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Les quatres membres de la petite "escouade" se mirent alors à marcher vers la porte ouest, chacun vérifiant qu'il avait prit tout ce dont il avait besoin, que ce soit en équipement ou en vêtement. Azaghâl prêta une oreille attentive aux conseils d'Oïn sur le trajet à suivre qui correspondait à peu près à sa vision des choses, comme quoi, malgré son jeune âge, il avait déjà une bonne expérience de l'aventure, surtout d'ailleurs depuis sa dernière expédition. Enfin c'était quand même totalement autre chose que celle qui allait avoir lieu aujourd'hui, là c'était juste un petit périple consistant à accompagner un Elfe jusqu'à Fondcombe en passant par des territoires pas trop dangereux. La dernière fois, il fallait aller jusqu'en Erebor pour éviter un incident diplomatique tout en traversant des contrées peu attirantes en général.

Bref, ce n'était pas le moment de penser à ça, et puis de toute façon, ça c'était plutôt bien passé au final alors pourquoi un voyage plus court et moins dangereux, du moins dans les faits, se passerait plus mal? C'était absurde de penser cela, et puis de toute façon, avec deux Gardes de Khazad l'ennemi n'avait qu'à bien se tenir. Mh? Oui bon un Elfe aussi, qui semblait être un bon guerrier, mais c'est différent là, les types ils se battent comme si ils dansaient, c'est trop bizarre, alors que bon, dans les faits, un bon coup de hache en travers la pomme d'un ennemi met généralement tout le monde d'accord. Enfin bon, les Elfes et les Nains sont vraiment très différents, c'est sur, mais il faut l'avouer, l'efficacité générale de ces deux peuples en combat est à peu près similaires. Mais bon, peut être qu'il pourrait le vérifier en route si quelques brigands tentent une attaque ou quelque chose dans le genre, ou peut être que le voyage se passerait bien et qu'il pourrait voir Fondcombe, havre de paix en tout temps de la Terre du Milieu. A vrai dire, même si le Naugrim n'était pas vraiment enclin à l'amour fou avec les Immortels, il avait quand même hâte de voir Imladris qui était, selon les dires, un lieu magique de paix, de beauté, de musique, et de pas mal d'autre choses.
Pour le moment, les quatres personnages arrivaient à la porte ouest, prêt à en découdre avec ce voyage qui se promettait passionnant, Et alors que les trois voyageurs s'apprêtaient à dire au revoir au vieux Nain, un autre de leur congénère arriva en courant auprès d'eux, il semblait en sueur et avoir courut un bon moment jusqu'ici, mais vu l'endurance des Nains, il n'eut pas besoin de reprendre son souffle, et déclara de sa voix forte, entre deux respirations:

"Vous ne pouvez partir, il y a de gros problèmes aujourd'hui, une guerre se prépare.
- Qu'est ce donc encore que cette carabistouille."

Le message ne fit pas attention à la remarque d'Azaghâl et continua de faire sa déclaration:

"Vous devez vous rendre au plus vite dans la caserne des guerriers, là bas le Seigneur Hadhod vous rejoindra et vous expliquera tout mieux que moi. Vous aussi Seigneur Elfe, je pense que ça pourrait vous intéresser tout cela, et puis ce n'est pas une simple guerre entre deux peuples, ça pourrait concernait tous les peuples de la Terre du Milieu."

Le Nain reparti alors en courant vers un autre groupe de Naugrims que l'on voyait plus loin, il devait être en train de prévenir tout le monde laissant l'escouade seule et un peu perplexe. Une guerre? Importante? D'où cela pouvait provenir? Et surtout, comment cela avait put arriver si vite? On savait bien qu'il y aurait une nouvelle bataille, mais une guerre? C'était à ce point donc... Azaghâl avait des milliers de questions mais pour l'instant, ce n'était pas le plus important. Son Seigneur l'appelait au combat, il devait donc y aller, et il le ferait avec tout le courage et la force de sa race. Ils se regardèrent tous les quatre, sans dire un mot, puis se dirigèrent vers la caserne des guerriers pour se préparer à l'inévitable. Azaghâl ne put s'empecher de penser d'ailleurs à quelques petites choses.

*Je me demande contre qui on se bat cette fois, enfin l'important sera de leur mettre ma hache dans la taille. Dommage quand même pour Fondcombe, mais on ira plus tard. Bon par contre c'est pas super, j'ai faim moi, il y a un truc à manger dans la caserne j'espère.*

Question de grande importance comme vous pouvez le voir.

FIN

La suite se passera ici => https://jeuderoles.forumactif.com/t5463-les-khazad-partent-en-guerre

#Azaghâl #Oïn

Les idées se bousculaient à vitesse grand V dans la tête du pauvre Hadhod. Déjà bien secoué par les affaires internes, il lui fallait maintenant contrer une soit-disant machination, qui ne pouvait qu'être venue de l'extérieur, cette fois. C'en était trop: malgré son bouillonnement intérieur, le seigneur de la Moria ressentit la très forte envie de laisser aller les choses... Son peuple allait l'assaillir d'accusations, ses adversaires profiteraient de la situation pour le discréditer une fois de plus, et le froid qui régnait entre les deux territoires nains se transformerait en tension explosive, à coup sûr. Alors à quoi bon essayer de sauver les meubles lorsque tout le reste a déjà pris l'eau.

Son esprit se laissa emporter sur l'autre affaire qui le turlupinait: ces cinq nains qui venaient de quitter la Moria en catimini et sans autorisation. Sa colère se dirigea plus que jamais vers eux, bien qu'ils n'aient rien à voir dans cette apparition. Il les punirait. Par dépit, par vengeance, il les punirait plus que jamais. Pour le reste, il ne fallait plus rien lui demander.

Hadhod sursauta. Un regard était braqué sur lui. Pourtant, ce n'était qu'un de ses gardes du corps, Azaghâl Dur-Ecu, qui le questionnait tacitement sur son état suivant les codes de communication habituels. Le fils de Trehod opina verticalement du chef pour répondre que cela allait un peu mieux. Le choc avait du mal à passer, mais ses sens étaient à présent totalement retrouvés, bien qu'il n'en fît pas grande utilité.

Son cousin arriva à son tour...

« Oui, la Moria entière murmure, répéta le vieux dirigeant. Eh bien, laissons-la murmurer, je n'en sais absolument pas plus sur le pourquoi du comment, par conséquent quel discours pourrait apaiser le peuple? »

Se retournant vers la tombe de Balïn, il saisit brusquement l'épée par la poignée et se dirigea vers la sortie tête dans le guidon, n'ayant cette fois pas besoin de sa garde pour que les curieux et badauds ne fassent place. Une étincelle de folie parcourait ses yeux.

« Le mal est fait. Le mal est fait. » ne cessait-il de marmonner.

Ses Khazad le suivirent néanmoins, bien qu'il ne le leur eut pas demandé. Mohrnar suivit également, mais Bahïn jugea bon de rester sur place pour superviser la remise en ordre et l'évacuation de la vingt-et-unième Chambre.

« Le mal est fait, déclara-t-il une dernière fois, plus nette et plus forte, lorsque le petit groupe se fut éloigné de toute oreille non désirée. Il ne reste plus qu'à rapporter l'objet volé à son propriétaire, et espérer qu'il se montrera clément envers le voleur. Car le voleur aux yeux du seigneur Derin et de l'Intendant Grimbeärd, c'est moi! Gardes, vous pouvez disposer. Et toi, mon cousin, je te laisse le soin de cette épée, puisque tout ce que je fais va de travers. On dirait qu'une malédiction plane sur moi! En toi, je sais que je peux faire confiance. Aussi, suis ses gens jusqu'aux casernes et ordonne à trois d'entre eux de renvoyer Orcrist là-haut. S'ils ne la revendent pas en chemin, peut-être que la colère du Mont Solitaire sera apaisé de la revoir. Je n'impose à personne de mener une enquête pour une cause déjà perdue, bien que si je le faisais Brôn en entendrait des nouvelles! Il était seul en faction à la porte aujourd'hui, et pas même capable de discerner cette lame d'un vulgaire bout de fer blanc, apparemment... »

Il déposa l'épée aux pieds de Mohrnar et prit la direction de la salle de la confrérie.

« J'ai une affaire encore plus sombre à régler, dit-il. À plus tard! »

#Hadhod #Azaghâl #Mornharn