2 résultats trouvés pour Cadrach

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Sujet: Sur les pavés de la rébellion
Forlong

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Rechercher dans: Le Peregrin   Tag cadrach sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Sur les pavés de la rébellion    Tag cadrach sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyLun 29 Mar 2021 - 1:01
Nallus regarda Lithildren avec un mélange de surprise et de respect. Ses paroles étaient percutantes et osées ; parler d'esclavagisme, de rébellion et de tentative de complot contre le Haut Roy dans le contexte de la vie dans la Cité Blanche était clairement risqué et aurait pu, dans d'autres circonstances, lui valoir une place dans l'aile des Maisons de Guérison qui accueillait les fous. Mais cette fois-ci, ses mots étaient tombés sur un sol fertile ; un malaise s'était installé à Minas Tirith, alimenté par l'épidémie, par les repressions des hommes de Lord Rhydon et la quasi-totale absence du Roi dans la vie publique. Le général Cartogan était aimé et admiré par la plupart de la populace, mais pas par tout le monde. Que ce soit par ses talents d'oratrice ou par l'évocation du nom de Félian, Lithildren avait réussi à convaincre le forgeron de risquer sa vie pour la cause.

-Hmm, vous faire passer pour des soldats de la garnison de Minas Tirith qui inspectent les chariots me semble très risqué. Il faudrait trouver les bons uniformes et, excusez-moi pour la remarque, mais vous n'avez pas exactement la même carrure que les jeunes gondoriens parmi lesquels le Général choisit ses recrues...Et puis hormis l'équipement, il faudrait encore connaître les bons mots de passe pour vous identifier auprès des autres patrouilles...


Il s'arrêta, pensif :

-Sanson ? Le conducteur de chariot un peu simplet.. ? Oui, je vois lequel c'est...qu'est-ce que vous voulez que je lui demande exactement ? Qu'il se charge de ces tonneaux précis ? Ca me va, mais je compte pas lui dévoiler leur contenu, ni de lui donner uniquement les tonneaux avec les armes. Je prends assez de risques comme ca, sans mettre ma vie entre les mains d'un conducteur de chariot que je connais à peine. La prochaine cargaison des déchets partira tout à l'heure. Bien sûr les épées ne seront pas encore prêtes, il me faudra deux jours pour les forger et encore, ne vous attendez pas à des lames dignes d'un roi en si peu de temps...mais vous pourriez tenter de suivre la cargaison d'aujourd'hui pour voir où elle va.

C'est exactement ce qu'ils firent. Ils avaient réussi à suivre le chariot de manière discrète et leur enquête confirma les soupçons de Lithildren. Les tonneaux remplis des cendres arrivaient au même endroit d'où parvenait l'odeur...ce mortuaire secret et étrange dans lequel étaient dissimulés les corps des victimes de la peste.

Leur mission à présent accomplie il ne restait plus qu'à attendre que les armes soient prêtes et que les Chevaliers du Cor Brisé arrivent dans la cité. Ainsi, Nallus et Lithildren retournèrent dans la cachette de Sonja et furent rassurés en découvrant que les deux femmes s'y trouvaient encore. Neige avait meilleure mine et semblait avoir retrouvé son calme froid habituel. Les quelques heures de repos dont elle avait pu bénéficier étaient nécessaires pour la remettre sur pieds; elle était encore affaiblie par sa blessure. Laissant Nallus et Lithildren se reposer à leur tour tout en surveillant la faussaire, Neige quitta la cachette pour mener sa propre enquête.

Elle revint quelques heures plus tard; l'expression sur son visage n'annonçait rien de bon.

-Je n'ai pas pu entrer au Sanctuaire ni vérifier si Réland y était...le lieu est entouré par les soldats du général, aucun moyen d'y entrer ni d'en sortir. On ne peut qu'espérer que Réland ait trouvé un autre abri. Mais ce n'est pas tout...Il y a quelques heures, l'ordre a été donné de fermer les Cercles de la Cité Blanche. Le passage entre les différents niveaux de la ville n'est plus possible, les gardes contrôlent chacune des grandes portes. Ils ont aussi changé tous les mots de passe, donc mes anciens codes de l'Arbre Blanc sont désormais inutiles. Il faut qu'on arrive à rejoindre le Premier Cercle pour pouvoir accueillir le Cor Brisé et leur faire part des informations sur le lieu où ils pourront trouver les armes cachées, sinon tout ça n'aura servi à rien.


Elle rajouta, plus lentement:

-Il y a un endroit...une maison très ancienne du deuxième cercle qui dispose d'une cave dont l'existence est inconnue des autorités. Une cave qui rejoint une autre bâtisse du Premier Cercle...C'est un lieu tenu par des criminels, mais pour une somme appropriée ils faciliteront le passage de n'importe qui. Je n'y suis jamais allée mais je pense pouvoir trouver l'endroit. En revanche, il faudrait peut-être faire le point sur l'état de nos bourses...Il me reste encore quelques pièces, mais je ne suis pas sûre que cela suffira à payer le passage.

Neige regarda ses compagnons. Une fois la somme nécessaire assemblée, il était temps de partir. Après une courte discussion, ils décidèrent d'emmener Sonja avec eux, ne voulant pas laisser leur précieuse témoin seule.

***

Environ une heure plus tard, ils se retrouvèrent dans une bâtisse du Deuxième Cercle qui, à première vue, n'avait rien d'inhabituel. Un homme les laissa rentrer, et les guida jusqu'à une pièce sans fenêtres où deux de ses compagnons étaient assis autour d'une table éclairée par quelques bougies. Les trois hommes étaient des vrais gondoriens; grands, avec des longs cheveux marrons qui tombaient sur leurs épaules larges. Ils se ressemblaient, comme s'ils étaient de la même famille.

Neige leur expliqua la raison de leur venue et sortit la bourse, à présent bien remplie, qui devait servir de paiement. Mais l'homme qui les accueillit se contenta de sourire et s'exclama:

-Bramir, Varion, regardez! Ce serait pas l'elfe, l'espionne et le vieillard des affiches? Je l'ai toujours dit qu'il était temps pour nous de trouver un emploi honnête, pourquoi pas commencer par aider les autorités en leur ramenant ces dangereux fugitifs?

Les deux hommes ricanèrent, se levant à leur tour et dévoilant leurs armes. Le dénommé Bramir portait une épée courte, Varion une masse renforcée de métal, et leur hôte un long poignard. Les traits de leurs visages avaient beau être nobles, il n'y avait rien ni beauté ni noblesse dans les regards des trois hommes.

Trois femmes, dont une blessée, et un vieillard, voilà qui faisait face aux trois géants gondoriens. Réland leur manquait cruellement, il aurait été un allié de taille dans cette situation. Neige avait réagi immédiatement en tirant à son tour sa dague et s'attaqua à l'adversaire le plus proche. Mais les deux autres hommes se dirigèrent vers Nallus et Sonja. Lithildren avait la possibilité de barrer la route d'un d'entre eux, il ne lui restait qu'à choisir...

Beaucoup d'habitants de la Cité avaient risqué leur vie pour leur permettre d'arriver jusqu'à là. Réland, Félian, Cadrach, Alatar, Sanson, les guérisseuses de Dame Dalia...ils devaient survivre pour que le combat pour le coeur de la Cité Blanche puisse continuer.

#Sonja #Nallus #Cadrach #Neige

Sujet: Sur les pavés de la rébellion
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Rechercher dans: Le Peregrin   Tag cadrach sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Sur les pavés de la rébellion    Tag cadrach sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMer 10 Fév 2021 - 1:09
La faussaire regarda Lithildren comme une folle lorsque celle-ci évoqua son désir de confronter Gier. Certes, elle avait entendu les légendes racontant les exploits des guerriers et mages elfes, mais est-ce que cette femme aux cheveux argentés pouvait vraiment espérer accomplir quoi que ce soit contre la brutalité du sorcier et de ses acolytes ? Sonja  en doutait fortement, mais elle garda ses pensées pour elle.

Pendant ce temps là, Lithildren expliquait son point de vue à Neige. La gondorienne n’était pas ravie, et pinça ses lèvres pales lorsque l’elfe évoqua le roi Méphisto. Le fait qu’un grain de vérité se cachait dans ses paroles méprisantes ne faisait rien pour arranger l’humeur de la Capitaine.

-Mon devoir premier est de protéger le Royaume du Gondor et son peuple. Je suis consciente de la Missive des Erudits et des dangers qu’elle évoque, mais avant de nous tourner vers la menace inconnus des objets des anciens temps, il faut purger l’Arbre Blanc du poison qui le ronge de l’intérieur. Interroger Rhydon n’est pas une mauvaise idée, mais le prendre vivant et trouver un endroit où on pourrait lui soutirer des informations avant que l’intégralité de la garnison de Minas Tirith ne débarque ne sera pas une chose facile.


Les paroles de Neige n’avaient rien d’un mensonge ou d’une exagération, mais il y avait aussi un autre élément dans son raisonnement qu’elle n’évoqua pas à voix haute. Corrompu ou non, Lord Rhydon était Directeur de l’Arbre Blanc, et détenait des secrets militaires et politiques qui, entre des mauvaises mains, pourraient mettre le Gondor à genoux. Il était hors de question qu’il soit interrogé par quelqu’un d’autre que des représentants de la Couronne ou de l’Arbre Blanc.

***

Le professeur Nallus regarda Lithilidren d’un coin de l’oeil, essayant en vain de déterminer si l’elfe faisait une blague au sujet de la mort possible de Sonja aux mains de Neige ou si elle était sérieuse. Il grogna, gêné, et marmonna :

-Le sang froid de Capitaine Neige est légendaire, bien que sa patience a été testée à multiples reprises au cours de ces derniers jours...Elle est consciente de la valeur de mademoiselle Kol pour le procès contre Rhydon et Cartogan et la protégera au prix de sa vie s’il le faut. Espérons que cela ne soit pas nécessaire...


Si Lithildren s’imaginait que les interactions sociales ou les subterfuges étaient un point fort du professeur, elle se trompait. Nallus se sentait parfaitement à l’aise derrière le pupitre dans l’auditorium de l’Université De Minas Tirith ou lors d’un repas avec ses collègues érudits, mais les déguisements, mensonges et jeu d’acteur étaient un territoire inconnu pour lui.

-Oui, ma fille, hmm, très bien.


Nallus eut la bonne idée de commencer par acheter deux petites quiches chez un artisan boulanger, et en profiter pour demander à ce dernier de lui indiquer où se trouvait le forgeron Cadrach. Lorsqu’ils se dirigèrent vers la forge, le regard de Lithildren fut attiré par un homme en uniforme qui cloutait quelque chose, une affiche apparemment, sur un panneau à la vue de tous. Quelle fut sa surprise lorsqu’elle découvrit un croquis étonnement fidèle représentant le visage de Neige...recherchée morte ou vivante pour trahison à la Couronne et sédition. Bientôt, le soldat sortit une deuxième affiche de sa sacoche. Cette fois-ci le portrait était moins fidèle, mais les cheveux argentés, grands yeux et oreilles pointues trahissaient de qui il pouvait s’agir. Crac. Crac. En fermant les yeux, il était facile de s’imaginer que le bois dans lequel le marteau du soldat enfonçait les clous était celui de leurs propres cercueils.

Heureusement pour elle, Lithildren avait teint ses cheveux et dissimulé ses oreilles ; pour l’instant du moins, cette manoeuvre et l’absence de Neige lui avaient permis de rester incognito.

Lorsqu’ils arrivèrent devant Cadrach, Lithildren guidée soi-disant par son père, Nallus prit la parole :

-Maître Cadrach je présume ? On m’a parlé de vos talents de forgeron, et j’ai une commande spéciale pour vous. Voyez-vous, ma fille aimerait offrir une épée en cadeau à son fiancé. Mais la pauvre enfant étant aveugle, elle m’a demandé de l’accompagner pour choisir le modèle. Pourriez-vous nous renseigner ?


Le forgeron regarda le duo étrange en se grattant la barbe et répondit :

-Malheureusement il va falloir songer à un autre cadeau ! Vous n’avez pas entendu qu’en vue des troubles aux frontières avec les envahisseurs barbares et de la guerre civile au Harad, toutes les armes fabriquées sont réquisitionnées par l’ost royal ? Je forge les armes uniquement pour l’armée du Gondor jusqu’à ce que l’ordre soit annulé par le Général Cartogan ou le Roi...De toute façon avec les attaques des pillards sur les caravanes sur la Vieille Route, même les livraisons de fer et d’acier sont retardées et les stocks insuffisants pour répondre à la demande.


Nallus se mit à bafouiller. Pris au dépourvu, il n’était clairement pas un maître de l’improvisation. Il avait même oublié de mentionner le nom de Felian ou les Chevaliers du Cor Brisé. Ce fut à Lithildren de prendre la relève pour essayer de convaincre Cadrach de les aider, une tâche difficile.

Néanmoins, le forgeron finit par l’écouter, convaincu par sa rhétorique ou prêt à prendre des risques pour aider les Chevaliers du Cor Brisé. L’elfe dut aussi lui expliquer de quelles armes ils avaient besoin et en quelles quantités.

-Ecoutez, si je me fais prendre ce sera fini pour moi...vendre du stock destiné pour l’ost royal est un crime avec des lourdes conséquences. Actuellement, le mouvement dans la Cité Blanche est limité et une livraison d’armes ne passera très certainement pas inaperçue...il y a un seul moyen. Tous les deux jours, des chariots arrivent pour embarquer les déchets de la forge, prinicipalement les cendres du four. Les déchets sont stockés dans des tonneaux. Je ne sais pas où les chariots emmènent les cendres et les déchets, mais une chose est sûre, lorsqu’ils arrivent ici ces chariots puent la mort...Si vous pouviez garantir qu’elles seront interceptées par vos alliés, je peux dissimuler les armes dans les tonneaux. J’espère que vous savez ce que vous faites...


#Sonja #Nallus #Cadrach
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