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Sujet: Un magicien n'est jamais en retard
Learamn

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Rechercher dans: Université de Minas Tirith   Tag erelius sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Un magicien n'est jamais en retard    Tag erelius sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyLun 25 Avr 2022 - 18:11

Face à la réaction de Mithrandir et ses requêtes multiples qui n’indiquait rien d’autre que son manque de solutions, Erelius ne put retenir un petit rire. Le grand Mage de Minas Tirith, Maître de la Guilde et protecteur de la Cité Blanche n’avait pas la moindre idée de ce qu’il faisait, et eux, petits universitaires, espéraient pouvoir sauver le destin d’une ville dores et déjà condamnée au chaos?

Le mathématicien ne tirait aucun plaisir du drame qui allait se jouer dans les rues de sa ville mais voir ainsi sorciers et rois se cassaient les dents sur des problèmes qu’il avait anticipé avait quelque chose de presque satisfaisant pour son esprit retors et génial.


“Maître Mithrandir. Vous ne comprenez donc pas…nul ne pourra faire entendre raison à Cartogan. Il est reclus dans son palais, pris d’une panaroïa le poussant à purger chaque recoins de la ville. A peine aurions nous levé la main pour toquer à sa porte et annoncer calmement l’apocalypse, que ses sbires nous auront bien vite jetés en prison…”

Quelque peu agacé par l’attitude désinvolte et défaitiste de son collègue Horas évalua les options qui leur restait.

“Nous avons transmis les informations que nous avons sur cette peste à l’Académie de Médecine. Ils travaillent actuellement sur de possibles remèdes mais sans succès probants pour le moment…Je suis certain que le savoir elfique de votre épouse pourra être d’une utilité capitale pour sauver des centaines de vies. Je vais ordonner que l’on vous transmette les données que nous avons à votre Tour…”

Erelius, qui s’était efforcé d’adopter une mine grave suite à regard réprobateur de Horas, reprit alors.

“Il est trop tard pour “retarder ce phénomène” comme vous le dites. Le taux de reproduction est bien au delà de ce que les autorités peuvent contrôler et la dynamique est enclanchée. La seule chose que nous pouvons faire est de limiter les dégâts en prenant en soin les malades comme il se doit tout en identifiant la source du mal pour, imaginons le, endiguer l’épidémie. Je ne suis pas biologiste mais toutes nos informations concordent pour dire que l’infection nous est arrivée par le biais de corps jetés dans l’Anduin. S’il y a des eaux à analyser ce serait au niveau des caniveaux situées à l’entrée du mur de Minas Tirith…Si avec l’aide de votre magie vous parvenez à lire entre les gouttes et isoler l’agent infectieux alors peut-être serons nous en mesure de fabriquer un remède… Je dis bien peut-être….”

Alors qu’il continuait à débattre de la marche à suivre, la porte du bureau s’ouvrit à la volée laissant appraître la silhouette paniquée du jeune étudiant Manahil qui avait accueilli Mithrandir au sein de l’Académie un petit peu plus tôt. Son visage était blême et son souffle court, comme s’il venait de croiser la route d’un dragon.

“Maître Horas, Maître Horas! Des émeutes éclatent dans toute la ville. Les manifestants s’en prennent à la garde et réclament la tête de Cartogan! Il se murmure même que la découverte de centaine de cadavres morts de la maladie ont lancé une vraie révolte. C’est le chaos.”

Le chaos….

A l’entente de ce terme, Horas ferma les yeux quelques secondes. Depuis ses jeunes années, son peuple n’avait que trop côtoyé ce chaos et à l’heure où enfin ils pensaient avoir atteint un semblant de paix et de sécurité, que ce fléau revenait les poignarder dans le dos. Il se tourna vers Mithrandir d’un air solennel:

“Tous ces évènements sont en train de mener notre peuple à la ruine. Cartogan en qui j’avait placé tant d’espoir ne pourra tenir bien plus longtemps si la vindicte gagne encore en vigueur. Minas Tirith a besoin d’un guide, d’un ancien symbole capable d’unifier derrière lui. Vous pouvez incarner cela Maître Mithrandir. Revenez au-devant de la scène et faites entendre raison à votre peuple. Mais pour y parvenir il vous faut venir avec une solution pour endiguer l’épidémie…”

Erelius s’approcha du mage et lui posa une main sur l’épaule. Cette fois-ci, toute forme de désinvolture avait quitté son regard sombre.

Quoique vous choisissiez Mitrhandir, le temps presse. Si vous pensez être en mesure d’isoler le mal qui tue les nôtres et fabriquer un remède alors suivez moi. Je connais un chemin jusqu’aux égoûts que les gardes auront tôt fait d’abandonner pour mater la révolte.”
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Learamn

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Rechercher dans: Université de Minas Tirith   Tag erelius sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Un magicien n'est jamais en retard    Tag erelius sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyDim 21 Fév 2021 - 14:00
Les deux Erudits échangèrent un regard inquiet à la suite des interrogations, pour le moins légitimes, du mage de la Cité. Horas, cependant, s’efforça de garder son large sourire.

“Maître Mithrandir! L’heure est matinale et le trajet depuis votre Tour vous a très certainement creusé l’estomac! Allons aux cuisines prendre un peu de pain et d’eau, et verser un peu de vin pour célébrer votre retour dans notre Académie!”

La remarque du vieil homme avait de quoi surprendre. Il n’avait absolument pas répondu aux questions du visiteur dont la réputation n’était pas celle d’un homme incapable de maîtriser son appétit. Mais Horas insista, d’un geste de la main, pour que Mithrandir le suive. Ce dernier s’approcha de son hôte qui lui glissa subrepticement:

“Pas ici Maître Mithrandir! Pas ici… Il pourrait y avoir des oreilles indiscrètes…”

Pourquoi tant de secret? Pourquoi tant de craintes? Depuis de longs siècles les sages de la Cité Blanche avaient disposé d’une liberté académique presque totale et les résidents de l’Université n’avaient pas à se soucier de ce qu’ils pouvaient dire et déclarer. Une telle attitude était pour le moins inattendue. De toute évidence, Horas et ses pairs redoutaient quelque chose, ou quelqu’un.

Manahil reprit son poste à l’entrée du bâtiment alors que le professeur se dirigea vers l’intérieur du bâtiment, Mithrandir et Erelius sur ses talons. Ils traversèrent le grandiose hall de l’Université et s’engouffrèrent dans une porte dérobée près d’une grande statue à l’effigie de l’un des Fondateurs de l’Académie. De toute évidence, ils ne se dirigeaient pas vers les cuisines. L’ouverture donnait sur un étroit couloir dénué de tout apparat qui contrastait grandement avec l’architecture prestigieuse du reste de l’édifice. Les Erudits cherchaient-ils à cacher des choses.

Alors qu’ils avançaient à la lueur des torches disposées sur les murs à nus, Horas jugea qu’ils se trouvaient assez loin des personnes qu’ils craignaient et daigna enfin donner quelques explications à son invité qui devait sûrement être de plus en plus confus.

“Maitre Mithrandir! Beaucoup de choses ont changé depuis que vous vous êtes isolé dans votre Tour. Beaucoup trop de choses ont changé et la sacralité de notre Collège a été bafouée.”


Ils prirent à droite au niveau de l’intersection; Horas savait pertinemment où il allait. L’Université était un bâtiment ancien et seuls les plus sages de ses résidents en connaissaient les moindres recoins et passages.

“Le général Cartogan règne sur la Cité d’une main de fer. Son pouvoir est bien entendu légitime, surtout en ces temps troubles. L’Intendant lui a conféré les pouvoirs militaires et le Haut-Roy ne semble plus intéressé par l’exercice du pouvoir. Les récentes actions du Général ont permis de nettoyer les bas-quartiers des organisations criminelles qui y sévissaient depuis bien trop longtemps et de s’attirer par la même le soutien d’une grande partie de la population. Cependant…”

Il marqua une pause et jeta un regard derrière son épaule, comme pour s’assurer qu’ils n’étaient pas suivis.

“Cependant Cartogan a peur...Nous ignorons encore l’origine de ses craintes, pour ne pas dire de sa paranoïa, mais les causes pourraient être multiples. La mystérieuse armée orientale qui a écrasé la garnison de Cair Andros a fait planer la menace d’un siège de la capitale. Le général en a renforcé les défenses en prévision d’une bataille qui n’est jamais venu... Cela fait des mois que l’on nous prédit la mort mais l’ennemi ne s’est jamais approché du Rammas Echor, certains affirment même qu’ils ont pris la direction du Nord et s’apprêtent à quitter nos frontières. Malheureusement, les informations sont rares et peu précises...Et puis il y a la peste…
-Une peste qui finira par tous nous tuer,
commenta Erelius. L’épidémie a frappé peu après la chute de Cair Andros et s’est insidieusement introduite dans tous les cercles de Minas Tirith.
-Les pouvoirs publics ont bien tenté de réagir mais il était trop tard.
-Ils ont surtout cherché à cacher par tous les moyens la gravité de la situation.  Mais selon mes calculs, les morts se compteront bientôt par milliers si rien n’est fait d’ici là. Les guérisseurs les plus émérites sont en quête d’un remède mais ils vont d’échec en échec. Si mes modèles sont justes, nous allons à la catastrophe, et malheureusement mes chiffres ne mentent jamais.”


Les deux hommes laissèrent quelques secondes à Mithrandir pour digérer cette prodigieuse quantité de mauvaises nouvelles. Les derniers mois avaient été quelque peu agités dans la Cité Blanche.

“Mais ce n’est pas tout…”
Rajouta finalement Horas.

Erelius lança alors un regard réprobateur à son aîné, visiblement furieux que le doyen décide d’en dire plus au visiteur.  Horas rassura immédiatement son confrère:

“Nous pouvons lui faire confiance. Mithrandir a maintes fois œuvré pour le bien de la Cité. Il est un homme sage aux grands pouvoirs...peut-être saura-t-il  quoi faire…”


Le mathématicien se renfrogna; il ne voyait pas quelle légitimité un tel manieur de bâtons aurait à entrer dans la confidence. Mais si telle était la volonté des Erudits.

Ils arrivèrent finalement au bout du couloir et entrèrent dans une aile de l’Université dans laquelle Mithrandir n’avait encore jamais mis les pieds. De beaux tapis pourpres recouvraient le sol et étouffaient le bruit de leurs pas et de beaux chandeliers d’or éclairaient l’endroit. Ici, au contraire du reste du bâtiment, nulle grande fenêtre ne permettait de faire entrer la lumière de l’extérieur. L’existence de lieu était dissimulée aux yeux du monde. De jour comme de nuit, les chandelles se chargeaient de remplacer l’astre solaire. Les chercheurs qui venaient ici ne comptaient pas leurs heures et s’arrachaient à leur routine quotidienne pour apporter leur pierre à l’édifice. Ici, le temps n’avait aucune emprise sur le savoir. Le petit groupe s’arrêta alors un court instant et Horas se tourna vers son invité.

“Maître Mithrandir: Bienvenue à la Société des Chercheurs!”

Les trois sages reprirent leur avancée jusqu’à une porte en bois bien banale mais derrière laquelle se cachait bien des trésors.

“Comme je vous le disais:  il y a autre chose. Autre chose que Cartogan, ainsi que tous les puissants d’Arda, convoitent et craignent à la fois.”


Il glissa alors une clef de fonte dans la serrure et poussa la porte révélant l’intérieur d’un bureau au sein duquel de nombreuses piles de documents obscurs faisaient vaciller les meubles de chêne sur lesquels ils étaient entreposés. Les murs étaient recouverts de larges parchemins remplis de symboles et de signes étranges ainsi que d’une grande carte des Terres du Milieu sur laquelle plusieurs lieux clefs avaient été identifiés.

Horas alla se placer derrière le pupitre, visiblement à la recherche de quelque chose. Tout en fouillant parmi les parchemins, il demanda au mage de la Cité:

“Maître Mithrandir...Tout d’abord que savez-vous de la Missive des Erudits ainsi que de la Fraternité de Yavannamirë?”


#Erelius #Horas #Mithrandir
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Rechercher dans: Université de Minas Tirith   Tag erelius sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Un magicien n'est jamais en retard    Tag erelius sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyDim 7 Fév 2021 - 14:59

L’atmosphère au sein de la salle de classe était pour le moins intrigante. Il y régnait un désordre incroyable alors même que peu d’élèves y avait mis les pieds depuis plusieurs semaines désormais. Les bancs avaient été déplacés, poussés, certains même retournés et le sol était jonché de plumes et d’éclats d’encrier brisé. Le parquet, autrefois parfaitement lustré, était à présent terni par plusieurs centimètres de poussière qui s’élevait en volutes dès qu’on faisait le moindre pas. Une forte odeur âcre de renfermé et d’encre en aurait également repoussé plus d’un et faire entrer un peu d’air frais en ouvrant simplement les larges fenêtres de l’Université aurait été le réflexe logique de toute personne normale.

Seulement voilà, l’homme qui se tenait devant le tableau sombre, à griffonner formules et schémas n’avait rien d’une personne normale. Pas le moins du monde dérangé par le fouillis ambiant, l’érudit semblait complètement absorbé par sa tâche. Avec vigueur, il faisait crisser sa craie blanche sur l’ardoise à un rythme surhumain, alignant chiffres et termes qui ne faisait que bien peu de sens, y compris pour la majorité des pensionnaires de l’Académie. Le chaos de la pièce se retrouvait d’ailleurs sur le tableau sur lequel les inscriptions ne suivaient aucune organisation logique. Un calcul par-là, un dessin dans un coin, un texte cryptique au centre. Difficile de faire sens de tout cela. Et pourtant. Et pourtant Erelius, en transe intellectuelle, semblait savoir exactement ce qu’il faisait. L’excitation était perceptible dans son regard brillant et il transpirait désormais à grosses gouttes qu’il ne daignait éponger qu’une fois qu’elle lui gênait la vision. On avait bien déposé un pichet sur le bureau à côté de lui mais, trop concentré dans son travail, il n’y avait pas touché.  Ce matin-là il était particulièrement pris par la réalisation d’un long calcul obscur qui regroupait un grand nombre de données, systèmes, modèles. Un projet sur lequel il avait entamé ses recherches depuis de nombreuses semaines déjà. Le regroupement d’informations avait d’abord représenté un travail colossal. Ambitieux, Erelius voulait utiliser des données venant de plusieurs milieux et domaines variés, y compris ceux dont il n’était absolument pas expert. Il lui avait donc fallu démarcher de nombreux savants à travers la capitale pour recueillir assez d’informations tout en restant assez discret pour ne pas attirer l’attention des autorités qui étaient décidé à lui mettre du bâton dans les roues. Les puissants cachaient quelque chose, ils préféraient que certains éléments ne s’ébruitent pas et ils s’étaient donc lancés dans de grandes campagnes de propagande et autres décisions visant à détourner le regard. Les politiciens manipulaient, très bien d’ailleurs ; mais les chiffres eux ne mentaient pas. Et Erelius était bien plus ami avec les nombres qu’avec n’importe lequel des humains.

Une fois la recherche achevée et les informations amassées, il avait fallu passer par une phase de triage, d’agencement et de regroupement ; un travail tout aussi fastidieux et surtout bien plus barbant que la collecte de renseignements. Finalement, était venu le temps de vérité et la mise en place du modèle auquel il avait réfléchi. Si ce dernier se révélait être cohérent, alors il aurait prouvé à tous qu’il ne courait pas après une chimère. On l’avait tellement moqué, méprisé, traité de timbré perdu dans une quête obsessionnelle de la formule impossible. Mais il avait gardé le cap en se faisant sourd aux quolibets, convaincu de détenir la flamme de la vérité, il s’était cloîtré dans cette pièce pour poursuivre sa quête loin des regards méfiants et oreilles indiscrètes. Désormais, il était si près du but.

Il écrivait encore et encore, multipliant, divisant. Parfois il revenait en arrière après avoir échappé un juron en se rendant compte d’une erreur de raisonnement. Il s’empressait alors d’effacer la craie à l’aide d’un chiffon déjà bien noirci avant de reprendre inlassablement.

Puis il arriva au bout.

Il y était arrivé. En poussant un cri de joie, il encadra son résultat final. Pour la première fois depuis de longues heures, il s’autorisa à s’asseoir et contempler fièrement son œuvre. Il avait eu raison depuis le début. Ses hypothèses étaient vérifiées. Ses prédictions étaient vraies.

Ses prédictions étaient vraies…

Le sourire d’Erelius s’effaça peu à peu. Plongé dans la fièvre des mathématiques et l’excitation de la recherche, le savant avait souvent tendance à oublier tout ce qu’il y avait autour. Y compris le but même de sa recherche. Son plaisir était avant tout intellectuelle et en travaillant sur la théorie, il oubliait ce qu’elle impliquait en réalité. Son modèle fonctionnait oui… Mais dans son enthousiasme académique il ne s’était pas rendu compte que cela n’était un bon signe pour personne. Pas même pour lui. Ses pupilles s’écarquillèrent et Erelius laissa tomber sa craie de stupeur.

“Par la barbe des Mages !”
souffla-t-il d’une voix terrifiée.

Ni une, ni deux ; l’érudit se redressa d’un coup avant de se saisir de sa sacoche et de sortir en trombe de la salle de recherche. Courant à travers les larges couloirs richement décorés de l’Université de Minas Tirith, couloirs cependant bien vides depuis de longues semaines, il finit par croiser Horas, un des doyens parmi les savants.

“Horas ! Horas ! Je dois parler à Niklas Makiaveel, au plus vite ! C’est urgent !”

Horas se passa une main sur le visage et retint un soupir d’exaspération. Visiblement les sautes d’humeur d’Erelius étaient plutôt courantes et il en avait l’habitude.

“Voyons...tu sais bien que maître Makiaveel s’est absenté pour plusieurs jours.
-Par les joyaux du Pinnath Gelin !
Fulmina Erelius. Où est donc le fondateur de la Société quand on a le plus besoin de lui ?
-Tu peux tout me dire ; je lui transmettrai ton message à son retour.”

Pas apaisé pour un sou, Erelius s’était mis à faire frénétiquement les cents pas autour de son interlocuteur qui fut vite pris de tournis.

“Non ...non...non il n’y a pas le temps. Il n’y a pas le temps.”

Agacé, le professeur le plus âge posa une main ferme sur l’épaule de son collège, le forçant à s’arrêter devant lui.

Erelius !
fit-il avec fermeté. Que se passe-t-il ?”

La terreur dans les yeux du mathématicien n’était pas feinte. Horas savait bien qu’Erelius était impulsif, sujet à l’exagération mais il ne le croyait pas fou, bien au contrait. Si un génie solitaire comme lui se montrait si inquiet, c’était qu’il y avait bien quelque chose de grave qui se tramait. Ce dernier bégayait désormais des phrases qui ne faisaient ni queue ni tête en fuyant le regard de Horas.

Erelius !”
insista l’aîné en forçant Erelius à le regarder à nouveau.

“Nous...nous allons tous mourir…”


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Le mage Mithrandir était désormais tout proche de l’entrée de l’Université. Sur son trajet, personne n’avait osé l’aborder ou lui adresser la parole. Les rues étaient étrangement vides, bien moins actives qu’il y a quelques années. Que s’était-il donc passé à Minas Tirith ? Avant qu’il ne s’isole dans sa tour d’ivoire, la capitale était pleine de vie et d’activité ; elle présentait désormais un bien triste visage. Il avait tout de même croisé quelques passants ; la plupart l’avaient regardé avec curiosité sans pour autant le reconnaître. Le magicien avait disparu de la circulation depuis si longtemps que beaucoup l’avaient oublié, d’autres avaient simplement conclu sa mort ou son exil. D’autres, plus rares et perspicaces, avaient remarqué son bâton et la longue toge de l’homme mais ils n’avaient pas approché le mage pour autant.

L’Université était désormais tout proche.

Quelle ne fut pas la surprise de Mithrandir en découvrant que les grandes portes ouvragées de l’Académie étaient closes. Cela était plutôt inhabituel. Habituellement, les érudits laissaient leur bâtiment ouvert à tous, invitant ainsi chaque sujet du Gondor à venir s’instruire sur les bancs des plus grands érudits d’Arda. Deux gardes aux armures rutilantes se mirent alors à héler le nouveau venu.

“Hé toi là !”

Des soldats ? A l’entrée de l’Université ? Quelque chose ne tournait définitivement pas rond. Ceux-ci s’approchèrent un peu plus près en avisant ce drôle d’intrus. L’un d’eux, qui avait l’air très jeune, eut un regard amusé face au grand bâton et à la longue tunique de Mithrandir, se demandant à quoi pouvait rimer cet accoutrement original.

“Les Portes de l’Université sont closes ! Seuls les résidents, professeurs et élèves peuvent désormais y entrer. Ordre du général Cartogan. Qui êtes-vous  et que venez-vous chercher chez ces vieux fous?”
Sujet: L'Université de Minas Tirith
Ryad Assad

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Rechercher dans: Université de Minas Tirith   Tag erelius sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: L'Université de Minas Tirith    Tag erelius sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyDim 26 Mar 2017 - 23:53
La grande Université de Minas Tirith est un lieu emblématique de la capitale. C'est là que se rassemblent les esprits les plus éminents du royaume, lesquels dispensent leurs précieux enseignements aux jeunes élèves qui sont appelés à constituer la future colonne vertébrale de l'administration royale. Ces derniers sont pratiquement tous membres de la noblesse, et les très rares à appartenir à la haute société marchande servent les ambitions de parents qui aspirent à voir leur famille acquérir un statut nouveau.

~~ Personnages importants  ~~


Tag erelius sur Bienvenue à Minas Tirith ! Niklas10

- NIKLAS MAKIAVEEL -
Savant de l'Université de Minas Tirith

Niklas Makiaveel est une de ces figures incontournables de la vie intellectuelle du Gondor, et plus largement de la Terre du Milieu. Auteur de très nombreux précis et traités d'histoire, de politique et de géographie, il est devenu un professeur éminent de l'université de la capitale gondorienne. Son engagement auprès des Peuples Libres l'a conduit à participer à la Réunion de Tharbad, et à signer la fameuse Missive des Érudits. En plus de ses obligations professorales, et des conseils qu'il dispense à qui veut l'entendre, il travaille en collaboration avec les membres de la Société des Chercheurs.


- NALLUS -
Savant de l'Université de Minas Tirith

Membre fondateur de la Société des Chercheurs et ami de Niklas Makiaveel, le professeur Nallus est un expert en cryptographie. Ses travaux et recherches sur le sujet ainsi que sa correspondance avec le mystérieux "Gil de Tharbad" l'ont amené à faire des découvertes surprenantes sur les puissants du Gondor. Des informations qui ont provoqué l'ire des autorités et son arrestation. Libéré par un groupe d'insurgés, il lutte désormais au côté de ces derniers.


- ERELIUS -
Savant de l'Université de Minas Tirith- Algébriste - Statisticien

Erelius est un homme remarquable a bien des égards. Véritable génie dans son domaine, il est un homme coupé du monde, se souciant peu de ce qui se passe au-délà des murs de l'Université. Les mathématiques sont pour lui une obsession et les chiffres des compagnons bien plus intéressants que les humains. Piètre pédagogue, peu d'élèves de l'Université peuvent se vanter d'avoir compris un seul de ses cours. Néanmoins sa réputation de " savant fou" est avant tout le fruit d'une propagande de Cartogan; ses modèles statistiques alarmants sur la popagation de l'épidémie ont en effet attisé la colère des autorités qui se sont empressés d'étouffer l'affaire. Ce chercheur loufoque pourrait bien être plus perspicace qu'il n'y paraît.
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