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Sujet: Blankânimad
Ryad Assad

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Rechercher dans: Blankânimad   Tag fyodor sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Blankânimad    Tag fyodor sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyLun 27 Mar 2017 - 3:03
La grande capitale du royaume, située en son centre, constitue le cœur politique duquel émanent toutes les décisions. La Reine y siège avec ses conseillers, les représentants des principales tribus qui lui assurent un contrôle quasi-parfait sur le pays. La ville, très peuplée et très structurée, est dominée par le Palais Royal protégé en permanence par la garde personnelle des souverains. Il règne dans la cité une ambiance paisible, rythmée par les remous de la vie politique et par les rumeurs lointaines provenant des régions les plus reculées du royaume. L'importante garnison de la ville est déployée en permanence pour garantir la sécurité des édifices publics, de même que pour contrôler les allées et les venues des rares étrangers qui s'aventurent si loin dans le royaume. Blankânimad est aussi un centre artistique et intellectuel en développement, bien que l'autorité omniprésente de la Reine dissuade les esprits les plus libres de critiquer son gouvernement.

~~ :diamonds: ~~

Personnages importants de la région


- LYRA ARMADIN -
Reine du Rhûn

Jeune femme aussi belle qu'intelligente, Lyra incarne le pouvoir absolu de la monarchie orientale. Résolument opposée aux Peuples Libres, elle sait toutefois composer avec eux pour mieux saper leur pouvoir et conforter le sien. Passée maîtresse dans l'art de gouverner, elle n'en demeure pas moins paranoïaque, constamment inquiète à l'idée d'être évincée. En effet, si sa politique nouvelle, audacieuse et ambitieuse peut redonner à son royaume sa gloire d'antan, elle a conscience que la plus grande menace peut venir de l'intérieur.



- FYODOR ARMADIN -
Chef des Balcoth, Le Cavalier Noir

Très rares sont ceux qui savent que sous les traits de Fyodor, le frère de Lyra, se cache en réalité le « Cavalier Noir », un personnage légendaire au Rhûn. On raconte qu'il est capable de parcourir des distances incroyables en très peu de temps, qu'il maîtrise les arcanes secrètes de la magie la plus sombre, et qu'il est lui-même immortel et invincible. Les rumeurs les plus folles circulent à son sujet, mais toutes s'accordent sur une chose : mieux vaut ne pas se dresser sur sa route.
Sujet: Reine prend Pion
Ryad Assad

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Rechercher dans: Le Palais de Blankânimad   Tag fyodor sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Reine prend Pion    Tag fyodor sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyVen 26 Juin 2015 - 18:53

- Ne racontez pas n'importe quoi !

La voix de Lyra s'était légèrement envolée, et elle s'en voulut presque immédiatement d'avoir cédé ne fût-ce qu'un instant à la colère qui bouillonnait derrière ses yeux vifs. Elle fit un effort considérable pour se maîtriser, inspira profondément, expira longuement, avant de poser les mains à plat sur la table massive qui trônait au milieu de la salle du Conseil. Elle n'était pas en session, et avait simplement réuni autour d'elle ses officiers les plus loyaux à Blankânimad. Ce n'étaient pas nécessairement ceux qui servaient depuis le plus longtemps sous les drapeaux, loin de là, mais plutôt ceux qu'elle avait choisis personnellement, ceux qui lui devaient tout, et ceux qui appartenaient à son clan, naturellement. Ils n'étaient que quatre, cela étant, et c'était bien la première fois qu'elle tenait une réunion stratégique avec si peu d'hommes. Il lui avait d'ailleurs fallu faire preuve de beaucoup de prudence pour sélectionner ces quatre candidats, qui n'étaient malheureusement pas les plus malins et les plus audacieux de ses soldats. C'étaient tout au plus de bons officiers, qui faisaient leur travail correctement, et qui étaient assez charismatiques pour fédérer la piétaille, la faire obéir, et la discipliner. Pour le reste, ils n'avaient que peu de notions de politique, et elle avait parfois l'impression de s'adresser à des porte-manteaux. Retrouvant la maîtrise de ses nerfs, son impatience teintée d'agacement se trahissant seulement dans ses doigts qui pianotaient frénétiquement sur la table, elle demanda confirmation ce qu'elle venait d'entendre :

- Comment est-il possible que nous n'ayons aucune nouvelle ? Aucune ! Ont-ils été attaqués en route ?

Un des officiers, penaud, haussa les épaules marquant son ignorance :

- Nous n'avons eu aucune nouvelle Votre Majesté, et je serais étonné que nos messagers soient tombés dans un piège. La route vers Vieille-Tombe est sûre, et on n'y rapporte presque aucun acte de banditisme. Des meurtres, encore moins. Ils ont peut-être été retardés par des aléas de voyage comme il en arrive parfois.

Lyra sentit la colère monter en elle à nouveau, et elle s'efforça de mettre le couvercle sur la marmite qui s'apprêtait à exploser. Pourquoi devait-elle exclusivement s'appuyer sur des individus qui ne raisonnaient qu'à l'aide d'une pensée binaire, blanc ou noir, bon ou mauvais. Ne pouvaient-ils pas comprendre que tous n'étaient pas loyaux comme eux, et que les rebelles opposés à son pouvoir ne se trouvaient pas uniquement dans l'Est lointain ? Ne pouvaient-ils pas deviner que sa colère n'était pas que le caprice d'une femme de pouvoir insatisfaite de voir les rapports arriver si lentement, mais bien une inquiétude plus viscérale, celle de sentir que quelque chose n'allait pas au sein de son propre royaume ? Elle soupira, et préféra ne pas leur répondre. Elle évitait de parler aux idiots, ça lui évitait de perdre son temps et son énergie. Acceptant leur incompétence politique, mais consciente qu'elle avait tout de même besoin d'eux, elle leur épargna un coup de sang qui n'aurait servi à rien, et qui aurait probablement été contre-productif. Elle ne pouvait compter que sur elle-même, comme d'habitude, et elle ne devait pas fléchir parce que la menace lui apparaissait moins claire et plus sournoise que d'ordinaire. Rejetant la tête en arrière un instant, pour dissiper la tension dans son dos, elle répondit d'une voix apaisée :

- Des aléas de voyage, oui sans doute. Laissons-leur encore quelques jours pour se présenter à moi et me faire leur rapport. J'ai été absente longtemps, et je me languis de savoir ce qu'il en est de notre royaume.

Ils la crurent, les sots. Ils buvaient ses paroles, sans se rendre compte qu'elle se moquait d'eux. Comment pouvaient-ils décemment ne pas remarquer qu'elle les dupait en réussissant à les convaincre qu'elle se fichait de ces messagers, qu'elle était simplement impatiente de recevoir des nouvelles des grandes villes et des grandes tribus du royaume ? Ils la surprenaient par leur incapacité à voir clair dans ses petits jeux qui étaient bien loin de l'intelligence politique redoutable dont elle était capable de faire preuve habituellement. Elle devait être bien fatiguée pour n'avoir pas mieux à offrir. En fait, elle était même épuisée. Il y avait des jours qu'elle n'avait pas dormi convenablement, surtout depuis qu'elle avait senti et pressenti que quelque chose n'allait pas. A Blankânimad, rien n'avait changé, et son peuple était venu l'acclamer à son retour des terres de l'Ouest. Elle avait laissé ses hommes en permission, pour qu'ils pussent retourner dans leurs familles, raconter ce qu'ils avaient vu, raconter à quel point les Occidentaux étaient des sauvages, des rustres et des incultes. Ils relateraient peut-être son opposition glorieuse au Vice-Roi du Rohan, sa parade majestueuse au milieu des autres délégations lors de la cérémonie de mariage, ou encore l'épisode du duel de Rokh, qui avait beaucoup troublé ses hommes. Toutefois, elle sentait que cela n'était qu'une apparence. Il se tramait quelque chose qu'elle n'arrivait pas à comprendre encore pleinement, qu'elle n'arrivait pas à cerner. Elle avait réuni ses conseillers, mais avait senti qu'ils lui dissimulaient la vérité. Son absence, qu'elle avait voulue aussi courte que possible, avait-elle donné le temps à un de ses ennemis de planter les germes de la révolte ? Le doute l'avait gagnée, et elle n'avait pas été en mesure de s'en débarrasser depuis.

Elle dormait à peine, se levait le matin dans son immense lit en croyant apercevoir le visage d'un tueur penché au-dessus d'elle. L'image disparaissait en un battement de cil, mais lui laissait l'impression amère d'être soumise à la volonté de quelqu'un d'autre, qui jouait avec ses nerfs. Alors, elle avait prétexté la fatigue du voyage – bien réelle, cela dit – pour s'isoler. Les conseils avaient été suspendus, et elle ne recevait qu'épisodiquement des individus qu'elle convoquait elle-même. Il lui fallait reprendre en main la situation, agir pour ne plus subir. Ce n'était pas une mince affaire quand on ne savait pas où commencer. Elle avait d'abord essayé de se renseigner à Blankânimad, sa ville, le siège de son pouvoir où elle avait concentré tous ses fidèles. Beaucoup n'avaient plus toute sa confiance, désormais, et elle se méfiait comme la peste des faux-semblants. En se renseignant quelque peu, elle avait identifié rapidement d'où venait l'impression désagréable qu'elle ressentait : Jawaharlal était en train de saper son autorité. Sa fureur avait été telle qu'elle avait dû s'enfermer dans ses appartements, parfaitement seule, pour ne pas se donner en spectacle devant ses officiers et les hauts dignitaires du royaume. Elle avait tempêté à haute voix pendant de longues minutes, rageant contre l'audace et le culot abject de cet homme qu'elle méprisait et qu'elle détestait. Elle ne le voyait que comme un parasite odieux et répugnant qui avait eu une utilité à un moment donné, mais qui avait tant gonflé à cause de son orgueil et de son avidité qu'il en était devenu un monstre purulent qu'elle se devait de décapiter. Elle savait depuis le début qu'un jour ou l'autre, elle devrait se séparer de cette gêne, mais elle avait espéré que ce tas de chair en décomposition rendrait l'âme sous peu, et qu'elle pourrait mieux contrôler son successeur. Que nenni, le vieux prêtre tenait bon, s'accrochait à la vie comme un pêcheur à sa canne. Il ne la lâcherait pas avant la toute fin, conscient qu'il pouvait remonter une belle prise s'il bataillait ferme. Elle aurait dû le faire tuer depuis longtemps…

En même temps, ses suppositions n'étaient étayées par aucune preuve. Elle comprenait que le Grand Prêtre était derrière son impression de malaise – elle l'avait deviné immédiatement quand elle avait vu cet envoyé du temple venir essayer de lui forcer la main pour la faire venir aux cérémonies qui avaient lieu régulièrement à Blankânimad. Elle lui avait mis les point sur les i avec une fermeté telle qu'il avait compris que l'expression « vous n'avez pas encore perdu la tête » pouvait être acceptée au sens propre. Elle avait ensuite parlé au dirigeant du temple de sa capitale, et lui avait fait comprendre qu'il était sous son autorité, et qu'il n'avait pas du tout intérêt à oublier qu'elle avait sur lui un droit de vie ou de mort absolu. Il n'était pas plus stupide qu'un autre, il avait compris que les charmes de Jawaharlal et ses promesses ne valaient rien quand on habitait dans l'entourage immédiat d'une souveraine aussi puissante et déterminée qu'elle pouvait l'être. Pour le reste du royaume, cependant, c'était une autre histoire. C'était la raison pour laquelle elle avait envoyé ces hommes espionner, récolter des informations, et finalement lui faire un compte-rendu exhaustif de ce qu'ils avaient vu. Leur absence était plus que troublante, dès lors. Qu'est-ce qui pouvait bien se tramer là-dehors ? Elle savait que ses officiers ne pouvaient pas grand-chose de plus, mais elle leur demanda néanmoins :

- Bien messieurs, ce sera tout. Informez-moi immédiatement lorsque les rapports arriveront, et surtout qu'ils m'arrivent en personne le plus rapidement possible. Si d'ici deux jours nous n'avons pas reçu de nouvelles, renvoyez des hommes avec les mêmes consignes. Blankânimad se doit d'entretenir des contacts fréquents avec les autres régions du royaume, comprenez-vous ?

Ils hochèrent la tête, et sortirent en la saluant respectueusement. Elle les avait déjà chassés de ses pensées. Elle était tout entière tournée vers autre chose. La grande pièce était déserte désormais, et elle s'y sentait affreusement seule. Elle avait fait congédier jusqu'aux soldats qui se trouvaient d'ordinaire postés là, pour assurer sa sécurité. Elle voulait avoir la certitude que personne ne colporterait ce qui se disait ici, mais cela lui pesait quelque part. Les murs immenses, les statues de Melkor qui la dévisageaient… Elle avait l'impression qu'à travers elles, c'était Jawaharlal en personne qui la regardait, et elle avait envie de les faire abattre à coup de masse. Elle ne pouvait pas cependant. Parce qu'elle savait quelle était la puissance de la religion Melkorite au sein de son royaume, premièrement, mais aussi et surtout parce qu'elle savait que le Dieu Noir était réel, et qu'il n'apprécierait pas de voir quelqu'un briser ses idoles. Elle n'était peut-être pas fanatique ou même assidue au temple, mais nul ne pouvait nier l'existence de cette entité supérieure. Il fallait être fou pour oser blasphémer une de ses représentations. Lyra s'assit lourdement sur une chaise de la salle du conseil, une chaise qui n'était pas son trône habituelle, mais elle s'en fichait. Elle se sentait très lasse, dépassée par les événements, et elle avait un tel manque d'informations que cela lui donnait l'impression d'avoir un vide dans sa poitrine. Il lui manquait quelque chose, la certitude ancrée que tout allait bien, que tout était à sa place. Alors qu'elle était plongée dans ses pensées, la porte s'ouvrit sans que personne ne fût annoncé. Elle leva la tête, et haussa les sourcils de surprise en voyant un homme de haute stature portant un masque arriver, marchant droit sur elle avec une profonde détermination.

Elle se leva à son tour, et se hâta dans sa direction, l'enlaçant fermement en posant sa tête contre sa large poitrine. Il retira son masque et referma ses bras autour de la Reine du Rhûn, en soufflant d'une voix douce et chaude :

- Je suis content de te revoir, ma sœur.

- Fyodor, ton arrivée est un signe ! J'avais terriblement besoin de toi.

Elle lui prit la main et l'invita à s'asseoir. Ils n'étaient plus dans la grande salle du conseil, mais bien dans leur bulle d'intimité où ils pouvaient se confier l'un à l'autre sans réserve. Lyra se sentait soudainement en sécurité, protégée, et surtout elle avait l'impression que son futur s'illuminait tout à coup. Quelles que fussent les difficultés qui se présenteraient à elle, elle pouvait désormais les surmonter. Avec beaucoup de grâce, l'homme prit place à côté d'elle, et commença sans détour son récit. Il savait que la Reine était avide des savoirs qu'il avait acquis, et il n'aurait été d'aucune utilité de la faire languir plus longtemps. Sans attendre, il se lança :

- La situation est étrange, je ne peux nier que je suis moi-même un peu inquiet. Il se trame des choses au Rhûn, c'est indéniable. Quelque chose déploie ses griffes subrepticement, et nous étrangle peu à peu.

- Je me sens étouffée, oui, répondit Lyra machinalement, comme subjuguée par la voix de Fyodor.

Ce dernier lui prit les mains pour la rassurer, et poursuivit :

- J'ai gagné l'Est, j'ai gagné l'Ouest. J'ai vu des choses… Des hommes murmurent, s'agitent. On a retrouvé des gens de Melkor, assassinés. Des prêtres errants, égorgés au bord du chemin. Les gens parlent : on dit que des Valarites seraient parmi nous, et essaieraient de nous détruire de l'intérieur.

Lyra fronça les sourcils. Ce n'était pas ce qu'elle avait en tête. S'était-elle emballée à propos de Jawaharlal ? Avait-elle instinctivement jeté sa haine sur la figure la plus haïssable, sans se soucier des faits ? Des prêtres Melkorites assassinés ? C'était un signe très déstabilisant, en effet. Elle ne savait trop qu'en penser, et sa question partit sans qu'elle le voulût vraiment :

- Ce seraient des fidèles d'Alâhan ?

- Je l'ignore. Ce qui est certain, c'est qu'ils tuent comme des professionnels. Ces hommes ne sont pas de simples bandits. Aucun messager n'aurait pu y prêter attention, mais j'ai voyagé tant et tant que j'ai pu constater les mêmes crimes en des lieux très éloignés. Ce qui ressemble à un meurtre isolé est en fait une action planifiée. Planifiée, et à grande échelle.

Lyra détourna le regard un moment, réfléchissant intensément. Fyodor garda le silence, afin de la laisser se concentrer. Il devinait son anxiété, la part de crainte qui la saisissait alors qu'elle prenait connaissance de ces nouvelles objectivement inquiétantes. Mais aussi et surtout, il voyait chez elle la profonde détermination qui l'animait, et il savait que rien ne l'arrêterait. Quel que soit le groupe derrière ces assassinats, elle l'identifierait, le débusquerait, et l'annihilerait. Elle était méthodique et méticuleuse, elle ne laisserait rien au hasard, et elle investirait toutes les ressources nécessaires à l'élimination de cette menace. Elle avait gravi les échelons de cette manière, quitte à gagner une réputation d'inflexibilité, mais cela lui avait bien réussi. Cette fois encore, elle triompherait. Restait à savoir à quel prix…

- Par où dois-je commencer à enquêter ?

- Albyor et Vieille-Tombe, naturellement. La seconde est plus ouverte, mais la Cité Noire est difficile à approcher. On repère vite les gens de la capitale, surtout ceux qui posent des questions. Rien ne s'y achète avec autre chose que du sang.

Fyodor était grave, mais il n'avait pas tort. La ville était un pôle commercial d'importance, et elle fournissait des esclaves en quantité suffisante pour approvisionner tout le royaume, mais son atmosphère lugubre et l'implantation du culte Melkorite rendaient les lieux déplaisants voire malsains. On ne savait jamais trop si ce qui traînait au sol était de l'ordre du détritus peu ragoûtant ou bien un organe plus ou moins fraîchement extrait d'une pauvre victime. Bref, une ambiance particulièrement peu agréable, qui portait préjudice à tous ceux qui y habitaient. On ne traitait que de loin avec les habitants d'Albyor, et les infortunés qui devaient s'y rendre pour affaire essayaient d'y séjourner le moins longtemps possible. L'émissaire que Lyra avait envoyé pour contacter Jawaharlal pendant son absence avait été très choqué par la cérémonie sanglante à laquelle il avait été convié, et il lui avait rédigé une longue lettre en lui expliquant à quel point il trouvait cela difficile à accepter dans le cadre de relations diplomatiques. Elle n'avait pas donné suite. Que répondre à cela ? Revenant à son meilleur allié :

- Pouvons-nous contacter des hommes fidèles à Vieille-Tombe ? Des locaux qui nous seraient acquis ?

- Certainement. Je peux leur porter le message personnellement, si tu veux…

Lyra hésita, avant de faire un signe négatif de la tête :

- Non Fyodor. J'ignore ce qu'il se passe, mais pour l'heure j'ai besoin de toi à Blankânimad, ici au Palais. J'ai toute confiance en toi.

Il inclina élégamment la tête. Tout dans son attitude n'était que grâce et charme, ce qui contrastait fort à la rigidité qu'il avait affichée en entrant dans la pièce avec son masque effrayant. Il n'était certainement pas la même personne lorsqu'il le portait, et l'aura effrayante qu'il dégageait semblait disparaître quand on apercevait de nouveau ses yeux réconfortants et son sourire en coin :

- Merci. Qu'en est-il d'Albyor ? As-tu des hommes à envoyer là-bas pour recueillir des informations ?

- Non. Mes officiers les plus fidèles sont ici, et je ne peux être certaine des intentions des nobles de la cité. Je préfère ne pas les impliquer là-dedans, j'aurais peur de recevoir un coup de poignard. Il faudrait trouver quelqu'un qui connaisse déjà la cité, et qui me soit loyal jusqu'à la mort.

Fyodor hocha la tête, mais n'avait aucun nom à prononcer. Même pour lui, la Cité Noire demeurait un endroit mystérieux, et il avait eu toutes les peines du monde à s'y faire quelques contacts, sans même espérer parler d'amis. Il n'avait personne de confiance là-bas, c'était certain. Lyra remercia le Cavalier Noir de son soutien, et le laissa aller se délasser en s'excusant de n'avoir pas même pensé à faire venir une carafe d'eau pour le désaltérer après sa longue route. Il était éreinté, mais il avait tenu à venir lui faire son rapport en personne, ce qu'elle appréciait. Elle lui serra fort la main, en l'encourageant de la voix et d'un geste du menton à aller prendre une journée de repos avant de revenir à son service. Il lui passa une main affectueuse dans les cheveux, et abandonna la Reine du Rhûn à sa solitude et à ses réflexions. Celles-ci l'amenèrent à considérer ses options les plus raisonnables. Elle devait absolument découvrir ce qu'il se tramait, surtout si quelqu'un était assez fou pour s'en prendre à la fois à ses hommes, et aux fidèles de Jawaharlal. Il y avait assez peu de factions dans son pays qui avaient les moyens de mener une opération à si grande échelle. Les rebelles de l'Est étaient cantonnés dans la partie orientale du pays, et ils n'avaient pas les moyens de menacer les principaux clans qui leur faisaient la guerre. Alors agir plus à l'Ouest ? Impossible. Il demeurait un groupe de fanatiques qui pensaient encore au retour d'un héritier d'Alâhan, qui agissait en sous-main à Vieille-Tombe. Ils n'étaient pas assez nombreux et assez puissants, toutefois, pour agir au-delà des frontières de la ville. Alors l'Est ? Impensable. Une pensée effrayante traversa l'esprit de la Reine… et si les deux s'étaient alliés pour la faire tomber ? Pendant son absence, la pression s'était peut-être relâchée, et des contacts avaient pu être noués ? Ils élimineraient à la fois les Melkorites responsables de tant d'atrocités, et la souveraine qu'ils pensaient illégitimes.

Pendant un instant, Lyra hésita à convoquer ses généraux sur-le-champ pour réfléchir au plan d'une grande campagne orientale pour aller écraser définitivement cette rébellion qu'elle n'arrivait pas à mater depuis tant d'années. Elle se retint de le faire, cependant. C'était peut-être le but. La pousser à une réaction disproportionnée, la pousser à dégarnir ses principales villes, à focaliser son attention sur un danger lointain, pendant que la véritable menace se faufilait jusqu'à elle. Un regard effrayé vers la porte l'amena presque à croire qu'un assassin allait franchir le seuil, pour l'éliminer sans un cri. Elle attendit quelques secondes, avant de constater que non, elle était bien en sécurité dans son Palais de Blankânimad, où rien ne pouvait l'attendre. Ses hommes étaient là pour la protéger, et ils donneraient tous leur vie jusqu'au dernier pour la protéger. Elle pouvait dormir tranquille… Enfin, presque. Le retour de Fyodor était la seule nouvelle qui lui paraissait réellement rassurante dans tout cela, et si elle le gardait auprès d'elle c'était essentiellement parce qu'elle avait confiance en lui pour assurer sa protection. Il saurait déjouer toute tentative qui la viserait. Mais elle ne pouvait pas se contenter de se défendre, elle devait aussi prendre des initiatives pour prendre l'initiative à ses adversaires. Décider pour les déceler, parier pour parer aux coups bas et aux coups durs. Pour cela… pour cela il lui fallait surprendre, oser, aller là où personne ne l'attendait, faire ce que personne n'aurait songé à faire. Alors que ses pensées s'agitaient, elle songea à quelqu'un à qui elle n'avait plus pensé depuis des années. Quelqu'un qui n'était peut-être même plus en vie, mais qui pouvait l'aider.

Elle sortit comme une tornade de la salle du conseil, sans se soucier de sa propre protection, et marcha d'un pas décidé droit devant elle, laissant les gardes en faction devant la porte lui emboîter le pas pour assurer sa sécurité. Elle descendit une infinité de marches au pas de course, et ses robes amples dans le plus pur style oriental ne la gênaient aucunement tant elle était pressée. Les hommes derrière elle trottaient pour suivre son rythme infernal, et elle les mena jusqu'aux cachots les plus sombres et les plus oubliés de la forteresse. Le factionnaire sursauta en voyant sa suzeraine arriver, et il s'empressa de lui ouvrir la porte, en lui demandant si elle souhaitait voir un prisonnier en particulier. Elle frappa dans ses mains, incapable de se souvenir de son nom :

- Une tatouée, une femme tatouée. Elle est toujours en vie ?

- Ah, bien sûr. Suivez-moi, je vous prie.

- Non, trancha-t-elle. J'irai seule. Gardes, attendez-moi ici.

Les regards furent particulièrement surpris, mais elle n'en avait cure. Ce qui importait se trouvait derrière les barreaux d'une cellule. Elle avança dans les cachots, qui très honnêtement étaient bien plus luxueux que ceux d'Albyor. Les cellules étaient relativement spacieuses, bien entretenues, et globalement assez propres. On n'y envoyait pas nécessairement des individus pour les laisser mourir, mais davantage pour espérer les voir ressortir changés – en accord avec les directives royales, naturellement. Les morts ne se faisaient pas sur la durée à Blankânimad, et le bourreau avait sa dose de travail mensuelle, pour décapiter les criminels que l'on attrapait. La prison avait un rôle pédagogique évident, que les détenus avaient malheureusement du mal à cerner alors qu'ils étaient concernés au premier chef. Lyra observa à travers les barreaux, et repéra des formes recroquevillées qui dormaient, d'autres qui la dévisageaient sans la voir. Forcément, ils étaient aveugles. Hélas, ceux qui ne comprenaient pas vite qu'ils devaient changer d'avis risquaient quelques petits désagréments. La souveraine du Rhûn continua son exploration, s'enfonçant toujours plus loin dans les cachots, franchissant les différentes sections délimitées par des portes, jusqu'à finir par trouver la femme qu'elle cherchait. Impossible à confondre. Il avait été bien plus facile d'oublier son nom que d'oublier les marques spectaculaires sur son visage, signe qu'elle avait été esclave, esclave chez plusieurs maîtres. Elle était assise en tailleur sur la paillasse qui lui servait de lit depuis de nombreuses années, et elle avait l'air de méditer profondément. Lyra la réveilla en frappant son ongle sur le barreau. La femme ouvrit les yeux doucement, et les tourna vers Lyra. Elle se contenta de dire :

- Vous êtes la nouvelle geôlière ?

- Vous ne me reconnaissez pas, s'étonna la Reine.

- Devrais-je ?

Les sourcils fins de la femme la plus puissante du Rhûn se froncèrent légèrement. Elle était toujours offusquée de devoir se présenter, surtout à des gens qu'elle méprisait considérablement au fond. Elle ne répondit pas, et lança une nouvelle question :

- Quel est votre nom ?

- Nevä. Vous êtes plus polie que l'autre geôlier.

La remarqua glissa sur la Reine comme la pluie sur les rochers. Elle était fascinée que cette femme parût ne pas se souvenir de celle qui pourtant l'avait jetée en prison plusieurs années auparavant. Etait-elle devenue folle ? Avait-elle perdu la mémoire ? Il était important de le savoir :

- Nevä… Savez-vous quel jour nous sommes aujourd'hui ?

- Cela a-t-il une importance ? Je préfère ne pas le savoir.

Lyra poursuivit, imperturbable :

- Aujourd'hui, vous avez une chance de sortir d'ici… Une chance de vous racheter… (Puis, face au silence qui lui répondait, elle continua : ) Votre liberté en échange d'une mission. Vous l'accomplissez, et vous pourrez refaire votre vie loin de cette cage.

- Et pourquoi croirais-je un mot de ce que me raconte la Reine Lyra de Rhûn ? Pourquoi ?

Cette fois, la souveraine vacilla. Ainsi donc, Nevä s'était jouée d'elle, pour mieux la cueillir à froid. Son argumentaire qu'elle voulait séduisant ressemblait désormais à une machination de plus. Ou plutôt, la réalité de sa proposition apparaissait soudainement au grand jour. Elle soupira, et tomba les masques pour parler avec une franchise rare :

- Vous n'avez aucune raison de me croire. Mais croyez-vous que je serais là pour le seul plaisir de me jouer de vous ? Que pourrais-je vous prendre de plus que votre liberté ? … Hm ? … Si je suis ici, c'est parce que j'ai besoin de vous. Mon marché est honnête, et…

- Rien n'est honnête venant de vous. Je n'ai aucune raison de travailler pour vous. Aucune.

Nevä se leva et tourna le dos à la Reine, fixant le mur du fond en croisant les bras. Soit elle voulait lui faire un affront particulièrement insultant, soit elle souhaitait dissimuler les émotions qui passaient sur son visage. Probablement un peu des deux. Cette réplique aurait dû clore la conversation, mais Lyra n'était pas venue sans arguments, et elle abattit sa meilleure carte :

- Vous n'avez aucune raison de travailler pour moi, certes. Mais vous avez une raison de travailler avec moi. Nous avons des intérêts communs…

La femme tatouée eut un reniflement dédaigneux, mais son interlocutrice frappa fort en ajoutant :

- Les Melkorites d'Albyor…

Nevä se retourna brusquement, plongeant son regard enflammé dans celui glacial de Lyra. Oh non, la prison ne lui avait pas fait changer d'avis, loin de là. Tant mieux…

#Fyodor #Nevä
Sujet: Sous le Regard bienveillant de Melkor
Radamanthe

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Rechercher dans: Le Palais de Blankânimad   Tag fyodor sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Sous le Regard bienveillant de Melkor    Tag fyodor sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyVen 15 Juil 2011 - 13:54
La Salle de Réception était, depuis la construction du palais, et cela remonte à des temps immémoriaux, l'endroit où les souverains tenaient leurs conseils les plus secrets, à l'abri des regards indiscrets, si ce n'était celui de la monumentale statue de Melkor qui dominait la pièce de toute sa hauteur. La Salle du Trône, voisine, était davantage appropriée aux visites officielles, lorsqu'il s'agissait de montrer la grandeur de Rhûn, mais elle était en fait beaucoup trop vaste pour tenir des réunions secrètes, car on aurait pu y caser des dizaines d'espions.
Les deux gardes postés devant la porte dans leur armure étincelante appartenait à un corps d'élite de combattants triés sur le volet pour leurs capacités. Pourtant, malgré leur professionnalisme, ils ne pouvaient s'empêcher de conspirer à voix basse, sachant que personne ne pouvait les entendre. C'est qu'ils se demandaient qui pouvait bien être l'invité mystère de la reine, celui dont la visite était si importante que Lyra attende déjà dans la Salle du Conseil depuis plusieurs minutes, tout en ayant exigée de n'être dérangée sous aucun prétexte jusqu'à l'arrivée du mystérieux visiteur. Mais comment saurait-ils qu'il s'agit bien de la personne qu'elle attendait, avaient demandé les gardes. Ils sauraient leur avait assuré la Reine. Lorsque des pas se firent entendre, leur conversation cessa en un instant et aussitôt, ils surent.

L'homme n'était pas un vieillard, bien qu'il ne soit plus jeune, et pourtant il se déplaçait lentement, et avec difficulté. Mais cela, ils le savaient, était principalement du aux multiples mutilations et scarifications qui marquaient son corps décharné. Des sévices que, pour la plupart, il s'était infligé lui-même. Il s'approcha davantage et bien qu'ils fussent prosternés respectueusement, le coeur des deux gardes sombra lorsque l'invité posa son regard sur eux. C'étaient des guerriers endurcis, dont le quotidien était d'arpenter les couloirs sombres du palais de Blankânimad, dont certains recoins étaient si sinistres qu'il vous marquait à vie. Et pourtant, en présence de cet homme, ils éprouvaient un sentiment de malaise indescriptible, mêlé d'un respect qui s'apparentait plus à de la crainte. Car au plus profond des yeux d'obsidienne de Jawaharlal on pouvait deviner la lueur lancinante du Feu de Melkor, et le Père Supérieur du Temple Sharaman était l'un des hommes les plus maléfiques de ce monde.

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Jawaharlal posa une main noueuse qui avait jadis été brûlée par le feu sur la grande porte et celle-ci s'ouvrit sans forcer, bien qu'elle fût sans doute particulièrement lourde. Le moine s'avança et referma immédiatement la porte de son autre main. Celle-ci n'était guère en meilleur état que la droite, car elle était parcourue de cicatrices qui semblaient remonter le long de son avant-bras. En fait, il semblait que tous le corps de la plus haute instance du Culte Melkorite en Rhûn soit couvert de motifs ésotériques aux implications maléfiques, qu'ils soient tracés à l'encre... ou au couteau. Le regard du moine se porta d'abord sur l'imposante statue du Vala déchu, saisi un talisman d'onyx gravé qui pendait à son coup et murmura pieusement quelques paroles en Noir Parler en signe de dévotion. Il porta une attention particulière aux yeux de la statue, qui avaient été sculptés de sorte qu'ils semblent suivre le spectateur. Beaucoup en avaient froid dans le dos, mais lui s'en réjouissait, car il voyait là la reconnaissance de Melkor envers son fidèle serviteur. Ensuite, il remarqua enfin la reine Lyra et la salua à son tour, quoi que de manière plus conventionelle.

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***

"Alors, Eminence, continuerez-vous à nous soutenir si nous nous engageons dans cette affaire ?" Lyra abordait le vif du sujet, la raison même de la présence du Père Supérieur dans son palais. Bien sûr, ils avaient parlé de choses et d'autres avant, mais la santé faiblarde du fanatique ne l'intéressait pas outre mesure et il était certes intéressant d'avoir des informations sur la façon dont il gérait Albyor, mais cette affaire-ci dépassait les simples confins de Rhûn.

"Bien sûr, Altesse," fit la voix lugubre de Jawaharlal, voix qui avait fait frisonner la reine la première fois qu'elle l'avait entendue et qui continuait à la mettre mal à l'aise maintenant, et pourtant elle avait côtoyé bien des personnages sinistres. "Notre but sera toujours de propager le culte du plus puissant des Valar, qu'Il soit loué." A cette évocation de Melkor, il sorti à nouveau son talisman et prononça la même prière en Noir Parler, ce qui eut l'effet d'irriter Lyra, qui appréciait peu que sa discussion politique soit interrompue par les prières du fanatique chaque fois que leur Maître ancestral était évoqué, c'est à dire souvent vu la nature de la conversation.

"Ce n'est pas ce que je voulais dire, Jawaharlal, et vous les savez très bien. Mon rôle est d'oeuvrer pour la grandeur de Rhûn, pas pour le Seigneur des Ténèbres... pas directement en tout cas..." A ces mots, elle fut bien obligée de répéter la même bénédiction en Noir Parler. C'était presque du blasphème, et le regard du prêtre en disait long. "Je suis Reine de Rhûn avant tout, et c'est pourquoi seule une alliance me paraît raisonnable. Jamais la gloire d'antan de Rhûn ne serait restaurée si nous entrions totalement à leur service. La gloire de la victoire retomberais sur eux seuls, malgré la puissance de notre pays. Nous voulons donc agir de concert avec eux... C'est pourquoi je vous pose cette question Jawaharlal. Je veux que l'allégeance première de l'Eglise Melkorite de Rhûn  reste envers le trône, car nous avons besoin de vous comme vous avez besoin de nous. Alors, serez vous avec nous dans cette alliance ou voulez-vous entièrement vous soumettre à leur Maître ?"

Lyra soutint le regard noir du fanatique pendant que celui-ci semblait réfléchir. Avec un ton qui laissait présager quelques menaces, elle avait clairement formuler ses exigences. Elle avait permis la montée en pouvoir du Temple Sharaman, qui contrôlait maintenant toutes les sectes melkorites du pays et maintenant qu'il s'agissait de s'allié à quelque chose de bien plus grand, elle voulait s'assurer que ces fanatiques qu'elle avait créés ne tombent pas totalement hors de son contrôle. Ce qu'elle avait donné elle pouvait le reprendre, semblait-elle dire. Le Père Supérieur n'était pas convaincu de cela, mais il réfléchissait à la meilleure façon de servir son Idole maléfique. Finalement il se lança.

"Bien, Majesté... Nous déplorons que servir notre Maître ne soit que votre deuxième priorité, mais nous le servirons mieux à vos côtés qu'en nous démarquant du trône. Vous avez ma parole."

Un sourire malicieux se dessina sur leurs lèvres. Ces négociations sous le regard bienveillant de Melkor étaient arrivées à un compromis. Rhûn allait pouvoir entrer en scène.

"Parfait, Fyodor." fit Lyra. "Tu vas pouvoir dire à ceux avec qui tu travailles que nous sommes maintenant alliés et que nous le aiderons. Tu as bien compris mon point de vue, tu pourras leur dire ce dont ils pourront attendre ou pas de Rhûn."

Le troisième personnage présent lors de cette entrevue, bien qu'il n'ait prononcé un mot excepté pour saluer le prêtre, esquissa un sourire sous son masque de fer.

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Même dans cette salle secrète, celui que la plupart des occidentaux désignaient sous le sobriquet de Cavalier Noir, faute de connaître son nom, avait gardé le visage caché. Ses deux interlocuteurs étaient parmi les rares personnes au monde à savoir qui se cachait sous cette apparence mystérieuse, mais il craignait que ne fût-ce qu'un serviteur puisse le voir à visage découvert. Il était évidemment tout de noir vêtu, sans quoi son surnom n'aurait guère de sens, même si, naturellement, il n'était pas à cheval pour le moment. Ce dernier était à l'écurie où il profitait d'un repos bien mérité après avoir fait le voyage des rives de l'Anduin, près de l'Argonath, jusqu'à Blankânimad. Il repartirait bientôt pour transmettre ces nouvelles.

"Naturellement, naturellement, je transmettrai tes exigences. Une alliance nous satisfait déjà amplement. Les Occidentaux vont s’effondrer devant la puissance de cette union et on ne parlera plus de la gloire au passé. C'est un grand jour pour Rhûn, je te l'assure ! Tu ne regretteras pas cette alliance avec l'Ordre de la Couronne de fer, soeurette !"

#Lyra #Jawaharlal #Fyodor
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