6 résultats trouvés pour Théomer

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Sujet: Une piste rouge sang
Théomer

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Rechercher dans: Les Prairies   Tag théomer sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Une piste rouge sang    Tag théomer sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyDim 30 Sep 2018 - 16:52

"Quand êtes-vous prêts à vous mettre en route ?"
Si la phrase avait été posée telle une question, tu l'avais perçue comme un ordre. Tu voulais que ce soit un ordre. En réalité l'inaction te pesait depuis de trop nombreux jours. Et maintenant que Leda était partie... Tu ne voyais nulle réelle compensation, nulle motivation à continuer à rester récupérer entre ces murs.
Comme le jeune étalon sauvage voyant enfin s'ouvrir la porte de l'enclos, tu n'as plus qu'une envie: prendre le large, partir, t'ébattre. En te privant de Leda en te condamnant à l'oublier, il ne te restait plus qu'un seul objectif. Un objectif principal.

"Tirez cette affaire au clair et si possible mettez un terme aux agissements de cet Ignus."
Nul réel besoin de compensation ou de promesses. Et même si tu mesurais l'importance symbolique de celle du Vice Roi, cette cape de la Garde Royale n'avait nul besoin de t'être promise pour te lancer dans cette mission. Il y avait autre chose. Une motivation beaucoup plus profonde, un instinct beaucoup plus primitif et sauvage. Le désir de vengeance. Le souhait de trouver des réponses qu'on te promettait ailleurs. La volonté de démêler les raisons de toute cette histoire. Et au bout, ce souhait de revanche.

Tu as décidé de partir le lendemain. De passer une dernière nuit sous les toits d'Edoras dont tu auras pu pendant de si longues journées contempler les charpentes en détail, mais aussi te donner le temps restant de cette journée pour préparer ton départ.
Mortensen t'a promis ordre de mission et courrier d'introduction auprès du Bourgeois. Mais il te faut aussi préparer ton paquetage pour cette nouvelle mission. Si ton harnois a été jugé récupérable par l'armurier de la course, ta lance ton épée et les restes de ton bouclier gisent quelque part dans un vallon, sur un sol ravagé par le feu et les affrontements. Certes la hache semble avoir été faite tienne, mais tu te sentirais nu sans ton harnachement habituel.
Il te faut également un nouveau cheval. La pauvre bête qui a réussi à te mener jusque sous les murs d'Edoras n'est toujours pas jugée apte par les garçons d'écurie à reprendre du service. Et trouver une monture a même de remplacer le valeureux Nivafel que tu avais élevé dès son plus jeune âge n'est guère chose aisée.
Enfin, le paquetage proprement dit.
Partout l'ombre de Mortensen t'ouvre des portes et facilite grandement tes demandes. Être en mission pour le Vice Roi aplanit beaucoup de tracas logistiques.

Tu pars le lendemain.
Le temps de faire une rapide toilettes, non sans quelques élancements.
Le temps de t'habiller et revêtir ton harnois. Une première depuis longtemps' et non sans grimacer. A en croire que les guérisseurs jugeant ton départ précipité n'auraient pas tord.
Le temps enfin de t'assurer avoir bien les papiers signes de la main du Vice Roi, les provisions et équipement suffisant pour la durée estimée de ton voyagé avant d'enfin te mettre en selle. Avec un discret grognement de douleur.
Mais rien ne saurait plus te retenir.
Tu es de nouveau en mission.
Pour le Rohan.
Pour tes frères.
#Théomer
Sujet: Prévenir le Vice-Roi
Théomer

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Rechercher dans: Edoras   Tag théomer sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Prévenir le Vice-Roi    Tag théomer sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyDim 23 Oct 2016 - 15:59
Infirmerie de Méduseld.

Des vitraux colorés des fenêtres, fines et élancées, une myriade de rayons colorés éclairent la vaste pièce d’une lumière apaisante. Les murs filtrent les bruits extérieurs en un fin bourdonnement d’ou ressort quelquefois le martèlement plus précis d’un marteau de forgeron ou le tintement de quelques armes en exercice.


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Plusieurs lits sont alignés en rang le long des murs, parfois séparés par quelques teintures ou draps, ou bien une armoire remplie de linges. L’infirmerie est une des pièces les plus anciennes du château d’or, et le bois de ses portes, murs et poutres est tout aussi richement décoré que celui du hall principal, comprenant de multiples nervures dorées qui ont valu son nom et sa réputation à la demeure des seigneurs du Rohan.
La pièce sert tout autant d’apothicairerie royale que d’hospice pour la population et les jeunes dames de la cour qui en ont la charge prennent en charge autant les vieillards et souffrants d’Edoras, que les soldats blessés, ou les nobles malades.

Ce matin, l’infirmerie est calme, seuls deux septuagénaire souffreteux et un benjamin maladroit de l’armée s’étant blessé à l’entraînement du matin, requièrent les soins des dames de l’hospice. Bien qu’en réalité, il y ait un autre blessé qui occupe un lit dans un coin de la pièce. Les teintures sont tirées autour du malade, dont le torse et le bras gauche sont pansés, et la face ornée de plusieurs hématomes, et deux gardes en arme semblent veiller sur lui, ou bien le surveiller, plutôt que vouloir le protéger d’un quelconque risque.
L'homme a été retrouvé la veille, inconscient, allongé à côté d’une monture à bout de souffle, qui récupère actuellement aux écuries d’Edoras. Il portait une armure rohirrime, mas également une cape de la Garde Royale, et ce alors même qu’aucun membre de la Garde présent à Edoras n’a été capable de l’identifier. Ont également été retrouvé un cor, probablement celui qui lui a permis de lancer son appel de détresse avant que de perdre connaissance, de facture rohirrime, tout comme ses armes, et dans les replis de sa tunique, deux bouts de parchemin qui ont continué à entretenir le flou sur le personnage. Le premier est ce qui semble être une lettre de recommandation pour un dénommé Théomer, de la part de son père, adressé à un ancien compagnon d’armes, l’ancien Maréchal. Le second s’apparente fort à un contrat de mercenariat liant un certain Brodien à un employeur du nom d’Ignus, sans que rien de l’affaire ne soit mentionné sur le-dit contrat.

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Qui est l’homme retrouvé inconscient, le soldat Théomer ou le mercenaire Brodien ? Quelles épreuves a-t-il traversé pour se retrouver aussi malmené ? Ou-a-t-il récupéré une cape de la garde rapprochée du roi ?
Ses multiples plaies ont été pansées, et depuis, ordres ont été donnés de surveiller son chevet jusqu’à ce qu’il reprenne connaissance et que l’affaire puisse être tirée au clair. Aucune plaie mortelle n’a été détecté par les hommes de science qui ont néanmoins du remboiter une épaule luxée, mais la multitude de ses lésions laissent présager d’un affrontement violent.  Depuis, les questions et paris s’enchaînent parmi les gardes qui se relaient auprès du suspect. Les uns tablent sur un mercenaire ayant eu maille avec un éored et s’étant emparé de la cap comme un trophée, les plus réfléchis arguent que le mystérieux cavalier semblant faire route vers Edoras et ayant soufflé du cor pour réclamer de l’aide, cette hypothèse est peu vraisemblable. Le doute demeure, mais les Gardes Royaux au courant de l’affaire regardent d’un mauvais œil cet inconnu ayant arboré leurs couleurs mais inconnu au sein de leur corps d’élite. Chez eux aussi les langues s’agitent et des hypothèses sont élaborées. On parle notamment beaucoup du capitaine Eofend parti il y a presque une semaine en mission, et dont on est resté sans nouvelles depuis.

Une infirmière se rapprochent et les gardes la laissent s’approcher du patient. Avec délicatesse, du revers de sa main, elle recherche une fièvre au front du patient, puis s’enquiert de l’état des pansements. Avec un sourire de satisfaction à l’attention des deux gardes, puis les pommettes rosissant sous l’action des deux regards qui lui sont renvoyés, elle repart.
Un des gardes en a profité pour admirer de plus près les armes retrouvées sur le blessé. Il y a notamment une hache dont la facture exotique a intrigué beaucoup de ses congénères. L’avis demandé à l’armurier de la cours a tranché pour une arme de facture naine, exceptionnellement bien équilibrée et tranchante. Une épée, de facture rohirrime plus classique a été retrouvée. L’arme quoique plus de première jeunesse, a néanmoins quelque noblesse, notamment dans ses quillons en acier paré d’argent, ouvragés et décorés en forme de buste de chevaux tandis que la fusée et le pommeau sont incrustés et décorés par des tresses teintées de rouge.
Rejoint dans son inspection par son compère, la tâche étant bien ennuyante il faut l’avouer, les deux gardes ne remarquent par de suite que l’homme commence à remuer dans son lit.


Tu te sens bien.
Paisible et détendu. Il te semble être allongé dans le plus moelleux des matelas, et sur ta peau tu crois ressentir les plus doux des draps. Un oasis de douceur et de tranquilité que tu as enfin trouvé et que tu ne voudrais pour rien au monde quitter.
Que tu as enfin trouvé…
Que s’est il passé réellement en fait ? Tu as traversé des épreuves mais quoi ? Tu peines à t’en souvenir, tes pensées sont toutes embrumées, et tu te sens si bien, comme si tu avais enfin pu te reposer après une trop longue et trop rude lutte. Comme si tu avais enfin eu le temps.
Le temps.
Depuis combien de temps es-tu dans cet état de léthargie ? Une doute s’instille en toi puis comme une bouffée de panique. En un instant, tous tes souvenirs te reviennent et t’agressent violemment alors que tu revis les moments d’horreur passés.

Tu te réveilles brusquement.

‘’NIVAFEL!EOFEND !’’

Tu es à moitié assis dans ton lit, en sueurs, alors que tu te rends alors compte de ce qui t’entoure, les murs richement décorés de la vaste pièce, les dams en robe qui accourent vers toi et les deux hommes en armes, surpris, et qui te dévisagent encore effrayés avant de reprendre contenance.
‘’Qu’est ce que je...’’

Tu ne connais pas l’endroit, même si il dégage quelque chose de vaguement familier. Un peu paniqué d’être au centre de l’attention des personnes autour de toi, tu cherches à te rappeler tes derniers souvenirs.
Oui… tu revois Edoras, tu étais tombé, et tu avais sonné du cor.
Edoras, les murs couverts de dorures.
Tu es arrivé à bon port.

‘’Va prévenir les autres, il est bien réveillé là je crois’’.

Un des soldats se rapproche de toi tandis que l’autre part à reculons. Pourquoi sont ils armés ? Les dames arrivent et te demandent de te rallonger, et tu constates alors seulement tes multiples pansements. Oui l’affrontement, le feu, les morts.
Le message. Edoras.

‘’ Je.. Attendez, je dois porter un message.’’
‘’Du calme mon gars, va falloir te ménager et répondre à certaines questions je crois.’’


Le message. Le soldat s’est donné un ton ferme, mais il n’est pas encore menacant, et l’épée est encore au fourreau. Une des infimières pousse un cri dépité et tu constates une auréole rouge qui est apparu sur un des pansements. On te rallonge presque de force.

‘’Je dois parler.. au Vice-Roi.’’

Le soldat te regarde plus gravement.
#Théomer
Sujet: Les artefacts sont éternels.
Théomer

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Rechercher dans: Les Prairies   Tag théomer sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Les artefacts sont éternels.    Tag théomer sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyLun 7 Déc 2015 - 1:16
Tu étais arrivé à Edoras la veille, accompagné de tes deux compagnons de voyage.

La suite du voyage avait été beaucoup plus calme et en réalité, monotone. Vous vous étiez arrêtés dans des villages pour passer les nuits, l’arrivée de l’hiver rendant peu envieuse la perspective de coucher à la belle étoile. Ces soirées avaient été l’occasion pour vous de vous restaurer sans piocher sur vos provisions, et bien entendu, de raconter vos récents exploits. Tes compagnons surtout, étaient très prolixes sur ce sujet, tout excités et réjouis par ce premier affrontement, tu t’étais contenté d’acquiescer et confirmer certains points. Ce combat t’avait réchauffé le sang et l’ardeur qui sommeillait en toit après de trop longs mois d’inaction, mais la chose te paraissait maintenant un peu trop simple et fade. Tu étais après tout le seul des trois à avoir déjà guerroyé, à Aldurg, puis dans l’armée du prince Orwen, puis dans celle de la Coalition contre Hogorwen.

Le Château d’or était apparu en premier, miroitant au loin, tel un phare parmi les plaines, bien avant que vous ne discerniez les premiers contours des habitants et fortifications. Vous étiez passés sous les portes des fortifications de la ville, ornées de l’étendard du destrier blanc sur fond vert, claquant au vent, seulement deux heures plus tard. C’est là que tu avais salué tes camarades en leur souhaitant bonne continuation.

Tu n’étais venu à Edoras qu’une seule fois auparavant, dans ta jeunesse. Tu avais par la suite entraperçu quelques fois, brillant au loin, les lueurs de Meduseld, mais tu n’étais jamais revenu dans la cité. Un instant tu laisses ton esprit vagabonder avant d’hésiter sur les démarches à entreprendre. Dans un étui à ta ceinture, la lettre de ton père, adressée à Gallen Mortensen,  maintenant Vice-Roi du Rohan, ancien compagnon d’arme de ton père, et Rohirrim de valeur selon lui. Mais à dire le vrai, tu ignorais la valeur de ce sésame, ni comment l’utiliser.
Tu avais donc guidé ta monture vers le bâtiment principal de la cité, suivant les rues qui grimpaient le long de la colline sur laquelle était bâtie la cité des rois de ton pays. A son somment, Meduseld s’approchait lentement de toi.
Après que tu aies sollicité les gardes, un huissier s’était approché de toi et t’avait fait comprendre que le Vice-roi n’était pas dérangeable ce jour pour des raisons autres que concernant le royaume, et t’avait donc conseille de patienter ‘un ou quelques jours’ avant que ta démarche ne puisse être présentée.
C’est quelque peu déçu que tu étais donc redescendu vers le cœur de la cité, réfléchissant à comment tu allais occuper ton attente. Autour de toi, la ville vivait, bruyante, des enfants jouaient, des femmes riaient, tu reçus quelques sourires charmeurs auxquels tu ne pus que répondre. De nombreux Rohirrims en armes circulaient également, non pas de la démarche pressée et autoritaire des hommes d’un pays en guerre, mais illustrant plutôt des soldats d’une armée enfin en paix, qui cherchaient quelques occupations.

Tu perdis ensuite quelque temps devant la devanture d’un forgeron, fort bien achalandée et attirant de nombreux visiteurs. Tu notas le nom de l’artisan « Saeron » au passage, en admirant ses pièces d’armures ciselées et ses armes au fin tranchant.

Tu retrouvas Orwyn et Galain une heure plus tard environ. Tes compagnons de route discutent à présent avec un homme mûr, sur le parvis d’un bâtiment autour duquel les allers-retours de soldats révèlent le caractère martial de l’endroit. Les jeunes gens t’apprennent qu’ils viennent de finir de s’enrôler et que l’homme s’appelle Eoral et va les intégrer à un contingent formé de jeunes recrues  dont leurs inscriptions clôture tout juste la formation, le nombre d’hommes réglementaire étant atteint.
Le sergent semble te jauger, toi, ton équipement et tes compagnons. Il ne doit guère être difficile de faire le lien entre le fait que vous vous connaissiez et votre motivation commune puisqu’il te questionne à ce sujet.

Oui, tu aimes ton pays.
Oui tu as songé à te mettre au service de ton Roi.
Oui tu penses à rejoindre l’armée.

Le recruteur n’eut  guère d’efforts à déployer  dans son discours.
La journée étant bien avancée, et le recrutement pour son dernier bataillon terminé avec tes deux compagnons, il te suggère de revenir le lendemain pour rediscuter ensemble de ton avenir.

Et le lendemain, après une nuit passée à une auberge d’Edoras, et après être retourné flâner auprès de la devanture de l’armurier repérée la veille, c’est seulement l matinée bien avancée que tu retournes auprès du bâtiment militaire.
L’intérieur est assourdissant, la cacophonie martiale beaucoup plus abrutissante que le vacarme des rues citadines. Tu repères le sergent, ayant perdu de sa splendeur en simple chemise tâchée de la sueur.
Alors qu’il t’aperçoit, son visage semble se transformer en un mélange de sourire ravi et de soulagement.

‘’Vous tombez à pic.’’
‘’A votre disposition sergent.’’
‘’Vos amis m’ont parlé de votre petite aventurée dans les plaines, vous connaissez les bases de la chose martiale à priori.’’
‘’J’ai combattu à Aldurg et contre l’Usurpateur, Sergent ;’’
‘’Ah… c’est parfait, vraiment parfait. Et vous savez manier votre lame dirait-on. Je cherche justement des volontaires. Un haut-gradé me demande plutôt de lui en trouver pour dire le vrai. Une mission d’importance m’a-t-il dit.’’

L’hameçon est lancé, l’homme est fin et sait appâter.

‘’Un sergent de la Garde Royale….’’

La prise est raffermie.

‘’C’est un véritable honneur Sergent. Je serai honoré que d’aider à une quête de la Garde du Roi’’.
‘’Alors préparez vos affaires en vitesse et allez vous présenter à lui. Il vous attendra près des Portes. Vous les reconnaitrez facilement, avec ses deux acolytes, de par leurs cuirasses.’’
‘’Je vous remercie Sergent.’’
‘’Vous pouvez disposer.’’

Il te faut repasser à l’auberge, et en vitesse. L’opportunité tombe à pic et te remplit d’aise. La Garde Royale ! L’entreprise est encore inconnue, et le mode de recrutement te paraît quelque peu aléatoire, mais tu espères bien pouvoir profiter d’une telle occasion. On ne côtoie pas tous les jours des Gardes Royaux ! Si l’expédition, quelle qu’elle soit, est un succès, ce sera un crédit un plus à apporter à une éventuelle entrevue avec le Vice-Roi.
Sangler ton épée, harnacher à nouveau Nivafel, ton étalon. Fixer ton paquetage. Le fer de ta lance et ton épée brillent à nouveau, tu as pris soin de les laver après l’affrontement avec les orques, mais tu constates avec déplaisir, avoir omis d’apporter le même soin à ton bouclier. Une traînée noirâtre barre complètement celui-ci, témoin de l’hémorragie mortelle et la giclée de sang de ton adversaire.

Le temps de payer son dû à ton hôte d’un soir et tu es déjà parti, trottant vers la porte. Les trois Gardes sont effectivement facilement repérables, près de leurs fiers destriers dont les parures n’avaient rien à envier à celles de leurs propriétaires. Tu es fier de ton propre harnois, ta cotte de mailles graissée avec soin et brillant vivement, ainsi que l’armure de cuir qui la complète, mais tu ne peux qu’apprécier celles de ceux que l’on présente comme l’élite des Rohirrims.

Tu n’es pas en retard, heureusement, puisque fort à propos, tu sembles arriver en même temps que les autres volontaires assignés à ce recrutement expéditif. Tu descends de selle et te rapproche, tenant Nivafel par la bride.

Alors que vous vous regroupez tous et que le silence pourrait commencer à s’installer, celui qui est probablement ce ‘Sergent de la Garde Royale’ prend la parole et explicite rapidement le but de cette mission, t'empêchant de détailler rapidement tes compagnons d'aventure.

« -Je suis le sergent Eofend de la Garde Royale et pour cette mission vous avez été assigné à mon commandement. A parti de maintenant et jusqu’à la fin des opérations vous oublierez vos autres affectations. Vous ne répondrez qu’à mes ordres, est-ce clair ?»

Tu réponds d’un simple hochement approbateur du chef. Pour ce qui est de tes autres affectations à ‘oublier’, pas trop de soucis de ce point de vue là.

« -Voici Halgor et Méared , deux membres aguerris de la Garde »
Nouveau hochement destiné aux deux protagonistes.

‘’Des questions ?’’

Tu supposes que des informations intéressantes de dernière minute doivent leur être parvenues rapidement pour que l’expédition soit si hâtive. Et pour  qu’aucune sélection ne soit véritablement effectuée, c’est que la garde ne doit pouvoir se séparer de ses meilleurs éléments, ni mobiliser un bataillon ou eodred entier par mesure de facilité, rapidité, et discrétion.

Tu as appris à  te présenter lorsque tu t’adresses à un supérieur hiérarchique, ainsi le fais-tu lorsque tu prends la parole, et histoire de leur renvoyer la politesse.

‘’Théomer, fils de Gamelin, du Riddermack, Sergent. A-t-on idée de qui sont ces voleurs et leur localisation exacte ? ‘’


Le ‘pourquoi ?’ ayant déjà trouvé semblant de réponse, les questions du ‘qui ?’ et ‘ou ?’ semblent les seules pertinentes à poser, sans paraître trop désobligeant. Ton regard oscille alors vers le plus jeune des gardes Royaux. tu as comme une impression de déjà-vu.

#Théomer
Sujet: Au service du Rohan
Théomer

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Rechercher dans: Le Rohan   Tag théomer sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Au service du Rohan    Tag théomer sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyVen 4 Déc 2015 - 23:02
Ah ce que tu pouvais être fier et comblé.
Sentir la puissance de sa monture, de ses muscles déliés, accompagner son galop dans l’union du cheval et son cavalier.
Sentir le poids de cette armure, nettoyée avec soins et brillante somme si elle était d’argent, les renforts en cuir aux articulations cirés et lustrés.
Sentir battre à tes côtés ton épée, à chaque impulsion de Nivafel.
Te sentir l’âme d’un véritable homme du Rohan, d’un Rohirrim.
Ressentir ce frisson d’excitation, de l’aventure.
Le frisson du combat.
Tu avais fait ton deuil de Béomer.
Quelque chose maintenant s’agitait à nouveau en toi, tapi en ton être.

Tu n’étais pas parti sans rien,.
Tout d’abord une bourse, présent de ton père, pour pallier à tes premiers besoins, avant que de trouver quelque occupation qui viendrait subvenir à tes besoins.
Ensuite, dans une besace, une lettre de recommandation de ton père, à l’attention du vice-roi, qu’il t’avait dit avoir connu plus jeune, dans laquelle il lui proposait tes services s’il t’en jugeait digne.

De même, tu n’étais pas parti seul.
Orwyn, fils d’éleveur, et Galain, fils de Thorik, rohirrim au service de ton père, t’accompagnaient. Eux aussi allaient chercher emploi à Edoras, dans l’armée. Orwyn était plus jeune d’un printemps tandis que Galain avait ton âge. Mais tu étais le seul à déjà avoir combattu dans un véritable conflit.

Vous chevauchez en silence dans l’aube naissante.

********


« Devant eux à l’Ouest, le monde s’étendait silencieux, gris et sans forme ; mais tandis qu’ils regardaient, les ombres de la nuit se défirent, les couleurs de la terre, à son réveil reparurent : le vert inonda les vastes prairies de Rohan ; les brumes blanches chatoyèrent dans les vallons aquifères ; et dans le lointain à gauche, à trente lieues ou davantage, s’élevaient les Montagnes Blanches »
 JRR Tolkien

********
Votre compagnie chevauche un petit moment, peut-être une heure ou deux avant que de croiser âme qui vive.
Les routes sont calmes. Mais ce n’est peut être pas l’heure matinale ou la quiétude qui rend les alentours si déserts et privés de toute vie humaine apparente. Le vieil homme que vous croisez avec son chariot, tout d’abord apeuré par votre approche puis rassuré par vos saluts, vous explique que certaines rumeurs de conflits quiescents circulent. Que des groupes d’orques circuleraient de nuit également.
Il est fermier et n’a d’autre choix pour survivre que de s’aventurer sur les routes pour échanger et subvenir à ses besoins. Mais la prochaine bourgade est proche et avec elle le soulagement de cet homme qui vous dit au revoir avec amabilité, et cette solennité de l’ancien voyant monter les jeunes au front.

Une heure plus tard, de nouveau en pays isolé, vous finissez par tomber sur un groupe d’orques.
Un groupuscule en réalité. C’est toi qui les repère en premier, se déplaçant furtivement dans les vals. Il sont cinq, silhouettes sombres et viles venant enlaidir le vert pays du Rohan
A leur façon hâtive de se déplacer, ils ne ressemblent guère à une troupe en maraude, on les dirait pressés.

Tu lèves le poing pour incliner tes compagnons à stopper et leur désigne la menace. Amenant leurs montures au flanc de la tienne, tu n’as pas besoin de les regarder pour sentir monter en eux la tension.
Vous les surplombez du haut de la colline, et vous tournant le dos, ils n’ont pas encore remarqué votre présence. La situation est trop belle.
Ton cœur pulse d’une énergie nouvelle, venant rompre la monotonie de cette début de journée, alors que tu te saisis de ton bouclier et ta lance.

"Une charge rapide à la lance, pas de cris pas d’avertissement. Volte face à vingt mètres et on abat les survivants."


Tu ajustes ta prise sur ton bouclier et ta lance. C’est une lance de cavalier, plus courte qu’une lance d’hast, faite pour pouvoir endurer un choc frontal sans se rompre, du moins en théorie. A son bout, ornant le fer de lance, un simple ruban rouge flotte, comme les quatre qui ornent ton bouclier à sa périphérie.
Tes compagnons se préparent de même. Y-a-t-il de l’appréhension ? Tu ne préfère pas les regarder, pour ne pas les voir flancher. Si ils te voient partir droit et sans hésitation, ils te suivront, l’honneur l’exigeant.

Une expiration plus profonde. L’air vrombit dans l’espace clos de ton heaume.
Tu talonnes Nivafel.
Derrière toi, tu entends les montures de tes camarades te suivre.
Vous dévalez rapidement la pente, avant que de gravir un petit talus, puis vous retrouver sur un terrain plat. Vos lances sont encore à la verticale, et tu sens presque les vibrations de ton petit fanion en ta main.
Vous vous rapprochez. Alors que vous n’êtes qu’à une centaine de mères, l’orc de queue s’arrête et se retourne. Sans doute crie-t-il quelque chose car ses compagnons se figent à leur tour et vous regardent avancer à vive allure.
Après l’instant de flottement, trois s’éparpillent sans demander leur reste. L’un semble hésitant, et le premier à vous avoir remarque – le plus imposant- , dégaine son épée.
Vous n’êtes plus qu’à vingt mètres. Tu distingues sa peau noirâtre, sa lame de même couleur. Tu abaisses ton arme et lance Nivafel sur celui qui vous défie, probablement le chef du groupuscule. Il lève son arme et pivote sur le côté, tentant probablement d’éviter ta charge et frapper ta monture pour te mettre à terre. Tu anticipes son mouvement et ton fer le cueille en pleine gorge, sous son casque.
Choc sourd et déchirement des chairs. Son corps n’a pas touché sol qu’il est déjà mort.

A ta gauche, Orwyn transperce sur place l’orc hésitant, et sa lance, fichée dans le cadavre lui saute des mains.  Galain continue sa charge sur ta droite, à la poursuite des fuyards, et tu le suis dans ta lancée. Les fuyards ne vont guère loin, et alors que la cible de ton camarade tente d’échapper à sa mort et la lance qui le traque, il trébuche et passe sous les sabots de la monture du jeune rohirrim. Un craquement plus tard, c’en est fini. Le jeune rohirrim continue sur sa lancée, et d’un magnifique lancer de javelot, parvient à clouer un deuxième adversaire. Le dernier survivant que tu rattrapes parvient à esquiver ta lance en se jetant au sol. Frustré, tu fais faire volte face à Nivafel.

La dernière créature est au centre du triangle que vous formez maintenant. Brandissant une hache grossière, le désespoir faisant surgir à nouveau sa hargne, il crache dans ta direction.
Tu mets pied à terre, fiche ta lance su sol, et dégaine ta lame, marchant d’un pas vif vers lui. Il se lance en avant, hurlant, la hache brandie. Une attaque basique, facile à anticiper et parer. Au dernier moment, tu lèves ton bouclier, et l’oriente vers l’extérieur. Tu sens le choc lorsque le fer de sa hache vient frapper, atténué par l’inclinaison du bouclier, qui dévie l’arme et l’élan de ton adversaire sur le côté, l’envoyant tituber vers ta gauche. Ouvrant ta garde, d’un tranchant de ta lame, tu viens frapper le cou à ta portée.
Le sang gicle de la plaie béante, et il titube un court instant, comme assommé, avant de s’effondrer.

Ton cœur palpite. Des frissons te parcourt le corps.
C’est un retour à l’action que tu savoures.

« Fouillez-les corps, voyez-si quelque chose est récupérable. »


HRP/suite/HRP


#Théomer
Sujet: Au service du Rohan
Théomer

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Rechercher dans: Le Rohan   Tag théomer sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Au service du Rohan    Tag théomer sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyJeu 3 Déc 2015 - 22:44

********
''J'ai réfléchi.''
La phrase ne se poursuit pas. Ton père reste silencieux un moment. Savoure-t-il l'instant ou bien cela lui coute-t-il tellement?

''J'ai réfléchi et il est égoïste et irresponsable de ma part que de ne pas te laisser partir.''
Une légère euphorie s'empare de ton être. Enfin!

''Il y a un an, j'ai perdu un fils...
Depuis, je te garde près de moi, craignant de voir l'histoire se répéter, craignant de voir la lignée de mon sang s'interrompre.
Mais ce n'est pas là une attitude digne d'un homme du Rohan.
Tu as besoin de sortir et faire tes preuves. Mieux que cela, il te faut te remettre au service du Rohan.''

Tu ne peux être encore plus d'accord avec lui. Cela fait plusieurs semaines, peut-être mois, que tu lui demandes de repartir faire tes preuves, repartir à l'aventure.

''Notre lignée s'est toujours illustrée par des faits d'armes, ce n'est pas en te tenant terré près de moi que je peux espérer voir notre nom retrouver son éclat d'antan. Tu as en toi le sang de plusieurs Maréchaux de la Marche Théomer, de tes aïeux qui ont combattu sur nos terres et les ont sauvegardés de milles périls.
Aujourd'hui enfin, je me rends à l'évidence.

Il te faut partir mon fils.''

********


Le lendemain, à l'aube

Tu vérifies une fois de plus le harnachement de ta monture. C'est un jeune étalon du nom de Nivafel, à la robe noire et aux muscles puissants. En arrière de ta selle ajustée, tu fixes ton harnachement qui rassemble le nécessaire à bivouac, et quelques provisions, et tu attaches ta lance et ton bouclier sur les flanc de ta monture.

''Théomer! Théomer!''

Tu te retournes, surpris, en sachant déjà ce qui t'attend. Une trombe de 11 ans qui te saute dessus au risque de se blesser sur ta cote d'armes.

''Heda! Que fais-tu debout si tôt?''
Tu la grondes doucement, ayant voulu justement éviter cette scène. La jeune fille te regarde, boudeuse. Elle a les mêmes yeux que ta mère, ces yeux bleu grisés, ces yeux que tu partages avec elle.

''Je ne veux pas que tu partes! Il y a des guerres au dehors, raconte-t-on, je ne veux pas que tu y ailles!''
''Ecoute moi bien, petite abeille. Je ne pars pas à la guerre, d'accord? Je pars me mettre au service du Rohan, c'est mon devoir, comme tout homme. Je te l'ai expliqué hier soir. Et tu m'as promis de ne pas revenir me faire de caprices.''

Elle sourit à son surnom. Ta belle-soeur t'étreint encore un instant, le temps de marquer sur sa joue la trace des picots de fer de ton armure, avant de te lâcher.

''Promets-moi juste de revenir grand frère.''
Elle s'enfuit déjà, retournant vers les portes de la demeure. S'y tient, en retrait et discrètement, comme à son habitude, ta mère. Elle est maintenant l'intendante de la maison, un poste que tu juges plus adapté que simple servante. A ses côtés, Garfor, son compagnon depuis 12 ans maintenant, un homme également discret mais fiable, dresseur de chevaux.

S'avance silencieusement ton père. Si il est ému, il le cache nettement mieux que la vieille. Il t'embrasse chaleureusement, te tapant sur l'épaule de son bras valide.

''Aujourd'hui, je mets au service du Rohan ce que j'ai de plus cher. Honore ta famille, mon fils, respecte ce que j'ai tenté de t'enseigner, et promets-nous, oui promets-nous de nous revenir.''
''Merci père.''


Prenant un pas d'élan, tu te hisses en selle sans grand effort, dans un bruissement de ta cotte d'armes.
Tu salues ton père,  et presses ta monture. Passant devant le parvis de la maison, tu salues ta mère, Herda, et Helinde, ton aînée, née de la première union de ta mère.

Les adieux ont déjà eu lieu hier. Les visages sont tristes en face.
En ton sein intérieur, tu jubiles.

Tu fais partir Nivafel d'ne pression de talon, sentant sa force et puissance entre tes cuisses.
Tu sens ton harnois à chaque mouvement, coquille bienfaitrice au contact rassurant.
L'épée battant à tes côtés, tu t'élances.
Vers Edoras.

#Théomer
Sujet: Théomer, Rohirrim
Théomer

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Rechercher dans: Les Prairies   Tag théomer sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Théomer, Rohirrim    Tag théomer sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyJeu 3 Déc 2015 - 0:14
Ce post à pour vocation de me servir à compléter au fur et à mesure de mon inspiration les blancs du background de Théomer. Désolé pour ce vilain encart HRP
***


Citation :
‘’Avance Théomer.’’
La pièce autour de toi te parait bien vide alors que tu avances vers ton seigneur. Tes pas te semblent lourds. Le silence, pesant. Les crépitements du feu de la cheminée principale ne semblent pouvoir parvenir à réchauffer l’atmosphère. Toute l’ambiance et l’énergie de la salle semblent aspirées par le corps livide qui repose sur les tréteaux au milieu de la salle.
Tu t’avances encore, le temps semble se ralentir, comme si tu étais englué par quelque sorcellerie ; vers l’homme voûté par les âges et le chagrin sur la dépouille de son fils.
Tu t’avances, vers le cadavre de l’homme que tu n’as su protéger, et de son père, ton seigneur, dépossédé de son lignage.


‘’Béomer était mon fils…’’
La phrase a été prononcée avec difficulté.

‘’Un fils que j’ai aimé autant que je l’ai pu. Un fils qui m’a été arraché.’’
Ton seigneur se tourne à moitié vers toi.
Tu tombes à genoux.


‘’Seigneur, j’ai été indigne de votre confiance. Je n’ai su le protéger, je…’’
Tu es interrompu par la vision des larmes coulant le long des joues du vieil homme, et par le geste de la main.

‘’Ce n’est pas toi le responsable Théomer, ce n’est pas toi. C’est… c’est moi qui ai envoyé Béomer et toi à la guerre. C’est moi qui vous y ait envoyé à ma place.’’
Le vieil homme chancelle. Son bras gauche pend mollement à ses côtes, inerte et privé de toute force, comme il l’est depuis la chute d'Aldburg, depuis cette blessure à l’épaule l’ayant rendu impotent.

‘’C’est moi qui vous ai envoyé à la guerre. Et c’est l’Usurpateur, ce chien d’Hogorwen, qui est l’autre responsable.’’
Nouveaux sanglots. Tu te tais, honteux.
Tu te rappelles trop bien  la bataille, elle est encore toute fraîche dans ton esprit.

Une guerre de succession.
Une guerre entre un père et son fils.
Vous combattiez dans l’armée d’Orwen, soutenu par le Maréchal, considéré par ton maître comme Rohirrim de confiance.
Tu étais l’écuyer de Béomer. Tu combattais à ses côtés, comme vous l’aviez toujours fait.
Tu étais censé le protéger.
Tu l’avais perdu de vue un moment lors des combats fratricides. L’instant d’après, il gisait au sol.
Tu avais lâché ton arme et couru vers lui, criant son nom.
Il était déjà trop tard.
Tu avais hurlé au milieu du carnage. La bataille se poursuivait mais tu hurlais la rage de la perte d’un être cher, d’un frère d’arme, d’un frère de sang. La perte d’un ami mais aussi de ton jeune seigneur.

Aussi loin que tu t’en souviennes, tu avais secondé Béomer. De deux ans ton aîné, unique enfant de ton seigneur dont la femme était morte en couches et qui n’avait jamais voulu se remarier, il avait été ton compagnon de jeu dans ton enfance.
Lorsque son enseignement martial débuta, son père demanda à ta mère, servante à son service, d’accepter de te placer à son service comme écuyer. Tu reçus dès lors la même éducation, maniant les mêmes armes d’entrainement l’un contre l’autre, participant aux mêmes plaisanteries de gamins.

Vous avez combattu côte à côte aux Aldburg, aux côtés de votre seigneur. Ce furent vos premières expériences de guerre. Le conflit de succession embrasant le Rohan, votre seigneur incapable d’y participer de sa blessure à l'épaule , vous étiez partis au nom de sa maison, défendre les valeurs de vos ancêtres contre les manœuvres de l’Usurpateur.

Ton seigneur se redresse et sèche ses larmes.

‘’Dans leur cruauté, les dieux m’ont néanmoins permis de garder espoir. Ils ne m’ont pas tout pris…’’
Il avance d’un pas semblant hésitant. Tu le regardes, ne comprenant pas.

‘’Il me reste... un fils. Un enfant caché.’’
La nouvelle t’ébranle un moment. Un bâtard ?
La chose n’est pas réellement rare, mais tu ne t’attendais pas à cela de la part de ton maître.
La seconde de surprise passée, tu te ressaisis et t’incline un peu plus devant le seigneur.


‘’Seigneur, si vous me jugez digne encore de votre confiance, dites moi un seul mot et j’irai vous chercher cet enfant.’’
‘’Non.’’

La réponse te transperce comme une lance de glace.

‘’Il… n’y a nul besoin de le faire quérir. Cet enfant… ce fils que j’ai trop longtemps dissimulé… est en face de moi.
Relève-toi Théomer. Car aujourd’hui, plus que jamais, j’ai besoin d’un fils.’’




Juin de l'an 300:

Deux mois déjà que tu as hérité de ton nouveau statut.
La nouvelle t'a ébranlé et coupé le souffle sur l'instant, et te laisse encore perplexe quand tu y réfléchis de plus près.

Tu es donc un bâtard et ton seigneur est ton père. Tu récupères un titre, qui n'a rien de bien officiel encore, et l'héritage de la Maison de tes ancêtres.

Heureusement, tu avais reçu la même éducation que Béomer, ton frère de sang. En y réfléchissant de plus près, le pourquoi ce privilège était accordé au simple fils de servante que tu étais, de même que ta nomination en tant qu'écuyer, paraissent maintenant évidente.
Ton père n'avait aucune envie que tu te perdes sur une autre voie que celle des armes, la voie des nobles et combattants.

Mais savoir manier les armes et avoir participé à tes premiers affrontements ne fait pas tout, de même qu'un titre ne signifie rien si il n'est que coquille vide, sans qualités pour le remplir et le justifier. Ce n'est pas le titre qui doit caractériser l'homme, mais les valeurs qu'il est censé représenter et inspirer.
Ce sont là les mots de ton père.

Tu as poursuivi les entraînements aux armes. L'épée et le bouclier sont tes armes de prédilection, le corps à corps ton affrontement préféré.
Mais en tant que Rohirrim, tu reçois également la formation du maniement de la lance de cavalier. La lance utilisée pour la charge, la lance utilisée en fantassin, la lance utilisée en javelot.
Le maniement de l'arc n'est guère ton fort, il faut bien l'avouer, mais il te faut être patient, t'explique-t-on...

Le soin des montures est également indispensable, mais tu en maîtrise déjà les tenants, en tant qu'ancien écuyer.

Un autre point te reste à maîtriser, et encore relativement inconnu : les manières et protocoles.
Rien de trop guindé, mais savoir reconnaître un noble à sa toge, un capitaine ou maréchal à sa tenue, savoir quand et comment s'exprimer.
Avec cela vient l'histoire du Rohan et ses grandes familles, les batailles et noms qui ont marqué l'histoire du pays, la géopolitique de la Terre du Milieu, bien complexe et bien changeante. L'histoire récente et affrontement de votre peuple est là pour le prouver.

#Théomer
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