La Taverne de Mazarbul

Lorsque vous entrez dans la taverne du Mazarbul qui a été récemment acheté par un homme du Harad, vous voyez tout d’abord un âtre ou un feu brûle émettant une lumière dansante dans la salle commune où s’entrecroisent des tables rectangles et rondes. Mais toutes ont plusieurs vieux tabourets de chêne. Au fond de cette salle se tient le bar ou Salik, le tavernier vous servira votre commande.
Derrière lui deux parchemins son accrochés aux murs. Ce sont les catalogues. Mais celui des menues est bien moins élaboré que celui des boissons, vu que Salik est tout sauf un grand cuisiner. Oui, on raconte qu’il ne serait pas très net, mais rien ne le prouve. En tout cas, il connaît Minas Tirith comme poche et pourra vous aider sans aucun doute pour trouver ce que vous voulez, quoi que cela puisse être.
Il y a aussi le premier, mais les clients n'y ont pas accès, enfin la plupart. Salik dit que c'est ses appartements.
Mais lorsque vous regardez avec plus d’attention, vous voyez une porte entre ouverte ou sort des cris de joie ou de malheur. Et vous vous rendez compte qu’il y a une salle de jeu où vous pourrez jouer votre salaire aux dés ou aux cartes…



Bières :

Bière peu alcoolisé : 9£
Bière blonde : 15£
Bière Brune : 15£
Bière Rousse : 15£
Bière Hobbit : 18£
Bière forte : 20£
Bière naine : 22£
Bière de la forêt Noire (Goût très prononcé mais peu alcoolisé) 25£

Vin :

Vin rouge (25cl) : 40£
Vin blanc (25cl) : 35£
Vin rosé (25cl) : 45£
Vin verre (25cl) 25£ (Vin peu alcoolisé, pétillant. Vin rafraîchissant)
Vin du Gondor (25cl) : 50£
Vin du Befalas (25cl)
Vin de l’Extrême Harad (vin épicés avec de la cannelle et du miel) (25cl) :60£

Autres Alcools :

Rakija (alcool très fort à boire avec modération, vient du Harad) 60£
Hydromel de Lorien : (Un fort goût de miel) 60£
Eau-de-vie de prune d’Hobbitbourgs (alcool très fort) : 70£
Liqueur d’Anfalas : (A base d’abricots) 50£
Rhum d’Umbar : 30£
Gniole naine (alcool pur très alcoolisé): 90£


Laits :

Lait de vache de l’Harondor:12£
Lait de chèvres du Ringlo : 15£
Lait de Brebis de Dale : 16£
Lait de Jument du Rohan : 18£
Lait de chameau du proche Harad (goût assez différent que celui de vache) :20£

Autres :

Verre d’eau:2£
Cruche d’eau : 10£
Verre d’eau de la Rivière Lune (possède des capacités Thérapeutiques) 9£
Thé :6£




Viandes :

Côtes de Porc : (x2) : 25£
Steak de Bœuf : (250gr) : 40£
Langue de Veau : 42£
Saucisse aux herbes : (x3) : 15£
Chipolatas (x3) : 12£
Merguez du Harad : 20£
Viande de Sanglier : 40£
Tranche de Gigot d’Agneau : (x3) :18£
Jambon Blanc de Comté (2 tranches) : 13£
Jambon sec d’Arnor (3 tranches) : 14£
Saucisson de Rhun : 30£
Saucisson aux Noisettes : 35£
Saucisson de Sanglier : 32£
Poulet (entier) : 50£
Poulet (une partie : blanc, aile, patte…) :14£
Lard (le pavé) : 14£
Côtes d’Agneau ( x4) : 35£
Rôti de Porc : 16£

Œufs :

Œuf brouillé : 5£
Œuf à la coque : 6£
Œuf au plat : 4£
Œuf dur : 4£
Omelettes : 5£

Légumes :

Haricots Verts : 6£
Pommes de Terres sautées : 8£
Carottes de la Comté : 12£
Purée: 9£
Haricots rouges de Khand : 12£
Champignons de la Comté : 9£
Aligot : 13£
Frites : 26£
Lentilles : 16£
Petits pois : 14£

Soupes :

Soupe de potiron : (bol) 8£
Soupe de légumes : (bol) 12£
Soupe de tomates : (bol) 11£
Soupe de marrons: (bol) 16£
Bouillon de poulet : (bol) 6£

Plats :

Pot-au-feu : 23£
Bœuf Bourguignon : 24£
Blanquette de Veau : 23£
Blanquette d’Agneau : 26£
Columbo : 28£

Pains : (vendu en demi miche)

Lambas : 70£
Pain Blanc : 20£
Pain Noir : 30£
Pain Complet : 40£
Pain aux céréales : 37£
Baguette : 25£

Fromages :

Fromage de Chèvre du Ringlo : 6£
Fromage de Brebis de Dale : 10£
Fromage de Brebis du Befalas : 7£
Fromage de Vache du Gondor (tomme) : 5£
Fromage de Vache du Gondor (camembert) : 9£


Desserts :

Tarte aux pommes du Gondor (la part) : 8£
Tarte aux poires du Rohan (la part) : 10£
Tarte aux myrtilles (la part) : 9£
Tarte aux fraises de la Comté (la part) : 12£
Gâteau aux citrons (la part) : 10£
Gâteau au Yaourt (la part) : 11£
Banane flambée : 8£
Flan (la part) : 8£

Jeu de Dés (5 dés) :
1/2heures :4£
1heure : 6£
2 heures : 8£
3heures : 12£

Jeu de Cartes :
1/2heures :6£
1heure : 8£
2 heures :9£
3heures : 10£

Jeu de Tarot :
1/2heures : 6£
1heure : 8£
2 heures : 10£
3heures : 11£

Jeu de Dames :
1/2heures : 2£
1 heure : 5£
2 heures : 7£
3heures : 9£

Jeu d’échecs :
1/2heures : 5£
1 heure : 8£
2 heures : 10£
3 heures : 12£

La nuit :
Pauvre/modeste/riche
75£/110£/200£

La semaine :
Pauvre/modeste/riche
500£/700£/1200£

Le Week-End :
Pauvre/modeste/riche
140££/200£/380£




Prostitué:
200£

Room-Service:
150£(+la commande)

Salik revenait de Dim-Bar d'un pas lent, il n'avait pas besoin de se presser. Il regarda passer une belle femme et il lui suivit un moment des yeux, puis reporta toute son attention devant lui. Il sentait son sabre lui effleuré la hanche. Il aimait sentir la froideur de son fourreau.
Il arriva enfin devant sa taverne et il l'ouvrit pour la premier fois depuis sa fermeture. Il avait contacté deux trois fille du trottoir pour faire office de serveuse et aussi offrir de la joie au client. A peine Salik avait-il ouvert les portes que l'une des serveuses arriva. Le tavernier la salua, puis passa un gros coup de patte sur le bar. Ceci fait, il alla nettoyer grossièrement les tables accompagné de la serveuse qui s'occupait des banc.
Une fois la salle prête à recevoir les clients, Salik demanda à la serveuse qui se nommait Maria:

-Les autres elles sont ou? On va ouvrir ce soir...

Maria lui sourit et lui dit qu'elle allait les chercher. Elle sortir et partit mander ses "amis". Elles revinrent une dizaine de minutes plus tard. Toutes ayant des décolleter plus grand les une que les autre. Salik leur expliqua leur travaille, puis il alla s'asseoir derrière son comptoir et se servit une bière attendant les premiers clients.

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[Suite de "La première mission de Maethor"]

Maethor, suivit de près par Alix, arriva enfin à l'intérieur de la taverne. Des tables disposées en vrac occupaient le sol noir et crasseux de la bâtisse. Les rares fenêtres comportaient d'innombrables tâches de saletés et Maethor pensa que les ouvrir de temps en temps ne serait pas un luxe, vu l'odeur désagréable qui régnaient à l'intérieur. Plusieurs tables étaient pleinement occupées par des individus apparemment tous de races humaines. Les Rangers ne pouvaient entendre les bas chuchotements des discussions. Ils avaient également du mal à apercevoir clairement les visages des personnes conversant. Ce fait avait pour origine l'importante obscurité du lieu. Derrière le répugnant bar, se tenait un serveur des plus inaccoutumés. En effet, l'homme se comportait de manière singulière. Son visage laissait paraître une moustache et une barbe mal entretenues. C'est tout ce que Maethor pu percevoir. Le regard du serveur se portait actuellement sur les nouveaux venus. En espérant passer inaperçu, Maethor se mit à la recherche d’une table.

En cheminant lentement dans l’auberge, Maethor s'adressa discrètement à Alix :

- Hé bien ! Quel endroit pour une première mission ! Je dois dire que l'Officier n'aurait pas pu trouvé pire niveau décors. Crois-tu que l'homme tenant le bar est le fameux Sinik ? En tout cas, il n’a pas l'air commode. Bon, asseyons-nous a…voyons… cette table.

En observant à nouveau le serveur, Maethor pu apercevoir une porte fermée derrière le bar. Il en déduit qu'elle menait à la cuisine et aux étages supérieurs...

Maethor s'assit sur la veille chaise en bois en pensant :

* Cet endroit est tout simplement abject. Essayons d’en découvrir la cause. * [u]

Alix gardaient les yeux rivés sur le minuscule fenêtre par laquelle un léger halo de lumière parvenait tout juste à éviter que la salle commune ne soit plongée dans le noir. Maethor avait trouvé une bonne table située suffisamment à l'écart pour être tranquille mais placée de telle façon que les deux rangers puissent apercevoir la totalité du lieu, bar compris. Seul un petit renfoncement restait invisible pour eux, là où se trouvait une grande cheminée et quelques filles légèrement vêtues qui piaillaient plus qu'elle ne parlaient ...
Peu de choses avait changées depuis la dernière fois qu'Alix avait mis les pieds dans la taverne. Le bar avait été recouvert d'un nouveau revêtement de planche de bois clair, deux grands parchemins accrochés sur le mur derrière proposaient boissons et mets mais pour le reste … Le ranger en fit la remarque à son coéquipier :

- Vu la déco inchangée, le nouveau propriétaire aura bien du mal à rompre avec la clientèle malfamée qui fréquentait l'endroit avant … Et les pratiques douteuses qui vont avec ...

Puis répondit à sa question :

- Sinik ? Mmmmmh, je ne sais pas pourquoi mais je doute que ce soit lui … Enfin, nous verrons bien .

Alix s'intéressa au parchemin indiquant les boissons …

- T'as vu ? y'a du Rakija … C'est le pire tord boyau que je connaisse !! C'est un truc du Harad, j'en ai bu une fois que j'étais en mission par là … Je te l'déconseille … Par contre, j'vais commander du vin ! T'aime le vin ? J'vais prendre celui de Belfalas … Pas mauvais. On mange un bout ? T'as faim ? J'suis pas sur qu'il soit prudent de se lancer dans la boustifaille ici !

Le tavernier ne semblait pas pressé de venir prendre la commande. Alix indiqua à Maethor d'un regard discret, un rideaux de toile grossière moitié bouffé par les mites à quelques pas de leur table ...

Maethor jeta un oeil au parchemin que désignait Alix. Il n'avait jamais entendu parler de Rakija. C'était d'ailleurs le cas pour la plupart des alcools cités. Dans le Nord, Maethor buvait du vin des réserves de l'Arnor. Il appréciait particulièrement les cuvés d'Annuminas et tout ce qui provenait de l'Arthedain. Il avait déjà gouté quelques boissons provenant d'au delà des Collines du Temps (A l'est de l'Arthedain) mais sa culture des alcools s'arrêtaient dès qu'il descendait plus au sud ou qu'il voyageait plus à l'ouest. Le vin que lui proposa son compagnon ranger lui faisait néanmoins envie.

- Personnellement, je n'ai pas vraiment faim. On va dire que la propreté de cet endroit n'y est pas pour rien ! Enfin, bon, on est pas venu ici pour se restaurer... Mais si tu me dis que que ce vin de Belfalas a bon goût, alors je veux bien en boire une gorgée.

Maethor observa à nouveau la salle. Il n'avait pas l'habitude de mener de tels enquêtes. Il pensa que ce genre de mission était davantage du ressort de la milice que des rangers... Cependant, il était conscient que le guerrier du nord devait assumer sa prétendu polyvalence et sa hâte de rendre service. Plus le temps avançait et plus Maethor se disait que rester assis à cette table était une parfaite couverture mais qu'elle n'aiderait pas à avancer la mission. Il fallait agir. Maethor se pencha lentement vers Alix.

- S'il faut qu'ou bouge, on doit le faire làs-bas. Maethor désigna alors discrètement mais distinctement la porte se trouvant derrière le bar. Alix, il faut qu'on puisse pénétrer cette porte. Si des choses louches se déroulent dans cet auberge, je suis sûr que c'est à l'étage.

Maethor regarda attentivement l'entrée. Elle se trouvait dans le champ de vision de presque tous les clients !

- Hum... Pour passer inaperçu, il n'y a beaucoup de démarche disponible... Est-ce que les hommes du gondor sont susceptibles ? Maethor sourit du coin des lèvres à Alix qui commençait à comprendre que le nouveau ranger avait l'intention de provoquer une bagarre qui servirait de parfait détournement d'attention.

Salik avait un don pour reconnaître les agents du Gondor. Il en avait été lui-même un dans son passé, donc il connaissait bien souvent leur technique d'approche. La plus connue était de vouloir faire boire sa cible, car une fois joyeuse, elle parlait plus facilement. On pouvait aussi faire croire à un contrat, déclencher une bagarre, se faire passer pour quelqu'un. Les techniques étaient aussi nombreuse que le nombre d'astre dans le ciel et Salik en connaissait une bonne partie.
Il était derrière son bar, assis sur un haut tabouret à siroté une bière, servant les clients passant au bar et discutant avec des amis. Il aperçut tout de suite Maethor et Adrix, mais n'y fit pas attention. Ils ne semblaient pas être des soldats quoique...
Il les oublia très vite partant dans un débat sur le Harad et Umbar, sa cité natal. Il en parla une bonne dizaine de minutes. Entre deux phrases accompagnées des grands gestes, il vit que les deux nouveaux n'avaient pas été servit. Il chercha des yeux les serveuses. Il en vit une sur les genoux d'un client, les autres étaient déjà occupée avec des ivrognes. Le tavernier les maudit et se leva. Il laissa découvrit deux poignards recourbés et une dagues de lancé barrant son torse arrachée à un baudrier. Il portait toujours sa chemise sensée être blanche et son manteau gris foncée descendant jusqu'au genou. Il se dirigea droit vers les deux rangers, arrivé à leur table, il demanda d'une voix jovial:

-Que veulent boire ces messieurs? Du Rakija?, spécialité de la maison!

Salik en profita pour observer les deux rangers sous toutes les coutures. L'un deux était très jeune et devait venir du nord, tandis que l'autre devait avoir une dizaine d'année de plus que son compare et devait être né au Gondor.

Un petit sourire naquit sur le visage d'Alix lorsque son partenaire évoqua la possibilité d'une bagarre générale dans la taverne. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas distribué quelques bonnes beignes et la perspective était alléchante. Il lui souffla à voix basse :

- Mmmmmh, ici, les hommes sont très susceptibles ! Je te laisse titiller nos amis ... Lorsque la situation sera suffisamment tendue, je m'occuperais d'eux et j'essaierais de les retenir le plus longtemps possible. Pendant ce temps, tu vas à la porte ... Avec ma patte folle, je ne serais pas assez rapide pour monter à l'étage et ...

Alix s'interrompit subitement. Le tavernier venait de faire son apparition ...

- Non merci !! Pas de Rakija ... Du vin !! Le Belfalas ...

Le ranger voulait reprendre la conversation mais le tavernier restait là à les regarder avec insistance ... Alix n'aimait pas trop ça et coupa court :

- Ce sera tout ... Merci !!

Il attendit que le tavernier s'éloigne puis repris à l'adresse de Maethor :

- Allez, à toi de jouer ...

Son coéquipier allait se lancer mais Alix le retint in-extremis :

- Tu fais vite la haut, ça risque de rapidement devenir intenable ici ...

L'étrange ténacité du tavernier éveilla l'attention de Maethor. Avait-il entendu parler de la ruse ? Était-il au courant qu'Alix et lui étaient rangers ? Enfin, bon, il fallait faire avec...

Maethor fit un signe d'approbation à Alix et se dirigea vers une table composés de 7 personnes. Il prit le temps d'analyser leur comportement. Apparemment, ces hommes avaient beaucoup bu. Parfait pour le déclenchement d'une bagarre. Maethor prit son courage à deux mains pour s'adresser à l'un deux. Il utilisa un accent décontracté et familier.

- Hé.. euh.. excuse moi... l'ami ! C'est de la bière qu'tas dans les mains ?

- Ouais c'est de la bière ! Quoi, ça se voit pas ? Mon pauvre t'as l'air perdu !

Le groupe se mit à éclater bruyamment de rire.

- Donne moi ta bière. Tout de suite. dit sèchement Maethor

C'était, certes, pas très subtil. Mais la subtilité s'utilise avec des personnes capables de la comprendre ! Avec ce genre d'individu, Maethor savait que plus c'est simple et direct, plus c'est effiace !

En entendant les agressifs dires de Maethor, les personnes composant la fameuse table ne riaient plus du tout. L'homme qui avait l'air de mener le groupe se leva. Le silence régnait dans la taverne.

- Sale chien ! Si tu t'adresses à nous sur ce ton, c'est sois que tu es fou sois que tu nous ne connais pas. Et comme ta gueule d'étranger me dit rien, je vais te punir pour ce que tu viens de dire à mon compagnon.

L'homme se leva brusquement et voulu adresser un coup de poing à Maethor. C'était mal connaître le ranger qui excellait dans les arts du combat. Il bloqua la frappe par une parade de l'avant bras gauche et adressa un coup de son poing droit dans la tempe de son adversaire. Celui-ci tomba assommé. Surpris par la soudaineté et la rapidité de l'action de Maethor, les hommes semblaient figés. Puis, assimilant alors la situation, ils sautèrent brutalement sur le fornostien. Ce dernier projeta volontairement plusieurs hommes sur des tables environnantes. Des personnes n'ayant rien à voir dans l'histoire entrèrent alors dans la mêlé. Maethor avait réussit à déclencher une bagarre. Apparement plutôt réussit. Il fit un signe discret à Alix afin de pouvoir passer à la suite de la mission...

Maethor n'avait pas eut grandes difficultés à provoquer la bagarre et la taverne se transforma rapidement en champs de bataille. Les filles de joie, dans leurs longues chemises de soie transparente, rehaussées de fines dentelles qui, délicatement, mettaient en valeurs leurs poitrines parfaites, s'étaient réfugiées derrière le bar*. On les entendaient pousser des cris d'horreurs. Des meubles ne tardèrent pas à voler en tout sens et une chaise vint s'écraser à quelques centimètres d'Alix qui regardait son camarade s'éloigner lentement vers la porte qui menait aux étages ...

Le ranger se leva, se saisit d'une chaise lui aussi et se plaça entre la porte et Maethor afin de lui garder le passage libre. Il fut immédiatement assailli par deux hommes qui se précipitèrent sur lui. Il vint rapidement à bout du premier qui était ivre mais le second était déjà plus coriace. Après avoir échangé quelques coups, l'homme écarta un pan de sa veste pour se saisir d'un long couteau.
Heureusement pour Alix, il connaissait quelques techniques de désarmement ...

Maethor vit Alix rentrer dans la bagarre. Malgré sa blessure, il se débrouillait bien et il le vit assommer quelques hommes ivres en deux ou trois coups seulement. Mais le Fornostien n'avait pas le loisir de juger son compagnon au combat, car il avait une mission. Et cette mission ne pouvait se faire attendre.

Maethor finalisa son duel actuel d'un puissant coup de genou. Il pouvait enfin se diriger vers la fameuse porte. Les cris de la bagarre et Alix le couvraient. Maethor fonça vers l'ouverture. Il remarqua du coin de l'oeil que l'intriguant tavernier était occupé à tenter de rétablir l'ordre. Bien que le déclenchement d'une bagarre était autant basique que connue, elle s'avérait terriblement efficace.

Maethor arriva alors dans un petit hall entretenu de la même pittoresque manière que la salle principal. Il y avait trois veilles portes en bois. Une forte odeur se dégageait de celle gauche. Maethor en déduit que les cuisines s'y trouvaient. Il n'avait pas le temps d'analyser les caractéristiques complètent des deux passages restant. Il lui fallait faire un choix rapide. Celui qu'il fit s'avéra apparemment payant. Maethor pris la porte se trouvant sur sa droite et y découvrit un escalier en bois. Sous son poids, les répugnantes marches craquaient bruyamment. Le guerrier du nord mit peu de temps pour atteindre l'étage. Un long couloir sombre l'attendait. Quelques rustres bougies illuminaient le maigre passage boisé. Des moisissures sur les murs trahissaient un entretien catastrophique. Maethor découvrit plusieurs chambres, sûrement utilisés par les filles de joies et leurs clients. Le ranger avait parcourut presque tout le couloir quand il prit conscience qu’il était le seul présent sur cet étage. C'est seulement en observant l'avant dernière porte de l'allée que le ranger remarqua la différence de la pièce. Ce n'était pas une chambre à coucher mais plutôt un bureau. Maethor distingua tout de suite son soigneux entretien. Elle devait être fréquemment utilisé et par une personne davantage soucieuse de son hygiène. Le nouveau venu de Minas Tirith se pressa pour y trouver quelque chose d'intéressant. Un indice peut-être ? C'est sur une gracieuse table de chêne que Maethor aperçu quelques objets potentiellement intéressants :

Il découvrit un ensemble d'ustensiles métalliques que le Fornostien jugea comme outils de crochetage. Il prit également plusieurs objets se trouvant à proximité. Notamment un poignard, un document officiel qu'il n’eut pas le temps de déchiffrer et une lettre qui s'avérait à moitié brûlé. Maethor ne savait pas si ces informations pourraient être utiles. Mais la pressante situation lui fit prendre la décision de ne pas approfondir ses recherches. Le guerrier rangea ses découvertes dans ses larges vêtements et courra le plus rapidement possible pour rejoindre Alix qui devait gentiment se tarir de ressources combatives...

Salik n'eut pas le temps de voir ce qu'il ce passa, car en moins de deux minutes l'auberge s'était transformée en un vrais lieu de bataille. Le tavernier se leva d'un bond et gueula de toute ses forces dégainant un de ses longs poignards:

-Putain, z'allez arrêter ou je m'en mêle!

Voyant que ses paroles n'étaient guère persuasive, il passa d'un bond le comptoir, en s'aidant de sa main mon utilisée. Ses deux pieds touchèrent le sol produisant un bruit mat. L'Ombre leva son poignard et l'abattit sans crier gare sur un des clients. Le coup traça une large raye sanguinolante dans le dos de l'ivrogne qui poussa un cri qui ne se fit pas entendre dans tout ce tumultus.
Un homme, plus saoul que les autres dû confondre Salik avec un client et lui fonça dessus un couteau tout rouillé en main. L'homme d'Umbar sourit, un sourire sadique. Il raffermit sa prise sur son poignard et, dés que son adversaire fut à un mètre de lui, il s'élança légèrement sur la gauche. Son poignard siffla et alla trancher net la jugulaire, puis d'un autre mouvement alla éventrer celui-ci, pour terminer la botte l'arme blanche décrivit un arc de cercle et alla se planter dans le dos, perforant ainsi poumon.
Là, la salle redevint presque calme. Alors Salik cria:

-Il y a d'autre volontaire pour foutre le grabuge dans ma taverne?

Pour appuyer ses paroles, il arracha son propre poignard du corps inerte de l'ivrogne qui tomba et fut secouer d'un spams en touchant le sol. La façon qu'avait usé l'homme d'Umbar pour régler ce genre de problème était radicale. Il ajouta en demandant:

-Vous avez vu quoi?...Moi, deux ivrognes se battant à mort. C'est terrible ce que fait faire l'alcool mêlé au malheurs. Vous trouvez pas?

Hrp pour la lettre noircie, je vous enverrai ce qui est écrit dessus. Hrp

Au milieu de la mêlée, Alix se démenait comme un beau diable pour éviter de se faire tuer. Il tentait de tenir sa position non loin du passage pour atteindre la porte où s'était éclipsé son coéquipier. Pendant de longues minutes, il avait réussi à éviter les coups jusqu'à ce que subitement, trois agresseurs lui firent face.
Le combat devenu inégale, il n'eut d'autre choix que de battre en retraite vers le fond de la taverne mais d'échappatoire il n'y avait point. Pire encore, l'un des assaillants s'était saisi d'une lourde buche qui trônait près de la cheminée pour la lancer dans sa direction. Le projectile fit mouche, direct dans les jambes d'Alix qui s'effondra. Le second munit d'un couteau, fort heureusement de petite taille le frappa fortement à la cuisse alors que le ranger se trouvait à terre. Le troisième en profita pour y aller de son coup de pied en plein visage laissant Alix complètement groggy sur le plancher de la taverne. Il eut juste le temps dans un dernier effort d'éviter un second coup de couteau en se laissant rouler sous une table …

C'est paradoxalement l'intervention musclée du tavernier qui lui sauva la vie lorsqu'il mit un terme aux affrontements.

Couché sous la table, le ranger essaya de jeter un dernier regard vers la porte, espérant y voir surgir Maethor, mais la botte ferrée qui l'avait atteint au visage avait provoquée des dégâts. Il n'y voyait plus d'un oeil et pour cause, il avait doublé de volume. Impossible devoir avec l'autre non plus à cause de la sévère estafilade qu'il avait sur le front et d'où le sang coulait à gros bouillon recouvrant totalement son oeil valide. Ses tempes palpitaient au rythme de son coeur lui procurant d'atroces douleurs …

- Merde …

Ce fût le dernier mot que prononça Alix avant de perdre connaissance ...

Maethor pu se glisser dans la salle commune sans se faire remarquer. Quel spectacle ! Sur le sol regorgeant de saleté, le ranger pu distinguer plusieurs chaises fracassés, des pieds de tables qui, apparemment, avaient servit d'armes pour la bagarre, des fragments de verres et des corps d'hommes assommés. Pire, Maethor aperçut deux hommes ayant l'air véritablement morts. Entre ces deux pauvres victimes se trouvaient le fameux tavernier. A sa main, il tenait fermement un couteau dont la lame était souillée de sang. Maethor eut la confirmation de la susceptibilité des hommes de Gondor. La bagarre "familiale" s'était finalement transformée en bataille rangée. Mais le pire, c'est que Maethor ne voyait pas Alix.

A présent, il s'était glissé derrière un groupe de personnes complètement sonnées par la bataille qui marchaient très lentement vers la sortie. La plupart des individus sortaient de l'établissement, voulant éviter des problèmes. D'autres essayaient de réveiller leurs amis se trouvant dans un pitoyable état. Maethor chiffonna discrètement son manteau pour paraître plus "débraillé, comme le devait l’être une personne sortant d'une bagarre et mis son capuchon pour que le groupe d'homme qu'il avait provoqué afin de déclencher la bagarre ne le reconnaisse. Il évita le regard du tavernier pour échapper à des altercations qui n'avaient pas lieu d'être. Scrutant attentivement la salle, Maethor n'aperçus pas son compagnon. Est-ce qu'Alix était déjà parti de l'établissement ? Est-ce que le tavernier lui avait fait connaître le goût de sa lame ? Les hypothèses tournaient dans l'esprit de Maethor et lui donnait mal à la tête. Pour sa première mission, avait-il provoqué la mort d'un agent de la Cité Blanche ? Il chassa cette idée de son esprit et continua de parcourir discrètement la crasseuse taverne en ayant en tête de trouver Alix et de quitter le lieu au plus vite.

Maethor aperçu trois hommes dans le fond de la salle. Ils étaient penchés vers une table et le fornostien avait du mal à voir ce qu'ils observaient. Maethor décida de s'y approcher. Les trois compagnons discutaient. Maethor aperçut que l'un deux avaient un couteau. Le ranger tendit l'oreille pour écouter la conversation :

- Tu crois qu'il est mort ? Dit l’un des trois hommes, le plus grand de la bande.

Maethor se pencha vers l'avant. Un frisson lui parcourut le corps. Il eut la désagréable surprise de remarquer que l'homme couché sous la table n'était autre qu'Alix. Il saignait à la jambe et avait l’air dans un piteux état.

- Euh...Non, il n'est pas mort. Je lui ai transpercé la... la cuisse. C'est sûrement la douleur qui la plongé dans un profond sommeil. Répondit le deuxième agresseur, celui qui tenait l'arme.

- Alors, on fait quoi, Enrone ? Demanda le troisième. On l'achève discrètement ici ou on le laisse ?

- Si on le laisse, on court des risques, les gars. Répliqua Enrone, l'homme au couteau. Ce type connaissait des techniques de combat de l'armée. Peut-être qu'il faisait partit de la milice ? M'enfin, vaut mieux éviter les problèmes. Je lui fourre ma lame dans son sale ventre et ce chien ne se réveillera plus ! Anra, dis moi si le "tenant" nous regarde.

L'homme qui se nommait Anra jeta un coup d'oeil rapide derrière lui et pu distinguer que le tavernier s'affairait autour des ivrognes qu'il avait tué.

- Euh.. c'est bon, dit Anra. Tranche lui rapidement son ventre et on s'arrache ni vu ni connu.

Alors que le fameux Enrone brandissait sa courte lame en direction d'Alix, il fut brutalement frappé au dos par un couteau projeté par Maethor. Le ranger, qui avait suivit la scène, avait un lancé franc et précis. Enrone s'effondra. Avant que les deux autres ne puissent réagir, Maethor sauta sur Anra et le projeta contre le mur de la taverne. Le troisième homme de la bande s'apprêtait à frapper Maethor dans le dos. Ce dernier esquiva, se releva, et, d'un puissant coup de pied retourné, condamna son assaillant à s'écrouler contre son compagnon Anra. Les deux agresseurs d’Alix jonchaient, inconscients, le sol de la taverne. Le chef de la bande, Enrone, succombait actuellement à ses blessures, laissant paraître une tracée de sang issue de la plait que le couteau de lancer du Fornostien lui avait fait subir. Alors que le responsable de l'auberge remarqua subitement le grabuge, Maethor souleva Alix, le stabilisa sur son dos et partit en courant au dehors de la taverne...

Alix poussa un léger gémissement de douleurs alors qu'il se sentait déplacé hors de la taverne. En fait, il serrait les dents pour ne pas crier tellement sa tête lui faisait mal.
Il s'accrochait comme il le pouvait à Maethor en tentant de réduire la charge qu'il constituait pour son équipier. Il lui était cependant quasi impossible de se servir de la jambe ou sa cuisse avait été entaillé. Il perdait encore beaucoup de sang. Il fallait arrêter l'hémorragie avant qu'il ne se vide complètement. C'est avec grande difficulté qu'il s'adressa à Maethor :

- Sommes-nous .. Suffisamment loin de la taverne ? ... Faut une pause ! Fait un garrot ... Pour ... ma cuisse ... Faut s'arrêter ...

Le ranger ne répondit pas tout de suite mais continua sa route ... Certainement estimait-il qu'ils ne s'étaient pas encore assez éloingnés de la taverne de Sinik. Dans un souffle Alix demanda :

- T'as eu des trucs ? T'as ... trouvé quelque chose ?? Des infos ... Bon sang !! .... J'espère que j'endure pas ça pour ... Rien ...

Trimballé comme un vulgaire sac de pomme de terre, soumit à un véritable calvaire, Alix n'avait d'autre choix que de prendre son mal en patience et espérer que son équipier trouve un endroit tranquille pour lui administrer quelques soins et le rassurer sur le succes de l'opération ...

Maethor continuait sa course. Ses jambes commençaient à fatiguer sous le poids d'Alix. Il était conscient que son compagnon ranger souffrait affreusement. Il l'entendait gémir et le sentait bouger, ce qui prouvait qu'Alix était réveiller. Après avoir pris plusieurs rues qu'il ne connaissait pas du tout, Maethor décida de s'arrêter. Il ignorait complètement ou il se trouvait. Tout ce qu'il pouvait voir malgré la nuit, c'était une allée déserte. Pour examiner Alix, il avait besoin de lumière. C'est pourquoi il se déplaça près d'un petit habitat. Un feu éclairait l'extérieur de la fenêtre. Maethor en profita pour poser délicatement Alix. Dans le Nord, Maethor avait appris à (se) soigner avec des plantes naturelles et à arrêter des hémorragies issu de blessure de guerre. Son expérience dans ce domaine fit qu'il réalisa un garrot rapide et efficace sur la cuisse du ranger à l'aide d'un bout de tissu qu'il arracha de son manteau.

Alix gémissait et tremblait toujours de douleur. Maethor essaya de le rassurer.

- Calme toi, Alix. Tu es en sécurité ici et ton hémorragie est en cours d'arrêt. Et ne t'inquiète pas, tu as vaillamment tenu. Je ne sais pas ce que ça vaut, mais j'ai quelques documents qui pourraient s'avérer intéressant... Tiens, bois ça.

Maethor lui tendit sa petite gourde, un outil de survit qu'il emportait partout avec lui en pensant :

* Ils ne font pas les choses à moitié dans le bastion des Peuples Libres... Une bagarre c'est une bagarre *

Et il sourit. De soulagement d'avoir échappé à une situation pour le moins délicate...

Il fallut quelques temps à Alix pour reprendre ses esprits. Après les soins d'urgences prodigués par son nouvel équipier, les fortes douleurs qui lui vrillaient le crane s'estompèrent lentement. Sa cuisse s'arrêta de saigner et seul son oeil qui avait doublé de volume continuait à le faire souffrir.
Il regarda autour de lui pour constater que Maethor avait parcouru un bon bout de chemin tout en le soutenant et avait rallié une partie moins sombre de la cité puisqu'il reconnu un bâtiment bien connu de Minas Tirith. Il réfléchi un instant et proposa :

- Il nous faut faire le point sur les indices que tu as réussi à sortir de la taverne Maethor ... Nous sommes au niveau des ruelles et des boutiques marchandes ...

Il leva son bras pour indiquer une haute bâtisse non loin de là :

- Vois ! C'est l'animalerie de la cité ... Bon sang, il nous faut remonter tout les niveaux pour atteindre les maisons de guérisons ! Bien que tu t'en sorte pas trop mal comme soigneur et je te remercie, c'est du provisoire et il est plus prudent que je vois un guérisseur.

Il se tâta la partie la plus tuméfiée de son visage avant de reprendre :

- Mon oeil, j'y vois plus rien ... Dois avoir un beau cocard !!! Pis ça m'lance .... Fais mal ....

Il se remit péniblement debout avant d'ajouter :

- En plus, la haut, on sera tranquille pour analyser correctement ces documents et réfléchir ... J'espère qu'y aura quelque chose d'exploitable ....

Prenant à nouveau appui sur son équipier pour soulager sa cuisse et prenant soin d'éviter que la plaie ne se remette à saigner, il se laissa guider par Maethor vers le haut de la cité en marmonnant ...

- La prochaine fois, on inverse les rôles !! Ton plan était pas mal, mais J'suis trop vieux pour ce genre de trucs ... M'prendre des coups de godillots dans la tronche ... Merci bien hein !! ... Y d'vait chausser au moins du 46 celui là !!! ...

Caranthir venait tout juste de passé la grande porte de Minas Tirith que son ventre commençait à faire des siennes. La main droite sur le ventre et le regard perçant scrutant l'horizon des ruelles de de Minas Tirith.
Il finit par découvrir une taverne qui venait semble t il de changer de propriétaire. Caranthir était déjà venu ici, mais il ne se rappelait absolument pas de ce Sinik. Il faut dire que cela faisait longtemps qu'il n'était pas revenu à Minas Tirith.

*Hum, j'espère qu'ils ont toujours leur bonne bière! Enfin bon je vais plutôt me laisser tenter par une chope d'Hydromel je pense, cela fait longtemps... En plus il faut varier les goûts dit-on.*

Un léger sourire se dessina sur le visage de l'elfe. Caranthir se saisit de la poignée et la tourna rapidement tout en poussant la grande porte de la taverne.
La porte grinça légèrement, mais le bruit se fit facilement étouffé par tout le brouhaha que les client de la taverne de Mazarbul faisait. Les clients riaient, chantaient, rotaient, pétaient.
Pour un elfe tout ceci devait certainement être gênant, mais cela faisait longtemps que Carnathir ne faisait plus réellement partit de la culture elfique, et avait depuis déjà très longtemps voyagé à travers toutes les contrées lointaines.
Caranthir décida d'aller commander au bar. Il pu y voir le tenancier entrain de servir un client plutôt gras. Ainsi Sinik pu voir à sa droite une étrange silhouette s'accouder sur le bar. Il décida alors de finir avec son client, et tout en nettoyant une chope vide de son chiffon imbibé de salive s'avancer vers Caranthir.

-"Alors ce sera quoi pour le timide monsieur?" dit il en riant.

Sur cette phrase Caranthir leva sa main droite et d'un geste gracieux et précis enleva sa capuche. Etrangement il n'y eu aucun moment de silence. Effectivement cela faisait longtemps que Caranthir n'était aps venu ici. La dernière fois qu'il s'était montré en tant qu'elfe tout le monde resta silencieux en le dévisageant.

-"Alors ce sera :
-de l'Hydromel de Lorien
-avec des Chipolatas (x3)
-et des Pommes de Terres sautées, merci."

L'homme s'en alla préparer tout ca. Mais là Caranthir devint tout pâle, il venait de se rappeler qu'il n'avait plus un rond. Toute sa bourse était partie en poussière dans les rations qu'il avait acheté il y a un mois dans un village humain, et malheureusement il ne pu remplir sa bourse avec ses chants durant son voyage jusqu'à Minas tirith.

(Euh je fait comme si j'avais rien car je n'ai aucune idée si mon perso possède déjà une bourse de base^^)

La taverne, ancien repaire de malfrats en tout genre, avait bien du mal à se défaire de sa mauvaise réputation. D'autant que le nouveau propriétaire n'avait pas jugé bon d'effacer totalement le nom de Mazarbul, se contentant de le barrer pour indiquer le sien en dessous. Pour quelqu'un censé vouloir rompre avec le passé sulfureux de l'établissement, cela semblait bien insuffisant ...

Inévitablement, les individus fréquentant l'endroit étaient à nouveau plus louches les uns que les autres et la nouvelle clientèle de la taverne n'avait rien à envier à l'ancienne. D'ailleurs les autorités de Minas Tirith avaient surveillés l'établissement les premières semaines.
Malheureusement, au vu de la montée croissante de la criminalité dans la cité, la milice, débordée, négligeait cette surveillance et la taverne de Mazarbul ne constituait plus, loin s'en faut, une priorité.

Lorsque l'elfe ôta son capuchon, dévoilant ses oreilles pointues et faisant part de sa commande à Sinik, deux hommes, probablement deux frères tant ils se ressemblaient, se tournèrent dans sa direction pour le regarder d'un air mauvais. Un des deux cracha par devers lui sur le plancher aux lattes mal jointes en marmonnant :

- C'te race d'effeminé !! j'croyai qui partaient tous dans leur soi disant pays merveilleux bon sang d'bonsoir !!! Qu'est ce qu'ils fichent encore ici ... Y vont, y viennent ont ne sais où !!! C'est eux qui nous ramènent ces sales maladies à trainer par monts et par vaux et à dormir avec les bêtes !! Pouaaahhh, sale elfe ...

L'homme, visiblement alcoolisé se leva difficilement, tapa sur l'épaule de celui qui semblait être son frère en lui faisant un clin d'oeil et se dirigea vers le bar.
Les deux hommes se placèrent chacun d'un côté de l'elfe, avant que celui qui avait craché sur le sol une minute avant ne s'adresse à son compère d'un air faussement innocent :

- Hooo Edmund !! Tu trouves pas qu'ça sent drôle soudain par ici ?? On jurerait qu'ça sent l'purin non ?? !! Tu m'diras, c'est pas étonnant quand on sait qu'y en a qui dorment avec les boeufs !

L'homme de l'autre côté de l'elfe aquiesca ...

- Y'a d'plus en plus d'étranger de par chez nous tu trouves pas Edmund ?? Comme si on avait pas assez d'problème comme ça à Minas !!!

Tout en parlant, l'alcoolisé laissait trainer son pied vers l'instrument de l'elfe, qui était appuyé sur la face du bar, avant de carrément le toucher en faisant mine de ne pas l'avoir fait exprès ...
Le luth glissa et s'affaissa bruyamment sur le plancher faisant relevé des têtes dans toutes la taverne.

Le silence se fit brusquement ...

L'alcoolisé s'excusa immédiatement mais les termes prononçé tenaient plus de la provocation que de la contrition :

- Hooooooooooooooooooooooo, quel malheur !!! Un si bel instrument ... Faut m'excuser l'ami ...

L'homme sourit dévoilant ses dents jaunâtres ... Déjà, plusieurs clients s'approchaient de l'étrange trio que formait l'alcoolisé, l'elfe et le dénommé Edmund. Ils se placèrent tous du côté du provocateur, visiblement prêt à en découdre si la réaction du joueur de luth se révélait trop ... Virulente ...

Sinik amena ce que l'elfe avait commandé. Il décida d'être compatissante avec l'elfe. Il apporta un petit plus:
- Voila votre commande, et vu que vous avez l'air de quelqu'un de bien. Voici une petite petite Tarte aux Pommes du pays. Essaier dêtre discret, la Cité est un peu sous-tension a cause des malfrats qui sévissent, déjà plusieurs bagarres ont éclaté ici alors attention à vous.

Sinik retourna au bar et servit deux bières bien fortes à deux frères assis au comptoir. C'était dejà la onzième bière. Ils commençaient à ne plus être très frais. Tout un coups un de deux hommes se leva et provoqua l'elfe. il renversa l'instrument de celui-ci. Les deux frères entourèrent l'étranger. Les autres clients commençaient à s'intéresser à la querelle.

L'aubergiste, sortit une arbalète de son le comptoir et cria à l'intention de tout le monde:
- Les deux ivrognes DEHORS!!! Le premier qui derange encore ce gentil monsieur je lui plante une flèche. Je vous ai prévenu pas un geste brusque! Edmund tu dégages maintenant.

Sinik pointa son arme vers l'un des alcolos et lança un regard noir à l'assemblé.

Juste après que le tavernier ait mit sa commande au bar et lui prodigua ses conseils de discrétion, Caranthir le remercia et lui déposa 80£ qu'il prit goulument en main.

-"Merci pour vos conseils, mais ne vous inquiétez pas, je ne suis pas homme à chercher les ennuies."

Mais cela était un peu vite dit que dés que le tavernier repartit servir d'autres clients, deux ivrognes certainement des frères commencèrent à chercher des noises au danseur de guerre.
Caranthir Elensar pu voir l'aubergiste agir bien avant lui. Edmund et son frère était maintenant en mauvaise posture, mais il était encore possible qu'une bagarre générale éclate, puisque plusieurs hommes assez ivre était juste derrière le trio dont il faisait partit malgré lui.
Caranthir sourit à l'aubergiste puis d'un geste lent mais serein regarda le sol où se trouvait le luth et le ramassa délicatement. Puis d'un bond assez inattendu se leva de son tabouret et se retourna vers les deux alcoolos de service, l'arbalète situait derrière lui toujours pointée sur l'un des ivrognes. L'assemblée était silencieuse du fait que le proprio était maintenant de mauvaise humeur en vue de l'ambiance qui se dégradé assez rapidement.
Caranthir se retourna faisant dos aux ivrognes, se saisit de son assiette et de sa chope d'une main et de son luth de l'autre.
Puis il parti du bar, sans que personne ne bouge mais en le dévisageant, et alla s'installer sur une table qui était encore vide. Là il posa délicatement l'assiette du plat principal et de la tarte aux pommes s'installa sur la chaise et mit son luth en équilibre à côté de lui.
Bien entendu il s'était installé pour pouvoir avoir en face de lui tous les autres clients de la taverne.
Puis il commença à prendre 2 bonnes gorgée de l'hydromel de Lorien, reposa la chope et regarda le tavernier qui mettait toujours en joue les deux ivrognes qui ne se décidait toujours pas à prendre le large, et dit:

-"Votre Hydromel est très bonne tavernier!"

Après avoir obtenu de son supérieur hiérarchique une permission, Eodod s'était rendu à Minas Tirith, cité qu'il avait toujours rêvé de voir un jour. Arrivé aux portes de la cité, il avait demandé aux gardes la direction de la taverne la plus proche pour pouvoir se désaltérer après une longue chevauchée. Après avoir laisser son cheval à l'entrée, il se dirigea vers l'endroit indiqué.
Arrivé devant l'entrée de la taverne, il vit un panneau qui indiquait"Taverne du Mazarbul"Une notification juste à côté précisait que la taverne venait de changer de propriétaire.
Eodod ouvrit la porte et fut aussitôt noyé dans l'ambiance joviale de la taverne. Se dirigeant vers le bar, il attendit que le tenancier, un certain Sinik d'après le panneau, vienne vers lui.

"Bien le bonjour, tenancier, je voudrais une bière forte, un pain blanc et une blanquette de veau. Voici vos 63 £"

Le tenancier remercia Eodod d'un sourire et pris les pièces sur le comptoir.

Eodod rechercha dans la salle une place de libre, mais à part une table où était assis deux elfes, il n'y avait plus de place. Etant donné son admiration pour les elfes (et aussi par manque de place ^^), Eodod se dirigea vers leur table.

"Excusez moi mes seigneurs, puis-je me joindre à votre table? La salle est remplie et je crains de ne trouver de place ailleurs"