Balak
Seigneur de Guerre
Nombre de messages : 368
Age : 33
Localisation : là où le destin me mène.
~ GRIMOIRE ~
 -: Humain
 -: 37
 -:
 |  Lun 26 Fév 2007 - 11:55 | | Un pas lent et décidé se faisait entendre sur les pavés de la ville. Une grande ombre s’arrêta devant une maison apparemment abandonnée et y pénétra.
Balak rentra dans sa demeure, jeta tranquillement un énorme rat qui avait élu domicile dans son lit par la fenêtre, et s’assit sur ce nid à vermine. Il se gratta pensivement la barbe en se remémorant les évènements de la journée. Les paroles du chauve le tracassaient…
Tu oublies ce que tu es…que suis-je vraiment, tel est la vraie question. Pourquoi me suis-je soucié des gens qui m’accompagnait ? Je n’étais pas comme ça, avant. Jamais je n’ai fait attention aux autres ? Pourquoi maintenant ? Et les voix…Arianna et la haine…sortie de mon esprit malade, ou petite déesse et morte revancharde ?
En tout cas, les voix avaient cessés depuis son âpre combat contre le traître. Balak, bien que libre, se sentit alors affreusement seul. Plus personne ne le guidait, il se sentait perdu, sans but. Alors, il fouilla dans sa mémoire les évènements de son passé, ses malheurs, ses souffrances. Tout avait commencé à l’aube de ses douze hivers. Arianna, la gérante de l’orphelinat lui avait préparé un somptueux gâteau. Elle avait toujours fais attention à lui, à ce pauvre petit persécuté, que tous raillaient dès qu’ils le pouvaient.
Elle l’appelait Bali, et le chérissait comme son propre fils, et il l’aimait comme la mère qu’il n’a jamais eu. Puis vint ce jour, maudit ou béni, Balak ne parvenait pas à juger. Des hommes en arme vinrent le soir, massacrèrent les résidents du pensionnat, brûlèrent l’établissement, puis réunirent quelques survivants au centre de la cour. Le chef nous scruta alors d’un regard froid et inquisiteur .Il était très grand, et plus large qu’une armoire. Une gigantesque balafre courait le long de son visage pour finir dans son cou. Lorsqu’il me vit, il me saisit par le col et m’envoya au centre du cercle qu’avaient formé ses hommes. Puis il croisa mes yeux qui suppliaient Arianna de me venir en aide.
Cette lueur, dans ses yeux…suis-je si différent de lui, désormais ?
Il l’agrippa par le bras et la jeta près de moi, puis me tendit un couteau. Dans un sourire cruel, il me dit.
« Prend sa vie, et tu sera sauf. »
Ce fut mon premier meurtre. Cette fois, c’est elle qui me suppliait, mais j’étais trop lâche, ou trop attiré par le sang pour ne pas accomplir mon funeste geste.
Arianna morte, les sbires du grand balafré finirent le travail en égorgeant tous les survivants. Aucun ne devais avoir plus de dix-huit étés. L’homme lui parla alors très doucement.
« Tu as le meurtre dans le sang, mon petit…viens avec moi, nous ferons de grandes choses toi et moi… »
De grande chose…les pires atrocités, oui !
Ainsi, avant même d’être adulte, Balak devint un tueur. Il appris par la suite que le groupe armé se nommait « les ombres du Destin », qu’il appartenaient à un mouvement plus grand, mais que seul les ordres d’Akanos, le chef du bataillon, devaient être respectés. Les ombres n’étaient pas un commando très orienté spiritualité, ses membres n’étaient en général que de simples brigands, transformés en bêtes de guerre par des années de services. Seul deux personnes vouaient véritablement un culte à la mort : Arkanos lui-même et Croc-noir, son second. Ce premier invita un jour le jeune Balak à l’une de ces prières. Il lui fit respirer d’étranges substances, pour « le mettre en contact avec la Toute-puissante » comme il disait. Alors, la mort, dans une grande armure d’os noirs, lui apparu. Elle lui dit qu’il était l’un de ses fils, qu’il devait la servir à jamais, et qu’elle le récompenserait pour cela.
Hallucination ? Transe ? Vraie rencontre ? A chaque tournant de mon histoire, le doute aurait du !m’assaillir. Il n’en a jamais été.
Depuis ce jour, Balak, promu au rang de laquais du malheur dans le groupe, vénéra la Grande Dame comme la plus grande des Déesses. Les ombres comptaient désormais trois adeptes de la Faucheuse.
Laquais du malheur…un titre bien ronflant pour un simple palefrenier.
Lors de son service, il rencontra Khalid, jeune haradrim exilé, qui avait également rejoint les ombres. Ils se lièrent d’amitié et firent les 400 coups ensembles. Tout deux montèrent en grade en même temps, pour devenir des serviteurs des âmes noires. Mais Balak s’impatientait, il voulait tuer, offrir de nouvelles victimes à sa Déesse. Il ne faisait que s’occuper des armes de ses camarades, mais il n’était jamais sur le front, sauf une voie, lorsque le bataillon fut assailli par une horde de gobelin dans une caverne dont Balak a oublié le nom. Là, il pu contemplé la dextérité, la force mais surtout la démence de son mentor. Les êtres verts ne survécurent pas plus longtemps que dix minutes, alors qu’ils étaient supérieurs en nombres.
Durant une nuit sans lune, il pris quelques affaires, une vieille épée, et parti pour la première grande cité des environs. La cité Blanche. Minas Tirith. Un dernier regard à Khalid qui dormait paisiblement, puis il partit, sans se retourner.
Et dire que j‘étais venu ici pour tuer…
Les entraînements à l’épée qu’il avait reçu du maître d’arme l’avait transformé en redoutable combattant, et il avait toujours été guidé par sa Déesse. Mais aujourd’hui, ce n’était plus le cas. Il ne pouvait désormais compter que sur ses propres moyens, et pour cela, s’entraîner encore et encore.
Mais il réalisa alors qu’il avait acquis quelque chose de nouveau. Quelque chose qu’il n’avait connu que deux fois dans sa vie. Il avait trouvé des gens qui se sont occupés de lui, et qui on même craint pour sa vie. Des amis. Il leur était redevable. Et pourtant…
Désolé, compagnons…je suis tout de même ce que je suis, car je ne sais rien faire d’autre que le mal. Certes je ne suis plus un monstre, mais je suis toujours mauvais. J’espère qu’un jour mes fautes seront pardonnées…j’espère me les pardonner un jour. |
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Balak
Seigneur de Guerre
Nombre de messages : 368
Age : 33
Localisation : là où le destin me mène.
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| | Lun 26 Fév 2007 - 15:52 | | En se levant, Balak sentit ses os craquer dans un bruit sinistre.
Ça m’apprendra à faire le malin…la guérisseuse avait raison, je ne suis pas encore bien rétabli. Bon allez, du nerf, Balak, du nerf. La douleur n’est qu’un mensonge du corps et le corps n’est qu’un réceptacle de l’âme. Tu dois écouter ton âme, et non ton corps.
Ces paroles, c’était Croc-noir, le second des « ombres » qui lui avait appris. Et même si Balak n’avait jamais vraiment eu besoin d’appliquer les conseils du guerrier, il n’avait jamais vu le visage de son mentor exprimer une quelconque souffrance, même lorsqu’il avait une flèche plantée entre les côtes. Il se tenait debout et achevait les rares ennemis encore vivants, ignorant totalement son tourment corporel.
J’ai bien trop négliger mon corps ces derniers temps…direction le bas de la ville, et au pas de course !
Lorsqu’il sortit, il fit quelques échauffements, trottina et s’appliqua quelques produits curatifs. La chaleur des produits lui faisait un bien fou. Il se mis finalement en chemin.
Courir. Vite plus vite. Encore.
La douleur s’enfuyait, les doutes disparaissaient et la sueur affluait. Le mercenaire pesta contre ces souvenirs.
Je perds un temps précieux à penser à ces conneries…
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