Le voyage de retour.

Sombre-chêne sortit de la cité. Il était à peine dix heures. Il s'était dépêché pour ce moment qu'il avait attendu avec impatience depuis son départ de la Moria. Devant lui était la jument elfique. Tapant du sabot, s'ébrouant avec force elle était impressionante. Sa robe brune brillait au soleil de mille feux. Elle regardait le ranger deux ses deux yeux brillants d'intelligence. Elle était magnifique. Quel nom lui donner? Il repensa à la fleur représentée chez lui. Puis d'une voix douce, il dit:

Niphredil.

A ce mot, la jument ce calma. Elle s'approcha doucement de Sombre-chêne, appaisée par les paroles elfiques que le ranger disait. Elle toucha du bout museau l'elfe. Ce dernier leva doucement la main et carressala joue du cheval. Puis il avança, faisant glisser sa main le long de l'encolure de la jument, jusqu'à ce qu'elle touche le poitrail de l'animal. Sombre-chêne prit appui sur ce-dernier, près à monter. Mais un mouvement brusque du cheval l'en dissuada. Il prononça quelques mots en elfique pour calmer sa monture. Il entreprit à nouveau d''enfourcher la fouguese jument, et cette fois réussit. Puis il répéta:

Oui, c'est ça : Niphredil.

A bouveau, le cheval se détendit. Le ranger l'envoya au pas pour s'habituer de sa monture, puis au trot. Sombre-chêne arrêta la jument. Inspirant profondément, il donna un léger coup de ses talons sur le poitrail du cheval. Aussitôt, celui-ci partit au galop à une vitesse impressionante. Certes le ranger était déjà allé aussi vite sur Ehosfeld, mais il n'en fut pas poins impressioné.Puis il fit mine d'être destabilisé, mais Niphredil, dans un brusque écart, remit l'elfe droit. Cette jument était intelligente. le ranger ramena sa monture au pas, puis, se baissant pour la carresser, lui murmura:

Noro lim, noro lim, Niphredil!

A ces paroles, le cheval bondit. Sombre-chêne fut projeté en arrière, mais se retint.

A l'Isengard!

Le cavalier dut s'arrêter à la porte des champs du Pellenor. Les gardes lui ouvrirent en regardant avec stupéfaction cet elfe monté sur une magnifique jument.

***

Toute la journée, Niphredil et son cavalier, ne firent que trois pauses. L'une broutait tranquillement l'herbe grasse, tandis que l'autre buvait quelque gorgées d'eau. Puis ils repartaient.

***

Quand le soir vint, Sombre-chêne accorda à sa monture une pause plus longue bien méritée. Il mangea une moitié de pain elfe, puis contempla le paysage. Les vastes plaines du Rohan se dessinaient au loin dans la pénombre du crépuscule. Il pensa à Arwen, l'étoile du soir, lorsque le premier sintillement apparut dans le ciel. Ce voyage prommetait d'être plus monotone, étant donné l'absence de compagnons. Puis il s'en voulu légèrement en pensant à Niphredil. Il l'observa, contemplant ses formes harmonieuses. Voyant qu'elle était observée, la jument partit au petit trop vers Sombre-chêne. Ce dernier sourit lorsque le museau humide de l'animal se logea dans son cou.

Tu es si pressée de repartir?

Niphredil s'ébroua en toute réponse. L'elfe se leva, enfourcha sa monture, puis repartit au galop. Ayant confiance en sa monture, il se permit de s'endormir pendant qu'elle galopait.

Le lendemain, L'Entalluve n'était plus qu'une bande bleue à l'horizon. Les rochers du Rohan étaient à présent devant Sombre-chêne. Le soleil l'éblouissait. Il s'arrêta pour boire une gorgée d'eau. Sa bouche était sèche.
Il finit la part de lambas qu'il avait commencé la veille, puis s'allongea sur un rocher. Lui et Niphredil avaient besoin de repos. Surtout elle. Elle avait galloper toute la nuit., pratiquement sans interruption. Il se leva, fit quelques pas dans l'herbe humidifiée par la rosée, et regarda autour de lui. Rien ne laissait paraitre la présence de l'homme, malgré le dévelopement du Rohan depuis le roi Eomer. Les seuls bruits perceptibles étaient les sabots de la jument et le vent faisant onduler les herbes. Le ranger s'étira. Pas un rabre à l'horizon. Décor monotone, surtout pour un elfe. Mais Sombre-chêne trouvait tout de même ce pays beau. Il pensa à Legolas, Gimli et Aragorn qui avaient parcouru ces terres. Jetant un dernier regard au paysage, il appela sa monture qui vint au petit trop jusqu'à lui. Elle était luisante de sueur, mais n'en était pas moins magnifique. Le ranger avait de la chance de l'avoir comme cheval. Il la caressa quelques instants, puis dit, comme pour rassurer Niphredil:

Nous sommes bientôt arrivés...

Mais il savait qu'il devait encore parcourir de nombreuses lieues. D'un mouvement agile, il monta sur son dos, puis partit. Bientôt apparaitrait le Snowbourn. Il espérait pouvoir trouver un gué rapidement:le temps était précieux.

Ils avaient encore chevauché longtemps. Arrivé devant la rivière, Sombre-chêne trouva assez rapidement un gué que Niphredil traversa rapidement. Après quelques lieux, ils firent une brève halte durant laquelle l'elfe se restaura et but. Puis Ils repartirent. Le ranger pronoçait de temps à autres des paroles en sindarin à la jument pour l'encourager.

***

Une heure plus tard se dressait sur leure droite Dunharrow. Sombre-chêne put y voire quelques Rohirrim dressés devant sur falaise, leur longs cheuveux blonds volant au vent. Javelot dans la main, ils restaient immobiles, et le ranger ne put savoir s'ils l'avaient vu. Il se serait volontiers arrêté, mais le pemps pressait. Peut-être qu'à cette heure çi, le mal était déjà fait. Il ne restait plus que l'espoir à l'elfe, mais aussi Niphredil.

***

Enfin, Sombre-chêne vit Edoras, la Cité d'Or. Le ranger arrêta sa monture pour contempler la ville. La jument écumait. Sombre-chêne lui accorda une pause légèrement plus longue, en profitant pour admirer la Cité des Roi du Rohan. Dans le crépuscule, elle était éblouissante. Son mur d'enceinte, autour de la colline, entourait des maisons de bois avec des toits de chaume. Sur le parvis du palais, les étendarts verts et or ondulaient. Le ranger put discerner les gardes royaux, devant la porte. Encore une fois, il aurait aimé s'arrêter. Malheureusement impossible, l'elfe le savait. Sombre-chêne soupira.

C'est bien dommage...

Le cavalier se retourna vers son cheval. Ce dernier brillait de sueur. Le ranger s'approcha et lui dit en elfique:

Nous chevaucherons encore un peu, puis tu pourras te reposer.

Sur ces paroles, ils repartirent.

***

Lorsque la nuit arriva, la pause promise arriva. Sombre-chêne descendit de la jument, puis s'allogea contre un rocher. Il but quelques gorgées d'eau, mengea un morceau de lambas, puis se permit un petit somme, tandis que Niphredil faisait de même.

***

Un hénissement. Le ranger se réveilla en sursaut. C'était la jument. Il faisait toujours nuit. L'elfe la regarda. Elle l'avait réveillé. Pourquoi? Sombre-chêne plissa les yeux, à la recherche d'un danger. Mais Niphredil approcha et tappa du sabot. L'elfe rit. Elle voulait simplement partir.

Quel cran elle a!

Il la caressa, puis l'enfourcha. Le voyage reprenait...

***

C'est aux lueurs du jour que le cavalier arriva devant la gorge du Gouffre de Helm. La forteresse se dressait tout eu fond, bien moins grande que Minas Tirith, mais pas moins impressionante. Il paraissait qu'elle n'était jamais tombée aux mains de l'ennemi. Le ranger accorda un dernier regard au fort puis repartit.

***

Quelques heures plus tard, le voyageur traversa les gués de l'Isen. Il ne restait plus que quelques lieux à parcourir avant d'arriver à destination...
Le coeur de l'lfe s'emballa. Et s'il arrivait trop tard? Mieux valait ne pas y penser. Il fit une brève halte durnat laquelle lui et sa monture se désaltérèrent dans l'eau claire de la rivière, puis ils repartirent.

***

Enfin, il y était. Il se rapprocha un peu.

Hrp:Suite dans le sujet A la recherche du roi [près d'Isengard]