Le Voyage de l'Armée Unifiée

Long voyage qui s'éternise et qui harasse de fatigue tous ceux qui y ont pris part.
La plupart avait déjà fait du chemin avant d'arriver à Fondcombe, que ce soient les elfes venant de Gar Thulion en passant par la Moria, ou les nains d'en dessous. C'étaient ceux du Harad, exilé à cause de la mort de leur souverrain, qui étaient litérallement en train de traverser la Terre du Milieu, et les Gondoriens n'étaient pas en reste non plus pour ce qui était des longues distances...

Jours qui succèdent aux nuits, qui laissent à nouveau la place à la clarté du soleil, et tout cela se ressemble.
Les Gondriens vigilants avançaient les premiers, menés par de la cavalerie lourde et des rangers capables de réagir rapidemment à toute situation. Ensuite le Rohan, les seigneurs des Chevaux, guère nombreux mais habiles éclaireurs. Suivaient toutes les troupes alliées des Peuples Libres, marchant ensemble vers le Nord, l'Arnor, et les embûches que cela promet.

Si loin, la destination, leur but, là où ils vont pour ne peut-être jamais revenir.
Soudain des guetteurs avancés poussent un cri en désignant le lointain. Mais ce n'est pas une alerte, non bien au contraire, c'est davantage un cri de joie.
Tous font davantage attention pour distinguer dans le lointain de quoi il s'agit, qu'y a t-il comme heureux présage ?
Le guetteur explique.

"Bree, nous voyons Bree, cela veut dire que cette fois-ci nous entrons vraiment de le domaine d'Aldarion, nous y sommes presques..."

La nouvelle s'était répandue comme une trainée de poudre le long des longues colonnes de soldats qui pour certain n' avait que leur pieds pour les mener vers la nord. Bree était en vue ! La lassitude était grande sur les visages mais la vue du mont venteux avait un peu allégé les coeurs harassés.
Laurelin perdu dans ses pensées chevauchait finalement à l' arrière de la compagnie des elfes, il fermait presque la marche. Il conversait avec les quelques elfes d'Elostirion qui avaient rejoint comme lui les troupes des Havres Gris menées par Voronwë.
Un homme l'interpella soudainement et il se retourna pensant qu'il s' agissait de son ami l' éclaireur mais il n' en était rien.
C' était un chevalier humain certes, mais il se nommait Erwan Gourmelin. Laurelin écouta ce qu' il avait à lui dire puis lui répondit :

- Chevalier Gourmelin, ne vous laissez pas gagner de la sorte par une si gande inquiètude. L'armée du Gondor a pris la tête de la coalition ! Nul doute que votre Roi Méphisto et son intendant le Seigneur Radamanthe n' ont pas manqué de prendre toutes les précautions qui s'impose avant notre passage à Bree. Des éclaireurs sont sans doute déjà parti pour évaluer la situation non seulement chez nos amis les Hobbits mais aussi tout le long du chemin qui nous mènera sur les terres du Roi Aldarion.

Laurelin fit un grand sourire au chevalier avant de reprendre :

- Allons mon ami, chevauchez tranquillement ! Ce n'est pas le temps de la crainte et de l'agitation. M'est avis que les ennuis viendront bien assez tôt. Alors profitez de cette marche et surtout, du fait que tout se passe plutôt bien jusqu' à présent.

Les jours se suivirent et se ressemblèrent… Laissant derrière eux une armée maussade… Ils avaient tous fait de longues routes et n’avaient pas pu récupérer tout leur saoul a cause de leur trajet… Pendant cette période, Nidnama avait nettement perfectionner son art du couteau et avait commencé à apprendre à manier l’épée… S’il n’était pas encore un bretteur digne de ce nom, il ne risquait plus non plus de se blesser lui même…

Un matin des éclaireurs revinrent porteur de bonne nouvelle : ils arrivaient au terme de leur périple : Bree serait en vue le lendemain soir.
Les armées, portées par la nouvelle parcoururent une bien plus grande distance qu’habituellement… Le lendemain ils ne serait pas en vue de Bree mais à Bree…

Sombre-chêne, comme à son habitude, chevauchait pensivement, sans faire vraiment attention à tout ce qui l'entourait. Voilà quelques jours déjà que Hataldir était revenu, et ils n'avaient toujours pas discuté de ce que tous deux savaient sans le laisser savoir. Mais l'ambassadeur ne s'inquiétait pas. Il serait toujours temps.

Il se prit à penser à Eleriol. Où était-il en ce moment? Il lui avait dit qu'il partait voyager, sans autres précisions. Alors il pouvait bien être à des milliers de lieues dans le lointain Harad, ou simplement une dizaine de mètres derrière. Pris de doute, Sombre-chêne se retourna et observa les visages pour la plupart sombres des elfes. Aucun ne lui parut familier, mais il ne s'en formalisa pas : si l'ancien ranger avait décidé de le suivre à son insu, il n'avait aucune chance de le trouver. Si c'était le cas, il n'avait aucune raison d'en vouloir à Eleriol, en effet il n'avait pas précisé où il allait.

L'ambassadeur se remit donc dans le sens de la marche et observa en face de lui. Ses yeux d'elfes lui permirent de voir Bree, encore une tâche informe dans le lointain. Une tâche inform étrangement noire... Sombre-chêne fronça les sourcils, inquiet, puis se détendit : la distance était encore trop grande pour établir qu'une hypothèse.


Une centaine de mètres plus loin, devant, les soldats qui ouvraient la marche purent voir un cavalier venir vers eux, au galop. Les quelques doutes se dissipèrent lorsqu'on reconnut les livrées du Gondor. L'éclaireur eut tôt fait de rejoindre les rangs, mais ne s'arrêta pas. Slalomant entre les soldats qui évitaient le cavalier fou, il parvint en face du Roi et de son Intendants. Sans s'incliner, bafouant toute politesse, il déclara d'une voix affolée :

Mes seigneurs... Bree... Bree n'est plus que ruines.

Ca faisait quelques jours que l'armée avait quitter le campement, Hataldir n'avait pu parler a Rustor, il ne l'avait même pas vu d'ailleurs, ou était-il? Il était le seul, et le dernier a croire, il y a encore quelques heures que le prince était mort. Il ne savait toujours pas, non plus, si ses anciennes attributions lui était toujours destiné, mais d'un autre côté, il s'en contre-fichait, car il éprouvait un grand plaisir a retrouver la compagnie des siens, même si la situation actuelle n'était pas de tout repos. Il montait toujours Fëanor, il trottinait sur les flancs de la colonne elfique, il prtait toujours son équipement de voyage, son armure était dans son sac, son épée a son fourreau et son arc dans son dos accompagné de son carquois. Son visage était toujours masqué, ça le faisait d'ailleurs sourire, car lui reconnaissait plusieurs soldats qui étaient sous son commandement autrefois, il n'y a pas si longtemps d'ailleurs, mais les soldats, eux ne le reconnaissait pas.


La colonnade avançait de bonne allure, il faisait sombre mais le temps était idéal, il faisait chaud, mais le vent lui tenait compagnie. Il aperçu Silivrien, qui avait changer sa belle tenue pour son habituelle équipement de voyage, elle souriait et discutait. Nidnama n'était pas loin non plus, il devrait d'ailleurs aller lui parler, il avais été assez discourtois près de la tante de Rustor. Puis, son regards se posa sur un elfe, un peut a l'avant, il reconnu une nouvelle fois Sombre-Chêne, d'ailleurs, il remarqua aussi qu'il regardait dans sa direction, il cherchait quelqu'un apperement mais se retourna presque desuite et ne le vît pas, il décida lui-même d'aller le retrouver, il accéléra le pas pour arriver a sa hauteur, mais a se moment là, la douloureuse et inattendue nouvelle arriva a leurs oreilles, Bree était tombée, des nombreuses voix s'élevèrent, des cris perçants faisant comprendre que plusieurs soldats venait de cette contrée, des familles entières avaient été détruites... Quel tristesse... une profonde tristesse envahi Hataldir. Plusieurs personnes se dirigèrent ver la ville toujours fumante, ils allaient étudier les traces laissées, retrouver des indices qui pourraient leur en dire plus, pendant ce temps, l'armée attendait...

La rumeur s'était propagée comme une trainée de poudre, à la différence près que jusqu'à présent, il n'y avait pas eu d'explosion. Il fallait espérer qu'il n'y en aurait pas, les conséquences pourraient être graves. En effet, jusqu'à présent, pour beaucoup, l'armée qu'ils allaient affronter, sa menace et son importance, n'étaient que des mots, des phrases, des histoires. Alors chacun avait imaginé, se préparant au pire, mais tout ce qui avait pu être prévu était justement resté du domaine de l'imagination. Par conséquent, la vision des ruines de Bree allait certainement provoquer un choc dans les rangs : pour la première fois, ils auraient un aperçu concret de ce qu'ils allaient devoir affronter.

Sombre-chêne fit partie de ceux-là, même s'il n'en montra rien. Au fur et à mesure que l'Armée s'approchait du village, l'elfe apercevait de nouveaux détails qui laissaient présager le pire. Mais, n'aimant pas les présages, l'ambassadeur détourna les yeux. C'est à ce moment qu'il aperçut Hataldir, quelques pas derrière lui et qui semblait tout aussi déstabilisé que lui. D'un geste, il attira son attention et l'invita à s'approcher. D'emblée, sans préambule, il déclara :

Cette conversation se faisait attendre.

Le sommeil léger Nârwel ne tarda à s'éveiller. Après avoir rangé le carnet dans son veston, il se leva et observa la rumeur se propager telle une vague qui se brise sur la plage. L'éclaireur jeta un regard vers le devant de la collonne, il ne voyait pas encore Bree. Mais l'effervescence qui agitait l'armée ne presageait rien de bon. Sans s'en rendre compte il s'était atardé sur un homme, qui bien que légèrement plus petit avait l'air aussi vif qu'un tigre. Nârwel allait détourné le regard quand il croisa celui de l'homme.

"Bonjour noble seigneur"

Nârwel souris et inclina la tête en signe de salut, c'était la deuxieme fois dans la même journée qu'on lui donnait plus de respect qu'on ne lui en devait.

"Je suis Turin, Rohirrim de la marche. Bree est en cendre...
Je ne sais pas si vous faites partis des seigneurs qui dirigent cette armée, mais je suis arrivé il y a peu et jusqu'ici, je n'ai osé adresser la parole à personne.
Peut-être pourriez vous m'éclairer sur une tache à accomplir, je sais que cela est assez incongru, puisqu'il semble que nous soyons déjà en territoire ennemi mais je ne sais ou est ma place dans ce mouvement général..."

Nârwel garda son sourire quand Turin respira de nouveau. Depuis combien de temps avait il préparer cette jolie tirade? Mystère.

"Je m'appelle Nârwel Rusc-Îar et je ne suis ni un seigneur ni un noble, laissons les titres à ceux qui aimes les porter."

Perdant son sourire et retrouvant son air soucieux Nârwel sauta de la carriolle et se mit à marcher aux côté de Turin.

"Théoriquement, nous ne sommes pas en territoire ennemi Turin. Notre arrivée dans les environs de Bree signale que nous entrons dans les terres de Tar-Aldarion, Roi d'Arnor. Mais la mise à sac de Bree force notre vigilance. Et la seule chose à faire maintenant c'est de marcher en attendant les ordres. Pour ma part je suis éclaireur."

Regardant la cuirasse de Turin et y reconnaissant les armes de Rohan, il demanda:

"D'où êtes vous Turin? "

Toujours accroché Ërol hennit, non mais, il ne l'avait pas presenté.

Des cris, des pleures, des larmes c'étaient les seules choses qui rompait le silence en cet instant, tous étaient sous le choc. Certains s'étaient mis a genoux et priait pour les âmes des défunts, d'autres maudissait les auteurs du massacre. Les autres, restait calme, pensent a ce qui les attendaient dans le futur, pour certains, ca leur donnait un coup de fouet, la vengeance pour seul but, pour d'autres, justement, ca les décourageait. Hataldir était sous le choc aussi, mais repris beaucoup plus vite ses esprits, il avait appris cela depuis un moment, grâce a son voyage, non qu'il aie perdu tout sentiments, mais il avait appris a les contrôler. Son visage passa très vite de l'étonnement, au visage neutre. Des gestes attirèrent l'attention du caporal, Sombre-Chêne l'avait remarqué et l'appelait, il ne se fit pas prier, il se dirigea vers son ami, si longtemps perdu de vue.


Bizarrement, il sourit, bien que la situation n'avait guère envie de donner le sourire a qui que se soit, pourtant il ne se força pas, et il ne se retint pas non plus d'ailleurs. Il arriva au prêt de Sombre-Chêne et le salua aimablement.


"Effectivement, mais vous vous faisiez attendre aussi mon ami dit-il en souriant"Mais tout vient a poing nomé"


Il regarda au loin, puis continua:


"Nous avons beaucoups de choses a nous dires..."

Lorsque les éclaireurs revinrent une nouvelle fois, alors que Bree n’était encore qu’une tache dans le lointain que de nombreux elfes trouvaient étrangement sombre… Des rumeurs commençaient à surgire… Et les éclaireurs les confirmèrent : Bree… Bree n’était plus… Ils arrivaient trop tard… Nidnama ne perdit pas de temps : l’éclaireur porteur de mauvaise nouvelles n’était pas encore partit pour se désaltérer que, appelant l’un de ses hommes, il ordonna :

- Allez demander aux autres Elnaith, et aux commandants de toutes les faction de se rejoindre en tête de cortège… Nous devons aviser… Et s’ils ne sont pas encore au courant, dites leur que Bree est tombé.

Sur ces mots, Nidnama accéléra le pas pour remonter la colonne pendant que son messager donnait quelques ordres avant de sauter à cheval suivi de quelques autres…

Dix minutes de marche intensive plus tard, il parvenait à l’extrémité de la colonne… Les autres ne devraient pas tarder… Nidnama jeta un coup d’œil circulaire pour vérifier l’éventuelle présence de certains commandants.

Le rire de Turin était communicatif, et celui de Nârwel était nerveux.

"Vous vous posez ouvertement les questions que tout soldat se pose, il n'y à aucun mal à cela. Comme vous le dites, Turin, les ruines appellent à nos coeurs le souvenir de ceux que nous avons perdu. Mais ne vous laisser pas gagner par le chagrin et sachez vous servir de votre haine, de cette manière, pour notre Âge, vous serez un bon soldat."

Ces conseils il les connaissais par coeur, et Turin était sans doute le premier homme à qui il les répétait. Tous ici avait subi la marque du chagrin. Et quelque uns la subirai jusqu'au bout.

"Je vient du Gondor, où j'ai suivi mon père dans ses déplacements. Sans vraiment avoir d'attache. Jusqu'au jour où je l'ai rencontré."

Il marchèrent quelques minutes et finir par apercevoir Bree, la ville était dévastée. Et bientôt la vague d'un frisson parcouru l'armée des Peuples Libres.

Nârwel marchait désormais une main sur le corps de son arc et l'autre posée sur la poignée de son épée. Un vieux réflexe de vétéran.

L'elfe qui avait reçu les ordres de Nidnama s'exécuta à la lettre.Sur sa monture, il sillonna les rangs elfes à la recherche des hauts gradés. Le message fut transmis aux autres Elnaiths et aux cerveaux de l'armée elfe. Arminas s'empressa de rejoindre la tête de l'armée, monté sur son destrier blanc. Le messager se présenta à Voronwë et lui fit part de la situation. Le vieil elfe acquiesça, et proposa à Laurelin de l'accompagner.

L'envoyé de Nidnama finit par arriver devant Sombre-chêne et lui transmit les paroles de l'Elnaith. L'ambassadeur hésita une poignée de secondes, puis répondit :

Je vous rejoindrai, avec le caporal Hataldir s'il le désire. Mais nous devons d'abord mener une discussion qui n'a que trop attendu.

L'elfe hocha la tête et s'en alla. Sombre-chêne poussa un profond soupir : l'heure n'était pas au repos, et peut-être ne le serait-elle pas avant longtemps. Il se retourna vers Hataldir :

Eleriol vous a tout raconté comme à moi il m'a tout raconté, avant que je parte pour Imladris, à Minas Tirith. La différence est que vous avez été le premier à savoir, depuis qu'il m'a récupéré. Son propre fils ne l'a su qu'après. Rassurez-vous, je ne me sens aucunement offensé. Mais soyez bien conscient de ce que vous savez. En outre, connaissant Eleriol, le fait qu'il vous ai parlé à vous prouve la confiance que vous lui avez inspiré, et je ne peux que vous en féliciter.

Un silence, puis :

Après, il ne s'agit que d'une histoire de famille et de l'estime d'un elfe méconnu... Y attacher trop d'importance pourrait être une erreur.

Le morale de la grande armée unifiée venait d' en prendre un sérieux coup. Les cris des charognards qui tournoyaient dans le ciel en projetant leurs ombres sinistres sur le village dévasté rendaient l' atmosphère tendue et lugubre. Au moins, chacun savait à quoi s' en tenir à présent et s' il fallait une preuve que la terre du milieu était en guerre, la vue de Bree en ruine en apportait une irréfutable.
Laurelin regardait les oiseaux de mauvaises augures d' un air sombre en pensant :

* Il faut toujours que ce soit les petits villages tranquilles qui subissent les premiers les affres de la destrcuction. Aucun interêt pour eux à s' en prendre à ce petit bourg si ce n' est de nous avertir qu' aucun endroit ne sera épargné par le chaos et nous prouver, si cela était necessaire, toute la cruauté dont ils sont capable ... Pauvres humains ... Pauvres petits hobbits ... *

L' elfe regarda Erwan Gourmelin qui chevauchait à ses côtés pour lui dire :

- Voyez Erwan, les éclaireurs que vous réclamiez sont revenus. Ils semble porteur de mauvaises nouvelles. Comme je vous le disais, les ennuis arrivent toujours bien assez tôt et nous y sommes ... Ils sont là !

C' est à ce moment que surgit le messager de l' Elnaith de la maison de la Harpe qui s' entretint quelques instant avec le Maîtres des Havres gris avant de repartir pour continuer sa tournée des compagnies elfiques.
Voronwë fit signe à Laurelin qui amena sa monture tout près de lui pour l' accompagner .

Hataldir voulut réagir a l'appellation du mot "caporal" mais n'en dit rien et continua d'écouter Sombre-Chêne, il fut étonner d'ailleurs et content qu'Eleriol aie trouver le courage de le dire a son fils, et qu'il aie écouter les conseils d'Hataldir, et le fait qu'il soit toujours vivant le rassurait. Quand Sombre-Chêne eu fini, il eu un sourire en coin et dit:


"Je vous reconnait beaucoup les manières, les paroles et le sens des choses en vous, c'est asser amusant. Je suis heureux d'ailleurs que vous le preniez comme ça, le fait qu'il m'aie tout raconter et confier, mais je souhaitait qu'il vous le dise lui-même, car vous l'auriez préféré lui a moi sans aucuns doute, mais si il m'avais demander de le faire je l'aurait fait sans aucuns doute, pour lui, et d'abord pour vous. Mais laisser moi vous dire, y attacher trop peut d'importance vous ferait du tort, a vous comme a lui, si je puis me permetre."

Hataldir regarda l'elfe qui devait retrouver les hauts grader, il resta d'ailleurs un moment sur cette vision:


"Je préférerait vous laisser aller seul avec les hauts commandants, comme je l'ai déja dit, je ne sait toujours pas si mon ancien poste tien toujours, et je préfère attendre pour le moment, si vous voulez continuer cette conversation plus tards..."

Pendant que l'armée unifiée contemplait cette désolation, deux cavaliers se rendaient, eux, vers le Sud, parcourant le chemin inverse de la plus grande partie des guerriers de la Terre du Milieu. Les raisons qui poussaient ces deux hommes à se rendre au pays de gondor demeuraient obscures, et connues de quelques rares privilégiés.

Toujours est-il que Tior Celebdîn et Galathor Periöndor - puisque telle était l'identité de ces deux voyageurs - venaient de chevaucher depuis Annùminas, partis il y a un jours ou deux, et n'ayant fait qu'une brève halte aucours de la nuit. Ils chevauchaient à allure modérée, cependant, car rien ne les pressaient, après tout...

Leurs coeurs étaient légers, ou du moins plus joyeux que ceux des guerriers de l'armée unifiée devant les ruines de Bree, mais cependant, un soupçon de tristesse subsistait... regret d'avoir quitté le Nord, d'avoir quitté leurs amis juste avant ce combat, juste avant la grande guerre. Mais le sud ne serait pas épargné non plus, et ils prouveraient leur valeur, même loin de tous les regards.

Cependant, ils n'entrèrent jamais en ligne de mire de la grande armée, sans quoi se seraient-ils sans doute arrêtés pour prendre connaissance de cette situation. Les guerriers assemblés ici auraient alors pu voir un cavalier de noble allure, vêtu richement, et un autre portant une simple armure de cuir et une cottre de maille, se diriger dans leur direction... Mais jamais cette chose ne se déroula, car seul les plus fins d'oreilles purent entendre la rumeurs des sabots des deux montures, sourde et distante, avant qu'elle ne se perde dans les étendues sauvages du Sud du village de Bree.

Ces deux-là passèrent comme un vent dans les prairies, et plus personne, sans doute, ne devrait entendre parler de leur rôle dans la guerre du Nord, car il fut mince, bien qu'important.

Nârwel jeta un oeil au Maître des Havres et au Seigneur Laurelin qui venait de passer au galop.

"S'ils me le demandent, et si cela ne va à l'encontre d'aucun ordre. Alors oui je les suivrez. Connaissez vous les Elfes Turin? Si oui, vous savez qu'ils nous reservent à nous les Hommes, bien des surprises."

Ërol hennissait de plus en plus, et il commençait à s'agiter. L'éclaireur le détacha alors de la carriole à laquelle il l'avait attaché. Lui flattant le flan avec des carresse rassurantes il murmura quelques chose à l'oreille du superbe canasson et Ërol sembla moins agité, mais paru aussi tendu que son maître.

Tirant par la bride Ërol il marcha jusqu'a rejoindre Daren à l'avant de la charette. Avec un signe de la main il invita Turin à le suivre.

"Daren, je viens aux nouvelles. Du haut de ton carosse, ton regard porte plus loin que le notre. Quelle chemin suit l'Intendant?"

"Bree est en ruine..."

Cette phrase traversa l'armée, en fit le tour, et revint à l'avant, chargée des pires craintes des soldats.

L'Intendant stoppa net sa monture, comme tous autour. D'un regard désolé, il observa un moment le village dévasté devant lui, en silence...
Plus qu'un désastre pour les habitants, c'était aussi un symbole, sur un plan psychologique. Ce petit village dévasté contrastait avec les nouvelles de victoire venue du gouffre de Helm. Ce n'était certes qu'une petite bourgade, elle n'aurait pu se défendre efficacement, mais cela suffisait à semer la peur dans les rangs de l'Armée Unifiée.

"Et nous voilà déjà à devoir assumer notre rôle d'avant-garde..." murmura Radamanthe.

Dans toutes les directions, des petites escouades de chevaliers et d'éclaireurs furent dépêchées, pour constater l'étendue des dégats.

"Bree nétait pas assez grand pour que ses ruines puissent cacher une embuscade... Avançons..."

Ils continuèrent leur chemin, lentement, sur leurs gardes...
Radamanthe et d'autres atteignirent finalement les portes de la bourgade, ou du moins ce qu'il en restait. Tout était calme...

"Qu'on donne l'ordre à l'armée de continuer en passer sur le côté... Nous nous arrêterons plus loin, je ne veux pas que l'ombre de la ruine de Bree plane sur notre campement... Mais nous ne pouvons rester sans rien faire ici... Un détachement sera nécessaire..."

Pendant que la longue colonne de l'armée unifiée passait à côté des ruines sinistres de la petite localité, Radamanthe s'engouffra sur l'allée principale noircie de cendre et encombrée de débris, à la rechercher du moindre hypothétique signe de vie...

Le conseil des gradés fut de courte durée : rapidement, ils se dirigèrent vers Bree et pénétrèrent dans la bourgade.

- Bien ! Cadriez mois la ville. Je veut que tous les survivants même s’ils sont à l’agonie soient regroupés. Venez me chercher au pas de course si vous trouvez un blessé. Et hors de question d’achever qui que ce soit, même s’il vous en supplie avant que je ne soit passé le voir. Nous devons en savoir autant que possible. Et du moment que nous ne somment pas surs qu’il n’y a plus d’ennemis, déplacez vous en groupes ! Je ne veut pas avoir à m’occuper d’imbéciles blessés parce qu’ils étaient trop surs d’eux même !! Allez dépêchez vous !!!

L’assurance de l’elnaith suffit à convaincre tout ceux qui se trouvaient à portée et qui ne le connaissait pas (chose de plus en plus rare étant donné son statut de guérisseur : il avait offert ses soins a nombre de ceux qui avaient été blessés ou malades pendant le voyage). Nidnama continua avec un regard triste vers un cadavre de hobbit cloué à un muret par la lance qui l’avait tué.

- Nous camperont ici : il faut enterrer les victimes et brûler les corps des assaillants… Ne laissons pas les carnassiers se repaître des gens libres…

Nidnama ajouta mentalement :

*et laissons ceux qui ne sont pas encore endurcis s’habituer aux massacres… Apres des familles entières assassinées, les champs de batailles leurs seront presque plus supportable… Mais nous devront quitter Bree à la marche forcée pour venger les morts et éviter la déprime...*

Sur ces mots, Nidnama fit signe à quelques personnes de le suivre et s’engagea dans une ruelle pour chercher d’éventuels survivants…

HRP//juste comme ça : cette hécatombe date de combien de temps ? histoire de savoir ce qu’il reste…//HRP