Le Voyage de l'Armée Unifiée

Nârwel monta sur Ërol. Puis continua d'avancer au rythme de la marche. Avant que Turin ne parte en quête des siens il se tourna vers lui.

"Vous avez raison Turin, l'astre déclinera bientôt. Mais je ne pense pas que nous nous arreterons si près de Bree."

Il le salua avant qu'il ne s'éloigne.

"A bientôt Turin. Gardez encore un peu votre fer dans son fourreau. Le temps viendra."

Puis désormais seul, l'éclaireur s'écarta un peu des rangs alors que l'armée contournait Bree et ses décombres. Soudain Ërol se cabra et hennit avec force. Surpris Nârwel s'accrocha au pommeau de sa selle. Et tirant doucement sur les rênes de cuir il calma son destrier. Dans l'armée, les autres chevaux aussi s'agitaient dans un concert de hennissements qui rententit dans l'air du soir.

Nârwel se tourna vers Bree. Etait-ce les ruines qui perturbaient ainsi leurs montures ? Inquiet et encore plus tendu, Nârwel reprit sa place à côté de Darren et de sa carriole.

"Hommes et Chevaux ne dormiront que d'un œil ce soir."

Darren regardait les ruines de Bree avec une frayeur à peine dissimulée.

"Regarde devant toi Soldat."

Ils marcheraient ainsi jusqu'à ce que l'on s'arrête pour monter les tentes. les Elfes, les Nains et les Hommes continuaient de marcher, laissant les tristes restes de Bree derrière eux.

Sombre-chêne pensif, leva un instant les yeux vers le ciel, dégagé de tout nuage. Temps idyllique, décor dantesque. Mais il pouvait toujours être plaisant de constater que la nature se fichait bien des maux de l'humanité, en profitant même parfois : là ou un pierre se détachait du dallage, une herbe poussait. L'ambassadeur répondit à Hataldir :

Je ne vais pas oublier ce que j'ai appris, d'est pour moi un renversement, tout ce que je pensait savoir n'était que fables. Je ne peux pas y attacher trop peu d'importance. Ce que j'avançais était que ce que nous trois savons aujourd'hui changera peut êre notre façon de voir, de penser, mais c'est tout. Vous avez connu Eleriol et moi-même avant de savoir, cela pourra donc vous influencer de quelque manière que ce soit. Mais comment réagiront ce qui ne me connaissent que peu ou pas du tout si nous leur disions qu'Eleriol est mon père? Ils ne réagiraient simplement pas. C'est en cela que ce que nous avons appris ne doit pas être jugé trop important. Comme je l'ai dit, ce n'est qu'une histoire de famille.

Il s'arrêta et vérifia son équipement d'un rapide coup d'œil :

Je ne vois aucune raison pour que votre grade vous soit retiré. Nombreux sont ceux qui ont besoin d'être seuls par moment. Si vous étiez resté, n'auriez-vous pas pris le risque de vous faire tuer dans la Moria, n'étant pas dans... le bon état d'esprit. Maintenant, vous nous revenez au maximum de vos capacités, alors pourquoi seriez-vous rétrogradé?

L'elfe talonna Niphredil qui accéléra en un pas forcé. Tandis qu'il avançait, il se tourna et dit à Hataldir :

Mais il est vrai que je n'ai pas d'autorité en la matière. Je m'en vais donc, nous nous retrouverons plus tard. Si vous changez d'avis, n'hésitez pas à nous rejoindre.

Et il s'en alla. Quand la jument s'arrêta à l'avant de la colonne, l'ambassadeur constata qu'une groupe de soldats entrait déjà dans ce qu'il restait du bourg commerçant, tandis que le reste de l'Armée montait le camp un peu plus loin. Après avoir envoyé une dixaines de cavaliers de la Fleur d'Or en plus pour parcourir les terres autour de Bree, l'elfe fit rejoindre à sa monture le contingent qui sillonnait les rues du village.

Le spectacle n'avait vraiment rien pour donner l'espoir. Poutres carbonisées, toits effondrés, cadavres, arbres brûlés donnaient tous le même message : mort. Les visages des corps portaient encore la marque de leurs dernières expressions, variées, même si une se retrouvait le plus souvent : la terreur. La terre, autour du village, portait encore les marques de l'armée qui avait fondu sur le village. Des marques trop peu nombreuses : ce n'était qu'une toute petite partie des troupes du Sud qui avaient attaqué Bree. Alors que cette pensée naissait en lui, Sombre-chêne comprit que le combat ne serait comme aucun autre auquel il avait pu participer.

L'ambassadeur scruta les visages. Il reconnut celui de Radamanthe, de Vonrowe et de Nidnama, près de lui. Une voix s'éleva :

- Qui êtes-vous ? Que faites-vous ici ? Il n'y a plus que des ruines.

L'elfe ne put s'empêcher de répliquer sans prendre le temps d'hésiter :

Et vous?


A quelques mètres de là, un hobbit expirait devant Erwan. Son agresseur disparut pour réapparaitre aussitôt, sortant par une petite ouverture (une ancienne porte) de la maison. Sur son dos, un sac de toile. Seulement un voleur paniqué, qui n'était pas une menace en soi. Il détala en courant à la vue de tous ces gens en armes, pour disparaitre derrière un mur.


A par cet infortuné hobbit (//dont la présence est peu plausible...//), il n'y avait toujours aucune trace de vie. Certains, horrifiés par ce qu'ils voyaient, perdaient espoir d'en trouver une. A juste titre?

//En effet, l'armée est passée il y a déjà et petit bout de temps. Donc il n'y a plus aucun des soldat (vivant) de cette armée.//

HRP//pas la tienne : celle du moribond ^^//HRP

Il devint rapidement évident qu’ils ne trouveraient aucuns survivants… Le massacre datait trop… Nidnama passait sous une enseigne à l’effigie d’un poney qui tenait encor tout juste et remarqua, du coin de l’œil un mouvement trop vif pour venir d’un nain et trop bas pour être l’œuvre d’un humain ou d’un elfe : un hobbit. Sans doute un rescapé revenu sur les restes de sa maison… Mais il mourut, frappé par un brigand qu’il venait de déranger.

Le guérisseur se précipita à son chevet pour tâter son pouls… Rien. Il se releva pour rejoindre les autres commandants qui n’étaient pas loin…

Soudain, une voix s’éleva à leur côté… Un autre hobbit… Echtelion… Ce visage lui était familier mais pas le nom… Peut-être faisait-il erreur… A moins que ?

L’elnaith de la harpe répondit à sa deuxième question :

- Je me nome Nidnama, Elnaith de la maison de la Harpe et guérisseur, Voici Radamanthe, Intendant de Gondor, Sombre-Chêne, ambassadeur…

Nidnama continua rapidement les présentation, en s’amusant intérieurement de ce que devait être la réaction d’un pauvre hobbit soudainement en présence de tant de gradés… Mais bon !! Tout arrive…

- Nous venions au secours de l’Arnor après les décisions prises lors d’un conseil à Ilmaris, Fondcombes, Mais apparemment, nous arrivons trop tard pour Bree… Pourriez vous nous informer de la situation ?

Apres une courte hésitation, il ajouta :

- Si ce hobbit était de vos amis, je me doit de vous annoncer sa mort… Même mois je ne peut plus rien pour lui…

Ces derniers mots avaient été prononcé sur un ton tout autre : celui de guérisseur qui annonce une mauvaise nouvelle tout en sachant que nul n’aurait pus sauver la victime.

Turin quitta donc la compagnie de Nârwel Rusc-Iâr pour redescendre dans les rang.
Lorsqu'il atteignit les premières lignes du Rohan et qu'il demanda à qui s'adresser pour son recrutement, on lui indiqua un dénommé Eorden, grand guerrier blond, avec une grande barbe, blonde aussi chevauchant un hongre noir qui devait être en fin d'armée, avec les chariots de ravitaillements.
Turin remercia le cavalier et fit accélérer Eowald.
Arrivé près des chariots il ne fallu guère de temps à Turin pour aviser le grand guerrier blond. Il s'approcha de lui et le héla:

"Bonjour, vous êtes bien Eorden, chargé des recrutements de l'armée du Rohan?"

"Oui, entre autre, et à qui ai-je affaire?"

"Turin, je suis un rohirrim récemment enrôlé dans l'armée à Edoras. J'ai fait le chemin depuis Edoras pour retrouver mes frères d'armes..."

"Et il semble que tu y sois parvenu! Et bien je vois que tu es membres de la cavalerie légère, vu ta lance... Mais, au risque de te déplaire, sans armure et sans heaume tu n'es que cible facile pour les ennemis..."

"Ne vous inquiétez pas cher Eorden, j'ai mon armure juste la."
Turin désigna le baluchon attaché à l'arrière de sa selle et se retourna avec un grand sourire ... Qui s'effaça dès qu'il vit la mine sévère d'Eorden.

"Tu es en guerre rohirrim! Il n'y a aucune raison de s'amuser de ne pas porter le seul rempart qui protégerait ta vie d'un tireur embusqué! Bien rejoins le capitaine Indwïn , il doit se trouver à la moitié des troupes de la marche... C'est un petit roux que tu remarquera aisément!"

Turin s'apprêtait à faire tourner bride à son cheval lorsque Eorden ajouta:

"Mets ton armure, Indwïn sera moins indulgent que moi!"

*Et bien ça promet! * ajouta Turin mentalement.


Quelques instants plus tard, Turin avait revêtis son armure au cheval blanc et avait atteint la queue des troupes du Rohan. En quelques instant il remonta la colonne et s'arrêta lorsque ces yeux se posèrent sur une tignasse rousse qui appartenait à un petit homme qui tenait sa monture par la bride.

Turin descendit de son cheval et se fraya un chemin jusqu'à l'homme. Il s'arrêta à côté de celui-ci et se présenta.

"Turin, je viens d'Edoras capitaine, Eorden m'a envoyé jusqu'à vous..."

"Je me fou de votre nom Turin, quelle est cette attitude? Vous ai-je donné le droit de parler?"

*Et bien, ça commence bien..*

Sans le vouloir, Turin esquissa un petit sourire en coin.

"Un sourire en plus! Soit vous êtes fou soit vous êtes niais mais soldat sachez que cette attitude vous vaudra une nuit intégrale de garde!"

Turin cessa toute attitude suspecte tout en pensant que depuis son arrivée en Isen, ces nuits avaient été courtes et qu'elles ne le seraient pas moins ici...

"Bien, cette attitude est meilleure, jusqu'à ce que le front nous sépare vous ferez ce que je vous dit soldat et rien de plus ni de moins, bien le camp va être monter , nous hommes du Rohan allons dresser les tentes dans le quart nord-est du camp. Quand vous aurez dressez la vôtre venez au feu central je vous donnerai votre poste."

Sur ce Turin repartit promptement et alla monté sa tente, qui ne servira à rien...





Lorsque la recrue s'écarta, Indwïn se dit:

*Bien, ce ne sera pas un récalcitrant... Il vaut mieux inculquer à ces nouvelles recrues le sens de l'ordre, ça leur sauverait surement plus souvent la vie...*

Laurelin avait accompagné Voronwë jusque dans le village en ruine. Il suivait le Maître des Havres sans rien dire abasourdi par les spectacle de désolation qui s'offrait à ses yeux. Une vieille odeur de bois brulé mélangée à des relents de pourriture lui agressait les narines. Il regarda s'éloigner Erwan Gourmelin vers se qui semblait être les restes d' un corps. Alors qu'il mettait pied à terre, il s'approcha d'une charette dont le chargement était constitué en majeur partie de légumes moisissant sous le soleil. Il lui fallu en faire deux fois le tour pour être sur de lui mais il n' y avait aucun doute,
il reconnaissait là, la charrette de son ami hobbit Olo Gamwich ...
Une grande tristesse s'empara de l' elfe, une grande lassitude aussi. Il soupira puis une pensée vint lui remonter quelque peu le morale :

* Aucune trace du corps, peut être aura-t-il eut le temps de s'échapper quelque part ... *

Il s'était attardé près de la charrette assez longtemps et quand il releva la tête après avoir adressé une prière aux Valar, il se rendit compte que les autres étaient loin devant. Il se saisit de la bride de son cheval et progressa à pied le long de la grand rue, passant devant ce qu'il restait de la célèbre auberge du Poney Fringuant. Il s'arrêta à nouveaux repensant à tout les séjours qu'il avait effectué là.

* Oui, certains auront réussi à fuir ... Peut être pour se réfugier dans le bois de Chet ... et ... Par les Valar, qu'en est-il des villages alentours ... Archet ? souhaitons que toute la région ne soit pas dans cet état de cauchemar ... *

Il finit par sortir de ses pensées et détourna ses yeux de l'auberge puis il accéléra le pas pour rejoindre Voronwë ...

Hataldir regarda Sombre-Chêne partir rejoindre les autres commandants. Il avait vu partir aussi Nidnama, ainsi que Silivrien, les qualités d'elfes pourraient servir a trouver des indices ou plus si les valars nous le permettait. Ils étaient partis depuis une bonne dizaine de minutes, quand un cavalier du gondor, pénétrant ainsi dans les troupes elfique, il cherchait quelque chose apperement, puis, il cria a l'adresse des elfes


"restent-ils des commandants elfe ici ? "

Personne ne répondit, il était vrais que tous étaient parti en laissant l'armée presque sans personne pour commander, Hataldir Gloussa, et répondit:

"Oui, ici que se passe-t-il ?"

Le gondorien regarda dans sa direction et s'approcha en direction d'Hataldir, arrivé a sa hauteur, Hataldir se présenta:

"Je suis Hataldir, Caporal, qu'y a-t-il ??"

"le seigneur Radamanthe souhaiterais que l'armée ne reste pas ici, pour des raisons de sécurité et du moral des troupes, l'armée va avancer et se poster un peut plus loin"

"Très bien, il en sera fait ainsi que demander"

Le cavalier acquiesça et parti rejoindre les troupes du Gondor, Hataldir regarda les troupes et parla de haute voix pour se faire entendre, ca faisait longtemps qu'il n'avait plus fait ça, mais ca ne s'oublie pas:

"Aller, mettons-nous en marche, nous allons nous poster un peut plus loin, il ne sert a rien de rester ici."

Hataldir alla se positionner en tête de colonne et l'armée se mit en marche

Un hobbit. Sombre-chêne ne fut surpris, mais n'en montra rien. Il regarda l'autre expirer dans les bras du guérisseur, en pensant qu'il avait au mauvais endroit au mauvais moment, puis repporta son attention sur le dénommé Etelion (Et pas Echtelion, notre Roi parti pour Aman ; ) ). Son visage ne lui était pas méconnu, mais il ne pouvait se souvenir d'où. Mentalement, il fit dérouler ce qu'il avait vécu et s'arrêta devant les Murs de Minas Tirith : oui, il avait vu ce hobbit lors de l'attaque haradrim, juste avant de rejoindre l'armée de Gar Thulion.

Aventurier, en effet. Vous vous êtes aventurer bien loin de votre Terre Natale, jusqu'à la Cité Blanche, que vous n'avez d'ailleurs pas hésité à défendre.

Son regard glissa sur un pan de mur éffondré et s'arrêta à l'angle ou le meurtrier avait disparu.

Celui qui a tué votre confrère n'était pas des notre, et était peut-être même un voleur lui-même.

Il s'arrêta et laissa l'Elnaith répondre à la dernière question du hobbit, qui était tourné vers Nidnama.Ses yeux parcouraient la ruelle, les bâtisses, à la recherche d'un éventuelle indice. Déjà, sur le sol et entre les pierres, la végétation apparaissait.


A une dizaine de mètres de là, Voronwë se prêtait au même examen. Il s'était immobilisé au centre de la Grand' Place et observait, abbatu, les restes de la Mairie. La façade avait été éventré, mais l'escalier en chêne menant à l'étage avait miraculeusement été conservé. Le Maître mit pied à terre et s'en approcha, effleura les motifs intacts de la rampe. Il se retourna vers Laurelin. La stupeur pouvait facilement le prendre : l'elfe qu'il avait devant lui n'avait rien à voir avec celui qui philosophait quelques jours plus tôt encore avec lui. Voronwë était abbatu, semblait vieux. Ses yeux d'ahibtude si profonds n'était désormais que ceux d'un vagabond en oripeaux. Sa voix était brisée.

"Nous avons été aveugles et sourds. Déjà, nous avions appris que la Comté était déchiré par des conflits intérieurs, mais nous n'avons rien fait. Puis nous avons appris qu'une armée montait vers le Nord, et à aucun moment pensé à protéger ceux qui pouvaient être en danger. Ils n'étaient pas nombreux, nous aurions pu les repousser."

Sa voix n'était plus qu'un murmure et s'éteignit dans un courant d'air.

Voila une bonne heure que les hommes devaient s'être arrêté, Bree n'était plus en vue et ils devaient avoir passer la route du Nord depuis une lieue au maximum. Ils était à allure de marche à une heure de Bree.
Turin avait vite monté sa tente et été voir le capitaine Indwïn qui lui avait indiqué son point de garde à l'extrême nord-est. Il y était allé aussi vite qu'il avait pu avec son armure et avait même eu l'autorisation de faire un feu. Mais un feu en armure...

La scène aurait pu être amusante s'il ne s'était pas bruler en dessous du téton en oubliant que le métal était un conducteur de chaleur...
Après avoir mis ce feu en route et avoir mangé le plat qu'on lui avait donné peu de temps auparavant, Turin sortit sa carte de son baluchon. Il commença à l'examiner et se demanda ou ils pouvaient bien se diriger lui et l'armée.
Annuminas? Cela lui semblait le plus plausible mais peut-être cherchait-on un champ de bataille...

Tout à coup un bruit s'échappa de l'obscurité. Turin se releva et se figea.

"Qui est la?? Je vous somme de répondre au nom du Rohan et de l'amrée unifiée!"

Turin se disait qu'il n'était pas convaincant et qu'il serait aisé au nouveau venu, s'il était pourvu de mauvaises attentions, de lui ficher un carreau dans sa tête dépourvue de heaume.

La silhouette s'avança un peu et Turin cru reconnaitre quelqu'un mais il ne savait qui...

La traversée de Bree fut une véritable épreuve pour Laurelin comme surement pour beaucoup de ceux qui assistaient au spectacle de désolation qu'offrait le village. Il finit par rejoindre Voronwë sur le perron de ce qu'il restait de la mairie de Bree. Le Maître des clefs se retourna lentement à son arrivée et laurelin put lire dans le regard de son vieil ami toute la détresse qui s'était emparée de lui. Ses yeux avaient perdu de leur éclat et semblaient vide. Les petites ridules de son visage s'étaient creusées formant à présent de profonds sillons. Lorsqu'il s' adressa à lui, Laurelin eut même l'impression que la voix du Maître avait changée. Le son mélodieux et profond emprunt de sagesse était soudain devenu plus sec, presque métallique.
Les mots qu'il prononçait sonnaient comme un réquisitoire mais la pertinence des propos étaient sans équivoque.
Laurelin baissa la tête. Après toutes ses années à côtoyer Voronwë, il se rendait compte que la capacité de son ami à appréhender comme nul autre ne savait le faire, la beauté que constituaient les choses, même les plus simple, était semblable lorsqu'il s'agissait d'horreurs comme celle qu'il observait actuellement. Il ressentait profondément la beauté, mais tout aussi profondément l' ignominie, la laideur, la bassesse ... Le poids du village en ruine de Bree tout entier semblait vouter ses épaules.
Laurelin monta quelques marches pour se porter à sa hauteur et se mit à lui dire doucement :

- Tant d'affliction ... La haine que Morgoth a ensemencer ne cesse de germer pour notre plus grand désespoir et le malheur cherche à gagner du terrain ...
Vous avez raison, les signaux convergeaient tous vers la même chose ... La ruine et ... Nous avons regardé ailleurs trop longtemps et alors qu' enfin, nous tournons notre regard dans la bonne direction, il est déjà tard ... Trop tard pour tout ces braves gens et ce village ...

L' elfe serra ses doigts autour de la rambarde avant de reprendre mais fortement cette fois :

- Je comprends et je partage votre douleur et votre colère Seigneur ... Mais, mieux vaut tard que jamais ... Il ... Il reste tant à sauver ... Tant de peuples à protéger, tant de belles choses à préserver ! Le chagrin d' aujourd'hui fera notre force demain ! Je crois en cette armée, je crois en l' union des peuples libres ... Je crois en vous !

Laurelin baissa la tête puis la releva lentement pour conclure :

-Il me navre tellement mon ami, qu'après toutes ces années à vous battre pour que naisse enfin une aube belle et pure de toute souillure, vos yeux soient amenés à contempler encore le malheur de ceux que vous aimez ... De ce que vous aimez ... Allons Voronwë, venez, l'on vous attend ...

L' elfe soupira longuement puis redescendit doucement les marches de la mairie de Bree. Il empoigna la bride de son cheval et attendit que son ami détourne son regard des ruines ...

A proximité du camp, l'arc s'était bandé. Mais un rire à demi endormi brisa le silence de la nuit. La silhouette ne s'arreta pas et continua d'avancer vers Turin.

"Et bien, si vous me sommez Sire Turin."

Il y avait un petit ton plansantin dans la voix de l'inconnu. Mais cette réplique arracha un sourire à Turin qui venait sans doute de reconnaitre son interlocuteur.

Nârwel s'enmitoufla un peu plus dans sa cape et s'approcha du feu de la sentinelle. Il apportait une pinte d'une bière bien tiède qu'il tendit à Turin. Puis il bu une courte gorgée de sa propre pinte.

"Alors, comment vous portez vous depuis tout à l'heure? Vous commencez d'arrache pied. La première nuit de l'Armée Unifiée, et vous voilà déjà sentinelle. Quand vous releves t'on?"

L'éclaireur de Gondor, regarda vers le Nord.

"Pour avoir le droit d'allumer un feu vous devez faire parti du troisième cercle de sentinelle. Chanceux?"

Effectivement, si l'on savait où regarder, l'on pouvait apercevoir d'autres sentinelles qui marchait doucement à travers la végétation, et elles, étaient plongées dans la pénombre de la nuit. Mais faire parti du troisième cercle présentait certains désavantages. Car illuminé par le feu, l'on faisait une cible facile.

Il fronça des sourcils et désapprouva de là tête.

"Non je ne suis jamais passé par ici. Pour moi Bree n'était qu'un point sur une carte. Jusqu'a aujourd'hui... Mais j'ai du me rendre une fois à Annuminas. Mais j'en garde un souvenir très vague, c'était quand je suivais Père partout où il allait."

Nârwel tendit laissa tomber son capuchon sur son front et passa les mains au dessu du feu. A la lumière des flammes, quelques reflets métalliques brillaient à la ceinture de l'éclaireur. Un cheval hennit dans le lointain.

"Je pense que nous rallierons bientôt les forces d'Arnor, j'ai entendu dire qu'une partie de l'Armée de Gondor y est déjà. En tout cas, nous marchons plein Nord."

La nuit avançait, et les deux hommes parlait toujours, leur conversation allait bon train virant de rires sincères aux mines les plus sombres.

"Tu as de la famille Turin?"

Voila un sujet que Turin n'abordait pas, et n'aimait pas aborder, mais quelque chose dans l'attitude de son nouvel ami le décida à finalement parler.

"Non, je n'en ai pas, j'avais quinze ans quand je l'ai perdu. Mon village dans l'Est Emnet a été la victime d'une razzia Uruk et mon père n'y a pas survécu. Quand à ma mère, elle n'a même pas pu se défendre. Moi, d'autres jeunes du villages et quelques femmes nous sommes retirés dans les forêts environnantes ensuite."

Turin garda bien le contrôle de ses émotions et poursuivit:

"Nous nous sommes vengé les jeunes et moi... A 17 ans , je faisais parti d'une force assez redoutable, qui ne s'exprimait toutefois que localement. Puis, il y a maintenant trois semaines, j'ai décidé de rejoindre la vie active, ma haine n'est pas assouvie, mais au contraire elle grandissait lorsque je voyais que nos efforts ne servaient pas à grand chose."

Turin chassa ces idées de la tête et se retourna une nouvelle fois vers Nârwel un grand sourire au milieu du visage:

"La vie peut être bizarre, je n'étais même pas au courant de tout ce qui se passait autour de moi, et maintenant, me voila chevauchant dans une armée composée de tous les peuples réunis...Je suis surement un débutant dans l'armée, mais comment expliqué que la vision des ruines de Bree ne m'ai pas... choquée... La vie de soldat me fait me poser beaucoup plus de question que ma vie de combattant local, ai-je pris la bonne décision..."

Plus la tirade de Turin avançait, plus le sourire qui avait paru sur son visage se figeait...
Puis une nouvelle expression s'installa sur son visage, celle de la détermination.

"Oui, je suis fait pour ça!Il me suffit de revoir mon père et une poignée d'homme se faire massacrer par ces Uruks... Qu'ils m'attendent, je saurais le leur rendre!"

La colère avait fait surface et comme souvent chez lui, elle était froide, et donc d'autant plus redoutable. Il ne se fixait qu'une résolution, en faire baver à tous ceux qui s'opposerait à lui et à cette armée.

Il prit une longue gorgée de la bière que lui avait offert Nârwel et dit:

"Si tout ce que vous pourrez m'apporter me serait aussi agréable que cette bière Nârwel, nul doute que vous m'aurez longtemps au basques l'ami."

Et une nouvelle fois, dans le relatif silence qui s'était installé dans le camp, on entendit le rire franc de Turin s'élever au milieu de la nuit

Erwan était abasourdi d'avoir retrouvé sa soeur qu'il croyait morte. Il la regarda un bref instant. Elle était grande, le dépassant d'une tète, les yeux bleus, les cheveux couleur soleil. Elee était atlétique et semblait ètre une adroite archer.
Erwan décida de sortir. Il reprit ses armes et appela son cheval en sifflant.
Il monta à cheval et fit signe à sa soeur de monter en croupe.
Une fois qu'elle fut monté, Erwan donna un coup de talon à son cheval qui partit au galop.
Partout les masons étaient détruites, ou partiellement détruite.
Erwan se psait une question: Comment sa soeur était en vie, alors qu'il l'avait vu bruler?

"Dis moi ma soeur comment se fait il que tu sois vivante alors que je t'ai vu bruler de mes propres yeux?"[/i]

" Comme tu peux le voir, je suis vivante et c'est par un heureux hasard que je le suis.
Alors que la maison brulait, j'était coincé entre le mur et la flamme. Je n'avais aucune chance de sortir vivante lorsqu'une poutre tomba sur le mur et le détruisit. je sortit et partit à toues jambes pour ne pas mourir."

Erwan se tut. Ce moment le faisant penser à trop de souvenirs.

"Mon cher frère, dans le pays où je résidait, une rumeur circulait sur toi..."

Erwan ne la lassa même pas finir sa phrase qu'il l'interrompie.

"Laquelle?"

"laisse moi finir, je n'ai même pas commencé!"

"désolé"

"Dans le pays où j'étais, il était dit que tu étais le meilleur guerrier qui puisse exister. Il était dit que tu étais le Dieu de la guerre lui mème. Comment as tu fait pour gagner tant de prestige?"

"Ne crois pas ce qu'on dit! Je suis loin d'ètre le meilleur guerrier. Peut ètre une jour, mais pour le moment je crois pas. je te mène au seigneur Laurelin pour te présenter!"

Erwan monta les escaliers de la mairie et se présenta au seigneur Laurelin[/i]

"Seigneur Laurelin, je vous apporte une personne que j'ai trouvé dans les ruines!
Elle comparé aux autres du village vivante. Et cette personne je n'aurais jamais cru la revoir un jour!"


Edit Radamanthe : Erwan, avant de se prétendre meilleur guerrier au monde à 19 ans, faudrait d'abord penser à finir sa fiche perso...

Un village effacé de la carte, comme ça. Simplement à cause des ténèbres qui marchent dans le pas des Orcs. Cela rappellait quelque chose de trop douloureux à Nârwel. Mais cet homme, son ami, lui l'avait vécu. Et Nârwel savait bien que la haine était le remède contre ce genre de douleur. Hélas le remède était parfois pire que le mal.

Leurs rires s'éteingirent dans les airs, et leurs sourires se figèrent dans le souffle froid de la nuit. Une ombre passa sur eux alors que le feu se mourrait doucement.

Nârwel figea son regard dans celui de Turin.

"Sachez mon ami, que je comprend votre fardeau."

Jetant un regard vers le sud, vers Gondor. Sa pensée vola un moment vers sa bien aimée, et son enfant qui n'avait jamais eu la chance de naître.

"J'avais une famille moi aussi."

Mais il n'en dirai pas plus. L'éclaireur rammassa du bois mort autour d'eux et raviva le feu. La lumière renaissait, mais l'espoir?

HRP//oups la coquille… désolé d’avoir écorché ton noms Etelion tu t’en remettra ?? //HRP

Nidnama sourit à la réaction du hobbit… Vraiment imprévisible : il semblait considérer les elfes présents comme des assassins et demandait aussitôt s’il pouvait se joindre à eux… Vraiment… Quelle raisonnement avait bien pu le traverser ? Néanmoins, Nidnama lui répondit avec un sourire chaleureux mais en maintenant un regard inflexible dans les yeux de l’aventurier :

- Comme l’a dit Sombre-Chêne, nous ne somment pas à l’origine de la mort de ce hobbit… En tout cas, vous êtes évidemment le bien venu parmi nous… Cependant, si je peut vous prendre sous mon commandement, vous ne pourrez être un membre à part entière de mes troupes… Pas a moins que vous ne trouviez subitement le moyen d’être un elfe… Je ne peut pas accepter dans ma maison un hobbit, ce qui n’est pas dirigé contre vous mais simplement un problème de cohésion… Mais passons… Si vous le désirez, vous pouvez rejoindre les éclaireurs ou un autre rang vous convenant. Si vous désirez autre chose, il faudra vous adresser à quelqu’un d’autre… Cependant, vous devrez vous trouver une place dans la hiérarchie pour que nous puissions utiliser au mieux vos capacitées…

L’elnaith de la harpe se tut et Nidnama reprit, parlant non plus au nom de sa seule maison mais aussi pour lui même :

- En tout cas, sachez que je serait heureux de vous aider dans cette petite démonstration… Bien que les quelques centaines me semblent un peu ambitieuses… Rares sont ceux qui peuvent effectivement abattre des centaines d’hommes en peu de temps…

Nidnama laissa sa phrase en suspend en réalisant que celui qui prononçait ces mots en était justement capable… Imbécile de se montrer aussi arrogant… Il lui serait tellement facile de décimer plusieurs centaines de soldats avec le simple contenu de sa sacoche… Aussi il continua :

- Pas sans utiliser des armes moins courantes que l’acier…

Nidnama attendit la réponse d’Etelion…

Ce fut une des premières fois que Turin ressentait cette sensation. Celle de la réelle compréhension, pas celle de la pitiée mal placée.
Ce n'était que le début de la nuit, et le détachement de soldat qui était parti explorer Bree n'était pas revenu, toutefois il n'y avait pas encore de quoi s'alarmer...

"Sinon, mon cher Nârwel, j'ai vu que ton cheval semblait te mener par le bout du nez." dit Turin d'un ton taquin.
"Nous ne laisson pas fai..."

Turin ne put achever sa phrase, il avait le nez dans la poussière, son cheval lui avait assenné un coup de sabot pas très tendre et s'en était retourné vers les heutes herbes comme si de rien n'était.

Turin n'avait plus l'air de rigoler, il était humilié...
Il se releva et dit:

"Il y en a un qui va finir en steak si ca continue"

Mais à la fin de la phrase Turin reprit son air souriant et continua et se retourna une nouvelle fois vers Nârwel.

"Quand j'étais avec mes compagnons en Est Emnet, on ne cessait de se conter les légendes du troisième âge et de la guerre de l'anneau. Est-ce que ces hobbits existent vraiment? Et que dire des Ents? De loin mon personnage préféré était Gimli, on lui prête toujours un détachement par rapport au réalité de la guerre assez surprenant. Tous les nains que j'ai vus ne m'ont pas l'air si acceuillant..."

Nârwel avait subitement dégainé l'épée quand son Turin s'était retrouvé face contre terre. Son coeur avait sans doute manqué un battement. Alors qu'il glissait lentement le fer dans le fourreau un sourire se glissa sur son visage. Comment n'avaient t-ils pas entendu le cheval venir? Turin entre de bonne main avec cet animal.

Alors qu'il aidait Turin à se relever le Rohirrim se contenta d'un sympathique commentaire.

"Il y en a un qui va finir en steak si ca continue"

Avec le sourire, Nârwel ne put s'empêcher d'ajouter:

"Ërol n'est pas si exeptionel que ça !"

Les deux Hommes se rapprochèrent un peu plus du feu, gardant tout les deux un oeil sur ce coquin de brouteur.

"Quand j'étais avec mes compagnons en Est Emnet, on ne cessait de se conter les légendes du troisième âge et de la guerre de l'anneau. Est-ce que ces hobbits existent vraiment? Et que dire des Ents? De loin mon personnage préféré était Gimli, on lui prête toujours un détachement par rapport au réalité de la guerre assez surprenant. Tous les nains que j'ai vus ne m'ont pas l'air si acceuillant..."

D'un geste de la tête Nârwel attira l'attention de Turin sur un feu de camp où était regroupé quelques Nains qui discutaient gaiement avec Elfes et Hommes.

"Sachez Turin que le Nain peut faire un ami fidèle et un ennemi tout aussi fourbe. Mais les a priori tombent bien vite devant un tonneau de bière et un bon cuisinier."

Mais cepandant, l'éclaireur remarqua deux Nains qui semblait regarder d'un oeil suspect les Hommes qui passaient devant eux.

"Hélas, certains ne dérogent pas à la règles. Mais n'ayez crainte, ils servent le Bien."

Après avoir fini sa chope Nârwel se retint d'eructer, et put continuer.

"Mon grand père m'a souvent lu et raconté la légende de Frodon au Neuf Doigts, celui qui solicitait le plus d'admiration était toujours Sam Gamegie, Sam le Brave comme le nommait mon père."

Radamanthe resta un instant sans rien dire, tandis que d'autres parlaient autour de lui.
Il écouta le hobbit, un instant. Il avait défendu la Cité, il connaissait miss Sorge...
L'Intendant l'avait-il déjà vu ? Comment dire, comment savoir ? Son esprit était trop embrouillé, surchargé de préoccupations pour se rappeller des gens... Et il n'avait pas été habitué à cela...

Il répondit à sa question, néanmoins.

"Nous installons un large camp et ne resterons pas, nous repartirons dès demain. Par contre, nous suivrons la route de la Comté jusquà ce que nous passions le Brandevin, alors nous nous irons plein nord vers Annuminas. ce sera alors le moment idéal pour passer par la Comté..."

Il donna des directives pour s'occuper de Bree, puis lui se remit en selle, chevauchant jusqu'au campement qui avait été érigé un mile plus loin environ, là où la siniste silhouette de la bourgade démolie serait moins visible.

Silka Sorge… Voilà ou il avait rencontré le hobbit… Il faisait parti de ceux qui s’entraînait avec la maîtresse d’escrime lorsqu’il l’avait rencontré… Et il l’avait aussi croisé sous l’arbre blanc… En tout cas, sa détermination était remarquable…

- Au vu de votre physionomie, je pense qu’il serait souhaitable que vous rejoignez les rangs de ceux qui officient dans l’ombre… De plus, on dit que vous autres hobbits êtes discrets dans les bois… Je vous fournirait un peu de matériel de mon cru… Et pour ce qui est de votre crochet par hobbitbourg, je n’y vois pas d’inconvénients… Comme l’a dit Radamanthe, ceci devrait être faisable… De toute manière, une personne seule évolue plus vite qu’une armée…

Avec un petit sourire, Nidnama ajouta :

- Et pour ce qui est de se battre, je ne remettait pas en cause vos capacitées… Je vous ai déjà vu bien que je doute que vous m’aillez reconnu… Il est vrais qu’il est difficile de faire l’amalgame entre un comandant d’armée et un simple guérisseur cherchant un maître d’armes… Enfin… Passons.

Une question traversa l’esprit de Nidnama :

- Savez vous si d’autres que vous même voudrons nous rejoindre ? Je sait que les hobbits sont généralement pacifiques mais je crois sans mal que certains survivants de Bree voudront se venger… Je ne demande pas qu’une telle compagnie soit formée : venger les morts ne doit pas être la seul préoccupation des vivants… Il faudra aussi reconstruire…

Nidnama enchaîna sur un ton badin tout en levant le bras pour laisser Maegethir s’y poser :

- Nous allons rentre au campement… Nous pourrons en profiter pour évaluer vos capacitées pour que je sache où et comment user de vos talents… Voici Maegethir. Maegethir : Etelion, c’est un ami.

Il continua apprés ces courtes présentations :

- Et j’aurais peut-être quelques petits cadeaux pour vous… Venez...