Chapitre 1 : L'Ombre

[Aldi', l'image pour Rines avait djà été utilisé à la bataille navale, enfin pas grave...
Faestel, c'est Sarcha, pas Sorcha.]


Tior, au bord de l'épuisement, s'était remis douleureusement sur ses jambes. Alors que le Capitaine Forlong avait été sur le point de rejoindre son confrère Halbarad au-delà des cercles du monde, une femme l'avait sauvé de ce destin...

En effet, Faestel montrait une remarquable force et une expérience certaine dans le maniement d'une si lourde arme contondante, ainsi que dans la raillerie.

Mais son exploi ne s'arrêta pas là! Dès que le terrible Sarcha commit une légère inattention, la Rôdeuse profita de la demi-seconde que lui offrait le monstre pour sortir sa dague, gambader vers le corps d'un homme du Sud, débusquer un fiole de poison dans les habits du pauvre malheureux, repérer un Orque mort et faire pénétrer la lame dans son sang noir... Voyant alors que le temps n'était pas un ennemi pour elle, Faestel prit idée de faire de même avec du sang de Troll, avant d'enduire soigneusement sa petite faucille avec le poison.

Tior n'avait pas eu le temps de voir comment la guerrière avait accompli ce prodige, ayant une arme dans chaque main, mais il vit simplement Faestel Zilàdùn revenir juste à temps pour se poster devant l'immonde ennemi avant que celui-ci n'ait pu lever la main sur un Forlong à terre et sur un Tior incapable de trouver la force de se battre correctement. Ce dernier aurait volontiers remercié sa "sauveuse", si le temps n'avait pas été son ennemi, à lui. Il ne put cependant s'empêcher ne penser:

* Qui aurait cru qu'un si grand nombre de hauts faits puissent être accomplis en un seconde. *

Mais qu'importe le pourquoi du comment... ce qui comptait était le résultat, pour sûr...

Sarcha était ébahis par cette femme. Les femmes sont faibles selon lui, mais elle avait qurelque choses dans les yeux, et même sa blessurene l'avait pas empecher de faire....un exploit inhumain, mais qui était elle vraiment?
"Le froid pour la blessure" c'est ce qu'il se dit pour se rassurer, mais la vitesse incroyable à laquelle elle fut allée...
"Inexpliquable....pratiquement impossible par quelques du 4ème ou troisième âge...Seul un Elfe ou un Numénoréen noir pourrait faire cela.........................Non???!!! Impossible!!!..."

-IMPOSSIBLE TU SERAI AVEC NOUS SI TU EN ETAIT UNE!!!!!

-Une quoi? Ma vitesse t'a surpris n'est-ce pas? mais je savait déjà les getes que tu allait faire...Surprenant?

-M...m...mais...Plus que surprenant, TRAÎTRE...HAHAHAHAHA, Elle va vous trahir, vous ne comprenez donc pas, elle n'est pas de votre côter!!!

Sarcha eu un spasme de douleur, les yeux éxorbité il se retrouva avec une dague planter dans le ventre, et la femme quiétait pourtant toujours la bas, à peine 2 mètres les séparaient...Mais le plus gros c'est que personne ne l'avait vu bouger, pas même Sarcha.

-Je......paye pour ta sotise chienne, câtin, Enflure de....Rahhhhh!!!

Le lieutenant noir avait un dernier tour dans son sac, il lanca une arme éxotique appelé kunaï, mais Faestel les yeux vitreux et blanc tenta de l'ésquiver, un cri de douleur s'arracha de sa gorge et sa main se posa sur sa cuisse bléssée...puis....une détonation.

Elle avait effectivement esquiver l'arme de lancer mais celle ci était explosive, même de faible puissance quand l'arme détone à même pas un mêtre les dégats peuvent être considérable.

Faestel était allongé quelque mètres plus loin, avec quelques brulûres, assomée, bléssée, inconsciente dans la neige tassée par les pas, le froid entrant dans son organisme affaiblis.

Sarcha lui allait mourrir il le savait, mais il jubilait d'avoir abattu une chose qui se trouvait être un hérésie incompréhensible pour lui, il enleva la dague de son ventre et attendit les nouvelle passes d'arme de Forlong et Tior...Ce serai son dernier combat, il ne pouvait ni reculer, ni avancer...

L'avenir de Sarcha était tracé: il allait mourir bientôt sans doute, et il le savait. Et Tior le savait également. Ce retournement de situation avait sans nul doute été une bonne chose, car le Dunàdan n'aurait pas fait long feu contre la bête humaine.

Mais le dévoreur de chèvres n'en avait pas fini avec les humains, et celle qui avait eu le courage de lui planter une lame dans le corps gisait à présent dans la neige, en piteux état. Jamais Tior n'avait vu d'arme capable de produire un tel feu...

Magie, sorcellerie? Sans nul doute, car un tel effet ne saurait être dû à une technologie avancée. Telle était la pensée de l'ancien messager d'Halbarad, qui, jamais dans sa vie, n'avait vu de pareilles choses.

Maintenant, Sarcha semblait plus determiné que jamais: la force du désespoir l'envahisait, et mordre dans de la chair humaine lui rendrait sans doute la mort plus douce. Après quelque échanges de coups avec Forlong et Tior, une brèche s'ouvrit, et il se précipita en direction de Faestel...

Juste à temps Tior put arrêter la course du monstre en lui donnant un dernier coup d'épée dans les jambes. Un horrible cri de douleur et de haine emplit l'air, comme d'une voix sépulcrale sortie du néant. La manoeuvre avait été malheureuse pour Tior Celebdîn... ses forces le quittaient, et il s'écroula de nouveau au sol, le terrible Sarcha par dessus lui.

Il ne fallait plus compter que sur le Capitaine Forlong pour le sortir d'affaire, à moins de quelque aide imprévue.

Le monstre chuta alors lourdement. Et tandis qu'il s'allongeait au sol, j'apparu derrière lui. Je ne sais quel hasard m'avait fait apparaitre juste derrière lui, mais c'était un hasard des plus heureux...
Avec les quelques hommes qui m'avaient suivit, je m'étais faufilé à travers les ennemis en tentant de rallier le centre de mon armée.
Visiblement mon sens de l'orientation m'avait trompé...
Quel désastre je découvris alors. Et il s'en fallut de peu que mon armée eut été décapité par le fait de Sarcha.
Voyant mes subalterne au sol je leur indiquait de se relever.

- Allez soldats de l'Arnor, combattez debout comme de vrais gens libres...

Je souris malgré tout, et profitant de l'accalmie je me réorientais correctement.

- Forlong, réorganisez vos hommes... Je repars vers le centre.

Me frayant un passage juste derrière les première lignes je me dirigeai vers l'endroit ou se donnait l'assaut le plus furieux... Vandadanath avait encore soif de sang.
Soudain quelqu'un se glissa auprès de moi...

- Saemon ?

L'homme sorti son Eket, prêt à combattre à son tour.

Madhel n'éait certes pas le plus dangereux des séides des Ténèbres et, même s'il se débrouillait relativement bien avec une épée, c'était ses négociations qui avaient fait de lui une figure de proue des Forces du Mal. Et même si contrairement au semi-troll Gorgomêsh on ne pouvait pas dire que sa force de frappe affaiblirait particulièrement l'ennemi, il y avait la satisfaction de pouvoir dire "Deux Lieutenants Noirs à terre, deux !".

Et puis vint le tour de Sarcha. Le monstre n'aurait pas la satisfaction de se repaître des dignitaires de l'Arnor, mais ce serait plutôt lui dont le destin sera d'être dévoré par les charognards inévitablement attirés par un tel champ de bataille. Mortellement blessé par Faestel, achevé par le Roi en personne, on disait à présent "Trois Lieutenants Noirs à terre, trois !".


Radamanthe s'était effaré à décrocher son bouclier cabossé de son bras gauche qui le faisait horriblement souffrir après ce qu'il avait enduré. Il n'était éidemment plus capable de porter lem oindre écu, dans ses conditions, mais ce n'était pas si grave, maniant la hache d'armes avec férocité, il était habitué à de telles situations où il ne devrait sa survie quà ses réflexes.

Il constata aussi que l'ennemi avait l'air plus désordonné. Sans doute ses alliés avaient-ils réussi à tuer quelque chef des opposants. Il vit aussi la recrudescence des semi-trolls, et enfin le fait que la manoeuvre du prince Rustor semblait avoir fonctionné. Tout aurait été pour le mieux sans la nouvelle qu'on lui annonça dans le tumulte.
C'était un noble gondorien, vieux déjà, la barbe déjà blanche mais également taillée. Radamanthe connaissait son humeur encore fantasque et s'inquiéta vite en voyant sa mine sombre.

"Intendant... Des éclaireurs Orientaux ont été aperçus. Ils arri- "

Il ne finit pas sa phrase, une hache émergeait de son dos. Le compte Sylphide s'écroula sur le sol. C'était un vétéran qui avait fait la campagne du Harad avec Radamanthe, et le voir ainsi étendu les bras en croix rapelle à l'Intendant que c'était là la plus terrible bataille auquel il prenait part, et auquel il prendrait jamais part, s'il avait la chance de survivre.
D'un coup net et précis il ouvrit la poitrine du barbare responsable de cela et élimina deux orcs de plus sur sa lancée.

"En avant, soldats de Gondor, l'Ennemi faiblit, frappons fort pour les Peuples Libres !"

Il lui semblait important soit dans un sentiment de confiance avant l'arrivée imminente des Rhûniens, sans quoi ce serait une catastrophe...

Jade essuya rapidement de son avant-bras, le sang qui lui avait gicler sur le visage. Autour d'elle les carcasses éventrées et mutilées s'accumulaient que ceux soient celles d'alliés ou d'ennemis. Elle repartit à la charge, ses compagnons d'armes à ses cotés. Enfin compagnons d'armes étaient un bien trop noble nom pour désigner les hommes du Nord et les orcs qui l'accompagnaient.

La mercenaire Khandéenne s'élança, ses deux épées courbes suintantes de sang empestaient la mort. Ses mouvements fluides, son agilité naturelle lui permettaient d'esquiver aisément, semant sur son chemin écarlate des corps tailladés. Le tourbillon meurtrier de ses lames semblaient ne pouvoir que se repaitre du sang des soldats.

-Et toi, tu devrais moins parler !

Un des hommes du nord tomba à son coté, fauché par un cavalier désarçonné. Elle ne s'en préoccupa guère, trop occupé avec celui qui lui faisait face.

Elle esquiva de justesse la lance de ce dernier, qui laissa sur son corps enduit de peinture tribale verte, un sillon vermeil.L'homme était habile, et la longueur de sa lance, lui permettait de tenir la femme à bonne distance. Parant, attaquant, renouvelant à chaque fois d'ardeur, modifiant ses marques, elle finit par trouver une ouverture, qui lui coutant une légère entaille à la cuisse prit la tête de son adversaire.

Décidément , elle n'était pas assez payé pour cette boucherie. Un murmure s'éleva bientôt parmi leurs rangs... Les orientaux arrivaient, et c'était pas trop tôt!

Turin pouvait remercier cet étranger qui le remettait maintenant en selle. En effet, sans le recours de ce dernier Turin ferrait office de nouveau trophée pour l'énorme épée du lieutenant noir.

Turin prit un instant pour remercier l'homme qui venait de se lever:

"Merci de votre aide je vous en serai éternellement reconnaissant"

Il n'y avait rien à rajouter, la bataille n'était pas finie...

L'étranger reprit place dans les rangs d'Arnor car désormais la résistance ennemie était diminuée, il fallait croire que d'autres lieutenants ennemis avait suivi l'agresseur de Turin dans les Abysses.

En effet, les rangs ennemis ressemblaient une nouvelle fois à un énorme bordel, il n'y avait pas d'autres mots.

Turin s'accrocha au pommeau d'Eowald pour remonter en selle et se fut à ce moment que Turin se rendit compte bizarrement qu'un carreau d'arbalète perçait son bras gauche et que beaucoup de sang s'écoulait de sa plaie.

Turin décida d'ignorer la douleur et remonta tout de même en selle. Il repéra bien vite la crinière rousse du capitaine Indwin et alla le rejoindre promptement.

Arrivé à sa hauteur, Turin sentit sa vue se troubler et le hochement de tête bizarre qui le suivit n'échappa pas au capitaine qui remarqua vite le carreau qui dépassait du bras du novice.

"Soldat, allez faire soigner ça et vite! Vous avez besoin que quelqu'un vous accompagne?"

Turin ne voulait pas rebrousser chemin maintenant mais il savait qu'Indwin se montrerai implacable et il fit juste un signe de la tête pour refuser la dernière proposition de celui-ci. Peut-être qu'avec un pansement, il pourrait revenir au combat...


[hrp: Voila je suis en pause à l'infirmerie et j'espère en sortir très vite!]

Le hasard des combats faisait bien les choses. Sarcha s'était écroulé, mais il était bel et bien mort, et ce n'était pas le simple coup de Tior qui en avait fini avec lui: l'aide imprévue dont le Dunàdan avait rêvé pendant une seconde étant arrivée. Un guerrier bien intentionné avait dû abattre l'immonde créature.

Le Celebdîn se dégagea un peu du corps de son adversaire et passa sa main sur son visage pour en essuyer le sang. Il n'y avait personne derrière eux... étrange. D'où était parti le coup meurtrier dans ce cas?

Derechef, Tior tourna la tête en direction de Forlong. Quelques mots venaient d'être échangés dans cette direction, et une forme fugitive se retirait des lieux en quête d'un autre ennemi à occir. Mais... était-ce possible? La silouhette indistincte n'était autre que son Roi, Tar-Aldarion Aglareb, Tar-Aldarion le Glorieux. Il n'y avait pas de doute, l'Elendilmir brillait d'une flamme blanche sur son front. Une autre ombre le rejoignit, qui paraissait elle aussi être un Homme. Puis tous disparurent...

Ne restaient que le Capitaine Forlong et Faestel Zilàdùn.

"Merci mon Roi..." murmura Tior, sachant pertinemment que nul n'entendrait ces mots.

Il se releva. La venue de son suzerain lui avait donné un supplément de force; et il le fallait, car l'armée d'Orient arrivait à présent, marchait sur eux, venait renforcer le nombre dejà élevé de leurs ennemis.

Tout espoir abandonna Tior, mais toute peur également.

"Je vous suivrai, Capitaine d'Arnor."

Ainsi avait-il parlé à Forlong Neldoreth, comme si ce dernier remplaçait son ami qui avait périt, le digne Halbarad.

Laurelin avait chevauché à travers les lignes de l'armée unifiée évitant de regarder les cadavres qui jonchaient le sol. Les têtes des décapités, les membres tranchés, les corps éventrés ... La vallée se transformait en un gigantesque cimetière à ciel ouvert.
Il avait laissé Nârwel aux guérisseurs, avec Maïrwen ... Et très peu d'espoir pour son ami.
Il priait les valar pour lui ...

Au loin, la bannière au grand B de la division de Vilyan flottait à nouveau haute dans le ciel du grand nord, il avait repris l'assaut ...

Puis il chercha des yeux les compagnies de la Maison de l'Arbre. Il les aperçut au loin qui s'étaient rassemblées près de la fosse aux pieux effilés. Dans quelques minutes il y serais.
Il serait temps de faire le point avec Silivrien sur ses projets pour les prochains mouvements de ses rangers ...

Erco Skaline se trouva vite face à une femme, une Khandéenne, une mercenaire sans aucun doute. Le chevalier n’aimait pas les mercenaires car ils étaient sans alignement ne combattant que pour l’argent et non une cause. Lui, Erco, combattait pour la liberté des peuples, il avait un but. Il ne combattait pour la gloire, pas la sienne mais celui de son nom, Skaline. Il voulait que ce nom reste graver dans les mémoires pas comme beaucoup trop de nom de soldat qui se perde dans le temps.

Il la regarda abattre un Gondorien avec froideur. Cette femme avait de longs cheveux ondulés par moments bouclé. Ils avaient une couleur brune, un beau brun ou le soleil s’y reflétait par moments. Ces yeux étaient vert, tout comme un large tatouage de guerre qui traversait son visage couleur sable. Des signes incompréhensibles barraient le haut de sa poitrine allant jusqu’au épaule. Elle était belle, mais cela n’allait pas arrêter les coups du chevalier car à ses yeux cette femme avait choisi son camp et lui le sien. L’un d’eux allait devoir mourir ou fuir.

Erco resserra son emprise sur Amdir et regretta que Curon ne soit pas avec lui en ce moment. Il regarda une dernière fois autour de lui et put voir qu’un vide s’était fait autour d’eux. Puis il murmura avec un sourire :

-Que le sang coule, que les lames crissent, que les boucliers éclatent sous le coup d’une lance bisée. L’heure est à la guerre.

Et sur ces mots, il s’élança vers la femme qui ne semblait pas s’occuper de lui. Ce qui allait vite changer. Le chevalier tenta une attaque d’estoc qui fut dévié par l’un des poignards de Jade, mais Erco ignorait encore son nom.
Il n’attendait pas la contre-attaque et enchaîna par une frappe verticale qui pourrait fracasser une tête sans problème. Le poignard d’Erco était resté en garde prêt à parer n’importe quel coup. Le combat avait commencé. Ce sera peut-être le dernier duel que fera le chevalier mais que cela importe car tout homme meurt un jour et aux yeux d’Erco que ça soit aujourd’hui ou dans une année cela ne change pas grand chose.

La première attaque du Lieutenant Noir haradrim avait été puissante et directe, si bien que Sombre-chêne ne vit pas la feinte, pourtant basique, venir, et il ne dut qu'à sa cotte de maille de ne pas voir son sang couler le long de son flanc. Far'Nhil, derrière son masque, darda un regard mauvais sur l'elfe, tout en levant sa lame au dessus de sa tête. L'ambassadeur fronça les sourcils se tâtant les côtes. Il en serait quitte pour une ou deux côtes fêlées.

L'elfe regarda un instant son épée, et la remit au fourreau sous les regards ébahis des observateurs. Le haradrim, sans chercher à comprendre cette étrange attitude, se lança en avant, la pointe de son épée baissée. Le tranchant passa à quelques millimètres seulement d'un oeil de l'elfe, déviée par un de ses protèges bras. Le Lieutenant se redressa, à nouveau en garde.

En face de lui, son adversaire tenait désormais dans chaque main une dague admirablement recourbée. Tous deux s'étaient maintenant évalués. En quelques passes d'armes, ils avaient déterminé comment se déroulerait le duel, quelles seraient ses difficultés. Quelles faiblesse de leur adversaire ils devraient exploiter, et de quel genre d'attaques il devraient se méfier. Une carte trop basse, un bras non tendu, une imprécision.

Ainsi le duel commença vraiment. A chaque attaque, les lames étaient évitées ou parées. La riposte venait, suivit de la contre-riposte, et éventuellement d'une autre. Mais en général, la phrase d'arme s'arrêtait là, pour être rapidement suivie d'un autre. Parfois, un poing ou une jambe fusait. Parfois, le métal froid trouvait la peau et faisait perler le sang. Parfois, l'un des deux belligérants tombait au sol. Chaque fois, il se relevait. Chaque fois, les coupures étaient oubliées. Les capes voltigeaient, le sol était retourné, les Griffes du Haradrim crissaient contre le mithril qui, indifférent aux coups qu'il recevaient, au sang qui l'éclaboussait, restait intact. Le sinistre balai, d'une froide beauté, avait attiré l'attention de plusieurs combattants qui entre deux adversaires se retournaient pour voir si l'un des deux duellistes avait pris le dessus.

A un moment, Far'Nhil s'écarta de l'ambassadeur en un bond spectaculaire. Comme tantôt, il saisit deux étoiles et les lança vers l'ambassadeur. L'une vint percuter l'une des dagues, l'autre tomba au sol. Arrêtant le combat, il versa sur son épée quelque gouttes d'un liquide aussi brillant que de l'or, et jeta le flacon vide duquel elles provenaient. Le message était clair : une seule coupure lui donnerait la victoire.

Dès cet instant, les phrases d'armes se prolongèrent en d'interminables remises d'attaque du Haradrim, Sombre-chêne concentrant toute son attention sur sa défense, et ce pendant plusieurs longues et interminables minutes. De temps à autre, il tentait de retourner la situation, comprenant trop tard que son intention première était une erreur. Mais l'autre, confiant, semblait manier l'épée comme on aurait manié un brindille. Il prenait confiance en lui... trop. Un ouverture apparut sous l'aisselle droite de son adversaire. Il y engouffra son épée, qui ne fit que percer du tissu. Sombre-chêne enroula davantage sa cape autour du métal mortel, et s'enroula lui même à l'intérieur du bras du Haradrim, achevant son mouvement par un violent coup de coude sous le menton du Lieutenant Noir qui recula sous le choc, sans lâcher son arme. Un déchirement. Far'nhil contempla, avec une rage évidente, l'enchevêtrement de toile qui ornait sa rapière. Il la lança dans un hurlement de colère vers l'elfe.


La rage, encore la rage. Longtemps il avait refusé d'éprouver ce sentiment, le repoussant, le haïssant. Il savait qu'il ne lui apporterait rien, lui enlevant au contraire beaucoup. Il savait qu'en colère, il perdrait ses moyens. Voilà pourquoi il voulait à tout prix rester froid, distant. Pour toujours se contrôler. Voilà ce qui lui avait permis de monter si haut. Et voilà que cet elfe...

Non, il ne fallait plus y penser. Il fallait se concentrer sur le moment présent. L'autre avait évité sans mal le projectile. Quelles armes lui restaient-il? Jamais ses griffes de viendraient à bout de son adversaire. Allait-il mourir? Non, il fallait se calmer. Se calmer le plus vite possible. A ses pieds, une hallebarde abandonnée. Désormais le combat allait reprendre normalement. Cet elfe n'avait pas le dessus. Que pourrait-il faire avec ses petits poignards? "Reprends-toi, reprends-toi tout de suite!"


Le combat reprit, chacun égalait de prouesses. Si le Haradrim était avantagé par la longueur de son arme, l'elfe l'était pas la facilité de ses mouvements. Mais la fin approchait, tous deux le savaient.

Un vive douleur inonda l'épaule de Sombre-chêne. Une des griffes de son ennemi venait de passer sous les protections, et en se retirant avait laissé une profonde entaille. La surprise, vite substituée par la douleur d'un choc violent au crâne. L'ambassadeur tomba à genoux. Un nouveau choc. Complètement allongé sur le ventre, le visage dans le sang. Un botte se glisse sous son ventre et le remet sur le dos. Ses dagues sont trop loins. La pointe de la lance est trop près. Vite, quelque chose à quoi s'accrocher avant de partir. Rien du côté gauche. A droite, un objet glacial, hérissé de petits piques, caché sous un motte de terre.

A un moment, Far'Nhil s'écarta de l'ambassadeur en un bond spectaculaire. Comme tantôt, il saisit deux étoiles et les lança vers l'ambassadeur. L'une vint percuter l'une des dagues, l'autre tomba au sol.

Et puis tout va très vite. L'étoile est lancée et se loge dans la main de son premier propriétaire qui hurle de douleur mais ne meurt pas. Le poison n'y est plus. Mais avant qu'il puisse réagir, le manche de la hallebarde lui casse la mâchoire. Et enfin, une dent d'acier met fin à ses jours.

Il était Far'Nhil, Lieutenant Noir du Harad.

Sombre-chêne retomba à genoux. Il ne voyait sans voir, entendait sans entendre, sentait sans sentir. Avait-t-il encore ses mains? Ses bras? Du mouvement autour de lui, une petite partie de lui encore lucide lui dit que c'est la Maison du Roi qui venait le protéger, et qu'il était victime de quelque poison du Sud. Puis plus rien.

"Et quatre Lieutenants Noirs à terre, quatre!"

Laurelin avait enfin rejoins les compagnies de la Maison de l'Arbre qui s'étaient rassemblées autour de Silivrien leur elnaith. Ils stationnaient tout près de la fosse où croupissait la carcasse de Gorgômesh, le lieutenant noir et une odeur pestilencielle commençait de s'y échapper. L'elfe jeta un coup d'oeil rapide à l'intérieure. Le semi-troll baignait dans une grosse flaque de son sang noirâtre :

- Je crois que nous ferions bien d'y mettre le feu. Outre de signaler la présence de ce piège à chevaux, quand le reste de nos troupes atteindrons cette position, il auront autre chose que cette odeur infecte pour les accueillir ...

Il soupira :

- Une position chèrement acquise ... Mais enfin, nous progressons, c'est déjà cela ... Bien que cette vague d'ennemis ne semble pas avoir de fin !
Nârwel était encore en vie lorsque je l'ais déposé chez les guérisseurs mais il respirait à peine ... il a perdu tant de sang ...

Il prit la main de Silivrien :

- Je suis si heureux de te revoir parmi nous, au milieu de tes rangers mais ... Mon inquietude est grande à présent que je sais que tu participes aux combats ...

Il passa sa main devant ses yeux comme pour chasser ses doutes et tendit son bras vers un point légèrment surélévé à environ deux cent mètres de là en demandant à l'elnaith :

- As-tu remarqué cette butte Silivrien ? Si nous réussissons à prendre cette petite colline, nous pourrions y installer tes archers et bénéficier d'un point d'appui intéressant pour la suite et couvrir l'avancée des autres troupes ... Si mes yeux ne me trompe pas, il y a bon nombre d'orcs là haut et ce ne sera pas simple d'atteindre le sommet mais ça vaut peut être le coup d'essayer ... Qu'en dis-tu ?

Jade réceptionna l’attaque surprise du chevalier avec une étonnante habilité. Sa lame courbe bloqua facilement celle de son nouvel adversaire. Enchainant sur une attaque dont le but n’était autre que lui faire sauter la tête, elle esquiva de justesse en se baissant, et perdit par la même occasion, une mèche de cheveux bruns cuivré. Ne perdant pas de temps, elle contre attaqua immédiatement. Sa deuxième épée fendit l’air à hauteur des genoux de l’homme, dans un sifflement hargneux. Il ne put l’éviter qu’en bondissant en arrière de quelques mètres, heureusement pour lui, sinon c’est à terre, les membres inférieurs en moins, qu’il giserait à présent.

La bouche de jade s’étira doucement dans un sourire angélique, absolument déplacé sur un champ de bataille. Enfin un adversaire de valeur, à adversaire à sa juste mesure, pas comme les précédents qui étaient tout juste bon à nourrir les orcs ou Gorgomesh. Elle l’observa un instant, bel homme cuirassé d’argent. Elle frappa son cœur, de son poing, dans un salut de gladiateur, puis élança sur lui ses lames dans un ballet mortel. Jouant de sa souplesse, elle multiplia les assauts, préférant l’esquive à la parade, redoublant de force et de technique pour ouvrir une faille dans la garde du guerrier.
Mais elle avait un avantage sur lui. Sa vitesse. Elle avait sacrifié à dessein, protection pour que son armure légère lui permette une plus grande liberté de mouvement ainsi qu’une plus grande dextérité. Un avantage qui mettait en défaut Erco.

Prenant appuis sur ses marques, elle enchaina. Les bruits sourds de métal rythmaient le battement de son cœur. Leurs armes semblaient vouer à s’entrechoquer indéfiniment les unes contre les autres, lorsque soudainement, elle passa la garde du chevalier. Cette fois ci la pointe de son épée ne rencontra pas le métal d’une lame.


HRP: désolée mais j'ai perdu le texte d'origine vu que pour une fois il était pas sur Word, enfin j'ai garder le même principe quand même

Erco se rendit vite compte que son adversaire était une guerrière aguerrie et que ses attaques traditionnelles ne marcheront pas contre ce type de mercenaire. S’il avait été sensé, il aurait rengainé Amdir pour ne se battre qu’avec son poignard, mais Erco n’était las la personne la plus sensée du monde et il fit justement le contraire de ce que voulait le bon sens. Il rangea son poignard dans son fourreau et amena sa main désormais libre sur la garde de son épée. Et il attaqua sans hésiter et frappa avec toute sa force oubliant sa défense. Erco n’avait qu’une seule chose en tête surprendre son adversaire pour lui permettre de le tuer.
Il failli y perdre une jambe, mais ses réflexes de combattant lui permit de bondir et d’échapper à la frappe de Jade. Il contre-attaque à peine son équilibre rétablit frappant cinq fois, à chaque fois le coup porté à un autre endroit. Mais a chaque fois Jade para ou esquiva. Ceci fit sourire Erco qui se dit qu’a force de combattre face à des orcs, il avait perdu la main. L’enchaînement qu’il venait de faire l’avait épuisé et il savait qu’il ne tiendra pas ce rythme encore des heures.
Le chevalier Skaline essayait de cacher sa fatigue du mieux qu’il le pouvait mais sa respiration était rauque et saccadée. Il sentait son cœur battre à une cadence effroyable. Il avait l’impression qu’une cloche sonnait dans sa tête lui éclatant les tympans sans pitié. Ses yeux étaient braqués sur la mercenaire, Jade, brûlant comme un feu ardent montrant une détermination sans faille.
Jade réattaqua, cette fois, Erco sentit qu’il allait lâcher son épée. Il dû faire un effort énorme pour ne pas cède et garder les mains sur la garde parant du mieux qu’il le pouvait. Cet échange fut le plus brutal.
Le dernier coup faillit achever le chevalier, mais ce fut sa rapidité qui le sauva, une fois de plus, et le coup ne toucha que de l’aire. Erco s’éloigna un peu et dit alors, espérant que la mercenaire l’écouterait :

-Pourquoi combats-tu ? Pour l’argent ? Sache que le Mordor ne paye qu’avec l’acier d’une lame. Reste avec lui et ta carcasse ira pourrir à côté de celles des orcs.

Il se tut puis fixa d’un regard pesant Jade. Il était prêt à reprendre le combat, bien que cela lui sera pénible. Ce bref répit lui permettrait de reprendre son souffle et un peu se force.

Laurelin regardait les hautes volutes de fumées noires s'élever dans le ciel.
La chaleur des flammes réchauffaient l'atmosphère en faisant fondre les quelques plaques de neiges qui entouraient la fosse aux pieux rendant le terrain boueux. Gorgômesh, le lieutenant noir, ne serais bientôt plus qu'un tas de cendres. l'elfe se mit à rire et accueilli la proposition de l'elnaith avec entrain :

- Quelle ironie du sort ... Ce sont les fumées des restes de leur capitaine qui nous cacherons de ses maudites créatures. Une idée lumineuse Silivrien !!

Il jaugeât de l'étendu du nuage de fumée et repris son sérieux ...

- Le vent nous est favorable, ça devrais marcher ! plaisent aux valar qu'il ne tourne pas au dernier moment ... ! Cette immonde carcasse ne brulera pas indéfiniment ... il nous faudrait nous mettre en route sans perdre de temps ...

Il sembla reflechir un instant avant de reprendre :

- Bien, je te propose de nous scinder en deux groupes. Je te laisse mener les archers et si tu es d'accord, déployez vous de chaque côtés au bas de la colline là où la fumée semble stagner. Nous resterons en groupe au centre avec tes amis qui portent les gourdins. Dès que nous verrons les premières salves partirent, nous monterons à l'assaut et vous couvrirez notre montée tant que ce sera possible ensuite, vous vous rassemblez et nous rejoignez la haut ...

Il esquissa un sourire :

- Si tu ne traine pas en route, peut être t'aurais-je gardé quelques têtes d'orcs à décapiter.

Entre les charges de cavalerie menée par Rustor Erumelgos, avec le soutien des chars de l'Arnor et les soldats Gondoriens revigorés plus que jamais, en passant par la fumée aveuglant les orcs, déclenchée par les elfes qui s'apprêtaient à déverser un flot de flèches meurtières, jamais les membres de l'Armée Unifiée n'avaient paru aussi fringants depuis le début.
Il fallait dire que la mort de pas moins de quatre des Lieutenants Noirs de l'Ennemi réduisait peu à peu le nombre de dirgieants compétents pour les Forces du Mal, d'autant plus qu'un cinquième avait déjà péri dans la mission qui avait coûté la vie à Halbarad. L'Ombre semblait se désorganiser.

Mais c'était sans compter sur Rhûn. Soudain, ils apparurent. Des rangs et des rangs de soldats venaient d'apparaître sur les collines voisines. Leurs armures bronze et or se réflétaient dans la neige pure et blanche, et leurs vêtements rouges semblaient être la promesse d'autant de sang versé.
Et ils avançaient.



"Etes-vous définitivement sûr de votre décision, Seigneur ?"

On sentait une certaine appréhension peu coutumière dans la voix grave du légendaire guerrier Rostam.

Le Roi Alâhan de Rhûn ferma un instant ses paupières ridées et poussa un profond soupir. Ce n'était pourtant pas maintenant qu'il allait tout remettre en question. Il avait tenu tant de conseils avec sa cour, il avait débattu. Il avait affronté les incessantes crises de nerf de sa jeune et jolie épouse et avait supporté tant de cris. Mais il avait tenu bon, il avait fait son choix et il n'allait pas flancher maintenant, d'autant plus que les derniers éléments lui donnaient raison. L'avantage d'arriver en cours de bataille...

"Définitivement."

La voix du maître de Blankanimâd s'était montrée ferme et tranchante comme l'acier et nul n'oserait remettre quoi que ce soit en question.
Rustu et Rostam, les deux généraux, s'éclipsèrent. Les hommes savaient ce qui les attendait.



Deux silhouettes. Dans sa vision brouillée par les effets du poison, c'était ce que Sombre-Chêne voyait s'agiter au dessus de lui. Et deux lames aussi. Il y avait un cimeterre recourbé et vu les nuances de rouge qu'il semblait percevoir, son propriétaire devait être un Suderon venu vanger la mort de son maître.
Et la deuxième arme, maniée par ce majestueux personnage, il lui semblait la connaître.
Le reflet du soleil sur l'acier l'arracha momentanément aux ombres et il identifia la lame. C'était un sabre elfique. Et pas n'importe lequel, il avait été forgé par le Prince Rustor en personne, comme présent pour le Roi de Rhûn.
Le Roi de Rhûn ! C'était lui qui se tenait devant lui, avec l'Haradrim. Les Orientaux étaient venus pour rejoindre leurs vieux alliés ! Et lui, Sombre-Chêne, allait mourir, dans l'instant.

Le Roi de Rhûn, sa Majesté Alâhan, abaissa son arme.

Le Suderon vêtu de rouge s'effondra, et il ne resta que le Souverrain Oriental dans le champ de vision de l'elfe. Et il entendit une voix lui parvenir, faiblement...

"Je vous avais juré ne jamais me servir de cette arme contre votre peuple..."
Et autours d'eux, les Orientaux combattait les orcs et les barbares, et un de leur détachement contournait les ennemis.

Jade était calme. Sereine et déterminé. La fatigue semblait couler sur elle, ne prenant prise. Son souffle régulier ne montrait en rien, les battements irréguliers de son cœur. Montrer une faiblesse c’était déjà s’avouer vaincu. Le court répit que lui offrit le chevalier, lui permit de regarder sur le coté. Hardroc se débrouillait plutôt pas mal contre quelques rohirrims, et n’avait pas besoin de son aide, elle pouvait donc se concentrer totalement sur Erco.

-Pourquoi combats-tu ? Pour l’argent ? Sache que le Mordor ne paye qu’avec l’acier d’une lame. Reste avec lui et ta carcasse ira pourrir à côté de celles des orcs.

- L’argent n’est pas ma seule motivation, soldat. Il n’y a rien à ajouter. Combat bravement pour ta vie ou meurs.

Soudain le grondement sourd d’une rumeur résonna parmi les rangs du Mordor. Les orientaux ! Les orientaux s’alliaient aux autres. De nouveaux ordres furent braillés, le désordre gagna en ampleur sentant la tenaille ennemie prête à les annihiler.
Jade soupira. Mettre fin à ce duel au plus vite, et rejoindre Hardroc devenait une priorité. Derrière elle, le féroce homme du nord en question pourfendait en deux, de sa hache énorme la tête d’un pauvre soldat du Rohan. Le sang et la cervelle giclèrent, l’aspergeant de pied en cape. Sans s’en soucier d’avantage, il accueillit le suivant du tranchant de son arme.

Le chevalier s’essoufflait. Parfait. Il était déjà blessé. A ce rythme là, elle pouvait l’achever rapidement. Elle s’élança féline et dangereuse, toutes griffes devant. Erco tomba dans le piège de sa feinte. Il pensait la réceptionner aisaiment mais, elle dévia son attaque légèrement, de façon à ce qu’il ne puisse la parer. La lame s’enfonça froidement dans la jambe offerte. Elle la retira sèchement. Il pouvait s’estimer heureux qu’elle ne l’ai enduite de poison. Dans un corps à corps, ses épées plus courtes que les siennes prenaient un réel avantage. Elle lui donna un coup de son épaule protégé par la spalière pour le déséquilibrer. Il tomba lourdement à terre, éreinté, son armure suintant de sang et de sueur mêlés.
Elle se prépara à l’achever, lorsqu’elle perçut un mouvement du coin de l’œil. Elle se tourna de 3/4, offrant pour la première fois une ouverture dans sa garde parfaite.

HHHAADROOCC

Son cri s’étouffa dans les bruits assourdissants de la bataille. Laissant Erco à genou dans la boue écarlate de la plaine, elle se précipita vers l’archer elfe qui venait de se mettre en joue, visant apparement l’homme du nord.

Le combat avec le semi-troll m'avait épuisé et j'avais vu la mort de près. Sans l'intervention de l'éclaireur du Gondor, je serais peut être à croupir dans la fosse à la place de ce Gorgômesh ...
J'avais laissé l'elfe habillé de bleu rejoindre l'arrière avec le corps brisé de mon sauveur sans pouvoir l'accompagner.

La division que j'avais en charge s'était dispersée et certain de mes hommes se trouvaient en mauvaise posture. Je bataillais ferme pour réussir à les rassembler et tout doucement, ma division avait repris forme ...

C'est à se moment qu'un de mes hommes cria en tendant le bras vers des collines au loin. Là, sur les sommets, dans la lumière blanche du grand nord se découpaient les silhouettes de centaines, peut être de milliers de soldats.
J'entendis des cris de consternation s'élever des rangs de ma divison. Le morale des hommes venait d'en prendre un coup devant l'ampleur de la tâche qui nous attendait ...
Tout autour de nous, les bras se tendaient vers la même direction et nous pouvions entendre les même cris et commentaires de dépit.

Toner frappa de sa hache dans la tête d'un adversaire. Celui-ci s'écroula. Dans un cris de rage, le Maître Hacheur retira son arme du chef du cadavre et, dans un moulinet de la main, lança le fer des nains dans les jambes du malheureux qui se trouvais face à lui...

Il n'arrivait à passer sa rage, même en tuant autant d'ennemi. Il ne pouvait croire ce qu'il s'était passé...




Alors qu'il se battait et chantait au coté de son cousin, une main l'attira en arrière. S'attendant à ce que ce soit une saleté d'adversaire il lança son poing dans la direction approximative où devait se trouver le visage de ce c....

Et il s'arrêta juste à temps, voyant le visage de son Ambassadeur.

"Maître Toner, je constate que la bataille se déroule à merveille. Même si nos Khazads se battent à merveille, et emporte l'équivalent d'une douzaine d'adversaires, nombre d'entre nous ne reviendrons pas à Tronjheim. Mais pour relié notre amitié avec l'Arnor, ce prix ne sera que peu de chose. N'oubliez pas, s'il m'arrive un problème, le coffre de métal ou se trouve mes instructions. Faites les à ma place..."

Puis le nain s'élança contre la troupe ennemi...





L'Ambassadeur exultait. Il n'avait participé à un combat depuis... Oh, bien longtemps... Il n'avait fait que boire des Grand'Hach depuis qu'il était rentré dans le groupe des ambassadeurs du seigneur de la cité des Montagnes Bleues... Mais il maniait la hache d'une manière que Toner n'avait jamais vu... Son talent était impressionnant... Peut être le meilleur hacheur du peuples sous la montagne.

Un orque plus gros que les autres s'avança... Il semblait être le chef de groupe que les nains affrontaient, car tous s'écartaient sur son passage, amis aussi bien qu'ennemis: ces derniers recouvraient le sol de l'Arnor...

Et un combat de titan s'engagea... Coup de hache contre coup de... Barre de métal semble le mot le plus approprié... Aucun ne semblait trouver la faille...

Dans un rictus, l'orque s'adressa au nain:

"Tu t'bas bien pour un d'mis quart de portion..."

Et l'Ambassadeur de rétorquer:

"Toi aussi pour une chose immonde..."

L'Orque rit... Puis dans un mouvement rapide et sec, sans que personne ne puisse s'y attendre, il empala le beau parleur nain...





Toner avait regardé cette scène de loin... Et voyant cet orque tuer le khazad dont il avait la garde, il senti un mouvement de haine contre cet orque, et contre toute l'armée ennemie...

Son regard aurait fusillé n'importe qui...

Erco dû bien avouer que cette mercenaire était forte, mais pas plus que lui en tout cas pas tant qu’il sera en vie. Il sentait sa blessure au flanc, elle semblait brûlée d’un feu sans répit, a chaque mouvement s’était pire. Il savait qu’il avait fait des fautes durant cette bataille, mais il ne les regrettait pas mais les enregistrait dans sa mémoire et ne les refera plus jamais. Au moment ou Jade chargea des cris s’élevèrent des rang des deux armées. Certains étaient insultant d’autres bénissant. Les orientaux trahissaient le Mordor. Erco sourit, mais il se perdit vite dans un rictus de mal. Cette maudite Jade avait feinté le chevalier et avait réussi à lui ouvrir la jambe d’un mouvement fluide et précis. Puis il sentit un choc contre son torse et bascula en arrière. Il toucha le sol dans un bruit mat qui se perdit dans tout le tumultu des combats. Il voyait déjà son cadavre au milieu du champ de bataille et son esprit volant vers les Valars. Mais il n’en fut pas ainsi, pour une raison qui était inconnue au chevalier, Jade le l’acheva pas, mais partit en criant

HHHAADROOCC !

Erco rageait au fond de lui. Il venait de perdre son premier duel perdu. Il ne pensait jamais vivre ça car il avait toujours pensé qu’un duel ne se finissait que d’une façon : mort ou vivant.
Il regarda Jade disparaître, il ne fit rien pour la rattraper, il était extenué, ses yeux voulait se fermer, mais l’adrénaline les empêchait de ses fermer, fort heureusement pour le chevalier. Il resta un moment qui lui sembla une éternité à terre, les yeux portés vers le ciel. Il entendait les bruits du combat mais ils s’emblaient n’être qu’un bruit de fond.
Erco vit une grosse chose se pencher au-dessus de lui et il entendit comme un murmure :

-T’vas crever, j’vais t’exploser la tête.

Le chevalier Skaline vit un mouvement au-dessus de lui. Il voulut bouger son bras et saisir Amdir, mais il lui semblait que son bras pesait des tonnes. Soudain une forme rousse surgit de nul par et sauta sur l’adversaire d’Erco. La forme rousse lui arracha la jugulaire d’un bon coup de croc. Le sang noir de l’orc, oui l’adversaire d’Erco était un orc, sortit en gros bouillon se déversant sur le chevalier à terre. En sentant un liquide chaud lui couler dessus, Erco revint entièrement sur le champ de bataille et il put voir Arka assit le regardant, du sang noir tâchait son museau. Erco se releva et resta fixé durant quelques minutes sur son renard, puis il se baissa pour récupérer Amdir et il dit :

-Merci Arka, merci.

Jade n’avait disparu du cercle de vision d’Erco que quelques secondes, cachée part les corps qui se mêlaient dans une étreinte mortelle. Elle courut, et faucha au passage un homme qui lui barrait la route. L’elfe allait tirer, sa corde aussi tendue que possible le démontrait. Son sang ne fit qu’un tour, et mue par un reflexe instinctif, elle lança son épée sur l’archer. Il s’écroula, le regard ébahit sur la corolle rouge transpercée de métal qui ornait son pourpoint, au niveau du cœur. Elle soupira de soulagement et retira d’un geste déterminé la lame courbe du cadavre. La situation était loin d’être brillante pour les combattants du Mordor. Le nombre de guerriers et d’officiers s’égrenaient, les renforts ennemis s’amassaient tentant de les prendre à revers et renforçant les lignes ouvertes. Elle rejoignit Hadroc. Le géant du nord ne semblait pas avoir de problème pour se débarrasser de tout ce qui le gênait, en revanche il était réellement une cible privilégiée pour tout archer. Son inattention le rendait vulnérable, et Jade le maudit intérieurement pour cette négligence qui pouvait se révéler fatale. Pour lui, aussi bien que pour elle.

Ils se battirent dos à dos, évitant de se laisser submerger par le nombre grandissant d’adversaires. Elle aurait aimé commencer à battre en retraite. Il fallait être stupide pour ne pas voir que les chances de victoire s’amenuisaient au fil des minutes. Mais Hadroc ne se replierait que si on lui en donnait l’ordre. Malheureusement.

Elle commençait à s’épuiser et même si elle économisait prudemment ses forces et ses mouvements, son souffle devenait rauque, ses bras endoloris. Combien d’hommes avaient ils flancher sous ses coups ? Cinq ? Vingt ? Plus ? Elle n’en tenait pas le compte mais un nombre élevé surement. Trop élevé pour la sérénité de son âme. C’est alors qu’elle le vit de nouveau, flaqué d’une bestiole au pelage roux, un renard visiblement. Pas encore mort… mais pas en très bonne forme non plus. Au moins s’il s’approchait trop près, il ne serait pas difficile à éliminer, cette fois.

La nouvelle accablante de l'arrivée de l'armée de Rhûn n'avait pas abattu Tior le Dunàdan. Au contraire, cela lui avait donné une nouvelles vivacité, de nouvelles forces - bien qu'il se sentit encore très las - et un nouvel entrain, combiné avec celui que lui avait procuré la vision glorieuse de son Roi.

Il s'pprêtait à combattre et mourir en vendant chèrement sa peau, et en souhaitant occir le maximum de ces hommes mauvais de l'Orient lointain, qui auraient dû se battre à côté de l'Armée Unifiée, comme des frères, et non en face en tant qu'ennemi.

Au fond de lui Tior aurait espéré qu'un miracle se produise, que les Dieux insufflent un peu de sagesse dans les coeurs des Rhûniens, mais la raison lui interdisait de croire à cette idée. Le contact entre les premières lignes des deux camprs n'était plus très éloigné, et pendant ce laps de temps, le celebdîn ferma les yeux.

Tout était noir, ce qui toutefois était normale au vu de la position de ses paupière. Puis il crut voir un vieil homme, au visage menaçant, tout d'abord, mais qui, si on le regardait mieux, montrait sagesse et justice dans ses traits. Il était appuyé sur une lame de fort bel ouvrage, meilleur que ce que pourraient réaliser les hommes. Des feux brûlaient alentours, et on pouvait apercevoir les généraux de l'armée unifiée converser en riant avec cet inconnu, tout en buvant dans des cornes. L'heure semblait être celle de la victoire. Mais qui était donc cet Homme? Ses vêtements paraissaient étrangement... orientaux... Etait-ce un Roi? Et quand se déroulait cette vision des plus étranges?

Tior n'avait pas pu apercevoir ce qui s'était passé avec l'ambassadeur Sombre-Chêne, mais lorsqu'il ouvrit les yeux, il vit le principal: les nouveaux-venus combattaient les Orques et bêtes démoniaques. Etait-ce possible?!

L'Arnorien n'en croyait pas ses yeux. La vapeur avait été renversée.