Chapitre 1 : L'Ombre

Je ne lâchais pas des yeux l'énorme hache du semi-troll. J'avais abandonné l'idée de m'approcher aussi près que ne le faisait l'elfe en bleu. La douleur que je ressentais à ma jambe droite me rappelait qu'il valait mieux ne pas sous estimer la créature que j'avais en face de moi.
Nous approchions de l'endroit ...
Je vis soudain le visage de l'elfe s'éclairer et je l'entendais pousser un cri de joie. Je me retournais et je vis arriver vers nous le gondorien. Contre toute attente, il s'était extirpé du mauvais pas dans lequel il s'était retrouvé. Visiblement, il était furieux et il se jeta une nouvelle fois ers la créature qu'il réussi à blesser à hauteur du genou avant de se retirer promptement pour esquiver la riposte du semi-troll. Je ne pût m'empêché de m'écrier en ma plaçant à ses côtés :

- Joli Coup, homme du Gondor !! Heureux de vous voir de retour !! ...

La créature sembla désarçonnée l'espace de quelques secondes par la douleur et je cherchais à mon tour à en profiter. Je levais mon épée pour l'abattre vers l'autre jambe du semi-troll. La lame passa à quelques centimètres et je le manquais ...
La voix de l'elfe en bleu résonna soudain me criant de me dégager mais le sol était traître. Boueux par endroits, gelé en d'autre ... Je glissais.
Aussitôt, sous la douleur, je lachais mon épée. Avec force, les doigts de la créature venait de se refermer sur mon bras. Je sentis les plaques de métal sensées me protégée s'écraser. La poigne du semi troll était comme un étau. Je sentais mes pieds s'élever du sol ...
Ma vue se brouillait mais j'apapercevais toute le détresse qui émanait des yeux de l'elfe et du Gondorien ... Je hurlais :

- CONTINUEZ !!!! ...... Tout proche ......... Je ...... Non .....

Je tentais de frapper le semi troll avec mon poing encore libre. Je me debattais mais rien n'y faisait. Sa force était grande ... Il me trainait sur le sol comme un vulgaire sac. J'essayais même de mordre sa main pour le faire lâcher prise ... Inutile ...
Le sang ne circulait plus dans mon bras, je ne le sentais plus. Des larmes perlaient aux bords de mes yeux sous la violence de la douleur. Je haletais.

- Bon sang !! ............................

Les cauchemars m'assaillaient, je ne parvenais plus à reprendre connaissance. Les yeux de l'immonde créature qui m'avait dévoré une partie du bras me hantaient, brillant dans les ténèbres qui m'entouraient. Je voyais son sourire narquois, et j'entendais son afreux ricanement et sa voix qui se moquaient de moi, m'humiliaient sans que je ne puisse répondre quoi que ce soit. La douleur était horrible, et je voulais m'arracher ce bras qui me faisait tant souffrir. Puis j'imaginais le champ de bataille lorsque le combat serait fini, et les corps des Gondoriens, des Arnoriens, des Elfes et des Nains étendus sur le sol, éventrés, massacrés, défigurés. Avec de tels capitaines dans les rangs du mal, notre défaite ne faisait aucun doute dans mon esprit. Tout espoir m'avait déserté, à part celui que l'on mette enfin un terme à mes jours afin d'éliminé la douleur. Et mon délire continuait encore et encore, tandis que mon corps attendait étendu dans la charette que l'on puisse le soigner.

********

Pendant ce temps, le guérisseur elfe s'était aventuré sur la plaine du combat pour trouver son Elnaith qui avait lui les capacités de soigner le Rodeur. Débusqué Nidnama ne s'avéra pas tâche facile, d'autant plus que celui-ci s'était fixé comme objectif de harceler l'ennemi en frappant à divers endroits. Mais, par chance ou par quelque volonté du Destin, l'elfe finit par déniché le chef guérisseur, qui semblait se diriger vers une nouvelle cible. Il l'interpella :

" Mae govannen Elnaith. Excusez-moi de vous déranger ainsi, mais l'un de nos soldats à grandement besoin de vos compétences médicales, son bras est très gravement touché, le muscle a été presque entièrement arraché et il a perdu beaucoup de sang. Il ne tiendra pas longtemps sans votre aide. Pouvez-vous venir l'aider Nidnama?

Parfait, c'était parfait !! tout se déroulait comme prévu ... La créature sans cervelle était entrée dans le jeu, hypnotisé par les mouvements incessant de Laurelin et de L'Arnorien :

- Ainsi tu te nommes Gorgomêsh, ignoble créature !! Je suis Laurelin et voici Estelië, un fléau pour les ténèbres !!!

La lame de l'elfe diffusait toujours ce halo discret de lumière qui lui donnait un aspect presque surnaturel ...

Soudain, la forte carrure de son ami fît sa réapparition et de quelle manière. Il était arrivé comme une furie et avait frappé le semi-troll avec une telle rapidité que même l'elfe en eut le souffle coupé. La rage de l'éclaireur se lisait sur son visage ...
Laurelin se dégagea, passant derrière le semi-troll et chercha une fois de plus à attirer le regard de la créature en se moquant d'elle :

- Gorgomêsh est lourd, trop lourd !! Gorgomêsh est aussi lent que sa cervelle est petite ... Pauvre créa'


Mais l'elfe cessa ces invectives. Le semi troll ne le regardait plus ... Il cria alors de toutes ces forces :

- GORGOMÊSH !!! VIENS PAR LÀ !!! PAR LES VALAR, BOUGE TA CARCASSE PUANTE !!!

Trop tard ... Le combattant d'Arnor avait cherché à frapper mais il avait manqué sa cible ... la cuirasse de fer qu'il revêtait brillait de milles feux sous les froids rayons du soleil du grand nord. Elle était bien trop attirante pour le semi-troll ... Les pieds de l'Arnorien quittèrent le sol !

- NOOON !! LÂCHE PRISE !!

Si proche du but ! L'elfe repassa devant et chercha à passer à l'attaque pensant libérer l'humain. Il jeta un coup d'oeil à Nârwel et s'écria :

- Contre toute attente, le Gondor reviens mais l'Arnor est pris !!! Gilmirnoth nous manquait mon ami !

Puis rapidement, il leva le bras pour lui montrer l'endroit vers lequel ils s'étaient lentement rapprochés, entrainant avec eux le semi-troll ... Ils y étaient !

Une ligne noire au milieu de la blancheur des neiges éternelles. Une tranchée ... Un piège pour les cavaliers de l'armée réunifiée. Une fosse hérissée de pieux dont les pointes affutées s'élevaient vers le ciel ....

Les elfes ne faiblissaient pas, leurs attaques faisaient souvent mouche, peu succombaient à la fureur ennemie. Mais ce peu restait trop important, car en face, les adversaires semblaient toujours aussi nombreux. Pour un elfe tombé, au moins cinq orcs agonisaient. Dix autres prenaient aussitôt le relais.

Le sol était jonché de cadavres, les mottes d'herbe rase, arraché de la terre par quelques souliers, ou au contraire aplaties, étaient imbibées de sang. Les robes, les armures, étaient teintées de vermeille. La peau de chacun était souillée du mélange de plusieurs sangs. Le sang. L'air devenait irrespirable, chargé de la chaleur qui s'élevait de tous ces corps suants ou se décomposant, et que la faible brise ne parvenait pas à assainir. Les cris d'agonie, de colère, de désespoir, de rage. Les sanglots des mourants, qui voyaient le combat continuer au-dessus d'eux, sans eux. Ils partaient. Pour les humains, personne ne savait. Les elfes avaient le privilège de connaitre la destination de leur voyage. Ils s'en allaient sereins, certains même soulagés.
La confusion : tout bougeait, remuait. Chacun bougeait, remuait. Pas le temps de se poser. Cela allait-il finir?
Une lame qui s'enfonçait dans la chair et déjà en ressortait, avide de goûter la chaleur d'un autre corps. Et celui que l'acier venait de percer était oublié, un tué parmi d'autre. Une attaque parée, une armure qui dévie un coup. La riposte sera-t-elle mortelle? Est-ce mon dernier instant? Le sang, l'odeur, le bruit, la confusion.



Far'Nhil renifla avec dédain bruyamment sous son masque. Jamais il n'aurait du engager des orques, ces créature puantes, idiotes et incapables de discerner une épée d'un bouclier. Mais au moins, il était sûr de ne pas les perdre. Jamais ils n'auraient idée de se rebeller. Aucune ambition, aucune perspective d'avenir. Ils ne voyaient pas plus loin que leurs mains. Le Haradrim les haïssaient, à tel point qu'il en avait tués quelques uns depuis le début du combat, parce qu'ils le gênaient.

L'ambition. Voilà ce qui lui avait permis de monter en grade. Plusieurs fois, il en avait payé le prix, comme pour son visage. Il avait été battu, torturé, mais rien n'avait pu l'arrêter dans son ascension. De sa caravane de nomades sur les dunes brulantes du Sud, il était devenu en une dizaine d'années lieutenant. Et tout dernièrement, lieutenant noir, après avoir rasé Bree. Et après cette bataille, qui sait?

En face de lui, les elfes. Eux aussi il les haïssait. Plus que les orcs, ce qui représentait quelque chose. Une lame bosselée et dentelée dans une main, il s'en approcha.

Erco sentait la transpiration lui couler dans le dos et sur le visage. Il avait, à présent, du mal à de déplacer à cause de sa blessure au flanc qu’il avait un peu négligé ces dernières minutes. Il avait le souffle rauque et ses habits étaient souillés d’un mélange de sang. Il avait aussi son propre sang qui lui coulait le long du cou, mais il n’y prêtait pas attention car c’était sa lèvre qui saignait, donc ce n’était pas grave.
Il cracha le sang qu’il avait dans la bouche, puis d’un revers de la main il essaya son menton. Il ne savait plus ou il était, il voyait de temps en temps un Gondorrien. Là il vit un elfe. Mais en fait le chevalier n’avait que faire de sa position tout ce qui comptait c’était de survivre.

Il vit un Homme du Sud lourdement armée qui venait d’acheter un elfe d’un coup de hache bien porté. Erco se précipita dessus, à voir ces armes ce Suderon avait déjà tuer pas mal d’homme ou d’elfe voir nain. C’est la hache qui attaqua en premier d’un coup circulaire qui manqua de peu Erco.
Ce dernier riposta sans attendre avec Amdir, il ne fit qu’une éraflure sur le bras de son adversaire qui répliqua d’un coup sec mais qui ne frappa que de l’air car Erco avait fait un bond de côté qui lui arracha une douleur au flanc. Mais il l’ignora temps bien que mal en réattaquant avec son épée et son poignard. Ce fut le poignard qui alla se planter dans l’épaulière du Suderon qui poussa un cri. Et il frappa, dans élan de douleur, à l’aide de sa hache Erco qui stoppa le coup avec Amdir et il dû lâcher son poignard pour ne pas lâcher son épée sous le choc. Alors le Sudreron parla :

-Tu vas mourir,

Et Erco répondait en donnant un grand coup de genou dans les parties génitales du Suderon qui enleva sa force de sa hache. Ce qui permit au chevalier de dégager Amdir et de la ramener vers son adversaire qui la reçu en travers de son torse. L’épée ne fit que glisser, mais en même temps Erco s’emparait de son poignard et d’un mouvement hasardeux il frappa à la gorde de son adversaire qui s’écroula quelques secondes après.

-Je te le fais pas dire.

Erco observa son adversaire à terre qui se vidait de son sang.

Alors qu'il évitait un autre coups des plus puissants de Gorgômesh, Nârwel aperçu avec effroi ce que trainait le Demi-Troll derrière lui. Les crocs du monstre n'était pas encore rouge du sang de Vilyan, mais si Laurelin et Nârwel lui laissait le moindre répit, quelques calories en plus ne feraient pas de mal à un ogre tel que lui. Ce qui restait d'être moins facile c'était d'avaler un steak qui se débattait et qui de plus brandissait l'épée d'un Homme d'Arnor. Mais l'étonnante intelligence du Demi-Troll saurait t'elle venir à bout de Vilyan? Ses deux alliés faisait tout pour le sauver, et quand Nârwel abattit sa lame sur la main du Demi-Troll, Gilmilroth ricocha une nouvelle fois sur l'épaisse couche de corne qui recouvrait les mains de Gorgômesh.

Terreur des fers, les membres de leur ennemi ne leur offriraient aucune victoire. Alors que le Demi-Troll faisait un pas de plus vers Laurelin, et vers sa fin, Nârwel se glissa sous le bras qui détenait Vilyan et d'un geste vif et précis enfonça sa lame étincelante sous l'épaule de la créature. Bien trop grand pour l'éclaireur de Gondor, seul la pointe pénètra sous la chair tendre, pour une fois, du Demi-Troll.

Espèrant un réflexe de la part de Gorgômesh, Nârwel chercha des yeux leur compagnon d'Arnor. Avait t-il été relaché? Où était-ce trop tard pour le sauver?

Je faisais face au monstre de Kryam... Je le vis arracher un énorme morceau de chair dans son manteau puant. Il l'amena vivement vers ce qui lui servait de bouche et l'avala goulûment... Je fis une moue de dégoût... Il faudrait bien que je m'en occupe... Je relâchais mes muscles, la crispation n'entrainant rien de bon... J'arrachais un bouclier à un de mes compagnons de la rose et je m'avancais vers le boucher...
Il ne dit rien, rien d'audible en tout cas... tout n'était que marmonnements et malédictions silencieuses.
Je me mit en garde, épée levée et bouclier devant le visage.Le monstre leva sa lourde épée et l'abattit en ma direction. Je fis un pas de coté évitant le hachoir du géant.
Il releva son arme et se tourna vers moi, il esquissa le même geste. Mais plus vif, je lui assénait un coup de bouclier dans son visage... Il grogna, il souffrait atrocement.. Tandis qu'il se tenait la tête, son capuchon fut rejeté en arrière dévoilant un horrible faciès bouilli comme du vieux cuir.
Je compris alors pourquoi il souffrait autant. Cela ne me le rendit pas pour autant plus sympathique...



Il avait mal... Atrocement mal... Sa vision se brouillant, cette petite chose insignifiante l'avait touché.. La ou ca faisait le plus mal. Il fouetta l'air de son hachoir... Il n'avait sans doute rien touché, mais il ne savait rien faire de plus..
Il agita son arme tout autour de lui créant une zone de mort...



Je fus un peu trop lent, et quand le géant agita son épée dans tout les sens il m'estanfila le bras... Peu importe, je devais l'achever... Il sembla se reconcentrer, et approcha de moi... Il me tenta de m'atteindre en me donnant un coup latéral. J'envoyais mon bras muni du bouclier bloquer son épée.. Et je profitais de l'ouverture dans sa garde pour y plonger Vandadanath l'épée d'Arnor... Son sang bouillonait, et les coins de ce qui fut sa bouche rougissait tandis que son liquide vital lui coulait à gros bouillons.

Les griffes du lieutenant noir couperent le cuir de la veste de Forlong et transpercerent la peau du capitaine. Heureusement pour lui, sous ses manches etaient dissimules des protege poignets en fer, ce qui fit que les griffes du monstre ne lui ouvrirent aucune veine vitale, se plantant a la place dans l'avant bras.

Un cri de douleur et de rage sortit des levres de Forlong, et il se remit au combat avec encore plus de ferocite.

Le dunadan venait de comprendre que son adversaire le depassait au combat. Il ne s'agissait pas de ses talents de bretteur du suderon, meme s'il maniait son cimeterre avec une habilete meurtriere, car Forlong lui meme etait une fine lame. Mais la bete utilisait tout son corps au combat; ses dents et ses griffes inclues, et faisait le tout avec une rapidite pratiquement surhumaine.
Le capitaine de l'Arnor avait deja affronte cinq hommes dans une piece fermee, et avait remporte le combat, malgre des lourdes blessures. Mais ce lieutenant noir etait sans doute l'adversaire le plus difficile de sa vie.

Il fut content lorsque Faestel et Tior lui preterent main forte, car cela semblait etre le seul moyen de vaincre l'ennemi.
Les deux hommes et la femme dansaient autour de Sarcha, infiligeant des coups, le poussant a se defendre. Mais l'homme aux dents jaunes etait toujours la pour parer les coups, sa lame courbee semblait se multiplier...


Le quatuor etrange dansait la danse macabre, accompagne par la musique de l'acier frappant contre l'acier.


Autour d'eux, le combat faisait rage, mais ni orc ni arnorien n'osait approcher ce duel inhabituel...

Le semi troll avait poussé une sorte de gargouillis interminable alors qu'il trainait avec lui le chevalier du royaume d'Arnor. Se pouvait-il qu'il s'agisse d'un rire ? Oui, la créature riait en exhibant se prise, c'était évident ...
Laurelin regarda en direction de son ami Nârwel et le vit tenter une manoeuvre désespérée en se projetant sous la créature pour la frapper au bras cherchant à lui faire lâcher l'humain d'Arnor. L'expression du faciès de la bête changea pour se faire grimaçante et son horrible gargouillis s'arrêta net, preuve que l'éclaireur du Gondor avait réussi à le toucher.

Tout à coup, la main de Laurelin sembla s'éclairer d'un léger hâlo de lumière vert émeraude. Il poussa un cri n'en croyant pas ses yeux, la pierre de l'anneau de Silivrien s'éclairait faiblement :

- SILIVRIEN, CALAD AMMEN I RENIAR !!*

Puis il se plaça tout à côté de Nârwel :

- Il nous faut tenir encore un peu mon ami !!

Estelië cingla plusieurs fois obligeant le semi troll à reculer encore. Au loin, un cheval lancer au grand galop se rapprochait rapidement. Nârwel et Laurelin ne laissèrent aucun répit à la créature. Ils ne se contentaient plus de l'entrainer vers la fosse, ils cherchaient à l'atteindre mortellement ... La vie de l'homme de l'Arnor en dépendait ...

Tel un ouragan, l'elnaith fit son apparition, percutant de plein fouet la créature de l'ombre avec sa monture. Gorgômesh vascilla sous la violence du choc et un jet de sang noir s'échappa d'un de ses yeux obliques alors qu'il éructait un cri de rage.
L'homme d'Arnor avait disparu ...

* Silivrien , une lumière marche vers nous

J'essayais désespérément de faire lâcher prise à la bête. Il me trainait à terre et ma tête raclait sur les pierres. Je n'y voyait plus rien à cause de la boue sur mon visage. J'en avais jusque dans la bouche et je crachais entre deux cris de douleurs. J'espérais que mes deux compagnons me sortiraient de cette situation difficile. J'entendais vaguement la voix grâve du Gondorien, toute proche et celle de l'elfe qui s'adressait au semi troll.

J'arrivais finalement à ouvrir un oeil alors que la créature me soulevait à nouveau et là, brusquement, j'eus l'impression qu'une étoile scintillante venait de faire son apparition puis la vision disparue et j'aperçu un visage féminin, le visage rayonnant d'une elfe arrivant sur nous à vive allure. Je sentis un choc et l'étau qui enserrait mon bras, les doigts puissant de la créature, s'écartèrent d'un coup et je me sentis projeté en l'air.

Mon corps reprit contact avec le sol deux ou trois mètres plus loin et je glissais encore quelques secondes puis je la vis ...
Je m'approchais de la fosse aux pieux effilés. Je grattais le sol frénétiquement cherchant désespérément à me saisir de n'importe quoi pour ne pas finir empalé. Je hurlais :

- Par la couronne d'Arnor !! Noooooooon !!!!!

Soudain, mes doigts se refèrmèrent sur quelque chose de dur. Une racine ... Je serrais de toute mes forces et me retrouvais suspendu juste au dessus des pics. La douleur dans mon bras était atroce et je serrais les dents. Si je lâchais, s'en serais fini de moi ...

A la demande de Toner, Klang avait repris le combat. Il était furieux qu'on accorda pas même une toute petite pause à sa compagnie. Ses nains commençaient à fatiguer et ils se disait :

* Par la barbe de Durìn !! Nous ne sommes pas fait de pierre et de bois nous les khazads !! *

Surtout qu'il voyait plusieurs de ses compagnons étalés sur la neige, le regard fixe, comtemplant pour l'éternité le ciel d'azur. Ses amis, ses frères, ses cousins ...

Il redoubla d'effort pour contenir la vague d'orc qui ne cessait de s'abattre sur leur position. Il criait des ordres cherchant à garder ses nains groupés. Il voyait se battre les humains tout près de lui et eux aussi semblaient épuisés. Pour donner l'exemple, il se mit à chanter une chanson ... Aulë seul sait où il avait appris ce chant guerrier mais cela semblait marcher. Galvanisé, un regain d'énergie le traversa

- AU NOOOOOOOOOOOOOOORD, C'ETAIT LES CO' ...Rhââââââââââââ, prend ça créature des ténèbres !!! ... ROOOOOOOOOOOONS !!!!
LA TEEEEEEEEEEEEEEEEEERRE, C'ETAIT LE CHAR' ... Rhâââââââââââ, et toi aussi, y'en aura pour tout l'monde !!! ......... BOOOOOOOOOOOONS

La hache de Klang volait en tout sens. Il allait à gauche et droite prêter main forte à ses compagnons. Il ne voyait plus son cousin mais lui et sa compagnie se retrouvait au milieu des humains. Des mercenaires venus de tout horizons pour aider la coalition. Un homme de haute taille le dévisagea alors qu'il venait de la percuter :

- S'cuze, pas fait exprès ... Att' !!

Trop tard, l'humain venait de s'effondrer à ses pieds, laissant place à une créature qui devait faire quatre tête de plus que Klang. Un barbare surement et avec un air des plus mauvais ...

- KHAZADS !!!! PAR ICI !!!

Mais la compagnie de Klang avait déjà fort à faire avec ses propres problèmes et il allait devoir se débrouiller seul. Il héla deux mercenaires de l'armée réunifiée qui se trouvaient à proximité, leur désignant le colosse à l'aide de sa hache. Aussitôt, ils s'approchèrent du nain épée en avant et dans un langage commun hésitant, l'un des mercenaires pris la parole :

- Nou mercenairch du Nor'ch !! Nous aid' pour eul' guerch' !! T'inkiet Ch'ti bilout, on va saquer d'dans !!!!

Le barbare avait une longue lance dans une main et un gourdin dans l'autre. Il n'hésita pas à s'en servir. Il frappa directement Klang qui évita le coup de lance mortelle in extremis mais avec une grande rapidité, le barbare fit voler son gourdin projetant le nain à trois mètres de là au milieu de sa compagnie. Complètement sonné, il restait étendu dans une flaque de boue. Son casque s'était détaché sous la violence du choc. il respirait difficilement. Sa hache gisait à ses côtés, la tête qui lui tournait et lui faisait atrocement mal ...
Ses Khazad se rassemblèrent et firent bloc autour de lui, empêchant quiconque de s'approcher de leur chef.

Se jetant à terre, Nârwel esquiva une nouvelle fois l'imposante hache du Demi-Troll, alors qu'il était face contre terre, l'éclaireur de Gondor aperçu la poigne désespérée du soldat d'arnor. Prenant à peine le temps de vérifier que Gorgômesh était occupé avec les deux Elfes, Nârwel bondit vers la fosse. Il écarta un orc et fendit le coeur d'un des congénères de Gorgômesh qui n'avait en commun que l'apparence, car celui-ci faisait à peine deux têtes de plus que Nârwel. Quand il tira Gilmilroth des entraille du cadavre du demi-troll, il la rangea au fourreau, un instant de repos pour les étoiles des Hommes.

Au moment ou la racine s'arrachait au sol humide les doigts du Gondorien se refèremèrent sur le poignet du soldat d'Arnor. Aussitôt la main de Vilyan se referma sur le sien. Alors qu'il commençait à faire remonter son compagnon d'arme, Nârwel se sentit glissé vers le gouffre. Et bientôt il ne s'empêcher de basculer vers les pieux acérès qui les attendaient quelques mètres plus bas. Dans un dernier sursaut, alors que Vilyan l'entrainaît malgré lui dans le vide, Nârwel tira sa dague en Mithril et la planta de toute ses forces dans la pierre qui se cachait sous la boue. Et dans une gerbe d'étincelle, la courte lame façonné il y a plus d'un âge se figea dans la pierre.

La situation c'était pitoyablement agravée. Mais le pire était a venir. Le pire, c'était la silhouette sombre et menaçante de Gorgômesh qui sans s'en rendre compte avait reculé vers ce qui le tuerai. Ce Demi-Troll était sans doute intelligent, mais il n'aurait pas raison de l'esprit du Seigneur Laurelin.

"Montez sur moi. Remontez!" cria t-il à Vilyan qui commença à lui grimper comme s'il était une échelle.

Au moment où Vilyan fini de se hisser sur la corniche, l'ombre du dos de Gorgômesh oscilla dangeureusement, et à voir l'expression sombre et pourtant victorieuse qui s'étalait sur le visage de Laurelin on pouvait croire que le Demi-Troll allait vers sa fin. Mais malheureusement, s'il tombait maintenant, il emporterait Nârwel dans sa dernière chute.

Gorgomêsh prenait un malin plaisir à regarder les tentatives désepérées des avortons qui avait cru pouvoir le vaincre pour sauver leur camarade pris au piège dans l'étreinte de la lourde paluche du semi-troll.
Bien sûr, il aurait déjà pu briser tous les os de la jambe de Vilyan en resserrant juste un peu sa poigne avant de déchirer son corps de ses crocs acérés, mais il se gardait bien de le faire, le spectacle était trop amusant pour quelqu'un ayant un sens de l'humour de troll. Il se gaussait particulièrement de l'éclaireur, celui-là qui l'avait déjà blessé mais qui ne pouvait résister à la force prodigieuse du Lieutenant Noir, et ce n'était pas sa petite dague qui allait tenir longtemps...

Puis vint le choc avec la monture, et la douleur... Pourquoi n'arrivait-il plus qu'à voir d'un seul oeil ? Pourquoi ce noir qui troublait sa vision ? Pourquoi cette douleur atroce et lancinante ?
A partir de ce moment, Gorgomêsh ne rigolait plus du tout... Le chef des Semi-Trolls devint fou furieux, oubliant de fait son ascendance humaine pour faire ressortir tous les insticts que son sang de troll lui dictait...
Il leva les deux bras en l'air si violemment que Nârwel ne put reteir la main de Vilyan...
Piétinant violemment le sol, il agita sa hache comme si elle était de bois souple et souleva le tribun comme une vulgaire poupée de taille...

Après qu'un cri plus terrible que tous les précédents se furent faits entendre, il abattit sa hache, qui passa à cinq centimètres de l'éclaireur toujours au sol, et il lança Vilyan vers l'elfe Laurelin sans aucune difficulté...

Et alors qu'il continuait à s'agite,r manquant d'écaraser le gondorien sous ses pas, il sentit le sol se dérober sous ses pieds... Il sentit le vide... Et se sentit chuter... Et enfin il sentit la douleur... Les pieux transpercer son corps de part en part dans un cri de désespoir terrible...
Mais il n'était pas mort, non, pas encore... Eructant du sang, Gorgomêsh tenta de sortir de la fosse, mais s'est jambes ne lui répondaient plus... Ses jambes étaient percées de trous...
Et criant comme le bête qu'il était, il agitait ses longs bras, promesse qu'il happerait tout ce qui passerait à sa portée.

Far'Nhil, le lieutenant Noir Haradrims, le visage caché par une simple plaque de métal, avançait donc vers les elfes. Pas seul, non, il n'était pas fou comme un de ses homologues, le Semi-Troll. Gorgromish? Grigmesh? Aucune importance, de toute façon, il avait peu de chance de le revoir. Il avait beau être fort, son cerveau ne prenait qu'une place ridicule dans son immense crâne. Et il existait sans doute quelque adversaire fine lame qui saurait mettre cet handicap à son avantage. Le Haradrim n'était pas naïf. Il savait que certains, en face, étaient aussi puissants que lui, même plus. Qu'importe. Les abattre n'en serait que plus appréciable.

Quatre de ses sbires, pareillement vêtus, se tenaient de part et d'autre du lieutenant, que les plaques de cuivres rendaient impressionnant, inhumain. mais, à le voir de plus près, il n'était pas si impressionnant. Certains de ses gardes le dépassaient même d'un bonne tête. A quelque mètres devant eux, une ligne de boucliers, qui avait du être au début du combat une muraille infranchissable. Désormais, la formation avait plus l'allure d'un mur vétuste duquel de nombreuses briques s'étaient détachées.

Far'Nhil et ses hommes s'approchèrent, levèrent leur lame, l'abbatirent, tuèrent une fois, puis d'un large mouvement circulaire, profitant de l'effet de surprise dû à leur arrivée meurtrière, tuèrent une deuxième fois. Une dizaine d'elfes, armés de lance, s'avancèrent, leur arme pointée vers eux. Il furent rejoints par deux ou trois elfes du Marteau. Les Hommes du Sud, on ne peut plus calmement, s'emparèrent des replis de leur vêtements chacun deux étoiles, et les lancèrent dans un mouvement sec. Certaines se plantèrent dans la chair à nue, d'autres ne firent que l'effleurer. Tous ceux qui avaient été touchés, aussi légèrement que ce fut, furent secoués de violents tremblements, se tenant la gorge des deux mains, et s'écroulèrent. Un mot naissait dans tous les esprits. Poison. Des flèches de l'Hirondelle et de l'Arbre jaillirent et percutèrent la poitrine de quatre Haradrims, pour ensuite tomber lamentablement sur le sol. Un second mot : mithril. Le dernier n'avait pu profiter de cette protection et tomba raide mort sur un bouclier fendu du Marteau.

A nouveau, les Melkiorites plongèrent leur main dans leurs vêtements, pour la ressortir agrémentée de trois longues griffes. La seconde main eut tôt fait d'être parée de la même manière. Ils se jetèrent, dans un même mouvement sur leur ennemi, cet ennemi plus haï encore que les orques.

Une irruption soudaine. Une des lames arrêtée en pleine course, une main tomba au sol. Son propiétaire, l'air ahuri, ne put éviter que de justesse l'épée qui arrivait à une vitesse effroyable de sa gorge... mais pas le pied qui lui atteignit la poitrine. Et cette fois, il ne tenta même pas d'éviter cette grande princesse qui abaisse l'orgueil humain.

Sombre-chêne se tourna vers les trois Haradrims restant. Le lieutenant leur ordonna :

Laissez-le moi, occupez-vous des autres.

//Si un des elfes qui m'a pas abandonné veut se joindre à moi, il est le bienvenu!!//

La poigne du monstre avait privé Nârwel de l'aide de Vilyan, tout s'obscurcit, comme si la nuit tombait plus tôt que prévu. La gigantesque masse de Gorgômesh sombra dans l'abîme dans un grondement sourd. Et quand le silence revint sur la corniche. Vilyan, Laurelin et Silivirien ne trouvèrent qu'une dague de Mithril fendant la roche là où avait été Nârwel Rusk-Îar.

Durant la chute il s'était retrouvé face à face avec le Demi-Troll, dans un mouvement ample réussit à trouver le pomeau de Gilmilroth. Mais l'éclaireur n'eut pas le temps de la dégaîné, la main de Gorgômesh l'envoya vers la paroi. Puis il y'eut un choc, l'air quitta instantanément les poumons du Gondorien qui fut si ravit de voir qu'il était encore capable de les remplir. Mais il déchanta vite, respirer était une torture. Il devait avoir un bon nombre de côte cassés. Par chance il avait éviter les pics qui saillaient à travers le monstre qui criait.

Gilmilroth l'aida encore à se relever. Il s'approcha du Demi-Troll et le regarda agoniser. Nârwel naviguait entre deux mondes. La tête lui tournait. Sans savoir pourquoi, il enfonça sa lame dans le cou de Gorgômesh, et tournant le fer d'un coup sec il laboura la moelle épinière du Lieutenant Noir et mit fin à ses cris d'agonie.

Il lui sembla que la terre avait décidé de changer de sens, où était-ce lui qui s'écroulait? Encore étourdi par la chute, il ne se sentit pas choir sur le dos. Et alors que la bataille faisait rage là haut, le soleil perçat à travers les nuages.

"Mon ami, repoussons l'Ombre."

Et quand ses yeux se voilèrent, la sublime lueur du soleil restat gravée dans sa mémoire. Désormais, son destin était entre des mains plus expertes que les siennes.

Un gargouillis macabre se fit entendre de la gorge de Gorgomêsh d'où coulaient des gerbes de sang. Cela fut suivi d'un râle tout aussi sinistre et, luttant pour trouver de l'air, on entendit la voix de la créature, rendue rauque et à peine plus audible qu'un murmure par la mort qui approchait...

"Gorgomêsh... plus fort...Gorgomêsh... pas mourir..."

Mais déjà ses bras ne s'agitaient plus en tous sens mais pendaient mollement à côté de sa cage thoracique qui n'était plus soulevée par aucun apport d'air...
Finalement, dans un dernier soupir, le massif chef des Semi-Trolls s'effondra, la vie ayant quitté son immense carcasse.
Un Lieutenant Noir à terre, un !



Des soldats gondoriens étaient en train de livrer bataille face à une horde d'orcs, agrémentée parfois de quelques puissants barbares du Nord aux lourdes armes. Il fallait souvent s'y mettre à plusieurs pour vaincre ne fut-ce qu'un seul de ces sauvages et, s'ils résistaient, ces soldats de l'Arbre Blanc étaient de plus en plus écrasés par le nombre toujours croissant des séides du Mal, comme l'Armée Unifiée toute entière.
Et soudain, un soldat pointa du doigt les collines environnantes, et sa voix résonna comme les cloches qui sonnent le glas...

"Là ! Des cavaliers... Des éclaireurs Orientaux..."

Il y avait en effet trois hommes à cheval perchés sur un petit promontoire, à un quart de miles de la bataille à peine. Leurs couleurs pouvait néanmoins clairement les identifier comme originaires de Rhûn...
L'armée du Roi Alâhan approchait, et si les nordiques ricanait, c'tait un peu plus d'espoir qui s'envolait du côté des soldats libres...



Sarcha combattait toujours ses trois adversaires en même temps, et s'en sortait avec brio. Il semblait démontrer une agilité reptilienne quand il s'agissait d'esquiver les coups les plus rudes, et était capable de se faufiler sous une garde, ou de sortir les répliques les plus improbables, qui semblaient même défier les lois de la physique.
Dans le meilleur des cas, les lames le frôlaient, l'égratignaient peut-être, mais il arrivait toujours à s'en tirer de justesse, quoi qu'on puisse imaginer...

"Je vous l'avais dit que je me repêtrais de votre chair..." siffla t-il, narquois.

Et feintant en direction de Faestel, il chanea brusquement de direction, pour passer derrière Forlong et lui administrer un savant croc-en-jambe qui le fit instantanément tomber à genoux.
L'hideuse créature était à présent face au capitaine, dominant, prêt à l'achever...
Oui, mais...
Si le Lieutenant Noir était sur le point d'éliminer définitivement l'arnorien, il laissait comme une ouverture aux autres...

// Hrp tiens, il me semblait que not' intendant préféré s'était coiffé aujourd'hui, pis en fait non ! une rafale de vent sans doute ... //

La créature s'était enfin écroulée dans la fosse et les gargouillis qui en émanaient depuis était la preuve que les pieux avaient remplit leur rôle.
Laurelin était tombé à genou. Il reprenait son souffle ...
Silivrien s'approchait du trou, s'allégeant de ce qu'il restait dans son carquois sur le semi-troll s'assurant que jamais plus il ne sortirait de sa tombe.
Il voyait le cavalier d'Arnor qui restait étendu sur le dos, respirant bruyamment, à quelques mètres du trou noir. Pour lui, la princesse qui abaisse l'orgueil des hommes n'était pas passé très loin.
Lorsque l'elnaith se tourna vers lui pour lui demander de rassembler la Maison de l'Arbre, il s'inclina et dit :

- Mae govannen Silivrien ... J'ai failli attendre !

Le sourire qu'elle lui rendit suffisait à son bonheur.

Nârwel manquait à l'appel ...

Alors qu'il s'approchait de la fosse pour voir le corps de Gorgômesh criblé des pieux et des flèches de Silivrien, il aperçut l'éclaireur du Gondor qui s'affaissait dans un coin, aux côtés de la créature. Il fit le tour de la tranchée en courant et y descendit pour rejoindre son ami. Il releva sa tête délicatement mais ses yeux restaient clos et il respirait difficilement. Il hissa le corps couvert de sang vers le bord et cria à l'Arnorien de venir l'aider.
Après quelques instant d'effort, Nârwel était étendu sur la neige et Laurelin déclara :

- Je vais l'emmener à l'arrière auprès des guérisseurs. Il ne respire presque plus, il a besoin de soins de toute urgence ... Je crains même qu'il ne soit déjà trop tard !

Il regarda Silivrien l'air grave :

- Je vous rejoins dès qu'il sera entre de bonnes mains. En passant, je dirais à la Maison de l'Arbre que leur elnaith les attend ici. Ils ne sont pas très loin ...

Puis, se tournant vers le cavalier de l'Arnor

- L'ami, je ne connais même pas votre nom mais ... Vous ne manquez pas de courage ... Vous êtes blessé vous aussi et visiblement vous souffrez ! Voulez vous m'accompagner ?

Après avoir retirer les parties de mon armure qui me faisaient souffrir, je répondais à l'elfe :

- Je me nomme Vilyan, je suis Tribun en Arnor, au service du Roi Aldarion.
Je vous remercie de vous préoccuper de mes blessures mais je suis obligé de refuser votre offre. Ma division combat aux côtés de votre Maison de l'Arbre et je me dois de les rejoindre à présent. Ma place est parmi eux.
Toutefois, je vous accompagne jusque là ...

Je repérais deux chevaux sans cavalier et m'approchais d'eux. J'empoignais les rênes et revenais auprès des deux elfes. Je proposais une monture à l'elfe habillé de bleu ... Laurelin comme l'appelait sa compagne.
Je l'aidais à installer le corps du gondorien sur le cheval :

- Il semble mal en point ...

Les deux elfes me regardèrent d'un air grave sans rien dire mais je devinais à l'expression de leurs visages que c'était très grave.

Je sautais sur mon cheval en faisant signe pour indiquer que j'étais prêt. Laurelin échangea brièvement quelques mot avec son amie elfe et se mit en route sans rien ajouter. Je me lançais dans son sillage ...

HRP//Désolé pour le dernier message, j'ai du couper brusquement l'ordi... Enfin, vous voyez surement de quoi je parle...^^//HRP

Ça commençait...

Oui, le bordel sur le flanc de l'Arnor commençait à apparaitre. Les mercenaires se choisissaient -pour certains groupes, pas tous, certains étaient quand même discipliné- leurs cibles. Et certains nains -on ne les citera pas...- avait oublier de combattre auprès de leur frère Khazads.

Toner intervint. Il appella tous les chefs de groupes, les redéployant et affirmant que sa hache irait dans le premier mercennaire qui refuserai de désobéir. Un des garde d'un capitaine de mercennaire eut la mauvaise idée de répondre:

"Euh, les poils sur pattes, on se débrouille..."

Son cadavre reposera à tout jamais dans la terre du Nord.

Les autres allèrent au combats immédiatement, sans opposer d'objections inutiles. Les nains se regroupèrent entre l'Arnor et les mercenaires. Toner regarda ses troupes lors d'un court moment de rémission...

Les nains étaient fatigués. Et dans leur yeux se mélangeaient tristesse et joie. En effet, ils étaient enfin au combat. Après tant de jour de marche, tant d'année ou les seules batailles étaient des embuscades dans les mines contre les Gobelins... Enfin une vraie guerre... Mais en même temps, la morte était aussi présente. Qui de cette moitié restante rentrerai à la maison. Qui aura la possibilité de dire: "J'y était".

Toner relança l'assaut, en serrant de prêt l'Arnor, pour ne pas se laisser séparer de son allié Aldarion. D'un coup d'œil, il le vit en combat singulier contre un adversaire assez méchant. Mais il n'était pas dans culture des nains d'aller au secours d'un allié qui le l'avais demandé. Sauf si cet allié n'avait aucun moyen de vous prévenir. Toner estima que Aldarion pourrait aisément appeler à l'aide s'il le voulait. Mais il n'avait rien entendu, et de toute façon l'ennemi arrivait...

Se tournant vers Klang, il lui dit:

"Aujourd'hui tu peux chanter tout ton soul... Nous en avons besoin..."

Et il entonna un chant. Cela étonna son cousin:

Laurelin avait remercié Vilyan pour la monture et y avait installé au mieux le corps de Nârwel. Il s'était approché de la fosse où gisait la carcasse de Gorgômesh, transpercée de toute part de pieux et de flèches. C'en était fini pour cette créature de l'ombre ...
Il serra Silivrien dans ses bras et enfourcha sa monture en indiquant :

- La Maison de l'Arbre sera là très vite ...

Il s'élança au galop suivi de l'Arnorien au milieu du champ de bataille. Des corps mutilés trainaient partout à terre. Dans leurs sépultures de neige et de boue étaient tombés des elfes, des hommes, des nains et avec eux, des orcs innombrables.

Soudain, Laurelin bifurqua, faisant signe à Vilyan :

- LÀ!!

Une bannière de la Maison de l'Arbre était visible à une centaine de mètres. Les deux cavaliers s'en approchèrent et comme ils le pensaient, la division du Tribun et les elfes combattaient ensemble. ils furent tout deux accueillis avec joie mais Laurelin ne descendit pas de cheval :

- Mes frères !! Silivrien, votre elnaith est de retour !!

Des vivas accompagnèrent cette annonce ...

Dans cette direction, un peu en contre bas, il y à une zone où se trouvent des pièges à chevaux ... Vous avez ordre de l'y rejoindre. Rassemblez vous et partez immédiatement !! Elle vous attend ...

Puis il se tourna vers Vilyan qui hélait ses troupes pour rassembler sa division :

- Tribun d'Arnor !! Je vous souhaite bonne chance pour la suite ... Peut être nous rencontrerons nous une nouvelle fois avant la fin, adieu !!

Laurelin s'élança une nouvelle fois. Il lui fallait rejoindre l'arrière de l'armée, là où étaient les guérisseurs ... Et l'infime chance qu'il restait à Nârwel de vivre ...

Erco venait d’abattre un orc d’un revers de la lame. Il cracha une nouvelle fois, et de nouveau du sang sortit de sa bouche. Mais il n’y prêta pas garde et s’élança vers un de ces nordiques qui venait de tuer un gondorien d’un coup de son sabre.
Le chevalier était toujours accompagné d’Arka. Flèche n’était pas visible, mais Erco était sûr que son aigle volait dans le ciel prêt à s’abattre à tout moment.

Le chevalier Skaline chargea un barbare qui avait son sabre peint de pourpre et de son bras droit un filet de sang coulait. Cette mince blessure ne semblait pas importuner le grand nordique.
Erco frappa en premier avec Amdir, l’attaque fut parée sans grande difficulté. Mais le but de cette attaque n’était pas de tuée le barbare mais de tester sa rapidité, sa force, etc. Et, pour le plus grand malheur du chevalier, le nordique avait une grande force, comme tous ces congénères, et en plus il était rapide mal grès son imposante stature.
Ce fut l’homme du grand Nord qui réattaqua en premier avec un coup d’estoc qui faillit blesser Erco. Mais ce dernier avait eu de la chance ou la maîtrise de parer avec son poignard après que le sabre du barbare aie passé Amdir.
Le chevalier riposta sans attendre une seule seconde, son coup effleura le torse de son adversaire.
Un autre soldat se joignit au combat pour tuer ce nordique et presque au même moment un autre gondorien cria :

-Là ! Des cavaliers... Des éclaireurs Orientaux...

Le barbare ricana un court moment tout en parant une attaque du soldat. Erco ne dit rien au gondorien venu l’aidé car cette aide était la bienvenue et aussi il n’avait rien à lui dire.
Mais cette aide fut bien courte car après avoir déjoué une frappa circulaire d’Erco le grand homme du nord tua le soldat d’un coup dans la gorge. Le soldat s’écroula en déversant son sang dans le sol déjà trop rouge. Il tenta d’arrêter l’hémorragie avec ses mains, mais rien n’y fit.
Le chevalier resta un moment pétrifier, le regard fixer sur le soldat mort. Ce fut un moment de trop car le nordique, lui ne s’émouva pas et enchaîna par une grosse frappa qui aurait coupé au bœuf en deux.
Erco se rendit compte de sa faute très vite et d’un mouvement fort maladroit, il esquissa l’attaque qui le frôla. Erco glissa et tomba à terre.
Il maudit ce sol glissant.
Puis il remonta les yeux vers le barbare qui parlait avec un accent du nord:

-Tu es faible. Tu devrais savoir lorsque tu es vaincu.

Et Erco répondit et esquissa un léger sourire :

-Et toi, tu devrais moins parler !

Puis, il saisit le bout d’une lance brisée et s’en servit comme un javelot qu’il propulsa de toute ses forces sur le nordique qui reçu le projectile au niveau du ventre. Il recula en lâchant son épée de mal.
Pendant ce temps, Erco s’était relevé avec quelques peines et avait ramassé Amdir qui gisait près de lui et d’un coup circulaire il trancha la gorge de l’homme du Nord.
Le chevalier Skaline regarda durant deux secondes le corps du barbare s’écrouler, puis il releva les yeux cherchant les cavaliers qui ne devraient plus tarder.

Feastel ne fut pas surprise comme tout le monde de se qu'allait faire Sorcha, mais elle laissa faire le lieutenant noir, mais quand celui ci frappa Forlong elle donna un enorme coup de masse dans les jambes du monstre alors qu'il ne s'y attendait pas et le fit choire sur le dos, avec un sourire sadique la jeune femme allait donner le coup de grâce mais Sorcha avait plus d'un tour dans son sac il ésquiva le coup laissant la masse percer la neige s'enfoncer dans le sol d'au moins 30 sentimètres, lui avait rouler sur le dos pour se remettre debout, furieux qu'une femme l'ai fait tomber, elle gardait le sourire...pourquoi?

Sorcha ne comprennait pas pourquoi cette femme qui sentait son propre sang à plein nez, donc blessée riait presque de mourrir sous peu.

-Crétin!!!

-Que dit tu femelle??!! Tu ose m'insulter? Alors que tu va mourrir par ma main!!

-Tu est de notre côté, regarde derriere toi!!

Sorcha tourna la tête sur le côté et vit effectivement que son rouler-bouler l'avait mener du mauvais côter, il était encercler par ses ennemis.

Faestel sortit une dague courbe comme une faucille, elle s'approcha d'un corps de haradrim pris une fiole de poison, trempa sa lame dans le sang d'un orque, celui d'un semi-troll, puis mis du poison dessus, de son autre main elle portait sa masse longue presque sans effort.

-Maintenant je te touche une fois....tu meure!!

-Hahah, pour cela il faut me toucher!!

De plus il savait trés bien que soit il y passait, soit il les battait, le poison pourrait être annulé une fois qu'ils les auraient tué, puisque de toute façon le poison haradrim ne tue pas dans les minutes qui suivent...

Seulement, il ne pensa pas au sang d'orque et de semi-troll...Qui eux faisait changer la composition du poison et le rendez autrement plus aggressif et virulent...

Faestel jouait aussi sur le bluff car sa blessure commencait à être lancinante, le froid à l'engourdir et la fatigue à la térrasser...elle ne teindrai peut être pas assez longtemps consciente.
Elle ne pouvait pas se permettre de se laisser aller maintenant, il fallait tenir le coup, tenir le coup pendant au moins une bonne heure, elle savait trés bien que quelque chose de bien allait les aider, quoi? Elle ne pouvait le dire exactement, mais elle le savait!

L'homme s'approcha du chef de Rhun. Il leur avait donné beaucoup d'informations et maintenant il comptait bien profiter de son moment de gloire.

L'homme s'inclina poliment, mais sans aucune forme de loyauté. Il n'était pas un homme de Rhun.



- Hassim Ben Sand, mon fidèle guide. Grace à toi nous voici près à prendre part à la grande bataille de notre temps. Combattra tu avec moi ? Ou préfère tu rejoindre tes frères ?



L'homme fixa au loin le reste de la bataille. Il vit Sarcha en mauvaise posture, le boucher tomber face au Roi de l'Arnor et Gorgomesh qui gisait au sol.Cela s'annoncait mal pour les Sudérons.



- Je vais rejoindre mes frères. Ils ont besoin d'aide. Nous nous reverrons sur le champ de bataille.



Les deux hommes se saluèrent.







Madhel sourit sadiquement en voyant son ennemi au sol..Ses hommes étaient pour la plupart mort mais lui était toujours debout, et il fuierait bientot vers le gros des troupes...



- Le Cercle est la vie et le Crâne est la Mort ...



Un coup violent lui fit lacher son épée. Il tomba au sol à demi conscient.



- La vie s'achète, la Mort se donne...







L'étranger regarda Madhel de haut .Le lieutenant noir fixa son aggreseur.



- Rines ?



On pouvait entendre dans son ton une authentique surprise. Cet homme qui avait partagé ses peines et ses combats depuis tant de temps... Ce serviteur dévoué, cet homme avec qui il avait tant de points communs...



- Meurt Madhel Derulan, traitre la cause d'Arnor ! Meurt jumeau maudit et félon !



Rines donna un coup de son épée de Khand dans le dos du lieutenant avant de la jeter au sol. Elle le dégouttait, comme tout ce qu'il avait du faire pour son roi. Toutes ses semaines d'infiltration depuis le siège de Fornost... Mais il avait tenu. Il descendit de cheval et aida Turin à se relever. Il se mit alors à la recherche d'arme plus adaptée. Il trouva une épée elfique. La paix soit sur son précédent posseseur. Il sortit alors une tunique d'un petit sac. Elle était verte et portait le symbol de l'Arnor. Il était de retour parmi les siens.

Il entendit alors Rustor qui parlait fort.



- Parfait, nous les avons mit en déroute... Continuons vers leurs arrières !



Rines aida le rohirrim à remonter sur un cheval. Ils étaient repartis

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