Chapitre 2 : La Flamme

Jade ne sentait plus que les picotements atroces d’un millier d’aiguillons qui se plantaient dans son ventre, déchirant ses entrailles. Les bras qui la portaient, provoquaient une douleur insoutenable, empêchant l’air d’entrer dans ses poumons. La voix douce et réconfortante venait de loin mais il lui sembla reconnaitre celle d’Hadroc. Elle n’était plus sûre. Ses idées s’embrouillaient dans le tourbillon de souffrance qui menaçait de l’engloutir, pauvre galion soumis à ses assauts impitoyables. Elle réussit, par force de volonté, par fierté, à ouvrir ses yeux embués. La lumière l’aveugla ajoutant à son supplice. Lentement le visage de celui qui la serrait dans ses bras s’esquissa dans le flou ambiant. Une crinière rousse, une barbe désordonné, un faciès buriné par le temps et les guerres, un homme du nord mais pas n’importe lequel. Elle essaya de lui sourire mais ses lèvres se déformèrent en rictus, un mince filet écarlate coulant de leur commissure. Elle toussa, cracha du sang, mais finit par réussir à dire, d’une voix frêle et âpre :

-Ha...Hadroc… ma dette est … payé … cette… cette guerre n’est… plus… mienne

Le géant la fustigea du regard lui sommant vertement de se la fermer pour garder des forces. Il avançait rapidement jouant des épaules pour se frayer difficilement un passage jusqu’à l’arrière des troupes du Mordor. Evitant habilement, pour un homme de sa taille, les adversaires qui pullulaient. Il emmenait son précieux fardeau dans un endroit plus sure. Ses doigts laissaient sur la chair tendre de la femme leur marque sanglante, effaçant le vert émeraude dont elle s’enduisait le corps. Combien de temps ils mirent pour atteindre l’arrière garde, il n’aurait pu le dire, son esprit inquiet tourné entièrement vers celle qui venait de lui sauver la vie au détriment de la sienne.

-Idiote…. !

Il la posa délicatement dans la prairie à coté des chariots de vivres et d’équipements, et regarda attentivement pour la première fois, la plaie béante. C’était propre. L’épée s’était enfoncée sans trop déchirer les tissus autour mais elle était entrée profondément. Le sang coulait abondamment et le guerrier ne savait pas vraiment quoi faire. Il appliqua sa main sur la blessure et appuya fortement pour arrêter le geyser rouge.

-Idiote ! idiote ! Idiote !

Les gens de la Terre du Milieu s’imaginent que les Hommes du Nord ne sont que barbares sanguinaires au cœur taillé dans le roc des montagnes les plus dures. Mais c’est faux. Ils sont endurcit c’est certain, mais il arrive que l’armure de glace qui enserre leurs émotions se brise en éclat, humidifiant l’éclat sauvage de leurs regards. Celle de Hadroc fondit à la lueur des souvenirs de ces derniers mois. Ses yeux s’humidifièrent. Le féroce guerrier essuya la larme qui roulait sur sa joue, dessinant dans la poussière et le sang des combats une trace lisse et luisante.

Les souvenirs…. Il soupira telle une âme en peine….. Jade déterminée à lui rembourser sa dette, d’honneur comme elle disait toujours ; Jade se disputant avec son supérieur, et lui brisant le nez après qu’il ait insulté sa valeur de combatante ; Jade riant, se moquant de lui pendant les entrainements ; Jade pendant les veillées ; Jade le rabrouant ; Jade s’élançant contre lui pour réceptionner la lame qui lui était destiné. Il n’avait jamais pensé qu’une femme pouvait valoir un homme, en force, en courage et Jade lui avait démontré le contraire. Elle était devenue tour à tour, un compagnon, une sœur d’arme et une amie. Grâce à elle, tout ce qu’il avait cru dénué d’intérêt avait pris de la couleur, il avait même envisagé de fonder un foyer, loin des champs de batailles et des armes. A présent, elle gisait entendue à ses genoux, aux portes d’un autre monde, luttant désespérément pour sa survie. Si elle mourrait, et si les dieux existaient vraiment, ils lui donneraient l’occasion d’éventrer ce fumier de rohirim, cette ordure de chevalier de ses propres mains.

Enfin des femmes arrivèrent, libérant Hadroc qui courut aussitôt sur le champ de bataille, en proie à une rage profonde réclamant vengeance pour cette femme qu’il admirait tant. Elles n’étaient pas guérisseuses, juste des putains pour les troupes mais elles soignèrent autant que possible la mercenaire, appliquant tout leur maigre savoir. Elle fut bandée, emmenée dans un endroit couvert, enduite d’onguent et réchauffée auprès d’un feu sous des fourrures. Sa vie ne dépendait plus que d’elle à présent, de sa force, de sa volonté.

Radamanthe avait étouffé un juron à l'apparition du Dragon. Qu'avait-il déjà au Seigneur elfe Laurelin ? Qu'il ne sous-estimait en rien l'Ennemi et qu'il s'attendait à tout de la part des séides des Ténèbres ?
Eh bien, l'Intendant s'était trompé. Jamais il n'aurait imaginé qu'un Grand Dragon combatte aux côtés de l'Ombre. L'Ombre et la Flamme. Ensemble.

Il n'avait rien à dire. Les soldats de Gondor étaient terrifiés et rien de ce qu'il aurait pu dire n'aurait pu les ammenner à rester là pour combattre. Mais il n'y avait pas besoin. Car tous étaient conscients, plus encore maintenant qu'il leur faudrait se battre pour avoir une chance de vivre, sans quoi ils étaient condamnés à voir leur maison réduite en cendres par la terrible créature, leur famille piétinée par des milliers de bottes ferrées, et la vie s'éteindrait à jamais pour eux dans les Terres du Milieu.



Sa Majesté Alâhan Roi de Rhûn vit avec incrédulité son Général être happé par le Dragon et retomber plusieurs mètres plus loin, mort.
Il avait raison, n'était-il pas ? La décision de se rallier aux Peuples Libres semblait très bonne un quart d'heure plus tôt, mais maintenant, on pouvait douter que ce n'était plus aussi simple.
Après tout, n'était-il pas en position intéressante ? Trahir l'Armée Unifiée les mettrait dans un état moral précaire, et cette avantage suffirait peut-être à ce que sa première trahison soit oubliée.
Mais ses soldats étaient dispersés partout, la nouvelle d'un autre retournement de veste ne leur parviendrait guère, et ce serait la catastrophe.
Non, il avait joué, ça tournait mal, et il devait assumer maintenant. Rhûn combatterait le Dragon.



Le Seigneur des Cieux plongea à nouveau, déversant un jet de flammes qui carbonisèrent un grand nombre de soldats. L'Intendant Radamanthe lui-même faillit être transformé en un tas de cendre, et ne du son salut qu'à une fossé qui servit d'abris providentiel.
Le Grand Dragon Noir fit un nouveau raid par-dessus les archers, en éliminant une poignée et démoralisant les autres à la vue de l'inefficacité de leurs flèches. Mais il semblait tout de même que l'aile droite de la bête fut un peu plus lourde, et son battement était plus irrégulier.

Sur son dos, le Prince Pourpre leva la main vers le pendentif qui ornait son cou, et avec un sourire malsain sur les lèvres, le Maître des Forces des Ténèbres saisit le Collier des Morts. Cependant la voix profonde mais pourtant si saisissante du Dragon retentit, si forte que nombreux furent ceux qui l'entendirent :

"Pas maintenant... Il n'est pas encore temps pour ça..."

Et le Prince détourna son regard pour jeter un maléfice sur un groupe d'elfes armés d'arcs.
Ils étaient bien conscients du tort que les projectiles pouvaient leurs faire, et l'animal était bien décidé à écarter la menace des archers. Le Dragon était en chasse, et quelques proies ne le contenteraient pas...

La panique s'était emparé de mon bataillon depuis l'arrivée du dragon. Les hommes couraient en tout sens et mes cris pour les maintenir groupés ne servaient presque de rien. la peur inspirée par le monstre était trop forte et avait raison de la plupart de mes combattants. Heureusement, une poignée d'homme, les plus courageux, étaient resté avec moi.
Nous tentions d'atteindre une petite colline où des archers elfe lâchait des salves de flèches sur la créature des ténèbres. Un cri déchira soudain l'atmosphère. Avait-elle été touchée ? Quoi qu'il en soit, la bête laissa les archers en paix et s'éloignât de la colline. C'était notre chance ...

je courais le plus vite qu'il m'était possible de le faire. Des arbrisseaux faméliques trônaient au pied du flanc de la colline. Ils étaient cependant si serrés les uns contres les autres qu'ils constitueraient pour nous un bon point d'attente ...

Arrivé sur place, les choses ne furent pas si simple car le bouquet d'arbrisseaux était déjà occupé par une meute d'orcs au long cimeterres courbes. Il nous fallait prendre l'abri, nous engagions le combat ...
Un de mes hommes tomba à proximité et puis un autre encore. Les orcs nous avaient chargés comme des morts de faim et étaient plus nombreux que prévu.
je faisais voler mon épée nue et coupait net le bras d'une des créatures puis j'en décapitais une seconde et frappais une troisième, enfonçant mon épée dans son corps jusqu'à la garde ...
Mes hommes à mes côtés se battaient avec l'énergie de désespoir et de nombreux ennemis étaient tombés sous les coups mais il en arrivait encore ...

Le souffle vint à me manquer, la fatigue se lisait sur les visages qui m'entouraient. Mes hommes commençaient à reculer. Pas après pas, mètres après mètres, le bouquet d'arbrisseau s'éloignait ....

- On abandonne !! C'est inutile, ils sont trop nombreux !!! On bouge de là !!...

Je pensais en moi même :

* Il faut faire le point ! Inutile de continuer ainsi ... Il faut se réorganiser ... Où donc est le roi ? ... *

Le dragon avait effectué une grande courbe dans les airs avant de revenir dans notre direction ...

Nous avions touché la victoire du doigt une heure auparavant ... Tout se déroulait à merveille mais ... Le vent avait tourné !

Klang avait ôté son casque et s'enfoncait l'index dans ses deux oreilles pensant qu'elles étaient peut être bouchées. Malheureusement, rien n'y faisait. Il avait beau allegrement tourner son doigt à prximité de ses tympans, il n'y avait pas la moindre trace d'un quelconque bouchon... Il n'entendait plus rien si ce n'était un bourdonnement sourd et très gênant.
Toner semblait furieux à ses côtés. Il voyait les traits de son visage déformés par la colère mais n'entendait pas un traitre mot de ce qu'il était en train de lui crier ... il se concentra pour essayer de lire sur les lèvres de son cousin et crû comprendre en avant ... Ni une ni deux, il donna l'ordre ...

- En avant !!!!

Il marcha sur plusieurs mètres avant de se rendre compte que personne ne le suivait ... Il revint sur ses pas l'air penaud. Son interprétation était certainement erronée ... Pas si simple de lire sur les lèvres ...

Bon mais soit !!! Il n'entendait plus, c'était un fait ... Mais ses bras fonctionnaient toujours à la perfection. Il avait la vue aussi percante que celle d'un aigle. Il ouvrit grand sa bouche pour s'assurer qu'il pourrait toujours y porter les pintes de bière de la taverne à Tronjheim ... Non, non, finalement, ce pourrait être plus grave !!
Il fit un grand sourire à son cousin mais se rendit compte brusquement qu'il n'était plus là ! D'ailleurs, il n'y avait plus personne ... Il était seul ...

Il aperçut ses congénères qui étaient déjà loin ... Ils couraient comme des lapins et soudain, il les vit tous se coucher à terre. Quelle mouche les piquaient ?
Il ramassa tranquillement sa hache lorsque soudain, il sentit une forte chaleur l'entourer et une ombre le recouvrir.
Il se retourna promptement. Son coeur fallit s'arrêter ... Il hurla :

- LE DRA ... LE GON ... LE DRON ... LE GAR ... LE DRAGOOOOOOOOON !!!!

Il se mit à courir lui aussi, faisant tourner ses petites jambes le plus rapidement possible. L'ombre était toujours juste au dessus de lui. Soudain, il s'affaissat de tout son long dans la neige après avoir buté sur quelque chose ... Il sentit le souffle mortel du dragon ... Il ferma les yeux pensant son derneir instant arrivé ........... Mais non ... Il rouvrit un oeil, puis l'autre, attendit quelques instant avant de finir par se relevé.
Mis à part une forte odeur de brulé, tout semblait aller pour le mieux ...
il rejoint alors ses compagnons. Ils étaient tous hilares à son arrivée ... ils riaient en se tenant le ventre ... Mort de rire, ils étaient tous mort de rire, même Toner !!!

- Je ne vois vraiment pas ce qu'il y a de drôle à se faire attaquer par un dragon !!!! J'ai failli terminer carbonisé ! Son souffle est passé tout près. J'ai même sentis mes cheveux se hérisser sur ma tête sous la chaleur de la flamme du monstre figurez vous !!!!
Former les rangs !!! Quatre par quatre !! On retourne combattre ... NON MAIS !!!

HRP Excuses moi du retard, vieux frere HRP

Forlong marchait vers la mort, vu que la vie lui semblait avoir perdu tout espoir et joie. Ses amis etaient tous morts... Son temps arrivait aussi.

Soudain, deux voix se firent entendre derriere lui. Deux voix qu'il reconnut avec facilite. Non. Tous ses amis n'etaient pas encore morts.
Le professeur, son premier ami dans la Cite Blanche, son frere d'armes dans les combats contre la secte de la mort.
Le chevalier, son confrere au service du Prince Berund de Dol Amroth, compagnon lors de plusieurs batailles.

Ainsi ils s'etaient reunis a nouveau, dans les terres glacees du Nord, pour affronter leur destin.

Il croisa Lunerill avec Gurthascar, et la lame antique brilla en reconnaissant sa soeur.
Ensuite il dit:

-Mes amis, combattons pour le Prince Berund, pour le Gondor, l'Arnor, et toutes les Terres du Milieu. Mort ou Gloire!

Leurs armes en main, les trois hommes se mirent en marche dans la direction du dragon. Plusieurs ennemis essayerent de leur barrer la route, mais personne ne pouvait resister a la furie froide et fatale de Meneldir, Forlong et Gebir.

En enfoncant Lunerill dans la poitrine d'un haradrim, ce mouvement finissant un enchainement de coups lui appris par Silka Sorge, Forlong dit a ses compagnons:

-Si on survit ca, il faudra le feter avec quelques choppes de bonne biere, mes amis.

Un sourire s'afficha sur ses levres, mais disparut lorsque son regard se tourna vers la bete colossale qui ravageait actuellement les rangs du Gondor.

-Quelqu'un a une idee de comment on tue un dragon?! Meneldir, tu es professeur apres tout.

Une silhouette vetue de rouge assise sur le dos de la bete attira son regard. Il fronca les sourcils, il ne se rappellait d'aucun exemple dans l'histoire des Terres du Milieu ou un dragon permit a quelqu'un de le chevaucher.

-Se debarasser de cet homme en rouge serait peut etre un bon commencement... mais comment?

Il serra sa main sur le pommeau de Lunerill. Cette lame pourrait probablement percer les ecailles d'un dragon, mais il faudrait d'abord s'approcher suffisament... et le capitaine, malheureusement, ne savait pas voler...

La hache de Meneldit tournait lentement dans sa main. Il allait peut être mourir. Certes, calme comme le vent mais lorsque les bourrasques du dragon vint le troubler, il comprit la peur : il revut son neveu mort, ses amis mourir et même la trahison de Balthazar. Il avait vu tant d'ennemis et comprit tant de choses sur le mal. Et toutefois, jamais il n'avait écrit son histoire et celle de son temps.

Il avait lu toutes ces légendes sur les dragons et avait cru à leur disparition mais c'était donc faux et dans le grand nord, devaient encore se terrer des Vers ou comme les elfes les nommaient les Uruloki. Nombreuses étaient les légendes mais peu étaient véridiques. De toutes, seuls quatre dragons servaient à analyser les dragons: Glaurung, le premier de tous , Ancalagon le plus grand jamais rencontré ,Scyta le Ver qui avait été connu par les légendes orales du Rohan et Smaug totalement détaillé par l'œuvre de Bilbo Baggins. Celui là était immense donc très vieux d'après l'échelle des hommes. Un dragon volant avait certes l'avantage de frapper où il voulait mais ce n'était qu'une arme traitre car il faissait une cible parfaite. On disait que leurs écailles était aussi solide que des plastrons d'acier et que seuls de fortes haches ou armes d'hasts pouvaient espérer percer les plus résistantes.

Laissons le se fatiguer et user de son souffle, cela ne durera pas surtout s'il n'a pas l'habitude. En outre, avec tout ces archers qui foudrayent ses ailes, il va avoir du mal à rester en l'air. Il nous faut continuer et aller le plus loin dans la mélée. C'est là qu'il se posera, de telle façon à avoir un peu de répit.

Meneldir avançait côtre à côte de ses amis et tout les orcs se précipitaient vers le vieil homme. Forlong plaisantait également sur certains thèmes récurrents.

Une cible facile? Ais je l'air d'être à bout de mes moyens? Et si nous survivons , ce sera des futs que nous viderons et c'est moi qui invite.

Meneldir remarqua également l'homme en rouge. Cela le troublait mais point outre mesure que cela était possible. Seuls Glaurung et Smaug étaient connu d'une intelligence mais était ce un pantin qui était sur son dos contrôlé comme Turin à Nargothrong ou un être pire totalement mauvais qui contrôlait cet créature du mal. Le sage préférait de loin la première solution.

Honnêtement, le tuer sera difficile sans avoir mis sa monture au sol et encore faut il qu'il daigne en descendre. Peut être qu'un elfe pourrait le tuer d'une flèche. Peut être.....

Meneldir s'attaqua à un haradhrim avec une hallebarde dentelée. Le regard du mal, il le voyait dans ses yeux. Le choc des deux armes rapprochèrent les hommes opposés. Derrière son turban, il sentait une haleine fétide, impure. L'hallebarde était plus longue que la cognée et la hache glissa des mains gantés et maillés du membre de la guilde. Un rire sortit du gosier de son adversaire et crut à la victoire. L'épée de Gondor, sa vielle épée sortit du fourreau comme si elle n'avait été laissé là que depuis cinq minutes. La pointe traversa de part en part les entrailles de l'homme et le fluide rouge s'étalla sur les étoffes.

Meneldir se retourna pour parer un cimeterre.

Mon frère, chien de Gondor.

Les lames glissèrent bientôt l'une sur l'autre et le sabre se rapprocha du visage. La lame frappa la pommette du barbu. Enfin, elle ne frappa point, elle perça la chair alors que d'un coup de botte dans le genou, le gondoréen se sortait du mauvais pas. Il leva sa lame mais n'eut nul besoin de frapper car l'homme avait été tuer par un guerrier de Dol Amroth.

Rengainant son épée et ramassant sa hache, il passa la main à sa ceinture où était fixé un flacon. Il savait que celà était mauvais pour sa santé mais que cela l'aiderait. Le bouchon sauta et il vida la moitié de la préparation.

C'est parti.

Il reprit sa route avec les autres qui s'écartaient pour affronter les adversaires. Parfois, le groupe ralentissait quand une bande de soldats à peu prêt organisés espérait gagner cette bataille miniature.
Le dragon passait et repassait derrière eux mais pas si loin dans les rangs du mal.

Les elfes de la Maison de l'Arbre s'étaient installé dans la grotte sous l'éminence rocheuse du sommet de la colline. Cet abri naturel, amménagé par des chasseurs du peuple des Lossoth était un don du ciel pour Laurelin et ses compagnons. Ils s'étaient installés dans la première grotte, près de l'âtre où un bon feu avait été allumé. Silivrien gisait toujours sur la couche de fortune confectionné par les elfes un peu à l'écart. Elle semblait dormir ...
Un débat avait lieu au sein de la compagnie des elfes quand à la marche à suivre pour la suite et Laurelin finit par trancher :

- Il nous faut tenir la colline ! C'est un point stratégique. Nos ennemis auront le plus grand mal pour venir nous déloger d'ici ...
Nous allons effectuer des raids régulier pour arroser ceux qui tentent de nous reprendre cette position. Il y a déjà une troupe de barbare nordique qui escaladent le flanc pour venir nous déloger. De plus, sur le dôme, nous avons une vue d'ensemble sur le champ de bataille. Nous pouvons également suivre les mouvements du dragon et le harceler de salves de traits si il venait à s'approcher de trop près puis nous replier dans la grotte tout de suite derrière ... Des questions ?

Un elfe prit la parole :

- Que faisont nous pour notre Elnaith ??

Laurelin regarda en direction de Silivrien avant de répondre :

- Laissons la passer la nuit ici, au chaud ... Je vais rester à son chevet. Si il n'y a pas de changement demain, nous utiliserons le traineau pour la redescendre et l'emmener à l'arrière chez les guérisseurs ...

Laurelin regarda les visages de ses compagnons. Bien qu'une certaine fatigue se lisait sur leurs visages, ils semblait plus déterminé que jamais. Il reprit :

- Bien, dernière chose : Deux d'entre nous resterons postés sur le dôme et serons relayé toutes les deux heures. Je vous demande d'être extrèmement attentif au dragon. Ne le quittez pas des yeux et scrutez ses défenses. Qui sait si elles ne recèles pas une faille ... Un point faible ... Mais aussi, celui qui le chevauche. Toutes informations, même le moindre petit détail, pourrait avoir son importance ...

Le regard froid et légerement calculateur de Gebir se posa sur ce tas de chair noir qui survolait insassiablement les armées semant le désordre.
La petite troupe de soldats de Dol Amroth commandés par le trio guerrier avaient laissé partir les chevaux et s'enfonçaient dans la masse ennemi très peu organisée.

Le bouclier parait et l'épée fauchait l'ennemi. Une tactique vieille comme le monde qui avait fait ses preuves(surtout face à ces êtres stupides). Le vétéran ramenait régulièrement les troupes derrière lui car à force de combattre il s'isolait et déjà un compagnon avait failli, tué en lâche par un orc.

Forlong, j'aie entendu dire que ça te manquait les vrais batailles comme avant mais que dis tu de celle là? Moi, je ne m'en plait pas pour une première visite dans le nord.

Le rire s'empara du soldat qui fonça droit devant lui la lame en arrière pour percuter un haradhrim de plein fouet avant de l'oxcire.
Dans son coeur, il était joyeux car il combattait avec ses amis et celle qui l'aimait était là aussi et le chérissait.



Un groupe de 60 soldats reculait vers l'arrière des lignes de l'Armée Unifié en groupe compact très ordonné. Il avançaient vite mais sans courir vers les enclos où des chevaux avaient été laissé là en réserve. Sellant les plus solides montures et plaçant les quelques carapaçons de cuir sur les croupes des animaux, ils se préparaient à la charge. Une charge de cavalerie de Dol Amroth, c'était quelque chose et des soldats revinrent d'un chariot avec des lances et de grands boucliers couvrant de la cuisse jusqu'au cou. C'était à l'origine des boucliers d'infanterie elfe mais il ferait avec.

Alilan cria des mises en garde et des ordres en sautant sur la selle de son cheval. Passant les rênes dans sa main gauche porteuse du bouclier, elle talonna sa monture en direction de la bataille en longeant de prête les flancs des armées. Une double colonne de cavaliers suivait derrière l'amazone. Puis il s'enfonçèrent dans la masse quand arriva enfin l'heure du combat.
Le désordre était imposant et des longues traces de flammes signalaient le passage du dragon. Il était plus loin devant eux et donc aucun soucis de ce côté là ne devait les inquiétait. Les chevaliers usait de leur lance pour frapper et abattre de temps à autre un énorme combattant qui s'oposser à la charge.

C'était un exercice courant pour l'armée de métier du cygne mais la peur du dragon rendait le tout nébuleux et confus.

Soudain, Le dragon fit demi tour devant l'avancée de la cavalerie. Il était poursuivi par des archés montés et des chars de l'Arnor. Le massacre qu'il provoquait n'était pas enviable.
Fondant sur Alilan et ses hommes, il fondit en piqué et Alilan dut séparer la troupe.

Séparez vous, la ligne de chaque côté ! Restez en ligne!

Alilan fila sur le côté s'éloignant du sillage du dragon mais dut supporter les cris d'horreur des derniers de la file qui n'avaient pas pu y échapper.

La vie s'organisait à l'intérieure de la grotte. Un feu crépitait bruyamment dans le coin de l'âtre et était alimenté avec la réserve de bois sec. Silivrien, toujours inconsciente, avait été placée non loin de la douce et agréable chaleur qu'il diffusait. Laurelin surveillait régulièrement l'état de l'Elnaith, attentif au moindre changement mais, force était de constater que pour l'instant, aucune évolution n'était visible.
Les elfes de l'Arbre effectuaient constamment des sorties par groupe de quatre ou cinq. Un groupe de nordique avait déjà tenté de s'approcher de l'abri mais ils avaient dût renoncer après avoir reçu une volée de flèche mais ils allaient certainement revenir plus nombreux ...
Deux elfes se tenaient sur le toit en forme de dôme de la caverne. De là, ils avaient une vue imprenable sur les alentours et pouvaient donner l'alerte si nécessaire. En outre, Ils attendaient le retour du dragon dans leur champ visuel, espérant déceler un éventuel point faible dans ses défenses et pourquoi pas, apercevoir celui qui chevauchait la bête d'un autre âge ...
Laurelin en terminait de se réparer. Il s'apprêtait à sortir avec trois de ses frères pour harceler une troupe d'orcs qui se trouvaient sur le versant de la colline et arrivaient près du sommet. Ses atours bleu océan des elfes de la mer tranchaient avec les teintes vertes et brunes de ses compagnons de l'Arbre. Il avait placé l'arc de Silivrien à son épaule et tenait fermement Estelië dans sa main. Ils attendaient le retour de la patrouille précédente avant d'y aller.
Soudain, un elfe visiblement épuisé fit son entrée dans la grotte accompagné par les elfes de gardes. Il était couvert de sang noir :

Citation :

Je viens ici afin de reprendre mes forces et me joindre à vous. Je me nomme Ardanaël Fëaran, elfe de par mon sang bien que mon apparence laisse planer un certain doute. Si ma présence n’est pas la bienvenue alors je chercherais un autre lieu et ne vous importunerais plus.

Laurelin s'approcha souriant :

- Tout ceux qui combattent l'ombre, d'autant plus lorsqu'il s'agit d'un de nos frères, sont les bienvenues ici, Ardanaël. Tu peux bien sur te joindre à nous ...

L'elfe marqua une pause regardant le visage du nouveau venu à la lueur des flammes et repris :

- Je suis Laurelin, d'Elostirion. Je fais partie des forces du Mithlond bien que je me trouve ici avec les elfes de la Maison de l'Arbre de Gar Thulion ... Installe toi près du feu pour te réchauffer et te reposer autant que tu le désires. Nous n'allons pas tarder à sortir. Des orcs sont signalés près du sommet et nous tenons à garder notre position ...

Le calme était revenu sous les parois gelées de la grotte. Les elfes de l'Arbre étaient assis autour du feu, en compagnie d'Ardanaël le nouveau venu. Laurelin se trouvait près de l'entrée, regardant au dehors attendant le retour de la dernière patrouille qui, par ailleurs, avait un certain retard ...
Brusquement, un cri aigu retentit dans la caverne se répercutant le long des murs en un écho retentissant.
Tout les elfes présents sursautèrent et leurs yeux se posèrent sur celle qui venait de hurler. Silivrien venait de se relever d'un bond pour se précipiter vers la sortie ... L'Elnaith de la maison de l'Arbre n'était pas elle même ... Ses mouvement étaient empreint d'une célérité inhabituels comme mue par une force invisible.
Laurelin leva le bras pour empêcher que quiconque ne s'interpose en précisant :

- Laissez la aller !! Son esprit a localisé la lame soeur, elle va porter secours à l'Elnaith de la Harpe ! Tenter de l'en empêcher serait folie. Rompre le lien la briserait !!!

Il s'écarta de l'entrée pour la laisser passer et demanda à ce que les archers l'aide à la couvrir lors de sa descente le long du flanc de la colline.
Laurelin et les elfes suivirent Silivrien jusque dans la pente, arrosant de traits mortels les ennemis qui tenteraient de l'arrêter. C'est alors qu'une ombre monstrueuse occulta la lumière. En quelques battements de ses gigantesque ailes, le dragon s'était approché. Rempart infranchissable, il se tenait entre eux et l'Elnaith, qui continuait sa course sans se préoccuper de la bête. Elle avait déjà prit plusieurs mètres d'avance :

- C'est inutile d'aller plus avant, on ne peut plus rien pour elle !!! Ne restez pas groupé !! A la grotte ... Rendez-vous à la grotte !!!

Laurelin s'agenouilla avec les archers et banda l'arc de Silivrien. Ils lâchèrent une salve de flèches avant de se disperser, courant dans des directions différentes ...

Les hurlements du monstre étaient assourdissant et Laurelin eut juste le temps de voir à plusieurs mètres de lui, deux serres gigantesques se refermer sur deux archers de l'Arbre avant que le dragon ne les emportent au loin ...

Un elfe courait devant lui. Il lui semblait reconnaître Ardanaël, mais ne pouvait en être sûr ... Il forca le pas, tentant de le rejoindre ...
Alors que le sommet se rapprochait, une dizaines d'orcs firent leur apparition sur la crête ...

Lokââr venait de surgir sur la crête, accompagné de dix de ses meilleurs guerriers. Raffermissant leurs prises sur leurs instruments de guerre, massues cloutées et autres haches de seconde main, ils sourirent à la vue de la débandade de la bande elfes qui se repliaient vers la grotte.
Le géant vert grogna:

" Un elfe, deux elfes .. trois elfes .. ?? BEAUCOUP !!"

Lokââr ne savait toujours pas compter plus loin que cinq. Son long cheminement à partir des sombres abysses de la Moria l'avait mené, lui et ses gars, sur ce sinistre spectacle. Mais il ne craignait rien, ou presque rien. Le Dragon lui inspirait tout de même une certaine crainte, rapidement oubliée par ces elfes fuyards qu'ils allaient massacrer sans autre forme de procès.

Attrapant à la hâte une hache, il la balança sur les oreilles pointues avant de lancer la charge dans un cri gutural. Les Grands Huruks du Nord attendaient de pouvoir défaire ces ennemis .. Mais les yeux du chef se posèrent sur une elfe plus loin sur le champ de bataille .. Son visage s'étira tandis qu'il essayait de se remémorer ce visage. Cette elfe chanceuse qui avait survécu à son attaque dans la Moria. une haine sauvage s'anima en lui, mais elle ne l'avait pas encore remarqué et quelques elfes lui barraient la route vers sa proie.

Toner tapota gentiment l'épaule de son cousin, le renvoyant dans la neige. Au début il avait craint pour ce vaillant membre de sa famille, mais à le voir courir et se relever tout à fait apeuré, il n'avait put contenir ce rire, qui en soit était salvateur...

Reprenant sa hache, il donna l'ordre de reformer les rangs et s'avança... Autour d'eux, il n'y avait rien... Désolation et mort... Rien de plus. Les mercenaires étaient loin, soit devant, poussé par les soldats d'Arnor, soit derrière, en fuite devant l'idée qu'un Dragon s'étaient pointé...

"Faut pas engagé les soldats... Ils sont sans honneurs..."

Toner se décida de rejoindre les troupes de l'Arnor... En avançant parmi les soldats alliés, il chercha du regard ses amis humains et elfes, qui avait rejoint les forces d'Aldarion: Minos et les deux hommes, ainsi que trois elfes...

Impossible de les trouver, à première vu... Mais pour autant, les nains paraissaient sur d'eux. Il fallait continuer à donner du courage à ces être faible, mais malgré tout utiles... Tout en paraissant sur de lui, Toner demanda à un officier où se trouvait sa Majesté le roi Aldarion...

Laurelin et Ardanaël s'étaient finalement rejoins à quelques encablures du sommet. La situation devenait délicate. Le dragon rôdait et un comité d'accueil les attendait en haut. La bataille faisait rage pour la possession de la petite colline et bien que les elfes l'avait prise quelques heures auparavant, ils étaient peut être en train de la perdre ...

De plus près, les deux elfes eurent la désagréable surprise de constater qu'il ne s'agissait pas de stupides orcs là haut, mais de solides Uruk-hai ...

Laurelin s'adressa à Ardanaël :

- Nous ne passerons pas !! Il faut se rendre à l'évidence ... Nous ne viendrons pas à bout de ces créatures à nous seul. Il nous faudrait ... '

L'elfe ne pût terminer sa phrase. Les Uruk-hais s'étaient lancé dans la pente en hurlant dans leur langue disgracieuse et chargeaient dans leur direction.
Laurelin se saisit de l'arc de Silivrien et vida les dernières flèches qui se trouvaient dans le carquois ... Six Uruk tombèrent ...

Brusquement, La crête qui venait d'être abandonnée par les Uruk-hai se remplit d'elfe ... Les elfes de la maison de l'Arbre ... Ils s'étaient regroupés et avaient quittés la grotte ... Ils tentaient de rester maître du sommet de la colline. Peut être avaient-il aperçut Laurelin et son compagnon ?
Quoi qu'il en soit, un grand nombre s'élançèrent à leur tour sur le flanc de la colline à la suite des Uruk-Hai ...
Se retournant vers son compagnon, il lui cria :

- Tout espoir n'est pas perdu mon ami ! Nos frères de l'Arbre sont avec nous ...

Il se plaça à côté d'Ardanaël, brandissant Estelië se préparant à recevoir ses ennemis ...

Je me trouvais au milieu de champ de bataille. Il ne restait plus qu'une poignée d'homme de la division de Bree à mes côtés. La situation tournait mal depuis l'arrivée innatendue du dragon. Je voyais la créature se focaliser un temps sur une petite colline un peu plus loin mais elle ne restait jamais longtemps au même endroit ...
Je tentais de rejoindre le Roi d'Arnor qui devait se trouver en première ligne mais le nombre des assaillants, la fatigue qui commencait à se faire sentir sans compter le coup au morale qu'avait provoqué l'arrivée de la créature d'un autre âge. Bien qu'il me restait les plus courageux de mes hommes, tout ces facteurs faisait que nous étions en train de reculer.

Un groupe de nains fît son apparition non loin de nous, provoquant des dégats dans la ligne ennemie qui nous empêchait de progresser.
Tout doucement, nous nous rapprochions d'eux et bientôt c'est ensemble que nous combattions les troupes de l'ombre ...

Un nain hélait ceux qui se trouvait à proximité. Il semblait être le chef et cherchait lui aussi à rejoindre le Roi d'Arnor ou au moins ses troupes ... Je lui criais avant de pourfendre un orc particulièrement gros :

- Ils sont un peu plus loin devant ! Derrière ce rideaux d'orcs ... Si vous passez cette ligne, vous y serez presque ...

"Alors accompagnez moi là-bas, humain!"

Et Toner joua de sa hache, tuant un adversaire de plus...

Il ne voulait pas rejoindre le roi des hommes du nord pour se plaindre de la désertion des mercenaires, ni même prendre un ordre. Une petite compagnie d'une vingtaine de nains ne jouerai pas au marteau, et encore moins à l'enclume... Tous ce que Toner avait à faire avec ses amis, et toute personne censé le savait, c'était de faire le plus de mal possible partout autour de lui...

Mais il voulait voir Aldarion pour lui rappeler que les nains étaient ici, et qu'il payé, comme les autres, le prix du combat... C'était un acte totalement politique, qui visait à obtenir, en récompense, à la fin de la bataille, plus d'avantage économique pour Tronjheim, et faire ainsi mieux s'étendre la cité...

Mais pour le moment, profiter de l'instant présent... Et combattre...

Il se mit donc en marche vers l'adversaire, trop heureux d'en découdre et de montrer la supériorité des nains sur les hommes...

Loin dans le ciel, les acides continuaient leur œuvre de mort… Encore quelques heures et l’aile touché se disloquerait… Encore quelques heures et une partie du plastron du monstre aurait suffisant faibli pour qu’une flèche le perce… A condition de bien viser un point de quelques centimètres sur une bête de cette taille… à condition de savoir que cette faiblesse était là…

***

L’esprit de Nidnama errait dans des affres de douleur… Il avait refusé l’inconscience totale pour pouvoir maintenir son corps en vie par la force de son esprit… Mais un tel stratagème exigeait aussi qu’ils s’ouvre à con corps… Qu’il s’ouvre à toute la douleur…

Il avait luté pendant une longe période lorsqu’il sentit une lueur presque éteinte l’effleurer… Puis disparaître… Silivrien l’avait trouvé… A présent, il la sentait venir à lui...



Nidnama allait sombrer… Il savait qu’il ne pourrait plus endiguer longtemps la souffrance… Il allait devoir agire autrement pour survivre… Si seulement ce mot avait encore un sens…



La lueur de Silivrien était à présent toute proche… Il se produisit quelque chose d’étrange : après une brève douleur, il sentit la vie se déverser en lui…

* Elle me fait don de sa vie…

Conscient du sacrifice que faisait son amie, Nidnama fit appel à toutes ses notions d’anatomie pour remettre son corps d’aplomb en usant du moins d’énergie possible… Ressouder la plèvre… corriger l’emplacement de ses côtes, réorganiser les os brisés à travers son corps, réduire l’hématome qui menaçait d’emporter son cerveau…

Lorsqu’il eu fait le nécessaire, il se concentra pour faire refluer la vie vers sa propriétaire avant qu’elle n’en meure…

Le corps du guérisseur était encore meurtri… Plus meurtri que raisonnable mais aucune blessure mortelle ne persistait et ses organes moteurs étaient en état de marche… Il se concentra donc pour refouler la douleur… Alors qu’il l’avait jusqu'à présent accueilli en lui pour maintenir ses fonctions vitales il la refoula dans une part de son esprit qui s’éclaircit aussitôt…

Nidnama ouvrit les yeux pour voir au dessus de lui le visage de son amie exténuée…

Le cœur serré il ne put que murmurer :

- Merci… Merci…

Il se redressa difficilement sur son séant et chercha son sac… Il était toujours là et s’il ne contenait plus aucune fiole entière, certaines boites avaient survécu… Et notamment celle qu’il voulait : elle contenait un pain aux herbes à côté duquel du Lambas aurait paru peu nourrissant… Ils étaient tous deux suffisamment exténué pour en prendre malgré les quelques effets secondaires… Aussi tirât-il la petite boite de bois bleue ou était gravé les motifs de lierre de son sac et en préleva son contenu : un unique gâteau qu’il divisa en deux…

- Mange… Tu en a encore plus besoin que moi…

Le guérisseur mordit dans sa part de biscuit et sentit l’énergie affluer dans son corps au fil des bouchées…

Autour d’eux, aucun être vivant ne semblait assez proche pour leur nuire mais ceci ne saurait tarder… Ils devaient se débrouiller pour survivre…

Nidnama lui rendit un sourire affectueux… Vraiment, la vie était quelque chose d’agréable… Il adressa un sourire amusé à son amie :

- Tu sait… Moi les orques j’ai toujours eu du mal à les différencier… De toute façon, je les classe en trois catégories : les morts, comme ça que j’les aime… et dans les vivants y’a ceux qui vont pas tarder à y passer et les autres… Le mieux c’est qu’ils soient dans l’une des premières catégories… Et je te propose qu’on les aides à y aller au plus vite… Passe moi de ton cordial…

Il porta la gourde à sa bouche et en tira quelques gorgées… Le contenu était vraiment fort pour un nain ou un homme… Aussi lui-même sentit une douce chaleur se répandre dans son corps…

- T’a pas tort… Mais y’a autre chose… Pas que d’la pomme…
Pendant qu’il cherchait à situer l’ingrédient supplémentaire, il se pencha sur le sol et y ramassa Eleisyll et son fourreau… Il les ferait réparer…

D’un mouvement souple, il se leva à son tour… Il laissa Niminn dans son fourreau et se prépara à rejoindre la colline… Sans armes dans les mains… Il s’était contenté de vérifier que ses fourreaux n’étaient pas trop cabossés et qu’ils coulisseraient bien… Et effectué un petit mouvement de bras pour modifier l’emplacement des aiguilles empoisonnées cachées dans ses manches…

Il rendit la boisson à Silivrien :

- On y vas ? Je gage que l’arbre ne serait pas mécontent de te revoir… Et qu’un petit drapeau rameuterait la harpe… Ah… et ça m’étonnerait que ces Uruks nous portent longtemps dans leur… heu… enfin… pas dans leur cœur parce qu’il ne vas pas fonctionner longtemps mais bon…

***

Loin de là, à l’arrière, un homme se présenta auprès d’un aide guérisseur portés par des membres du roi dans une civière… Le diagnostique ne fut pas long : aucune blessure grave… complètement englué dans le poison… Mais probablement rien de réellement grave… aussi l’infirmier préféra-t-il ne pas lui fournir la potion destinée à plonger dans le comma… Un anti-douleur et un antipoison à large spectre… ceci ferait parfaitement l’affaire…

Il commença à nettoyer la plaie lorsqu’il remarqua la couleur rosée de la chaire… Nidnama lui avait expliqué que c’était là un syndrome assez rare et caractéristique de poisons animaux… Généralement les venins de serpent, de scorpion ou d’araignées… Il changea donc d’avis pour ce qui considérait l’antipoison à utiliser et continua sa tâche…

Si tout se passait bien, les effets du poisons se dissiperaient assez vite mais l’infirmier n’avait aucune idée des possibles séquelles…

- C’est bon… J’ai fait ce que j’ai pu pour vous… Si vous vous sentez l’esprit brumeux j’ai quelque chose qui devrait y pourvoire…

Il lui proposa une fiole alors que ses yeux divaguaient à la recherche d’un autre patient… Qu’ils ne furent pas longs à trouver…

Moribrimbor, chef du clan des "Neiges Eternelles", à dos de son destrier elfique, combattait au prix de sa vie, car la créature volant dans les airs n'étaient, pour lui, pas abattable, les grand vers de Belegur étaient bien trop resistant, même si celui ci n'était pas gigentesque, c'est un fantasme que de révé pouvoir le tuer, mais il combattait, pensant à sa fille qui avait remmené un de leur frêre inconnu vers le Sud, il ésparait qu'elle allait bien.

Sa garde royal était pratiquement décimée, il ne restait que les capitaines Helostel, et Firiel, et le garde Jaeros.
Son corps d'armé était de plus en plus réduit, surtout depuis que le dragon noir avait soufflé sur une partie de celle ci, tuant tout ceux qui furent toucher...Bruler vif, le feu des dragon pouvait tout faire fondre...plus chaud que celui des Ombres de flammes, Valarauko, ou Balrog.
Il se souvenait des anciens temps ou l'on pouvait abattre ces créature, avec mal, mais le faire, aujourd'hui le monde était faible, dumoins dans ses pensées.

Il continuait de faire des rondes abbatants sans mal des dizaine d'individus ennemis, un javelot abattut le capitaine Helostel.
Encore quelqu'un à pleuré...Il eu un malaise quelque seconde...Sa fille n'allait pas bien, et pour couronner le tout une fleche allié perca sa plaque et rentra dans son épaule...Toujours l'épaule, toujours! Rahhh...la douleur il s'en fichait mais il était peiner pour l'homme qui avait fait cela, car blésser un allié n'est jamais souhaité.

Il vit des elfes sur un piton rocheux creux en hauteur, il devait se reposer aussi la fleche lui tenailler l'épaule.

Ils arrivèrent et virent quelques Orques qui faisaient l'ascention de la colline, ils passèrent, fauchant littéralement les orques, le roi ayant une faux de guerre le mot était vraiment bien choisit.

-Suilannad Mellhyn în!! Amis! Je suis MoriBrimbor Roi Moriquendi du Clan des Neiges Eternelles et vous?