Chapitre 2 : La Flamme

Le flanc de la colline était le théâtre de combats intenses entre les compagnies de la Maison de l'Arbre de Silivrien et les grands Huruk-hai.
Les créatures étaient nombreuses et plutôt coriaces et la partie n'était pas facile ...

Une des compagnie tentait d'établir la jonction avec le seigneur d'Elostirion et son compagnon. Ils progressaient cependant lentement ...

Laurelin et Ardanaël étaient toujours esseulés et bien que plusieurs ennemis gisaient à leurs pieds, ils commençaient à être submergés par le nombre. Les deux elfes voyaient leurs compagnons de l'Arbre s'éloigner de plus en plus alors qu'ils redescendaient doucement la pente sous les coups des Uruk-hai. Les créatures faisaient tout pour les empêcher d'établir le contact avec les elfes de Silivrien ...

Aux fil des minutes, les attaques de Laurelin et Ardanaël se faisaient plus rare. Ils ne faisaient plus que contrer les coups des grandes créatures. La fatigue se faisait sentir, ils étaient tout deux à bout de souffle ...

Soudain, Laurelin aperçut deux silhouettes au bas de la pente, qui progressaient rapidement dans leur direction ... Après quelques minutes, elles se firent plus distinct et il s'écria :

- Vois Ardanaël, les Elnaith ... Les elnaith arrivent !! La Harpe et l'Arbre sont avec nous !!! ...

A la vue des deux Elnaith, les Elfes de l'Arbre redoublèrent d'ardeur, et se mirent à accentuer leur pression sur les Uruks qui occupaient le sommet, si bien que les monstres commencèrent à reculer, suivant du même coup ceux qui harcelaient Laurelin et son détachement moribond. En voyant son bien-aimé en péril, Silivrien laissa Nidnama sur place, l'abandonnant à son propre combat, et s'élança la rage au cœur pour secourir le Seigneur d'Elostirion, en poussant un retentissant cri de guerre...

-Pour Gar Thulion et pour la gloire des Valars !!...

Deux Uruks se portèrent à sa rencontre en maniant les larges cimeterres, espérant s'en débarrasser rapidement. Elle esquiva leur attaque combinée par un roulé-boulé qui lui permit de se glisser entre ses adversaires. Puis, sans même se retourner, elle trancha une tête d'un grand revers Elenwë, tandis que le poignard du cygne pénétrait le défaut d'une armure. Silivrien en retira la lame avec une torsion du poignet, accompagnée d'un craquement sec. Les deux monstres s'écroulèrent sans le moindre râle. Suite à cette démonstration, les volontaires ne se bousculaient plus, et l'Elnaith de l'Arbre put se jeter au combat à sa guise, afin d'aller rappeler son bon souvenir au "gros verdâtre" qui la fixait avec un regard brûlant de haine...

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Au sommet de la colline, un officier de l'Arbre, tout à la joie du retour de son Elnaith, s'inclina devant l'imposant cavalier Moriquendi qui venait de surgir du néant...

-Mae govannen Seigneur...vous êtes plus que bienvenus. Nous appartenons à la Maison de l'Arbre de Gar Thulion. Notre Elnaith, ainsi que celui de la Harpe, le Seigneur Laurelin d'Elostirion, et quelques uns de nos frères, combattent de l'autre coté de cette masse d'Uruks, qu'il nous faut exterminer pour les rejoindre. Si tel est votre souhait Seigneur, vos épées trouveront largement de quoi s'employer...

MoriBrimbor lanca un sourire à faire froid dans le dos, sa faux fit quelques cercles et il hurla quelques chose dans un elfique qui n'était pas connu des elfes présents, mais celui ci donna un courage intense à tous ceux qui l'entendirent, et les 3 cavaliers furent rejoins par 4 autres, Noldor!
Puis 3 Teleri, puis un groupe de cavalier Morquendi, cette petite cavalerie d'une vaintaine de soldat terrassa les ennemis sur leurs passage.

-Mon seigneur ne deviez vous pas vous reposer?!

-Je n'en ai que faire de me reposer, ma fille est en danger, je crois, je ne suis pas sur mais je le ressent alors je me fiche de la douleur!!

Le roi était sombre mais sa faux rouge et noir du sang ennemis, deux fleches le frôlèrent, mais tuèrent deux cavaliers derriere, dont le garde Jaeros...Sa garde royal était vraiment décimer, seul sont Grand capitaine et lui même étaient encore en vie.

Les tireurs furent abattuent, s'en suivis un eclat d'encouragement quand le dragon emis un gemissement de douleur dûà quelques fleches mal placées pour lui.

Le roi commencait à fatiguer, combien cela faisait il de temps qu'il n'avait pas fait de guerre, ou même de bataille...Il venait de sacrifier ses meilleurs guerriers pour aider des gens qu'ils ne connaissent même pas...dont ils n'avait pas besoin, il eut un sentiment de regret sur le moment...mais se reprit car aprés tout les ennemis serait peu être monter vers le nord!!

La compagnie des nains s'était déployée autour de ce qu'il restait de ma division et semblait décidé à passer la dernière ligne d'ennemis qui nous empêchait de rejoindre le Roi d'Arnor.
Je les regardais se battre avec curiosité. Ce n'était pas tout les jours que j'avais l'occasion de me battre aux côtés de Khazads.
Bien que quelque peu brouillon, j'étais obligé de reconnaitre qu'ils étaient plutôt efficace ... Dans leur style.
Je repondais à celui qui m'avait interpellé :

- Je ne suis pas sur que le Roi accepte de recevoir une délégation de vos semblables au plus fort des combats Maître nain !! ... A moins que vous ayez une idée lumineuse pour nous débarrasser de ce dragon ? ...

J'exterminais un orcs qui venait de se présenter devant moi, la bouche ouverte en un rictus menaçant qui dévoilait des dents jaunâtres, avant de terminer :

- Mais vous pouvez toujours tenter votre chance ...

Une brêche venait de s'ouvrir dans la ligne d'orcs. Nous pouvions apercevoir Aldarion à une centaine de mètres devant nous. Encore un petit effort et nous y serions.

Je combattais à présent en compagnie d'un nain. Je ne pouvais m'empêcher d'admirer la vélocité avec laquelle il maniait sa hache, il ouvrait le chemin pour les autres ... Le seul problème est qu'il chantait à tue-tête ... Et comme une casserole ... Je m'adressais à lui :

- Hôla Maître nain !! Vous serait-il possible de combattre en silence ou au moins de baisser d'un ton ?? Votre voix est aussi redoutable que les cris du dragon !!!

Il ne semblait pas m'entendre ... Peut être était-il sourd ? ...

Le petit contingent de cavalerie avancait et tranchait, renversait et broyait, surinnait et demembrait, toutes les créature du mal sur son passage, un roi sombre à l'avant...mais le premier né savait que sa fin approchait, déjà deux flèches de plus étaient rentrés dans son armure.

Le bruit des sabot lourd sur le sol, le bruit des armes qui s'entrechoquaient, le bruit de la mort qui arrivait, la faux de la Mort en l'air, puis décapitant chaque créatures à chaque passage, les fourrure lui carraisaient le visage, lui rappelant les mains de sa femme, les embrassade de sa fille sur ses joue quand elles était contente de recevoir un nouveau jouet, pourtant rudimentaire.

Mourir maintenant...non...il ne pouvait pas!!!
Ses yeux se rouvirirent et c'est avec un cri de rage qu'il sortit son épée, Melgawiin, brillante, d'un bleu pur tellement les orques étaient nombreux, et ces derniers fuyaient face à une si terrible vision....

L'Intendant Radamanthe avait l'impression que les orcs autours de lui étaient de plus en plus forts. Leur carrure faisait penser davantage aux larges hommes du Nord qu'aux créatures rachitiques qu'il avait généralement croisé lors des batailles auxquelles il avait déjà participé.
Il lui, semblait, et c'était mauvais signe, que l'Ennemi avait gardé les Uruks grands et féroces en réserve pour frapper fort une fois le Dragon arrivé.
Un plan haïssable, en somme. La torture par l'espoir, et des apparitions minutieusement calculées pour faire le maximum d'effet...

On pouvait constater partout sur le champ de bataille que les orcs frappaient de plus en plus forts, et l'excitation montait chez eux...
L'évidence, flagrante, mais si terrible. La nuit tombait.
Et si au moins l'Armée Unifiée n'aurait plus à subir les tirs des Haradrims et les coups de marteau des sauvages du Nord, les orcs seraient rois, eux, habitués à vivre dans le noir le plus profond...
Et du côté des Peuples Libres ? Seuls les elfes avaient la chance d'être nyctalopes, et seuls...

Et soudain, Radamanthe sentit le froid autours de lui... Le froid et le désespoir.



Le Cavalier Noir avait quitté son destrier de cauchemar. Vêtu de larges capes de peau et de plaques d'armures, le visage caché, le dernier des Lieutenants Noirs semblait absorber toute chaleur autour de lui.
Il brandissait une lame ouvragée, et s'il semblait être un combattant habile, sans plus, ses étranges facultés le rendait redoutable.

"Bonsoir, Intendant, fit-il d'une voix grave à l'allure royale et aux accents orientaux. Dommage de devoir mourir maintenant..."

Il s'avança et brandit son épée. Radamanthe sentait le froid engourdir ses muscles... C'est avec toutes les peines du monde qu'il parvint à lever son bras pour parer l'attaque...
Il jura. Jamais il n'arriverait à vaincre ce démon seul.

Erco marchait d’un pas lourd accablée par tant de fatigue et de blessure, pour la plupart superficielle mais bien présente. Il avançait toujours vers l’arrière de l’armée, Amdir tenue péniblement en main. Ses yeux reflétaient un abîme de feu au proie à un vent froid du Nord. Plus il avançait moins il voyait de cadavre d’orc, mais la vue de corps gondorien lui déchirait toujours les yeux et le cœur. Tout d’un coup, il sentit une présence froide approchée derrière lui. Il tourna la tête, mais ne vit personne. Il plissa les yeux et réussit à voir une forme noire s’approcher et frapper Radamanthe qui semblât avoir eut quelques peines à parer l’attaque.
Le chevalier Skaline resta fixé sur cet homme qui représentait le Gondor dans ces étendues froides. Erco avait envie d’aller le rejoindre pour affronter cette forme d’où émanait un grand froid.
Il hésitait à repartir sur ses pas en d’aider l’intendant du Gondor à vaincre ce lieutenant noir. Il ne savait que faire car il savait que s’il y allait il avait grande chance de mourir vu son état. Mais d’un autre côté il savait que s’il fuyait il allait s’en vouloir toute sa vie aussi courte ou longue soit-elle. Il baissa les yeux sur Amdir dont la lame était couleur vermeille, il sourit et regarda la lune sur le pommeau.

-Espoir. Murmura-t-il en se retournant, il avait prit sa décision, il allait combattre ou mourir. Il resserra sa prise sur son épée et respira lentement toute en avançant vers Radamanthe et son adversaire.
Le chevalier Skaline y fut rapidement, il dit à l’entendant avec un léger sourire, tendant de cacher sa fatigue :

-Bonsoir Intendant que diriez-vous d’envoyer ce démon d’ou il vient ?

Erco se tut et toisa ce montre qui lui faisait face, durant une seconde. Puis prenant les avant, le rohirrim attaqua, en frappant il sentit un grand froid l’envahir, un froid qu’il n’oubliera jamais. Il comprenait pourquoi est-ce que Radamanthe avait peiné à parer. Le chevalier Skaline fallit ne par réussir à parer la contre-attaque du lieutenant Noir.

Enfin, Toner réussit à passer la ligne des ennemis... Il ne comprenait pourquoi les hommes ne l'avaient pas fait plus tôt, étant plus nombreux... Cela avait été d'une facilité déconcertante, pour les Khazads. Durant cinq bonne minutes, Klang avait chanté à tu tête... Mais maintenant, il s'était tu, n'ayant surement plus de voix...

Ses camarades se réunirent autour de lui. Dans le lot, il retrouva Minos et Had, deux humains de sa compagnie. Rapidement, il lui apprirent la nouvelle concertant Hob, le frère jumeau de Hab: Il était tombé...

Mais les morts seraient pleuré après... Trois elfes se présentèrent aussi, tel Minos et Hab, des membre de la compagnie de constructeur de Toner...

De cette compagnie, il n'était plus que neuf sur les bonne vingtaine... Plus que quatre nains, deux hommes et trois elfes... Mais les forces de Toner comprenait encore une bonne douzaine de garde du Seigneur de Tronjheim, de quoi continuer amplement le combat...

Le Maître Hacheur vit le roi des hommes du Nord et s'avança vers lui... Il se connaissait depuis l'entrevue avant la bataille et aussi de la réunion des chefs d'unité...

Il devait lui annoncer que le flanc droit avait lâché... Mais il le ferait pas comme ça... Il trouva un homme qui pourrait convenir à la définition que les nains faisait des aide de camps, et l'obligea, malgré les protestation de celui-ci, à aller voir Aldarion...

Toner avait sans le savoir envoyer l'intendant d'un régiment du Gondor, qui ne connaisait qu'a peine le roi d'Arnor, et devant lui dire:

"Le Maître Hacheur Toner Ghomenar de Tronjheim, la grande cité des Khazads des montagne bleues, ambassadeur du Seigneur de Tronjheim, seigneur des Khazads des Montagnes Bleues, sollicite une rencontre durant cette bataille avec Votre Altesse..."

Pensez bien que si le message parvient aux Roi, ce ne sera qu'une simple partie de cette phrase...

La nuit ne tarderait plus à tomber mais les elfes sur la colline se trouvaient dans une position moins critique au fur et à mesure que le temps passait ...
Il y eut en premier lieu l'arrivée des elnaith de l'Arbre et de la Harpe, rejoins par une compagnie d'elfes étranges avec à leur tête, un grand guerrier qui maniait une faux et provoquait des dégâts considérables au sein du contingent Uruk-Hai qui se voyait attaqué par l'arrière.
Les noires créatures étaient prises entre deux feux car à l'avant, les combattants de l'Arbre avaient repérés Silivrien et Nidnama qui avait entamé la montée maniant armes et potions aux pouvoirs étranges de mains de Maîtres.
Les elfes avaient retrouvés un nouvel allant et s'enfonçaient dans le troupe de l'ombre. Même Laurelin combattait au delà de sa fatigue aux côtés de son compagnon et ils avaient repris leurs marche en avant ...

Après une demie-heure de combats acharnés, la troupe compacte d'Uruk finit par se disloquer et soudainement, à battre en retraite. Ils descendaient la pente pour rejoindre d'autres de leurs congénères qui se regroupaient en bas abandonnant le combat contre les elfes ... Et la colline ...

Le soleil illuminait de ses derniers rayons les neiges éternelles du nord qui prenaient des reflets rouges, rosés pourpres. Une mer de couleurs accueillait la victoire inespérée des elfes qui se réunissaient au sommet. Ils criaient leur joie en levant leurs arcs, leurs goudins ou leurs épées ...
Laurelin s'avança vers son compagnon d'arme :

- Il est des rencontres heureuses, même au coeur d'une bataille aussi terrifiante ! Je te remercie pour ton aide Ardanaël ...

Il se retourna pour prendre silivrien dans ses bras avant de demander :

- La nuit tombe ... Je propose de retourner à la grotte pour nous reposer un peu. Nous en avons besoin et tes guerriers également Sili' ... Nous allumerons un feu et pourrons profiter de sa douce chaleur car les nuits sont très fraiches par ici. Nous pourrions nous remettre en route dans quelques heures ...

Il réflèchi un instant avant d'indiquer :

- Il faudrait deux ou trois volontaires pour prévenir en bas que la colline est à nous. Des troupes de l'armée unifiée doivent en prendre possession durant la nuit. Nous ne sommes plus assez nombreux pour la tenir ...

Il essuya Estelië avant de la remettre dans son fourreau puis termina ...

- Il y a trois traineaux Lossoth dans la seconde grotte, nous pourrons les apprêter et les utiliser pour redescendre la colline tout à l'heure ... Avez vous déjà dirigé ce genre d'engin ? ... Sili' ? Ardanaël ? ...

Il rit de bon coeur devant l'air dubitatif de ses compagnons :

- Bien !! ... Moi non plus !! Mais ........ Il y a un début à tout !

J'avançais à travers la marée ennemie... Mes bras me lancaient... les crampes arrivaient. Mon visage était noir de sueur, de sang et de crasse... Mon sang et le sang de mes ennemis se mélangeait sur ma peau... J'étais fourbu mais je ne pouvais pas lacher...
Saemon combattait à coté de moi. Il combattait avec grâce... Chaque geste,précis comme le tranchant de son arme, faisait mouche. Il avait revêtu pour l'occasion une fine armure de cuir.



Moi j'avançais vers un seul but, tuer Meovan...



Les combats se faisaient de plus en plus sauvages partout... Le dragon planait comme un ombre lourde et malfaisante... De partout les tirs fusaient...
Ceux que la melée épargnait n'avait aucun autre but... Tout à l'avantage de l'ennemi épargné par de nombreux traits meurtriers.
Malgré sa légendaire résistance, le dragon volait moins haut, moins droit , et moins assurément. Or tout le monde savait qu'un dragon ne risquerait jamais de mourir.

- Effile !



Mes cheveux rendus humides par la sueur me collaient dans le cou. Soudain j'entendis quelqu'un m'appeler.

-... Votre Altesse...

Je me retournai rageur vers l'inportun.

- De quoi ?

Mon ton était sec, il était impérieux et terrible... L'autre tremblait de peur. Même couvert de sang, de sueur, même fourbu comme un cheval après une longue course, un Roi resterait toujours un Roi.

- Le Seigneur de Tronjheim, Hubert Gromecnar souhaite vous rencontrer Messire Aldarion...
- Connais pas de Seigneur de ce nom soldat ...

L'autre me regarda dépité. Je me tournais à nouveau vers les combats. A ma surprise, Saemon avait beaucoup avancé... vers la droite. Meovan était devant moi, à quelques mètres .
Je respirai profondément.

- Meovan le barbare... Ta présence est une insulte à ma couronne...

Il me fixa droit dans les yeux.

- Aldarion d'Arnor... C'est ca ?


Il mettait tout le mépris dont il était capable dans ces quelques mots ... Mais il n'était pas capable de beaucoup de mépris tant la fraiche rennomée que j'avais acquise était grande.
Soudain des cris s'élevèrent des environs.... Je me tournais alors et je vis le Dragon qui se ruait vers nous dans une tentative mal maitrisée d'atterrissage... Je me jettait sur le côté... Mon compte était bon.. Seul face au dragon je n'avais aucune chance...
Le regard de Meovan était concentré sur le cavalier... ou plutôt sur son collier... Le dragon releva la tête le forcant à le fixer dans les yeux.
Puis d'un puissant mouvement il s'extirpa du sol et s'éleva dans le ciel s'éloignant vers le nord. Il semblait mal en point.
Meovan me regarda alors.. Il semblait.. changé...

- Dans ma grande bonté je vous offre à toi et tes alliés un répit pour la nuit...

J'étais abasourdi... Pourquoi le Dragon m'avait t'il ainsi ignoré... La trêve semblait logique au vu de ses blessures mais je ne pouvais la refuser. Nous étions tous fourbus, et les hommes avaient besoin de repos...

- Dans ma grande générosité barbare, je te permet de dormir une nuit encore sur ma terre..

Des cris parcoururent les deux armées..." Trève !" Tel était le mot. Les combattants se quittaient, chacun regagnant ses positions d'avant la bataille.

6 flèches avait percés le Roi Noir des Moriquendi, 6 flèches et le guerrier était encore sur son cheval maniant sa faux comme personne, enfin...maniant sa faux comme un elfe de haute stature.

La douleur était amplifier par les mouvement des combat, il avait les larmes aux yeux, dans sang plein le visage et l'armure, les boucliers de cavalerie qui étaient sur ces jambes étaient en piteux état, cette petite cavalerie s'était arrété...

-TREEEEEEEEVE!!!!!!!!!! ON SONNE LA TREEEEEEEEEEVE!!!!!

Ces mots....ils étaient réconfortant, même pour le vieux roi...il fallait qu'il tienne, c'est tout ce qui comptait, son capitaine le soutenu quand il faiblis, puis un Noldor de la Maison des Harpes, puis un Teleri de la Maison des Arbres, Trois clans Elfique réunis au même endroit pour une bataille qui ne peut être gagner...

-Monseigneur venez! Il faut vous reposer et vous soigner... Vous n'allez jamais rester en vie si on ne vous soigne pas, j'ai appris que les elfes allié des hommes ont de trés bon soigneurs, venez donc...

Le roi quitta son cheval, son capitaine l'aidant à marcher.

Une flèche pour la Haine.
Une flèche pour la Terreur.
Une flèche pour la Mort.
Une Flèche pour l'Amour.
Une flèche pour la Confiance.
Une flèche pour la Vie.

Silivrien fixait son bien-aimé d'un air incrédule...

-Des...traineaux ?...Mais bien entendu, tu devrais savoir qu'on s'en sert tous les jours à Fondcombe...

Les rescapés de la Maison de l'Arbre commençaient à renforcer leur position, dans l'attente du retour des messagers, lorsque des sonneries de trompe annonçant une trêve, retentirent sur toute la longueur du front. Au même moment, le Seigneur Moriquendi, soutenu par quelques rares compagnons, rejoignit le sommet de la colline. Il semblait sérieusement blessé. L'Elnaith et ses officiers se regardèrent, indécis. Que fallait-il faire ? L'armée allait-elle avancer ?...

-Par les Valars !...c'est bien le moment !...Nous avons payé cher notre position actuelle, le Dragon me semble s'affaiblir, et voilà que les combats s'arrêtent !...Au moment où nous aurions pu pousser notre avantage...

Le regard brillant de colère, Silivrien faisait les cent pas, apparemment aux prises avec une intense réflexion. Sa décision prise, elle se tourna subitement vers Laurelin...

Pas question d'évacuer pour l'instant. On prépare les traineaux en cas de besoin, on s'enterre sur place, et on attend le retour des émissaires. Selon ce qu'ils nous dirons, nous suivrons les ordres...

Avec un tel discours, on imaginait sans peine quels ordres l'Elnaith avait envie d'entendre...


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Pendant ce temps, les trois volontaires avaient dévalé la colline, et furent présentés à l'ambassadeur Sombre-chêne au moment où retentit le signal de la trêve. Ils s'inclinèrent respectueusement, avant de délivrer leur message...

-Monseigneur...l'Elnaith Silivrien nous envoie vous informer que la Maison de l'Arbre s'est emparé de la colline que vous apercevez là-bas. C'est une excellente position de tir qui permet de couvrir une grande partie du champ de bataille. Elle souhaitait que l'armée avance pour renforcer la position et placer des archers, mais...avec l'arrêt des combats...enfin, quels sont vos ordres Monseigneur ?...

Erco Skaline seentait tout son entrain s’envoler à chaque respiration en voyant son adversaire qui rendait tout si froid, fade. Même Amdir qui avait redonné courage à Erco tant de fois, là semblait comme n’importe qu’elle épée. Elle était n’importe quelle épée aux yeux d’un soldat, mais pour Erco s’était son épée, c’était elle qui arrêtait les coups, c’était elle qui s’ébréchait sous un coup trop fort. Son sourire du début du combat disparu rapidement se faisant supplanté par une grimace.

Il para la contre-attaque avec une lenteur que même lui, Erco Skaline, n’aurait put croire possible. Amdir arrêta dans un fracas la lame de son adversaire. Le chevalier Skaline vit brièvement une forme floue de la couleur du métal tomber terre. Une des épées se serait brisée ?
Oui, Amdir était brisée en son milieu, la partie supérieure de la lame était par terre, dans une flaque composée d’un mélange de sang et de boue. Erco regarda Amdir, une larme apparue sur son visage qu’il fit vite disparaître d’un revers de la main. Ce fut le mot trêve qui se répondait dans les rangs qui fit revenir Erco à la bataille final. Il regarda le cavalier noir droit dans les yeux, il soutient ce regard une dizaine de secondes, puis il se retourna d’un pas vif, mais peu précis et las.
Le chevalier Skaline tenait dans sa main la partie inférieure d’Amdir, c’est là qu’il pensa à l’autre bout de l’épée alors faisant demi-tour, il fouilla le sol de ses yeux embrumé par la tristesse. Il trouva enfin le bout d’Amdir qu’il ramassa avec délicatesse. Il pouvait enfin partir se reposer à l’arrière des lignes. Il savait que demain il combattrait, il le savait et peut-être cela sera sa mort qui sait...
Erco suivait le mouvement des forces des peuples libres. Tous les soldats étaient pressés de retourner dans leurs lignes pour se reposer, panser les blessures et dormir un peu avant que les hostilités ne reprennent.

La potion descendit lentement en Sombre-chêne. Ni chaleur, ni froid, ni tiédeur. Il ne sentit rien, observant juste une silhouette éblouissante de clarté qui se détachait sur le ciel gorgé de noirceur. Le liquide n'avait aucun goût, aucune consistance. Et pourtant l'ambassadeur le ressentait s'écouler dans son corps, l'explorer et le découvrir en même temps que l'elfe qui l'avait oublié. En un premier temps, ses organes vitaux. Après un si long silence, les battements réguliers de son coeur, le gonflement de ses poumons, l'activité incessante de cette complexe machinerie, reflua et submergea tout ses sens. Puis le sang dans les moindres capillaires, la contraction de la plus petite fibre musculaire, et surtout la douleur de ses blessures les plus minimes.

Tout son corps lui revenait en une puissante vague impossible à briser, à canaliser. Puis elle se retira, laissant l'écume de sa puissance disparaitre à son tour.

Mais un second ressac mit à mal l'esprit de l'ambassadeur. Le Rhûn. Le... le dragon. Le Rhûn était venu aider les Peuples Libres, contre toute attente. L'elfe de Blankânimad s'était trompée. Mais que signifiait alors cet étrange conseil des ambassadeurs auquel Sombre-chêne n'avait pas été convié? Pourquoi ne pas avoir prévenu? Des tensions, sans doute. Le Roi ne devait pas avoir eu l'unanimité pour cette décision. Il leur faudrait parler. Mais le dragon. Le dragon... Objets de mythes, de contes, de légendes, ces créatures n'avaient donc pas disparues. Etait-il le dernier? Il fallait l'espérer. La victoire, à portée de main, semblait avoir été emportée par le souffle des ailes du monstre.

Un cri s'éleva et se perdit dans la voute nuageuse. Des chuchotements de doute. Un autre cri, plus distinct : une trêve. Un murmure de soulagement parcourut les soldats près de l'ambassadeur, qui voyaient dans cette pause l'occasion de se reposer. Ils ne voulaient plus combattre, plus tuer. Même pour certains réputés être des machines de mort, trop de sang avait coulé aujourd'hui. Le repos, même avec ses cauchemars, était donc le bienvenue.

C'est seulement à cet instant que l'ambassadeur se rappela de ses fonctions. Pour lui, il n'était pas de trêve. Il avait abandonné ses hommes et n'avait aucune idée de la situation. Il se leva, et constata avec satisfaction que personne ne venait l'aider. Les guérisseurs de Nidnama avaient le sens des priorités. Sombre-chêne piocha néanmoins dans la réserve de lembas et savoura l'énergie que le pain procurait.

Comme il fallait s'y attendre, l'arrivée du vers volant avait complètement désorienté les elfes, dont la formation initiale n'était plus qu'un vague souvenir. Néanmoins, les soldats n'avaient pas attendu l'ambassadeur pour se réorganiser. Mais l'absence de leur commandant suite à l'annonce de la trêve, et ainsi l'absence d'ordres les avaient mis une fois de plus dans l'embarras. Les Elnaiths, en voyant Sombre-chêne, s'avancèrent vers lui. Ce dernier remarqua que Nidnama, Silivrien et Laurelin nétaient pas là. Ce fut donc à un représentant de l'Arbre et à un représentant de la Harpe que l'elfe s'adressa :

Le Marteau et l'Hirondelle, vous vous mettrez devant pour contrer toute mauvaise surprise. Quelques éclaireurs de l'Arbre resteront en éclaireur devant et me préviendra, ainsi que les autres Elnaiths, de tout mouvement suspect. Les autres maisons aideront les soigneurs en transportant le blessés, en leur prodiguant les premiers soins et en évacuant les morts.

Sans attendre, les Elnaiths obtempérèrent. Alors que Sombre-chêne parcourait le champ de bataille pour tenter de faire une première évaluation. C'est à ce moment qu'arrivèrent les trois envoyés de Silivrien que Sombre-chêne écouta avec attention. Il resta un moment pensif, puis répondit :

Conduisez-y moi.

Les trois elfes acquiescèrent et invitèrent l'ambassadeur à les suivre. Sans un mot, Voronwë s'était approché et se joignit au petit groupe. Il salua Sombre-chêne d'un sobre hochement de tête qui lui fut rendu. Ils arrivèrent en haut de la colline.

Etait-ce la fin ? Radamanthe sentait le froid glacial l'engourdir. Etait-ce déjà la mort ? Le Cavalier Noir, il l'avait déjà vu, il l'avait déjà senti. Aux portes du Mordor, devant la tannière d'Amouth, il se souvenait parfaitement de cette ombre qui était passée au loin, charriant des nappes de brouillard et absorbant toute chaleur. Ils avaient senti ces effets jusqu'à un demi-mile de distance, alors, avec ce démon juste devant lui...
Allait-il finir changé en statue de glace ?

L'Intendant fit un effort démesuré pour parer une nouvelle attaque de son adversaire. Un soldat était venu à son aide et affrontait lui aussi le dernier des Lieutenants Noirs encore vie, et le plus redoutable peut-être.
Mais même à deux, c'était trop dur, les aptitudes maléfiques de leur ennemi les empêchait de faire la moindre tentative de lui porter un coup, tout ce qu'ils pouvaient faire était parer, parer jusqu'à ce que finalement, inévitablement, ils baissent leurs gardes.

Mais même paralysé par ce froid peu naturel, Radamanthe remarqua le choc lorsque l'immense Dragon se posa. Et puis les cris, "Trève !", "Trève pour la nuit !". Inespéré, les orcs auraient eu l'avantage dans le noir.
Le Cavalier Noir se retirait vers un immense destrier sombre qui ne semblait pas être un vrai cheval, et lorsqu'il l'enfourcha pour se retirer, on sentit la chaleur revenir. La vie revenir.

"Sauvé de justesse..." murmurra l'Intendant d'une voix faible en se remettant droit. Mais déjà son devoir l'appellait, coordonner le retraite, pour qu'il ne s'agisse pas d'un piétinement désodonné.

"On rentre, en formation, pas de précipitation, on rentre avec ordre..."

Trêve ...

Un feu crépitait et une douce tièdeur régnait dans la grotte du haut de la colline. Les survivants elfes, pour la majorités de la Maison de l'Arbre appréciaient visiblement ce moment de répit. Des voix cristallines s'étaient lentement élevées. Assis en cercle autour des flammes qui semblaient dansées lascivement au rythme des paroles elfiques, les rescapées entonnaient des chants d'une infinie tristesse qui résonnaient sur la voute de pierre et de glace. Les armes, si importante il y avait une heure encore, gisaient à présent dans un coin, abandonnées, inutiles ... Pour l'instant toutefois.
Le rougoyement du feu donnait une couleur particulière aux yeux de Silivrien et Laurelin aimait à s'y perdre alors qu'il reprenait avec les autres les paroles d'un chant à la mémoire de leurs frères tombés ...
Elle était là, elle chantait doucement et son visage était grave et emplis d'émotion car elle aimait ses guerriers plus qu'elle même et beaucoup n'avaient pas rejoins la grotte ...
Laurelin se demandait ce qu'il était advenu des elfes de la mer, de ses frères des Havres, de ses amis d'Elostirion et de Voronwë le Maître des clefs ...
Ardanaël semblait perdu dans ses pensées ...

Les trois traineaux de la seconde grotte trônaient devant l'entrée, ils étaient prêt au cas où ...

Soudain les trois envoyés de Silivrien firent leur apparition, bientôt suivi de Sombre-Chêne et justement de Voronwë :

Les chants cessèrent immédiatement et Laurelin se leva d'un bond pour les accueillir. Il s'inclina et déclara :

- Seigneurs, c'est une grande joie de vous voir ...

Une trêve?

Magnifique... Le temps de réparer quelques haches, de se refaire des forces, d'enterer les morts...

Et de trouver ce roi d'Arnor qui lui avait refusé de parler... Bon, il faut dire que ce trouvait non loin d'Aldarion avait eut du bon: il avait vu de près le Dragon, et avait faillit planter sa hache dans l'aide du cette oiseaux de flamme si la retraite n'avait pas sonné à ce moment précis...

Toner ordonna donc à ses khazads de retrouver leur morts. La moitier de la troupe étant tombé, chacun trouva le corps d'un frère, d'un cousin, d'un ami... Et tous ces vaillants défunt furent porté près de l'ambassadeur.

Durant ce temps, Toner ordonna à un nain, Maïn un beau frère de Klang, de mener ce dernier vers un guérisseur, qu'il soit elfe ou humain, il fallait guérir, si cela était possible, son cousin...

Lui se rendit vers le centre de commandement pour faire son rapport sur la tenu du flanc, que les mercennaires avaient finalement abandonnés... Ces laches humains, muent seulement pas le pouvoir de l'argent...

Il passa devant les gardes et attrapa une chope de bière qu'un soldat lui proposait, attendant le retour de l'intendant et d'Aldarion... Peut être même le Roy Mephisto, mais il ne savait s'il était ici, avec l'armée. Il ne l'avait en effet pas vu depuis le début...

Erco venait de trouver son cheval qui broutait tranquillement. Arka était couché sous l’un des rare arbre et Flèche était perché sur ce même arbre. Le chevalier regarda le tableau que lui présentait ses trois ami du règne animal. En tant normal, il aurait, sans aucun doute, sourit, mais là il venait de voir Amdir se briser. C’était, pour lui, la pire des offenses car l’épée est au chevalier ce qu’est un poisson sans eau. Elle était sa meilleure amie, jamais elle ne ‘avait encore abandonné ; enfin maintenant si.
Erco alla s’asseoir contre l’arbre aux côtés de son renard roux. Les deux bouts d’Amdir toujours en main. Il les regardait avec peine. Puis, il se leva et remit au fourreau les deux partie de son épée. Il alla vers Vent en sortit de l’une des besaces une gourde. Il but plusieurs gorgé. Puis, à l’aide d’un bout de tissu imbibé d’eau, il nettoya les petites coupures. Une fois fait, il s’épongea le visage. Il était enfn, plus ou moins, présentable : enfin pour une nuit. Il enleva sa cotte de maille pour voir sa blessure au flanc. Il vit le bandage ensanglanté. La blessure avait dut saigner lors du combat. Erco hésita à défaire le pansement, mais il se ravisa.
Maintenant qu’il était rafraîchi, il pouvait manger un peu. Aussitôt dit aussitôt fait.
Il s’éloigna d’un pas lent, il ne portait aucune armure, laissant respiré sa peau. Arka marchait à ses côtés. Le duo se dirigeait vers un groupe d’homme qui était les survivants de la cavalerie gondorienne. Erco demanda à un chevalier qui buvait de l’eau :

-Sa va ? Bel bataille, heins ?...Je cherche Alorn…

Il laissa sa phrase en suspend. Le chevalier répondit simplement :

-Ouais, je te demande pas à voir ton état. Pour Alorn, chai pas. Je l’ai vu tombé lors de la charge. Mais je suis pas sur, tout est allé très vite. Va voir sur le flanc de la charge, mais il est peut-être rentré, je sais pas.

Erco remercia le chevalier d’un signe de la tête. Ça réponse de le rassurait guère. Il accéléra le pas. Il ne voulait pas perdre Alorn qui était un ami à lui. Le chevalier Skaline arriva enfin vers le champ de bataille qui était jugé de cadavre. Déjà beaucoup d’elfe, d’homme et de nain s’affairaient à reprendre leur mort. Après avoir errer une trentaine de minute, Erco trouva enfin Alorn. Il était à terre une flèche à empennage noir dépassait de son torse. Il avait le visage blanc , mais le torse était ensanglanté. Le chevalier se précipita et s’agenouilla et lui dit :

-T’en fait, je vais de ramener.

-Non, je vais mourir et tu le sais. La flèche !!! Elle est empoisonnée.

-NON, tu raconte, n’importe quoi …Elle t’a touché les…

-Ecoute moi, lui coupa Alorn. Je vais mourir…Ma lame n’a pas fendu un seul orc…Je veux…que…tu…la lève…demain…lors de…la…reprise…des…combats…Jure…Puis…tu iras amener…mon corps…à ma famille…Jure-le.
La voix d’Alorn était devenu un murmure. Erco dit, d’une voix emplie de tristesse :

-je le jure. Je lèverai ton épée demain, puis ramènerai ton corps à ta famille.

-Merci…Erco…Elle ce nomme….

La fin ne vint jamais, Alorn, chevalier du Gondor, était mort sur la bataille finale. Erco laissa couler des grosses larmes. Puis, il se leva et ramassa l’épée de son ancine ami et la passa à sa ceitnure. Le chevalier Skaline se baissa et souleva le corps d’Alorn et le mit sur son dos. Il tourna les talons et repartit d’où il venait. Il connaissait à présent sa prochaine destination : Esgaroth.

Combattez jusqu'à la mort!

Le plan avait été mauvais. Ils s'étaient retrouvés encerclés au centre de l'armée à attendre un ennemi qui me viendrait pas. Le dragon volait toujours loin au dessus de l'armée unifiée. Les humains luttaient au centre d'une large formation d'orcs des ténèbres. Ils s'étaient coincés et formaient maintenant un cercle plus ou moins large que les immondices tentaient de percer. Gebir maniait Gurthascar et une autre épée comme un ambidextre. Son bouclier gisait sur le sol et ses bras s'engourdissait fermement . Ses jambes se faisaient lourdes et sa tête lui faisait mal.

Il parait d'une épée et frappait de l'autre au niveau du cou car l'ennemi portait des plastrons de plaque en acier rouillé. Les bras du chevalier, il le sentait, étaient couvert d'ecchymoses sous ses mailles et brassières. Il pensait avoir une côte cassée. Autour plusieurs de ses soldats étaient morts et avaient été emportés dans la masse grouillante. La vue de ce carnage enrageait le seigneur des collines. Sa fureur le poussait à frapper plus fort. Les coups n'avaient plus la grâce qu'il accommodait. Il frappait sans chercher à se protéger et une flèche s'était figé en dessous de son épaule faisant lâcher une épée. Les orcs se grouillait et le soir tombait.

Une nuit noire sans nul espoir.

Désespoir. Il connaissait le désespoir devant des orcs.

Il faiblit, para une dernière fois et attendit la mort qui venait. Mais elle ne vint pas car des cris furent repris au loin et se rapprochant à vive allure.

Trêve! Trêve! Cessez les combats.

Une hache passa au dessus de Gebir, tombé à genoux. Le plat de la lame repoussa fortement l'orc qui allait l'achever. Il sentit deux bras l'attraper de chaque côté.

Lâchez moi! Je peux marcher!

Gebir s'appuya sur ses jambes et ramassa Gurthascar sur le sol et replaça sa seconde épée sur son flanc droit. Autour de lui, seuls sept soldats restaient dont Meneldir et Forlong. Il s'avança à travers la masse malgré les insultes et les crachats de l'ennemi. Il semblait que la marche ne s'arrêtait pas. Quand il aperçut enfin un espace un peu plus dégagé, ils contempla l'étendu du massacre.
Cadavres d'hommes, d'elfes, de chevaux, de trolls, d'orcs et d'autres espèces qui peuplait les terres d'Arda.

Il rengaina enfin sa lame en rejoignant les rangs des alliés pour ramasser un blessé, bientôt suivi par d'autres.


Des capitaines criaient de tout côté et les hommes tombait de fatigue arrivés sur le camp. Des elfes et des hommes avaient installés des espaces particuliers pour soigner les blessés et achever les mourants.

Il déposa son propre blessé en promettant de boire une bière avec lui une fois la guerre fini et partit vers le petit camp de Dol Amroth dans celui de Gondor.


Au camp ,les chevaux étaient fumants de sueur et leurs robes tachés de sang et de boue. Les hommes étaient rassemblés en un cercle autour du feu parlant à voix basse en mâchant mollement du pain et des fruits secs.

Quelles nouvelles ,soldats?

Tous se tournèrent vers lui avec courage. Ils étaient prêt à repartir.

Nous serons en première ligne demain. Quarante chevaliers pour le cygne.

Trouvez des lances et des boucliers.Abreuvez les montures et tentez d'en trouver d'autres pour que tous puissent charger. Des carapaçons également. Je dois aller m'entretenir avec les chefs. Reposez vous. Demain est un grand jour. Que quelqu'un monte tout de même la garde. Il ne faut pas négliger la parole d'un ennemi même s'il parle de trêve.
Aurë entuyala!

Les cinq chevaliers et Meneldir s'installèrent autour du feu. Des hommes sortaient déjà leurs pierres à affuter.

Le grand chevalier se détourna et s'engagea dans les rangs de tentes quand un bras le tira en arrière. Alilan la regardait face à face. Il s'enlacèrent tendrement, se réconfortant, se stimulant. Un moment de tendresse dans un monde de brutes.
Ils restèrent ainsi plusieurs minutes sans rien dire partageant simplement leur amour puis se quittèrent sans que leur regard ne se quitte jusqu'au dernier moment.
Deux regards de braises,deux regards déterminés.

Il attendit alors en compagnie d'un nain devant la tente du roi Aldarion

Erco passa près du campement des chevaliers du Cygne. Il reconnut Meneldir, un vieux professeur qui cache bien son jeu, il faut le dire. Le chevalier Skaline chercha Gebir des yeux, mais il ne le vit pas. Demain, il allait charger à cheval, il en avait marre de parcourir le champs de bataille à pied.
Erco alla poser le corps d’Alorn près de l’arbre ou était resté Vent, Arka et Flèche. Puis se retournant, le chevalier enfourcha sa monture et s’éloigna du corps de son défunt ami pour se diriger vers le campement du Cygne. Il y entra et descendit de cheval, à quelque difficulté. Et alla s’assoire à côté de Meneldir, il lui dit avec un sourire :

-Salut, Meneldir. Comment vas-tu ? Bonne bataille? Tu saurais pas où est Gebir ? J’avais une demande à lui faire.

Il se tut et salua de sa main, les autres chevaliers qui se tenaient autour d’eux, certain il les avait déjà vu lors de l’attaque de Dol Amroth. Mais peu devait se rappeler de lui, Erco Skaline. Il sortit sa gourde et rebut une gorgé d’eau qui n’était plus fraîche depuis belle lurette. Il inspecta Meneldir et put voir que le professeur était un bon état, il ne semblait pas blessé. Erco ajouta :

-Comment va Nimdalf ?

Il se tut et pensa à Nimdalf, le cheval à Meneldir qu’il lui avait prêté, il y a bien longtemps, trop longtemps dans ses pensées.