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 Sur les traces de l'Ordre de la Couronne de Fer

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Nidnama
Intendant de Lothlórien - Maître Guérisseur
Nidnama

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Sur les traces de l'Ordre de la Couronne de Fer - Page 3 EmptyVen 17 Avr 2009 - 23:28
Sur les traces de l'Ordre de la Couronne de Fer - Page 3 Mioche10


Lorthon adressa un sourire a Hirlon… Les remerciement qu’il lui faisaient étaient agréables a entendre… Mais un brin gênant malgré tout… Il continua sa course sans la moindre difficulté et se contenta de répondre :

- T’laurais pas fait sinon ? ‘fin bon… A..

Mais son dernier mot resta dans sa gorge comme ils rejoignaient enfin March. Le jeune humain était là, bloqué devant une grille qu’il ne parvenait manifestement pas a passer…

* Pffffffffff…… On est pas sortit…

Le rire fou repris de plus belle… Si le petit elfe n’en était pas trop affecté les autres en soufraient visiblement bien plus… Aussi Lorthon commença a se creuser désespérément les méninges dans l’espoir de trouver un moyen d’ouvrir cette grille… L’un des barreaux avait-il du jeu ? Le mortier était-il encore solide ? Peut-être qu’en descellant une pierre… Ou en utilisant cette clef ? De toute manière… L’atteindre ne serait pas une mince affaire…

Il réfléchissait ainsi dans le vide lorsqu’il réalisa que Kalista était a son tour arrivée, que les autres avaient vu la clefs, et faisaient en sorte de la récupérer pour l’introduire dans la serrure…

- Hum… S’cusez moi… J’sait pô trop s’qui ma pris… Z’rêvais a j’sais pô trop quoi… J’rais du v’s’aider… Pour la clef z’veux dire… Allez… Loupe toi pô…

Il regarda la clefs pencher lentement pour se décrocher de son support…
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Mahëlavâsta
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Sur les traces de l'Ordre de la Couronne de Fer - Page 3 EmptySam 18 Avr 2009 - 13:33
La boucle metallique de la dernière ceinture s'était finalement accrochée à la clé... Mais l'attache était fragile, le moindre faux mouvement pouvait tout faire échouer...

Toutefois la présente était satisfaite : les enfants avaient fait preuve de sang froid, d'ingéniosité et surtout d'un esprit d'équipe... Des centaines d'années... Des centaines d'années qu'elle attendait ce moment... Enfin un groupe d'individu allait reussir à pénétrer dans son antre... Elle les voulait, elle voulait qu'ils reussisent...

Bien des personnes avaient été tentés par l'aventure au cours des siècles passés : chasseurs de trésors, aventuriers... Tous plus avide les uns que les autres, ils avaient été incapable de parvenir jusqu'ici, ils avaient été incapables de résister à la peur et à l'appel de l'or...

Ces enfants étaient si... délicieux... Tendre... Leur peau douce sentait encore le soleil...

Mais ses pensées furent soudainement troublées par un autre cri, de détresse celui la : la boucle s'était détachée de la clé avant de retomber lourdement au sol...

La patience n'avait jamais été son point fort, surtout depuis sa mort... Il était temps de passer aux choses sérieuses...


Elle approchait...
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Laurelin
Seigneur des Havres Gris - Maître d'Elostirion
Laurelin

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Sur les traces de l'Ordre de la Couronne de Fer - Page 3 EmptySam 25 Avr 2009 - 15:11
Sur les traces de l'Ordre de la Couronne de Fer - Page 3 Marach19


La clef, accrochée l'espace d' un bref instant à la boucle de la ceinture, s'était brusquement désolidarisée de l'ensemble, pour finalement atterrir dans la poussière sans émettre le moindre son.

Les cris de dépit des enfants accompagnèrent la clef ...

L'échec fut durement ressenti au sein de la petite bande, d'autant que l'objet de toute les convoitises avait chut derrière une pierre avant de disparaître à la vue des enfants ...

Un silence de cathédrale tomba dans le boyau étroit de la galerie aux reflets rouge. Plus de rires démoniaques, plus de sifflement. Le son de la voix à la sonorité si effrayante et même les couinements des rats, pourtant si présent jusqu'à lors s'étaient tut.

Les regards des enfants se tournèrent les uns vers les autres, interrogatif ...

Même Marach, si prolixe habituellement, ne prononçait plus un mot. Une sorte de nouvelle tension, un climat encore plus oppressant s'insinua tandis que les minutes s'égrenaient sans que personne n'ose rompre le silence.

Chacun retenait son souffle ... Pourquoi ce profond silence tout à coup ?
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Mahëlavâsta
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Sur les traces de l'Ordre de la Couronne de Fer - Page 3 EmptySam 23 Mai 2009 - 14:28
C'est alors qu'arriva la chose la plus inattendue qui soit …

Le profond silence qui s'était installé depuis de longues minutes fût brisé par le son mélodieux de cordes que l'on effleure doucement … Les premières notes dispensées par une harpe, tout juste perceptibles au départ, comme si le musicien, peu sûr de lui, hésitait à véritablement se lancer, se transformèrent lentement en une mélodie d'une grâce, d'une beauté, d'une tristesse inouïe.

Les enfants, bouche bée, écoutaient sans oser faire le moindre mouvement …

Les parois verdâtres et sinistres du tunnel disparurent brusquement pour laisser place à des paysages inconnus. Là s'élevait des tours anciennes et majestueuses, des fontaines blanches aux eaux argentées, des forêts profondes et des ports grandioses abritant de superbes navires … Au centre s'élevait une haute montagne …

Ils n'étaient plus dans cet affreux cimetière, dans les sinistres catacombes, ils se trouvaient au centre d'une ile, une ile magnifique en forme d'étoile.

La harpe ne cessait de distiller sa belle mélodie mais soudain, elle changea de thème pour se faire plus triste encore …

Les visions changèrent soudain et les enfants discernèrent un temple, gigantesque et circulaire d'où s'échappait une épaisse fumée noire …

La mélodie se fit moins précise, le son de la harpe plus métallique, les doigts qui caressaient avec douceur les cordes de la harpe se mirent à trembler …

La coupole qui couronnait le temple, aux reflets d'argent, devint aussi noir que les plus profondes ténèbres … Debout, sur un trône d'acier au centre du temple, une haute silhouette levait les bras et hurlait des mots dans une langue inconnue avant de s'en aller d'un long rire machiavélique ...

Un fracas assourdissant s'éleva soudain, La harpe ne distillait plus qu'un seul son, disgracieux, d'une profondeur insondable …

Les enfants se bouchèrent les oreilles tandis que sous leurs yeux écarquillés, l'ile s'enfonçait lentement dans un maelström en furie ...

Le fracas cessa soudain … La note unique de la harpe aussi … la vision se figea subitement sur le mouvement des vagues d'un océan redevenu calme.

Après un moment, une nouvelle mélodie se fit entendre. Au rythme des cordes que l'on pince, la clef tant désirée par les enfants s'éleva du sol, quittant le sable dans lequel elle avait chu auparavant.
Lentement, sans que personne ne la touche, elle prit la direction de la grille ouvragée, s'enfonça dans la serrure ...

Un cliquetis se fit entendre puis la grille de fer s'ouvrit … La passage était ouvert …

Une silhouette vêtue d'un simple pagne blanc s'avança lentement vers les enfants. Lorsqu'elle appaue dans le halo rougeâtre, les enfants purent voir une femme. Elle portait un bandage couvert de sang autour de la tête, lui couvrant les yeux. Sur son bras, un étrange tatouage tranchait sur sa peau d'une blancheur immaculée.

Ses bras s'ouvrirent et sa voix résonna sous la voute des catacombes …


- Je vous attendais !

Sur les traces de l'Ordre de la Couronne de Fer - Page 3 Tatooc10


Suite : [Enigme, relique et pierre précieuse]
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Radamanthe
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Sur les traces de l'Ordre de la Couronne de Fer - Page 3 EmptySam 22 Déc 2012 - 0:43

A moitié satisfaits seulement des informations qu'ils avaient pu obtenir chez le professeur Irvine, le tandem improvisé avait fini par s'éclipser, après avoir remercié le vieil homme. Ils s'étaient immédiatement mis en route vers le haut de la Cité, vers Rath Dinen, la Cité Silencieuse, d'abord sans mot dire. Neige et Etelion éprouvaient manifestement encore une certain méfiance à l'égard de l'un l'autre, et l'espionne en particulier se demandait ce qui avait bien pu pousser le hobbit à partir ainsi enquêter sur ce mystérieux Ordre, et, ce qui était encore davantage étrange, comment ce dernier avait-il pu remonter la piste jusqu'à cet énigmatique Marach, dont le meurtre, même après les explications du vieil enseignant, restait incompréhensible. Elle avait déjà brièvement expliqué comment elle avait réalisé l'importance du garçon, dans le sens qu'il était dans les fichiers du Service. Et en cela, il n'y avait pas à en dire plus, et elle n'était pas malhonnête pour autant, car elle n'en savait vraiment pas plus. Mais du côté du hobbit... Elle lui avait fait promettre qu'il lui en révèle davantage après avoir laissé parler le professeur, mais elle n'avait pas vraiment eu le temps d'avoir une confirmation avant que ce dernier ne commence à raconter son histoire. Et elle était bien décidée à lui tirer les vers du nez. Il était temps. Ils venaient de franchir le dernier cercle, le plus haut, résidence des plus nobles. Ici même les pavés des rues étaient d'une blancheur immaculée. La Cité Silencieuse approchait. Il était temps de discuter, avant que les choses sérieuses ne commencent.

"Maître hobbit, il est de temps de satisfaire ma curiosité. Je ne comprend toujours pas comment vous avez pu être mêlé à cette histoire, si loin de votre paisible contrée..."

Etelion s'attendait à cette question bien sûr, il savait que l'espionne ne le lâcherait pas. Mais même s'il avait eu le temps d'y réfléchir, il parut décontenancé un moment. Finalement, c'est avec un large sourire qu'il lui répondit.

"Les apparences peuvent être trompeuses... Comme je vous l'ai dit, je suis Pair du Royaume d'Arnor et de ce fait, il n'y a pas que les affaires de la Comté qui me concernent. J'ai été confronté à l'Ordre de la Couronne de Fer. Plusieurs fois, et nombres de mes amis aussi. Ils sont partout, c'est pourquoi j'ai été envoyé à Minas Tirith. Naturellement, quand des choses étranges se sont manifestées, j'ai mené l'énquête. Avec une certain succès, je dois dire."

C'était évidemment une vérité bien simplifiée. Il était impossible au hobbit de parler des Passeurs d'Etoiles à la gondorienne, celle-ci devait sûrement ignorer leur existence. Mais il espérait que cela suffise pour le moment. Se cacher derrière son statut de notable Arnorien était sans doute la meilleure situation. Il y avait des secrets d'Etat qu'il pouvait ainsi taire même à un agent de l'Arbre, ce qui était bien pratique pour dissimuler d'où venaient précisément ses ordres. La jeune femme esquissa une moue renfrognée. C'était un début d'explication, certes, mais elle n'apprenait toujours rien qu'elle ne sache déjà sur l'Ordre. Tout de même, quelle que soit sa mission, son compagnon pouvait bien lui partager davantage. Elle fit remarquer sa frustration à haute voix, ce à quoi le hobbit répondit, après un moment d'hésitation.

"Nous avons en effet découvert plusieurs choses... Le nom de certains des chefs de l'Ordre. Warin n'a pas été sorti de prison par hasard, par exemple. Balthzar le Noir non plus. Mais grâce à certains de mes collègues et moi, le Fléau ne terrorisera plus jamais le Gondor, ni aucun Royaume. Mais je ne peux vous dire plus sans me livrer à des suppositions hasardeuses. J'espère pouvoir faire le point si notre entreprise est un succès."

L'avant dernière phrase était un petit mensonge, le premier... Mais il n'avait pas vraiment le choix. Ses paroles semblaient avoir apaisé Neige tout autant qu'elles avaient attisé sa curiosité. Mais au moins elle avait maintenant du concret, de quoi la satisfaire pour l'instant. Balthazar, mort, elle n'en revenait pas. Elle voulait en savoir davantage, bien sûr, mais comprenait bien que cela ne servait à rien de presser le hobbit. Elle espérait bien qu'il se livre naturellement à mesure que leur expédition avancerait. Ils arrivaient d'ailleurs à l'entrée de la Rue du Silence et son calme inquiétant. L'heure n'était plus à la parole, il fallait être discret et méthodique.

Les deux compères discutèrent un instant à voix basse avant de convenir qu'il était plus prometteur de se séparer et couvrir ainsi plus vite l'immense surface du cimetière. Aussi se mirent-ils à la tâche, scrutant minutieusement chaque endroit, à la recherche du moindre élément ayant un rapport avec les paroles du vieil homme. Il fallut pas loin d'une demi-heure pour obtenir enfin un résultat. Ce fut Etelion qui fit signe à l'espionne de le rejoindre. Il avait trouvé quelque chose dans un mausolée. Une dalle marquée de la couronne ouvragée appartenant au symbole de l'Ordre. Une dalle de nacre. Ils avaient la première partie de l'énigme. La dalle avait été bougée, dévoilant une cambre funéraire où reposait un squelette, dressé comme une statue. Ils examinèrent la tombe et le mausolée dans ses moindres recoins, en vain. C'est alors que Neige s'intéressa davantage au squelette et sa surprise fut grande lorsqu'elle remarqua qu'il ne s'agissait que d'un personnage de pierre. Dès lors, la position de ses bras n'était pas un hasard... Il portait jadis quelque chose, qui avait été enlevé...(*)

Sur les traces de l'Ordre de la Couronne de Fer - Page 3 Cappuc10

"Regardez ces bras... il y avait à l'évidence quelque chose là, qui n'y est plus. Une clé peut-être. Nous n'avons fait que la moitié du chemin, il nous faut trouver la statue d'Anarion."

Le hobbit acquiessa, et ils sortirent. Ce faisant, Etelion leva les yeux sur le fronton de la tombe. Il déchiffra un nom.

"Arzazâth... ça vous dit quelque chose ?"

"Absolument rien... Mais je peux vous dire que ce n'est pas notre ami dans sa tombe... Ce n'est qu'une statue."

Les deux compagnons continuèrent leurs recherches. Cette fois-ci, vingt minutes suffirent pour atteindre un résultat. Il n'y avait pas de doute. La statue d'Anarion. A ses côtés, un puits.

Sur les traces de l'Ordre de la Couronne de Fer - Page 3 Statue10

Humaine et hobbit hésitèrent un instant après avoir examiné la statue, qui ne révéla rien de particulier. Le puits devait être la solution. L'espionne laissa tomber une pierre, qui produisit immédiatement un bruit sourd. Le puits était à sec. Ce fut le hobbit qui les remarqua le premier. Des petites encoches taillées dans la pierre, à l'intérieur. De petites encoches qui invitaient inexorablement les deux enquêteurs à descendre vers les ténèbres. Ce fut le hobbit, avantagé par sa petite taille, qui s'engagea le premier. La jeune femme le suivit, pour, après une longue descente mais finalement sans risque pour quelqu'un d'aussi agile que Neige, rejoindre son partenaire, qui arborait une expression de dégoût. Elle comprit immédiatement pourquoi. Ce sur quoi le hobbit, et elle-même marchaient, c'était des cranes humains. ils étaient dans une crypte. Et celle-ci semblait continuer dans un couloir.
Une sensation étrange les envahit. Ils frissonnèrent. Des voix semblaient s'élever, chantant une mélodie étrange dans une langue inconnue, et pourtant dont ils comprenaient le sens. Et inexorablement ils étaient attirés plus profondément...
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Mahëlavâsta
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Sur les traces de l'Ordre de la Couronne de Fer - Page 3 EmptyDim 23 Déc 2012 - 0:42
Les deux enquêteurs s'était arrêtés en instant, pour regarder aux alentours, en prenant bien garde de ne pas glisser sur les ossements. S'ils étaient enfin débarrassés de la neige qui avait rendu leurs recherches ardues, l'humidité avait gagné le sous-sol, rendant la crypte glissante. Le hobbit avait actionné un briquet à amadou pour enflammer un bout de bois recouvert d'un tissu sec. Cela servirait de torche de fortune. La lueur des flammes découvrit des murs percées d'alcôves garnies de cranes également, et un couloir qu'ils avaient déjà pu deviner grâce aux mouvements d'air. Un couloir sans fin au bout duquel le feu soudain semblait avoir réveillé quelque chose. Des souvenirs lointains, une mélodie...

C'étaient des cordes, doucement effleurées par une main gracieuse. Une harpe, au fond des catacombes, imperceptible d'abord, puis de plus en plus forte, jusqu'à ce qu'ils perçoivent distinctement une mélodie magnifique, d'une tristesse impénétrable. C'est à ce moment que les voix se joignirent à la musique. Une voix cristalline, de femme d'abord, réverbérée par un écho plus grave, et puis des dizaines d'autres voix qui chantaient ensemble, provenant de partout et de nulle part, provenant des murs, du sol, et de l'esprit même des deux intrus. Des voix qui chantaient en unisson le même air, dans une langue étrange et inconnue que ni l'humaine ni le hobbit ne connaissait. Et pourtant. Et pourtant, sans comprendre les mots, ils en saisissaient le sens...

Par delà, l’océan triste et froid
Dans un Royaume d’autrefois
L’île étoilée, O Numenor
Qui fut engloutie à l’aurore

Une tendre enfant, de tous admirée
Sombra dans une romance damnée
Mahëlavâsta, belle aux cheveux d’or
Séduite par le servant de Melkor
 *

Incroyablement, ils comprenaient la trame de la chanson. Soudain, sans qu'ils ne puissent dire s'il s’agissait d'un tour de l'esprit, d'un rêve éveillé, ou bien de l'incroyable réalité, ils n'étaient plus dans les catacombes, ils n'étaient plus dans ces couloirs puants au fond d'un puits au milieu d'un cimetière recouvert de neige. Le soleil brillait, le ciel était bleu, ils étaient au coeur de celui-ci et voyaient loin à leurs pieds une île, une île verdoyante en forme d'étoile qui respirait la prospérité et la grandeur. Et les visions changeaient dans un tourbillon de sentiments, ils se rapprochaient, ils regagnaient le sol, aux pieds d'un grand temple circulaire d'une blancheur immaculée qui contrastait avec l'épaisse fumée noire qui s'échappait de la tour. Il y avait quelque chose d’effrayant dans cet édifice mais, en même temps, on ne pouvait manquer d'être subjugué par sa grandeur, son éloquence silencieuse. Un sentiment de puissance ineffable, de pouvoir inaltérable s'en dégageait, déversant dans le coeur un sentiment d'admiration mêlé de crainte.

Sur les traces de l'Ordre de la Couronne de Fer - Page 3 20111203072606-7d03f212

Ils voyaient une jeune femme aux cheveux d'un blond sombre et à la peau pâle qui jouait de la harpe non loin. Elle portait de riches vêtements aux teintes subtiles et son port de tête était princier, ce qui donnait une assurance sans pareil à son visage aux traits fins. sa beauté était telle que seule la mélodie qu'elle jouait pouvait y être comparée, et de nombreux beaux jeunes hommes l'entouraient pour la complimenter et la charmer. Même ceux qui n'osaient l'approcher la regardaient avec tendresse. Mais elle n'en avait que faire. La vision changea, les prétendant disparurent. Seuls restaient les deux intrus et la sublime inconnue, qui posa sur eux ses yeux verts d'émeraude, les invitant à la suivre, tandis qu'elle montait les marches...


-----

Au bout du couloir, une silhouette décharnée chantait sa propre histoire, nonchalamment assise sur son propre sarcophage. Malgré sa bouche décharnée, sa voix avait gardé ses splendeurs d'antan, se mariant toujours aussi bien à la harpe dont les accords surgissaient de nul ne savait où. Et la mélodie n'était troublée que par les bruits de pas des deux intrus qui s'approchaient, inexorablement attirés par la musique et une magie ancienne. Sans cesser son chant, Mahëlavâsta caressa le poignard qu'elle tenait en main, sans pouvoir retenir un frisson d'excitation...


*A lire avec un miroir ou via un copier-coller dans word. Veuillez excuser la pauvre qualité du texte. Il ne s'agit après tout que de la traduction d'une vieille légende qui devait sonner bien en original, j'en suis sûr. Si vous vous demandez à quoi ressemble la mélodie, je dirais que je suis certain que maintenant vous la connaissez tous.


Dernière édition par Mahëlavâsta le Lun 24 Déc 2012 - 16:59, édité 2 fois
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Radamanthe
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Sur les traces de l'Ordre de la Couronne de Fer - Page 3 EmptyLun 24 Déc 2012 - 0:19

Des visions du passé... Ou étaient-ce vraiment des visions ? Neige et Etelion étaient perdus. Ils avaient envie de partager leur crainte, de chercher un mot réconfortant auprès de l'autre, en espérant que ce dernier comprenne davantage à la situation. Mais impossible, aucun son ne voulait sortir de leur bouche, leurs regards ne parvenaient pas à se croiser, ils ne contrôlaient plus rien, seuls les yeux enivrants de Mahëlavâsta étaient assez captivants pour être dignes de leur attention. La jeune femme paraissait si réelle... Sûrement ils devaient vraiment avoir quitté ce cimetière poussiéreux... Cette île ensoleillée paraissait tellement plus agréable que les catacombes glacées de Minas Tirith. Et cette douce chaleur... O comme ils préféraient être loin de ce Rude Hiver qui s'abattait sur la Terre du Milieu, comme ils auraient préférés à jamais rester sur cette île qui paraissait si réelle, qui devait être réelle... Sinon, comment entendraient-ils la douche mélodie de la harpe, comment sentiraient-ils les doux rayons de l'astre solaire caresser leur peau ? Oui, vraiment ils était à Nùmenor, c'était certain.
Pourtant, au fond de leur mémoire, un recoin qui restait conscient leur disait que c'était impossible, l'île était engloutie, cela ne pouvait être qu'un rêve, cela devait être un rêve... Mais la mélodie continuait de sonner, toujours plus belle encore, et la chanson continuait, et d'autres visions avec elle...

C'était Arzazâth, l'élu de son coeur
Le seul elfe à fouler l'île sans peur
Car de Sauron, il faisait la mission
Au grand temple il officiait en son nom

Et de nombreux disciples du Grand-Prêtre
Le voyaient comme un véritable maître
Il créa un Ordre avec ses fidèles
A jamais soumis à lui et à elle
 

La jeune femme montait les marches jusqu'au parvis du temple, où une silhouette se distinguait peu à peu, l'attendant. C'était un elfe à la taille altière et au visage dur, mais sans défaut comme ceux de sa race. Ses cheveux d'un noir de jais contrastaient avec la pâleur de sa peau. Il respirait l'assurance, et son expression farouche laissait sous-entendre un être de grande puissance et d'égale noblesse, et même la belle humaine le regardait avec dévotion tandis qu'elle allait se coller dans ses bras. Une expression de tendresse passa un instant sur le visage sévère de l'elfe lorsqu'ils s'étreignirent, vite remplacée par un sourire de satisfaction. Ils étaient bien, ensembles, régnant sur une armée de fidèles, elle la plus fidèle de tous... Et nombreux étaient ceux qui dans le temple les regardaient avec respect, portant tous le même habit sombre et pourpre, semblable à celui de l'elfe, mais moins ouvragé. Car il était le grand prêtre, et le maître de l'Ordre qui rassemblait les plus dévoués, ceux qui avaient le privilège de porter le signe représentant leur Seigneur, brodé sur leur tunique, ouvragé de la plus belle des manières sur les habits de cérémonie de l'elfe, marqué à l'encre sur le bras de la belle humaine...

Sur les traces de l'Ordre de la Couronne de Fer - Page 3 Tatooc10

Non... non... quelque chose n'allait pas... Quelque chose au fond de son cerveau lui criait de prendre garde, que c'était le signe de la tromperie... Mais Neige ne pouvait plus vraiment dire pourquoi il fallait se méfier... Elle était captivée par cette mélodie, par ce temple grandiose, par ces amants si beaux, cette Couronne promettant la puissance. Comment ne pas leur faire confiance, tous ces gens rassemblés...

"Neige !"

Etait-ce son nom qu'elle entendait ? L'appelaient-elle ? Son coeur s'emplit de joie. Ils l'invitaient à la rejoindre ! O quel bonheur, elle allait elle aussi faire partie de cette grande famille !

"Neige, arrête !"

Mais la voix venait d'ailleurs, d'un endroit froid et triste... Non, elle n'avait pas envie de l'écouter, elle allait vers le Temple, vers la chaleur des flammes de l'autel sacrificatoire, vers ces regards accueillants emplis de pouvoir. Vite, la voix continuait, il fallait se presser avant qu'un malheur se produise. Mais elle sentit une main se refermer sur son poignet, une main frêle qui la ramenait à la réalité. Le charme était brisé.

"Neige, je t'en prie ! Tout ça n'est qu'illusion !"

C'était le hobbit qui avait lutté contre le maléfice, et qui avait retrouvé ses esprits à la vue de ce signe ouvragé si familier. Comment ce petit être avait-il été plus vaillant qu'une espionne endurcie, impossible à dire. On raconte que jadis les semi-hommes avaient su se montrer particulièrement droits pour résister à l'attrait des anneaux de pouvoir. Sans doute ce trait de caractère avait été aussi utile pour rompre le sort de la catacombe. Il expliqua la situation à la jeune femme, mais celle-ci avait déjà compris qu'elle avait été bernée par un pouvoir qui la dépassait. La musique continuait, le chant aussi, mais les deux compagnons avaient retrouvé assez de bon sens pour ne pas retomber dans le même piège une deuxième fois. Ils reprirent leur chemin, plus aux aguets que jamais. Il y avait de la lumière au bout du couloir.
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Mahëlavâsta
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Sur les traces de l'Ordre de la Couronne de Fer - Page 3 EmptyMer 26 Déc 2012 - 0:21
L'étrange femme piaffait tellement d'impatience à présent qu'elle ne chantait plus aussi juste. Peu importe, la mélodie se faisait plus triste à présent, davantage encore qu'auparavant, car venait le moment de la chute, le moment de la submersion de l'île. C'était peut-être aussi pour cela que sa voix tremblait, tandis qu'elle se remémorait ces souvenirs douloureux, à jamais gravés dans son esprit. Elle s'en rappelait comme si c'était hier... la terre qui tremblait, les vagues qui recouvraient tous, tandis qu'elle assistait à la scène depuis un des rares navires épargnés. Elle se souvenait de sa détresse qui avait surpassé toute joie d'être une des rares survivantes, à part Elendil et ses Fidèles, bien sûr, qu'ils soient à jamais maudits. Car elle était seule au milieu d'inconnus sur ce bateau, privées des siens. Oh, en fait, il n'y en avait vraiment qu'un qui importait... Ce n'était pas pour sa famille qu'elle pleurait... C'était pour elfe, son bel Arzazâth qui était resté au temple de Melkor pour faire des sacrifices à la gloire de ceux partis assiéger Valinor. Elle souvenait du sentiment d'abandon, de sa haine envers les Valar, haine qui l'animait encore maintenant des siècles plus tard...

Et tous ensembles firent le serment
Servir Melkor jusqu’au dernier instant
Mais cet ordre établi grâce à Sauron
Allait décliner par son ambition

Pour les deux amants, de tous admirés
La douce idylle devait mal tourner
Quand Nùmenor dans les flots s’enfonça
Leur beau rêve fût brisé en éclats
 


Mais c'était maintenant au tour de ses victimes de ressentir le désespoir. Elle savait les visions de souffrance qui étaient imposées sur les intrus en ce moment même, elle savait qu'ils assistaient impuissants à la destruction du monde qu'ils s'étaient pris à aimer plus que leur propre réalité. Ils connaissaient la même peur car c'était de cette vieille rancoeur que le maléfice lui-même était né. Et enfin les victimes du sortilège allaient le voir lui, le Grand-Prêtre, debout sur son trône au milieu du Grand Temple seul au milieu des flots, le dernier à être englouti. Et il hurlait des chants sombres à la gloire de son maître Melkor et cet à ce moment là que la mélodie allait cesser brusquement pour être remplacée par une note perçante, une note de douleur profonde qui les laisserait inertes, à la merci du coup de poignard de Mahëlavâsta.

Sur les traces de l'Ordre de la Couronne de Fer - Page 3 Numeno10

La note vint, perçant les tympans, mais le charme était depuis longtemps rompu. La lame ancestrale fut évitée par le hobbit et l'espionne délivrait un formidable coup de pied vers l'étrange créature qui les attendait au bout du couloir, la repoussant sur sa propre tombe et la faisant tomber.

"Nooonnn ! C'est impossible ! Pourquoi ? Pourquoi l'enchantement a échoué ? Pourquoi vous n'avez pas partagé ses souffrances, à lui qui a tant souffert, lui qui a tout donné. Lui, mon Arzazâth! Vous deviez être en mon pouvoir !"

La voix rauque de Mahëlavâsta sonnait comme une plainte déchirante, le cri d'agonie d'un animal blessé. Elle ne comprenait pas... Le maléfice n'avait pas marché, et maintenant les deux intrus étaient là, au bout du tunnel, dans sa chambre funéraire. Là où tout avait fini, des siècles plus tôts, et où tout avait recommencé, quelques années plus tôt. Elle allait lui faire honneur. A Lui...

"Mais je vais vous tuer moi-même... ouiii... ne croyez-pas que je n'avais que ça dans ma manche... il m'a donné d'autres pouvoirs, mon elfe, mon bel elfe... je vais vous tuer en son honneur!"

C'était comme le sifflement d'un serpent, une menace lourde, pleine de sens, prêtre à s'abattre sur eux. L'étrange femme éclata d'un rire diabolique. Elle tremblait, elle riait, elle agitait les bras et semblait comme folle, mais elle était prête à bondir, son vieux poignard dans sa main décharnée, au bout de son bras à la peau jaunâtre, marqué en tatouage du signe de l'Ordre de la Couronne de Fer.
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Radamanthe
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Sur les traces de l'Ordre de la Couronne de Fer - Page 3 EmptyJeu 27 Déc 2012 - 23:16
Sur les traces de l'Ordre de la Couronne de Fer - Page 3 911-34Sur les traces de l'Ordre de la Couronne de Fer - Page 3 Neige

Les deux compagnons s'étaient avancés, prêt à tout, jusqu'à la fin du couloir, là où ils se savaient attendus, tout en ignorant ce qui les attendait. Après une brève concertation, il leur était apparu que la meilleure stratégie était d'aller droit devant et de marcher de la façon la plus machinale possible, afin de faire croire qu'ils étaient toujours sous l'emprise des illusions du sortilège. Cela n'était certes pas discret, mais pour autant qu'on les croient encore l'esprit ailleurs, ils avaient l'avantage d'un certain effet de surprise. Et ce fut exactement ce qui se passa.
Neige du retenir une exclamation lorsqu'elle reconnut l'espèce de cadavre qui l'avait attaquée. Au moins elle n'était pas folle. Mais cela n'avait pas grand chose de rassurant, tellement l'apparence repoussante de l'espèce de femme était inquiétante. La jeune espionne ne pouvait s'empêcher de se demander à quoi elle avait à faire. Jamais elle n'avait vu ça, et elle espérait bien ne plus jamais y avoir affaire. Mais il fallait d'abord s'en débarrasser, or, compte tenu du poignard qu'elle tenait en main, leur adversaire s'apprêtait à frapper.

La morte frappa. Occupée par sa chanson et noyée dans ses propres souvenirs douloureux, elle n'avait pas remarqué que ses victimes ne semblaient pas tellement affectées par la note perçante qui venait de retentir. Elle se jeta sur le hobbit, mais celui-ci se tenait prêt. Il esquiva immédiatement d'un pas de côté, laissant la lame ancienne ne traverser que de l'air, et pendant ce temps Neige décocha un formidable coup de pied dans le ventre de la créature, la repoussant au loin et lui faisant lâcher son arme. Il s'agissait pour le moment de ne pas la tuer tout de suite même si le hobbit et elle-même avaient immédiatement sortis leurs propres poignards. L'objectif premier était maintenant d'obtenir des informations.

"Tais-toi, vieille folle... tu m'as eue une fois, je ne commettrai pas les mêmes erreurs !"

Une colère ardente s'était réveillée dans les entrailles de l'espionne. Elle avait été poussée d'un toit, avait manqué d'être achevée à même le sol, prise pour une demeurée quand elle avait parlé de l'apparence morbide de son agresseur et voilà qu'elle se retrouvait devant lui, ou devant elle plutôt, car elle ne pouvait nier qu'il s'agissait d'une femme. On pouvait encore le deviner et c'était ce que semblait confirmer les visions qui leurs avaient été imposées. Ces visions, elle s'en souvenait... Ils avaient assisté aux débuts de l'Ordre, elle en était convaincue. Mais c'était impossible, la submersion de Nùmenor... cela était arrivé il y a des millénaires. Et pourtant, des réponses étaient à portée de main, des réponses que cette chose devait avoir, ce monstre, cette folle...

"Folle ? Moi, folle ? Impertinente gamine... Tu n'imagines pas tout ce que je sais, depuis le temps que je marche sur cette terre... depuis des centaines de fois ta misérable vie... La seule folie qui a habité mon coeur, c'est l'amour pour mon elfe, mon Arzazâth... Mais je te permettrai pas de m'insulter, moi le belle Mahëlavâsta ! C'est toi qui perdrait la raison si tu savais tout ce que je sais, et tu vas perdre la vie pour ton impertinence !"

La morte se jeta sur Neige comme une possédée, essayant de l'atteindre avec son vieux couteau mais cette dernière para aisément cette nouvelle attaque, et un coup bien placé força la morte à reculer, sans pour autant chercher à l'atteindre. La morte, Neige s'était résolue à l’appeler ainsi, sans d'une meilleure terminaison. C'était à ça qu'elle ressemblait, et d'après les visions, si elle était vraiment aussi vieille, c'est ce qu'elle devait être. Elle n'avait manifestement rien des spectres des anciennes légendes, et c'était bien un corps solide qu'elle avait face à elle. C'était donc sans doute le meilleur moyen d'en parler. Mais si tout cela était vrai... alors elle avait en face d'elle une des personnes les plus à même de lui apprendre davantage sur leurs ennemis. Neige s'esclaffa d'un petit rictus aussi glacial que son nom, et fixa la morte d'un air provocateur.

"Belle ? Toi ? Laisse-moi rire... Et tu vas me tuer comment, vu que tu ne sais même pas te servir de ton arme ? C'est toi qui est à notre merci. Et si tu veux garder la vie sauve, je te conseille de dire tout ce que tu sais sur l'Ordre de la Couronne de Fer. Car tu travailles pour ces bâtards, n'est-ce pas ?"

"Et si tu commençais par nous dire qui a succédé à ton Ouarzazate ? Qui dirige l'Ordre, qui est l'Orchâl ?"

Neige tiqua. Elle n'avait jamais entendu le dernier mot prononcé par le hobbit. Décidément, ce dernier possédait bien plus d'informations qu'elle et il avait bien caché son jeu lorsqu'il avait daigné révéler certaines informations. Il faudrait vraiment lui tirer les vers du nez à la fin de tout cela. Mais l'espionne se reconcentra immédiatement sur la situation lorsque leur adversaire partit d'un rire sournois, manifestement peu impressionnée par leurs menaces.

"Tu en sais beaucoup petit être... Un de ces cafards de Passeurs je suppose ? Mais tu n'as aucune idée que qui je suis, de qui nous sommes... Je vais vous montrer !"

Pour la première fois Mahëlavâsta semblait avoir perdu l'expression erratique dans ses paroles, celle qui la faisait passer pour une lunatique un peu perdue. Ses menaces semblaient finalement réelles, chargées d'un danger imminent qui ne tarda pas à s'abattre, bien plus terriblement que ses faibles coups de poignard, qu'elle laissa justement tomber.
Le corps de Mahëlavâsta se rabattit vers l'arrière, puis brusquement, elle lança les mains en avant, les doigts écartés, tout en scandant trois mots inintelligibles. Ses yeux sans vie s'illuminèrent soudain de leur vert d'antan, et le tatouage du signe de l'Ordre gravé sur son bras brilla d'une lueur rouge sang. Elle dévoilait son véritable héritage.

Neige et Etelion furent jetés au sol par une force venue de nul part, comme un coup de vent de tempête, et une douleur indescriptible envahit tous leurs membres. Ils sentaient leur coeur battre au ralenti et puis ne sentirent plus rien de leur corp, comme s'il avait disparu. Seule leur tête semblait encore exister, en témoignait la douleur plus atroce qu'ils ressentaient à présent, comme si elle provenait directement de leur esprit. Et devant leurs yeux embués de larmes revinrent des visions, celle d'un visage unique qui les regardait, un sourire cruel aux lèvres, avant de laisser échapper un nouveau rire machiavélique.

Sur les traces de l'Ordre de la Couronne de Fer - Page 3 00120810

Et les paroles qui suivirent portaient à nouveau la marque de la démence, et en même temps exprimaient une souffrance profonde qui faisait écho à leur propre douleur.

"Ah je n'étais pas belle peut-être ?! Tous les hommes étaient à mes pieds, tous... Mais je ne n'en voulait qu'un ... Et il m'aimait, il m'aimait aussi... Et il m'a récompensé pour cet amour... Il m'a donné son pouvoir, dont vous voyez les effets... Admirez... contemplez la puissance d'Arzazâth, le fondateur de l'Ordre de la Couronne de Fer !"

Et un second visage rejoint leur vision, celui d'un elfe au regard cruel et ensembles ils riaient, ils riaient, et la souffrance se faisait plus grande encore, et leur rire maléfique n'avait pas de fin, et chaque seconde durait une éternité... Seule la mort les délivrerait... la mort... oui qu'elle les emporte, que cela cesse... mais elle ne venait pas, la douleur continuait encore et toujours.
Ce qui semblait être un siècle plus tard, tout cessa. Mahëlavâsta était seule, les regardant de haut. Elle avait retrouvé son apparence sous laquelle ils la connaissait. Seul restait le sourire sadique sur les lèvres décharnées.

"Vous avez apprécié, pauvres rats ? Ce n'est qu'un début... Votre agonie sera lente et douloureuse... Hahaha, depuis le temps que je suis ici... je peux bien passer quelques jours à m'occuper de vous... Voilà le prix à payer pour déranger la belle, la terrible Mahëlavâsta !"

A nouveau, elle se tenu vers l'arrière avant de ouvrir les bras vers l'avant, ses yeux reprirent leur vieille couleur et son tatouage se teinta de sang. Mais la souffrance ne vint pas.
Si, c'est l'étrange femme qui laissa échapper un cri de douleur, déchirant. Son tatouage s'était réellement teinté de son sang, et semblait s'effacer, tandis qu'il était traversé par le poignard d'Etelion. Le hobbit avait réagi comme l'éclair avant qu'elle ne lance son sort.
La présence de Mahëlavâsta se faisait moins menaçante. Le lien brisé, ses pouvoirs quittait son corps déséché... son corps qui lui aussi semblait affecté. L'enchantement était rompu. Celle Qui Ne Meurt Jamais était mortelle à nouveau.
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Sur les traces de l'Ordre de la Couronne de Fer - Page 3 EmptyVen 28 Déc 2012 - 23:48
"Noooooooooooooooooonnnnnnnnnnnnn!!!"

Mahëlavâsta étouffa d'un cri de douleur. Le sceau était brisé, la magie la quittait. La magie de son elfe qui l'avait maintenue en vie toutes ces années, disparue, envolée. Tous ces pouvoirs qui l'avait rendue si puissante qui l'abandonnaient également... C'était impossible, cela ne pouvait se passer ainsi, pas maintenant... ils étaient si près du but... Mais sans qu'elle puisse savoir comment le hobbit avait deviné, il l'avait privé du dernier lien existant entre elle et la magie d'Arzazâth. Allait-elle pouvoir survivre sans cela ? Elle n'en était pas sûr. Une souffrance physique terrible avait envahi son corps, sans qu'elle puisse dire si ça venait de la blessure ou de son corps tombant en lambeau. Elle n'avait connu pour douleur que ses tristes souvenirs pendant trop longtemps et ne savait plus vraiment ce qu'elle devait s'attendre à ressentir. Mais elle ne pouvait l'ignorer... son corps décharné réagissait à la perte du sceau, et elle n'avait pas l'impression que ce soit quelque chose de bon... Mais quoi qu'il arrive elle n'arrivait même pas à se redresser. Elle était à leur merci. La mort assurée... Mahëlavâsta fut glacée par cette pensée... elle ne voulait pas mourir. Elle avait vu de quoi il en retournait et elle avait peur, peur comme elle n'avait jamais eu.
Elle se lamentait à cette pensée, de larmes se mirent à couler sur ses joues creuses et poussiéreuses, pour la première fois depuis des siècles. Et elle hurla, hystérique.

"Bâtards ! Vous m'avez pris mes pouvoirs, mes pouvoirs... les pouvoirs de mon bel Arzazâth... vous avez brisé le dernier lien qui m'unissait à lui... il est si loin... Cafards, dégénérés ! mes pouvoirs... nooonn... mon elfe... mon bel elfe..."

Neige n'en revenait toujours pas de la présence d'esprit du hobbit. Comment avait-il su que le symbole tatoué sur son bras était le réceptacle de sa magie ? Il ne l'avait sans doute deviné que par supposition certes, l'éclat qu'il prenait ayant quelque chose de mystique, mais tout de même, quel déduction,et qu'elle rapidité, pour frapper avant qu'ils soient à nouveau plongés dans la douleur de l'enchantement.
Maintenant l'espionne comprenait qu'il fallait faire vite. Si l'enchantement était rompu, les siècles en trop passés par la morte n'allaient pas tarder à la rattraper... et la faire mourir pour de bon. Elle était manifestement dans un profond état de détresse psychologique, il fallait en profiter pour lui faire cracher le plus d'informations possible. Et il fallait jouer avec son esprit malade...

"Ne t'en fais, tu vas bientôt le rejoindre, ton bel elfe mort noyé, submergé avec Nùmenor... Tu vas le retrouver dans le trépas... Ce n'est pas sa faute, ni la tienne, ni la notre si tu vas mourir... si son successeur ne t'avais pas envoyé ici... tu sais, celui qui a pris sa place... le bon-à-rien qui ne serait nul part s'il n'avait pas péri à N'..."

"Tais-toi, sorcière, tu ne sais rien ! Tu ne sais rien, tais-toi ! Tu mens ! Il n'est pas mort à Nùmenor, non, tu mens..."

Elle se remit à sangloter. Elle n'était plus sûre de rien. Avait-il péri dans la submersion ? L'avait-elle revu ? Cette sale humaine avait semé le doute dans son esprit fragile... Et pourtant... Comment pouvait-il en être autrement... bien sûr qu'ils s'étaient revus, comment pouvait-elle l'oublier, ses meilleurs souvenirs de son existence ? Ce n'était qu'un moment d'égarement, ces images avait défilé dans sa tête tellement de fois... Et elle les revoyait encore avec précision, et comme pour se rassurer, elle ne pouvait s'empêcher de raconter de sa voix cristalline et étrangement lucide.

"Non, bien sûr... Il a survécu... Pendant sept jours j'ai parcouru le rivage, j'ai scruté l'océan, et j'ai espéré, espéré. Mon amour était trop fort. Et le septième jour je l'ai vu, enfin, ce corps étendu sur la plage, ramené à moi par les vagues. C'était lui, mon elfe, mon Arzazâth. C'était lui, et il était vivant. Il était au plus mal bien sûr et il ne s'est jamais complètement remis.Survivre lui avait coûté de grands efforts... Mais même affaibli, il était là. J'ai pu le revoir... Nous avions tous perdu, lui plus encore car il avait consumé la plupart de ses forces pour me rejoindre. Mais nous étions en vie, ensembles..."

Le timbre de la voix de Mahëlavâsta contrastait tellement avec le hurlement rauque de quelques instants auparavant. On aurait dit une adolescente qui racontait tristement son rêve romantique. Elle continuait de pleurer. La fin de l'histoire n'était pas heureuse, la chanson l'avait dit.

"Mais alors, s'il n'est pas mort à Nùmenor..."

Neige se força de faire apparaître sur ses lèvres un sourire de compassion, qui disait : vas-y continue, je suis à ton écoute, je suis là pour toi... Et Mahëlavâsta continuait.

"Nous n'avions plus nul part où aller. Seuls quelques fidèles étaient en Terres du Milieu lors de la catastrophe. Nous les avons rassemblés, nous les avons rejoins. Pendant deux années nous avons voyagé. Péniblement, il était si mal. Mon bel elfe, le pauvre... si puissant pourtant. Nous nous sommes établis en Rhûn. Pendant trois ans, nous avons tenté de tous reconstruire, avec ceux qui restaient, ceux qui nous rejoignaient... Mais il était trop mal, il avait dépensé trop d'énergie... C'est là qu'il est mort... Il avait compris qu'il n'allait plus tenir. Il est parti, dans un dernier rituel. Il m'a donné ses pouvoirs, il m'a donné sa vie et je n'ai jamais été aussi triste. Les fidèles lui construisirent une tombe de prince, un mausolée splendide. Beaucoup moururent dans la construction, ils n'avaient pas l'habitude, le projet était trop monumental... Mais ils n'en avaient que faire car ils rendaient hommage à leur Maître. On les enterra autours dans des plus petites tombes. Les locaux se mirent aussi à enterrer leurs morts tout autours... L'endroit où nous avions choisis de tous reconstruire est devenu un cimetière... Tellement symbolique de notre échec. Moi je ne pouvais plus rester là... J'ai rejoins Minas Anor... pour ne plus jamais la quitter..."

Mahëlavâsta était inarrêtable... Elle racontait son histoire, sans se soucier de la présence des deux intrus. Cela l’apaisait. Elle se rappelait les seuls passages significatifs de sa longue et misérable vie. Etelion se demandait tout haut où en Rhûn pouvait bien se trouver ce cimetière où était enterré à Arzazâth. Elle le savait et n'était trop heureuse que de répondre. Trop heureuse répondre que finalement, il n'y avait pas eu que la mort là où ils avaient jadis décidé de s'installer.

"J'ai appris que des gens ont bâti une ville dessus, quand la nécropole est tombée en ruine... Au moins il n'y pas eu que la mort dans le petit coin paradisiaque, que nous avions trouvé... Même si le nom de cette ville la rappellera toujours... Vieille-Tombe... Plus personne là-bas ne sait à qui appartient cette vieille tombe, la toute première... Au moins elle est profondément enfouie, personne ne peut la déranger. A part ceux qui ont toutes les raisons d'y être, ceux qui sont là pour le vénérer, lui rendre hommage. Ceux qui y ont élu domicile pour organiser, atteindre notre but, la prise de contrôle ultime par l'Ordre de la Couronne de Fer. C'est là qu'ils ont élu leur quartier général pour le but ultime de celui qui gît à côté d'eux. A c'est là qu'il se cache, Lui aussi..."

Les deux enquêteurs n’en demandaient pas tant. Ils n'en croyaient pas leurs oreilles. Mais leur ennemie mourrait, ils le voyaient. Ils devaient la presser, cesser d'être compatissants, s'ils voulaient en apprendre encore davantage.

"L'Orchâl ? L'Orchâl se cache à Vieille-Tombe avec ses lieutenants ? Mais qui.. qui est-il ? Qui est le successeur d'Arzazâth ?"

Mahëlavâsta les regarda et se mit à rire d'un rire froid et maléfique. Elle avait cessé de divaguer, cessé de raconter sa vie sans faire attention. La mort arrivait, elle la sentait approcher. Peu importe ! Peu importe, elle avait bien vécu, elle avait remplit sa mission. Elle avait assuré la continuité, et elle pouvait les narguer.

"Hahaha, pauvres imbéciles ! Vous n'avez toujours pas compris ? Vous êtes trop bêtes... Mais c'est vrai que vous n'avez jamais connu toute l'étendue des pouvoirs de mon elfe, mon bel Arzazâth..."

Elle s'interrompit un instant et réussit à esquisser un rictus de ses dents jaunâtres, malgré la douleur. Et dans un nouvel éclat de rire, elle s'esclaffa :

"Personne... Personne n'a jamais succédé à mon Arzazâth ! Il n'y aura eu qu'un seul Orchâl de l'Ordre de la Couronne de Fer et il n'a jamais changé !"
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Sur les traces de l'Ordre de la Couronne de Fer - Page 3 EmptyDim 30 Déc 2012 - 23:27

Les deux comparses restèrent un instant ébahis, cloués sur place après ce que venait de leur dire leur ennemie mourante. Elle avait cesser de raconter machinalement ce qui lui était arrivée, à elle et son amant, après la submersion de Nùmenor, et comment ils avaient essayer de préserver l'Ordre. Elle avait aussi dévoilé que cet Ordre, qui avait manifestement survécu malgré tout, d'une manière ou l'autre, avait installé son bastion précisément là où avait trépassé Arzazâth, le fondateur. Mais ce qui était le plus frappant était ce qu'elle venait de dire à l'instant, alors qu'elle ne divaguait plus. L'Orchâl n'avait jamais changé... Comment était-ce possible si Arzazâth était mort ? N'était-il pas le maître de l'Ordre à l'époque ? Ou peut-être la démence avait-elle encore pris plus d'emprise sur son esprit... Ou bien c'était du bluff, une manière de semer le doute dans leurs esprits maintenant qu'elle se rendait compte qu'elle en avait trop dit.

"Co..comment ça ? Mais il est mort, tu l'as dit toi même, sorcière... Il n'est pas mort à Nùmenor mais à Vieille-Tombe.. Tu voudrais dire que l'Ordre que nous combattons n'a jamais eu de chef ? Ou bien tu racontes encore des mensonges..."

Etelion savait que ce n'était pas vrai. Il avait vu l'Orchâl, cette silhouette cachée sous une cape, au visage impossible à décerner. Quelqu'un qui, sans être physiquement impressionnant, avait une force terrible et des pouvoirs tous aussi redoutables, plus encore que l'adversaire qu'ils venaient de vaincre aujourd'hui sans doute. Il savait qu'il y avait bien un chef à l'Ordre de la Couronne de Fer, même s'il ne pouvait pas le dire à l'espionne. Il savait aussi que celle-ci était intelligente. Elle devinerait bien qu'il en savait beaucoup trop. Il avait déjà laissé échappé le mot Orchâl et elle avait compris que cela désignait le meneur de tous ces hommes. Le hobbit allait probablement devoir lui dévoiler une partie de ses connaissances. Ou peut-être tout en fait... A condition de la recruter. Elle ferait une alliée précieuse, mais il n'était pas sûr qu'elle accepte. Elle avait après tout une position très officielle ici...

"Vous êtes décidément trop bête... Vous ne comprenez rien à rien ! Bien sûr que l'Ordre a un chef... Il est vrai que ce ne fut pas le cas de longs siècles... Mais l'Ordre n'aurait pu renaître de ses cendres comme c'est le cas aujourd'hui sans Lui... Je vous l'ai pourtant déjà dit... A Vieille-Tombe, au cours d'un dernier rituel, il m'a donné ses pouvoirs, et il m'a donné sa vie. Et je l'ai gardée bien précieusement dans ce coffret, jusqu'à trouver quelque qui en soit digne."

Et elle désigna un petit coffret ouvragé, serti d'or et de pierres précieuses, qui était posé à côté de sa tombe sur une espèce d'autel, ouvert bien qu'il n'y ait pas de serrure, et vide. Il était placé en évidence, comme une relique qu'on vénère. Il y avait quelque chose de vrai là dedans.
Les deux enquêteurs ne comprenaient pas, naturellement. Quoi, elle avait gardé sa vie dans un coffre ? C'était absurde, cela n'avait pas de sens. Et pourtant c'était indéniablement ce qu'elle avait dit. Et Mahëlavâsta avait compris leur incompréhension et elle en riait.

"Oui bien sûr... Vous n'avez pas idée de ses pouvoirs... Il avait compris que son corps avait trop souffert lors de sa noyade, que plus jamais il n'aurait une santé comme avant. Il était un mort en sursis... Alors il a pratiqué un dernier rituel avec les forces qui lui restaient, et il en est mort. Mais son esprit n'a pas rejoint les cavernes de Mandos, non... Il n'avait rien à faire là-bas. C'est dans cet écrin qu'il s'est réfugié, et il me confia des pouvoirs pour le garder..."

L'humaine et le hobbit n'en croyaient pas leurs oreilles. Ils n'en revenaient pas. Etait-ce seulement possible, ce qu'elle décrivait ? Mais ce n'était pas une première en soi. Nombre de légendes du passé faisaient état d'esprit liés particulièrement à un objet. Qui pouvait dire ce qui était possible ou non, lorsqu'il s'en allait de la magie des elfes et de la sorcellerie du Seigneur du Mordor ? Car il semblait certain que si Arzazâth avait reçu sa position par l'influence de Sauron, il avait certainement eut droit à d'autres dons également.
Et le coffret sur la table de pierre était vide, ils pouvaient le voir à la lueur des cierges qui l'entourait. C'était lourd de sens.Bien sûr, c'est dur de dire s'il fallait s'attendre à voir quoi que ce soit dans le ce petit coffre. Mais le fait qu'il était ouvert était significatif. Ils comprenaient ce qu'elle voulait dire lorsqu'elle déclarait que l'Orchâl de l'Ordre de la Couronne de Fer était toujours resté le même. Et elle le lisait dans leur regard.

"Hahaha ! Vous avez enfin l'air de saisir... Mon bel Arzazâth, il m'avait confié sa vie, je ne l'ai pas déçu. L'attente a été des longues. Des siècles, des millénaires. Mais j'étais prête. J'aurais tout fait pour lui, pour mon elfe, le seul être que j'ai jamais aimé ! Oui, ce fut long... N'importe qui ne pouvait convenir... Il fallait un hôte pur, innocent... si innocent qu'il se laisse corrompre sans rien opposer comme résistance. J'ai cherché, sans succès, et mes forces m'ont vite abandonnées. Il n'étais plus avec moi, je dépérissais. J'ai enchanté cette crypte et j'ai attendu, attendu encore. Beaucoup sont venus, en quête de richesse. Ils ne convenaient pas... trop impurs... ils sont morts, leurs ossements sont partout, dans les corridors... Et enfin ils sont venus, finalement... ces enfants..."

Etelion et Neige commençaient à comprendre. Comprendre le lien entre Marach et la Couronne de Fer. Comprendre pourquoi le jeune garçon avait été tué. Le vieux professeur leur avait bien dit qu'il l'avait soupçonné lui et sa bande, d'avoir été jouer au cimetière. Jouer était sans doute finalement loin de la réalité, sans doute avaient ils été davantage victimes des manèges malsains de la maudite Mahëlavâsta. Pas étonnant que le vieil homme n'ait plus entendu parler de ses anciens élèves, sans doute avaient-ils connu le même sort, celui qui avait voulu s'engager dans l'armée en même temps que Marach, Kalista, dont, songea Neige, on avait signalé la disparition peu après la mort de son père, le capitaine Nogard, et tous les autres dont ils n'avaient aucune idée. Mais qu'avait-elle fait ? A quelles sorcelleries s'était donc adonnée Celle Qui Ne Meurt Jamais ?

"Les enfants... Qu'est-ce que tu leur as fait ? Qu'as tu oser faire à ces enfants, sorcière ? Seul un monstre pourrait s'en prendre à des enfants !"

"Leur faire quelque chose ? Hahah, mais je suis innocente comme l'agneau qui vient de naître, je ne leur ait rien fait... C'est eux qui ont agit, sans même les forcer... Il m'a suffit de leur montrer ce qu'il fallait faire, une simple épreuve... Leur curiosité les a poussé à relever le défi, à ouvrir ce coffret. Chacun un jeton, à placer au bon endroit, en guise de serrure. Et ils devaient donc bien toucher le coffret... il était facile alors de lire dans leur esprit si l'un d'eux pouvait convenir... Le mécanisme était si bien fait, si ingénieux, si digne de mon Arzazâth. Et il fut satisfait. Il fit son choix, il cibla la plus innocente, la plus gentille, mais la plus intelligente aussi. Importante en plus, la fille du capitaine... Kalista !"

Une expression d'horreur passa sur le visage des deux enquêteurs. C'était impossible ! La fille de Nogard, l'homme assassiné quelques semaines plus tôt précisément par l'Ordre. Neige ne pouvait pas le croire... elle avait des raisons de ne pas y croire...

"Tu divagues, vieille pourriture ! J'ai vu la fille du capitaine Nogard plusieurs fois ces dernières années, elle ne peut pas mener votre ordre de cinglés, c'est impossible..."

Mais Mahëlavâsta s'esclaffa à nouveau d'un rire machiavélique, avant de s’interrompre brusquement et de fixer l'espionne, ses yeux noirs pleins de colère. Son comportement avait de moins en moins de sens. Sûrement était-elle davantage gagnée par la démence à l'approche de la mort.

"Je dis vague, moi ? Ne me parle pas de vagues ! Elles ont tout recouvert... Tout.. tout était perdu... Maudits Valar... maudits Valar... je les hait à jamais ! Oh si, si il s'est incarné en Kalista... mon Arzazâth... une fille, une gamine... il me trouvait si belle pourtant... mais il lui a fallu du temps pour prendre son contrôle... elle n'a jamais rien su.. les autres non plus, j'ai masqué leurs souvenirs avec un sort.. et je me suis retrouvée seule, à nouveau, dans cette crypte, seul alors qu'il était si près..."

La voix de Mahëlavâsta était brisée, elle acheva sa phrase en une longue plainte déchirante, emplie de douleur et de tristesse. La créature sanglotait à nouveau. Il semblait que la mission qui lui avait été confiée n'ait pas été récompensée, au final. Elle n'était plus jeune et belle, elle n'avait plus toute sa tête. Ce trou puant semblait mieux lui convenir... Peut-être se sentait-elle trahie, ou simplement incomprise. Mais malgré son attente interminable, elle n'était pas réunie avec son elfe...

"Il lui a fallu du temps pour prendre le contrôle... d'abord la nuit seulement, quand la gamine était le plus vulnérable. Et davantage au fil des mois, toujours plus. Elle s'est rendue compte que quelque chose n'allait pas un moment, qu'elle avait des trous de mémoire de plusieurs heures... Elle a tenté de prévenir les garçons, ils se sont enfouis... C'était trop tard, le contrôle était total dès lors... La petite rouquine, Kalista Nogard, était pleinement devenue l'Orchâl de la Couronne de Fer, l'incarnation du grand Arzazâth !"

A nouveau, elle adopta la posture qu'elle faisait en voulant lancer un sort. Avait-elle oublié qu'elle n'avait plus de pouvoirs ? Ou bien possédait-elle encore quelqu'atout dans sa manche déchirée. La sorcière avait parler plus tôt d'avoir modifié la mémoire des enfants, et les deux enquêteurs furent soudain saisis de la crainte qu'elle puisse toujours faire de la sorte. Mais la vérité était tout autre, elle tentait simplement d'invoquer une dernière vision, toute brève car elle n'avait plis la force, juste pour leur montrer... Leur montrer une vision de grandeur, de puissance, leur montrer qu'elle n'avait rien inventé, que leur pire ennemi n'était qu'une adolescente, mais aux pouvoirs terribles. Etelion, qui avait déjà vu le chef de l'Ordre, reconnut la première partie de la vision. Et à mesure que l'ombre se dissipait, ils étaient saisis d'horreur.

Sur les traces de l'Ordre de la Couronne de Fer - Page 3 Orchal12Sur les traces de l'Ordre de la Couronne de Fer - Page 3 20100919235736-2e9705e1

Cette dernière débauche d'énergie, le fait de créer une vision alors que ses pouvoirs étaient sensés être disparus, laissa Mahëlavâsta haletante, et elle fut bientôt secouée d'un spasme. Elle semblait sur le point de trépasser. Vraiment ? Neige se méfiait, elle savait son adversaire manipulatrice et si elle avait survécu trois millénaires, la perte du sceau de l'Ordre ne l'empêcherait peut-être pas de continuer son existence impie. Elle leur avait raconté ce qu'ils voulaient savoir. Comment elle avait rappelé l'esprit d'Arzazâth, le chef de l'Ordre, et où se trouvait ce dernier. Ils n'en demandaient pas tant. Maintenant il était temps d'en finir avec leur ennemie brisée. Neige saisit son long poignard et s'approcha. Etelion marqua un moment d'hésitation. Il avait senti monter en lui une compassion incompréhensible et il se souvenait des vieilles paroles...

"Je crois qu'elle va mourir de toute façon, Neige. Elle nous a aidé, en sorte, et est inoffensive. J'ai pitié d'elle, et de ce que sa vie a été. Nous pourrions faire preuve de merci et la laisser. Quand bien même elle survivrait, elle pourrait peut-être encore jouer un rôle positif dans cette histoire."

Mais l'espionne fit une grimace et fit un mouvement de la tête, peut-être involontaire, mais qui voulait tout dire.

"Je doute qu'elle puisse encore nous aider. Et la vraie pitié, c'est de mettre fin à cette trop longue vie. Elle a trop longtemps vécu esclave de ces chimères..."

Et elle lui enfonça son poignard dans le coeur.

Mahëlavâsta écarquilla les yeux de douleur et ouvrit grand la bouche, à la recherche d'air qui ne venait plus. Peine perdue. Elle ne sentait même pas de douleur en plus de ce qui la tiraillait déjà, même si cette fois elle avait compris que c'était fini. Elle se laissait aller en arrière, et la mélodie de la harpe se remit à jouer. Ou peut-être était-ce juste dans sa tête. Peu lui importait. C'était magnifique. Elle n'avait jamais trouvé ces accords aussi mélodieux qu'aujourd'hui. Comble d'ironie. Elle savait qu'elle n'aurait pas du raconter son histoire, à elle et son amant. Mais il fallait que quelqu'un sache la vérité, que quelqu'un reconnaisse son sacrifice. De toute façon Sepsis allait s'occuper d'eux. Elle ignorait qu'il avait reçu d'autres directives à présent. Et quand bien même... Quand bien même ils survivaient. Son elfe l'avait abandonné après son retour. Elle l'avait attendu des millénaires et il n'avait rien fait pour l'aider à sortir de cette crypte enchantée en dehors de laquelle elle dépérissait. Peut-être le seul moyen d'être enfin réunie avec son Arzazâth était qu'il soit vaincu. Elle poussa un soupir à cette pensée.
Quelque part dans les sous-sols de Vieille-Tombe, une jeune fille aux cheveux de feu poussa un cri de détresse avec une voix qui n'était pas la sienne. Sa perception d'une personne qui lui était chère venait de s'éteindre. Celle Qui Ne Meurt Jamais venait finalement de mourir.

------

Neige et Etelion étaient heureux d'avoir retrouvé l'air libre. Un soleil glacial faisait scintiller les flocons de neige qui tombaient en abondance. Cela signifiait qu'ils avaient passé la nuit dans les catacombes, et donnaient bien une idée du temps durant lequel ils avaient été victimes du sortilège douloureux de la sorcière. L'espionne appréciait le contact froid de son homonyme sur sa peau pâle. Cela lui permettait enfin de se sentir vivante à nouveau. La rencontre au fond du puits avait été une épreuve sans précédent. Mais ils avaient gagné des informations précieuses. Cependant... Elles se demandait toujours comment le hobbit en savait-il autant. Et comme elle se l'était promis, elle se remis bientôt à le harceler de questions. Etelion hésita, puis se résolut. Il l'entraîna à l'écart, dans une ruelle, loin des passants qui s'affairaient malgré tout dans les rues plus blanches que jamais.

Il lui dévoila alors ce qu'il savait sur l'Ordre. Et comme il s'y attendait, Neige évoqua le nom par lequel la morte l'avait appelé. Passeur. Encore une fois, il fut pris d'hésitation avant d'ouvrir la bouche. Peut-être cherchait-il simplement ses mots, car il avait déjà pris sa décision. Il avait été chargé de recruter des gens pour la Loge de Minas Tirith après tout, et celle-ci avait été durement frappée par l'Archer. Aussi lui avoua t-il l'existence des Passeurs d'Etoiles, et il l'instruit comme on avait fait pour lui. Et arriva la question fatidique.

"...et comme tu l'as compris, c'est une organisation oeuvrant dans le plus grand secret. Je dois te demander de n'en révéler l'existence à personne. Plus encore. Après t'avoir dis tout ça, je dois te demander de nous rejoindre. Nous sommes la principale force à contrer l'Ordre, qui est bien plus puissant que tu ne l'imaginais. Après ce que nous avons vécu aujourd'hui, je crois que tu dois être préoccupée. Et je crois que tu es une personne idéale pour nous aider à faire profit de ce que nous avons appris."

Il évita de préciser que les règles voulaient qu'il la tue si elle refusait après avoir entendu tout cela. Il n'était pas vraiment en position de force par rapport à une telle espionne, malgré son expérience. Et à son soulagement :

"Mon métier est de protéger Gondor et les Peuples Libres. Si ce que tu dis sur la puissance de l'Ordre est vrai, je pense ne pas avoir le choix si je veux vraiment être utile..."

Voilà qui était fait. Il du improviser la cérémonie nécessaire sur place à l'abris des regards. Quant il du lui trouver un surnom, il fut inspiré par la pâleur de ses cheveux, quasi blanc comme neige. Elle portait bien son nom. Celui-ci lui irait aussi.

------

Cela mis en ordre, Mangouste et Chouette redescendaient vers le bas de la Cité, discutant à voix basse des implications de ce qu'ils avaient appris. Ils atteignirent la place du marché quand la nouvelle recrue était en train de remarquer :

"...fond je plains tout de même cette Mahëlavâsta..."

Elle n'avait pourtant pas dit ça bien fort. Peut-être était-ce le vent qui avait emporté ses paroles. Peut-être était-ce le destin tout simplement. Le destin de passer à ce moment précis tout près de ce qui est était sans doute une des seules personnes à connaître ce nom dans toute la Cité.

"Malavvâsta ? Avvez vvous bien parrlé de Malavvâsta ?"

C'était un homme à la carrure impressionnant, avec un visage sévère flanqué d'une moustache noire comme ses cheveux. Il parlait avec un fort accent oriental. Curieusement, il semblait uniquement armé... d'une cithare, et était accompagné d'une jeune femme aux cheveux d'ébène semblables aux siens, qui portait quelques amulettes étranges. Ils étaient flanqués autours d'un brasero, essayant de se réchauffer un moment avant de reprendre leurs animations de la place du marché.

Sur les traces de l'Ordre de la Couronne de Fer - Page 3 20100919231728-91120424Sur les traces de l'Ordre de la Couronne de Fer - Page 3 20100920171305-dbb26555

"Pourr quelques pièces, nous pouvvons vvous chanter le fameux Lai de Malavvâsta, trraduit dans vvotrre langue parr mon amie..."

Les deux comparses, intrigués, acceptèrent et donnèrent même une avance. S'agissait-il de la même personne ? Marat prit sa cithare et se mit à jouer une mélodie qui leur était devenue familière. Nadezda se mit à chanter, et sa voix n'avait rien à envier à celle de la sorcière. Son accent était bien meilleur que celui de l'autre troubadour, mais la chanson donnait moins bien que la version qu'ils avaient déjà entendue, dans cette langue inconnue qui devait en fait être du rhûnien. Mais des les catacombes ils n'avaient compris le sens que grâce aux visions et à la sorcellerie de leur hôte. Cette fois-ci, c'était bien en Commun qu'ils écoutaient la même chanson.

Par delà, l’océan triste et froid
Dans un Royaume d’autrefois
L’île étoilée, O Nùmenor
Qui fut engloutie à l’aurore

Une tendre enfant, de tous admirée
Sombra dans une romance damnée
Malavâsta, la belle aux cheveux d’or
Séduite par le servant de Melkor

C'était Arzazâth, l'élu de son coeur
Le seul elfe à fouler l'île sans peur
Car de Sauron, il faisait la mission
Au grand temple il officiait en son nom

Et de nombreux disciples du Grand-Prêtre
Le voyaient comme un véritable maître
Il créa un Ordre avec ses fidèles
A jamais soumis à lui et à elle

Et tous ensembles firent le serment
Servir Melkor jusqu’au dernier instant
Mais cet ordre établi grâce à Sauron
Allait décliner par son ambition

Pour les deux amants, de tous admirés
La douce idylle devait mal tourner
Quand Nùmenor dans les flots s’enfonça
Leur beau rêve fût brisé en éclats

Mais la belle survécu au naufrage
Un bateau l'emenna jusqu’au rivage
Sept jours durant attendit son aimé
Par prodige sur la plage échoué

Pour les amants tout était englouti
Patrie, fidèles et leurs rêves aussi
Ils voyagèrent en Terres du Milieu
Recherchant un avenir plus heureux

Mais le destin parfois est bien cruel
Une fois encore il frappa la belle
Son Arzazâth avait bien trop souffert
Il trépassa sans qu'on ne puisse y faire

On dit qu'à Bâtgrav il fut enterré
Laissant la jeune fille inconsolée
Elle s'en alla à Minas Anor
Où l'on prétend qu'elle trouva la mort


La traduction donnait un air étrange à la chanson mais c'était bien la même que dans la crypte. Ce n'est pas de la grande poésie cependant, le passage en Commun avait fait perdre beaucoup. Nul doute que cela sonnait bien mieux en oriental. Et cette fois-si, au moins avaient-ils eu droit à la fin de la chanson sans que quelqu'un cherche à les tuer.
Neige déversa une bonne partie de sa bourse dans la boîte aux pieds des troubadours. Elle était singulièrement intriguée et s'enquit tout d'abord sur le lieu qui ne cadrait pas avec ce qu'elle savait, sans manquer de complimenter la chanteuse sur sa voix magnifique.

"C'est une magnifique interprétation ! J'ai rarement entendu quelque chose d'aussi beau ! Mais où ce trouve donc Bâtgrav ? Je n'en ai jamais entendu parler..."

"Mille mercis, bonne dame." fit Nadezda avec son timbre doux et son accent presque parfait. "Ah, bonne question, nul ne le sait. C'est un très vieux texte, et ce lieux est une légende. Certains pensent que c'est le monastère de Saphrâh, d'autres que c'est le nom de la nécropole sur laquelle fut bâtie Vieille-Tombe... Il y a beaucoup de versions, et personne ne sait avec certitude. En fait, ce sont deux personnages de légendes... Peu de gens connaissent cette histoire, car elle n'est normalement chantée qu'à des gens de sang royal... C'était pourtant une histoire célèbre jadis, paraît-il. Ce sont nos amants maudits à nous, un peu comme vos Beren et Lùthien... Je suis surprise que vous connaissiez ce nom, en fait... Même en Rhûn, seuls les saltimbanques et les plus nobles connaissent ces personnages. A vrai dire, personne ne sait s'ils ont vraiment existé..."

Neige rit intérieurement. Oh que si, elle ne le savait que trop bien, et elle fut même tentée de le dire à la chanteuse, mais se retint. Après encore moult remerciements pour ces heureuses confirmations, le hobbit et l'espionne se remirent en route.
La jeune femme eut un pincement au coeur en songeant à nouveau aux paroles et au titre de ce Lai de Malavâsta. Même dans la chanson qui lui était dédiée, son nom était faux. La sorcière restait toujours l'oubliée de l'histoire, recluse des millénaires dans sa crypte, abandonnée par celui qu'elle aimait plus que tout, écorchée dans son nom dans ce vieil hommage qui lui était rendu... Neige ne put s'empêcher de se retourner et de lancer :

"Au fait, la véritable prononciation du nom de la belle humaine de la chanson... C'est Mahëlavâsta !"

Fin du Cycle de Mahëlavâsta.
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