Douce Nuit sur la Grande Route.

Nârwel brossait le poil de Rhéod comme sont père le lui avait appris. Il se revoyait, durant une douce soirée de printemps, sur les rivages de l'Anduin près d'Osgiliath. Son père brossant doucement la jument qui plus tard donnerai naissance à un jeune poulain que Nârwel nommerait Ërol.

L'Homme qu'il était devenu, endurci par maints combats, maintes peines, ferma les yeux un instant. Laissant sa main sur la croupe du jeune cheval, sentant sa respiration fatiguée et ses muscles puissants, Nârwel s'assoupit un instant.

Il dormait presque debout quand l'on alluma un grand feu dans son dos. Sentant la chaleur et l'excitation qu'apportait la rumeur du repas, il rouvrit les yeux et dévisagea le campement.

De retour de Rohan, la Délégation Gondorienne avait fait halte pour la nuit une vingtaine de miles après avoir passé la frontière. Ils arriveraient demain dans la soirée à Minas Tirith. Le Retour du Roi était un événement, comme à chaque fois que le souverain se déplaçait. Des messagers avaient été dépêchés afin de préparer l'arrivée de Tar-Méphisto.

Alors que la tente royale finissait d'être montée, Nârwel se dirigea vers la charrette qui transportait l'Intendant Radamanthe, gravement blessé durant les événements ayant eu lieu au Rohan. Le regard sombre, les soldats se taisaient sur son passage, le regardant passer. Alors les discussions reprenaient, plus faiblement. Il faut dire que peu de personnes l'avait déjà vu dans cet état. Et ces personnes n'étaient pas présentes dans le camp ce soir.

Effectivement, Nârwel n'avait dit un seul mot depuis le départ d'Edoras. En réalité, la situation de l'Héritier le hantait. Craignant d'avoir à s'expliquer sur l'échec du sauvetage qu'il avait mené. Car le rapport qu'il allait avoir à rédiger, car il ne l'avait toujours pas fait, l'obligerait à prendre une position sur le comportement de son ami le Comte d'Esgaroth, Erco Skaline. Mis en état d'arrestation par son tout aussi fidèle ami le Lieutenant Daren, Nârwel avait assisté à sa fulgurante ascension.

Avec l'Intendant inconscient, il ne restait plus que deux personnes en droit de demander ce rapport. Gilgamesh, chef de la Sécurité du Gondor, ou le Roi lui-même. Cette situation mettait les nerf de l'Agent Blanc à vif, et il l'avait su très vite. Se protégeant dans son mutisme, Nârwel n'avait pas cessé de réfléchir tout au long de la route.

Il passa devant la tente du Lieutenant Daren qui, l'ayant aperçu se leva sur son passage. Mais Nârwel le salua d'un hochement de tête discret et continua son chemin à travers le camps.

Une petite minute plus tard, Nârwel s'arrêta devant la charette qui faisait office d'infirmerie. Et brisant le silence, il demanda quelques nouvelles de Radamanthe.

"Grâce à la science de Maître de Nidnama, l'état de l'Intendant reste inchangé. Une fois à Minas Tirith nous pourrons nous délier les mains."

Nârwel regarda le medecin avec ses yeux fatigués.

"Pourquoi ne pas voyager de nuit? Avec une simple escorte la route sera sure. Je vous accompagne... Laissez-moi dix minutes pour regrouper quelques..."

Le medecin le stoppa d'un geste de la main.

"Capitaine, la route à fatigué l'Intendant, malgré tout nos soins. Il a besoin de repos... Comme nous tous." finit-il jetant à Nârwel un regard inquisiteur.

"Mmmh, vous avez sans doute raison. grogna Nârwel. Prévenez-moi si vous avez du nouveau."

Le Medecin acquiesça d'un signe de tête alors que l'Agent de l'Arbre Blanc repartait vers le centre du camps ou le grand feu cuisait quelques gibiers fraîchement attrapé, près à être dévoré.

Le pan de l'ouverture d'une tente s'ouvrit, laissant apparaître Daren accompagné de trois soldats. Il terminait de mettre en place la garde pour la nuit :

- … Des rondes par groupes de cinq. Deux patrouilles autour du camp. Relayez vous toutes les quatre heures. Au moindre bruit suspect, n'hésitez pas à donner l'alerte, même si cela vous semble anodin ! Bien … Vous pouvez disposer …

L'odeur des chairs en train de cuire au centre du Camp réveilla l'appétit du jeune lieutenant. Il se dirigea tout naturellement vers l'un des deux grands feux à la recherche de quelque nourriture. Il n'avait rien mangé de la journée, fort occupé qu'il était à assurer la sécurité du convoi.

C'est là qu'il croisa Nârwel. Il le dévisagea puis soupira en déplorant :

- Nârwy', hum ... Pardon ... Capitaine, tu as une mine épouvantable ! Tu devrais te reposer … La journée risque d'être longue demain. Il nous reste encore pas mal de lieue à avaler … Nous ne serons pas tôt et il te faudra encore une bonne partie de la soirée si tu veux rendre compte, à qui de droit, de tout ce qu'il s'est passé en Rohan …

- Tu es allé prendre des nouvelles de l'intendant ?

La réponse se fit attendre alors il enchaina, pensant deviner ce qui tracassait son ami. Il regarda autour de lui et repéra une tente dont l'entrée était gardée par deux soldats, c'est exactement là que regardait l'agent de l'Arbre Blanc. Daren soupira à nouveau indiquant :

- Je sais bien que le Seigneur d'Esgaroth est ton ami, que vous avez combattu ensemble alors que je n'étais qu'un enfant. Sa réputation, son passé peseront en sa faveur … Il a commis une erreur ... Je n'avais pas le choix Nârwel, comprends moi …

Il le prit par l'épaule et fit mine de l'emmener avant de dire :

- Allez viens !! Allons manger et boire quelque chose … Cela nous fera du bien ! Tu as écrit à Maïrwen ? Tu me laisseras y ajouter quelques mots à la fin ?

Rines avait rampé du haut d'une petite colline jusqu'au centre du campement. Il avait évité sans trop de souci les patrouilles, il avait reçu une bonne formation.

" Chef... Chef... "

Il pivota la tête vivement, ses yeux plus noirs encore que la nuit. Il n'avait vraiment pas de chance en ce qui concernait ses hommes, son père adoptif avait rendu son nom tellement impopulaire que les gens qu'il faisait fuir la majorité des agents de qualités. Ne lui restait que les bras cassés qui n'avait de toute façon pas le choix.

" Silence !"

L'autre baissa la tête, visiblement embêté d'avoir encore fait une gaffe. Rines Havarian était un modèle pour lui, un homme terriblement doué capable des plus grandes prouesses. Le chef lui fit un petit signes et ils se dirigèrent vers une grande tente. Ils se relevèrent pour parcourir les quelques mètres qui les séparaient de l'arrière de la tente.

" Bien... Erco Skaline se trouve à l'intérieur. C'est un bon ami de notre cible, il y a de grande chance qu'elle soit avec lui... Au pire il saura nous indiquer ou trouver ce "fantôme". Je vais entrer par l'arrière, surveille l'entrée... Si tu vois quelqu'un faire mine de venir dans ma direction tu me préviens directement."

Le plan semblait compliqué... Mais il l'avait bien compris. Il acquiésa silencieusement, soucieux de ne pas refaire les même erreurs. Rines souleva la tente et se glissa à l'intérieur.
A sa grande surprise, il n'y avait qu'un garde, à la place qu'aurait du normalement occupé Skaline. Vif et préparé, Rines lui sauta dessus et lui plaça un couteau sous la gorge avant même qu'il ne puisse crier garde.

" Un cri ! Un seul ! Et je te saigne comme un porc !"

Le visage blême,le garde acquiésa.

" Parfait... Dis moi ou sont Erco Skaline et Sirion Ibn-Lahad..."

Au moment ou il disait ça, le pan de tente par lequel il était entré se souleva.

" Chef... Erco et l'autre garde... ils arrivent"

Profitant de la distraction momentanée de Rines, le garde le repoussa et dégaina son épée. D'un geste rageur et irréfléchi il la planta dans l'abdomen de Rines au moment même ou Erco faisait son apparition dans la pièce, de retour d'une promenade. Dans un dernier soupir... Rines pu articuler quelques mots.

" Voulais tuer Sirion... Trop tard... Sa faute... Alors... dites à Sirion.. tention... Veddle."

Un charabia incompréhensible... Il avait délivré son message même s'il avait failli à sa mission. Telle fut la mort de Rines Havarian, telle fut sa vie, floue.

Erco avait reçut l'autorisation de Nârwel de se promener chaque soir seul un moment. La solitude lui faisait un énorme bien. Laissant le vent porter ses pas pensant, réfléchissant, retournant des questions sans cesse dans sa tête. Il avait quelques éléments en mémoire qu'il le troublait comme les paroles de Sirion avant qu'il parte. Le remord continuait à faire son office et avec efficacité. La nuit il ne dormait que quelques heures. Avant de sombrer dans un sommeil troublé, il voyait des images passé devant lui. Toute sortant de ses souvenirs. La bataille final, l'embuscade au Rohan, le Mordor, Dol-Amroth. Il avait envie de tout oublier d'être rester un simple éleveur de chevaux sur la terre de ses ancêtres.
D'un mouvement de la main, il chassa ses idées noirs et s'assit au côté de Vent. Son compagnon à quatre pattes ne bougea pas durant quelques minutes, puis s'agenouilla à la façon des chevaux. Son maître lui caressa le crinière, avant d'ajouter pour lui tout seul, le regard perdu dans le noir:

-Il est temps, d'y aller. A demain, fidèle ami.

Il se leva sans se presser, le froid engourdissant ses membres et se mit en route vers sa tente. Arka était mort lors de la reprise du village. Flèche avait disparut un soir d'été. Nul ne savait ce qu'il en était advenu. Sans doute avait-il trouvé un adversaire trop fort pour lui. Erco passa à côté d'un groupe de soldat regroupés autour d'un feu. Aucun ne lui accorda le moindre regard. Leur réaction était compréhensible.
Chaque jours depuis le départ d'Edoras, on lui rappelait, par de petits signes, un regard ou le silence, qu'il était un prisonnier et qu'il allait se faire juger. Le Seigneur d'Esgaroth avait toujours su qu'il trouverait un adversaire plus fort que lui, comme Flèche, mais pas ce genre d'adversaire, pas un tribunal qui allait clamer une sentence envers un homme qu'il ne connait pas bien, sur le seul rapport d'un lieutenant aussi brillant soit-il, ce n'était pas assez suffisant pour décider si un homme avait fait faux ou pas. D'un autre côté, Erco savait qu'il n'y avait pas de système parfait, juste des moins pire. Et celui du Gondor était dans les meilleurs. il n'avait pas à se plaindre...

Soudain, il se stoppa, sentant un picotement dans la nuque. Ce signe était clair, il y avait du danger dans l'aire. Il resta immobile cherchant à déterminer la source de cette soudaine alarme qui ne s'était pas réveillée depuis des lustres. Mais ne remarquant rien, il reprit sa route et franchit les quelques mètres qui le séparait de sa tente. Il écarta un pans de la "porte". Un éclair de lumière l'aveugla, et d'instinct il se fit un saut de côté.
Avec calme froid, il vit Rînes s'écrouler enregistrant ces dernières paroles. Elle ne disait rien de bon. Apparemment son ami était en danger, mais de qui? De Rînes, ou de quelqu'un d'autre. De plus de mot Veddle, ou plutôt ce nom ne lui disait rien.
Plus le temps passait, plus Erco ne comprenait plus rien aux évènements. Il lâcha immédiatement, voyant le pans découper.

-Va me chercher Nârwel, vite!!!

Le regard qu'il porta au garde était froid et autoritaire. Aucun refus ne serait accepter. Même s'il était un prisonnier, il gardait un rang de Comte. Il sortit du carré de toile par ou était entrer Rînes, jurant avoir entendu un bruit de ce côté là. Scrutant la nuit de ses yeux, il se rendit alors compte que Sirion n'avait pas fait une seul apparition durant tout le voyage. Il était pourtant partit en même temps que le convois, et avait dit au rohirrime qu'il allait à Minas Tirith....
Il jura dans sa barbe, trop de chose se passait autour de lui. Il devait être maudit.

Nârwel et Daren s'assirent en silence devant le feu. Le ragout préparé par le chef cuisinier sentait bon le retour en Gondor, effectivement, le gibier chassé dans cette région réchauffait le coeur et le ventre d'une bien belle manière.

Daren, qui avait senti la gène de son ami, faisait tout pour lui changer les idées, ou du moins l'aider sans chercher son appui. Le Lieutenant n'en avait plus besoin, pas aujourd'hui, pas dans cette situation.

Alors qu'il avait pu sourire de quelques heureux souvenirs, Nârwel se confia enfin à son ami.

"Daren, tu as été l'élève de Riven, je suis fier de penser que tu as aussi était le mien. Tu est déjà un bien meilleur officier que je ne le serai jamais. Ce que nous t'avons légué t'as ouvert, à juste titre, bien des portes. Mais tu ne peux plus compter sur mon aide, ni sur mon soutien en ce qui concerne Erco Skaline. Je ferais mon rapport, peu importe ce qui en ressortira. Je n'aurais rien de plus à dire. Et même si je le pouvais, je me tairai sans doute."

Nârwel tendit son assiette au jeune caporal qui passait avec la marmite. Ce dernier la lui remplie avec une petite révérence. Se levant, il fit signe à Daren de le suivre. Et d'un pas rapide, Nârwel entraina le Lieutenant vers la tente où était assigné Erco.

"Tu es encore jeune, et je pense qu'il faudra te faire à l'idée qu'être officier consiste aussi à envisager la mort de ses hommes. Enfin, cette vérité m'a frappé il y a cinq ans..."

-Va me chercher Nârwel, vite!!!

Erco se tenait devant sa tente, encadré par ses deux gardiens. L'un d'eux tenait son épée nue à la main. Nârwel, qui était venu apporter un diner décent à son ami se tendit momentanément.

"Je suis là. On se calme. Erco. Sergent. Caporal. saluant les trois hommes d'un signe de la tête. Que se passe t-..."

C'est alors qu'il aperçut le cadavre d'un homme entre le Comte et le Sergent qui tenait sa lame nue. Un rayon de lune fit briller d'un éclat argenté la courte dague que serrait encore le cadavre de l'étranger. D'un regard vif, l'Agent de l'Arbre Blanc remarqua une fine coupure sur la gorge du Sergent.

"Vous vous êtes rasé de près dites-moi... Etait t-il seul? Que s'est t-il passé?" fit-il en tendant son assiette à Erco.

Erco se retourna en entendant la voie de Nârwel. Dans son mouvement, il aperçut encore le visage du cadavre, lui rappelant quelque chose. Il resta interloquer quelques instants. L'avait-il déjà rencontré? Non, il s'en rappellerait. Pourtant ce visage lui était connu.
L'un de ses gardiens, celui à la lame ensanglantée, dit, reprenant enfin ses esprits:

-J'attendais dedans, comme chaque soir, pendant que le Seigneur Skaline se promenait seul, comme vous l'avez permis....Puis tout d'un cas, cet homme m'a saisit, et placé son poignard sous m'a gorge et m'a demandé ou était le Compte Skaline, et un sy....Sir....

-Sirion Ibn-Lahad, finit Erco qui intervint à ce moment.

-Oui!!! Voilà Sirion. ils voulaient savoir ou ils étaient....

L'homme fit une pause pour se remémorer les derniers évènements avec plus ce certitude. Quelques instants s'écoulèrent avant qu'il ne reprenne la parole:

-Et, un homme à murmurer quelque chose que je n'ai pas bien saisit....L'homme qui me tenait a légèrement lâcher sa prise sur moi et j'en ai profité pour me démener et de le....tuer.... Le caporal est arrivé à ce moment avec Sir Skaline.

Erco savait à présent que l'inconnu cherchait à le voir ainsi que Sirion. Mais pourquoi? Il regarda ses deux gardes avant de leur dire, surtout a sergent, en s'approchant de l'Agent de l'Arbre Blanc:

-Votre rapidité est surprenante. Votre lame sert réellement le Gondor.

Puis se tournant vers son ami, il lui expliqua les derniers mots de Rînes. Non sans laisser planer un certain mystère sur ces quelques paroles. Tout en parlant, il posa son assiette, n'ayant plus faim pour le moment après ce qui s'était passé:

-L'homme, là, avant de mourir, il m'a dit, je crois, Voulais tuer Sirion... Trop tard... Sa faute... Alors... dites à Sirion.. tention... Veddle. Vous y comprenez quelque chose?....je dois dire que ces dires me préoccupe un peu...Je n'ai pas vu Sirion depuis le départ d'Edoras....L'auriez-vous aperçu?

Se taisant, l'ancien Chevalier attendait la réponse de son ami. Il jeta un regard à Daren. Ce dernier parlait avec ses deux gardes, sûrement pour en apprendre un peu plus et essayer de mieux voir le rapide duel.
Dans ce moment-là, Erco oublia presque son état de prisonnier. Personne n'était là pour le lui rappeler et ses pensées n'étaient plus tournée vers tous les morts qu'il avait vu. Toute son intelligence essayait de démêler les bribes informations qu'il avait pour en faire ressortir une capitale....
Mais le chemin est encore long vers la vérité...

Nârwel ne sut que dire. Il pensait la compagnie en sécurité dans les terres de Gondor, mes un groupe réduit d'individus pouvait passer sans mal à travers les mailles du filet tissé par les gardes frontière...

Des deux solutions qui s'offrait à lui, il choisis la plus simple, et la plus sûre. Ils devaient rapidement gagner Minas Tirith.

Sans quitter des yeux Erco, son ordre fusa jusqu'à Daren.

"Nous partirons dans quatre heures. Previens le Roi, et les guérisseurs. Nous ne pouvons nous attarder ici plus longtemps. Les Murs de la cité Blanche seront un rempart plus puissant contre le mal."

Se tournant vers le Sergent, il rengaina Gilmilroth avec lenteur.

"Le Comte chevauchera avec moi pour le reste du chemin. Faites enterrer l'étranger et prenez du repos vous et vos hommes."

Alors que les deux hommes soulevèrent le corps sans peine. Il jeta un dernier regard au visage mort.

"Cet homme doit être un parent de Havarian. Ils ont des traits semblables. J'ignore comment Saemon prendra sa mort."

Nârwel se demanda un moment qui pouvait connaître réellement l'ancien fantôme, qui connaissait son caractères, ses rêves, ses défaults. Était t-il attaché à sa famille? En avait t-il vraiment? Était-il rancunier? Il ne faisait aucun doute que c'était un homme d'action, et de spectacle. Aussi subtil qu'une lame planqué sous une rose. Derrière l'armure, qui était Saemon Havarian? L'Agent de l'Arbre Blanc se promit de poser la question à Gilgalmesh quand il le verrait.

Il soupira, pensant un moment aux bras sa bien-aimée, au rire de Bahrin. Se tournant vers Daren, une cruelle colère gronda silencieusement. Pourquoi Riven et Daren était-il le venu le chercher... lui. Ne méritait-il pas son repos? Ne pouvaient-ils pas simplement l'oublier. Mais le nuage se dissipât. Daren avait perdu un père, et Nârwel avait perdu son ami. Ils partageaient la même souffrance, la même colère, la même détermination à traquer ce nouvel ennemi qu'était l'Ordre.


Quelques heures plus tards, les derniers feu furent éteints, et la longue caravane se remit en marche vers Minas Tirith. Tel une langue d'acier étincelante à travers la plaine, la Grande Route amena la compagnie devant les portes de la Cité des Rois le soir même.