Dans la clairière et les environs. [Libre]

Iltiriel finirait par tuer sa jument en allant aussi vite aussi loin, elle avait quittée Fondcombe pour la Forêt Noire, et elle avait décidée de laisser Anairë se reposer un peu. Caras Galadhon était encore loin et à défaut d'auberge, elle décida de s'arrêter dans une clairière, mais elle ignorait quand elles repartiraient. Cette clairière était grande, un ruisseau la coupait en deux partie inégale et un arbre trôner en son centre. Iltiriel laissa sa jument brouter tranquillement et installa son camp à l'orée de la clairière. Elle alluma un feu, déposa son sac et s'approcha de l'arbre par curiosité en gardant son épée à sa taille. Le tronc était lisse et blanc, les feuilles vertes et l'arbre en lui-même était bien plus grand que ce qu'Iltiriel avait pensée à première vue. Elle retourna à son campement encore un peu intriguée par cet arbre.

- Tu t'en fiches toi de cet arbre, n'est-ce pas Anairë ?

L'interpellée releva la tête, poussa un faible hennissement et recommença à brouter. Iltiriel sourit puis s'allongea sur le dos pour regarder les étoiles. Anairë vint près d'elle et réclama des caresses en lui donnant des petits coups de tête. Iltiriel se releva et, en guise de caresse, elle la gratouilla derrière les oreilles, déposa son épée au sol et sortit de la nourriture de son sac puisqu'elle ne pouvait pas brouter. Son repas finis elle se rallongea près de feu pour regarder les étoiles, en surveillant Anairë du coin de l'oeil. Les étoiles étaient splendide ce soir et la clairière laisser passer leur lumière de telle sorte que l'on y voyait comme en plein jour et l'arbre semblait rayonner.
Iltiriel se sentait très à l'aise dans cette forêt, presque plus que dans sa forêt natal, la Forêt Noire. Elle y était à l'aise mais elle s'ennuyer, aucune bête pour troubler son sommeil sauf des écureuils.
Iltiriel aurait bien jouer d'un instrument tellement l'atmosphère la rendait joyeuse, mais elle n'en possédait pas alors elle se mit à chanter d'une voix clair et agréable.

Fanuilos heryn aglar
Rîn athar annún-aearath,
Calad ammen i reniar
Mi aladhremmin ennorath!

A Elbereth Gilthoniel
I chîn a thûl lin míriel,
Fanuilos le linnathon
Ne ndor haer thar i aearon.

A elin na gaim eglerib
Ned în ben-anor trerennin,
Si silivrin ne pherth waewib
Cenim lyth thílyn thuiennin.

A Elbereth Gilthoniel
Men echenim sí derthiel
Ne chaered hen nu aladhath
Ngilith or annún-aearath.

Soudain, alors que la dernière note s'éteignit, une branche craqua dans l'épaisseur de la forêt. Impossible de savoir ce que c'était. Elfe, humain ou autre ? Soudainement prise d'une peur incompréhensible, Iltiriel siffla pour rappeler Anairë qui était, elle aussi, aux aguets. Néanmoins, Iltiriel n'osait pas bouger. Après tout, ce n'était peut-être qu'un animal ...

Iltiriel n'avait pas dormi de la nuit, mais rien d'autre ne craqua. Seul le hululment d'une chouette avait troublé le silence de la forêt. Iltiriel n'avait pas vraiment l'intention de repartir aujourd'hui, car Anairë était encore fatiguée, alors elle la laissa brouter et elle, elle alla chasser. Lorsqu'elle revint, rien n'avait bougé, mais une nouvelle branche craqua. Elle s'immobilisa et écouta. La mercenaire commençait vraiment à avoir peur et elle espérait que c'était une personne et non une créature qui se serait osée aussi loin dans la forêt.

La soleil avait disparue entre les arbres plusieurs heures auparavant et la lune brillante et argentée l'avait remplacée dans le ciel maintenant parsemé des millier d'étoiles de Varda. En Lothlorien, pays des rêves de la Terre du Milieu, la nuit était encore plus belle et plus douce que le jour. Les rares hommes à y avoir entré se laissaient tombé avec béatitude dans un sommeil réparateur et féérique, mais les anciens elfes, eux, pour la plupart, préféraient savourer avec nostalgie la magie de ses nuits.

Finrodel faisait parti de ses gens, il avait quitté Caras Galadhon pour se perdre dans les sentiers disparu de la forêt d'or. Dans quelques jours il lui faudrait absolument mettre les voiles soit vers Minas Tirith, soit vers les Havres Gris et Cärmallen Beraid. La nuit lui portait souvent conseil et dans un lieu comme celui-ci, les chances étaient d'autant plus grande. Il repassa machinalement sur divers sentiers qu'il avait foulé par le passé avant d'emprunter quelques nouvelles pistes longeant un mince cours d'eau qui devait se joindre au grand fleuve plus au sud.

Mais alors qu'il longeait le cours d'eau, une faible voie elfique aussi douce que la nuit dans laquelle il baignait sembla s'élever doucement. Allant au rythme des cascades et des remous l'elfe ne pouvait entendre de paroles, simplement la tendre mélodie d'un chant qu'il connaissait bien, celui dédié à Varda et à toutes les belles choses qu'elle avait offert aux elfes. Se pouvait-il qu'il est ce point rêvassé qu'il se trouva à longer la Nimrodel? Peut-être... Il n'avait entendu Nimrodel chanter qu'une seule fois et ne se souvenait donc pas clairement de sa voie, si ce n'est qu'elle était envoutante, encore plus que celle des autres elfes.

Intrigué, le vieux vagabonds décida de suivre le cours d'eau bondissant. C'est pourquoi il arriva rapidement à une petite clairière où brûlait un feu de camp, la responsable de la mélodie était assise tout prêt, accompagnée d'un cheval un peu en retrait. Alors que la chanson s'achevait, Finrodel décida de reprendre sa route, ce soir il voulait être seul avec ses pensés et la nuit s'avançait rapidement alors que son chois demeurait flou à son esprit.

La nuit passa trop vite aux yeux de l'elfe, il se doutait néanmoins qu'il irait en Minas Tirith, ses responsabilités le lui dictait. Pourtant l'envie n'y était pas et l'amertume qu'il ressentait à l'idée d'avoir accès au savoir de Cärmallen Beraid mais de ne pas pouvoir y aller le frustrait. Subitement, il senti qu'il n'avait plus envie de dialogué avec son esprit, il senti que la meilleure à faire serait d'oublier tout cela jusqu'à l'heure de son départ. Fort de cette idée et heureux de ne pas s'être trop éloigné du ruisseau, il fît demi-tour afin de retrouver la petite clairière. Et alors qu'il approchait, il réalisa que tout prêt de lui l'autre elfe revenait aussi. Elle portait un arc à la main; elle revenait d'une chasse matinale.

Finrodel lui laissa le temps de reprendre place dans son campement et s'approcha ensuite pour se présenter. Il sorti des bois par un petit bosquet de jeunes églantiers et la salua:

Mae Govanen bein laher o Lothlorien. (Bonjour splendide chanteuse de Lothlorien)

Je me nomme Finrodel, représentant des elfes... Et je doit admettre que je m'étonne de voir une elfe chasser en Lorien.

Il n'y avait pourtant aucun reproche dans sa voix.

Iltiriel se retourna vivement et porta la main au pommeau de son épée qui n'était pas à sa taille puisqu'elle venait de la déposer. Cependant, la vue de l'elfe la rassura énormément, elle préférait cela à un orc ou pire, même si elle savait se battre.
L'inconnu venait de lui parler et elle mit un certain temps avant de lui répondre.

- Mae govanen Finrodel.
Je suis Iltiriel, simple mercenaire.
je ne suis pas originaire de la Lothlorien cependant, je viens de Mirkwood.
Et quoi de plus normal que de chasser quand on a faim, bien qu'en Lorien ce geste peux paraître totalement déplacé je vous l'accorde.

Lorsqu'elle eut fini sa tirade, elle remarqua que l'elfe s'était un peu rapproché. D'un geste elle l'invita à revenir la rejoindre et à sasseoir. Anairë aussi s'était rapprochée, curieuse de connaître l'étranger. Alors que Finrodel avançait vers elle, Iltiriel en profita pour l'examiner un peu. L'elfe était grand, blond et avait les yeux bleues. Par contre, impossible de deviner son âge et elle s'en fichait éperdumment. Elle remarqua aussi qu'il ne venait pas de la Lorien, ses vêtements le prouvait, mais elle ignorait d'où ils provenaient. L'elfe était à sa hauteur maintenant.

- Je remarque que vous n'êtes pas de la Lothlorien non plus. D'où venait vous ?

Elle avait dis ces mots en le regardant droit dans les yeux.

Une elfe de Mirkwood, voilà qui était une explication nettement suffisante pour son goût de la chasse et pour l'erreur de Finrodel qui l'avait prit pour une elfe de Lorien, puisque ceux-ci sont cousins. Après les présentations et un signe de la main de Iltiriel, l'ambassadeur s'avança pour prendre place sur une des bûches qui n'avait pas été mise aux flammes hier soir. Une forte odeur de cendre monta à ses narines, manquant de le faire toussoter, il se frotta le nez pour en chasser la désagréable sensation avant d'afficher un petit sourire suite à la question de la jeune elfe:

Je viens d'où le vent m'a délogé et je vais là où il me posera...

Ce genre de réponse était typique chez les elfes des anciens âges... Parler ainsi permettait souvent à l'auditeur d'interpréter les paroles comme il le voudrait et ainsi les elfes évitaient de les influencer. Mais Finrodel savait aussi à quel point cela pouvait être agaçant, surtout pour un sujet aussi peu important, il se reprit donc:

Je viens d'un endroit oublié que personne ne connait, sa ne vaut pas vraiment la peine d'en parler. Actuellement je vit, du moins je devrait vivre, dans les Havres Gris, même si je n'y ai pas encore mit les pieds.

Il lança un sourire fugace à l'elfe assise en face de lui, on pouvait y lire une sorte de déception ou de tristesse de sa part. Il chassa tout cela bien vite avant de lancer gaiement:

Et vous, que faites-vous en Lorien à chanter le soir et dormir dans les bois? Et si cela n'est pas indiscret, comment êtes-vous devenu mercenaire? C'est un métier bien rare pour une elfe, quoique venant de Mirkwood rares sont les choses qui m'étonne.

À ses mots, il leva la main en signe de paix et ajouta promptement:

Ne prenez pas mal mes mots, les elfes de la Forêt Noire sont simplement plus prompt à changer, voilà tout.

Apparamment, l'elfe n'appréciait vraiment pas l'odeur des cendre, particulièrement tenace. Il venait de se frotter le nez avec vivacité. Lorsqu'il parla avec un sourire, Iltiriel se sentit un peu frustrée avec sa première réponse. Elle n'aimait pas vraiment les énigmes. Mais, la deuxième était bien meilleure quoique "un endroit oublié que personne ne connait" était encore un peu trop énigmatique à son goût.
L'elfe posa une question en souriant. Elle haussa un sourcil et répondit.

- La seule raison qui m'a poussée à aller en Lorien, c'est la nostalgie de ma forêt. Je n'y ai pas vécu suffisamment longtemps pour bien la connaitre et je le regrette à présent. J'y étais arrachée jeune et j'ai été élevée par des humains mercenaires. Et j'en ai fait mon métier par la suite.

Iltiriel se tut et se demandait bien pourquoi il eut craint qu'elle ne prenat mal ses paroles. Elle savait qu'aucune méchanceté s'y cachait. Ou plutôt elle l'avait sentie. Et elle sentait également qu'il n'était pas très à l'aise et elle ignorait pourquoi. Peut-être était-ce Anairë qui n'arrêtait pas d'essayer de l'identifier, elle n'en savait vraiment rien. Et elle avait horreur de ça. Quoiqu'il en soit elle descendit de sa bûche et s'assit à même le sol. Elle préférée le toucher de l'herbe plutôt que celui de la bûche à laquelle elle s'adossa. Sa jument s'allongea près d'elle, complètement décontractée. Elle inclina sa tête, laissant ses longs cheveux noirs cachaient ses traits.

- Mais dites moi Finrodel, qu'est-ce qui vous a attiré dans cette clairière ?

Anairë poussa un bref hennissement qui voulait sans doutes dire "En quoi cela te regarde t'il ?"
Iltiriel l'ignora complètement et attendit la réponse.

Malgré les années, les tristes histoires semblaient toujours poser un léger linceul de tristesse sur les yeux de Finrodel. Il ne comprenait que trop bien la situation qu'avait vécu la jeune Iltiriel dans son enfance et ne tenta pas de cacher le léger malaise qu'il ressentait vis à vis de la réponse. Iltirel semblait à prime abord, n'être que très peu affecté par son propre passé, mais elle était tout de même revenu vers des bois et un peuple qui était familier à ceux de ses origines. Un simple hasard ou un manque refoulé? Ce n'était pas réellement les affaires de Finrodel de toute façon...

Il fût sorti de sa torpeur par sa compagne de fortune qui venait de se laisser glisser au sol, où elle sembla trouver son aise, tout comme son cheval. L'animal l'aurait d'ailleurs intrigué si il n'avait reçu une nouvelle question d'Iltirel.

Je marchais hier soir afin de capter les songes de la Lorien, quand j'ai entendu un faible murmure harmonieux qui semblait émaner du cours d'eau. J'étais presque certain que je n'avais pas atteint la Nimrodel, mais je voulais m'assurer qu'il ne s'agissait pas de la voix cristalline de cette lointaine connaissance. C'est ainsi que je suis arrivé à cette clairière, hier durant la nuit, vous chantiez alors la gloire de Varda et des cieux.

Soit d'y temps passant, je ne me rappel que très peu de chose de la voie de Nimrodel, mais sachez que la votre, je le crois, permet de rappeler, aussi imperceptiblement que ce soit, l'harmonie de la sienne. Et veuillez me croire si je vous dit qu'il s'agit d'un compliment à nul autre pareil pour votre voix...

Il avait cité ces dernières paroles en la regardant, observant chaque traits de son visage, comme y cherchant des traces de parentés qu'il eut pu connaître. Et sur les derniers mots, il planta son regard dans le sien, les laissant témoigner de la sincérité de ses paroles. Les elfes étaient devenus plus tristes avec les siècles et rares étaient ceux qui chantaient encore avec autant de passion. Réalisant qu'il s'attardait dans cette contemplation depuis un moment, il détourna lentement le visage pour pointer le chemin d'où il était venu:

Je suis revenu ce matin, après avoir passé la nuit à réfléchir, pour voir si vous étiez toujours là. Et j'ai pensé à venir me présenter.

Il ajouta alors, à mi-voix comme si il parlait plutôt pour lui-même:

La Lorien porte mille rêves merveilleux des jours anciens en son sein, mais la réalité sera toujours plus belle.

Reprenant plus fort, il ajouta des paroles qui permirent de comprendre qu'il parlait bien à Iltiriel juste auparavant:

C'est pourquoi je me suis dit qu'il valait mieux me tirer de ses rêves et venir ici.

Passant du coq à l'âne, il passa sans transition:

Vous aviez l'intention d'aller à Caras Galadhon où vous comptiez simplement contourner la ville pour poursuivre votre route? Ou allez-vous maintenant d'ailleurs?

Le mystère des craquements s'éclaircissait enfin et elle poussa un soupir de soulagement imperceptible. Et lorsqu'il compara sa voix à celle de Nimrodel, ses joues se mirent à rougir et elle releva la tête. Finrodel planta ses yeux bleues dans les siens. Iltiriel n'était pas très douée pour devinait les sentiments de certain elfes, mais dans les yeux de celui-ci, elle y lu beaucoup de choses. Il avait vu énormément d'endroit, mais quelque chose laissait une trace de tristesse dans ses yeux. Qu'elle eut du mal à discerner d'ailleurs.

Finrodel détourna vivement la tête, comme s'il était gêné et pointa le bosquet d'églantiers.
Iltiriel fut surprise des paroles de finrodel qu'elle craignait avoir mal interprétée, mais qui la firent rougir de nouveau. Mais il posa une nouvelle question et elle en profita pour se vanger des premières paroles de l'elfe.

- J'avais et j'ai toujours d'ailleurs, l'intention de passer par Caras Galadhon. Puis je laisserai le vent m'indiquer la direction à suivre.

Iltiriel ignorait si ses mots avaient porté leurs fruits, le représentant des elfes ne laissait paraitre aucun sentiment. Elle le laissa néanmoins attendre un peu avant de préciser.

- Après Caras Galadhon je retourne à Mirkwood. Ma forêt. Mais auparavant je voulais laisser Anairë se reposer un peu sinon elle ne voudra plus me porter. Elle a mauvais caractère.

Iltiriel laissa échappper un petit rire lorsque la jument poussa un henissement de désaprobation et elle se leva pour s'éloigner de sa maîtresse sans oublier de lui donner un petit coup de sa queue blanche au passage.

- Mais au fait, vous m'avez dit d'où vous veniez - plus ou moins - et où vous devriez être, mais vous ne m'avez pas dit où vous allez.

Les yeux verts d'Iltiriel se centrèrent sur ceux bleues de Finrodel et elle attendit la réponse ... Comme à chaque fois.

Les lèvres du vieil elfe se retroussèrent en un sourire amusé alors qu’Iltiriel prenait une petite revanche sur lui.* Il savait parfaitement qu’il « risquait » de ce faire retourner la pareille dans des situations semblable, mais il avait parfaitement conscience qu’il aimait d’autant plus recevoir ce genre de commentaire que de les émettre lui-même. De toute façon, comment aurait-il pu se sentir offusqué puisqu’elle précisa rapidement une idée plus claire de son itinéraire.

Heureux d’avoir fait la rencontre d’une personne aussi loquasse, Finrodel lui répondit franchement :

Et bien, il semblerait que dans l’immédiat nos chemins iront dans la même direction. Je vais moi-même à Caras Galadhon où ma jument Redhsûl doit commencer à s’impatienter. Si ma présence ne vous importune pas, je serais ravi de faire ce bout de chemin avec vous. Généralement les gens aiment être tranquilles dans leur route à travers le pays des rêves, mais je connais presque chaque détail de l’endroit. Alors je n’ai plus autant d’intérêt dans ces contemplations.

Il se leva alors, callant convenablement la petite besace qu’il portait sur l’épaule droite et ajusta sa ceinture qui portait une fine gourde en peau. Haussant les épaules à l’égard d’Iltiriel, il mentionna :

Je dois malheureusement repartir assez vite. Je n’ai perdu que trop de temps durant les derniers jours et le devoir semble innexorablement m’appeler.

À ces mots, ses yeux tombèrent sur le pelage encore ébouriffé du cheval qui se relevait doucement :

Si vous décidez de me suivre, ne vous en faites pas pour votre Anairë, comme je suis à pied, nous pourrions marcher lentement. Notre vitesse de déplacement ne sera fort probablement pas un réel défi pour une monture de son espèce.

*Ha! Les joies du RP… sa va en contradiction avec ce que tu as écris, mais le personnage aime trop rire de lui-même pour ne pas que je cite cela.

Partir avec l'elfe était particulièrement tentant. Finrodel l'intriguait au plus haut point en disant qu'il ne s'extasiât quasiment plus devant les merveilles de la Lorien.
L'ambassadeur se leva et re-ajusta ses affaires. Sa voix voulait faire comprendre un certain empressement, mais son corps semblait avoir été arraché à regret de la bûche. Anairë se leva également. Tout doucement. Iltiriel se sentit un peu idiote toute seule à terre et elle ne tarda pas à imiter L'elfe et la jument. Oui peut-être qu'elle allait le suivre ... ou pas. Elle hésitait encore. La mercenaire pesait le pour et le contre. Et Finrodel commençait à s'impatienter. Au bout d'un moment, il se dirigea vers le bosquet d'églantiers. Ce qui fit se décider Iltiriel.

- Non attendez, j'arrive !

L'elfe s'immobilisa et Iltiriel rassembla ses affaires. Son épée à sa taille, sa sacoche sur son dos et sa jument à ses côtés. Bizarrement Finrodel semblait être content, très content même, il souriait et une lueur d'amusement brillait au fond de ses prunelles bleues. Il l'attendait près du bosquet. Iltiriel le rejoignit et ils se mirent en route. Iltiriel se retourna pour regarder une dernière fois cet arbre blanc si étrange à ses yeux et qu'elle avait complètement oubliée jusque là. Iltiriel rejoignit Finrodel et ils se mirent en route, suivi d'Anairë qui semblait tout de même heureuse de reprendre la route. Tout comme sa maitresse. Direction le coeur de la Lorien : Caras Galadhon.

L'elfe n'appréciait pas le sentiment d'empressement qu'il dégageait et la façon dont il poussait involontairement sa compagne de fortune à prendre une décision rapide. Mais il devait repartir, c'était une nécessité, sinon il lui serait trop facile d'oublier son rôle et de discuter tranquillement jusqu'à la tombée de la nuit. Et cela, il ne pouvait se le permettre, il s'était fait violence pour se relever et maintenant encore pour se tourner vers le bosquet à travers lequel il avait fait son entré. C'est d'ailleurs ce geste qui sembla convaincre la jeune Iltiriel de l'accompagner jusqu'à Caras Galadhon, puisqu'il entendit sa voix harmonieuse s'élever derrière lui.

Il pivota sur lui-même pour faire de nouveau face à Iltiriel, il affichait un large sourire, symbole silencieux de la joie qu'il éprouvait à avoir trouvé une compatriote de voyage, aussi court fût-il. Il la regarda alors qu'elle replaçait son épée et sa sacoche et lorsqu'elle atteignit sa hauteur, il pivota de nouveau pour reprendre son chemin, accompagné cette fois. D"après l'estimation que fit Finrodel, ils se trouvaient à une quinzaine de miles de la porte sud de la cité. Ils auraient atteint la cité des Galadrims avant la pleine noirceur et ce même si ils ne pressaient pas le pas.

L'elfe, qui avait toujours eut la parole aisé, se sentait particulièrement à son aise avec les gens de sa race et d'autant plus en un lieu qu'il connaissait si bien. Il ne tarda pas à décrire chaque détail qu'ils croisaient sur leur chemin. Il expliqua qu'actuellement ils se trouvaient quelques miles au nord-ouest de l'endroit où la Nimrodel se jetait dans les eaux plus vives du Celebrant, ainsi ils étaient à la frontière sud du pays de Lorien et ils devaient passer par l'est avant de remonter au nord. Il disait qu'ainsi ils esquiveraient une partie plus dense de la forêt qui risquait fort de les ralentir.

Il changea ensuite de sujet pour se mettre à parler de la nature environnante et de celle, plus luxuriante encore, des années de la Dame, période que l'on attribuait au règne de Celeborn et Galadriel en Lorien:

Jadis la forêt était pleine de Mellyrns qui ne perdait leurs feuilles qu'au moment où de nouvelles poussaient, et alors le ciel devenait d'argent alors que le sol était couvert d'or. Une vue magnifique qui surpassait en beauté même les forêts secrètes de Nan Elmoth. Mais presque tout les elfes ont entendu parler de la beauté du Mallorn, seulement à mes yeux, la plus grande merveille naturelle que porta ses bois était la Nimphredil. Semblable à vos yeux, d'un vert à la fois commun et unique, plus pâle cependant, ils semblaient eux aussi si beaux qu'on aurait cru leur couleur comme émanant de l'esprit. Comme si ils jetaient leur couleur en avant pour attirer l'oeil des passant.

Il marqua une courte et glissa quelques autres mots avant de tomber dans le silence:

Malheureusement, aujourd'hui elles sont plus ternes et il faut chercher ailleurs pour trouver une beauté qui puisse éveiller les souvenirs de leur splendeur.

Son camarade en savait bien plus sur la Lorien qu'elle ne le pensait. Comme s'il avait toujours vécu dans la forêt, bien que ce ne soit pas le cas ... D'après ce qu'Iltiriel avait compris. Finrodel semblait connaitre chaque arbre, chaque sentier. Il savait très bien décrire les éléments aussi. Iltiriel pouvait presque s'imaginer ces arbres merveilleux, les mellyrns, elle qui n'en avait jamais vu.
Cependant, cela faisait la seconde fois que la mercenaire ne savait pas comment interpréter ses paroles. Elle essaya donc.

- Et l'avait vous trouvé cette beauté qui pourrait rappeler cette merveille qu'est la Nimphredil ?

La jeune elfe se tourna vers Finrodel en quête d'un sentiment qui pourrait apparaitre sur le visage de l'immortel. Elle ne trouva rien, mais de profil c'était plus dur de percevoir les éventuelle sentiment, et l'elfe ne semblait pas décidé à répondre alors elle respecta son silence ... Mais Iltiriel était bien décidée à reposer sa question plus tard ! Elle voulait savoir. Ils continuèrent leur chemin laissant une légère tension s'installer entre eux.

La jument aux crins de neige leur rappela qu'elle était toujours là et qu'ils commençaient à marcher un peu trop vite, en soufflant bruyamment ce qui les fit sursauter. Les deux elfes rirent tous deux, ce qui eut pour effet de dissiper ce malaise.

- Quelle grincheuse ! Lança Iltiriel.

Et ils ralentirent l'allure.
Par contre, Iltiriel en avait oublié sa question et cela pour un petit bout de temps. Peut-être pas petit en fait.
Cela faisait deux heures qu'il marchait sans rien dire ou presque. La plupart du temps c'était l'ambassadeur qui parlait. Iltiriel ne savait pas quoi dire et elle n'était pas particulièrement bavarde, ce qui n'arrangeait pas les choses.

- Finrodel, croyait-vous que nous sommes encore loin de Caras Galadhon ?

C'est alors que la mercenaire se souvint de sa question oubliée plus tôt. Mais son camarade allait répondre alors elle le laissa parler et reposerait sa deuxième question plus tard. Et c'est à ce moment la qu'elle remarqua que les oreille de son compagnon n'était pas pointue, mais ronde !
Elle retint un petit cri et ne dit rien.

[Hs] désolée pour l'attente, j'étais très occupée.

J'ai égalemment étais sur la fiche de présentation de ton personnage pour me renseigner sur le physique de Finrodel.[/Hs]

[HRP] Pas de problème, tout le monde a une vie privée. Et oui, je viens de voir la modification [/HRP]

Cela faisait maintenant quelques heures que les deux elfes marchaient côte à côte avec la jument un peu en recule. Elle semblait en effet grincheuse, mais l'elfe pouvait sentir que l'animal ne souffrait d'aucun maux. C'était simplement son humeur qui était mauvaise, mais il ne parvenait pas à discerner pourquoi elle était ainsi. Il ne lui porta cependant pas une trop longue attention, car dès qu’il arrêtait de parler, un silence de plus en plus lourd s’établissait entre les deux elfes.

Iltiriel ne semblait pas vouloir parler sauf pour attester certains propos ou avancer quelques questions qui semblait l’intriguées. Finrodel s’empressait généralement de lui répondre puisqu’il aimait bien discuter, même si cela lui semblait d’avantage comme un monologue. Il garda néanmoins le silence à l’une de ses premières questions. Il préférait éviter le sujet, trop choses entraient en compte à ses yeux, trop d’incertitude aussi et il n’était pas elfe à répondre sans avoir de solides bases.

Il ne fût pas aussi silencieux alors qu’Iltiriel s’enquit de la durée du trajet restant :

En toute franchise, oui. Nous sommes à un peu moins de 10 lieues de la cité, à notre vitesse de voyage actuelle je crois que nous arriverons dans 5 heures.

Aussitôt, il changea de sujet pour faire remarquer un détail :

Voilà, c’est maintenant le moment de bifurquer vers le plein nord pour remonter jusqu’à Caras Galadhon. Nous sommes maintenant à moins de deux lieues de la frontière de l’actuelle Lorien.

Pour appuyer ses dires, il pointa du doigt, à travers les branches basses, on arrivait à percevoir un espace dégagé recouvert de longues herbes brunes et baigné dans le soleil. Il fît dos à cette vue pour se repérer rapidement avec le soleil et choisir la bonne direction pour rejoindre la capitale. Mais le vol rapide d’un groupe d’étourneaux l’arrêta net, son attention se porta dans cette direction au moment exact où le soleil se réverbéra sur quelques objets métalliques qui se dirigeaient droit sur eux.

Finrodel se retourna vivement et Iltiriel suivit son regard. Elle vit l'envole des étourneaux et le miroitement de ce qui semblait être des armes ou armures. Mais il y avait trop d'arbre pour distinguer qui portait ces instruments.

- Vous pensez que ce sont des orcs, ou autre chose ?

Iltiriel avait dit cela d'un ton assez angoissé. Même si elle savait suffisamment manier une arme pour tuer, cela ne faisait pas d'elle une adversaire très difficile pour un combattant chevronné. L'elfe ne répondait pas, trop occupé à scruter la plaine. Iltiriel n'était même pas sûr qu'il ait entendu sa question.
Et Anairë ne semblait pas inquiète. "Mais le vent est dans notre dos ... " Se rendit compte la mercenaire.

Soudain un oiseau se posa près d'eux et les observa. Finrodel ne sembla pas y prêter beaucoup d'attention. Iltiriel l'identifia comme étant un aigle Pygargue. L'oiseau semblait intrigué par les deux elfes. La jeune femme voulut prévenir son ami, savoir ce qu'il en pensait, mais l'animal s'envola avant vers la plaine ... et vers les miroitements plus nombreux à présent. Cette fois-ci l'ambassadeur le regarda, toujours sans rien dire. Ce qui agaça fortement Iltiriel.

- Autant poser ma question maintenant ... Qu'en pensez vous Finrodel ? L'oiseau appartient à ceux qui approche ? Ne me regardez pas comme ça, je suis sûr que vous avez une idée. Plus que moi !

Finrodel la regardait toujours. Il s'apprêtait à répondre, mais il referma sa bouche. Son front était plissé. Il doutait de quelque chose, mais de quoi ?
La mercenaire attendait, elle était sûr qu'il allait répondre. Presque sûr.

Le vieil ambassadeur analysa les faits à toute allure, il n'était plus le temps d'être posé et de mettre chaque chose sur la balance de la sagesse. Il fallait réagir. De ses yeux elfes, il s'exerça du mieux qu'il pu à percevoir le plus de détails possible sur le petit groupe qui avançait un Lothlorien. Il finit par répondre à Iltiriel:

Ce ne sont pas des orcs, ni aucune créature de l'ombre, leur épée et leur cotte de maille sont trop brillante pour leur appartenir. De plus ils n'oseraient pas s'aventurer en plein jour dans la Lorien.

Il fît une courte pause alors que les souvenirs des récents évènements survenu au Rohan lui revinrent en mémoire. Il s'avança en spéculant:

Je crois que se sont des hommes. Il s'agit soit des hommes du nouveau roi, Hogorwen, soit des hommes qui ont enlevés le prince. Mettons nous en route, sur le champ!

Il se détourna alors, prenant la route qui menait vers Caras Galadhon tout en jetant un rapide coup d'œil par dessus son épaule pour être certain qu'Iltiriel le suivait. Quand ils eurent fait quelques pas, le vieux voyageur reprit, devançant probablement une question de la mercenaire:

Ils prennent actuellement le même chemin que j'ai suivit pour me rendre à Caras Galadhon hier durant la matinée. Je crois qu'ils sont sur ma piste depuis mon départ discret de la cité d'Edoras, car ils viennent sans contredit des plaines du Riddermark.

Je ne sais pas cependant qui ils sont exactement, mais je ne vous cacherez pas que les raisons de me poursuivre son plus nombreuses que quiconque le souhaiterais... L'actuel seigneur du Rohan à mal interprété mes paroles durant une cérémonie officielle et il croit maintenant que les elfes sont du côté de Mortenssen, le champion du Rohan qui s'oppose à lui. Peut-être est-ce ses hommes, chargés de me faire taire.

D'un autre côté le prince de Gondor, fils de Mephisto, a été enlevé par un groupe d'hommes obscurs durant cette même cérémonie. Plusieurs soldats sont partis sur leurs traces et une escarmouche a eu lieu, plusieurs s'échapèrent dont ils perdirent la trace. J'étais de ceux qui se sont rendu sur les lieux après l'affrontement afin de prodiguer des soins et j'ai eut une rapide discution avec les miens. J'ai pour mission de glaner des informations tout en rendant compte des évènements aux différents chefs et rois de ce monde. J'ignore dont qui ils sont, mais je préfère ne pas rester pour le leur demander.

Son allure n'était maintenant plus celle de plaisancier, même pour un elfe il allait maintenant d'un pas rapide. Il voulait atteindre la capitale en moins de deux heures, car là-bas il n'aurait rien à craindre et il pourrait récupérer Rehdsûl. Avec elle, les hommes derrière lui n'aurait pas de chance de le rattraper. Même la jument d'Iltiriel suivait le rythme soutenu de l'elfe sans se plaindre, elle devait avoir présentie la menace.

Iltiriel se serait volontiers donnait une gifle. Bien sûr qu'elle savait que les orcs n'appréciez pas vraiment la lumière du soleil. Mais des hommes, ce n'était pas forcément mieux ...
Plongée dans ses pensées, elle ne vit pas la racine et trébucha. La mercenaire reprit son équilibre juste avant de tomber sur Finrodel qui jeta un regard par-dessus son épaule. Elle se concentra sur le chemin en essayant de suivre son guide qui avait légèrement allongé le pas. Soudain une question lui vint à l'esprit. Elle ouvrit la bouche pour la poser, mais Finrodel la devança. Elle fronça les sourcils à plusieurs reprises, mais ne fit qu'une seul remarque.

- Moi aussi je n'ai pas spécialement envie de rester dans les parages.
Mais, que diable avez-vous donc dit pour mettre le roi en fureur ?

L'elfe ne répondit pas et accéléra encore. Iltiriel peinait à le suivre. Anairë aussi d'ailleurs, elle était parfois obligée de prendre le trot pour rester à leur hauteur.

- Finrodel, ralentissez un peu par pitié !

Iltiriel avait prononcée ses paroles dans un murmure tellement le souffle lui manquer. Elle n'était pas certaine d'avoir été entendu.
Anairë renacla, quelque chose l'avait effrayée. Un oiseau s'envola. C'était l'aigle pygargue.

- Encore lui ?!?

Mais ce n'était pas l'aigle qui avait apeuré Anairë. Des bruits de pas se firent entendre derrière les arbres. Finrodel s'arrêta net et Iltiriel le percuta de plein fouet. Il la retint avant qu'elle ne tombe et ils s'immobilisèrent pour écouter. Des branches craquèrent et Anairë se rapprocha d'eux.

Alors qu'il avait entreprit la dernière partie de son trajet à toute allure, Finrodel n'avait plus les traits joyeux et bonenfant qu'il arborait depuis sa rencontre avec Iltiriel. Cependant, alors qu'ils marchaient depuis quelques minutes, l'elfe avait reprit une attitude plus appaisée, son visage du moins arborait à nouveau une certaine joie qui ne semblait pas avoir sa place en un pareil moment. La question d'Iltiriel lui arracha même un petit sourire fugace:

Ce que j'ai dit n'est pas important, c'est ce qu'il a comprit qui l'est... Il croit que j'ai proposé publiquement... et devant lui... de le faire tuer dans un duel singulier avec le champion du Rohan!! Les humains n'ont pas suffisament foie en la puissance des Valars...

Il ne sembla pas désireux d'apporter quelques précisions que se soit à son dernier commentaire, puisqu'il était repartit dans ses rapides enjambées. Iltiriel ne semblait pas apprécier son allure d'ailleurs, lui-même prenait de longues respirations saccadées pour maintenir le rythme. Mais cela ne dura pas. Il s'arrêta subitement. Aussi immobile qu'une statue de marbre. Un bruit, une simple branche qui avait craquée. Puis plusieurs autres sons.

Des bruits de pas étaient maintenant clairement audibles. Il y avait trop de bruit pour que se puisse être des elfes venus en renfort, au grand damne de l'ambassadeur. À ce moment, Iltiriel entra en contact avec lui. Il se retourna rapidement à la fois pour s'assurer qu'elle ne perdait pas l'équilibre et pour lui lui murmurer rapidement:

Se ne sont pas des elfes, si vous en avez la chance, partez.

Sans rien ajouter, il saisit son arc et tira une flèche qu'il encocha. Trois hommes sortirent des buissons juste derrière eux, ils avaient déjà l'arme au poing et n'avait pas la mine de gens voulant discuter. Même si Iltiriel se trouvait entre le vieil elfe et les trois hommes, Finrodel décocha sa flèche, frappant celui des trois qui était le plus proche au torse. Mais les deux autres se ruait déjà sur sa compagne de fortune.

[HRP]Wow! Sa a été long avant que je réponde :P J'essaye de garder une constence dans mon temps de réponse, mes ses derniers temps c'était trop le délire :P[/HRP]

Iltiriel n'avait pas eut et n'avait plus le temps de dégainer son épée, les hommes étaient déjà sur eux. Elle se décala d'un pas et cette fois-ci, elle put tirer son arme de son fourreau. Il n'était pas question qu'elle abandonne Finrodel. Après tout, il n'était que trois. Non, deux à présent. Une flèche siffla à côté de sa tête avant de se ficher dans la poitrine d'un des assaillants. L'un des deux survivants se jeta sur la mercenaire alors que l'autre se précipita vers son ami qui fut obligé laisser son arc de côté au profit de son épée. La jeune elfe ne put savoir ce qu'il se passa ensuite, son adversaire retint toute son attention. L'enseignement de ses parents adoptifs allait peut-être lui être bénéfique pour une fois. Même si il se limiter à quelque parade et les attaques de base.

L'humain l'attaqua avec une intérieure droite qu'elle para avec une médiane, pour ensuite répliquer avec une attaque directe sur les bras ... Qui n'atteignit jamais sa cible. L'ennemi était beaucoup plus chevronné qu'elle, il s'était décalé d'un centimètre, laissant passer la lame à côté de lui. A chacune de ses attaques, Iltiriel reculer un peu, l'éloignant peu à peu de Finrodel et de son aide éventuelle.

Lorsque Iltiriel se rendit compte qu'elle n'entendait plus le bruit des lames de Finrodel et de l'autre humain, elle jeta des regards paniqués autour d'elle. Ce qui fit sourire son agresseur. Il devait s'attendre à ce résultat et il augmenta la vitesse de ses attaques. La mercenaire compris qu'il jouait avec elle, ce qui la fit enrager. Elle siffla, autant de colère que pour appeler Anairë qui pourrait peut-être l'aider. Un hennissement retentis sur sa droite, mais il était lointain.
L'elfe gémit puis reporta entièrement son attention sur le combat. L'homme avait encore accéléré ses attaques, Iltiriel ne pourrait plus tenir longtemps.

-On ne joue pas avec moi !

Ces mots avait été dit dans un sifflement à glacer le sang, mais l'homme sourit de nouveau. La jeune elfe lança une attaque désespéré qui perça la défense de son ennemi et fit une profonde entaille dans sa cuisse gauche. Le sang gicla. Cela offrit une diversion rêvé pour la mercenaire. Elle s'apprêtait à porter un nouveau coup lorsqu'un bruit de galop se fit entendre. Sur sa droite. Elle regarda dans cette direction et l'humain en profita pour la faire trébucher. Sa tête heurta durement le sol et elle vit des étoiles tournoyer autour de sa tête. Et l'agresseur la regardait de toute sa hauteur. Son sourire avait disparus et son visage exprimait la haine à présent et ses yeux lui promettaient des horreurs sans fins.

Des mains la soulevèrent, lui faisant perdre le peu de repère qui lui rester et ce fut le noir total.

[Hs] Aucun problème ! De toute manière, si tu avais posté la semaine denière, je n'auraut pas pu répondre ! [/Hs]

L'elfe était sans nul doute l'un des pires combattants du peuple elfique, car à l'acception d'une certaine habileté à l'arc que peu d'elfe pouvait lui envier, Finrodel n'avait aucune aptitude au combat. Il combattait aussi rarement que possible et il comptait généralement sur une monture rapide pour le sortir des mauvais pas... D'ailleurs, hors l'arc qu'il avait en main, il ne possèdait aucune autre arme, sinon son bâton de marche qui n'était guère menaçant pour des hommes en armure.

Mais l'ambassadeur était intelligent... Alors que l'un des deux survivants fonçait sur lui, l'elfe réalisa qu'iln'avait pas le temps d'encocher une seconde flèche, il fît cependant semblant de le faire, jonglant avec son projectile. Son adversaire dégageait la confiance, croyant tenir son rival désarmé, il se jeta en avant sans grande précotion. C'est là que l'elfe frappa. Il saisit fermemant sa flèche dans sa main et en assèna un violent coup en croisé au visage de l'homme. La flèche se rompit après avoir entaillé la joue et l'oeil de l'agresseur.

Sans perdre un instant, l'elfe se tourna vers Iltiriel, celle-ci aurait probablement été morte sans l'intervention rapide de sa monture. L'animal avait renversé l'autre homme avant de le piétiner au passage et avait repris sa fuite dans les bois, allant d'instint vers Caras Galadhon. Comprenant que dans peu de temps les deux hommes seraient à nouveau apte à se battre et que des renforts étaient en route, sans compter l'incapacité de sa compagne à ce battre. L'elfe comprit qu'il ne pouvait ni continuer à ce battre, ni fuir. Il se jeta sur Iltiriel, étant sa cape elfique de tout son long. Celle-ci avait été bénie par les elfes des arbres, mais elle ne résisterait pas à une fouille attentionnée.

Heureusement, Finrodel comptait plus d'un tour dans son sac et le domaine du cammouflage était un domaine qu'il connaissait nettement mieux. Une fois que lui et Iltiriel furent entièrement recouverts de la cape elfique, il entonna un lent et faible chant et ancien elfique, le Sindarin. Presque immédiatement, l'air se réchauffa autour des deux elfes et le peu de chose qu'il voyait au travers de la cape s'estompa complétement. Il chanta ainsi pendant prêt d'une demi-heure, trop concentré pour prendre connaissance de l'état d'Iltiriel.

Lors qu'il s'arrêta enfin, il rejeta la cape en arrière, partout autours d'eux l'on pouvait voir des traces de pas. On ne trouvait plus trace des deux blessés et le mort avait été promptement enterré. Le restant de la troupe était passé à côté d'eux sans même les voirs...

Combien de temps s'était écoulé depuis qu'elle s'était évanouie ? Iltiriel n'en avait pas la moindre idée. Ses souvenirs étaient brouillés et pour couronner le tout, elle avait l'impression d'avoir été piétinée par un troupeau de chevaux sauvages.

Elle essaya de s'asseoir, mais une douleur fulgurante à la tête l'obligea à se rallonger et elle vit des petites étoiles pendant quelque minutes. Puis, la jeune elfe passa ses doigts sur son front et s'étonna une fraction de seconde d'y trouver un bandage, puis se dit que le coup qu'elle avait reçu avait dût être plus fort qu'elle ne le pensait au début. L'elfe se dit qu'elle faisait un bien piètre mercenaire pour s'être laisser battre ainsi. Certain de ses souvenirs du combat l'assaillirent et en essayant de les chasser, elle tourna la tête et aperçu un petit feu de camp qui brûlait en ne laissant échapper que peu de fumer. Finrodel était assis juste à coté et il lui tourner le dos, mais pas de trace d'Anairë. La mercenaire ne s'inquiéta pas, l'instinct de la jument l'avait sans doute conduite à la cité. Soudain, Iltiriel se rendit compte que l'endroit ne lui était pas familier, avaient-ils bougés ? Que s'était-il passé ?

- Finrodel, l'appela t-elle, que s'est-il passé ? Et, où sommes nous?

L'elfe eut un sursaut, se retourna, se détendit d'un seul coup et se rapprocha, visiblement soulagé.