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 Une bourse pleine pour son paternel.

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Turel
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Une bourse pleine pour son paternel. EmptyMar 15 Fév 2011 - 1:26
Bondissant sur l'un de ses ennemis, Turel lui pausa la lame de son couteau sur la glotte. L'étranger déglutit, les yeux révulsaient, il n'attendait plus que la mort. Le moment était venu pour lui, de rencontrer le tout-puissant. Le guerrier ne voulait qu'une seule chose, avoir son dut. Sa récompense pour la mission dont l'homme lui avait parlé. Mission réussit, maintenant, il fallait payer. Thardomas attendait un minimum de pièce d'or, pour s'acheter un morceau de pain et souper à sa convenance. La victime ne réagit même pas aux menaces grandissantes de Turel. On pouvait voir très distinctement de la colère et la fureur dans ses yeux. Les orbites injectaient de sang, la bave aux lèvres. Un faible tic au coin de l'œil droit. Quand il fit glissait la lame lentement, les premières gouttes de sang coulèrent sur la peau. L'entaille de plus en plus profonde, plus large. La vie abandonnait l'inconnu, sa main relâcha son emprise sur le poignet de son agresseur. Le souffle le quitta, il ferma les yeux, pour ne plus jamais les rouvrirent, son moment était venu de quitter ce monde.

Ayant accompli son larcin, Turel cacha le corps dans un coin sombre de la ruelle. Essuyant la lame sur la chemise du défunt, la rangea à sa ceinture. Il fit demi-tour et quitta l'endroit sombre. Faisant très attention au moindre signe de colère, le soldat retrouva le calme. Son visage s'affina, on en voyait maintenant plus que la guettée et la joie de vivre. Son père Thardomas ne savait en rien de la double personnalité de son fils. Heureusement, car à cause de sa présente maladie, il en succomberait certainement.

Les heures passaient lentement, le soleil à son zénith. Ses rayons éclairaient avec beaucoup de mal, les rues de Vieille-Tombe. Turel traînait dans la ville, cherchant un endroit pour manger. Quand en passant dans une ruelle, il trouva l'auberge. En poussant la porte, jetant un oeil à l'intérieur, il se rendit compte que tout était calme. Personne, à part, trois ivrognes cuvant leur vin, la tête sur le comptoir. Le guerrier entra, commanda, une assiette de viande et de salade, avec un pichet de bière. Il s'installa à une table proche d'une fenêtre pour garder un regard dehors.
Assis sur la banquette autour de la table, Turel remit son capuchon sur le sommet de son crâne. L'aubergiste lui apporta l'assiette. Il piocha dans sa poche et déposa quelques pièces d'argent sur ma table. Le gros bonhomme le remercia et retourna derrière son comptoir. Turel commença a grignoté, un morceau de viande, tout en gardant une pensée vers son père. Tout en se dépêchant de finir son assiette, au moment même où il leva le regard, une vieille connaissance entra dans l'auberge.
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Taorin
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Une bourse pleine pour son paternel. EmptyMer 16 Fév 2011 - 14:18
Irshkhan avait aperçu Turel déambuler dans les rues de Vieille-Tombe, la grande cité marchande de l’ouest du Rhûn. Il ne lui avait pas parlé depuis plusieurs années déjà, mais il se souvenait d’un jeune homme jovial mais ne rechignant pas à gagner facilement de l’argent. Irshkhan l’avait suivit jusqu’à une auberge, le Coq Rouge, et, après avoir attendu quelques temps, était entré : son maître lui avait demandé de trouver une paire de bras supplémentaire pour leur razzia à venir, un homme ne craignant pas de braver les interdits pour toucher quelques pièces d’or jaune.

Irshkhan vit que Turel l’avait remarqué à son entrée dans l’auberge. Arborant une expression de fausse surprise, la vieille connaissance de Turel sourit et s’avança vers le soldat de Rhûn.

« Turel ! Quelle surprise ! Comment vas-tu depuis tout ce temps ? » s’exclama Irshkhan. « Tout va bien ? Ton père est en forme ? »

Sans lui laisser le temps de répondre, Irshkhan s’assit face à Turel, et, baissant d’un ton, continua :

« Tiens, vu que je t’ai retrouvé, que dirais-tu d’un petit boulot bien payé et pas très difficile ? J’y pense, car tu as toujours voulu entrer dans l’armée, t’es costaud, et tu aimes bien gagner de l’argent facilement, comme nous tous. » Irshkhan dévisagea son ancien compagnon de jeux. « C’est vraiment un bon boulot : on s’introduit rapidement dans un endroit – rien d’illégal, rassures-toi ! – et on y prélève de quoi devenir riche pour le restant de nos jours. T’en pense quoi ? »
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Une bourse pleine pour son paternel. EmptyMer 16 Fév 2011 - 14:48
Cette vieille branche pourrit d'Irshkan avait donc retrouver la trace du grand guerrier. L'homme était un vieil ami d'enfance de Turel, ayant f ait les quatre cent coup ensemble. Les deux amis avaient grandit dans la même, jusqu'au jour où Turel décida de partir en voyage pour se changer les idées et apprendre l'art du combat. En ce jour, les deux hommes avaient une trentaine d'années et cela faisait plus de dix ans qu'il ne c'était vu. L'un était aujourd'hui dans les rangs de l'armée et Irshkan, personne en sait vraiment ce qu'il advint. Il resta certainement un malfrat digne de son nom, dans la grande ville de Vieille-Tombe. Un large sourire se dessina sur le visage de Turel en entendant les paroles de son comparses. Il marqua un instant de pause avant de reprendre, tout en s'essuyant la bouche.

-Vieille canaille toujours le même depuis dix ans. Tu n'as pas garder ton moyen de renseignement. Depuis le temps, Irshkan, tu devrais savoir que je suis rentrer dans l'armée. En tant que simple soldat. Et cela me permet de faire vivre mon paternel avec ma petite solde.

Mais les nouvelles de son vieux compagnons l'intriguait beaucoup. Il commanda une autre assiette de viande pour son ami. Il avala le contenu entier de son pichet. Laissa trainer un léger regard par la fenêtre, il repaira une petit femme très jolie. Bien vêtu, les habits propre et l'allure d'une princesse. Il dit qu'un petit tour par chez elle, ne pouvait pas faire beaucoup de mal à personne. Après tout Turel était un mal et pouvoir passer à l'acte ne le gênait nullement. Prendre ses bijoux, les biens personnelles et pourquoi pas une consolation. La prendre violemment pour assouvir son instinct de mal. Quand Irshkan bougea sur le banc, Turel détourna son regard et dit,

-Mon père va très bien, pour répondre à ta question précédente. Ensuite parle-moi de cette mission sans envergure. Petite tu dis, mais sache que je peux m'attaquer à infaisable. Tu devrais me connaître depuis tout le temps où nous avons trainer ensemble, vieille branche.

Les nouvelles assiettes arrivèrent sur la table, Turel laissa une maigre consolation à l'aubergiste, n'ayant presque plus les moyens à l'intérieur de sa bourse. Son ami, attaqua l'assiette, pendant que le soldat, avala le contenu de la bière. Turel fort impatient et sentant la longitude du moment, la lassitude le prenant à nouveau. Il ordonna à son comparse de répondre au plus vite, son paternel l'attendait afin de recevoir le solde. La petite bourse que son fils avait durement remporter.
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Une bourse pleine pour son paternel. EmptyMer 16 Fév 2011 - 15:12
Irshkhan sourit à la réflexion de Turel. Oui, il ferait l’affaire.

« Comme tu le sais, Vieille-Tombe est bâtie sur une antique nécropole, qui est gardée par le Corps des Veilleurs. » Ces hommes gardaient les catacombes des pillards en tous genres, et, grâce à leur violence et à leur parfait mépris des lois autres que les leurs, étaient craints de l’ensemble de la population de la ville. Ils avaient les pleins pouvoirs pour assurer leur mission, c’est-à-dire protéger les tombes et éliminer les pillards. « C’qu’y a, c’est qu’on a… comment dire… découvert un passage pour y accéder. Personne ne sait qu’on peut y aller. Surtout pas les Veilleurs. » Irshkhan se pencha vers Turel, par-dessus la table encombrée de plats plus ou moins vides, et lui chuchota : « Les cadavres ont plein d’or sur eux, pour assurer leur passage vers les Halls de Mandos. En général, c’est juste quelques vieilles pièces de cuivre, mais là, on a découvert une crypte d’anciens nobles des anciens temps. On a besoin de bras pour tout fouiller, car on ne peut pas se permettre de rester trop longtemps, pour ne pas attirer les Veilleurs. T’es avec nous ? Y doit y avoir facilement plusieurs milliers de pièces d’or là-bas ! Assez pour le restant de nos jours ! Et c’est fait en une nuit. » Irshkhan regarda Turel dans les yeux. « Si t’es avec nous, viens à la grand’place à la première heure après le crépuscule. Et reste discret. »

Irshkhan se leva, et, sans même avoir touché à son assiette, sortit de l’auberge, en jetant un dernier regard à Turel. Ce dernier réfléchit, et se remémora tout ce qu’on disait sur les Veilleurs : ces hommes, en général taciturnes, vivaient dans un baraquement non loin de l’entrée principale de la Nécropole. Ils paradaient les jours de fêtes, mais, le reste du temps, ils ne sortaient presque jamais des couloirs obscurs et poussiéreux des sous-sols de Vieille-Tombe, toujours prêts à tuer et traquer quiconque viendrait troubler le repos éternel des innombrables morts gisant sous la cité…
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Une bourse pleine pour son paternel. EmptyMer 16 Fév 2011 - 19:52
Son compagnon ayant quitté l'auberge. Turel se remémora les anciens larcins, qu'il avait commis ensemble. Le soldat projeta à encore une fois son regard en-dehors et aperçut la jeune femme discutant avec une amie. Mais le moment de passer à l'action n'était pas encore arriver. Tout en réfléchissant aux informations donnaient par Irshkhan, le jeune homme se demanda encore, comment il pouvait faire pour rejoindre la crypte sens se faire prendre. Il se leva, replia son capuchon au-dessus de son crâne. Les mains dans les poches, l'homme sorti de l'auberge. Se retrouvant dans la ruelle, il tourna sur la gauche. Remontant vers le centre, brusquement il bifurqua sur la droite, puis à gauche. Devant lui, la maison de son père. Il poussa la porte et rien ne se trouvait à l'intérieur. Personne, le vieil homme devait certainement faire une promenade aux alentours de la ville.
Turel ramassa une chaise tombait, sorti de sa poche une bourse pleine de pièce d'argent. Déposant le contenu sur la table. Il prit un morceau de parchemin et nota un petit mot à son père. Lui jura de repasser au plus vite et de prendre soin de sa personne et faire attention à ses économies.

Turel quitta la demeure, partant faire un tour, tout en prenant bien le soin de préparer ses affaires pour la futur mission. Le soleil commençait à décliner, descendant derrière les arbres. Le jour laissait la place aux premières lueurs de la nuit. Le moment tant attendu depuis son repas à l'auberge, approchait à grand train. Il se demanda par contre, combien de personne il allait être. Lui-même, Irshkhan, mais les autres. Son compagnon parlait toujours au pluriel, lorsqu'il lui annonça la découverte. Mais le guerrier n'aimait pas beaucoup les surprises. Surtout si un vieux ennemis était de la partie, puisque cette vieille canaille était toujours dans le vole. Il avait certainement gardait contact avec tout les malfrats du coin et nom des moindres. Les plus pervers et les grands sadiques de la région.

La lune était maintenant à sa place, le crépuscule venait de tomber. La grande partie des villageois étaient rentrés chez eux. Seul certains restaient à discuter sur des bancs. Turel, guetta un instant les rayons de lune, il pensait être en retard sur l'heure prévue. A cent pas de la grand'place, le soldat reconnu son compagnon et deux autres personnes. Turel s'approcha, pausa une main amicale sur l'épaule d'Irshkhan et lui sursura.

-Nous devions être que deux? Enfin je pensait!

Turel se mit à sourire en voyant l'expression soudaine de son ami. Il fallait agir au plus vite, de peine d'apercevoir les guetteurs les retenir et être obliger d'assouvir une envie soudaine. De voir le sang coulait et prendre quelque pièce bien mérité.
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Une bourse pleine pour son paternel. EmptySam 19 Fév 2011 - 14:47
Irshkhan sursauta lorsque Turel posa sa main sur son épaule. Il ne l’avait pas entendu venir, contrairement à ses deux complices. Ces deux derniers jetèrent un regard à Irshkhan, puis firent signe aux deux amis d’enfance de les suivre avant de s’enfoncer dans les ténèbres. Tout en marchant à la suite des deux inconnus, Irshkhan répondit à Turel :

« C’lui à droite, c’est l’chef, Choucas. L’autre, c’est son bras droit, Bœuf. » Turel frissonna, non pas en raison de la fraicheur de la nuit, mais parce que ces deux hommes comptaient parmi les malfrats les plus sanguinaires de la ville. Où s’était-il fourré ?

Les quatre hommes marchèrent plusieurs minutes, et s’arrêtèrent dans les ombres, entre deux bâtisses miteuses. Celui qu’Irshkhan avait désigné comme le chef se racla la gorge, cracha à ses pieds, puis prit la parole.

« Mec, désormais, t’as plus le choix : ou tu nous suis, ou tu meurs. Mais j’pense que tu vas nous suivre, hein ? T’auras le droit d’empocher une petite partie du magot, si tu nous aide. Mais attention, pas d’entourloupes : ton ami ici présent, Irshkhan, nous a parlé de toi. On sait que t’as un père auquel tu tiens beaucoup. Qui sait quels malheurs il pourrait lui arriver si tu nous trahissais, hein ? » Choucas ricana. Le brigand continua : « On va aller retrouver deux gars non loin de l’entrée, et ensuite, on descend dans les catacombes. Va falloir être discret. »

Les quatre hommes repartirent ensuite, cheminant dans la nuit. Ils durent se cacher lorsque des patrouilles passèrent : bien qu’aucun couvre-feu n’ait été instauré, les fêtards et autres individus sortant de chez eux plusieurs heures après le crépuscule étaient mal vus, et souvent arrêtés par une milice plus prompte à tabasser qu’à interroger. Après une dizaine de minutes de marche, ils arrivèrent à proximité du Parc aux Morts, un petit parc abandonné qui servait autrefois de lieu de cérémonie envers les trépassés. Deux hommes sortirent des ombres à leur arrivé : le premier, grand et maigre, tenait un long couteau noirci au charbon, alors que le deuxième, plus petit et plus carré, gardait la main posée sur une courte lame incurvée. Ils saluèrent Choucas d’un hochement de tête, puis firent signe à Turel et Irshkhan de les suivre dans le parc, Bœuf et son chef connaissant vraisemblablement déjà le chemin.

Les six hommes durent escalader une grille rouillée, puis traverser une haie d’arbustes morts avant de déboucher sur un espace dégagé. Pliés en deux, les six individus coururent dans les ombres jusqu’à un trou creusé non loin d’un arbre mort, sans doute un chêne. Bœuf sauta directement dans le trou, et Turel put entendre un choc sourd juste après : il ne devait y avoir que trois ou quatre mètres entre la surface et le sol de la Nécropole, si tant est que la cavité débouchait bien sur les catacombes. Le grand acolyte de Choucas sortit une corde de son sac, l’attacha à l’arbre et la jeta dans le trou, avant de faire signe à Irshkhan de descendre. Le petit sortit quand à lui trois torches de sa giberne, et les tendit à Choucas, Turel et Irshkhan. Ce dernier, après un regard à Turel, descendit. Ensuite, Choucas, après avoir murmuré quelques ordres à son grand acolyte, fit signe à Turel de descendre à son tour dans les ténèbres…
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Une bourse pleine pour son paternel. EmptyVen 4 Mar 2011 - 14:46
Le guerrier se pausait des questions sur le bienfait de l'action qui allait suivre sa décente dans le trou sombre. Les paroles de Choucas transperçait le cœur de Turel, lorsqu'il apprit que les bandits connaissait trop bien l'adresse de son paternel. D'innombrables questions se bousculaient dans sa tête. Descendre, où partir aider son père et lui faire quitter la ville. Mais la seul bourse accrochait à son ceinturon ne pouvait lui permettre de subvenir au besoin du père. Ni une, ni deux, il attrapa la corde et se laissa glisser le long de la cavité. Sombre et humide, une puanteur acre prenait les narines du guerrier. Turel venait maintenant de rentrer dans une mésaventure aussi terrible qu'une bonne bataille contre les gondoriens. Mais maintenant il ne devait pas faire demi-tour, après tout, il pouvait garder une partie du magot à se partager avec Irshkan.
En touchant le sol en contrebas, il sens la douceur de l'air environnante, sous ses pieds le sol semblait mou et boueux. Marchant sur des choses étranges qui craquaient sous le poids de son corps. Une main sur le pommeau de son épée et l'autre sur les yeux pour voir plus loin, que l'obscurité lui permettait. Il vit Bœuf qui farfouillait dans son sac. Son acolyte Irshkan tremblant des mains, un vent froid parcourait les cavités des profondeurs. Les bandits devaient certainement se trouver à l'endroit voulut, les catacombes et le butin tout proche. Turel glissa une main dans sa poche, sentant une pièce. Portant l'autre à sa ceinture tâta la bourse et se frotta les mains de sa futur petite richesse.

Les hommes avançaient dans l'obscurité ambiante, seulement la lueur d'une torche permettait de voir autour d'eux. Turel faisait attention au moindre signe l'entourant, cherchant un coin sur pour se cacher. Il avait un plan assez tortueux et dangereux. Prendre le magot et partir sens rien laisser aux autres. Mais pour cela, il se devait de rejoindre son paternel au plus vite et le faire sortir de Vieille-Tombe. Il oublia l'idée, regardant ou se trouvait son compagnon. Juste à ses côtés, Irshkan cligna de l'œil droit. Quand Choucas ordonna l'arrêt, les bandits se stoppèrent, Turel ensuite, se demandant pourquoi un arrêt soudain. Sans doute une patrouilla passait plus loin, franchement bizarre en un tel lieu se demanda le soldat.
Deux minutes passèrent et les hommes reprirent leur route, se dirigeant au plus profond des entrailles de la terre à la recherche des catacombes. Turel restant en arrière, afin de rester en recul, pour pouvoir s'enfuir si quelque chose tournait mal par la suite.

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Une bourse pleine pour son paternel. EmptyDim 6 Mar 2011 - 17:27
L’air était frais dans la Nécropole, mais une désagréable odeur de renfermé faisait froncer les sourcils de plusieurs brigands. La torche éclairait mal les passages bas et poussiéreux : on ne discernait qu’avec peine les piles d’ossements entassés sur les côtés. Le petit groupe s’enfonça dans les ténèbres. Ils marchèrent plusieurs minutes durant, plusieurs minutes éprouvantes où il fallait s’arrêter souvent, silencieux, pour écouter des bruits inquiétants au loin : était-ce les Veilleurs, ou autre chose ? Turel n’aurait pu le dire, à l’instar des autres membres du groupe. Puis, une fois les bruits calmés, il fallait continuer à avancer dans des ténèbres de plus en plus opaques, entre des rangées de squelettes bien alignés le long des murs. Irshkhan toussota à cause de la poussière, et se fit vite réprimandé par Choucas. Peu après, ils s’arrêtèrent devant une ouverture richement ornée : de nombreux bas-reliefs semblaient indiquer qu’ils pénétraient dans la zone réservée aux familles les plus anciennes et respectée. C’est là qu’ils trouveraient leur or.

La pièce était rectangulaire, et faisait bien six mètres sur quinze ou vingt. Des dizaines de sarcophages étaient enfoncés dans des niches creusées dans les murs. Richement décorés, plus d’un était plaqué d’or. Irshkhan poussa un cri d’admiration : tant d’or à portée de main ! Bœuf se précipita vers le sarcophage le plus proche, l’extirpa de sa niche, et le lâcha à terre, surpris par le poids. Si un individu tel que Bœuf, qui possédait la force de son emblème, n’arrivait pas à porter un tel sarcophage, les richesses qu’il devait contenir devaient être immenses ! Choucas s’agenouilla auprès de Bœuf, et, ensemble, ils ouvrirent le cercueil : à l’intérieur, un misérable squelette trônait au milieu de riches parures d’or et d’argent, serties de pierres précieuses. Turel put voir Choucas sourire, puis ce dernier se redressa, et fit signe à tout le monde de les imiter. Des l’or jaillit à foison des cercueils, les ornements furent arrachés, le tout avec grand bruit. Sans doute trop.

Les bandits furent interrompus brusquement par des cris et des bruits de bottes : des lumières apparurent au bout du couloir, vers les voix. Choucas se releva, et dégaina un long poignard. Il fut rapidement imité de ses sbires, et même Irshkhan, qui n’avait pourtant jamais été très bagarreur, sortit un coutelas d’un pli de sa tunique. Turel les imita, et, jetant un coup d’œil vers l’entrée de la pièce, discerna les formes indistinctes de plusieurs silhouettes arrivant rapidement, au loin.

« Merde, les Veilleurs » cria Choucas. « Bloquez la porte ! »

Bœuf se précipita et jeta un sarcophage ouvert au milieu du passage, mais en vain : les Veilleurs arrivaient trop vite. Ils étaient six ou sept, Turel n’aurait pu le dire, et étaient armés de lourds bâtons cerclés de fer, capable d’écraser un crâne aussi bien qu’une masse d’arme. L’un des Veilleurs leur gueula : « Rendez-vous, et vous serez exécutés proprement ! », mais, lorsqu’il vit les armes dégainées, il fit signe à ses collègues de charger.

Avaient-ils de chances de l’emporter, se demanda Turel. Ou bien valait-il mieux fuir par l’autre ouverture, derrière, sans torche pour s’éclairer et sans plan pour se guider ? Combattre ou s’enfoncer dans les ténèbres ?
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Une bourse pleine pour son paternel. EmptyLun 7 Mar 2011 - 15:32
En voyant les guetteurs Turel se redressa fièrement sur ses jambes. Une main pleine d'or et l'autre de son épée. La lame scintillait dans le noir, l'argent commençait à peser et se faire ressentir avec le poids dans le creux de la main. Il ne savait pas quoi faire. Irshkan cherchait un moyen de partir en prenant la manche de Turel pour le tirer en arrière. Pour ainsi prendre la cavité dans le noir, sans aucun moyen pour s'éclairer. Mais là n'était pas l'habitude du jeune soldat, capable de battre trois bonshommes, ici ils n'étaient que sept. En plus des veilleurs, plus souvent à marcher et gambadait dans les catacombes que ce battre contre une bande de bandit. Bien connu pour les franches partie de bagarre dans les bars et les émeutes dont il sont souvent l'objet. Turel renifla, se passant la main sous les narines, sentant la goute au nez. Les yeux injectaient de sang, la temps battante, il entendait un son sourd de la part de Choucas lui ordonnant de partir. Mais la joie de voir sa main pleine d'or et les veilleurs devant lui, courant pour les attrapaient et les tuer le réjouissez. Sans une hésitation, il fourra les pièces d'or dans sa poche. Leva sa lame et hurla un cri de guerre. Son hurlement se répercuta sur les parois de la cavité. Un hurlement fou de colère et de rage, tel un Oliphant arrivant en fureur sur un champ de bataille. Même d'une bête à l'agonie capable du meilleur comme du pire.
Subitement l'un des veilleurs se jeta sur Turel. Abaissant sa lame sur le sommet de son crâne, il l'arrêta et repoussa l'assaillant. D'un geste vif lui envoya un coup de poings dans l'estomac et fendit son ventre d'un coup sec de sa lame. Le second reçu le même sort, la gorge tranchait et tomba pour jamais se réveiller.

Dans les moments de folie, Turel se sentait invincible, infaillible au moindre coup. Du sang coulait sur sa joue, ayant reçu un coup d'estoc sur le sommet dui crâne, en repoussant la lame du premier homme à terre. Rien, il ne ressentait absolument rien, il était presque dans une folie Berserker, l'adrénaline prenant le dessus sur la douleur. En découpant le bras du troisième garde, il en tendit Choucas hurlait de le rejoindre, Irshkan ne savait plus quoi faire. La lame en main, tout proche de Bœuf, il voyait, même dans la faible lumière son compagnon combattre comme un fauve en folie. Turel affronta le cinquième, tomba sur les genoux en recevant un coup dans le ventre. Planta sa lame dans la jambe du veilleur, l'homme hurla. L'empoigna par le col, Turel lui envoya un coup de boule, son crâne s'enfonça, le nez explosa. Un jet de sang sauta sur le visage du guerrier. Les deux derniers gardes firent demi-tour. Mais Turel se doutait un peu qu'il allait revenir avec plus de compagnons. Sans hésitation il dit.

-Voyons fainéants, incapable de vous battre, vous allez quand même vous remplir les poches, avant leur retour.

Turel se releva, frottant son ventre et son crâne, épée au fourreau. Retourna vers le sarcophage et commença à remplir sa bourse. Aussitôt Irshkan l'imita, mais il voyait que Choucas restait en arrière alors que ses compagnons faisaient le plein avant le retour d'une bande de veilleur plus grande.
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