Retour à la civilisation et nouveau départ.

Kharn avait décidé sur un coup de tête de commencer une nouvelle vie, en abandonnant l'ancienne. Il laisserait sa vie de soldat à Minas Tirith et ses parents qui le croient mort aux oubliettes. Pour toutes les personnes qu'il avait côtoyée Kharn était mort aux champs de batailles.
Son physique avait changé il s'était observé dans le reflet de l'eau.

Ses cheveux et sa barbe avaient poussé. Il avait aussi beaucoup maigri, mais ses muscles étaient encore noueux et puissant. Il n'avait jamais été plus endurant que maintenant. Il était décidé, il prendrait la route pour le Rohan. Il a toujours eu une envie, en fait un rêve de gamin, avoir son cheval. Un rêve facilement accessible à tous avec une bourse bien fournie, mais malgré les écuries du gondor qu'il a écumé, Kharn n'avait jamais trouvé la perle rare. Il reprendrait aussi son entraînement à l'épée et au bouclier. Il s'achèterait aussi une armure, sans elle il se sentait plus libre, mais aussi plus vulnérable. C'est avec ces idées en tête qu'il décida de prendre la route pour le pays des chevaux.

Il était arrivé à Cair Andros. Alors qu'il suivait et longeait sur la rive Est l'Anduin depuis plus semaines, une forteresse se dessinait au loin. Rien ne pouvait faire deviner qu'autrefois il était un soldat du gondor, sa tunique en lambeaux ne permettait plus de voir l'arbre blanc, le seul symbole de son pays. Là, il courut à en perdre haleine jusqu'aux portes. Il se sentait petit devant les hauts murs, mais il était en sécurité. Les portes étaient fermées, mais au-dessus de celle-ci, sur le mur, un soldat lui lança :

-Qui va là ? Décliner votre identité.

-Je me nomme Kharn Dunhar, je demande asile pour la nuit.

-Ouvrez les portes !

Les grandes portes s'ouvrirent laissant place à un vieil homme. Celui-ci avait les cheveux grisonnant, mais une posture fière et noble, ces habits en soie bleue étaient taillés du blason du gondor.

-Bonsoir je suis Haredarh. Quel est votre nom ?

-Kharn Dunhar, merci de m'accueillir.

-Ce n'est rien, mais comment vous êtes vous retrouvez ici et dans cet état ?

-C'est une longue histoire...

-D'accord, d'accord question trop gênante. Je vais vous chercher des vêtements propres mais d'abord vous irez vous laver. Je ne veus pas vous critiquer, mais vous sentez particulièrement mauvais.

-Excusez-moi, j'étais trop préoccupez à retrouver la civilisation. Où sont les bains ?

-Le bâtiment sur votre gauche, surtout prenez votre temps. Je poserai vos vêtements à droite de la porte, sur la chaise. Je vous retrouverais aux cuisines.

Kharn était affreusement gêné. Il se dépêcha vers le bâtiment et sauta dans le bain. Il retrouva un plaisir simple. Il n'avait plus l'obligation de rester sur ses gardes et il put se détendre en ne pensant plus à rien. L'homme était passé depuis longtemps quand Kharn décida de sortir et s'habiller. Les habits étaient de bonne facture, de teinture noire en lin. On lui donna une tunique, un pantalon et une paire de bottes en cuir simple.

Il sortit et demanda à un des soldats :

-Pourriez-vous m'indiquer les cuisines ?

-Oui, prenez la grande porte du château et c'est tout de suite sur votre gauche.

-Je vous remercie.

-Bonne soirée.

Indiquer par le jeune soldat Kharn se rendit aux cuisines. Là, de nombreuses personnes s'affairaient à préparer la nourriture pour les soldats. Assis à une table Haredarh fit signe à Kharn de le rejoindre.

-Là, vous êtes présentable, asseyez vous et dînons.

-Merci. Mais j'ai une question quel est votre rôle ici, à Cair Andros ?

-Je me charge de diriger les gens du château, enfin les domestiques. Ceux qui s'occupent de maintenir le château dans cet état.

-Je vois.

-Bon vous ne voulez toujours pas me dire d'où vous venez ?

-Du Rhovanion.

-Une région dangereuse...

La discussion continua jusqu'à la fin du repas. Elles portaient sur les changements qu'avait subi la Terre du Milieu, les guerres, les grands évènements qu'il soit joyeux ou triste. Le vieil homme conduisit Kharn a une chambre de domestique que personne n'utilise.

-Voici votre chambre. Pour votre départ je ferais préparer un sac avec des vivres et de l'eau. Vous pourrez le récupérer aux cuisines. Je ne serais pas là demain.

-Alors, adieu Haredarh.

-Vous aussi mon jeune ami. Au revoir.

La nuit était douce. Kharn avait réfléchi, revenir à Minas Tirith et reprendre du service ne lui plaisait guère. Il prendrait la route là où il voulait et quand il voulait. Sa voie tracer il s'endormit paisiblement.

Au première lueur du matin, Kharn se leva et pris aux cuisines un sac bien fourni. Cette fois-ci, il se trouvait sur la rive Ouest de l'Anduin et il pris la route pour le Rohan, le pays des chevaux.