Premier fait d'armes, à la recherche de Malatesta

Cullyn, après avoir reçu les ordres du lieutenant, fit la rencontre de Boris qui l'attendait devant le bureau. Ensemble, ils échangèrent quelques propos :

" - Je m'appelle Boris, et toi l'ami? Apparemment nous devons attraper un criminel...excitant, n'est ce pas? Mais d'abord il nous faut aller chercher le fossoyeur au cimetière de Rath-Dinên!!
- Je me nomme Cullyn. Et en effet, je suis tout autant excité que toi à l'idée de dérouiller un homme de la sorte. Tu te rends compte qu'il a un cadavre dans sa cave. Voilà qui devrait réjouir le fossoyeur, sans compter ceci ! " fit Cullyn, montrant la petite bourse.

Boris sourit, puis ils continuèrent tout deux en direction du bas de la cité. Au fond de lui, tout comme son camarade, Cullyn jubilait. Pour la première fois, il recevait, de la part d'un officier, une mission d'importance. Cette arrestation prometteuse lui changerait de la routine des patrouilles sur les murs. Regardant son nouveau compagnon, il remarqua que ce dernier n'était pas comme les autres soldats de la cité. En effet, la plupart des soldats, et même des habitants, avait les cheveux mi-longs. Boris, quant à lui, avait des cheveux blonds, taillés courts. Cullyn reprit la conversation :

" - Tu me disais que nous devions retrouver ce Dack, ou Deck, près du cimetière. Je me repère plutôt mal dans ce coin-là, je vais devoir m'en remettre à toi pour ce qui est de la direction à prendre. Pfff, satané fossoyeur, ce sont bien les seules personnes que je connaisse qui sont enjouées de récupérer des cadavres... " dit Cullyn, qui appréhendait quelque peu la présence de ce Dack.

En effet, pour avoir côtoyé la mort aussi bien au combat qu'à la mort de sa femme, il ne craignait nullement de voir un mort. Mais on disait que les fossoyeurs étaient des hommes étranges, vivants reclus de la société, et que tout le monde évitait au possible. Il était dit également que rester à proximité de l'un d'eux trop longtemps portait malheur à sa famille... Le jeune soldat n'était pas superstitieux, mais quand même...

Sur ces sombres pensées, il se tourna vers le soldat, attendant une réponse de Boris...

C'était un jour de travail habituel pour le fossoyeur avec une belle journée ensoleillée,beaucoup d'activité autour du cimetière même si celui-ci etait isolé des autres bâtiments de la cité. Il était maintenant sûr qu'avec sa présence comme fossoyeur,tout les bon citoyens de minas thirit qui venaient déposer des pots de fleurs sur la tombe de leurs ancêtres se sentaient en sécurité. Il repensa qu'aujourd'hui avait été effectivement un bon jour car on l'avait complimenté plusieurs fois pour son travail de surveillance et d'entretien.
Quand soudain à la porte du cimetière l'homme vît deux soldats qui venaient à sa rencontre et mettre fin à ses pensées,il s'empressa alors de leur demander: "Bonjour c'est vous qui êtes envoyés pour voir le compte rendu de mes actvités de la semaine,ne vous inquiétez pas il est dans ma maison. Mais par contre cette fois,il faudra pas se plaindre que c'est illisible,parceque je me suis amélioré. (Il paraissait tout fier de lui). Maintenant je sais écrire en attaché.
Alors pour fêter ça,je vais vous offrir une petite colation.

Boris hocha de la tête et répondit à son compagnon:

-Oui, je connais le chemin, c'est par là je crois. On m'a envoyé en patrouille dans ce quartier là une nuit...un sale boulot! L'endroit lui même me donne des frissons dans le dos, je préfère pas imaginer quel genre de personne choisit d'y travailler et habiter. Hah!

Une légère grimace de mépris déforma les lèvres du soldat, et s'enfonça dans une ruelle, faisant signe à Cullyn de le suivre. Lorsqu'ils arrivèrent au cimetière, après une bonne dizaine de minutes de marche, ils découvrirent un endroit qui n'avait rien de néfaste. Du moins pas maintenant, en plein jour, en plein soleil, alors que les gens payaient leurs hommages aux défunts, et les tombes étaient recouvertes de fleurs. Cela n'avait rien d'un paysage macabre d'une nuit orageuse parmi les tombes et les cadavres.

Le personnage qui s'approcha d'eux n'avait lui non plus rien du stéréotype de fossoyeur. Il semblait très enthousiaste, assez distrait, bavard et bienveillant. Boris fronça les sourcils, perplexe, et répondit d'une voix légèrement irritée et confuse:

-Compte rendu...collation? Euh...non! Il ne s'agit pas de ca, fossoyeur. Nous sommes des soldats de Minas Tirith en mission, et tu as l'ordre de nous accompagner, afin de récupérer un cadavre qui se trouve apparemment dans la cave d'un criminel dangereux que nous nous apprêtons à saisir.

Il prononça ces derniers mots avec fierté, puis rajouta:

-Mon compagnon a une prime pour toi, il me semble. J'imagine que tu as des choses à aller chercher avant de partir avec nous...nous t'attendrons à l'entrée du cimetière.

Lorsque Dack fut de retour, les trois hommes commencèrent leur route vers le Bas de la Cité, un trajet qui leur prit une bonne demi-heure, vu qu'il leur fallait traverser les différents niveaux de la cité, dont certains étaient remplis de marchands et autres représentants de la populace.

Ils finirent cependant par s'enfoncer dans un quartier bien moins fréquenté et moins bien entretenu, où les quelques passants leur jetaient des regards malveillants ou du moins méfiants. C'est dans cette partie de la cité que les criminels gagnaient leur pain et passaient leurs nuits. C'est ici qu'ils allaient trouver le dangereux Malatesta...

Lorsqu'ils se retrouvèrent devant la maison en question, ils s’arrêtèrent afin de discuter de leur plan d'action. Boris se mit à parler:

-Il faudra être prêt à combattre au cas où...c'est un criminel dangereux, il va sans doute être armé! Toi, le fossoyeur, je sais pas si tu sais te battre, mais dans tous les cas laisses les professionnels faire. Nous te laisserons s'occuper du cadavre dans la cave...

Soudainement, il s'arrêta de parler, et pointa vers le haut, là où l'on pouvait apercevoir une petite fenêtre sale. Lorsque Cullyn et Dack levèrent les yeux, ils y virent un visage barbu, qui disparut aussitôt. Ce satané Malatesta les avait vu!

Boris cria alors à moitié:

-Il va sans doute essayer de s'enfuir! Il faut agir..!

Le quartier dans lequel venait d'arriver les trois hommes ressemblait trait pour trait au genre d'endroit qu'il fallait éviter. Tout ici paraissait inciter les honnêtes gens à détaler le plus rapidement possible. L'odeur ignoble, la crasse persistante, les ruelles étroites style "coupe-gorge" et bien entendu les gens qui semblaient vous maudir d'un simple regard. Pour Cullyn, c'était une première. Anxieux, tout les sens en alerte, il épiait le moindre mouvement des passants. Boris, quant à lui, était plus serein, mais en même temps, il semblait connaître ce genre de situation.

Arrêté devant la maison de Malatesta, les trois hommes se concertèrent. Sans même lui laisser le choix, Boris décida de laisser en retrait Dack. Il n'avait pas tort car c'était une situation qui allait sans doute demander une certaine maîtrise des armes, et il faut avouer que les fosssoyeurs ne sont pas réputés pour leurs aptitudes au combat.

Tout à coup, Boris se figea, désignant une fenêtre au premier étage. Cullyn y aperçu, l'espace d'un instant, un visage qui avait tout de malhonnête. Son compagnon cria :

" - Il va sans doute essayer de s'enfuir! Il faut agir..! "

La phrase de Boris claqua dans l'air comme un coup de fouet, et tout de suite, Cullyn se dirigea vers la porte. Il fit pivoter la poignée, mais bien évidemment, la porte resta close. Il se tourna vers l'autre soldat :

" - Boris, la porte ! "

Tout deux, d'un seul élan, jetèrent leurs pieds en avant de tout leurs poids et firent craquer les montants entourant la porte. Puis, épaules en avant, ils chargèrent comme un seul homme la porte vacillante. Dans un nuage de poussière, cette dernière s'écrasa par terre, brisée.

Ils se trouvaient à présent dans la pièce principale de la maison. Cette petite salle était pratiquement vide. Trois chaises, une petite table sur laquelle était étalée des victuailles de toutes sortes, une cheminée dans un coin et un buffet. Trois portes étaient présentes, dont celle que les soldats avaient enfoncé.
Cullyn fonca vers la première qui donnait sur un escalier menant au sous-sol ; l'odeur qui en émanait ne présagé rien de bon. Il se retourna vers Dack :

" - Fossoyeur, je crois qu'il y a du boulot pour toi en bas, mais on va devoir t'abandonner un instant.

Puis, se tournant vers Boris :

- Vite l'ami, reprit Cullyn, allons voir à l'étage où se terre cette pourriture ! "

Et, sans attendre de réponse, Cullyn ouvrit la seconde porte qui laissa apparaître un escalier menant à l'étage. Il grimpa comme un fou les quelques marches et arriva dans une sorte de chambre meublée d'un lit et d'une lourde armoire. Malatesta semblait avoir disparut. La fenêtre de derrière, qui donnait sur une ruelle longeant l'arrière de la maison, était grande ouverte. Réprimant un juron, Cullyn se pencha par l'ouverture, examinant la ruelle.
Il ne connaissait pas l'endroit mais il remarqua que la hauteur relativement basse de la fenêtre permettait de sauter et d'atterrir en bas sans trop de dégâts. Ce n'était pas la meilleur solution que de descendre dans l'inconnu, mais sur l'instant, Cullyn, surexcité qu'il était, semblait avoir oublié les risques que représentait ce quartier mal-famé.
Sans se retourner, il cria :

" - Boris, il faut se lancer à ses trousses. Suis-moi ! "

Puis, sans réfléchir, le jeune soldat sauta dans la ruelle...

Dack commenca à paniquer face à une telle situation mais il se rassura très vite en se disant que tout irait bien si il suivait les ordres d'un soldat,beaucoup plus expérimenté que lui.
Il alla donc jusqu'à l'escalier de la cave,il avait son couteau de cuisine à la main, il était prêt en cas d'attaque.
Il descendit les marches une à une mais plus il se rapprochait du sous-sol plus une odeur vraiment plus forte et nauséabonde que les autres,s'en dégagait. Les marches quand à elles étaient en pierre mais surtout couvertes de mousses et l'eau s'infiltrait dans les murs.
Dack avait tellement peur qu'il tremblait de tout son corps et failli abandonner plus d'une fois lors de sa longue descente.
Mais à l'avant dernière marche il glissa et tomba sur le dos,dévalant le reste de l'escalier.
Il ne vit rien à cause du noir mais aussi à cause des mouches qui lui troublaient la vue.
Il resentit par contre une affreuse douleur au dos puis il se plaignit à haute voix et ce fût le carnage.
Grisou le chien du meurtrier ne fût pas du tout content d'être interrompue pendant son repas (le corps succulent d'une jeune femme) et décida de le faire comprendre à l'intrus,en lui déchiquetant une partie de sa jambe droite. Malheuresment le pauvre chien reçu un coup bien placé du pauvre humain,avant que celui-ci ne tombe dans les pommes en criant.
Le pauvre cabot hurla de douleur et décida de manger un dernier bout de viande avant de dormir pour longtemps dans la marre de sang des deux adversaires.

Pendant que le fossoyeur plongeait momentanément dans l'inconscience, suite à un combat inégal contre un chien de race inconnue au caractère désagréable, les deux soldats s'élançaient dans une ruelle sombre à la poursuite du criminel dangereux.

Boris avait suivi son compagnon sans un mot de plainte ni un moment de réflexion, atterrissant lourdement un peu plus de deux mètres plus bas. Les deux hommes se mirent à courir, une tâche qui n'était pas rendue plus facile par le poids de leurs armures. Pendant un bref moment, Cullyn crut apercevoir au loin la silhouette de Malatesta, avant que ce dernier ne disparaisse derrière un tournant.

Les deux guerriers continuèrent leur chasse, avec plus de prudence à présent. Lorsqu'ils tournèrent dans la ruelle où le criminel avait disparu quelques dizaines de secondes plus tôt, le spectacle suivant apparut à leurs yeux. La ruelle était un cul de sac, finissant en un mur impressionnant, probablement l'arrière d'une maison. Le criminel Malatesta, un individu de taille moyenne et d'apparence assez sale, apparut devant eux. Ses vêtements étaient de bonne facture, mais recouvertes de tâches, tandis qu'une barbe sombre recouvrait ses joues et son menton. Il avait une dague à la main, et était à présent tourné vers ses poursuivants.

Il est difficile de dire ce qui incita Cullyn à se retourner. Peut être le fait qu'un petit sourire ornait les lèvres de Malatesta, plutôt qu'une grimace de peur. Peut être que c'était simplement parce qu'il avait cessé d'entendre le bruit régulier des pas de Boris derrière lui. Peu importe. Lorsqu'il se retourna, il vit son compagnon quelque pas en arrière, son épée Gondorienne à la main. Lui aussi souriait, mais l'enthousiasme presque enfantin dont il avait fait preuve auparavant avait disparu, laissant place à un rictus malveillant. Boris dit:

-Désolé...l'ami. Mais je crains que l'équilibre de force a changé. Tu vois...monsieur Malatesta, ici, me paye une jolie somme. Très jolie même. Incomparable au salaire d'un soldat de Minas Tirith. Oh..ne me juges pas si vite. Regardes toi! Tu dois avoir près de la trentaine, et c'est ta première mission "d'importance"! Qu'est ce que tu peux espérer?! T'en as pas marre des patrouilles nocturnes, d'écouter les officiers qui te méprisent? Au mieux, tu finiras ta carrière en tant que caporal ou sergeant...hah. Cette vie n'est pas pour moi. Enfin ne t'inquiètes pas trop...je te laisserai pas la vivre non plus. Adieu, Cullyn...

Sur ces mots, le traitre s'élança vers lui en levant son épée, alors que Malatesta s'approchait pas à pas, sa dague à la main, en riant de façon désagréable.

Cullyn était dans une situation très difficile...deux hommes armés voulaient le tuer, et il n'y avait aucun signe d'aide à l'horizon...à moins que...? En attendant, il ne pouvait que combattre pour sa survie.

La course effrenée dans la ruelle pour poursuivre Malatesta fut haletante. En effet, courir avec une armure qui recouvrait tout le corps et une épée qui se balançait sur le côté n'était pas à la portée de tout le monde. Tant bien que mal, les deux soldats arrivèrent dans le cul-de-sac où semblait les attendre le criminel, seulement armé d'une petite dague. Cullyn, bien que réjoui d'avoir coincé ce malade, ne pouvait rien exprimer, tant il avait du mal à reprendre son souffle.

Pour Cullyn, mission accomplie... C'était sans compter sur la traîtrise de son "ami". En se retournant pour chercher du regard ce dernier, il le vit, arme au poing, le nargant d'un sourire goguenard. Le jeune soldat était bouleversé par ce retournement de situation. Après les explications de Boris, Cullyn prit la parole à son tour :

" - Boris, pourquoi..? Pourquoi..? Tu viens de perdre une longue amitié en perspective... Et cela, pour de l'argent. Tu veux savoir pourquoi je reste, malgré cette solde soit-disant minable ? Déjà parce que l'argent nous font vivre, mon fils et moi. Et surtout, poursuivit Cullyn tout en sentant la colère prendre le dessus, surtout parce que mon travail n'est pas un simple travail. Par cette tenue, nous représentons notre pays, notre Cité ! On s'est engagés pour des valeurs, et tu viens de cracher dessus ! N'espère plus rien de moi aujourd'hui, camarade...

Cette dernière phrase prononçé par Cullyn, qui peu à peu sombrait dans la haine, était couverte de pitié. En effet, malgré sa gentillesse, il avait devant lui ce qu'il détestait le plus dans ce bas monde. Un traître, tout simplement. Puis, se retournant vers le criminel qui regardait la situation tourner à son avantage, Cullyn reprit la parole :

- Te concernant sale rat, rien n'a changé, ma mission reste la même ! cria Cullyn, tout en sortant son épée du fourreau, abandonne ton arme sur le champ, et j'épargnerais ta vie ! "

Bien évidemment, la réponse de Malatesta fut un ricanement. C'est alors que Boris chargea, épée à la main. Le temps sembla se figer tandis que Cullyn appréciait la situation. Il était en bien mauvaise posture. Aucune personne ne passait dans le coin, et il se trouvait entre les deux hommes. Il allait donc avoir à chaque fois un adversaire dans le dos. Ses pensées furent stoppées net quand le fer se croisa avec Boris. Cullyn avait paré son coup, et ce fut un combat singulier qui s'engagea alors.

Les deux hommes usèrent de tout leur savoir-faire pour percer les défenses de l'autre, et pour l'instant, personne ne prenait l'avantage. Cullyn jetait sans cesse des regards derrière lui pour se préparer à une attaque de Malatesta, mais ce dernier semblait rester spectateur de la scène. Ce regard en arrière fut la première erreur du jeune soldat. Il eu le souffle coupé quand Boris, d'un coup de lame adroite, vint frapper les côtes de Cullyn. L'armure s'enfonça, mais heureusement il ne perça pas les plaques protectrices.
Cullyn dut redoubler d'effort pour éloigner le traître. Ce coup dans les côtes avait un avantage. L'augmentation intense de l'adrénaline qui procura à Cullyn beaucoup de confiance tandis qu'il martelait l'épée de son adversaire.

Enfin, après des coups redoublés, son acharnement paya. D'un coup de lame, il traversa la parade de Boris et vint enfoncer sa lame dans son épaule gauche, qui traversa l'armure. Ce dernier se retira d'un coup sec en gémissant et ce fut avec plaisir que Cullyn vit du sang jaillir de la fissure faite dans l'armure.
Deuxième erreur de Cullyn. Trop occupé à essayer d'occir définitivement son ennemi qui peinait à se défendre à présent, il sentit tout à coup la froideur d'une lame dans le bas de son dos. Malatesta, d'une frappe fourbe, avait réussi à enfoncer sa dague entre deux plaques d'armures. Cullyn se retourna, jetant son épée en travers, mais le criminel l'évita sans trop de peine, étant extrèmement agile. La blessure semblait superficielle, la douleur étant supportable, mais cela allait gênait certains mouvements du soldat.

Tout à coup, Cullyn eut une idée. Se jetant vers Boris, il donna un formidable coup d'épée de côté qui fit que ce dernier s'écarta suffisamment pour que le soldat puisse passer. Ainsi la situation, avait changé, Cullyn se trouvait maintenant face à deux ennemis, ce qui était bien mieux qu'être entre les deux. De plus, il avait la ruelle dans le dos, et non pas le cul de sac. En cas de problème, il pourrait tenter de sauver sa vie en fuyant, en espérant qu'aucun compagnon de Malatesta aurait l'idée de venir se ballader dans le coin, car Cullyn ne le verrait pas arriver...
L'idée de la fuite ne plaisait pas au soldat, qui était loin d'être un lâche. De toute façon, sa mission n'était pas terminée. Ces dernières pensées renforcèrent la hargne de Cullyn qui interpella les deux hommes :

" - Approchez pourritures, je n'en ai pas fini avec vous. Je vous attend de pied ferme ! " fit-il dans un air de défi.

Cependant, la situation était toujours mauvaise. Cullyn était seul, et blessé, ce qui n'arrangeait pas les choses. Se concentrant à nouveau, il regarda les deux hommes dans les yeux, prêt à les recevoir...

De tous temps, la rivalité entre les différents départements d'une administration pouvait bien souvent créer des ennuis non négligeables. Ainsi la garde se gardait bien, sans jeu de mot, de communiquer à la milice le signalement d'un criminel qui lui avait échappé. Par orgueil, la garde voulait réparer sans erreur, et cela devait donc être à eux de mettre le fuyard sous les verrous. Et tant pis si une patrouille de milicien aurait pu tomber dessus par hasard, c'était une question d'honneur. Sauf que bien souvent la garde rentrait bredouille et le criminel avait bien plus de chance de s'échapper que si les deux services coopéraient pour mettre la main dessus. Mais de tous les départements, celui qui était le moins coopératif était sans doute le Service Secret des Agents de l'Arbre Blanc. C'est assez logique, en fait, de la part d'un service qui se doit d'être secret, de ne pas ébruiter partout ses actions. Mais cependant, cette tendance au mystère n'était pas vraiment du goût de l'armée régulière, qui ne savait rien des actions de ces satanés espions. Le contraire n'était pas vrai, ces satanés espions étant des satanés espions, ils étaient parfaitement au courant des actions de la caserne, de la garde, de la milice et ainsi de suite malgré leur manque de coopération, et ce, jusqu'au plus petit ordre de mission.

Ceci expliquait pourquoi le Service de l'Arbre Blanc avait appris que la caserne avait envoyé des hommes arrêter le criminel du nom de Malatesta sur base d'un renseignement anonyme, et ce alors que la caserne n'avait jamais su que ce vulgaire meurtrier intéressait également le SAB.



Pour Neige, cela voulait dire qu'il fallait faire vite. Car le Service voulait Malatesta et la jeune femme se doutait bien qu'à la caserne, on ne serait pas très joyeux à l'idée de leur confier la garde du malfrat qu'ils avaient attrapés eux. Heureusement, elle avait reçu l'ordre de mission le jour même, guère longtemps après qu'il ait été donné. Elle s'était donc dépêchée d'aller sur place, pour immédiatement emporter le bandit sans devoir passer par la caserne, et bien qu'elle puisse imaginer la déception des deux soldats, en tant que Capitaine de l'Arbre Blanc, elle avait tout à fait le droit de leur ordonner qu'ils lui remettent le prisonnier, et elle préférait avoir à avoir à faire directement aux soldats plutôt que de devoir négocier avec des officiers réticents.
Cependant, quand elle arriva sur place, il n'y avait ni prisonnier ni soldats, juste un cadavre dans la cave, comme prévu et un deuxième corps inanimé, un civil. Un examen rapide lui apprit qu'il n'était qu'inconscient, et Neige remonta en haut à la recherche d'une bassine d'eau, pour réveiller le malheureux. Elle perçut alors le fracas d'épées, toutes proches, et se disant que la fossoyeur n'était pas sa priorité, elle se contenta de lui déverser la bassine à la figure puis se précipita dans la direction du combat.

Sa surprise fut de taille lorsque Neige aterrit dans la ruelle là où les trois adversaires se faisaient face. Elle ne s'attendait pas à ce que l'un des gardes soit côte à côte avec le criminel, faisant face à l'autre soldat. Personne ne s'attend à la trahison d'un soldat de Gondor. Et pourtant ... La situation s'équilibrait quelque peu. Bien sûr, elle ne partait pas d'armure, ce qui était habituel pour l'espionne, et comme elle était partie en hâte, elle n'avait que ses poignards. Mais le criminel n'était pas mieux équipé, en fait, cela se valait...

Neige fit un geste appaisant en direction du soldat blessé pour lui signaler qu'elle ne venait pas l'attaquer dans la dos, que du contraire. Elle se plaça à ses côtés et lui souffla ces mots : "Je suis avec toi, courage, soldat ! Ils sont à notre portée !"

C'était bien sûr un peu présomptueux. Elle n'avait aucune idée de la valeur martiale de son compagnon et encore moins de ses adversaires. L'espionne ne connaissait que ses capacités, et elle savait que malgré ses talents, un adversaire en armure complète et avec une épée alors qu'elle n'avait que ses poignards ne lui laissait guère de chance.

"Il est encore temps de renoncer à l'or qu'il a du te donner, et tu pourras vivre" fit-elle à Boris. "Car sinon, je n'ai que douze pouces d'acier à t'offrir..."

Le traître fit une grimace, et après une seconde il éclata d'un rire sardonique. Il n'avait manifestement pas peur d'une femelle aux cheveux pâles. Et il n'allait pas renoncer à sa fortune maintenant qu'il était si près de partir refaire sa vie bien loin...

"Tu rêves la drôlesse, je m'en vais te faire passer le goût de me menacer !"

Et il se jeta sur Neige, lui adressant un grand coup d'épée. L'espionne esquiva le coup sans trop de problème et se déporta vers la gauche, vers Malatesta, qu'elle préférait affronter car plus à sa portée. Mais Boris ne voyait pas cela ainsi, il se borna à se concentrer sur la nouvelle venue et lui porta un nouvel assaut plus violent encore... Et ce n'était pas avec ses poignards que Neige allait pouvoir parer cette lourde épée...

Quand Dack ouvrit les yeux,la première chose qu'il resentit fut une douleur terrible au niveau de la côte gauche. Il était couché par terre,completement paralysé par la souffrance de sa blessure et trempé d'eau.
Il essaya de respirer mais se heurta à l'odeur de pourrie des deux cadavres à côtés de lui,il réussi à se retourner pour vomir sur place. Il ne comprenait rien de ce qui lui arrivait. Dans la cave,isolé de tout bruit,il se sentait seul.
Paniqué,il essaya d'appeler à l'aide mais rien,alors au bout d'un certain temps il voulut se rapeller ce qui c'était passée et regretta en retrouvant ses souvenirs de ne pas avoir emporté sa super armure qui aurait peut-être pu lui éviter les traces de griffes et de morsures qu'il portait sur le corps.

Ne sentant petit à petit plus cetains membres,il attendait les secours qui ne venaient pas.

Le combat avait reprit de plus belle. Maltesta comme toujours, resta en arrière, bien content d'avoir pu blesser Cullyn. Ce traître de Boris, quant à lui, semblait animé d'une force intérieure, malgré sa blessure à l'épaule. L'argent derrière tout ça en était sûrement la cause. Les épées se croisèrent à nouveau, puis les deux hommes se séparèrent, reprenant leurs souffles respectifs. Les deux hommes, blessés, se fatiguaient rapidement. Le soldat sentait au fond de lui qu'il n'allait pas pouvoir tenir plus longtemps à cette allure. Et si par bonheur Boris s'écroulait, il resterait toutefois Malatesta, qui se ferait un plaisir malsain de "finir" Cullyn.

Tout un coup, Cullyn sentit une présence, puis un souffle, dans son dos. Il retint son souffle, ferma les yeux, et attendit le coup fatal, croyant sa dernière heure arrivée. Au lieu de cela, sa crainte laissa place à l'étonnement quand une voix, celle d'une femme, lui glissa à l'oreille :

" - Je suis avec toi, courage, soldat ! Ils sont à notre portée ! "

Il tourna le regard et se trouva nez à nez avec une jeune femme, aux longs cheveux d'argent, armée de poignards. Cullyn ne savait pas quoi penser. Elle avait un regard bienveillant, mais il en avait déjà fait les frais avec Boris, qui maintenant essayait de le tuer. Sur ses gardes, gardant un visuel sur cette nouvelle inconnue, il regarda les deux hommes. C'est alors qu'après avoir entendu les dires de la jeune femme, dont le contenu rassura un peu plus Cullyn, Boris éclata d'un rire fou et fondit sur elle.

Le doute n'était plus possible maintenant. Boris, en effet, semblait vouloir pourfendre autant que possible la jeune femme, qui se débattait comme elle le pouvait, avec ses poignars ridicules. Cullyn prit alors le risque de la considérer comme une alliée, et courut vers Boris. Il se jeta de tout son poids contre le traître, qui fut projeté par la violence du choc contre le mur du cul-de-sac, perdant au passage sa lame. Cullyn s'approcha alors de l'homme à terre, qui maintenant ne rigolait plus du tout. Dans un souffle, ce dernier, s'adressant au jeune soldat :

" - Pitié... "

Ce mot renforca la hargne de Cullyn à son égard. Quel culote il avait, lui qui peu de temps auparavant proférait une mort certaine du soldat, après avoir trahi ce dernier. Le soldat leva alors son arme, menaçant. D'un mouvement habile du poignet, il fit basculer son arme, et mit la garde de l'épée face à Boris. Il lui asséna alors un coup violent dans le visage, ce qui eut pour effet de faire craquer son arcade, mais également de l'assommer. La compassion avait encore prit le pas sur la colère de Cullyn, et il n'avait pas pu se résigner à tuer un homme qui fut autrefois l'un des siens.

A présent, tout avait changé, si toutefois la femme était digne de confiance. Il se tourna vers Malatesta, qui semblait dépité par ce qui venait de se passer. Face à lui se trouvait à présent un homme et une femme, les deux ensemble formant une équipe bien plus armée que lui, avec sa simple dague. Cullyn prit la parole :

" - Je te remercie infiniment pour ton aide, fit-il en s'adressant à la demoiselle. Maintenant, ce gaillard ici présent est pour moi...

Puis, regardant Malatesta, il reprit d'un ton ferme :

- A présent, je te laisse le choix. Abandonne tout de suite ton arme et place toi à genoux. Ou alors choisi le combat et bats-toi. Je n'aurais pas la même clémence qu'avec ton ami. Tu ne représente rien pour moi, si ce n'est ce que je déteste le plus dans cette Cité. On m'a bien précisé que la garde de la Cité te voulait, mort ou vif. A toi de voir... "

Cullyn regarda alors la femme, pour voir si tout allait bien, puis replaça son regard sur Malatesta, attendant une réponse...

Neige poussa un soupir de soulagement lorsque le soldat intervint face au traître qui lui faisait face. Reprenant son souffle tandis que Cullyn jetait promptement à terre Boris, qui n'avait manifestement pas prévu une telle intervention de son ancien collègue. Elle nota aussi qu'il l'avait épargné, alors qu'il tenait le traître à sa merci, ce qu'elle n'aurait probablement pas fait, elle, surtout après qu'il ait essayé de la tuer avec toute la violence dont il était capable. Il ne restait plus que Malatesta à présent, et celui-ci n'avait à peu près aucune chance, seul, armé de sa dague, seul face à deux adversaires. Celui-ci se décomposa littéralement lorsque Cullyn lui adressa sa menace. Après une brève hésitation, il eut cependant l'audace de répondre par une nouvelle bravade :

"Ce n'est pas fini. J'ai des alliés dont vous ne soupçonnez pas la force, vous n'allez pas vous en tirer comme ça !"

A présent coincé dans le cul-de-sac, il regardait frénétiquement par dessus ses adversaires pour voir si personne n'arrivait dans la ruelle. Son commanditaire n'allait pas tarder, il en était sûr... Il devait bien savoir qu'il était était tombé sur un os, et il faudrait bien qu'il se décide à agir... et à ce moment-là, ces deux prétentieux seraient perdus...
Mais personne ne venait. Ce n'était pas possible. Malatesta ne pouvait y croire...
Un sourire narquois apparut sur le visage de Neige lorsque le bandit évoqua ses alliés. Il se montrait bien sûr de lui et elle avait une petite idée de comment le faire douter.

"Vraiment ? J'espère que ce ne sont pas ces mêmes alliés qui ont gentiment renseigné la caserne sur ta cachette, car si c'est le cas, je ne pense pas qu'ils veulent encore de ta collaboration..."

Ces mots troublèrent grandement Malatesta. Ce n'était pas faux... Qui d'autre connaissait sa cachette ? Personne, normalement. Il ne pouvait écarter cette possibilité que d'avoir été trahi. Durant ces quelques secondes d'étourdissement, Malatesta baissa sa garde et, alors que son attention était ailleurs, il n'en fallu pas plus à Neige. L'espionne lui saisit le poignet droit et lui administra une clef de bras fulgurante, qui désarma son adversaire autant qu'elle l'immobilisa.

"La garce, elle m'a eu..." fit Malatesta dans un soupir de dégout, mais il ne semblait pas vraiment parler à l'intention de la jeune femme. Saisissant des longues chaînes, elle lui entrava les mains, et fit de même pour Boris, bien qu'elle hésita un instant à l'achever pour plus de facilité.

"Eh bien, soldat, voilà une affaire rondement menée, même si je dois aussi te remercier d'avoir empêché l'autre brute de me tailler en pièce. Au fait, on me nomme Neige, et je suis Capitaine du Service de l'Arbre Blanc. Retournons à la masure du bandit, j'aimerais bien jeter un oeil au fameux cadavre."

Ils repartirent donc le chemin inverse, menaçant le bandit et portant presque le traître, qui était encore quasi groggy. En arrivant, ils tombèrent bien évidemment sur le fossoyeur, toujours allongé sur le sol et lançant des appels plaintifs.

"Ah, il est conscient, parfait. C'est le fossoyeur, n'est-ce pas ? As-tu assez de connaissances niveau premiers soins pour t'en occuper ?"

Neige n'attendit pas d'avoir une réponse, ce qui l'intéressait principalement était la dernière victime de Malatesta, aussi examina t-elle le cadavre avec attention. Un instant, elle ne craignit que ce ne soit qu'un banal meurtre, puis enfin elle trouva le signe qui prouvait que Malatesta était bien lié à cette histoire. Il avait changé de mode opératoire cependant, au loin de le tracer avec du sang, il avait été jusqu'à tatouer le signe sur le bras de sa victime.

"C'est bien ce que je craignais... Hum, même si c'est la caserne qui vous a chargé de cette mission, il faudrait que ce soit moi qui me charge d'emprisonner le bandit Malatesta. Et, hum, ça m'arrangerait beaucoup si on pouvait couper court à toutes les tracasseries administratives... Hum, en fait, la caserne n'a peut-être même pas besoin de savoir qu'il a été pris en vie..."

Voyant les secours revenir il se rassura mais souffrant encore le martyr,annonçat :
"Je ne me sens pas en état de faire mon boulot,je suis désolé pour tout".

Ensuite,il recommenca à mal se sentir mais malgré tout,entendit une voix de jeune femme dans la pièce.
Elle semblait parler sur les deux gars ligotés,elle paraisait hésitante quand elle parlait de les emmener avec elle.
Vu la situation personne ne semblait pouvoir faire quelquechose pour lui,ils étaient concentrés sur la mission. Il parla à voix haute pour qu'ils le regarde un peu,lui complètement affalé par terre.
"Excusez-moi,mais c'est quoi cette histoire et qui est cette donzelle?Guérissez-moi,emmenez ce bandit à la caserne et je reviendrais plus tard rechercher le corps. Au fait pourquoi Borris est attaché lui aussi"?

Ca y est, le boulot était fait. Malatesta, et du coup Boris, étaient tout deux soigneusement enchaînés. Cullyn, avec étonnement, appris que la jeune femme qui l'avait épaulé était en fait, tout comme lui, au service de la Cité. "Tout comme lui" n'étaient pas vraiment les mots les plus judicieux. En effet, elle portait le grade de Capitaine, ce qui fit tressaillir le soldat, qui ne pensait pas se battre aux côtés d'un officier. Elle s'appellait Neige, nom peu commun, mais qui allait merveilleusement bien avec sa chevelure d'argent.

Tous les quatres prirent donc la direction de la maison du criminel, pour aller vérifier le cadavre qui patientait dans la cave, et prendre des nouvelles du fossoyeur, qui depuis quelques temps avait disparu de l'esprit de Cullyn. Ils retrouvèrent ainsi Dack, qui semblait revenir de ses émotions. Cullyn se rendit compte que l'homme étendu par terre était sérieusement blessé. Il acquiesa à la demande de Neige, et se pencha vers le fossoyeur, pour lui prodiguait les premiers soins. Le fossoyeur l'interpella :

" - Je ne me sens pas en état de faire mon boulot, je suis désolé pour tout.
- Ne t'en fais pas l'ami, je vais m'occuper de toi. Tu as une vilaine blessure, ce chien ne t'as pas loupé. Bon au moins tu t'es assuré qu'il ne nous embête plus à ce ce que je vois. fit Cullyn en souriant, découvrant le chien étalé sur le flanc.

Après avoir tant bien que mal pansé la plaie du malheureux, ce dernier questionna Cullyn sur la situation actuelle, ce à quoi le soldat répondit :

- Comme tu vois on a pu arrêter le criminel. Boris, sous ses airs d'enfant de coeur, m'a trahi, et à plusieurs fois tenté de m'embrocher le salaud. Mais il ira avec son collègue sous les verrous, suffisamment longtemps pour lui faire regretter sa trahison. Quant à la "donzelle", surveille ton language fossoyeur, elle est Capitaine, au service de l'Arbre Blanc également."

Tandis qu'il parlait avec l'homme blessé, Neige s'était approché du cadavre et semblait l'examiner avec un soin tout particulier.
Elle se tourna alors vers le soldat, puis lui expliqua la situation concernant Malatesta. Il y avait donc un problème. Cullyn prit la parole, répondant à Neige :

" - Excusez-moi Capitaine, mais j'ai reçu l'ordre express de ramener cet homme, mort ou vif. Ce qui veut dire que dans tout les cas, mes supérieurs veulent voir son corps. Si vous le permettez, j'aimerais venir avec vous dans ce cas, pour voir comment régler notre situation, tandis que le fossoyeur restera ici pour commencer à préparer le cadavre. Je reviendrais ensuite pour l'aider à le transporter. Il faut comprendre Capitaine que je ne peux me soustraire à mes obligations concernant cette mission. "

Sur ces dernières paroles, Cullyn détourna le regard pour se replonger sur la blessure de Dack. Ce dernier semblait allait mieux, il avait réussi à s'adosser contre les parois humides de la cave. Les deux prisonniers, quant à eux, se terraient dans leur coin sans piper mot. Malatesta semblait craindre le pire. En effet, les deux soldats parlaient de lui depuis un moment, comme d'un vulgaire morceau de viande.
Cette première mission était forte en rebondissement, ce qui réjouissait Cullyn. D'ailleurs, cette journée semblait loin d'être finie...

Une sorte de grimace apparut sur le visage de Neige. Cela était assez problématique, même si Neige était familière au fait de se retrouver dans une situation où il faille choisir de respecter à la lettre ou non les ordres. En fait, les dilemmes auxquels avait été confrontée l'espionne avaient généralement été nettement plus compliqués que de simplement désobéir à des ordres d'un supérieur pour obéir aux ordres d'un autre supérieur.

"Bon, soldat, j'irai à la caserne avec toi, même si j'aurais préféré régler ça plus vite. Je pourrais t'envoyer leur rapporter mes ordres et dire que je passerais plus tard pour me justifier, mais tu te ferais sans doute malgré tout passer un savon, et ce ne serait pas une façon très correcte de te remercier..."

Neige se tourna alors vers le fossoyeur, qui semblait avoir enfin retrouvé pleine possession de ses moyens, puisqu'il s'était même renseigné sur sa présence, en la qualifiant de donzelle, ce qui lui avait soutiré un petit ricanement de dédain. Maintenant que Cullyn lui avait apporté les premiers soins, elle pouvait lui donner quelques détails.

"C'est une bonne idée, fossyeur, fais ainsi, reste ici et commence à préparer le corps. Mais j'aimerais que tu l'enveloppes d'un linceul et, une fois au cimetière, enterre là immédiatement. Personne ne doit voir ce corps."

Neige et Cullyn, escortant Boris, dont ils avaient laissé là l'armure, pour bien lui ôter toute chance de survie en cas de tentative de fuite et Malatesta le criminel, pouvaient donc maintenant se mettre en route.

***

Cela arriva aussi subitement que possible, personne ne pouvait s'y attendre. Leur remontée vers la caserne s'était passée à merveille jusque là. Ils étaient sur un ponton qui enjambait un petit canal desservant la Cité. Soudain, Boris enroula les chaînes qu'il avait aux mains autours du cou de Malatesta d'un mouvement rapide et il enjamba la haut parapet du petit pont pour se jeter dans le vide. Cela ne laissa aucune chance au criminel. Avec le poids de l'ancien soldat, les chaînes eurent pour effet de rompre nettement les cervicales de Malatesta. Manifestement, Boris avait réfléchi à ce meurtre, car il ne s'était pas contenté d'étrangler son associé, car il aurait certainement été interrompu avant de réussir à le tuer, mais il avait bien choisi le meilleur moyen de s'en débarasser compte tenu de son état.

Neige poussa une série de jurons qui faisaient assez tâche vis à vis du personnage en voyant la scène. L'homme qu'elle voulait ramenner en vie venait de se faire tuer par le soldat qu'il avait corrompu, ce qui la contrariait fortement et qui posait encore davantage de questions. Aidée de Cullyn, elle ramena Boris sur la terre ferme en tirant après ses chaînes et entreprit de le ligoter davantage pour éviter qu'il n'essaie de se tuer à son tour. Elle vérifia aussi si elle pouvait faire quelque hcose pour Malatesta. Hélas, il était on ne peut plus mort.

"Bon... Il va falloir que tu ailles chercher le fossoyeur et l'aide à ramenner le premier corps jusqu'ici... Du travail supplémentaire l'attend..."

Sur le ponton, l'incident s'était produit sous les yeux impuissants de Neige et Cullyn. Boris, d'un habile coup de main, avait réussi à tuer Malatesta. Cullyn fut surpris par la liste de jurons qui sortait de la bouche de sa supérieur, tandis qu'ils remontaient tout deux le corps inerte du défunt criminel. L'ancien soldat n'avait eu aucune raison de faire cela, cette action n'allègerait en aucun cas sa condamnation. Cullyn s'en voulait de s'être fait avoir aussi facilement et, pendant qu'il resserrait les liens de Boris, il lui lâcha un coup de pied rageur dans les côtes, qui eut pour effet de faire échapper un râle de la bouche du traître.

Au fond de lui, Cullyn se dit que finalement, cela ne changerait rien. Il sera payé et remercié par ses supérieurs de la même façon que si il avait ramené le criminel en pleine forme. La façon dont il été mort allait par contre poser problème, il passerait sans doute pour un bleu devant ses camarades. Il fut interrompu par Neige, qui prit la parole :

" - Bon... Il va falloir que tu ailles chercher le fossoyeur et l'aide à ramenner le premier corps jusqu'ici... Du travail supplémentaire l'attend... "

Cullyn acquiesa, puis repris la direction de la demeure de Malatesta. En ouvrant la porte, il fut à nouveau accueilli par l'épouvantable odeur qui semblait se répandre à présent dans toute la maison. Il entendit du bruit venant de la cave, et prit les escaliers menant à cette dernière. En bas, l'odeur était tout simplement insoutenable, cela lui piquait presque les yeux. La petitesse de la pièce, l'humidité, et le corps qui avait été entreposé ici depuis plusieurs jours, étaient en grande partie responsable de ce parfum de mort régnant dans l'air.

Le jeune soldat s'approcha alors de Dack, qui s'affairait autour du corps. En le regardant, il vit que ce fossoyeur ne semblait pas du tout gêné par l'odeur, ni même par l'endroit. Il faut dire que la cave, sombre et humide, n'avait rien de bien jovial. Coupant court à ses pensées sordides, il interpella le fossoyeur :

" - Hé fossoyeur ! Je suis venu te donner un petit coup de main, comme convenu. Un peu plus tôt que prévu certes, mais il y a du nouveau. Malatesta est mort... En gros, t'as encore du boulot. C'est à environ cinq minutes d'ici. Le Capitaine est restée à côté pour veiller sur le corps et sur Boris, en attendant qu'on arrive tout deux. Tu en auras pour combien de temps ? Emballes ce corps et sauvons nous d'ici, je ne tiens plus ! "

Sur ces paroles, Cullyn s'approcha du corps, et vit que le fossoyeur en avait presque fini. Scrutant le visage de Dack avec l'espoir de s'en allait bien vite, il attendit une réponse de ce dernier...

Le fossoyeur était encore allongé par terre,adossé sur le mur humide à cause de la douleur de sa blessure.
Il avait la migraine de tout ce qui lui était arrivé mais il tenait bon, cela faisait bien une minute qu'il était tous partis de la pièce et il avait envie de s'endormir.
Mais même si il avait mal, il devait accomplir la mission et puis le soldat l'avait assez bien arrangé avec son bandage de fortune placé sur ses côtes.
Il réussit donc à se lever avec quelques maugréations et pestations contre cette jeune femme "pas mal belle" selon ses goûts, mais aussi louche selon lui.
Donc il fallait commencer le boulot, pour cela tout d'abord il fallait envelopper le cadavre et puis le transporter jusqu'au cimetière, pour cela il devrait attendre le retour du soldat pour qu'il l'aide.
Il avait besoin d'un drap ou de n'importe quoi d'autres dans le genre, qui ferait l'affaire.
Il fouilla donc la maison en passant par l'escalier et en boitant comme un chien malade, il se retrouva au premier étage et trouva le nécessaire dans le vetuste de la chambre du maintenant célèbre malatesta, premier grand méchant qu'il voyait de sa vie,comme Borris mais lui il avait un visage sympathique alors ce n'était pas vraiment une menace pour lui.
Il redescendit à la cave, eut à peine le temps de recouvrir la dite victime en pensent que Cullyn et cette guerrierete faisait un beau couple, que l'intéressé arriva en "branle le bas de combat", le soldat lui parla et l'autre répondit par :

"Ok,chef. Je suis fin prêt car j'ai fini la préparation mais par contre il faudra que vous portiez un peu plus de charge du corps car moi je boîte comme fou.
Pour la suite des évenements, il faudra que vous me la rapelliez apres être arrivé au cimetière".
Sans plus de paroles il commenca à soulever la victime sous un drap avec son compagnon vers le cimetière.

[HRP] Désolé pour l'attente longue et imprévue. Allez ça repart ! [/HRP]

Cullyn remarqua effectivement que malgré le temps de repos et les premiers soins appliqués au fossoyeur, ce dernier ne semblait vraiment pas en mesure de porter autre chose que son propre poids. Il boitait considérablement, et il ne semblait pas encore entièrement remis du choc avec le chien. Ceci dit, le boulot était bien fait. Ils sortirent tout deux de la cave en transportant la femme morte dans un drap blanc. Arrivés devant la porte, et bien que cela le répugnait, Cullyn fit signe à Dack de lui laisser porter seule la morte.
Le fossoyeur installa donc le corps tant bien que mal sur le dos du soldat, et ils partirent, direction le cimetière.

Le chemin n'était pas long, et heureusement. Cullyn ne se sentait pas à l'aise. Tout d'abord, se balader avec un cadavre sur le dos n'était pas dans ses habitudes. De plus, le poids mort, bien que léger, ravivait la blessure en bas du dos du soldat. Enfin, le regard des gens était véritablement gênant. Malgré le drap, il n'y avait aucune difficulté à reconnaître le "colis" que Cullyn transportait. Certains le regardaient étrangemment, d'autres baissaient les yeux avec respect envers la personne décédée, et d'autres encore semblaient sourire de la situation.

Durant le trajet d'une dizaine de minutes, les deux hommes ne pipèrent mot. Le soldat était plongé dans ses pensées, qui oscillaient en ce moment entre la suite des évènements, la jeune et jolie Capitaine qui semblait froide comme l'hiver, et bien évidemment au cadavre. Et dire qu'il restait encore un mort sur le pont à ramener au cimetière !
Dack le fossoyeur, quant à lui, semblait lutter avec lui-même à chaque pas pour éviter de crier sa douleur qui lui parcourait sans doute toute la jambe.

Enfin, le cimetière fut en vue. C'était bel et bien la première fois que Cullyn trouvait cette vue agréable, car à cet instant, ce lieu morbide laissait place aujourd'hui à l'endroit qui mettait fin à son calvaire. L'odeur, malgré le drap, commençait effectivement à reprendre le dessus. Ils rentrèrent tout deux dans la cabane du fossoyeur, et le soldat put enfin soulager son dos, en déposant délicatement le corps sur une table prévue à cet effet.

Cullyn souffla puis, se tournant vers Dack :

" - Bon voilà qui est fait ! Maintenant fossoyeur que fait-on ? On enterre le corps ou bien on le laisse puis on va chercher celui du criminel ? Si vraiment tu ne te sens pas bien, je peux ramener l'autre corps. Tu n'auras qu'à patienter ici. Que choisis-tu ? "

Il sortit alors de la pièce pour mettre le nez dehors, et attendit ainsi une réponse de Dack, tournant le dos à ce dernier...

Sur le chemin du retour le fossoyeur avait un mal de chien,ne serait-ce que pour transporter une partie infime du poids du mort. İl se sentait un peu honteux de ne pas pouvoir assumer son travail de fossoyeur tout seul,pour lui c'etait clair il avait échoué. İl marcha donc vers le haut de la cité avec son compagnon soldat dans l'espoir de quitter les bas quartiers et de rejoindre le cimetiere au plus vite. Pendant le transport,il se vit obligé,tant qu'ils étaient dans le bas de la ville,de baisser les yeux devant les voyous, tellement il en avait peur.
A part ca,a chaque pas,sa jambe le relancait,il esperait de tout coeur pouvoir arreter cette mission sur le champ mais ce n'était bien sur,pas possible alors il jurait dans tout les sens.

Enfin quand les batiments commencerent a etre plus estethiques,il sut qu'il allait arriver a destination.

Quand ce fut le cas le fossoyeur prit une petite pause et dit a Cullyn,assis a coté de lui:
"Je suis désolé je ne peu plus marcher mais a la limite me servir de mes bras je peux,tu pars chercher l'autre victime pendant que moi je fais ici ce que je peux".

İl trouva sa réponse d'une intelligence qui le depassait. Il se pardonna des l'instant son échec.

" - Je suis désolé je ne peux plus marcher mais à la limite me servir de mes bras je peux, tu pars chercher l'autre victime pendant que moi je fais ici ce que je peux. "

Tel fut la réponse de Dack, qui semblait de plus en plus mal. Il se traîna tant bien que mal dans sa boutique, et s'approcha du corps que Cullyn avait déposé avec soin sur la table. Le soldat reprit reprit son souffle et acquiesa. Il sortit de la pièce en lâchant :

" - A tout à l'heure, ne décède pas en mon abscence ! " fit Cullyn en rigolant.

Il s'arrêta un instant à l'entrée du cimetière pour jeter un regard sur la plaie qu'il avait dans le dos. Cela semblait en bonne voie de guérison. Tout du moins, il y avait des signes de cicatrisations non-infectées, et c'était vraiment de bonne augure. Ces derniers temps, le jeune homme devait se concentrer sur des choses plus importantes, et une blessure ne pouvait pas l'arrêter en si bon chemin.

Il prit donc la direction du fameux ponton où Boris le traître avait mis fin d'une façon assez sauvage à la vie du criminel. Au moins, les deux gaillards étaient hors d'état de nuire, l'un froid comme une pierre et l'autre ficelé comme un saucisson. Cullyn était assez fier de lui car la mission semblait emplie de succès. Il avait, du moins l'espérait-il, empli tout les objectifs qui lui avait été confié.

Cullyn retrouva Neige, toujours à côté des deux prisonniers. Il prit le cadavre sur son dos, sourit en direction de Neige et, voyant qu'elle ne répondait pas, repartit rapidement en direction du cimetière. Le poids de Malatesta n'était pas pareil. Cullyn soufflait comme un boeuf durant le trajet.

Tant bien que mal, il arriva dans le quartier du cimetière, et avec joie. Il préféra ne pas s'arrêter pour prendre une pause, car il ne serait jamais repartit. Il entra dans la pièce adjacente au cimetière, où le fossoyeur s'affairait déjà.

Cullyn jeta sans ménagement le corps du criminel par terre et s'adressa à nouveau à Dack :

" - Tiens, encore un autre ! Débrouilles-toi, moi je n'en peux plus... Sauf si tu as besoin d'aide, je vais sans doute repartir avec Neige, pour savoir de quoi il retourne pour la suite des évènements. "

Sur ces mots, le soldat s'affala sur une chaise, et ferma les yeux. Enfin, il s'accordait une petite pause...

[HRP] je suis absent une semaine, continuez le Rp comme bon vous semble [/HRP]

Pour Dack après être arrivé à la cabane du cimetière avec son coéquipier, toutes les actions se déroulaient beaucoup trop vite. A peine s'était t-il assis à une chaise pour se reposer que le soldat faisait des aller-retour à l'infini.
Le fossoyeur bût une petite gorgée d'alcool pour se remettre d'aplomb et décida de se lever pour netttoyer les plaies et le sang sur la morte.
Puis il alla creuser un trou exprès pour la prochaine tombe et son futur habitant. Mais l'appui sur les muscles des jambes nécessaire pour utiliser la pelle, lui faisait plus que mal alors il prit tout son temps.

Quand il vit Cullyn ayant rapporté le corps d'un gros bandit, il lui dit :
"Ben dis-donc ça m'en fait beaucoup sur les bras et toi tu restes assis sans rien faire, tiens moi aussi je t'accompagnerais bien pour voir comment sa va se passer par la suite. Mais tout d'abord bois une bonne lampée de cette alcool et de mon eau (elle paraissait sale et stagnante dans un sceau d'eau). Au fait tu a vu ce que j'ai fait au chien, je pourrai devenir capitaine d'infanterie si sa se sait non?
En tout cas heuresment que tout les chiens de minas thirit ne sont pas comme ça?"Tout en lui parlant, il lui avait ouvert la porte et l'attendait.