Manadas Brandebouc, dit Mana du Pays de Bouc

Manadas Brandebouc, ou plutôt Mana comme l'appelait la plupart de son entourage était un hobbit de taille respectable avec son mètre et quinze virgule sept centimètres. Il n'était pas particulièrement gros, au contraire il était beaucoup moins dodus que ses cousins et ses frères mais il est vrai qu'il avait une légère tendance à l'embonpoint en période fête où il neigeait de la nourriture et pleuvait de la bière comme dirait Posco un de ses cousins issus du germain du côté des Bolger. Mais ce n'était rien qu'une bonne semaine de marche ne pouvait enlever. Mana avait des cheveux blonds reconnaissable de loin, légèrement bouclés. Avec sa petite bouille que certain qualifierai d'enfantine, il possédait une peau plus pâle que les autres sans pour autant en paraître maladive. Le seul trait où la maturité perçait, était ses yeux, des yeux d'une couleur bleu-verte qui posait un regard curieux et attentif sur le monde qui l'entourait. Il était vrai que notre Semi-Homme aimait poser des questions (parfois pertinentes, d'autres fois non), la plupart des gens de sa famille pensaient que cela passerai avec l'âge, ils ont vite été détrompé car quand Manadas apprit à lire, notre jeune hobbit était souvent fourré dans la bibliothèque avec un bouquin plus ou moins poussiéreux dans Château-Brande. De mauvaise langue disait que c'était à cause de son côté Touque qui venait de son arrière-grand mère à moins que ce ne soit son côté Bolger de Bree lui venant de la mère de sa mère (tout le monde savait qu'à Bree, les hobbits ne tournaient pas rond) qui était plus prononcé que chez les autres membres de sa fratrie. Seul la nourriture et quelques amis arrivaient à le faire sortir de ce lieu. Mana n'arrivait jamais à résister quand on l'invitait à prendre une bière à l’auberge du coin. Les bougres savaient comment le prendre : par les sentiments. Mais sa soif de connaissance ne faisait pas de lui un rat de bibliothèque, il possédait comme la majorité des hobbits de sa connaissance un amour pour une terre bien entretenue qui respirait la vie, mais au contraire de certain son amour pour la nature était plus poussé et allait jusqu'à préférer la forêt. On le voyait souvent dans la Comté à faire des ballades, parfois longues, d'autre fois non, certaines étaient solitaire et d'autres étaient au contraire accompagnées. Il avait tout d'un hobbit respectable, quoique disaient ses mauvaises langues d'Hobbitbourg.

Enfin respectable, du moins il s'efforçait de l'être, peut être était-ce son côté Pâle qui ressortait plus vivement que chez le reste de sa famille. Au contraire des autres, notre jeune hobbit était plus intéressé par la chasse que par l'agriculture, chose que son père n'arrivait pas à comprendre. Et il est vrai qu'on le voyait souvent aux abords des forêts, il lui arrivait même parfois qu'il ne s'approchait un peu trop de la Vieille Forêt au goût du Vieux Merignac (le père de Manadas mais aussi le troisième frère du Maître de Bouc). Mana savait marcher discrètement, il avait le regard perçant et le bras sûr. Quand il prenait une pierre à la main et qu'il vous visait, il valait mieux se mettre rapidement à l'abri. Il ne quittait jamais sa fronde et avait toujours quelques cailloux dans sa poche en prévision (un oiseau qui s'envole et hop un petit en-cas avant le thé).
Mais on oubliait vite cela dès qu'on le rencontrait et lui parlait, il était certes excentrique mais dans le bon sens du terme. Il était toujours prêt à rire, à manger et à boire. Mais surtout il aimait chanter, que ce soit de la poésie ou bien les chansons d'ivrognes que les hobbits chantaient après avoir descendus quelques pintes. C'était même le premier à boire et à danser, sa bonne humeur contagieuse faisait de lui un gai luron et peu de personne se sont plainte de lui. Il était le premier à donner des cadeaux (et à en recevoir), mais il est vrai que les chants et poèmes qu'il déclamait en guise de discours ne plaisaient pas à tout le monde, un grand malheur pour ce hobbit, mais il savait à quel registre s'en tenir à présent.
Enfin c'était surtout son père qui s'en plaignait, les frasques du fils ne plaisait pas toute à son vieux père, encore heureux qu'il ne soit que le troisième fils et non l’aîné. Mana était le plus facétieux de ses fils, il lui arrivait de marauder et de jouer des mauvais tours, mais c'était toujours par un esprit de plaisanterie sans malice. La Comté avait apprit à se méfier de ce petit coquin, son sourire angélique et sa petite bouille blonde ne trompait plus personne à présent. Certains même se demandait si c'était bien la même personne qui était souvent assise studieusement dans la bibliothèque ou sous l'ombre des ramures d'un arbre en train de lire tranquillement ou d'écrire quelque chose sur son carnet. C'était parfois à s'y demander.

Il y avait un sujet qui intéressait beaucoup plus Mana, c'était l'Histoire et les hauts-faits passés et ensuite la géographie et la description des lieux étranges et étrangers, mystérieux voire même dangereux. Il n'était pas amateur de danger, même si c'était toujours le premier hobbit à vouloir repousser ses limites. Combien de fois il a perdu un pari et eut un gage, son pire souvenirs fut qu'à la suite d'une perte d'un pari aussi stupide qu'étrange, il dut apprendre à nager. A nager ! Lui qui détestait l'eau autant qu'un chat ce fut le pire souvenirs de sa vie. Enfin combien de fois il lui arrivait de rêver qu'il voyageait jusqu'à la Cité blanche, Minas Tirith, ou bien même Erys Lasgalen et de continuer jusqu'à Dale. Il passait quelques fois des heures à rêver en regardant les cartes et en lisant les description des lieux. C'était souvent pour ce genre d'attitude qu'on considérait Mana comme étant pensif voire rêveur. Et pourtant il possédait une finesse d'esprit parfois dérangeante. Généralement le Semi-Homme était diplomatique dans son rapport avec autrui, mais il lui arrivait de dire les quatre vérités à une personne quand cela s'avérait nécessaire. Dans ses moments là, il pouvait être très franc et passionné, Manadas le disait lui même parfois un bon traitement de choc avait un meilleur effet que de longues et inutiles palabres. Mais il n'en était pas pour autant violent, il pouvait être virulent mais jamais il n'allait jusqu'à brutaliser quelqu'un. De plus il n'avait eut que très rarement à se battre à mains nue avec quelqu'un, sa haute stature parmi les hobbits et son caractère affable en était la principale cause.
Il avait néanmoins une phobie que ni sa haute taille, ni son caractère bon enfant ne pouvait l'aider à surmonter. Mana détestait les souterrain, les grottes et autres smials. C'était quelque chose de viscéral chez lui, il ne supportait pas être enfermé sous terre ou emprisonné par la roche. Les bâtiments faits en bois ou en pierre, cela passaient encore, il ne sentait pas cette espèce d'oppression qui le tenaillée dans sa poitrine et sa gorge malgré les murs, le plafond et la porte, mais pour le reste il n'y pouvait rien.