Nul n'est prophète en son pays

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Mardil
Espion de Rhûn - Grand Guru du Culte Nathanaïque
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Nul n'est prophète en son pays EmptyJeu 9 Jan 2014 - 16:07
Nul n'est prophète en son pays Tapir10


Le soleil se couchait rapidement sur les plaines enneigées. Comme partout ailleurs en Terre du Milieu, le Rude Hiver avait durement frappé le pays de Dun. Les clans, habituellement dispersés s’étaient rassemblés en plus larges communautés et les rares villes (même s’il serait plus juste de parler de villages ou de hameaux) étaient prises d’assaut par les voyageurs espérant passer une nuit au chaud. Les êtres humains ne différaient en cela pas beaucoup des animaux : lorsque le froid les frappait en plein cœur, le plus sage était encore de se rassembler et ainsi d’augmenter les chances de survivre.

Autant dire que les voyageurs se déplaçant seuls n’étaient guère fréquents dans les parages. Les environs n’étaient déjà pas connus pour être particulièrement sûrs mais par un temps pareil, les chances de croiser quelqu’un étaient des plus infimes. Et pourtant une silhouette progressait pas à pas, traçant laborieusement son chemin à travers la neige. Le vent cinglait son visage et il passait son temps à se nettoyer les yeux, la neige semblant avoir décidé que l’aveugler était un jeu aussi divertissant qu’un autre.

L’homme (car cet être était indubitablement de sexe masculin) pestait à travers ses dents tout en essayant de forcer l’allure. Il avait espéré rattraper le cavalier solitaire avant la tombée de la nuit mais il n’était plus sûr de pouvoir y parvenir à temps. Et s’il ne l’interceptait pas cette nuit, il ne parviendrait jamais à le faire car il ne disposait d’aucune monture. Il avait voyagé depuis des jours depuis les sommets à l’est et il pensait rencontrer l’homme des plaines qui remontait depuis le sud. Comment était-il aussi sûr qu’il le trouverait à cet endroit ?  Lui-même n’était pas certain de pouvoir expliquer la certitude qui l’étreignait mais il ne se trompait jamais. Et tant de choses dépendaient de leur rencontre.

Il évitait de repenser aux hommes de la montagne. Ils l’avaient chassé, le condamnant à la mort dans cet environnement hostile. Mais il avait plus de ressources qu’ils ne le pensaient et il était déterminé à reprendre son bien. Mais pour cela il avait besoin d’aide et le jeune cavalier était exactement l’homme qu’il lui fallait. Même si ce dernier n’était en rien un jeune homme, tous les hommes lui semblaient jeunes.

S’il s’était regardé dans un miroir (chose qu’il n’avait pas fait depuis des années), il aurait vu un homme d’une soixantaine d’années, aux yeux clairs et aux cheveux poivre et sel en bataille. Sa barbe n’avait pas été taillée depuis des années et tout dans son apparence semblait négligée. Sa tenue avait clairement connue des jours meilleurs mais compte tenu du fait qu’il parcourait ces terres depuis des années, elle était somme toute relativement bien conservée. A l’image de l’homme lui-même. Car s’il semblait inoffensif au premier abord, un examen attentif révélait des muscles toujours fermes et un corps en parfaite santé.
Il ne semblait équipé que d’un long bâton de marche qui le dépassait d’une bonne tête, alors qu’il était lui-même de haute taille. Mais qui pouvait bien savoir ce qu’il gardait caché dans les innombrable poches de sa tunique et dessous son long manteau ?

Luttant contre le vent, il finit par apercevoir une faible lueur vers le nord ouest. Se pouvait-il qu’il ait enfin rattrapé le cavalier ? Il n’y avait qu’une seule façon de le savoir et il força un peu plus l’allure.
L’homme et sa monture s’étaient abrités derrière un abri de fortune, en réalité, une excroissance du terrain mais qui avait au moins le mérite de les garder à l’abri du vent. Un feu de petite taille les maintenait un peu au chaud mais il ne durerait plus très longtemps. Pour l’heure le cavalier était debout et scrutait les environs. Il ne pouvait manquer de le voir mais le vieil homme ne cherchait pas à se cacher de lui. Au contraire il préférait que le voyageur le voie arriver de loin afin qu’il ne soit pas surpris. Car surprendre un homme armé n’était jamais une bonne idée. Il en avait déjà fait les frais par le passé et c’était là une expérience qu’il ne souhaitait pas renouveler.

Manifestement sur ses gardes, l’homme n’avait pas bougé d’un pouce mais attendait de pied ferme qu’il le rejoigne. Le vagabond combla la distance qui les séparait mais resta prudemment à cinq ou six mètres de l’homme qu’il avait recherché ces derniers jours. Il ne savait pas vraiment comment il devait engager la conversation et les relations humaines n’avaient jamais été son fort. A vrai dire, il n’avait jamais compris l’utilisation des formules de politesse et autres conversations futiles. Pour lui, ce n’étaient que des artifices qui faisaient perdre un temps précieux. Et du temps, il n’en avait pas à revendre.
Aussi, il entra directement dans le vif du sujet. Jamais un dialogue entre deux individus qui ne s’étaient jamais vus auparavant n’avait commencé d'une telle manière :

- Jeune homme, vous devez m’apporter votre aide. Tant de choses dépendent de vous. Si vous acceptez de me suivre dans cette aventure, je vous indiquerai où chercher votre sœur.
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Nul n'est prophète en son pays EmptyJeu 9 Jan 2014 - 23:08
L'homme, très surpris, saisit brusquement le manche de son glaive sans pour autant le dégainer totalement.
Il semblait fatigué, épuisé. Sa monture en était le parfait opposé. Il semblait être un vagabond, mais un à la vue de son cheval on se rendait rapidement compte que la réalité était autre. C'était un cheval magnifique, au poil noir et soyeux contrastent fortement avec le blanc de la neige. Nerveux, il la piétinait, maintenant devenue boue, de ses puissants sabots. Ses muscles saillants semblaient ne pouvoir supporter l'inaction. Naur était son nom...
Nul n'est prophète en son pays Sabot_10
Wdfïn, son maître paraissait presque misérable à ses côtés. Sa longue barbe était fort mal soigné, ses vêtements déchirés, usés jusqu'à la corde. Il n'était venu en ville uniquement pour acheter des onguents, pour soigner les sabots de sa monture. Qui était-il? Personne ne le connaissait, et cela ne dérangeait aucunement cet homme ; bien au contraire. Il semblait fuir la civilisation. Le vieil homme qui lui avait vendu ses minces achats prétendu l'avoir entendu dire être soldat ; soldat du Rohan. Mais que ferait un soldat de la marche dans un tel accoutrement, si misérable, et seul ? Quand à son nom, personne ne l'avait entendu...
Cette phrase soudaine, brusque le sortit de ses rêveries. Qui pouvait être cet homme ? Personne ne le connaissait !
Cependant la soudaineté de la phrase n'était pas la seule raison de sa stupeur, loin de là. Une phrase l'avait marqué. Wdfïn se retourna lentement, la main saisissant toujours sur sa courte arme. Il examina son interlocuteur. Un vieil homme... Qu'avait-il dit? " je vous indiquerai où chercher votre sœur ". Qui était-il ? D'où connaissait-il sa quête ? Serait-ce vrai, serait-ce possible? Sa sœur qu'il avait quitté dans sa jeunesse, et qu'il recherchait depuis tant d'années !
Le cavalier rompit le silence, et s'adressant au vieil homme :
- Qui êtes-vous? Qu'attendez-vous de moi ?
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Mardil
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Nul n'est prophète en son pays EmptyVen 10 Jan 2014 - 22:02



Le cavalier réagit immédiatement à ses paroles et il sût qu’il ne s’était pas trompé. Mais au fond de lui, il avait toujours su qu’il avait trouvé l’homme qu’il cherchait. Malheureusement pour lui, il ne savait absolument rien de la suite des évènements. Il allait lui falloir improviser s’il voulait mener sa mission à bien. Il étudia attentivement l’homme qui lui faisait face avant de répondre à ces questions. Celui-ci restait sur ses gardes, ce qui était parfaitement compréhensible, et le vieil homme n’avait aucune intention de recevoir un coup d’épée. Aussi il ne se rapprocha pas, préférant parler plus fort pour couvrir le bruit du vent.

- Qui je suis ? C’est là une question à laquelle je ne suis pas en mesure de répondre. Et c’est aussi une question sans le moindre intérêt pour vous. Qu’il vous suffise de savoir que j’ai besoin de votre aide et que, en retour, je puis vous aider à mon tour. Mais afin de faciliter la conversation, vous pouvez m’appeler Tapir.

Prenant bien soin de contourner largement l’homme qui lui faisait face, il se rapprocha du feu, dans l’espoir de capter un peu de lumière et de chaleur, dans cette nuit glaciale. L’étalon qui, pour l’heure, tentait de se reposer après ce qui avait surement été une longue journée de voyage piaffa à son approche. C’était là une bête magnifique et intelligente. Un brin téméraire peut être. A l’image de son maître ? Seul l’avenir le dirait.
Mais, comme tous les animaux qu’il avait rencontrés jusqu’alors, celui-ci semblait l’apprécier. Tous les animaux le trouvaient sympathique et il leur rendait bien. Ces dernières années, il avait souvent préféré leur compagnie à celle des hommes. Ces derniers se montraient méfiants et mesquins et il était difficile de gagner leur confiance. Sans compter qu’ils vous poignardaient dans le dos à la moindre occasion. Les bêtes étaient plus franches et bien plus loyales.

Il se tourna de nouveau vers le cavalier, qui ne l’avait pas quitté des yeux un seul instant. Ce dernier attendait visiblement que le vieil homme ne précise ses intentions et ce n’est qu’à ce moment là que Tapir sembla se souvenir de l’endroit où il se trouvait.

- Quant à votre deuxième question, je puis me montrer plus explicite. Si vous êtes quelque peu familier avec la région, alors vous savez qu’une multitude de clans ou de tribus sont installées dans ces plaines. Mais il en est d’autres qui ont préféré la montagne.

Son regard se tourna vers les sommets enneigés à l’Est. Sous la froide lueur des étoiles, ils semblaient menaçants, telles des dents monstrueuses qui pourraient se refermer sur eux violemment s’ils ne prenaient garde.

« La montagne a faim ce soir » se dit le vieil homme. Mais, si elle ne goûterait pas au sang des hommes cette nuit, Tapir savait qu’elle serait bientôt rassasiée. La vision du sang bouillonnant s’échappant d’une blessure et éclaboussant la neige immaculée traversa son esprit, sans qu’il sache s’il s’agissait là du futur ou d’une simple projection de ses pensées. Il n’était plus sûr de savoir faire la différence.

- Le chef de cette tribu m’a volé un objet d’une grande valeur. Un cristal auquel je tiens énormément. Si je ne récupère pas mon bien, alors nul ne pourra s’élever contre la tempête qui menace. Et croyez moi, celle-ci balayera tout sur son passage. Nul n’est désormais en sécurité.

Il frissonna mais ce n’était pas seulement dû au froid. Car il revoyait le visage perfide de ses ennemis. Il les avait déjà affronté par le passé, en des temps et des lieux dont nul ne se souvenait encore. Il avait vu leurs sombres armées envahir le monde et le feu et la mort dans leur sillage. Il connaissait les noirs secrets qu’ils nourrissaient dans leurs esprits. Non, il ne laisserait pas ces abominations se lever de nouveau.

Comme si la montagne avait capté ses pensées, un grondement sourd se fit entendre. Par dessus le cri du vent, le vacarme du tonnerre en provenance des sommets couvrit un instant le son de sa voix. Et le voile qui masquait ses pensées s’entrouvrit un bref instant, déversant de nouvelles visions d’horreur. Son regard se perdit bien plus loin au nord, vers d’autres sommets. Mais c’était là une route qu’il n’était pas encore temps d’emprunter et il n’était guère impatient de se mettre en route.

Se rendant compte qu’il avait, une fois de plus, perdu le fil de son discours, il se rapprocha de l’homme solitaire et parla plus doucement.

- Aidez moi à récupérer ce cristal et je vous promets que je vous donnerai les informations qui vous font défaut et que vous cherchez en vain depuis tant d’années.
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Nul n'est prophète en son pays EmptyLun 13 Jan 2014 - 22:52
  Wdfïn n'écoutait plus les dires du vieil homme.

  De nombreuses questions lui envahirent l'esprit.  

Pourquoi lui ? Pourquoi cet étrange personnage lui demandait, à lui seul de surcroît, d'aller rechercher un objet, auquel il semblait accorder tant d'importance ? Pourquoi était-il si énigmatique ? Que cachait-il ? Pour le compte de qui travaillait-il ? D'où le connaissait-il ? Quand bien même il accepterait cet étrange marché, comment retirait-il ce cristal de ces violentes peuplades ?

  Peu à peu, ces nombreuses interrogations se dissipèrent. Wdfïn ne cherchait pas à y répondre ; pas maintenant en tout cas. Et cela pour une raison bien simple, il était troublé... L'idée même de retrouver sa sœur lui semblait irréel. Tant d'années s'étaient écoulées où il avait tenté, en vain, de retrouver la trace de son unique sœur, l'unique membre de sa famille qu'il lui restait ! Mais maintenant qu'on lui promettait de façon tellement explicite de l'aider, il n'en trouvait plus l'envie. Il était las, las d'avoir tant obscurcit son être, las de n'avoir cesser d'être sur des fausses pistes, las d'avoir parcourus tant de paysages si différents ; las... L'espoir lui manquait.

  Comme dans chacun de ses instants de désespoir, Wdfïn voulut chercher du réconfort auprès de son destrier. Celui-ci semblait bien calme... Trop calme. Naur était toujours très nerveux en présence d'étrangers, mais là, cela avait était l'inverse. Jusqu'à l'arrivée de cet homme, il lui avait semblait trop nerveux, presque anxieux. Mais à peine cet étranger arrivé, il s'était calmé.
Le cavalier se rendit compte que s'était également son état d'esprit. Jamais il ne s'était sentit vraiment à l'aise en compagnie d'autres hommes. A fortiori avec des inconnus un peu étranges, hors celui-ci ne l'effrayait point. Wdfïn examina une fois de plus le vieil homme. Il analysa son visage, tant abimé par le temps. Une impression de déjà vu s'installa en lui. Puis, le souvenir lui revint soudainement, sans crier gare. Un flash, une vision. Il revit cet homme crier, demandant de l'aide. Cette scène lui semblait très réelle ; il en avait rêvé quelque jours plus tôt... Quelle étrange coïncidence...

- Je pourrais, commença le cavalier, vous contraindre par la force à me transmettre vos "informations". Rien ne m'en empêche...


  Wdfïn dégaina son glaive d'un geste brusque. La lame brillait de mille feux, réfléchissant la lumière vacillante des flammes. Elle ressemblait à un tison tout juste sortit du feu. L'obscurité entourait les deux hommes, tout semblait avoir disparut. La courte arme était déjà rouge de lumière. Serait-ce un guet-apens ? Pourquoi tant de flou autour des informations ? Mais quel intérêt aurait-on à l'enlever, lui, solitaire inconnu ? Peu à peu, Wdfïn reprit ses esprits , songea à sa sœur ; il regarda le vieillard dans les yeux, celui-ci ne délivrerait totalement son secret qu'une fois ses désirs comblés. soudain, le cavalier prononça ces phrases :

- J'accepte. Je renonce à vous brutaliser. Mais ce n'est pas de la pitié, loin de là... J'espère que les informations seront d'autant plus riches. Partons au plus vite.

  L'homme enfourcha son étalon, prêt à partir. L'idée seule de retrouver sa sœur allait le rendre très téméraire, car c'était dans une entreprise risquée qu'il s'engageait...
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Nul n'est prophète en son pays EmptyMer 15 Jan 2014 - 18:31
Nul n'est prophète en son pays Tapir10

Tapir ne cilla pas un instant face à l’homme qui lui faisait face et qui avait dégainé son arme. Il ne pensait pas que ce dernier allait réellement s’en servir mais il ne pouvait pas en être absolument certain. Ainsi donc il le menaçait d’obtenir les informations par la force. Pauvre fou. Croyait-il vraiment être en mesure de lui faire le moindre mal ? Il avait affronté des ténèbres plus grandes que ceuw que cet homme pouvait seulement imaginés. Il s’était tenu sur les remparts de Fort-le-Cor alors que l’armée du magicien blanc attaquait, il avait été témoin de la chute de Gondolin, il avait vu Celebrimbor forger les anneaux de pouvoir.

Sauf que cela était impossible et qu’il le savait. Ce n’était pas ses souvenirs qu’il se rappelait mais ceux d’autres personnes. Il avait de plus en plus de mal à différencier son propre vécu des visions du passé. Il n’était pas sûr de savoir où il se trouvait 5 ans plus tôt. Mais plus son passé devenait imprécis et plus les possibilités de son futur lui apparaissaient claires. Et il savait qu’il avait besoin de cet homme pour l’aider dans sa quête. Tout comme il savait qu’il y aurait un grand feu et que la mort s’abattrait sur les montagnes. La mort de qui, ça il ne le voyait pas clairement en revanche.

Il valait donc mieux ne pas dégainer son épée car il ne cherchait pas l’affrontement. Cette dernière était cachée sous son long manteau et il préférait que cela reste ainsi. Néanmoins, il se souvenait des anciennes incantations en Noir Parler. Ces formules auraient elles un quelconque pouvoir prononcées par lui ? Il n’était pas sûr que cela marche ainsi et il n’avait pas envie d’essayer car si cela fonctionnait bien, le cavalier risquait de ne pas s’en remettre. Non, il valait mieux rester dans l’incertitude.

Au lieu de cela, il concentra tout son esprit pour se calmer et il lui sembla presque que son attitude sereine se déversait hors de lui et influençait son compagnon de route. Même s’il ne saurait jamais dans quelle mesure cela était vrai, l’homme rangea son arme et accepta de l’aider. Même si le cavalier remonta en selle, il ne tarda pas à en descendre en réalisant que le vieil homme était à pied. De plus il avait longuement marché dans la neige et le froid et il était épuisé. Voyager de nuit par un temps pareil aurait été une folie et il l’expliqua calmement à son compagnon de route.

- De plus, je crains fort qu’il vous soit impossible de faire la fin de la route avec votre monture. Le chemin qui conduit dans les montagnes est très escarpé et votre cheval n’en sortirait pas indemne… si tant est qu’il s’en sorte. Je connais une petite ville à moins d’un jour de voyage au nord. Je suis sûr que vous pourriez y laisser cette bête magnifique. Ce sont d’honnêtes gens et ils ne demanderont pas beaucoup d’argent pour s’en occuper en attendant votre retour.

Le cavalier n’avait guère le choix s’il tenait un tant soit peu à sa monture. Ils ne parlèrent que peu, ce soir là, Tapir étant épuisé par sa longue marche et ayant besoin de se reposer.

!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Le lendemain matin, ils partirent alors que le ciel se teintait à peine des couleurs de l’aube. Le temps ne s’était guère amélioré mais le vieil homme se sentait en pleine forme. La nuit lui avait apporté bien plus que du repos. Ils prirent donc la direction du nord et arrivèrent dans la ville dont Tapir avait parlé, peu de temps avant le midi. L’auberge était de taille modeste mais les écuries et l’intérieur étaient propres et une douce chaleur y régnait.

De nouvelles visions lui étaient apparues pendant la nuit et il savait qu’ils trouveraient bien plus que de la nourriture ou un abri en ce lieu. La précision de ces visions l’étonnait. Il avait toujours soutenu qu’il n’était pas un voyant et cela avait été vrai pendant la majeure partie de sa vie, aussi loin qu’il arrivait à se souvenir. Des scènes du passé lui étaient déjà apparues spontanément mais pour le futur, il n’avait le plus souvent que de vagues intuitions.

Ces derniers temps, ces intuitions s’étaient transformées en certitudes et une foule de détails accompagnaient ces prédictions. Mais il avait été témoin du retour des forces du Mal et il se disait que si on lui avait accordé un tel pouvoir, alors il était de son devoir d’empêcher que ces sombres prévisions ne se réalisent.

Pendant que Wdfin négociait un prix pour la garde de son cheval il s’approcha d’une table où un jeune homme se tenait. Il n’avait pas beaucoup touché à son repas et ses yeux étaient perdus dans le vague. Tapir se dit que cela n’avait rien d’étonnant vu ce qu’il venait de vivre. Il ne lui demanda pas son avis et s’installa en face de lui. Tout comme avec Wdfin, il ne s’embarrassa pas de politesse.

- Vous ne me connaissez pas mais je sais ce que vous avez vécu ces derniers jours. Je connais le repaire de ceux qui vous ont fait tant de mal et en échange de votre aide, je vous promets de vous aider à les châtier comme il se doit.

L’étonnement le plus total se lisait dans les yeux du jeune homme qui lui faisait face. Apercevant Wdfin qui revenait vers lui, Tapir l’invita d’un geste à s’installer à leur table.

- Voici mon compagnon de route…

Il s’interrompit, se rendant compte qu’il ignorait le nom du cavalier, bien qu’il sache qu’il recherchait désespérément sa sœur perdue. Il n’était pas omniscient et s’en rendait compte un peu tardivement. Ce dernier se présenta lui-même et Tapir reprit la parole.

- Joignez vous à nous et vous obtiendrez vengeance. Cet homme obtiendra ses informations et je récupérerais mon bien. Nous avons tous avantage à nous allier si nous voulons réussir car ces hommes sont dangereux.

Il n’en ajouta pas plus, le jeune homme qui leur faisait face étant parfaitement au courant du danger que représentaient les hommes de la montagne. Si sa réponse était positive alors ils se mettraient en route. Le vieil homme aurait aimé savoir ce qu’ils les attendaient dans la montagne mais ce pan de leur avenir lui restait totalement inconnu.
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Arzh
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Nul n'est prophète en son pays EmptyMer 15 Jan 2014 - 19:32
Accoudé à la table d’une auberge, Arzh avait le regard perdu dans le vide.

Le petit établissement était à l’image de la ville qui l’abritait : sans charme mais accueillante. Un feu brûlait dans l’âtre de la cheminée, diffusant une douce chaleur dans la pièce. Les murs de pierre était propre, quoique assombri par les années. Les clients étaient peu nombreux et discutaient avec entrain, une chope de bière accompagnant leurs propos.

Des images de la matinée traversaient l’esprit d’Arzh :

«  Puissent-ils prier ne sais-je quelle divinité. Cela ne les protégera jamais de la mort. J'en fais le serment !  »

Arzh était parti de Minas Tirith accompagné de trois membres de son régiment afin d’escorter un noble d’Arnor jusqu’à Annùminas. En temps normal le voyage, malgré sa longueur ne représente aucune difficulté. Cependant ces derniers temps de nombreuses bandes de pillards ont été aperçues. Ceci, ajouté au rude hiver qui frappait dans ces contrées, à motiver l’ajout d’une escorte militaire au voyage du noble.

Le voyage vers Annùminas se passa parfaitement bien. Malgré une météo plus que désagréable, aucun incident ne vint perturber le voyage de la petite troupe. Les trois cavaliers qui accompagnaient Azrh ne lui étaient pas vraiment familier au début de leur voyage, ceux-ci ayant rejoint le régiment il y a peu. Mais au fil des jours qui passaient un lien se tissèrent entre eux, et plus que des compagnons d’armes, les quatre cavaliers du Gondor étaient devenus des amis.

Après avoir laissé le noble aux portes d’Annùminas, Azrh et les autres soldats reposèrent leur monture durant une nuit avant d’entreprendre le chemin inverse.

Ils venaient d’arriver dans le pays de Dun, la neige tombait à gros flocons et il était très compliqué de voir à plus de quelques mètres devant soi. Soudain une flèche fendit l’air pour se planter dans la gorge d’un des cavaliers du Gondor. Son corps recouvert de sa lourde armure s’effondra sur le sol et son cheval pris la fuite paniqué par la mort de son cavalier.

Arzh pris les devants et ordonna à ses compagnons restant de former une ligne de bataille. Il distinguait à peine ses adversaires. Ils devaient être une petite dizaine, peu être plus. La neige masquait tellement le paysage.

Arzh ordonna la charge. Le chevaux s’élancèrent au galop, et malgré l’épaisseur de neige ils parvinrent à emmener leurs cavaliers au contact de l’ennemi. Arzh perfora le torse d’un bandit, son sang pourpre maculant la neige blanche.

Le combat faisait rage, Arzh avait tué trois hommes des montagnes, mais un autre de ses compagnons était tombé, lorsqu’il fût désarçonné et égorgé par un de leurs ennemis.

Arzh lança une dernière charge, et alors qu’il frappait de sa lame un de ses ennemis, un autre l’atteint au bras qui tenait son bouclier. Le coup toucha aussi son cheval à l’épaule, qui émit un hennissement de douleur.

Il devait rester peu d’ennemis, mais il était le dernier debout. Le dernier cavalier tomba, une flèche ayant transpercé son plastron d’acier.
Mais le destin sourit à Arzh, et un fort blizzard recouvrit la vallée. La vision était si réduite que ses ennemis le perdirent de vue. Le cavalier, ravalant sa fierté, profita de l’occasion pour fuir.

Il parvint à semer les hommes des montagnes. Pour ne pas fatiguer son destrier Arzh mis pied à terre. La blessure de son cheval n’était pas très importante. Si des soins rapide lui étaient donné cela ne l’handicaperait pas.

Blessé au bras, il marcha pendant de longues heures avant d’apercevoir cette petite ville. Lorsque les gardes aperçurent le cavalier du Gondor au loin, ils accoururent pour lui prêter main forte. Ils l’amenèrent chez le seul médecin de la ville.
Celui-ci réussit à soigner correctement le bras du soldat, mais la blessure prendrait quelques jours à cicatriser complètement. Heureusement que son bras valide était son bras directeur, ce qui lui permettrait encore de manier l’épée. Son cheval fût lui aussi soigné, et amené aux écuries des gardes afin qu’il se remette de sa blessure.

Arzh prit une chambre dans la petite auberge et y déposa ses quelques affaires, son armure, sa lance, son bouclier et sa fidèle épée.
Alors qu’il buvait doucement la bière qui reposait dans sa choppe il réfléchissait à la manière de laver son honneur et de venger ses amis.

Lorsque l'homme s'assit à sa table, le cavalier fût surpris, mais cela n'était rien à côté de l'étonnement qui le pris lorsque le vieil homme lui parla de sa mésaventure et de son désir de vengeance. Qui était-il ? Avait-il assisté à la scène ?
La surprise d'Arzh était telle qu'il ne fit même pas attention lorsque le deuxième homme s'assit à l'heure table.

- Qui me prouve que je peux vous faire confiance ? Et comment ce fait-il que vous connaissiez mon histoire ?


Le vieil homme daigna répondre aux questions du cavalier. Mais au fond que risquait-il à l'accompagner, si il pouvait lui offrir ce qu'il souhaitait.

Après une courte réflexion le cavalier du Gondor répondit :

- Très bien j’accepte de vous accompagner, deux lames de plus ne seront pas de trop. Et sur le nom de la Cité blanche, je jure que je ferais payer à ces fils de chien !  

Le cavalier se tourna vers l'autre homme et lui demanda :

- Et vous quelle raison vous amène à vouloir la mort de ces hommes ? Les mêmes que moi ?  
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Nul n'est prophète en son pays EmptyLun 27 Jan 2014 - 22:03
[b]HORS RP
IMPORTANT! J'ai des problèmes de connexions internet en ce moment, et une édition de ce post a était annulée, qui avait pour but de le rendre un peu plus sympa^^. Vous pouvez cependant continuer le rp; l'histoire n'en ai pas modifiée.
_____________________________________________


Wdfïn négocia le prix du séjour avec l'aubergiste. C'était un homme honnête, les transactions furent rapides ; Naur serait entre de bonnes mains.
Le Rohirrim se retourna alors, et scruta la pièce dans laquelle il se trouvait. La salle n'était pas très grande, et peu fréquentée. Par ces temps froids, peu de gens sortaient de chez eux, les voyageurs se faisaient rares. De plus, les routes étaient fort peu sécurisées ; la neige cachait les dangers, naturels ou prémédités... Les brigands étaient nombreux, et même parmi les rares téméraires qui sortaient, on ne voyageait pas seul. On se faisait accompagner. Du moins en général. Face à lui à une distance de deux tables, se trouvait une exception, un jeune soldat. Il semblait valeureux, vaillant ; que faisait t-il seul ?  
Tapir s'assit en face de ce cavalier. Une brève discussion s'engagea entre eux, dont Wdfïn comprit les grandes lignes : il les accompagnerait.
Il s'approcha un peu de la table a laquelle était assis ces futurs compagnons de voyage. Le cavalier le questionna soudainement, ce qui troubla WdfÏn quelque peu. Il mit du temps à répondre ; une réponse d'ailleurs ambiguë :

- Non, je ne veux pas tuer... du moins pour l'instant. Le sang des hommes coule déjà assez sans que je n'y apporte du mien, mais cependant, mon fer sera utile. Je saurais frapper, en temps voulu. Pour l'instant, je n'ai qu'une quête, qu'un espoir...

Il regarda au travers des vitres. Naur, son fidèle destrier était conduit aux écuries. Un bref instant d'hésitation le saisit. Le reverrait-t-il un jour ? Il chassa ses idées noires de son esprit, et reprit :

- Messieurs, je vous propose de partir. Je ne crois pas qu'il nous soit bon de nous attarder ici. Allons-y !

Le Gondorien, Arzh, régla la somme qu'il devait à son hôte, et, sans autre avertissement, les trois hommes quittèrent l'auberge. Ils s'engagèrent, Tapir en tête, malgré son apparente faiblesse, dans un mince sentier qui les écartait discrètement de toute civilisation. La neige craquait sous leur pieds, et les sillons formés  derrière eux semblaient s'effacer instantanément. La route semblait vouloir se refermer sur eux, sans leur laisser d'issues possibles. Tout était blanc, tout était invisible.
Les trois hommes n'échangeaient guère mot ; à quoi cela servirait-il ? Le silence était préférable, permettant de se reposer l'esprit, de maintenir ses forces, et de réfléchir au futur. Il est vrai que parfois le silence était brisé, mais cela ne durait guère. La marche était monotone, du moins au début. Mais un incident imprévu bouleversa quelque peu ce début de trajet. La neige masquait de plus en plus les dénivelés du sol. Tout semblait avoir disparut sous un fantôme brumeux. Wdfïn perdait de sa vigilance. Sans y prêter attention, il traversa un pont de glace, caché sous la blanche poudreuse. Soudain, il sentit le sol se dérober sous ses pieds, et, brusquement, dans un grand fracas, le pont céda. La neige l’entraîna dans sa chute...


Dernière édition par Wdfïn le Jeu 20 Mar 2014 - 23:30, édité 1 fois
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Mardil
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Nul n'est prophète en son pays EmptyMar 28 Jan 2014 - 22:00
Nul n'est prophète en son pays Tapir10



Le gondorien ne fût pas long à se décider. Il souhaitait venger la mort de ses compagnons et c’était là un noble motif. Tapir comprenait parfaitement pourquoi les deux hommes l’accompagnaient alors qu’il ne leur avait donné aucune raison de lui faire confiance. L’espoir et la vengeance. C’étaient là deux forces très puissantes. Et lui, qu’est ce qui le motivait ? Le devoir ? L’honneur ? Ou bien autre chose ?

Il préférait se dire qu’il n’avait pas le choix. Il n’avait côtoyé les hommes de la montagne que peu de temps mais cela lui avait largement suffit pour se faire une idée du genre d’hommes qu’ils étaient. Et le monde se porterait bien mieux sans eux. D’autant plus qu’ils n’avaient aucune idée de la puissance de l’artefact que Jastor, leur chef, gardait sur lui. Enfin, avec un peu de chance, les compagnons d’armes d’Arzh avaient suffisamment fait baisser leur nombre avant de périr à leur tour.

Ils avançaient lentement, progressant avec précaution dans le blizzard qui semblait ne pas vouloir se calmer. Tapir était inquiet car le temps serait encore pire lorsqu’ils commenceraient à gravir la montagne. Fort heureusement, ils ne devraient pas avoir à monter bien haut.

Chacun était perdu dans ses pensées, occupant toute son énergie à avancer dans le temps abominable et ils ne virent pas que le sol sous leurs pieds n’était pas stable. Le paysage escarpé était entièrement caché sous un manteau blanc immaculé et il n’était guère aisé de repérer l’étroit pont de glace qui avait remplacé la route. Celui-ci supporta bien le poids de Tapir mais lorsque Wdfin grimpa dessus à son tour, le poids des deux hommes suffit à le faire céder.

Tapir était presque de l’autre côté et il eût le réflexe de bondir en avant. Il sentit le sol s’effondrer sous ses pas puis le choc de la pierre froide contre ses bras. Péniblement il se hissa de l’autre côté et se retourna pour voir comment ses compagnons de route s’en étaient sortis. Arzh n’était pas encore engagé sur ce qui avait été un pont d’à peine deux mètres de longueur et il scrutait le vide, dans l’espoir de repérer Wdfin. La chute n’avait pas été trop haute (en tous cas, elle n’aurait pas pu être mortelle) mais l’homme était peut être blessé.

- Arzh, il nous faut descendre pour voir si Wdfin est blessé. Je n’arrive pas à le repérer à cause de toute cette neige.

Avec moult précautions, les deux hommes se laissèrent glisser sur les quelques mètres qui les séparaient de leur compagnon. Celui-ci ne semblait pas blessé grièvement bien qu’il se tînt la cheville. Laissant Arzh s’enquérir de la santé du jeune homme, Tapir essaya tant bien que mal de se repérer. Ils n’étaient pas encore très en altitude et selon ses calculs, ils devaient encore progresser vers le sud est avant de véritablement commencer leur ascension. Puisqu’il leur fallait faire une pause, le temps de s’occuper de Wdfin, il décida d’en apprendre un peu plus à ses compagnons sur ce qui les attendait.

- Tous les deux, écoutez moi bien. Les hommes de la montagne ont élu domicile dans une vallée au sud est de notre position. Nous sommes encore à une demi journée de marche de la montagne et j’ignore combien de temps il nous faudra pour atteindre la vallée. Les conditions climatiques n’étaient pas si désastreuses lorsque j’ai fait le chemin inverse.

Il s’interrompit un bref instant, essayant de réfléchir à ce qu’il convenait de faire désormais.

- Il nous faut encore avancer un maximum aujourd’hui. Une forêt s’étend aux pieds de la montagne et elle nous fournira un abri pour la nuit, et peut être aussi du gibier si nous sommes chanceux. Si la tempête est pour l’instant notre ennemie, elle deviendra notre alliée une fois à proximité de leur campement car ils ne nous verront pas approcher.

Tapir n’avait aucun doute sur le fait qu’ils réussiraient à atteindre le clan de la montagne. Cela leur prendrait deux à trois journées au maximum. En revanche il aurait bien aimé savoir qui était tombé au combat. Jastor était encore en vie, il n’y avait aucun doute là dessus car il ne participait aux raids sur les voyageurs que si ceux-ci ne présentaient aucun risque. Et ce n’avait certes pas été le cas contre des cavaliers du Gondor. Mais il aurait aimé savoir si les jumeaux étaient indemnes également. Ils avaient beau être trois, le combat qui les attendait était clairement en leur défaveur. A moins de penser à une autre stratégie…
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Nul n'est prophète en son pays EmptyJeu 6 Fév 2014 - 22:12
Arzh fût si surpris par la chute de son compagnon qu'il ne pût essayer de la rattraper, de quelque façon que ce soit. Heureusement la chute de Wdfïn était bien plus impressionnante que létale, et lorsque Arzh arriva au niveau du guerrier ce fût simplement pour l'aider à e relever.

- Rien de bien grave, vous avez eu une chance folle ! La douleur à la cheville continuera sûrement quelques temps, mais rien d'handicapant.

Après avoir repris leurs esprits les trois hommes continuèrent leur route. Arzh n'était pas des plus à l'aise. Si le froid et la neige ne le dérangeait absolument pas, l'ambiance lugubre de la forêt qu'il traversaient lui donnait un mauvais pressentiment. Dans une saison plus clémente cette étendue d'arbre devait être luxuriante, mais là au cœur de l'hiver elle n'inspirait que le mal-être et le doute. Les conifères avaient pris leur robe du froid, assombrissant les alentours et masquant une bonne partie des alentours.
Alors que le groupe avançait le jour se faisait de plus en plus discret et il fallait trouver un abri avant que la lumière ne perce plus à travers les nuages et les averses de neige.

Arzh aperçu un renflement rocheux à travers la brume. Ces quelques rocher pourraient fournir un abri plus que convenable. Tant qu'ils pouvaient passer la nuit au sec, le reste importait peu. L’endroit était protégé des vents ainsi que de la neige, et si le sol en pierre ne serait sûrement pas des plus confortables, il permettrait de faire un feu afin de pouvoir manger.

- C'est beaucoup moins agréable que l'auberge mais cela fera l'affaire ! Je ne sais pas pour vous , mais il semblerait que mon estomac soit peu enclin à supporter encore quelques heures sans ravitaillement. Je vais aller voir aux alentours si je peux trouver quelques pièces de gibier afin d'agrémenter le repas. Je serais de retour au plus vite.

Arzh pris l'arc qu'il avait eut la bonne idée de prendre avant leur départ. Il n'était pas un archer expert mais ses compétences suffiraient amplement pour trouver de quoi manger.
Il ne fallut pas longtemps à Arzh pour apercevoir une biche qui broutait paisiblement dans une clairière toute proche de leur abri. Le cavalier avait de la chance, le vent soufflait dans sa direction, masquant son odeur. Il approcha au maximum, afin de réduire ses chances d'échec à néant.

Alors qu'Arzh bandait son arc, il n'imaginait pas ce qui allait arriver...
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Wedfïn
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Nul n'est prophète en son pays EmptyLun 17 Fév 2014 - 11:47
La biche broutait paisiblement, sans se douter qu'elle le faisait pour la dernière fois. La flèche d'Arzh l'atteignit au membre antérieur droit. Le cervidé, affolé et souffrant, se mit à courir. Une deuxième flèche siffla, et l'animal tomba à terre. Un faible choc, sur la neige. Cet épais manteau neigeux semblait immuable, mais en réalité, ô combien était-il fragile ! Le faible poids de la bête ajouté aux chocs de sa chute suffirent à ouvrir une fissure dans la couche blanche. Puis, en quelque secondes, dans un effroyable vacarme, le manteau se brisa et dévala sur lui-même le long de la pente. De la neige était projetée de partout, et le bruit, qui semblait être le tonnerre sortit des entrailles de la terre furent source de confusion chez les trois voyageurs. Une fois hébétude passée, Arzh et Wdfïn se mirent à courir dans la direction opposée, courir à en perdre l'haleine...
Il leur sembla entendre un cri de Tapir :
- Non ! Pas par là, c'est le re...
Un grondement masqua sa voix. Les deux compagnons n'y prêtèrent pas attention, espérant sauver leur vies. Mais là où ils se dirigeaient, leur sécurité n'était pas plus assurée ; bien au contraire...
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Mardil
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Nul n'est prophète en son pays EmptyDim 9 Mar 2014 - 16:09

Nul n'est prophète en son pays Tapir10

Tapir se tenait à bonne distance des deux hommes. La viande était dure mais c’était la première fois qu’il mangeait de l’ours alors il lui était difficile de faire une quelconque comparaison. Les deux jeunes hommes qui l’accompagnaient discutaient avec fougue et semblaient de bonne humeur. La petite aventure qu’ils avaient vécue avait au moins eu le mérite de briser la glace entre eux et, si on ne pouvait pas parler d’amitié, une franche camaraderie s’était installée entre les jeunes gens.

Lorsqu’il avait entendu le bruit assourdissant du manteau neigeux qui dévalait la pente il avait couru à toute allure vers les deux hommes qui, eux, couraient pour sauver leur vie. Mais ils se dirigeaient droit vers une caverne et, en la voyant, Tapir se souvînt qu’il était déjà passé par là à l’aller et qu’il y avait une bonne raison au fait qu’il ait évité cette caverne. Il essaya alors d’avertir ses compagnons :

- Non pas par là ! C’est le repaire de l’ours.

Malheureusement, qu’ils ne l’aient pas entendu ou pas cru, ils se précipitèrent droit dans la gueule de loup (ou plutôt de l’ours en l’occurrence) et Tapir se mît à courir comme un dératé pour les rejoindre. Seulement le sol était très instable et il dût faire un détour avant de pouvoir arriver à son tour à l’antre de l’animal. Le mélange de cris humains et de rugissements animaux qui en sortaient n’était pas encourageant mais lorsqu’il avait enfin rejoint ses compagnons, il avait eu la surprise de voir les deux hommes autour de la dépouille de l’ours. Eux-mêmes semblaient surpris d’avoir réussi un tel exploit.

Le prophète sourit en se remémorant les évènements. Il regrettait de n’avoir pas vu un tel combat. Les deux hommes étaient de sacrés combattants et c’était là une bonne nouvelle. Car, s’il savait sans pouvoir l’expliquer, qu’il avait besoin de ces deux hommes et de nul autre, il ne savait pas ce qu’ils valaient au combat. Maintenant il en avait une petite idée et cela le réconfortait quelque peu.

Le lendemain matin la tempête n’avait fait que se renforcer. La bonne humeur de la veille était retombée, chacun se rendant compte que l’ascension de la montagne n’en serait que plus dangereuse. Il leur fallut deux heures de marche avant de commencer à grimper. L’exercice était exténuant à cause de la quantité de neige et du vent qui les aveuglait mais à aucun moment ils ne songèrent à faire demi-tour.

Finalement ils arrivèrent  sans trop de difficulté au premier sommet, enfin vu la hauteur de ce pic on ne pouvait pas vraiment parler de sommet mais l’ascension n’avait pas été aisée pour autant. Ils descendirent le pic (enfin la haute colline plutôt) et pénétrèrent dans une petite vallée qui les protégea un instant de la tempête qui faisait rage. Tapir décréta qu’ils feraient halte là pour la nuit, bien qu’il ne soit que le milieu de l’après-midi. Il aurait été trop dangereux de pousser plus loin de toute façon et il entreprît d’en expliquer la raison à ses compagnons.

- Demain il nous faudra passer le col. Et croyez-moi, ce que nous avons fait aujourd’hui n’était rien en comparaison. Il va nous falloir escalader la montagne et une chute là-bas sera mortelle. J’espère que la tempête se calmera avant demain matin sinon nous aurons du mal à atteindre le sommet vivants…

Il vît au regard de ses compagnons qu’il ne s’était pas montré des plus rassurants mais il préférait se montrer honnête avec eux. Il ne les forcerait pas à continuer s’ils ne le voulaient pas même s’il ne savait pas comment il affronterait le clan des montagnes sans leur aide. Mais quelle que soit leur décision, le chemin de Tapir le conduirait en haut de la montagne puis dans la vallée. Le lendemain soir, il ferait face à Jastor et il ne voyait de la confrontation qu’un déchaînement de violence sans précédent. Il ne lui restait plus qu’à espérer que Wdfin et Arzh étaient des combattants hors pair car, si Jastor avait compris l’importance de l’artefact, leurs chances de survie seraient proches de zéro.
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Nul n'est prophète en son pays EmptyJeu 20 Mar 2014 - 23:28
La viande d'ours était dur et filamenteuse, mais revigorante. Une fois le repas terminé, Arzh et Wdfïn proposèrent de se répartir la nuit en deux gardes, et de dormir sur place, mais une fois de plus, les conseils avisés de Tapir leur évita une erreur impardonnable.
- Le cadavre de l'ours attirera sans conteste de nombreux charognards, dont certains tournoient déjà au-dessus de nos têtes, et, par la faim qui les tenaillent, s'attaqueront à toutes proie ici présente. Un humain blessé dormant sans forces, tels que vous, est potentiellement un repas... Mieux vaut quitter les lieux.
Les trois hommes reprenaient à peine leur marche que déjà le cercle des rapaces se brisait, ceux-ci fondant sur leur festin à une rapidité invraisemblable.

╠══════╣ ╠══════╣ ╠══════╣
Wdfïn eut du mal a s'endormir cette nuit là. Il ne cessait de se retourner sur sa couverture de fortune, ses plaies ouvertes lui arrachant des cris de douleurs. Le froid empirait son malheur, et le tenait éveillé. Cependant, c'était grâce à la neige qu'il avait put commencer à soigner ses plaies. Appliquée sur la chair à vif, la neige lui permit de la nettoyer et de favoriser la cicatrisation.
De noires pensées se bousculaient sous son crâne. Son état présent et son destin futur le préoccupaient ; il était bien mal en point, et, en un jour à peine, avait affronté trois fois la mort, se blessant à chaque fois. Ses chances de survie semblaient minces ; chaque jour de cette expédition apportera son lot de malheurs et de dangers. La confrontation avec les brigands le taraudait tout autant, ils étaient trois, dont un vieil homme, et ses ennemis sûrement des dizaines. Encore fallait-il qu'ils atteignent le repère de ces bandits, la nature semblait s'être décidée à mettre fin à leurs jours le plus rapidement possible.
Cet aventure lui semblait de plus en plus insensée, irréalisable et stupide. Il s'était séparé de Naur, s'était engagé sur un coup de tête pour cette aventure, dans le mince espoir d'en savoir plus sur sa sœur. Mais il était trop tard pour faire marche arrière, il devait agir, non pas réfléchir.
Alors qu'il commençait à somnoler, son compagnon d'expédition, Arzh, le secoua : c'était son tour de garde. Celui-ci se passa calmement, au grand soulagement de Wdfïn. Peu avant l'aube, un lièvre le frôla, un hibou à ses trousses. Mal lui en prit, Wdfïn le transperça de son glaive ; puis il l'ouvrit le vida de ses entrailles, lui retira la peau, et l'enfouit dans la glace. A peine le soleil fut-il rougeoyant à l'horizon que les trois hommes le mangeait. Une fois ce petit-déjeuner carné engloutit, les camarades reprirent leur marche dans la neige...
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Nul n'est prophète en son pays EmptySam 7 Juin 2014 - 17:59
Nul n'est prophète en son pays Tapir10


Il ne neigeait plus et un grand soleil brillait haut dans le ciel. Les sombres nuages de ces derniers jours avaient disparus comme par enchantement. A vrai dire, les conditions climatiques auraient été excellentes s’il n’y avait pas eu ce vent glacial qui les fouettait à chaque pas qu’ils faisaient. Tapir les avait guidés sans encombre jusqu’au pic et ils se tenaient à son pied contemplant l’ascension qui les attendait.

Le pic n’était pas extrêmement haut et plusieurs endroits étaient assez larges pour leur permettre de se reposer quelques instants. Néanmoins la neige qui s’était accumulée ces derniers jours était traîtresse et il leur faudrait se montrer très prudents s’ils ne voulaient pas finir écrasés au pied de la montagne. Il aurait été plus facile de contourner cette dernière mais l’étroit sentier qui conduisait à la vallée serait forcément surveillé. Jastor n’était pas un idiot et il n’aurait pas laissé le seul accès à son repaire sans protection.

Ils avaient accompli la moitié de l’ascension lorsque l’accident arriva. L’aspérité sur laquelle Arzh avait pris appuie se détacha soudainement sous lui et il bascula en arrière. Par chance la chute ne l’entraîna que jusqu’au dernier promontoire qu’ils venaient de quitter mais le craquement sourd suivi du cri de douleur du guerrier suffit à leur faire comprendre que la blessure n’était pas anodine.

Wdfin fût le premier à rejoindre son camarade et il constata rapidement que la cheville de ce dernier était probablement cassée. Dans ces conditions, il était impossible de poursuivre plus avant leur quête. Tapir le savait bien mais il ne pouvait se résoudre à abandonner maintenant. Il s’occupa du mieux qu’il pouvait de la cheville de Arzh puis il emmena Wdfin un peu plus loin. Le jeune guerrier avait l’air exténué mais le vieil homme pouvait lire le courage dans ses yeux. Lui non plus ne renoncerait pas facilement.

Tapir lui expliqua donc que leur quête ne serait que plus difficile mais que si le jeune homme voulait continuer, il connaissait une caverne un peu plus haut où Arzh serait en sécurité (tout du moins si les deux hommes survivaient à leur rencontre avec le clan de la montagne et étaient en mesure de venir chercher leur compagnon sur le chemin du retour). De plus, il faudrait traîner le soldat du Gondor jusqu’à la caverne, ce qui s’annonçait une tâche colossale.

Néanmoins, Tapir ne s’était pas trompé sur le courage du jeune homme car celui-ci accepta, bien qu’il fût parfaitement conscient des risques qu’ils allaient prendre. Il leur fallut le reste de la journée pour arriver à la caverne en question, qui n’était pourtant pas si loin mais l’effort qu’ils avaient dû fournir pour traîner le poids mort qu’état devenu Arzh les avait complètement épuisés.

Ils reprirent leur route le lendemain, dans des conditions climatiques inchangées. Lorsque, vers midi, ils franchirent le col, la vallée apparut sous leurs yeux. Il leur fallut encore plusieurs heures pour redescendre et la nuit tombait lorsqu’ils purent prendre un peu de repos. C’est alors qu’ils aperçurent une lueur orangée à quelques kilomètres à l’est : le camp des hommes de la montagne. Ils approchèrent sans bruit, prêt à se battre au moindre signe qu’ils aient été repérés mais ils purent s’approcher à quelques dizaines de mètres sans être vus.

Il faisait maintenant nuit noire mais le feu central, aux proportions bien démesurées vu le peu de personnes présentes, éclairait suffisamment la scène. Jastor était assis sur une sorte de siège recouvert de peaux de bêtes. Autour de lui, les jumeaux montaient la garde. Ils étaient immenses et, Tapir le savait d’expérience, étaient de redoutables combattants doublés de brutes sanguinaires. Seuls trois autres hommes étaient présents et deux femmes s’occupaient de trois enfants en bas âge. Cela faisait beaucoup de monde, vu qu’ils n’étaient que deux.

C’était le moment de penser à un nouveau plan. Se lancer tête baissée dans la bataille n’était pas vraiment une option. En tous cas, pas s’ils voulaient avoir une chance d’en sortir vivants. Tapir eut alors la seule idée qui pouvait peut être marcher.

- Vous voyez la tente dans le fond du camp ? C’est là que dors Jastor. Le cristal doit se trouver là bas. C’est un bijou qui fait une demi paume. A l’intérieur vous verrez une forme sombre. Ne la contemplez surtout pas trop longtemps sous peine de devenir fou. Je vous charge de récupérer le cristal pendant que je ferai diversion.
Si vous y arrivez, partez sans vous retourner. Allez chercher Arzh et félicitez vous d’être encore en vie. Et surtout jetez ce maudit cristal là où personne ne pourra jamais le retrouver ! Ma vie n’est pas importante par rapport au fait de se débarrasser du cristal, vous avez compris ?


Wdfin hocha de la tête en silence même s’il sembla à Tapir que le jeune homme aurait eu bien des choses à lui dire. Mais ils étaient tous les deux conscients que la surprise restait leur meilleure option. Le fier cavalier qu’avait rencontré Tapir quelques jours plus tôt s’était métamorphosé en une ombre silencieuse et il partît à pas feutrés en direction du campement. Tapir se releva sans chercher à se cacher et approcha à pas lents du feu de camp.

Il aurait bien aimé avoir quelques indices sur ce qui allait arriver mais aucune vision du futur ne s’imposait à lui hormis des images confuses de feu, de sang et de mort. Le vieil homme espérait seulement que ce n’était pas de sa mort qu’il était question. Sitôt qu’ils le repérèrent, les hommes se levèrent et se dirigèrent vers lui. Tapir se laissa faire, faisant comme si il n’était qu’un vieillard inoffensif.

Jastor se leva. Il n’était pas très grand mais ses hommes de main avaient forcé le visionnaire à s’agenouiller et il regardait le vieil homme avec sur le visage un mélange de mépris et de triomphe.

- Ainsi tu es revenu, faux prophète. Je croyais cependant avoir été clair sur ce que je te ferai subir si tu avais l’impudence de te présenter devant moi à nouveau.

Il bougea légèrement et le vent fît s’agiter sa chemise, révélant le cristal accroché autour de son cou. Celui-ci brillait d’une lueur malsaine. Le fou l’avait gardé sur lui. Qui savait les effets qu’un tel artefact pouvait engendrer ?

- Alors, qu’as tu à dire pour justifier ton retour ?

Tapir était coincé. Son seul espoir était désormais Wdfin. Mais pour que le jeune homme ait une chance d’intervenir, il lui fallait gagner du temps.

- Je suis revenu afin de vous proposer de lire à nouveau votre avenir. Il est fort probable que mes précédentes visions aient été erronées. Je souhaitais faire amende honorable.

- Tes visons n’étaient pas fausses. Tu n’as simplement aucun pouvoir. Et je vais te le prouver.


Il se tourna vers les jumeaux.

- Il me semble que nous avons un invité indésirable dans ma tente. Occupez vous-en !

- Wdfin !


Tapir reçut un coup sur la tempe qui le fît taire. C’est avec horreur qu’il vît les immenses sbires de Jastor pénétrer sous sa tente.
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