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 La Seconde Bataille des Gués du Poros [Sud Ithilien,245, 4A]

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Learamn
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Learamn

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La Seconde Bataille des Gués du Poros [Sud Ithilien,245, 4A] - Page 2 EmptyLun 4 Mai 2020 - 12:58


Perché à près de deux mètres de hauteur, accroupi sur une large et solide branche de chêne; à travers le feuillage touffu, Aemon observait d’un regard inquiet le combat qui faisait rage au milieu de la rivière. Les eaux du Poros avaient pris une teinte orangée, et les nombreuses éclaboussures projetées par la violence des affrontements étaient transpercées par les rayons matinaux du Soleil d’Ithilien, couvant ainsi le champ de bataille de nombreux reflets iridescents qui donnaient à la scène une dimension ironiquement poétique.

Mais la contemplation ne s’éterniserait pas; le nombre des chevaliers du Gondor réduisaient comme peau de chagrin et la ligne de défense avait déjà été transpercée à de nombreux endroits. L’arrivée inattendue d’un mystérieux guerrier au casque à plumes, dont nul ne semblait connaître l’affiliation exacte, avait semé la confusion dans les rangs ennemis. Mais il fallait plus qu’un tel huberlulu pour endiguer l’avancée inexorable de la masse grouillante d’esclaves suderons ou pour arrêter la charge meurtrière des Orientaux.

Au milieu de ce charnier humain se trouvait sûrement Medrath, le vaillant officier de la Compagnie Blanche qui était allé au-devant d’une mort quasiment certaine pour permettre à Aemon et ses rangers de rallier la forêt et d’organiser la défense. Il était probablement mort à présent, envoyé en première ligne pour la stratégie d’urgence mise en place par Sistien. Il ne restait plus qu’à faire en sorte que son sacrifice ne soit pas vain.

Il regarda autour de lui où les centaines de rangers avaient pris position, habilement camouflés derrières feuillages et bosquets, prêts à semer la mort quand les ennemis tomberaient dans leur piège. Syco et sa brigade avaient pris position tout près de la lisière de la forêt, parfaitement cachés au plus près du sol, leur rôle dans l’attaque surprise seraient essentiel puisqu’ils devraient tirer les premiers, dans le dos des premiers ennemis assez téméraires pour pénétrer dans l’Ithilien.

Déjà certains de leurs ennemis atteignirent le rivage et mirent pied sur la terre sèche. C’était à présent acté, le territoire du Gondor était officiellement envahi. L’action arrivait vers eux, et rapidement. Aemon prit une profonde inspiration; il avait de nombreuses fois combattu pour son royaume mais jamais face à une menace d’une telle ampleur.

Ses pensées allèrent vers Seicha, sa bien-aimée. Il espérait qu’elle se trouvait en sécurité auprès de son père mais aucune de ces pensées positives ne pouvait libérer son coeur de la crainte qui l’accablait. La garnison de Boromir comptait sur les renforts venus du Sud pour mener bataille mais ces derniers risquaient de ne jamais arriver, et si ils y parvenaient ce serait avec énormément de retard et en nombre extrêmement réduit. Sa fiancée serait alors en grand danger. Il la connaissait bien et savait qu’elle n’hésiterait pas à sortir sa lame du fourreau pour défendre, elle aussi, sa patrie et sa famille. Ah! Qu’elle était brave et hardie! Boromir ferait assurément tout en oeuvre pour la protéger mais l’ennemi était si nombreux, si impitoyable.

Le Bataillon Servile se ruait vers eux.

Le rangers banda son arc.

Ses compagnons l’imitèrent.

Il n’espérait que revoir ses doux yeux verts.


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Aldarion
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La Seconde Bataille des Gués du Poros [Sud Ithilien,245, 4A] - Page 2 EmptyMer 6 Mai 2020 - 23:35
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#Sistien d'Ithilien


Sistien ferma les yeux un instant tandis qu’il voyait au loin la monture de Mardel, son fidèle lieutenant, tomber. Un rapide comptage lui indiqua qu’il ne devait rester qu’une petite dizaine de chevaux. Quand bien même ils parviendraient à prendre le dessus sur l’envahisseur, quand bien même ils disposeraient d’encore assez d’homme que pour apporter un réel renfort à son père, jamais la garnison du sud ne parviendrait à temps au point de rendez-vous.

Le jeune capitaine mit pied à terre et s’approcha d’Aemon qui donnait ses ordres.

“Prends deux hommes avec toi, parmi les plus endurants et les plus résistants. Remonte au nord et préviens mon père de l’attaque.”

Avant qu’Aemon ne puisse protester, Sistien secoua la tête d’un air décidé.

“Je dois tenir la ligne et rester avec mes hommes. J’ai déjà accepté le sacrifice de Mardath, je ne peux accepter le tien. Va et montre à tous ce que vitesse veut dire !”

Il échangea un regard entendu, intense, avec celui qui était un ami, un frère et un compagnon d’arme. Leurs routes se séparaient donc, il espérait que cela n’était que temporaire.

Le jeune capitaine fît quelques pas pour se placer pile entre les deux lignes réparties dans la forêt.

Le temps semble donc venu pour un dernier mot.

Il croisa le regards de quelques hommes parmi ses plus anciens compagnons d’arme.

Allons-nous encore reculer ? Allons-nous battre en retraite ? Est-ce que nous allons faire fils d’Ithilien ?

Un murmure parcourut le groupe de soldats.

“ Fuir pour aller-où ? Nous sommes chez nous… Chaque arbre ici est notre maison, notre frère et notre rempart. Rien d’autre ne nous attend. Nous sommes des arbres de cette forêt et cette forêt est notre Royaume !”

Sistien marqua un temps d’arrêt, notant des regards approbateurs, d’infimes mouvements de tête.

“Nous sommes le Gondor et ici commence notre terre ! Nous sommes la frontière et personne ne nous franchit !!”
Le jeune capitaine criait désormais. Sistien sentait monter une vague de fureur et de désespoir parmi ces hommes. Un sentiment d’impuissance mais l’envie de ne rien céder. Sa voix se radoucit.

“Si nous venons à tomber mes frères, et je ne vous cache pas que cela me semble probable… Si nous venons à tomber mes frères, d’autres viendront… dans deux jours, dans deux mois, dans dix ans….car ces terres sont l’Ithilien. Ces autres qui viendront, après nous avoir vengé érigeront une stèle sur laquelle sera gravé ces mots : Ici se sont tenus les Hommes d’Ithilien, Ici ils se sont battus, Ici ils sont tombés.”

Le silence avait désormais gagné les rangs. Sistien secouait la tête doucement… oui, c’était ici qu’ils tomberaient mais cela ne suffisait pas.

“Mais cela, mes frères… cela sera pour plus tard. Avant mes frères, battons-nous… jusqu’à la ruine et à la fin du monde !”


***

Après le fracas des armes, le choc de la charge et les combats aux gués, le calme était retombé sur le champ de bataille. Seul le cri des mourants venait perturber le bruit rythmé de l’avancée des bataillons d’esclaves.

Derrière le bataillon servile, les cavaliers du désert s’étaient réorganisés et se mettaient doucement en marche. Earendil et son état major s’étaient avancé pour se rapprocher du champ de bataille.

Dans quelques instants, les soldats esclaves allaient arriver à portée de tir des hommes de l’Ithilien massés dans la forêt. Soudain, trois cavaliers surgirent hors du bois, longeant la lisière de la forêt au plus près, se dirigeant un instant vers l’est avant d’obliquer vers le nord et de pénétrer à nouveau le couvert du bois.

Qu’allaient faire les envahisseurs ? Allaient-ils donner la chasse à ces mystérieux cavaliers ? Le bataillon servile allait-il charger en premier ou laisser les cavaliers du désert prendre les devants ? Si les cavaliers chargeaient en premier ils bénéficieraient de la force de l’impact mais seraient davantage exposés aux tirs. S’ils laissaient passer les esclaves, ils perdraient beaucoup de leur force de frappe. Si personne ne réagissait, Earendil risquait de devoir envoyer ses généraux reprendre le commandement de l’offensive.


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Ryad Assad
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La Seconde Bataille des Gués du Poros [Sud Ithilien,245, 4A] - Page 2 EmptyJeu 7 Mai 2020 - 18:42
La Seconde Bataille des Gués du Poros [Sud Ithilien,245, 4A] - Page 2 Ardara10
#Ardarakban Nakâda, capitaine dans l'armée du Sultan


La cavalerie gondorienne n'était plus qu'un vague souvenir, emporté paresseusement par le courant, ou fuyant dans le plus grand désordre. Les esclaves avaient tenu bon, et avaient encore une fois fait la démonstration de leur efficacité. Les hommes de l'Ouest se gaussaient peut-être de voir ces misérables en haillons marcher vers eux en première ligne, mais la lame la plus affûtée finissait toujours par se coincer dans un os, le destrier le plus puissant finissait toujours par trébucher sur un cadavre.

Un homme qui n'avait rien pouvait toujours donner sa vie, et en fin de compte, c'était bien de ça dont il s'agissait. Une vie pour une vie, un être terrifié engoncé dans sa lourde armure, contre un millier de lames tout aussi terrifiées, et tout aussi déterminées à le transpercer.

Ardarakban l'avait compris difficilement.

Son regard était absorbé dans la contemplation de ce qui avait été un officier ennemi. Un cavalier qui s'était enfoncé dans leurs lignes sans craindre la mort, pour donner du temps à ses compagnons. Il était si mutilé qu'il fallait plisser les yeux pour discerner une forme humaine. Ses viscères se répandaient sur le sol en une marée gluante que les fantassins piétinaient sans y prêter attention. La mort était devant, tapie dans les bois, armée d'arcs et de flèches qui ne manqueraient pas de s'abattre sur eux. Le jeune officier, cependant, ne pouvait pas se détourner de ce sinistre spectacle.

La mort.

Il l'avait idéalisée, il l'avait chantée, vantée, il était comme tout le monde monté sur une table dans une auberge bondée pour haranguer ses compagnons et les appeler à donner leur vie pour le Sultan. Pour la liberté… La mort irréelle, la mort désincarnée. Quel noble idéal. Désormais qu'il la voyait, là, sous ses yeux, comme une femme obscène dévoilant son hideuse nudité devant lui, il ne pouvait que frémir.

De peur.

De dégoût.

De toutes ces choses qu'un jeune chevalier de bonne famille, imprégné de la littérature la plus glorieuse et la plus inspirante, n'avait jamais appris à regarder en face. Le monde, immonde, répugnant, repoussant.

Il retint à grand peine la bile amère qui lui remontait dans la bouche et lui donnait le sentiment d'avoir des flammes dans la gorge. Tout au plus trouva-t-il la force de détourner le regard, et de suivre la lente marche de ses compagnons. Les épaules basses, le regard vide, il alla se positionner là où son rôle lui commandait d'être.

En première ligne. Face à l'ennemi.

Cette forêt le terrifiait plus que tout ce qu'il avait vu jusqu'à présent. Il savait que s'y terraient des milliers, des centaines de milliers d'hommes assoiffés de sang qui allaient les déchiqueter, les piétiner, les saigner, les ouvrir encore en vie et dévorer leurs entrailles. Des monstres sans âme, au poitrail frappé de l'arbre blanc.

- Capitaine, fit l'un des esclaves près de lui. Que doit-on faire ?

La question était sincère. L'homme avait peur, mais il s'efforçait de ne pas le montrer. Il eut même un sourire encourageant. Comment ce fou pouvait-il sourire alors qu'ils s'apprêtaient à marcher vers une mort certaine ? Ardarakban le regarda, incrédule, comme s'il observait un chien capable de parler. L'esclave parut surpris, mais se contenta de hausser les épaules, et de se tourner vers son voisin pour échanger une blague avec lui.

- Nous devons gagner cette bataille, répondit le capitaine sans la moindre conviction.

Quelques hommes l'observèrent. Ils ne croyaient plus en lui. Ils se battraient en suivant l'exemple des plus forts, de ceux qui avaient brisé les jambes des chevaux à mains nues, de ceux qui avaient noyé les cavaliers dans le fleuve à la force de leurs seuls bras aux muscles noueux. Ardarakban n'était qu'un gamin. Bien habillé, certes, mais un gamin.

Il suivrait, ou mourrait.

- Nous devons gagner cette bataille, répéta-t-il un peu plus fort.

Quelques visages se tournèrent vers lui, et il reprit confiance. Oui, il était là pour commander, pour les mener vers la victoire. Hélas, des cavaliers ennemis semblèrent vouloir s'enfuir, ce qui donna le signal de la reprise des hostilités. Dans le plus grand désordre, les esclaves s'élancèrent à leur suite. Ardarakban les regarda faire, stupéfait.

Ils voulaient vraiment mourir…


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La Seconde Bataille des Gués du Poros [Sud Ithilien,245, 4A] - Page 2 EmptyJeu 14 Mai 2020 - 13:50
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Sir #Daeus Aixoma-Quina d'Anfalas

Daeus vit le guerrier à la barbe argentée s’effondrer dans la rivière avec sa monture et disparaître sous une vague de fantassins ennemis. Il ne connaissait pas son nom, mais le salua dans ses pensées. Voici une mort honorable d’un capitaine qui couvre la retraite de ses hommes !

L’attention du chevalier se tourna aussitôt vers son adversaire ; il constata avec joie que ce dernier avait accepté son défi. Sir Daeus éclata la hampe de lance que tenait le Suderon d’un puissant coup de hache, puis l’abattit sur la tête de sa monture. Il ne prenait aucun plaisir à tuer un cheval, mais ils étaient en guerre.

Le chevalier au tabard violet était à présent le dernier Gondorien à défendre les gués. C’était parfait.
Son adversaire était au sol, l’ombre de la hache au-dessus de lui. Sir Daeus s’exclama, la voix déformée par son heaume :

--Tu t’es battu vaillament ! Maintenant rends-toi, ou rejoins tes ancêtres ! !

L’homme qu’il avait battu était clairement un chevalier, et Aixoma-Quina savait que si le Suderon se rendait, son honneur l’empêcherait de reprendre les armes contre le vainqueur au cours de la bataille. Sauf que Sulaïman n’était pas encore vaincu. Le sabre du demi-elfe, tellement plus léger que la lourde hache du chevalier siffla sinistrement. Le chevalier regarda la tête de son fidèle destrier, incrédule. Les deux-tiers de son museau avaient disparu et la bête frissonna avant de s’écrouler. Dans un dernier service rendu à son maître, le cheval vacilla seulement et retomba sur l’arrière-main, permettant au chevalier de glisser de la selle sans perdre son équilibre.

Kareem arriva au combat à ce moment-même. Le cheval du Suderon chargea le chevalier et il sentit son souffle s’échapper de ses poumons alors que les sabots enfonçaient l’acier de son armure dans ses côtes. Il ne sentit même pas les coups infligés par son adversaire. Daeus Aixoma-Quina chuta lourdement dans les eaux peu profondes du gué, tiré vers le fond par son armure lourde. Sonné, il avait perdu toute orientation.

Kareem et Sulaïman pouvaient laisser leur adversaire se noyer, l’achever ou le sortir de l’eau. La splendide hache à double tranchant gisait pas loin, tâchée de sang haradrim.


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La Seconde Bataille des Gués du Poros [Sud Ithilien,245, 4A] - Page 2 Kareem_00

Pendant que Kareem chevauchait à toute allure à la rencontre du chevalier au tabard violet, ce dernier était déjà aux prises avec un autre haradrim dont le bédouin ne distinguait pas les traits dans le feu de la bataille. Cela dit, il était quasi certain qu’il ne le connaissait pas de toute façon.

Les premières secondes du combat furent à l’avantage du chevalier qui désarma son adversaire avant de le désarçonner d’une manière aussi violente que singulière. Cela dit, ce dernier, malgré sa position critique, réussit à toucher la monture toute de violet vêtue au museau qui ploya au sol sans mettre en danger son cavalier.

Kareem arriva au contact au moment où le chevalier se campait sur ses jambes après avoir quitté sa monture. Profitant de son avantage, le bédouin fit se cabrer son cheval et écraser ses sabots sur le plastron de son adversaire, ce qui était bien plus efficace contre une armure que des coups de lame. L’impact fit lâcher sa lourde hache au chevalier et le projeta au fond des eaux du fleuve. Kareem sauta de sa monture, rengaina ses cimeterres quasi inutiles contre un tel adversaire, poussa un cri de rage meurtrière et lui asséna un violent coup de sa semelle au niveau du casque lorsque celui-ci émergea de l’eau, le faisant plonger à nouveau.

Le jeune Haradrim plongea les mains dans l’eau pour saisir le chevalier par son tabard et le tirer partiellement hors de la surface pour lui permettre de respirer. La tâche était relativement pénible à cause du poids de l’homme et de son armure, mais il y parvint malgré tout. Kareem lui arracha son heaume et le laissa tomber dans l’eau du fleuve, révélant le visage du chevalier qu’il saisit par les cheveux avant de s’adresser à lui dans son gondorien approximatif.

- Toi rendre... Toi esclave Sultan maintenant ou toi mourir !
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La Seconde Bataille des Gués du Poros [Sud Ithilien,245, 4A] - Page 2 EmptyDim 17 Mai 2020 - 16:01



A la dernière minute. Il y eut un changement de dernière minute. Sistien, son capitaine mais surtout son frère, s’était approché de lui, un air grave sur le visage. Un air qui en disait long sur les décisions difficiles qu’il devait prendre pour préserver les frontières menacées de sa patrie. L’officier était encore jeune mais la garnison entière se tournait vers lui pour reprendre espoir alors que les forces du Gondor étaient à l’agonie sur le Poros. La première ligne de défense du royaume reposait uniquement sur lui, un immense fardeau pour ce coeur certes noble et vaillant mais encore si jeune.

Il ordonna à Aemon de partir, de prendre avec lui deux autres rangers et de cavaler à la rencontre de Boromir et des siens pour leur annoncer les mauvaises nouvelles. Le lieutenant ouvrit la bouche pour protester; il ne pouvait ainsi fuir alors que l’ennemi était si proche. Il ne pouvait laisser Sistien à son sort dont l’issue semblait fatale; il avait juré allégeance à son peuple, à son roi. Tourner ainsi le dos au champ de bataille alors que ses frères d’armes allaient mourir ici lui paraissait bien lâche.  Mais d’un geste , son supérieur, et son ami, lui fit comprendre qu’il ne reviendrait pas sur sa décision. Il le connaissait bien; quand il avait ce regard toute discussion était inutile.

Le doux visage de Seïcha se dessina alors à nouveau dans l’esprit d’Aemon et son coeur s’embrasa. Elle se trouvait elle aussi là-bas, à Emyn Arnen, au côté de son père. Il avait l’occasion de la retrouver, tout en échappant à une mort quasiment certaine. L’amour qui lui portait prit rapidement le dessus et bientôt les doutes et la honte de la retraite disaprurent complètement.

Il posa une main sur l’épaule de Sistien et lui adressa quelques derniers mois. Sa voix était cassée par la tristesse de laisser son ami derrière lui.

“Mène ces hommes à la victoire! Seul toi peut leur insuffler le courage dont ils ont besoin pour faire front. Ramène les à la forteresse, nous nous y retrouverons.”

Le capitaine hocha de la tête sans dire mot avant de se détourner de son ami. En croisant le regard vert d’Aemon, il voyait sûrement aussi celui de sa soeur Seïcha qu’il craignait ne plus jamais revoir. Il fit donc volte-face et entreprit une harangue enflammée  et émouvante pour motiver les troupes qu’il lui restait. Les ennemis étaient bien plus nombreux mais les Gondoriens avaient toujours l’avantage du terrain.
Aemon enfourcha sa monture, imité par deux de ses meilleurs rangers, et partit au triple galop sans un regard derrière lui.

Seïcha l’attendait.

Mais rapidement des craquements se firent entendre dans son dos. Il regarda par-dessus son épaule et constata avec horreur que des dizaines d’esclaves suderons assoiffés de sang les avaient pris en chasse. Ils étaient à pied mais la vitesse et l’endurance dont ils faisaient preuve étaient tout bonnement stupéfiante; d’autant plus que le territoire boisé gênait considérablement l’avancée des chevaux des rangers.

Lâchant les rênes, Aemon se saisit de son arc et encocha une première flèche. Son premier tir fut mouche; le trait se ficha dans la gorge du premier des poursuivants qui s’écroula silencieusement sur le sol avant d’être piétiné par ses semblables. Au sein de cette Horde Sauvage, chaque homme abattu était remplacé par deux autres.

Il évita de justesse une branche qui manqua de le désarçonner. Ses deux compagnons étaient également à la peine mais ils avaient, pour le moment, tous réussi à garder une distance respectable entre eux et leurs vils poursuivants. Ils tiraient à l’aveuglette par dessus leur épaule, tout en galopant prudemment sur ce terrain accidenté. La moindre chute pouvait leur être fatale.

Il leva les yeux, le regard dirigé vers Gwath-en-Arner; là où les attendaient Boromir et la belle Seicha.

Le Gondor était menacé.


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Dernière édition par Learamn le Dim 24 Mai 2020 - 9:24, édité 1 fois
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La Seconde Bataille des Gués du Poros [Sud Ithilien,245, 4A] - Page 2 EmptyJeu 21 Mai 2020 - 23:08
Elle était resté pendant des siècles accrochée à l’immense rocher dont elle était partie prenante. Une des plus belles et plus saillantes arrête de la masse calcaire qui se dressait fièrement, accrochée au talus grimpant vers les hauteurs de la vallée.

La submersion de Numenor et les conséquences sismiques de l’intervention d’Illuvatar sur Arda furent l’élément déclencheur d’une chute déjà enclenchée par la disparition du Beleriand. Des évènements terriblement lointains mais qui avaient fini par décrocher un bloc de la taille d’un petit tonneau de la falaise.

Bien qu'à proximité immédiate des Gués du Poros, lieu éminemment stratégique, son positionnement un peu à l’écart de l’axe de passage lui évita d’être trop souvent enjambé. Le bloc de pierre demeura à sa place encore plusieurs siècles, bien à l’écart des luttes acharnées entre les peuples libres et leur oppresseur. Elle était toujours partie prenante d’un ensemble solide et solidaire.

Puis vint la Guerre de l’Anneau. Les oliphants, créatures fantastiques mais bien réelles empruntèrent lourdement les routes alentours pour mettre leur masse et leur hargnes au service des noirs dessein de Sauron.

L’armée était nombreuse, la colonne était large… et un oliphant malhabile manqua de trébucher en appuyant de tout son poids sur ce bloc de calcaire solidement ancré au sol. Emportée par le choc, elle se détacha et commença son histoire propre.

Elle ne bougea pas énormément, quelques fois déplacée par le coup de sabot d’un cerf ou d’un sanglier. Rarement effleurée par les pas d’un ranger d’Ithilien…

Elle ? La petite pierre à peine plus grosse qu’un poing sur laquelle le fier destrier d’Aemon trébucha, le jetant au sol, soudain plus proche de ses poursuivants que de ses compagnons… dans une posture des plus fâcheuse.


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Evart Praven
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La Seconde Bataille des Gués du Poros [Sud Ithilien,245, 4A] - Page 2 EmptyDim 24 Mai 2020 - 14:12
~ Tusah eabd-Ëarendil ~

La Seconde Bataille des Gués du Poros [Sud Ithilien,245, 4A] - Page 2 Ddgx0013


La fuite des cavaliers avait apporté à tous un repos salutaire. Charger dans la boue d’un gué, face au fleuve, remonter sur le rivage et combattre les cavaliers expérimentés de la Compagnie Blanche était éprouvant pour des esclaves mal entretenus. Alors, ils étaient là à attendre une nouvelle charge vers les bois de l’Ithilien et les rangers du Gondor. Tournant la tête, Tusah entendit comme une sorte de bruit vers le rivage. S'approchant, il trouva le corps d'un vieux chevalier dont l'avant-bras s'apprêtait à être dévoré par un des esclaves du Sultan. L'ancien mineur s'approcha :

- Arrête.

- Les autres ont dit que ça nous donnerait leur force.

- Idiot.


Le mot était simple, la voix était froide mais Tusah était deux fois plus large que le jeune esclave alors ce dernier n'osa rien dire. Ils finirent de tirer le corps du vieil homme hors de l'eau. Il était déjà mort. Tusah ôta son bouclier encore fermement agrippé à l'un de ses bras avant de les croiser sur sa poitrine. Il remonta le foulard du vieil homme jusqu'à ses yeux et bredouilla :

- A toi dont on ignore le nom. Repose en paix.

Il releva le foulard du vieillard pour recouvrir ses yeux qui étaient étrangement ouverts. Il n’avait jamais vu d’homme aussi vieux que lui, on mourrait jeune dans les mines du Sultan. Comment pouvait on envoyer un tel grabataire à la guerre ? Il tira le poignard du gondorien pour le remettre au jeune esclave qui s’enfuit sans demander son reste. Tusah n’avait plus d’armes alors il se saisit du bouclier et, remarquant un scintillement dans l’eau du Poros, parvint à récupérer l’épée du vieil homme. Elle était très belle avec ses volutes et son acier semblait de très bonne qualité. C’était probablement ce qu’il trouverait de mieux pour traverser la forêt et ses archers.

Rejoignant sa compagnie, il se plaça près de Kurchil qui avait récupéré lui aussi un bouclier et une arme, probablement sur le cavalier qu’il avait mis à terre. Puis on leur donna l’ordre de charger. A moitié nus, armés de simples piques, sans protection, les esclaves se blottirent derrière ceux qui avaient récupérés des boucliers sur les cadavres du gué. Bien maigre protection que celle-ci mais c’était toujours mieux que rien.

Lorsqu’ils arrivèrent à l’orée du bois, une volée de flèches s’abattit sur eux. Les cris des blessés couvrirent tout le reste. Les esclaves avaient une tactique simple : avancer le plus vite possible pour sortir de la forêt et massacrer tout ce qui pouvait leur tomber sous la main. Le moindre ranger qui ne replierait pas assez vite se ferait pourchasser et dévorer. En attendant, les traits tombaient comme la pluie sur les terres du Nord, les cris ne cessaient jamais. Sitôt que l’un d’entre eux rendait son dernier souffle, un autre prenait sa place aux portes de la mort. Heureusement pour lui, Tusah avait un bouclier suffisamment solide pour arrêter les mortels traits.

Un peu plus loin, trois cavaliers déboulèrent et filèrent vers le Nord. Ils étaient rapides sur leurs chevaux mais les pauvres hères du Sud avaient l’habitude des longs travaux dans les mines ou les champs de leurs maîtres. Cependant cette course n’était qu’une fuite en avant. Malgré le terrain accidenté, ils ne pourraient probablement jamais rattraper les chevaux des gens du Nord.  Cependant ils ne cessaient de courir. Pour quelle raison ? Ils ne posaient pas vraiment la question et ils courraient.

L’espace d’un instant, tout sembla changer. Un des cavaliers venait de chuter. D’ici une poignée de secondes, les esclaves pourraient se jeter sur lui.
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Learamn
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La Seconde Bataille des Gués du Poros [Sud Ithilien,245, 4A] - Page 2 EmptyDim 14 Juin 2020 - 17:24


Le choc fut aussi violent que soudain. Pour être franc, Aemon ne comprenait pas vraiment ce qui s’était passé. Tout ce qu’il savait c’était qu’en l’espace d’une fraction de secondes il avait basculé tête la première de sa selle relativement confortable avant de percuter violemment le sol. Le ranger mit un long moment à reprendre ses esprits alors que le goût du sang s'infiltrait dans sa bouche; la chute avait dû lui briser le nez d’où s’échappait une quantité impressionnant de liquide vermeil. Son premier réflexe avait été de chercher du regard son cheval pour pouvoir remonter en selle le plus vite et poursuivre sa mission tout en échappant au carnage qu’il était censé laisser derrière lui. Mais la bête s’était inexplicablement volatilisé, laissant là son maître en proie à son destin.  Il entendit une voix qui semblait bien lointaine:

“Lieutenant! Mon lieutenant! “

Ses compagnons venaient de remarquer la chute de leur supérieur et commençait à faire demi-tour pour venir le protéger. Mais il était désormais un poids et  rien ne devait détourner ces braves cavaliers de leur mission importante.

“Non partez! Cavalez au loin mes amis! L’intendant doit être prévenu!”

Les deux rangers échangèrent un regard; face à leur hésitation leur supérieur ajouta.

“Ralliez sieur Boromir! Le sort du royaume en dépend!  C’est un ordre!”


Il leur tourna alors le dos, faisant à nouveau face au Poros comme quelques dizaines de minutes plus tôt.

Face à une horde d’esclaves qu’il avait pensé pouvoir semer mais qui se rapprochaient très dangereusement. Face à cette masse grouillante plus animale qu’humaine, Aemon sentit la peur monter en lui. Cette peur primaire animant toute créature confrontée aux horreurs de ce monde. Il resta ainsi pantois pendant de longues et précieuses secondes, complètement paralysé par l’effroi.

Puis l’image de Seicha se forma dans son esprit embrumé. Aurait-elle été fière d’épouser un pleutre acceptant ainsi la mort? Ne méritait-elle pas mieux ?

Pris par un nouvel élan amoureux aussi irrationnel que puissant, il s’essuya son visage sanguinolent à l’aide de sa manche avant d’empoigner son arc d’un geste déterminé.
Il comptait bien revoir les doux yeux de sa belle, ou du moins comptait-il leur faire honneur.

Une flèche s’envola.

Un ennemi tomba.

Une larme coula.


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La Seconde Bataille des Gués du Poros [Sud Ithilien,245, 4A] - Page 2 EmptyMar 16 Juin 2020 - 15:25
La Seconde Bataille des Gués du Poros [Sud Ithilien,245, 4A] - Page 2 Ardara10
#Ardarakban Nakâda, capitaine dans l'armée du Sultan


Quand le cavalier avait chuté au sol, les esclaves avaient redoublé d'ardeur. Prédateurs féroces, tendant leurs griffes ensanglantées vers la gorge du malheureux, ils craignaient davantage le courroux du Sultan que la violence des Gondoriens. Les ténèbres de la guerre n'étaient rien face aux sévices d'une vie servile. La liberté au fil de l'épée aurait toujours meilleure saveur qu'une vie entière guidée par le fouet et l'insulte.

Ardarakban, étranger à ces choses, suivait sa compagnie. Capitaine, il ne l'était point. Il ne l'avait jamais été. Emporté par le torrent de la bataille, soulevé de terre par la masse de ces corps qui l'entouraient, qui l'étouffaient, il battait des jambes bien malgré lui pour suivre le rythme. Au trot, pour éviter les flèches qui pleuvaient sur eux. A l'assaut de cette pente qui lui paraissait être une montagne. Chaque pas dégarnissait leur bel ensemble, alors que des corps étaient jetés à terre par la furie sans merci des combattants de l'Ithilien, bien décidés à vendre chèrement leur peau.

Les arbres étaient proches, désormais. Leur couvert offrait une assurance à ceux qui y parviendraient. La certitude de pouvoir regarder l'ennemi dans le blanc des yeux avant de lui planter une lance dans les entrailles. La cavalerie n'avait été qu'un avant-goût. Bientôt, toute l'armée du Gondor subirait le même sort. Le jeune officier jeta un dernier regard en arrière au moment de pénétrer sous les frondaisons. Les troupes du Sultan s'étaient mises en marche, et suivaient la progression audacieuse des esclaves.

Peut-être que, malgré tout ceci, son seigneur serait fier de lui.

Cette pensée galvanisa le jeune homme, qui retrouva entrain et ardeur. La bataille n'était pas encore gagnée, mais s'il faisait abstraction des cadavres qui s'empilaient désormais dans le fleuve et sur ses rives, il lui semblait que tout se passait comme il l'avait imaginé. Lui, courant après l'ennemi en déroute pour l'occire sans merci. Oui, c'était ainsi que se passait la guerre.

Alors en voyant le cavalier démonter, Ardarakban se sentit pousser des ailes. Il s'élança avec la fougue de la jeunesse, l'épée brandie.

- Pour le Sultan !

Il avait répété ce moment maintes et maintes fois. Il s'était observé, dans sa belle tenue aux couleurs vives, l'épée brillant dans le soleil déclinant. Il avait répété le mouvement encore et encore. Parade, déplacement, frappe de taille et frappe d'estoc. Le geste était fluide, sa main ne tremblait pas. L'entraînement avait conditionné son bras, et la mémoire corporelle prenait désormais le dessus. Elle surpassait la terreur, l'incertitude, et la pitié pour cet homme qui tourna le regard dans leur direction.

Dans ses yeux, Ardarakban vit le reflet de leur propre inhumanité.

L'effroi qui se lisait dans ces iris écarquillés lui renvoya la monstruosité de leur entreprise. Ils déferlaient comme une nuée de sauterelles malingres, tuant tout sur leur passage. Ils étaient le torrent impitoyable du temps, la mort sauvage à la soif inextinguible. Et lui, être de chair et de sang, de vie et d'espoirs, se tenait sur leur chemin. En un instant, ses rêves et ses ambitions furent balayés par la triste réalité. Il contemplait sa fin.

Une fin grouillante, mouvante, une hydre aux si nombreuses têtes qu'il n'échapperait jamais à sa morsure.

Pour l'honneur, il décocha une flèche.

Ardarakban le regarda faire. Quelles étaient les chances. Il était là, enveloppé par cette masse de corps chauds et luisants de sueur. Les esclaves étaient des dizaines autour de lui, anonymes, répugnants.

Sacrifiables.

Pourquoi avait-il fallu que la flèche le touchât, lui ?

Le choc lui coupa le souffle et l'arrêta net, comme s'il avait été percuté par un marteau. Fauché en pleine course par le trait qui s'était enfoncé profondément dans sa cage thoracique, il bascula en arrière, emportant malgré lui un esclave. Insensibles à ses cris de détresse et de douleur mêlés, ses compagnons le dépassèrent sans lui prêter un regard. Ils le piétinaient, le prenant sans doute pour un mourant que l'on pourrait sauver.

Il était leur capitaine, pourtant.

Et malgré la souffrance qui le cisaillait, et le martyre qu'il endurait, il devrait survivre à cette triste journée. Souffrir et ne jamais oublier. Sa première bataille. Sa dernière, aussi.

Sous les bottes de ses compagnons, que d'illusions brisées.


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La Seconde Bataille des Gués du Poros [Sud Ithilien,245, 4A] - Page 2 EmptyMar 7 Juil 2020 - 21:53
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#Sistien d'Ithilien

Les combats au niveau des gués n’avaient été qu’une péripétie dans ce qui resterait gravé dans l’histoire comme la « Seconde bataille des Gués du Porros ». Les troupes du sultan avaient rapidement franchis l’espace les séparant de la retraite forestière de Sistien et de ses hommes.

L’organisation était largement perfectible et les rangers du jeune capitaine avaient profité du flottement général qui avait gagné les envahisseurs pour les arroser d’une pluie aux saveurs typiquement locales.

La progression de la cavalerie ennemie s’était heurtée à la dure réalité des combats dans les sous-bois. Les hommes d’Ëarendil se trouvaient embourbés dans un entrelacs de branchages et de feuillages. Leurs montures, qui pourtant faisaient leur fierté, devenaient ici de dangereux boulets entravant leur mobilité. Il ne leur restait que l’avantage d’une position haute, maigre consolation face à un ennemi agile et habitué à ce terrain.

La mécanique était bien rodée, les rangers mettaient les cavaliers à bas et profitaient du choc de la chute pour achever leurs ennemis. Cependant, derrière la cavalerie arrivait désormais la masse grouillante d’esclave. Sistien le savait, toutes les ruses étaient vaines face au poids du nombre.

----

La Seconde Bataille des Gués du Poros [Sud Ithilien,245, 4A] - Page 2 Zoaren10
Ëarendil Ben-Elors Ar-Pharazon

Le Sultan observait la bataille l’air détaché. L’amas de corps qui encombrait désormais le gué ne l’émouvait pas. La teinte rougeoyante du Porros ne lui évoquait rien. Les cris qui parvenaient de l’autre côté de la vallée ne retenait que vaguement son attention. Cette bataille n’était qu’une formalité.

La Seconde Bataille des Gués du Poros [Sud Ithilien,245, 4A] - Page 2 Baras10
Semblant deviner ses pensées, Baras Silur approcha sa monture de celle d’Ëarendil.

« Majesté…excusez-moi du terme… mais c’est le foutoir. »

Le sultan tourna la tête vers son général, l’air presque vexé qu’on osa critiquer sa fière armée.

« Vos cavaliers sont embourbés, vos esclaves hors de contrôle… le passage du Porros va nous coûter cher. »


Ëarendil secoua la tête, imperturbable.

« Nous vaincrons de toute façon… »

Cette manière de voir les choses irritait Baras. D’une part parce qu’il accordait un minimum de respect à la vie de ses hommes, d’autre part parce que la tradition guerrière impliquait qu’on honore l’adversaire d’une lutte franche et engagée, enfin parce qu’il savait qu’on n’avait jamais trop de vie à sacrifier.

« Nous emporterons cette bataille… mais nous avons une guerre à gagner. N’oubliez pas également que quand nous aurons repris l’Ithilien, nous devrons encore nous entendre avec les orientaux. »


Le Sultan sembla touché par ce dernier argument. Les alliances étaient aussi éphémères que la beauté d’une femme.

« Allez-y Général Silur, reprenez le commandement. »


---

Baras avait traversé le Gué sans faire attention aux nombreuses victimes qui gisaient au milieu du fleuve. Il était remonté se positionner tout juste derrière les lignes. Il ne voyait aucune trace d’Ardarakban ni même de Sulaïman. Ses ordres fusèrent sans délai, traduits dans le dialecte des soldats du harad par son aide de camp.

« Cavaliers, pied à terre ! Les esclaves reforment la ligne ! »


Il hésita un instant puis continua.

« Je veux leur capitaine vivant ! »


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Learamn
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La Seconde Bataille des Gués du Poros [Sud Ithilien,245, 4A] - Page 2 EmptyJeu 9 Juil 2020 - 0:29



Chaque ennemi qui s’écroulait étaient remplacés par trois autres esclaves assoiffés de sang se ruant vers lui. Aemon avait beau les cibler de ses traits, leur nombre ne faisait que croître. Le Gondorien ne prenait même plus le temps d’ajuster ses cibles, se contentant simplement de bander son arc le plus rapidement possible pour décocher ses flèches à un rythme soutenu. Son bras droit formait ainsi, dans un geste étrangement gracieux, un arc de cercle avec de larges mouvements allant de son carquois jusqu’à la corde de son arme.

Mais bientôt la danse de l’archer prit fin.

Le ranger, encore sous le choc de sa chute, avait mal évalué les distance et alors qu’il était en train de saisir l’une de ses dernières flèches, un des Suderons posa sa main crasseuse sur son arc dans l’espoir de le lui arracher. Réagissant au quart de tour, Aemon lui asséna un violent coup de pied dans l’entrejambe mais déjà il sentait d’autres mains d’esclaves sur son corps meurtri. Les bougres ne semblait même pas armés, ils n’en avaient pas besoin. De par leur nombre et leur mode opératoire, il se contentait de submerger leur adversaire, le ruer de coup et l’empêcher de respirer jusqu’à que celui-ci meurt étouffé ou épuisé.

Animé par la rage du désespoir, le défenseur de l’Ithilien empoigna la dernière flèche de son carquois et l’enfonça , à la force de ses bras, sous le menton de l’adversaire qui lui faisait face et qui tendait ses bras répugnant pour atteindre sa gorge. Ses avants-bras se couvrirent de sang tandis que le Gondorien faisait remonter avec fracas la pointe acérée de la flèche jusque dans la boîte crânienne de son ennemi. Le bois se cassa dans ses mains et Aemon n’eut d’autre choix que de se jeter au sol pour éviter la trajectoire d’un gourdin qui lui était destin. Conscient que rester au sol revenait à signer son arrêt de mort, Aemon se releva prestement en dégainant la machette qu’il portait en bandouillère. Il élimina ainsi deux autres adversaires mais déjà il était submergé.

Il y eut un bruit sourd suivi d’une douleur extrême qui parcourut son dos. Aemon lâcha un gémissement et sa longue et soyeuse crinière de cheveux fit un brusque mouvement vers l’avant, recouvrant un moment ses traits juvénile. Il était tel un vieux lion dissimulant son malheur dans sa criière. Toutefois, il resta sur ses pieds, assénant un coup de coude à l’homme qui l’avait agressé, si tant est que l’on pouvait qualifier ces personnes d’”hommes”. Il sentit une autre douleur cinglante sur sa jambe, au niveau de l’articulation, là où il n’avait aucune protection. Mais ce n’était pas l’oeuvre d’une lame, ni même d’une arme de métal. Il sentit très clairement les dents qui s’enfonçaient dans sa chair et les mâchoires du destin qui se refermaient sur lui.

Etait-ce ainsi qu’il finirait? Ecrasé, étouffé, mangé vivant par cette horde d’individus sans âmes?

Ses forces l’abandonnaient et bientôt, sans qu’il ne sache exactement comment, il se retrouva sur ses genoux. Se débattant toujours comme il le pouvait avec le bout de sa lame pour éloigner les ennemis, mais il y en avait trop. Il tenta plusieurs fois de se relever mais son corps, bien trop faible, ne répondait plus.

Une nouvelle douleur transperça alors son abdomen, de part en part. Il bascula sur le côté, dos au sol. Le regard dirigé vers le sommet des arbres aux feuilles vermeil et là haut dans le ciel, parmi les nuages, il crut voir se dessiner les traits de sa belle qu’il pensait encore pouvoir rejoindre quelques minutes plus tôt.

Il leva une main sanguinolente pour caresser une dernière fois ses doux cheveux blonds.

“Sei…”

Les pieds nus des esclaves se dirigeant vers leur prochaine cible, recouvrirent son visage et la dernière syllabe du nom de sa bien-aimé fut ainsi étouffé.

Engagés dans leur folle poursuite, les Suderons continuèrent leur interminable course; piétinant au passage la dépouille d’Aemon, lieutenant du Gondor.


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La Seconde Bataille des Gués du Poros [Sud Ithilien,245, 4A] - Page 2 EmptyDim 12 Juil 2020 - 20:19
Khibnaq fils d’un clan décimé inspire. Sueurs froides et exaltation belliqueuse se mêlent dans un balai frénétique au sein du corps de ce jeune homme chétif, au visage imberbe creusé. Moins par la faim que par la haine. Une haine incandescente qui a longtemps couvé dans ses yeux. Une vieille vérité de ce monde veut que tout homme accepte docilement de se laisser piétiner, humilier et rabaisser par ses maîtres, dés lors que droit lui est donné de faire de même avec ceux qui sont en dessous de lui. Depuis toujours, Khibnaq est pour un souffre-douleur des autres esclaves, d’hommes plus âgés, plus robustes, qui compensaient sur lui leur frustration et leur besoin de se sentir en position de dominants. Mais depuis cette dernière heure, les choses ont pris une tournure particulièrement favorable pour ce jeune esclave. Une lueur cruelle et de plus en plus triomphale brille dans son regard, tandis qu’il pose les pieds de l’autre côté de ces eaux écarlates dans lesquelles il patauge depuis lui semble-t-il une heure. Son heure de gloire.
Il est toujours en vie. Nombre de ceux de ses semblables qui en ont fait depuis toujours leur risée viennent de périr comme la vermine qu’ils ont toujours été, piétinés par les lourds destriers des hommes pâles du nord. D’autres agonisent comme des chiens parmi les pieds de la horde, qui les piétine sans ménagement. Les autres défèquent de terreur, les yeux écarquillés. Lui, l’un de ces fortunés qui a pu ramasser une lance au fer étincelant, il progresse dans le sillage de l’homme qui se fait appeler Kurchil, prêt dans le pire des cas à l’épauler, au mieux à se saisir du bouclier de l’homme s’il venait malencontreusement à mourir.
Un peu plus tôt, leur collaboration spontanée lui a permis de frapper un cheval, le traversant en pleine gorge de sa lance. Le Sultan, sinon l’un de ses vassaux, a forcément dû voir un tel fait d’arme.
Juste auparavant, il a cassé les dents d’un de ses anciens congénères tourmenteurs qui a tenté de lui arracher cette fameuse lance, le faisant chuter dans la rivière où l’homme a échoué à retrouver l’espace et l’équilibre de se relever, piétiné par ses compagnons en cohue sous une volée de flèches. Impassible, Khibnaq est resté à le regarder se noyer. Une très belle journée, vraiment !

L’Ennemi fait pleuvoir sur leur horde une nouvelle grêle de projectiles. Des hommes robustes et barbus qui ont passé leur vie à se moquer de lui, de sa constitution malingre et osseuse, s’effondrent en hurlant, les entrailles déchirées par les traits. Lui, il avance derrière le bouclier de son camarade en les piétinant, savourant cette sentence divine. Ils mourront tous ici dans cette traversée. Lui, l’heure est venue de prendre les devants de la charge. Ussurpant le rôle de meneur à ce Capitaine peu résolu qui est à leur tête, il pousse Kurchil en avant tout en exhortant le bataillon servile à la charge.

« Chargeons le bois mes frères ! Crie-t-il aux hommes de la horde. Débusquons-les et mangeons-les, ces archers ! »

Lui, il sera un héros, un tueur de gondoriens. Quand il ramènera l’un des rangers captif son arme pointée sur ses omoplates aux pieds du Sultan, il sera extirpé de cette misérable condition qui est la sienne depuis son enfance. Depuis que son clan natal a été massacré par un perfide rival et lui, raflé tout jeune et vendu sur le marché aux esclaves.
Une vengeance après l’autre…

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Ryad Assad
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La Seconde Bataille des Gués du Poros [Sud Ithilien,245, 4A] - Page 2 EmptyMar 21 Juil 2020 - 17:11
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#Ardarakban Nakâda, capitaine dans l'armée du Sultan


Impossible de discerner le cri des blessés et des mourants. Les deux hurlent à la mort, les uns agonisant, les autres s’efforçant d’appeler à l’aide. Le calme est revenu sur cette partie du bois. Les cadavres s’amoncellent, ici piétinés par la furie des esclaves, là fichés de flèches décochées par les défenseurs de l’Ithilien. Les visages silencieux sont légion, et au milieu, quelques silhouettes bipèdes s’approchent pour faire les poches des cadavres, et porter secours aux blessés.

Les combats continuent plus loin, mais l’avant-garde s’est enfoncée profondément dans les bois à la recherche des fuyards. L’arrière-garde, quant à elle, n’est pas encore à l’orée. Les pillards, ou médecins comme on les appelle parfois, se trouvent dans cet entre-deux. Ils décident de qui va vivre, et de qui va mourir. Il est préférable de ne pas avoir de biens trop précieux sur soi, au risque de forcer la décision dans le mauvais sens.

Ardarakban, par réflexe, cache son médaillon dans sa tunique, et appelle de nouveau à l’aide. Bientôt, une main vient l’extirper de sous le corps qui lui coupait la respiration.

- Aidez-moi… Aidez-moi… Lâche-t-il faiblement. Je vous en prie…

- Y en a encore un qui respire, je crois que c’est un officier !

Un capitaine, même. Ce qu’il en reste, tout du moins. Sa belle tunique est couverte de boue, ses cheveux sont en bataille… Il tient fermement son arme contre lui, comme une ultime protection contre la mort qui pourrait essayer de venir s’emparer de lui. Le pillard avise la lame, de belle facture, et une lueur avide passe dans son regard alors qu’il considère ses options. Tuer le jeune homme, s’emparer de son épée, et la vendre au plus offrant pour un bon prix.

- Ne faites pas ça, gémit Ardarakban.

L’homme jette un regard autour de lui. Personne n’est dupe de la situation ici, mais il est très différent de mettre à mort un officier. Certains sont plus loyaux que d’autres, et pourraient le dénoncer. Il s’agit de procéder avec prudence, et de ne pas ébruiter l’affaire. Le jeune capitaine supplie :

- Je veux juste rentrer chez moi… Pitié…

- Shhh, tout ira bien…

Voilà le médecin qui s’empare délicatement d’un poignard à la lame effilée. Pas un de ceux qu’on utilise pour aider un blessé à retirer la flèche qu’il a plantée dans l’épaule, non. Celui que l’on glisse sous la dernière côte, tout doucement, afin d’éteindre une vie en toute simplicité. Le garçon s’agite, se débat, mais son épée maladroite est trop lourde pour qu’il puisse la manier dans ces conditions. Alors, éperdu, il se met à crier de toutes ses forces :

- Je vous en prie, ne me tuez pas ! Je suis capitaine dans l’armée du Sultan ! Je vous en prie !

Les autres médecins tournèrent la tête, curieux de voir de quoi il retournait. L’homme rangea prestement son poignard, et affecta un rire de circonstances :

- C’est bon gamin, c’est bon… Tu vivras. Tu couines trop pour avoir bien mal, de toute façon. Comment tu t’appelles, hein ?

- Ardarakban Nakâda. Capitaine. Je vous en prie, je veux juste rentrer chez moi.

Son interlocuteur, dont les intentions n’étaient toujours pas claires, mais qui semblait ne plus vouloir l’éliminer sur-le-champ, lui fit signe de se calmer :

- Ça ira, gamin, ça ira. Tu vas rentrer chez toi. Avec de la chance, le Sultan me filera une belle récompense pour avoir tiré un de ses capitaines de ce beau merdier. Allez, accroche-toi, on va te sortir cette flèche du bras, et ça va pas faire du bien.

Le jeune homme hocha la tête. La souffrance, il pouvait encaisser. Serrer les dents, hurler, supplier, geindre, il ferait tout cela, tant qu’on lui promettrait qu’il resterait en vie.


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Evart Praven
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La Seconde Bataille des Gués du Poros [Sud Ithilien,245, 4A] - Page 2 EmptyMar 22 Sep 2020 - 20:14
~ Tusah eabd-Ëarendil ~

La Seconde Bataille des Gués du Poros [Sud Ithilien,245, 4A] - Page 2 Ddgx0013

Lorsque Tusah s’approcha de l’homme en noir qui était tombé, il était déjà mort. Les premiers esclaves le piétinèrent dans leur folle course pour rattraper les cavaliers qui fuyaient vers le Nord. La seconde vague se jeta sur lui dans l’espoir d’en dévorer un morceau. Pour une raison étrange, ils étaient tous convaincu qu’en mangeant leurs ennemis, ils pourraient en récupérer la force et l’énergie. Le corps déchiqueté du ranger disparut bientôt dans les visages barbouillés de sang des suderons. Des cavaliers du Sultan galopaient jusqu’à eux en faisant tournoyer leur fouet. Ils étaient là pour regrouper le Bataillon Servile et reformer les compagnies.

- Bandes de bons à rien charognards ! Revenez dans la ligne !

Pour appuyer son propos, l’officier fit claquer son hirondelle sur le dos d’un des esclaves. Sous le poids de la lanière, l’homme s’effondra au sol pour ne jamais se relever. A bout de force, il ne parvenait pas à bouger. Personne ne se permit d’intervenir et on laissa mourir ce pauvre innocent. La folie furieuse qui s’était emparée du groupe retomba brutalement. C’était même probablement l’objectif de l’officier, rappeler tout le monde qui avait le pouvoir au sein de l’armée du Sultan.

Peu à peu, le Bataillon Servile se reforma. Dans l’épaisse forêt de l’Ithilien, ils marchaient sous les aboiements des officiers. Pendant ce temps, des traits filaient dans les cimes pour se planter dans les corps dénudés des asservis du Sultan. Heureusement pour lui, Tusah portait toujours le bouclier marqué par la Compagnie Blanche, il le protégea de plusieurs flèches traitresses des gondoriens. Même si les archers étaient trop peu nombreux pour anéantir la ligne mais cela pesait lourdement sur le moral et le courage des esclaves. Il leur faudrait bientôt quitter cette pluie de flèches pour garder un semblant de cohérence. Peut-être, pouvaient ils espérer que les rangers tombent à court de flèches d’ici peu ?

Pendant des heures, ils avancèrent vers leur liberté. De temps à autres, on entendait des hurlements plus forts que d’autres. C’était les rangers qu’on venait de débusquer. Il n’y avait aucune pitié pour ces êtres ignobles aux méthodes fourbes et cruelles, comme l’étaient leur maitre à ce qu’on disait dans le Sud. Tusah n’enviait pas leur sort… Ni le sien d’ailleurs. En attendant, il marchait, continuellement. Leurs chefs beuglaient comme à leur habitude. Visiblement, ils approchaient des objectifs du Sultan. N’était-ce pas la seule chose qui comptait ?
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Aldarion
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La Seconde Bataille des Gués du Poros [Sud Ithilien,245, 4A] - Page 2 EmptySam 10 Oct 2020 - 15:45
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#Sistien d'Ithilien

Au début du combat les hommes d'Ithilien étaient parvenus à contenir l'assaut de leurs adversaires. Profondément désorganisés, mal adaptés au terrain et sans aucune discipline. Les rangers parvenaient à limiter les pertes tout en faisant des ravages parmi les rangs ennemis.

Sans être naïf, Sistien s'était même pris à penser qu'il était possible de repousser cet adversaire. La différence de nombre rendait la victoire difficilement envisageable mais il espérait à tout le monde déforcer suffisamment ses adversaires que pour faciliter la tâche de son père.

Cependant, au fil des minutes, le jeune capitaine avait bien du constater que l'adversaire se réorganisait et parvenait à reprendre pied dans le combat. Il avait vu tomber plusieurs de ses compagnons d'armes et avait lui même été confronté à des difficultés. Il parcourut du regard l'ensemble du champ de bataille, cherchant d'où pouvait provenir le changement de dynamique dans le combat.

Il ne lui fallut pas longtemps pour distinguer un homme, de type gondorien, qui paraissait diriger la manœuvre en se tenant à l'écart des combats. Sans attendre, Sistien grimpa sur l'arbre le plus proche, entreprenant de se rapprocher du général ennemi par la voie aérienne.

---

La Seconde Bataille des Gués du Poros [Sud Ithilien,245, 4A] - Page 2 Baras10
#Baras Silur

Ses ordres avaient fait leur effet. Les esclaves en se réorganisant avait réussi à progressivement submerger les rangers, soutenus par les cavaliers qui, pied à terre, étaient bien plus efficaces. Baras continuait malgré tout à hurler ses ordres pour maintenir la discipline.

Du regard il cherchait le jeune fils de Boromir. Sa capture pouvait éviter de nombreuses pertes inutiles. Le capitaine paraissait cependant introuvable.

Un choc dans son dos le fit soudain chuter de son cheval. Baras rampa sur quelques mètres avant de se relever pour faire face à celui qu'il considérait comme sa cible. D'un geste, il intima à son escorte de ne rien faire. Il dégaina le magnifique sabre offert par le sultan et se mit en garde.

Les coups s'enchaînèrent, la fougue et l'énergie de Sistien rivalisant avec le calme et la science du placement de Baras. Néanmoins, le général sentait qu'il s'épuisait et qu'il ne pourrait tenir longtemps l'échange.

Profitant d'un moment de répit, il ramassa une deuxième arme. Il se lança alors dans une série d'attaques vives pour déstabiliser Sistien. Constatant qu'il n'y parvenait pas, il tenta de le désarmer en prenant la garde de son épée en tenaille. Las, non content de maintenir la prise sur son arme, Sistien profita de la manoeuvre pour balancer un coup de pied puissant dans le ventre de Baras.

Le général plié en deux recula péniblement. Sans attendre un geste de sa part, son escorte se lança à l'assaut de Sistien, esseulé parmi une dizaine d'ennemis. Les rangers avaient perdus leur capitaine.

"Vivant... Je le veux vivant"


Les joueurs qui le souhaitent peuvent encore poster un message, le combat arrive à sa fin.


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Ryad Assad
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La Seconde Bataille des Gués du Poros [Sud Ithilien,245, 4A] - Page 2 EmptyMar 13 Oct 2020 - 15:49
La Seconde Bataille des Gués du Poros [Sud Ithilien,245, 4A] - Page 2 Ishir10
Ishir, chef des #Naharim

Sa lance se ficha dans le corps d’un ennemi qui bougeait encore.

Le Gondorien cessa de gigoter, et ses yeux s’écarquillèrent légèrement avant que le voile de la mort ne vînt se déposer sur ses iris devenus glacés. Ce serait la dernière vie qu’il pendrait de la journée, en ce qui le concernait. Une vie qui ne valait pas grand-chose, d’ailleurs. Une épée de facture moyenne, quelques piécettes, et un mince pendentif en argent qui ne compenserait pas les frais de cette campagne. Dommage. Heureusement qu’il avait trouvé le cadavre d’un officier un peu plus tôt, qui était parti au combat armé d’une très belle lame, et d’une bourse bien remplie. Cela ferait bien l’affaire pour aujourd’hui, en espérant qu’ils obtiendraient un butin plus intéressant qu’ils mettraient enfin le pied dans une ville gondorienne. Ishir s’estimait toutefois satisfait pour le moment, et ne souhaitait pas s’engager dans une vaine poursuite de leurs ennemis.

Certains de ses hommes avaient décidé de donner la chasse aux Gondoriens, mais leurs chevaux ne leur permettraient pas d’aller très loin dans les forêts d’Ithilien, et ils reviendraient bientôt pour subir les moqueries de leurs compagnons. Remontant en selle, il retourna vers le gros des cavaliers, qui se rassemblaient pour célébrer la victoire alors que de toutes parts des esclaves continuaient à traverser le Poros. Les chefs arrivaient eux aussi, escortés par leurs troupes d’élite qui avaient pris soin de ne pas se mouiller. Gardés « en réserve », que l’on disait. Ishir préférait les appeler des couards, tout simplement.

- Pied à terre ! Pied à terre, cavaliers !

C’était un aide de camp fluet qui courait à travers le champ de bataille, essayant de redonner de l’ordre à la masse hétéroclite que l’on appelait « armée ». Les troupes du Sultan avaient cédé à l’appel du combat, et se trouvaient désormais totalement désorganisées. Ishir le regarda de haut, littéralement puisqu’il se trouvait encore juché sur son magnifique étalon du Harad.

- Et qui ordonne au chef des Naharim de mettre pied à terre ?

- Ordres du commandant, désolé.

Le commandant…

Était-ce le même commandant qui avait ordonné à la cavalerie de charger en tête, mais qui n’avait pas su trouver le moyen d’organiser les esclaves pour les appuyer de près ? Était-ce le même commandant qui avait tenu ses fesses soigneusement en retrait pendant que les braves tribus du désert s’élançaient à la conquête de la victoire ? De sa victoire ?

Ishir s’exécuta de mauvaise grâce.

Contrairement à d’autres, il n’était pas ici pas conviction, et s’il obéissait au Sultan, c’était pour éviter de se mettre à dos l’homme le plus puissant du Harad actuellement, et parce qu’il y voyait la possibilité de s’enrichir. Les Naharim, son peuple, avaient contribué modestement à l’effort de guerre en envoyant seulement une cinquantaine de cavaliers. Des hommes d’élite, certes, mais sans doute le Sultan attendait-il davantage. Il devrait se contenter de ceux-là, qu’il s’amusait à traiter comme de la piétaille.

- Encore une drôle de journée, les gars, fit Ishir à ses hommes qui se rassemblaient autour de lui. Si on est commandés comme ça la prochaine fois, je doute qu’on arrive jusqu’à « Minna Tiri ».

Il n’avait jamais su prononcer convenablement les noms du Gondor.

- Gardons nos forces pour la suite, Naharim… J’ai le sentiment que nous n’avons pas encore fini de souffrir des directives de nos « commandants ».

Ils partirent d’un rire collectif, avant de rapprocher leurs montures du gros des troupes pour prendre leurs ordres. Allaient-ils se remettre en marche rapidement pour pousser leur avantage et mettre les Gondoriens sous pression ? Ou au contraire se regrouper, reprendre des forces, et se réorganiser en vue de la prochaine bataille ? La décision reposait dans les mains de ce Sultan avide de sang…


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La Seconde Bataille des Gués du Poros [Sud Ithilien,245, 4A] - Page 2 EmptyLun 30 Nov 2020 - 17:34
Ainsi donc, l'ennemi avait franchi les Gués du Porros. La rivière s'était teintée de pourpre et nombre de grands guerriers nourrissaient désormais les poissons. Nul doute que les cadavres suivant le cours du Poros pour se jeter dans l'Anduin finiraient par attirer l'attention du Gondor.

La bravoure des rangers d'Ithilien était à saluer. Les combats avaient été rudes, la résistance acharnée et chaque pied franchi avait coûté cher à l'armée du Sultan. Pourtant, la victoire était symbolique peu importe le cout en homme. Aucun ennemi n'avait franchi le Poros depuis la chute de Sauron.

Le Sultan pouvait également se vanter d'avoir fait une prise exceptionnelle : Sistien d'Ithilien, fils de Boromir II, héritier de la lignée de Faramir. Le jeune homme s'était bien battu mais il avait dû se résoudre à la défaite. Être pris vivant était un véritable déshonneur et il avait tenté à plusieurs reprises de mettre fin à ses jours sans succès. Il connaissait la malveillance des hommes du sud et savait en quoi sa vie pouvait être une arme pour les ennemis de son père.

Pour Ëarendil Ben Elros Ar-Pharazon ce n'était que la première étape d'une longue série. Pourtant, cette bataille avait révélé toute la faiblesse de son armée. Ses hommes étaient certes nombreux mais trop peu disciplinés. Ses cavaliers étaient braves mais ses capitaines trop inexpérimentés. Demain, ils auraient à affronter des adversaires plus nombreux et probablement retranchés. Une fois Gwath-in-Arnen tombée, ils devraient également se montrer forts pour contenir leurs alliés orientaux avant de pouvoir espérer marcher sur Osgiliath et Minas Tirith.

***

Aegidus s'était tu depuis plusieurs minutes. Beregar avait respectueusement gardé le silence, laissant le vieil homme remettre de l'ordre dans ses idées. Il avait parlé une bonne partie de la journée et le soleil se couchait désormais.

"Maître Aegidus..", tenta doucement le hobbit.

Le vieil homme tourna la tête vers son petit visiteur, revenant doucement dans le présent.

"Comment avez-vous une connaissance aussi précise des évènements du Sud Ithilien ? Si j'ai bien compris vous étiez vous même engagé dans des combats au nord."

Un sourire énigmatique se dessina sur le visage buriné du vieillard. C'était là un élément tout à fait croustillant de l'histoire. Un élément qu'il avait longtemps gardé secret.

"Ceci, petit ami, trouvera son explication dans la suite de mon récit. Pour l'heure il se fait tard et j'ai beaucoup parlé. Mangeons un peu, vous me raconterez les nouvelles du vaste monde. Nous continuerons mon récit demain."


Les deux compagnons firent bonne chaire, Aegidus avait un cellier bien rempli et Beregar un certain talent pour sublimer les aliments. La soirée fut joyeuse, l'aventurier racontant avec humour l'évolution du monde pour le plus grand plaisir de l'ermitte.

Ils veillèrent encore longtemps après l'apparition des étoiles. Finalement, pris de sommeil ils finirent par rejoindre leurs lits. Aegidus installa le hobbit sur une paillasse à côté du feu, un couchage rustique mais plus confortable que la plupart de ceux qu'il avait connu ces derniers temps.

Beregar s'endormit des images plein la tête. Quant à Aegidus, il vit encore tourner dans son esprit les visages de ses compagnons tombés au combat pendant un moment avant de trouver le sommeil.


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