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Sujet: La Seconde Bataille des Gués du Poros [Sud Ithilien,245, 4A]
Ryad Assad

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Rechercher dans: Ithilien   Tag ardarakban sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: La Seconde Bataille des Gués du Poros [Sud Ithilien,245, 4A]    Tag ardarakban sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMar 21 Juil 2020 - 17:11
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#Ardarakban Nakâda, capitaine dans l'armée du Sultan


Impossible de discerner le cri des blessés et des mourants. Les deux hurlent à la mort, les uns agonisant, les autres s’efforçant d’appeler à l’aide. Le calme est revenu sur cette partie du bois. Les cadavres s’amoncellent, ici piétinés par la furie des esclaves, là fichés de flèches décochées par les défenseurs de l’Ithilien. Les visages silencieux sont légion, et au milieu, quelques silhouettes bipèdes s’approchent pour faire les poches des cadavres, et porter secours aux blessés.

Les combats continuent plus loin, mais l’avant-garde s’est enfoncée profondément dans les bois à la recherche des fuyards. L’arrière-garde, quant à elle, n’est pas encore à l’orée. Les pillards, ou médecins comme on les appelle parfois, se trouvent dans cet entre-deux. Ils décident de qui va vivre, et de qui va mourir. Il est préférable de ne pas avoir de biens trop précieux sur soi, au risque de forcer la décision dans le mauvais sens.

Ardarakban, par réflexe, cache son médaillon dans sa tunique, et appelle de nouveau à l’aide. Bientôt, une main vient l’extirper de sous le corps qui lui coupait la respiration.

- Aidez-moi… Aidez-moi… Lâche-t-il faiblement. Je vous en prie…

- Y en a encore un qui respire, je crois que c’est un officier !

Un capitaine, même. Ce qu’il en reste, tout du moins. Sa belle tunique est couverte de boue, ses cheveux sont en bataille… Il tient fermement son arme contre lui, comme une ultime protection contre la mort qui pourrait essayer de venir s’emparer de lui. Le pillard avise la lame, de belle facture, et une lueur avide passe dans son regard alors qu’il considère ses options. Tuer le jeune homme, s’emparer de son épée, et la vendre au plus offrant pour un bon prix.

- Ne faites pas ça, gémit Ardarakban.

L’homme jette un regard autour de lui. Personne n’est dupe de la situation ici, mais il est très différent de mettre à mort un officier. Certains sont plus loyaux que d’autres, et pourraient le dénoncer. Il s’agit de procéder avec prudence, et de ne pas ébruiter l’affaire. Le jeune capitaine supplie :

- Je veux juste rentrer chez moi… Pitié…

- Shhh, tout ira bien…

Voilà le médecin qui s’empare délicatement d’un poignard à la lame effilée. Pas un de ceux qu’on utilise pour aider un blessé à retirer la flèche qu’il a plantée dans l’épaule, non. Celui que l’on glisse sous la dernière côte, tout doucement, afin d’éteindre une vie en toute simplicité. Le garçon s’agite, se débat, mais son épée maladroite est trop lourde pour qu’il puisse la manier dans ces conditions. Alors, éperdu, il se met à crier de toutes ses forces :

- Je vous en prie, ne me tuez pas ! Je suis capitaine dans l’armée du Sultan ! Je vous en prie !

Les autres médecins tournèrent la tête, curieux de voir de quoi il retournait. L’homme rangea prestement son poignard, et affecta un rire de circonstances :

- C’est bon gamin, c’est bon… Tu vivras. Tu couines trop pour avoir bien mal, de toute façon. Comment tu t’appelles, hein ?

- Ardarakban Nakâda. Capitaine. Je vous en prie, je veux juste rentrer chez moi.

Son interlocuteur, dont les intentions n’étaient toujours pas claires, mais qui semblait ne plus vouloir l’éliminer sur-le-champ, lui fit signe de se calmer :

- Ça ira, gamin, ça ira. Tu vas rentrer chez toi. Avec de la chance, le Sultan me filera une belle récompense pour avoir tiré un de ses capitaines de ce beau merdier. Allez, accroche-toi, on va te sortir cette flèche du bras, et ça va pas faire du bien.

Le jeune homme hocha la tête. La souffrance, il pouvait encaisser. Serrer les dents, hurler, supplier, geindre, il ferait tout cela, tant qu’on lui promettrait qu’il resterait en vie.
Sujet: La Seconde Bataille des Gués du Poros [Sud Ithilien,245, 4A]
Ryad Assad

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#Ardarakban Nakâda, capitaine dans l'armée du Sultan


Quand le cavalier avait chuté au sol, les esclaves avaient redoublé d'ardeur. Prédateurs féroces, tendant leurs griffes ensanglantées vers la gorge du malheureux, ils craignaient davantage le courroux du Sultan que la violence des Gondoriens. Les ténèbres de la guerre n'étaient rien face aux sévices d'une vie servile. La liberté au fil de l'épée aurait toujours meilleure saveur qu'une vie entière guidée par le fouet et l'insulte.

Ardarakban, étranger à ces choses, suivait sa compagnie. Capitaine, il ne l'était point. Il ne l'avait jamais été. Emporté par le torrent de la bataille, soulevé de terre par la masse de ces corps qui l'entouraient, qui l'étouffaient, il battait des jambes bien malgré lui pour suivre le rythme. Au trot, pour éviter les flèches qui pleuvaient sur eux. A l'assaut de cette pente qui lui paraissait être une montagne. Chaque pas dégarnissait leur bel ensemble, alors que des corps étaient jetés à terre par la furie sans merci des combattants de l'Ithilien, bien décidés à vendre chèrement leur peau.

Les arbres étaient proches, désormais. Leur couvert offrait une assurance à ceux qui y parviendraient. La certitude de pouvoir regarder l'ennemi dans le blanc des yeux avant de lui planter une lance dans les entrailles. La cavalerie n'avait été qu'un avant-goût. Bientôt, toute l'armée du Gondor subirait le même sort. Le jeune officier jeta un dernier regard en arrière au moment de pénétrer sous les frondaisons. Les troupes du Sultan s'étaient mises en marche, et suivaient la progression audacieuse des esclaves.

Peut-être que, malgré tout ceci, son seigneur serait fier de lui.

Cette pensée galvanisa le jeune homme, qui retrouva entrain et ardeur. La bataille n'était pas encore gagnée, mais s'il faisait abstraction des cadavres qui s'empilaient désormais dans le fleuve et sur ses rives, il lui semblait que tout se passait comme il l'avait imaginé. Lui, courant après l'ennemi en déroute pour l'occire sans merci. Oui, c'était ainsi que se passait la guerre.

Alors en voyant le cavalier démonter, Ardarakban se sentit pousser des ailes. Il s'élança avec la fougue de la jeunesse, l'épée brandie.

- Pour le Sultan !

Il avait répété ce moment maintes et maintes fois. Il s'était observé, dans sa belle tenue aux couleurs vives, l'épée brillant dans le soleil déclinant. Il avait répété le mouvement encore et encore. Parade, déplacement, frappe de taille et frappe d'estoc. Le geste était fluide, sa main ne tremblait pas. L'entraînement avait conditionné son bras, et la mémoire corporelle prenait désormais le dessus. Elle surpassait la terreur, l'incertitude, et la pitié pour cet homme qui tourna le regard dans leur direction.

Dans ses yeux, Ardarakban vit le reflet de leur propre inhumanité.

L'effroi qui se lisait dans ces iris écarquillés lui renvoya la monstruosité de leur entreprise. Ils déferlaient comme une nuée de sauterelles malingres, tuant tout sur leur passage. Ils étaient le torrent impitoyable du temps, la mort sauvage à la soif inextinguible. Et lui, être de chair et de sang, de vie et d'espoirs, se tenait sur leur chemin. En un instant, ses rêves et ses ambitions furent balayés par la triste réalité. Il contemplait sa fin.

Une fin grouillante, mouvante, une hydre aux si nombreuses têtes qu'il n'échapperait jamais à sa morsure.

Pour l'honneur, il décocha une flèche.

Ardarakban le regarda faire. Quelles étaient les chances. Il était là, enveloppé par cette masse de corps chauds et luisants de sueur. Les esclaves étaient des dizaines autour de lui, anonymes, répugnants.

Sacrifiables.

Pourquoi avait-il fallu que la flèche le touchât, lui ?

Le choc lui coupa le souffle et l'arrêta net, comme s'il avait été percuté par un marteau. Fauché en pleine course par le trait qui s'était enfoncé profondément dans sa cage thoracique, il bascula en arrière, emportant malgré lui un esclave. Insensibles à ses cris de détresse et de douleur mêlés, ses compagnons le dépassèrent sans lui prêter un regard. Ils le piétinaient, le prenant sans doute pour un mourant que l'on pourrait sauver.

Il était leur capitaine, pourtant.

Et malgré la souffrance qui le cisaillait, et le martyre qu'il endurait, il devrait survivre à cette triste journée. Souffrir et ne jamais oublier. Sa première bataille. Sa dernière, aussi.

Sous les bottes de ses compagnons, que d'illusions brisées.
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Ryad Assad

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#Ardarakban Nakâda, capitaine dans l'armée du Sultan


La cavalerie gondorienne n'était plus qu'un vague souvenir, emporté paresseusement par le courant, ou fuyant dans le plus grand désordre. Les esclaves avaient tenu bon, et avaient encore une fois fait la démonstration de leur efficacité. Les hommes de l'Ouest se gaussaient peut-être de voir ces misérables en haillons marcher vers eux en première ligne, mais la lame la plus affûtée finissait toujours par se coincer dans un os, le destrier le plus puissant finissait toujours par trébucher sur un cadavre.

Un homme qui n'avait rien pouvait toujours donner sa vie, et en fin de compte, c'était bien de ça dont il s'agissait. Une vie pour une vie, un être terrifié engoncé dans sa lourde armure, contre un millier de lames tout aussi terrifiées, et tout aussi déterminées à le transpercer.

Ardarakban l'avait compris difficilement.

Son regard était absorbé dans la contemplation de ce qui avait été un officier ennemi. Un cavalier qui s'était enfoncé dans leurs lignes sans craindre la mort, pour donner du temps à ses compagnons. Il était si mutilé qu'il fallait plisser les yeux pour discerner une forme humaine. Ses viscères se répandaient sur le sol en une marée gluante que les fantassins piétinaient sans y prêter attention. La mort était devant, tapie dans les bois, armée d'arcs et de flèches qui ne manqueraient pas de s'abattre sur eux. Le jeune officier, cependant, ne pouvait pas se détourner de ce sinistre spectacle.

La mort.

Il l'avait idéalisée, il l'avait chantée, vantée, il était comme tout le monde monté sur une table dans une auberge bondée pour haranguer ses compagnons et les appeler à donner leur vie pour le Sultan. Pour la liberté… La mort irréelle, la mort désincarnée. Quel noble idéal. Désormais qu'il la voyait, là, sous ses yeux, comme une femme obscène dévoilant son hideuse nudité devant lui, il ne pouvait que frémir.

De peur.

De dégoût.

De toutes ces choses qu'un jeune chevalier de bonne famille, imprégné de la littérature la plus glorieuse et la plus inspirante, n'avait jamais appris à regarder en face. Le monde, immonde, répugnant, repoussant.

Il retint à grand peine la bile amère qui lui remontait dans la bouche et lui donnait le sentiment d'avoir des flammes dans la gorge. Tout au plus trouva-t-il la force de détourner le regard, et de suivre la lente marche de ses compagnons. Les épaules basses, le regard vide, il alla se positionner là où son rôle lui commandait d'être.

En première ligne. Face à l'ennemi.

Cette forêt le terrifiait plus que tout ce qu'il avait vu jusqu'à présent. Il savait que s'y terraient des milliers, des centaines de milliers d'hommes assoiffés de sang qui allaient les déchiqueter, les piétiner, les saigner, les ouvrir encore en vie et dévorer leurs entrailles. Des monstres sans âme, au poitrail frappé de l'arbre blanc.

- Capitaine, fit l'un des esclaves près de lui. Que doit-on faire ?

La question était sincère. L'homme avait peur, mais il s'efforçait de ne pas le montrer. Il eut même un sourire encourageant. Comment ce fou pouvait-il sourire alors qu'ils s'apprêtaient à marcher vers une mort certaine ? Ardarakban le regarda, incrédule, comme s'il observait un chien capable de parler. L'esclave parut surpris, mais se contenta de hausser les épaules, et de se tourner vers son voisin pour échanger une blague avec lui.

- Nous devons gagner cette bataille, répondit le capitaine sans la moindre conviction.

Quelques hommes l'observèrent. Ils ne croyaient plus en lui. Ils se battraient en suivant l'exemple des plus forts, de ceux qui avaient brisé les jambes des chevaux à mains nues, de ceux qui avaient noyé les cavaliers dans le fleuve à la force de leurs seuls bras aux muscles noueux. Ardarakban n'était qu'un gamin. Bien habillé, certes, mais un gamin.

Il suivrait, ou mourrait.

- Nous devons gagner cette bataille, répéta-t-il un peu plus fort.

Quelques visages se tournèrent vers lui, et il reprit confiance. Oui, il était là pour commander, pour les mener vers la victoire. Hélas, des cavaliers ennemis semblèrent vouloir s'enfuir, ce qui donna le signal de la reprise des hostilités. Dans le plus grand désordre, les esclaves s'élancèrent à leur suite. Ardarakban les regarda faire, stupéfait.

Ils voulaient vraiment mourir…
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Rechercher dans: Ithilien   Tag ardarakban sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: La Seconde Bataille des Gués du Poros [Sud Ithilien,245, 4A]    Tag ardarakban sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMar 14 Avr 2020 - 12:32
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#Ardarakban Nakâda, capitaine dans l'armée du Sultan


Le premier impact dans son bouclier se répercuta dans son bras comme s'il avait encaissé la charge d'un de ces puissants aurochs de l'Est. Il vacilla sur ses jambes qui tremblaient malgré elle.

Sans doute à cause du courant.

Les eaux rougies servaient déjà de linceul à un certain nombre de cadavres. Face contre l'eau, inertes, ils dérivaient vers la grande mer en suivant la force du courant et en évitant maladroitement leurs camarades qui continuaient à avancer. Le bataillon avait chargé tête baissée à la suite de la cavalerie, dans un mouvement aussi audacieux que mal coordonné.

L'armée du Sultan était nombreuse, et elle s'était révélée particulièrement compétente en terrain ouvert. Les vastes plaines arides du Sud, et celles plus fertiles du Harondor, offraient un espace propice aux grandes manœuvres et aux enveloppements de cavalerie si chers à leur seigneur. La traversée du Poros leur faisait perdre tout avantage de cette nature, et ils affrontaient leurs ennemis septentrionaux à la fois sur leur sol et dans des conditions qui avantageaient ces derniers.

Retranchés, à l'abri derrière les remparts naturels de l'Ithilien, les archers pilonnaient les troupes qui osaient la traversée du fleuve en leur offrant un déluge impitoyable de fer et de bois qui criblait les malheureux engagés dans cette avancée périlleuse.

Ardarakban ne comptait plus les cadavres. Il comptait seulement les hommes autour de lui, s'efforçant de ne jamais se retrouver seul… ni trop en première ligne. Il y avait bien longtemps qu'on ne l'entendait plus crier, et les harangues venaient principalement des officiers subalternes, habitués aux combats, qui poussaient la colonne en avant, à l'assaut de la cavalerie gondorienne. En terrain plat, les esclaves auraient dû être massacrés sans la moindre difficulté.

C'était leur rôle, d'ailleurs.

Point de fixation, enclume de papier, ils avaient subi les pertes les plus lourdes depuis le début de la campagne en encaissant systématiquement le gros des charges gondoriennes. La grande bataille des plaines de Djafa avait été la plus meurtrière de ce point de vue, mais la cavalerie harondorim avait mordu dans le piège et avait payé un lourd tribut quand les Lanciers du Sultan avaient surgi de nulle part, venant refermer leurs crocs mortels sur leurs gorges offertes en sacrifice. Cela avait été le tournant de la campagne, et cette lourde défaite avait ouvert la voie vers le Nord. Ardarakban avait considéré comme un grand honneur de commander le bataillon d'esclaves qui avait résisté si longtemps face à la fine fleur de l'armée du Sud Gondor. Il comprenait aujourd'hui le poids de cette responsabilité.

Le fardeau.

Pourtant, l'heure n'était pas à la crainte. Pour vivre, il fallait tuer, et tuer encore, jusqu'à ce que l'ennemi comprît que la résolution des Haradrim ne faiblirait jamais. Trouvant un sursaut d'orgueil dans le réconfort de cette idée simple, le jeune officier pointa son épée en direction d'un groupe isolé de cavaliers, et cria dans la belle langue suderonne que ses esclaves comprenaient :

- Ici, ici ! Abattez ces cavaliers, pour le Sultan !

Il y eut des cris de guerre, les hommes s'élancèrent. Plus ils se trouvaient près de leurs ennemis montés, moins ils risquaient d'être pris pour cible par les traits ennemis. Entre deux maux…

Pataugeant maladroitement dans les eaux glacées, Ardarakban encaissa un second tir dans son écu, mais il se mit à courir sans réfléchir à l'abri du puissant destrier qui lui faisait face. Le cavalier était de toute évidence un officier, il hélait ses troupes, les appelait à la cohérence, à tenir bon. Les esclaves fondirent sur lui comme des frelons. Ils éliminèrent ses compagnons avec furie, mais lui demeurait droit et fier sur sa monture, dressé comme un beau diable, fendant les crânes de gauche et de droite. Cette situation ne pouvait durer.

L'épée de l'héritier des Nakâda, l'indestructible Arriandalazar, la Reine sous les Flots, s'abattit comme le marteau de la justice sur le poitrail du cheval. Il y eut un hennissement sauvage, un cri de douleur. Le cavalier se retrouva à terre, bientôt encerclé par une horde d'esclaves enragés. Sa mort glorieuse n'était qu'une question de temps, désormais.
Sujet: Chronique de la Chute d'Ithilien [Récapitulatif du Scénario]
Forlong

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Rechercher dans: Annonces Role-Play   Tag ardarakban sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Chronique de la Chute d'Ithilien [Récapitulatif du Scénario]    Tag ardarakban sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySam 28 Mar 2020 - 17:38
Tag ardarakban sur Bienvenue à Minas Tirith ! 20e2218253be51c5b06be2aeb9140a9d

Académie Militaire du Gondor, Anfalas, L'An 301 du 4A

 

Maeregon s'approcha de la table en essayant de cacher sa nervosité. C'était le jour de son examen théorique pour devenir enfin officier de l'armée du royaume du Gondor. Il choisit une des feuilles de papier posées sur la table, et regarda le sujet sur lequel il était tombé. La Guerre en Ithilien de l'An 245. Le jeune cadet souffla avec soulagement. C'était une période qu'il connaissait bien. Rassuré, il s'approcha des trois examinateurs et se mit à réciter...
*** 

 
Ce sujet est une chronique dans laquelle nous vous tiendrons au courant des derniers développements du Scénario du Staff racontant la Chute d'Ithilien en 245 du 4A . Pour rappel, bien que le scénario a déjà commencé, vous pouvez toujours le rejoindre en cours de route en vous servant de ce résumé!
 

*** 



Nord d'Ithilien, 19 Lothron, 245 du 4A, début d'Après-Midi


L'armée Rhûnienne de #Sharaman pénètre en Ithilien du Nord. Le roi prudent cède  à ses conseillers et décide d'envoyer l'avant-garde dirigée par #Arvellon princesse des Kharatun sur le flanc gauche et #Hûliân l'Aigle Noir d'Albyor au centre.

Après une réunion dans la base secrète d'Henneth Annûn, les elfes menés par #Erenor et #Lindor ainsi que les gondoriens sous les ordres d'Aegidus sont déterminés à retarder l'avancée ennemie en attendant les renforts. Ils se préparent à tendre une embuscade aux forces des envahisseurs, mais l'avant-garde Rhûnienne est méfiante...
 
Quelques cavaliers de la Compagnie Blanche tentent de distraire les Balchoth. Les archers elfes et humains en profitent pour tirer une volée meurtrière de flèches, alors que les guerriers d'Aegidus et de Lindor s'abattent sur les Rhûniens dans une charge furieuse.

L'avant-garde orientale subit de terribles pertes, mais refuse de céder. Les forces de Rhûn se regroupent autour d'Hûliân et d'Arvellon, puis contre-attaquent. #Arwid, Le jeune écuyer de Boromir II et ses compagnons de la Compagnie Blanche essaient de s'attaquer à l'Aigle Noir malgré les avertissements d'un d'eux, Aldrich Baldrick. La tentative échoue lamentablement, et l'ordre de se débarasser du jeune écuyer est donné à #Zadek, le Taïpan du Levant.

Le Commandant #Aegidus donne l'ordre de repli à ses troupes, ne voulant pas risquer un affrontement prolongé et l'arrivée des renforts ennemis. Les Ithilaîn commençent à battre en retraite, couverts par les archers. Le seigneur Erenor se retrouve encerclé par un petit groupe de Balchoth qui a réussi à atteindre les archers sur le flanc gauche. Les rangers Hamlung, Celas et Hap viennent prêter main forte à leur allié elfe.

Ayant incapacité plus de deux-cinquièmes de l'avant garde orientale, les défenseurs d'Ithilien veulent profiter de l'arrivée imminente de la nuit pour se replier vers leur base secrète d'Henneth Annûn.

Hûliân décide d'envoyer l'avant-garde à la poursuite des Gondoriens - une décision coûteuse. Les Rhûniens finissent par perdre la trace des Ithilaîn dans les forêts et marécages, après avoir subi des lourdes pertes. Le Seigneur Erenor ayant survécu l'escarmouche grâce au sacrifice de plusieurs de ses compagnons elfes, il arrive en premier à Henneth Annûn, la Fenêtre du Soleil Couchant. Les hommes d'Aegidus et Lindor le rejoignent peu de temps après, vers minuit.

Pendant ce temps-là, la princesse des Kharatun et l'Aigle d'Albyor sont convoqués par le Roi Sharaman pour lui faire un rapport sur les pertes subies par l'avant-garde rhûnienne.

Sud d’Ithilien, 17 Lothron, 245 du 4A, à l’aube

#Sistien, fils de Boromir II rassemble les troupes de la garnison d'Ithilien du Sud aux pieds de l'Arbre des Morts afin de venir en renfort à la défense organisée au Nord du pays contre les envahisseurs Rhûniens.  Les Gondoriens ignorent néanmoins la présence d'un deuxième groupe d'envahisseurs allié aux guerriers de Rhûn. #Earendil Ben Elros, Sultan d'Haradwaith réussit à mener secrètement son armée hétéroclite de cavaliers libres et d'esclaves jusqu'aux Gués du Poros. 

Lorsque les hommes de Sistien s'aperçoivent enfin de la proximité des envahisseurs, il est presque trop tard ; les esclaves menés par #Ardarakban Nakäda et les cavaliers sous les ordres de #Sulaïman sont déjà sur le point de traverser le gué. Les Gondoriens prennent une décision difficile : le noble #Madreth accepte à contrecoeur de mener une charge désespérée contre les Haradrims afin de permettre aux rangers du lieutenant #Aemon de se retirer dans la forêt, leur élément...


Les chevaliers de Madreth se heurtent aux cavaliers du désert sur la rive Nord à la sortie des gués. Une partie des esclaves du Bataillon Serviles sous les ordres de l'officier Contremaître #Kareem rejoignent eux-aussi la mêlée. Les rangers d'Ithilien profitent du temps gagné pour atteindre les arbres et préparer la défense.

Les cavaliers du Gondor se retrouvent rapidement submergés par les guerriers du Sud. L'arrivée inattendue d'un chevalier errant, sir #Daeus Aixoma-Quina dans la mêlée surprend les Haradrims et permet à Madreth de sonner la retraite. Malheureusement, le vieux lieutenant périt avant de pouvoir se replier vers la forêt. Le chevalier Daeus tombe lui-aussi sous les coups de Kareem et Sulaïman, et se retrouve à leur merci.

Le jeune Sistien ordonne à son ami Aemon de prévenir le prince Boromir II de l'invasion haradrime. L'héritier d'Ithilien enflamme ses troupes et se prépare à faire face à l'assaut lancé par Ardarakban et les autres officiers du Harad.



Emyn Arnen, 19 Lothron, 245 du 4A, Midi


La stratégie de #Boromir II est réduite à néant lorsque l'heure convenue pour l'arrivée des renforts de la garnison du Sud menés par son fils Sistien passe sans aucune nouvelle de leur part. Le Prince d'Ithilien est obligé de faire un choix difficile. Sans les hommes supplémentaires, il est incapable de venir en renfort à la garnison d'Henneth Annûn et de porter un coup décisif à l'ennemi loin de la capitale régionale.

Boromir II décide de se préparer à la défense des remparts blancs de #Gwath-en-Arnen, la place forte au coeur des collines d’Emyn Arnen, et donne l'ordre à sa fille #Seïcha d'allumer le feu d'alarme pour prévenir le Gondor du danger. Il envoie néanmoins des montures vers le Nord pour faciliter la retraite des hommes d'Aegidus, Erenor et Lindor.
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