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 Une main de fer dans un gant de velours

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Forlong
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Lagor - Une main de fer dans un gant de velours EmptyLun 9 Nov 2020 - 1:20



Le voyage n’avait pas été une partie de plaisir. Asthrabal avait décidé que le Bras de Fer devrait emprunter la voie terrestre pour pouvoir disposer des ressources et relais de la Compagnie du Sud. L’altérnative, probablement plus rapide, aurait été d’embarquer à Pelargir et naviguer jusqu’à Lond Daer pour ensuite remonter le Gwathlo. Mais les navigateurs de Grandport n’appréciaient guère la Compagnie du Sud et prélevaient une lourde taxe sur ceux qui souhaitaient traverser le delta. Ainsi, le Lossoth dut emprunter la route menant d’Osgiliath jusqu’à Edoras puis la Vieille Route, toujours aussi dangereuse, à travers le Dunland jusqu’à Tharbad. Ald’ar avait accès aux écuries, aux chevaux frais et aux repas simples, mais il voyageait comme un simple employé de la Compagnie marchande plutôt qu’un de ses dignitaires.

Il  arriva dans la cité arnorienne à peine deux semaines après que la fameuse Missive des Erudits soit rédigée dans la cité et envoyée aux quatre coins d’Arda. Déjà, les effets de la lettre se faisaient ressentir. Des étrangers affluaient dans la ville pour en apprendre plus sur ce mystérieux danger et sur les objets du pouvoir. Le Lossoth devait d’ailleurs se sentir directement concerné par la missive ; après tout, elle décrivait  le vol dans les Caves d’Or, si récent pourtant, comme l’action d’une organisation souhaitant mettre la main sur des objets de temps anciens pour nourrir des obscurs desseins...Etait-ce une nouvelle piste, ou tout simplement une forme de propagande ?

Malheureusement, Ald’ar n’avait pas le temps de s’attarder à Tharbad. Les ordres de son employeur étaient clairs, il devait se rendre dans la bourgade au Nord-Est de la cité, pour participer au marché d’artéfacts.

La bourgade ne payait pas de mine. Il faisait froid et humide dans ces terres marécageuses où les eaux de Mitheithel et de Glanduin se jetaient dans le Gwathlo, même si le limon déposé par les eaux de la rivière garantissait la fertilité des terres, et que la proximité de Tharbad et de Khazad-Dûm offrait des perspectives commerciales intéressantes.  Mais aujourd’hui, des dizaines de tentes entouraient les maisons de bois et de pierre de la bourgade. Le marché aux artéfacts attirait toujours des interessés, mais cette année était exceptionnelle. La missive des érudits avait fait son effet, et tout le monde voulait glisser sur la vague pour vendre ou acheter ces mystérieux Objets de Pouvoir qui pouvaient semer la mort et le chaos. Il va de soi que beaucoup des artéfacts proposaient ici étaient des simples bibelots entourés d’une légende mensongère, comme la dague vendue par l’antiquaire Jonnery dans la vallée d’Imloth Melui. Mais Asthrabal n’avait pas envoyé son représentant ici pour rien. Ou plutôt sa représentante...

Car c’était bien une femme que le Bourgeois avait chargé de trouver des nouveaux trésors pour agrandir sa collection. Elle s’appelait Melaine. Sa carrure de paysanne gondorienne était trompeuse, car il s’agissait d’une diplômée avec grande dinstinction de l’Université de Minas Tirith, spécialisée dans l’histoire ancienne du Deuxième et Troisième Age et vétérane de plusieurs excavations dans les ruines des royaumes d’antan. Elle comprenait la nécessité d’avoir quelqu’un comme Ald’ar sous la main dans un endroit aussi dangereux, mais ne lui accordait que très peu de son attention. Ce matin-là, le deuxième jour du marché, elle l’interpella et lui dit brièvement :

-Je pense que je remporterai quelques ventes aux enchères aujourd’hui, il y a des pièces qui plairont à Asthrabal...mais ma tente n’est pas un endroit approprié pour garder des objets d’une telle valeur, à la fois du point de vue de la sécurité et au niveau des températures et de l’humidité. Pouvez-vous vous charger de trouver un endroit approprié dans ce village pour stocker les artéfacts ?

Ne laissant pas beaucoup de temps au Lossoth de répondre, la femme s’éloigna dans la direction du marché, distraite.
Protéger la représentante d’Asthrabal, sécuriser la marchandise et enquêter sur le vol dans les Caves d’Or, ça faisait beaucoup de choses à la fois...mais ce n’était pas la fin des émotions pour la journée. Ald’ar sentit quelqu’un le bousculer légèrement dans la foule. Ses instincts lui permirent de remarquer une main se glisser dans une de ses poches, mais il ne s’agissait pas d’un voleur. Quelqu’un lui avait glissé un petit bout de parchemin. Lorsqu’il le déplia, il put y voir les mots suivants :

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En se retournant, il vit encore la silhouette d’un petit homme s’éloigner rapidement dans la direction des bâtiments au centre de la bourgade...


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Learamn
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Lagor - Une main de fer dans un gant de velours EmptyMer 18 Nov 2020 - 14:40

De sa main valide, Ald’ar réajusta son manteau avec une grimace. Le temps froid et humide de ces terres septentrionales était bien moins agréable que le soleil de Lossarnach. Il fut un temps où lui, Lossoth d’origine, aurait parfaitement supporté ces températures si basses; peut-être s’était il exilé depuis trop longtemps. Des images de sa jeunesse passée dans la Baie de Forochel lui revinrent alors en mémoire et parvinrent même à lui arracher un sourire ému. Il se souvenait ainsi  des longues chasses au phoques sur la banquise en compagnie de son grand-père, des expéditions qui pouvaient durer des jours entiers  loin du campement de sa famille qui comptaient sur leurs prises pour se nourrir. L’éducation sévère dans le style le plus pur du clan des Attanank, lui avaient inculqué les valeurs qui étaient les siennes et dont il s’était inconsciemment inspiré lors de la création des  mes Perdues.
La vie y avait été si rude et il avait grandi dans une famille forcée de vivre au jour le jour, dans un environnement hostile où il était impossible de savoir de quoi le lendemain sera fait. Et s’il avait saisi la première opportunité qui s’était présenté à lui pour quitter sa vie de nomade du Nord, il n’avait jamais oublié le fait qu’ils s’agissaient précisément les affres du Grand Nord qui avaient fait l’homme qu’il était aujourd’hui.

Les mercenaires déambulaient entre les étals disposés de façon plutôt anarchique et sur lesquels les marchands plus ou moins véreux avaient placés toutes sortes de bibelots, pour la plupart sans valeurs, en espérant profiter de l’excitation du public suite à la rédaction de la missive des érudits relatives aux artefacts perdus. Qui ne rêvait pas d’obtenir une précieuse relique des ancien temps, et que certains imaginaient même comme des objets magiques dotés d’immenses pouvoir. Ald’ar était un sceptique de nature et toutes ces histoires ne lui inspiraient pas grande confiance mais il avait vu trop de choses incroyable en ce monde pour se dire que tout ceci était impossible.  

Il marchait au côté de Dame Melaine, calquant sa démarche sur celle de cette dernière, une main posée sur le pomme de son épée comme pour indiquer à tous sa qualité de protecteur. Lagor et Nomuas suivaient plus discrètemen à quelques mètres de là.

“Bien entendu Dame Melaine
, répondit Ald’ar d’un ton neutre en écartant machinalement les manants qui se trouvaient sur leur chemin,  nous vous trouverons un endroit sûr pour y déposer vos articles. Je me porte garant de leur protection. Nous nous assurerons également pour que vous obteniez les objets que vous désirez, quelqu’en soit le prix.”

Le prix n’étant bien entendu pas seulement une donnée financière aux yeux du guerrier.

C’est alors, qu’au milieu de la foule, le Bras de Fer se sentit bousculé dut s’agripper à une table en bois pour garder l’équilibre. Une vilaine douleur à la hanche se fit sentir sous le choc; ses articulations avaient souffert du voyage et bien qu’il fût encore en grande forme physique, le mercenaire n’était plus aussi vigoureux et le poids des années se faisait de plus en plus ressentir. A cause de la douleur, il mit d’ailleurs quelques secondes à remarquer que l’on avait glissé un morceau de papier dans sa poche. Avec un grognement, il s’en saisit et le déplia.

A la vue de ce message, ses yeux s’écarquillèrent de surprise et son coeur s’arrêta un instant. Sur le parchemin était griffoné la mention “Je sais qui tu es” assorti d’un dessin représentant une couronne sombre: le symbole de l’Ordre de la Couronne de Fer. Affolé, Ald’ar leva les yeux et regarda tout autout de lui dans l’espoir d’identifier celui qui l’avait bousculé et dont il n’avait pas eu le temps de voir le visage. Ce n’était pas chose aisée, la foule était dense et il n’avait aucune idée de ce à quoi il pouvait ressembler mais il ne pouvait se permettre de le laisser s’échapper. De toute évidence cet individu n’était pas un Lossoth le connaissant depuis l’enfance; rares étaient les Attanank qui s’aventuraient au Sud de Forochel. Et en raison du mode de vie solitaire des gens de son clan, le Bras de Fer n’avaient connu que bien peu de monde chez les Lossoths, la plupart n’étaient plus de ce monde. Non, le symbole était bien la preuve que c’était son passé dans les rangs de l’Ordre que quelqu’un voulait faire ressurgir. Un passé qu’il avait naïvement cru avoir laissé  derrière lui, après avoir quitté les rangs suite à la défaite de Fondcombe. Il ne nourrissait que bien peu de regrets pour ses exactions commises dans l’armée de l’organisation mais s’en voulait néanmoins d’avoir un moment cru à leur grand discours idéologique. Son retour au mercenariat correspondait finalement bien mieux aux valeurs Attanank qui étaient les siennes.

Il identifia alors une petite silhouette qui s’engouffrait en courant dans le dédale de ruelles; ce devait être lui. Mais il était bien trop loin, aucune chance qu’il puisse le rattraper.

“Nomuas!”
cria l’ancien Lefnui.

L’elfe sylvain n’eut pas besoin d’ordre plus clair pour s’élancer à la poursuite de l’individu que son compagnong désigna d’un mouvement du menton. Il s’élança avec une dexterité impressionante et se mit à slalomer à une vitesse folle.  Avec Nomuas à ses trousses, le fuyard avait intérêt à trouver une très bonne cachette avant de voir son avance fondre. Les Ames Perdues étaient en quête de réponses et elles étaient prête à tout pour les obtenir.

Ald’ar adressa un regard inquiet à Lagor. Melaine leur avait demandé de trouver un lieu sûr pour sa marchandise. Asthrabal les avaient chargé de la protection de l’historienne. Et si au final, en ce lieu perdu, ils devraient avant tout penser à se protéger eux-même?


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Lagor - Une main de fer dans un gant de velours EmptyVen 12 Fév 2021 - 0:13
La réaction d'Ald'ar à la découverte du parchemin n'était pas démesurée. C'était une chose d'être un ancien partisan de l'Ordre au Gondor, où une fois Warin exécuté et la ville de Pelargir purgée, la société avait choisi de considérer la Couronne de Fer comme un chapitre honteux, mais au final court et à présent fermé de son histoire.

Mais en Arnor... les quelques semaines passées dans le Royaume du Nord avaient suffit pour que le Bras de Fer entende les rumeurs qui circulaient sur ce que devenaient les survivants de la Couronne de Fer. On disait que pour le roi Aldarion, c'était une affaire personnelle. On disait qu'il avait choisi un étranger pour mener ses services secrets, un étranger qui chassait les survivants avec toute l'efficacité et détermination d'un limier. On disait que les bourreaux les plus impitoyables parmi les serviteurs de l'Orchâl tremblaient à l'idée de se retrouver aux mains des hommes de la Rose Noire.

Alors, lorsque la sensation illusoire de sécurité et le voile de légitimité offerte par son nouvel employeur se dissipèrent comme la brume sous les rayons de soleil, Ald'ar comprit immédiatement que trouver l'auteur du mot était une question de vie ou de mort.

La rapidité avec laquelle le Bras de Fer trouva le parchemin ainsi que la réactivité de l'elfe sylvain surprirent clairement son auteur, qui se mit à courir à son tour. Une réaction plutôt naturelle lorsqu'un elfe au visage jaune recouvert de cicatrices vous fonce dessus.

L'elfe était désavantagé par sa connaissance moindre du terrain. Eviter les gens et les énormes flaques de boue qui parsemaient les rues que personne n'avait jamais pris la peine de paver n'était pas chose facile, surtout en suivant sa cible du regard en permanence.

Nomuas vit le fugitif s'enfoncer dans un grand bâtiment dépourvu de portes, sans doute une espèce de grange servant d'entrepôt de foin ou d'autres produits peu coûteux. Il le suivit.

Un simple homme n'aurait probablement pas détecté le mouvement soudain dans l'obscurité de la grange, mais les yeux de l'elfe s'habituaient rapidement au noir. Il put intercepter l'attaque de l'auteur du parchemin qui tenta de le surprendre en le poignardant avec un couteau. L'attaque, bien que fourbe, n'était pas celle d'un assassin expert mais plutôt d'un animal désespéré pris au piège.

Une fois la menace écartée, l'elfe put voir le fugitif de plus près. Il s'agissait bien d'un homme malgré sa petite taille. Ses cheveux, bien qu'un peu gras, étaient coiffés soigneusement pour cacher un début de calvitie. Sa silhouette et son langage corporel étaient ceux d'un homme habitué à passer sa vie à regarder par-dessus son épaule. Ses yeux étaient écartés de peur et il haletait, peinant à attraper son souffle entre la course poursuite et le combat bref.

-Non non, attendez! Je ne suis pas un ennemi! Du fer naît l'Ordre, de l'Ordre la prospérité, gloire à la Couronne!

L'homme balbutia une formule que Nomuas put reconnaître comme étant une des devises de la Couronne de Fer...

***

Malgré ses nerfs en vrac, Ald'ar ne pouvait pas se permettre de rester en place. Les enchères avaient déjà commencé, et il avait une poignée d'heures à peine pour trouver un lieu où entreposer les objets acquis par Melaine. Il avait déjà déçu Asthrabal une fois. Echouer à une deuxième mission signifierait la fin de la carrière bourgeonnante des Ames Perdues...


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Lagor - Une main de fer dans un gant de velours EmptyDim 28 Fév 2021 - 12:07

La dextérité avec laquelle l’Eldar stoppa le coup de couteau avait laissé son inconnu pantois. Ce dernier avait cru pouvoir profiter de l’obscurité pour surprendre son poursuivant mais il en fallait bien plus pour déstabiliser un guerrier aux longs siècles d’expérience. En l’espace de quelques secondes, Nomuas avait fait voltiger l’arme de fortune à l’autre bout de la pièce et dégainé sa dague ouvragée, la lame placée sur la gorge crasseuse du fuyard. Effrayé et craignant pour sa vie, l’homme balbutia la devise de l’Ordre de la Couronne de Fer dans l’espoir de sauver sa peau. Le mercenaire fronça légèrement les sourcils mais n’abaissa pas sa lame pour autant. Seuls les agents de l’organisation avaient jadis connaissance de ce cri de ralliement mais depuis la chute de l’Ordre et la traque de ses derniers sédéistes, la formule n’était plus aussi secrète et de nombreux agents de l’Arnor l’utilisaient désormais pour tromper l’ennemi. Toutefois, ce pleutre n’avait rien d’un agent de la Rose Noire.

“Pathétique…”
commenta Nomuas plus pour lui-même que son interlocuteur.

Ce petit être grassouillet, plein de sueur et empli d’effroi ne lui inspirait que le mépris. Il fut un temps où il aurait pu le prendre en pitié mais cette version de lui-même avait disparu depuis bien longtemps. D’un côté, Nomuas comprenait la terreur de cet homme. La peur de la Mort. L’Elfe la partageait également, lui qui était attaché plus que tout à son immortalité, car là était ce qui distinguait avant tout les Premiers Nés des vils mortels. Il avait maintes fois craint pour sa vie et en avait développé une prudence qui confinait parfois à la paranoïa. Mais jamais n’avait-il lâchement fui? Non, il avait la conviction que la couardise était le meilleur moyen de précipiter sa fin. Pour survivre éternellement, il fallait éliminer la menace avant que celle-ci ne puisse esquisser le moindre geste.

Et cet homme ressemblait fort à une menace. Evoquer leur passé de sédéistes en ces terres septentrionales hostiles était bien imprudent, voire suicidaire au vu du passif du Fantôme et de ses sbires. Ennemi ou idiot? Nomuas n’en savait rien mais dans les deux cas l’homme représentait un danger.

“L’Ordre de la Couronne de Fer ne fait plus partie de ce monde, Adan… Les Âmes Perdues n’ont plus aucune affaire avec ce groupe maudit...Mais vous… pourquoi prendre le risque de prononcer ces mots? Pourquoi revenir à un passé révolu quand le monde prend un nouveau tournant?”


Il augmenta légèrement la pression de sa lame sur le cou du malheureux, faisant sournoisement danser la dague sur la peau luisante de l’homme.

“Après tout...je pourrais bien vous livrer aux hommes du Roi Aldarion...En guise de bonne foi de la Compagnie du Sud…”

Faire intervenir les soldats d’Arnor n’entraient clairement pas dans les plans du mercenaire mais le pauvre hère semblait déjà si effrayé que faire gonfler la menace risquait fort de le faire craquer.

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Ald’ar et Lagor avaient laissé l’elfe s’occuper de l’inconnu; il était le plus rapide d’entre eux et avait bien assez de métier pour s’occuper sereinement d’un tel énergumène. Le Bras de Fer et son compère se mirent en quête d’un lieu sûr pour y garder les précieuses acquisitions de Dame Melaine. Cette rencontre fortuite le perturbait encore grandement et il avait déchiré en morceaux le petit parchemin frappé du symbole de l’Ordre. Il en avait gardé les lambeaux au fond de sa poche, il ne désirait pas qu’un fragment ne tombe entre de mauvaises mains. Le Lefnui était-il condamné à être poursuivi par son sombre passé?

Les deux mercenaires s’éloignèrent de la place principale où se tenait la vente d’artefacts et marchèrent quelques minutes à travers les ruelles étroites et quelques peu désorganisées du village. Ils passèrent devant une bâtisse plus solide et imposante que les autres qui aurait pu représenter l’endroit idéal. Mais la présence de la bannière royale et la présence de quelques gardes suffirent à Ald’ar pour comprendre qu’il ne valait pas s’approcher de trop près. Peut-être était-ce là que l’on entreposait l’argent récolté pour les taxes royales. Un lieu parfait pour garder de précieux objets mais le Lefnui évitait les soldats d’Arnor comme la peste. Au Gondor, il avait toujours trouvé un moyen de s’arranger avec les serviteurs de la Couronne moyennant faveurs et argent mais la réputation des Hommes du Nord et la haine qu’ils vouaient pour les membres de l’Ordre ne devaient pas être sous-estimés.

Ils s’arrêtèrent finalement un peu plus loin devant ce qui semblait être une petite étable dénuée de fenêtres et accessibles par une unique porte. De plus, contrairement à de nombreuses autres maisons, l’endroit était fait de pierres et non de bois ce qui garantissait une plus forte résilience face aux intempéries ou potentiels vandales.

A l’intérieur se trouvait un homme d’un certain âge, le dos légèrement courbé et le visage marqué par le temps, qui s’affairait à nettoyer la pièce qui dégageait une odeur forte.

“Holà mon ami!”
le héla le Lossoth.

Le villageois s’arrêta net dans sa tâche et dévisagea, interdit, les deux intrus. Un colosse à la peau sombre et un guerrier portant une imposante prothèse. Il en avait vu des choses dans sa grange, mais jamais ne s’était-il attendu à voir débarquer deux types de ce genre chez lui.

“Notre maîtresse est à la recherche d'un lieu sûr pour le temps de son séjour. Et nous avons directement repéré ce bâtiment. Serait-il possible d’utiliser cet endroit pour quelques jours et de manière privée?”


Face à l’hésitation évidente de l’Arnorien, Ald’ar se permit d’insister.

“Bien entendu la Compagnie du Sud est disposée à rémunérer généreusement votre aide.”


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