Nombre de messages : 1075 Age : 25 Localisation : Temple Sharaman, Albyor Rôle : Esclave au Temple Sharaman, Agent de la Reine Lyra, Ex-Capitaine du Rohan
Depuis quelques semaines, Edoras avait retrouvé un semblant de calme même si tous les hommes en armes semblaient être constamment sur le qui-vive. Les souvenirs de la Guerre des Trois Rois et du Rude Hiver étaient encore gravés dans toutes les mémoires et les récents troubles dans la capitale et ses alentours avaient laissé entendre qu'une menace planait toujours. Les cavaliers de l'Eoherë patrouillaient à travers les plaines à la recherche du prochain mal pour pouvoir l'arrêter à temps. Parmi eux, il n'était pas devenu rare de voir certains Gardes Royaux se mêler à ses missions de reconnaissance. Cela ne faisait pas partie de leur fonction mais suite au départ de nombreuses Eored vers les territoires Nains pour protéger les troupeaux rohirrim de la Grande Estive, les effectifs de la garnison d'Edoras était limités et toute aide était précieuse pour surveiller les alentours. Le Rohan était officiellement en paix sur son territoire mais la plupart de ses fils risquaient encore quotidiennement leur vie. Beaucoup d'entre eux avaient rejoint Orwen pour épauler la coalition des armées naines dans leur reconquête. Les Naugrim étaient devenus de grands alliés du Riddermark depuis plusieurs années: le seigneur de la Moria en personne avait prêté le serment d'Aldburg et nimber de ses guerriers étaient tombés pour libérer le Rohan du joug de l'Usurpateur. Face à la sécheresse qui avait suivi le Rude Hiver, les royaumes Nains avaient aussi consenti à ouvrir leur porte au bétail du Rohan pour que celui-ci puisse paître sur les flancs verdoyants de leurs montagnes. Il était donc justifié que le Rohan leur vienne en aide dans leur grande campagne contre les hordes de gobelins.
A l'Est, les Dunlendings se montraient de plus en plus agités et on rapportait même qu'il s'était frotté aux solides défenses de l'Isengard, fief du roi Fendor.
La région de la capitale était cependant bien calme et, à l'exception de quelques brigands, rien n'avait justifié d'intervention armée de la Garde depuis l'enlèvement de Dame Aelyn et l'exécution de Sellig. Les journées se suivaient et se ressemblaient dans la caserne du Château d'Or: entraînement, patrouilles, repas et instruction. Tel était le quotidien des Gardes d'élite, un programme resserré et intensifié depuis la prise de fonction du Capitaine Wald. Une certaine forme de lassitude commençait à gagner certains des hommes et les sautes d'humeur du Vice-Roi Mortensen, toujours aussi sanguin, n'arrangeaient pas vraiment les choses.
La nuit était tombée depuis plusieurs heures désormais et la plupart des Gardes Royaux s'étaient réunis au milieu du mess réservé à leur unité pour profiter d'un des rares moments de détente que leurs supérieurs leur autorisaient à prendre. Hormis les officiers et ceux qui ne se trouvaient pas à Meduseld, tous les membres de la Garde étaient attablés devant un bon repas chaud et de réconfortantes coupes de vin. Les discussions allaient bon train. On spéculait sur les troubles à la frontière de l'Enedwaith, rigolait des manies des uns des autres, maugréait sur la qualité du ragoût.
Théféor, un véritable colosse qui devait faire près de deux mètres, se mit alors à entonner un chant de sa voix tonitruante. Ses camarades reprirent en cœur le refrain. C'était un chant guerrier mais loin d'être une ode à la guerre ou une marche militaire visant à motiver les troupes. Non, il s'agissait d'une mélodie douce et lancinante qui apaisait les cœurs endurcies de ces hommes éloignés de leur famille. Une fois sa performance finie, Théféor leva son verre et tonna: "Pour le Rohan! Et pour le Vice-Roi!"
Ses camarades répétèrent après lui. Méared, qui n'avait rien perdu de son espièglerie malgré ses récentes blessure ajouta d'un ton moqueur: "Et pours les couches du Roi Fendor! -La Maison du Roi s'en occupe déjà! -Et pour les doux services de Dame Féoda! Et pour une baisse de ses tarifs! " renchérit Théféor avant d'éclater d'un rire gras
Des éclats de rires se firent entendre et se poursuivirent au rythme des remarques plus ou moins grivoises des soldats enivrés. Bodvar, sous l'insistance des ses compagnons qui le surnommaient "l'Artiste", se lança alors dans la lecture d'un poème de sa composition, ses frères d'armes l'écoutant dans un silence religieux avant d'applaudir bruyamment après le dernier vers. "Toutes les filles d'Edoras ne peuvent que fondre face à un tel talent!" s'exclama Théféor en assénant une vigoureuse tape dans le dos de son ami.
Ce dernier sourit légèrement mais ne répondit rien; il ne connaissait que trop bien le colosse pour savoir qu'il valait mieux ne pas le lancer sur le sujet. Méared, dont le niveau d'énergie ne faisait qu'augmenter à mesure que les heures se passaient, se tourna alors vers l'un des Gardes qui était resté discret jusque là. "Et toi alors Théodell?! Aucun talent caché que tu veux partager avec nous? Il est enfin temps de briller ailleurs que sur un champ de bataille mon ami."
Tous les regards se tournèrent alors vers le principal intéressé qui n'avait désormais plus vraiment le choix. Il lui fallait improviser quelque chose pour ne pas décevoir ses camarades.
Théodell rentrait d’une éreintante journée de patrouille autour d’Edoras, bien content de pouvoir profiter des quelques instants de bonheur avec ses camarades autour d’une bonne bière. La soirée au réfectoire ressemblait à toutes les autres, jusqu’au moment où Bodvar, sous l’insistance de ses camarades enivrés dut se lancer dans un poème. A la fin de la prestation, Théféor dit d’un ton ou perçait l’admiration :
"Toutes les filles d'Edoras ne peuvent que fondre face à un tel talent!"
Méared, un garde connu pour son espièglerie, dont l’énergie montait au fur et a mesure que la soirée avancée, se tourna vers Théodell qui était jusque là resté discret et dit :
"Et toi alors Théodell?! Aucun talent caché que tu veux partager avec nous? Il est enfin temps de briller ailleurs que sur un champ de bataille mon ami."
Théodell gratifia alors Méared d’un regard courroucé, qui disparut bien vite au contact de la joie de son frère. Théodell se leva lentement et regarda l’assemblée des gardes intrigués et dit :
« Je ne sais pas si certains d’entre vous ne le savent pas déjà, mais... je dessine beaucoup »dit il en jetant un regard en coin a son amis Béhomund « Je crois que je suis plutôt doué d’ailleurs, mais je ne m’en suis jamais venté auprès de vous les gars, je ne sais pas si ça vous intéresse beaucoup... »
Méared leva sa chope et s’exclama : « Mais bien sur que si ça nous intéresse, crane de Troll !! Allez l’artiste, montre nous ce que tu gribouilles ! »
Il fut tout de suite suivi par d’autre garde demandant a voir les toiles de Théodell, celui ci n’eut plus qu’a s’incliner de bonne grâce. Théodell monta en vitesse dans sa chambre et retira de sous son matelas quelques toiles. Revenus a la salle commune, il déroula une première toile qui avait l’aire assez ancienne et malmenée et commenta :
« Celle ci représente les vertes plaines de la marche Ouest, d’où je viens. C’est une des premières que j’ai fait, a l’âge de 15 ans. Je la garde en souvenir...»
Des hochement de têtes dubitatif accueillirent cette première toile. Théodell en sortit une deuxième de sous son bras, qui avait l’aire bien plus récente.
« Eh bien...celle ci représente ma Dulcinée, Iléna, mais je ne saurais point rendre hommage à son charmes. »Dit t’il, un peu gêné. Théodell fut étonné par le regard interloqué de Méared, et se rendit compte que toute la salle fixait son dessin avec de grands yeux.
« Et bien qu’y a t’il, on dirait que vous avez vu un spectre !! » s’exclama Théodell.
Bodvar fut le premier à prendre la parole d’un ton admiratif : « Théodell, laisse moi te dire que ce que tu viens de dessiner n’est autre que la réincarnation de la beauté sur cette pauvre terre, mon vieux, ton dessin est véritablement vivant !! »
Théfeor renchérit et s’écria de sa grosse voix : « Bodvar a raison gamin, ton dessin est absolument fabuleux, je ne sais pas quoi dire de plus…on le dirait prêt a prendre vie, montre nous en d’autres! Mes yeux en réclament d’autres ! » S’en suivit un véritable vent d’ovations dans la salle, Méared monta sur la table et lança a l’assemblée de guerrier grisé et aviné : « Les gars, je crois bien que Théodell n’est pas bon qu’a massacrer du gobelins, celui ci a aussi un véritable coup de main divin !! » Ainsi s’acheva cette soirée où l’on découvris une tout autre facette du garde royale Théodell Koressesen.
Dernière édition par Théodell du Rohan le Ven 26 Fév 2021 - 11:48, édité 1 fois
Learamn Agent de Rhûn - Banni du Rohan
Nombre de messages : 1075 Age : 25 Localisation : Temple Sharaman, Albyor Rôle : Esclave au Temple Sharaman, Agent de la Reine Lyra, Ex-Capitaine du Rohan
Face au talent artistique de Théodell, Bodvar ne put cacher son admiration. Il avait beau être un soldat, l’expérimenté Garde Royale issu de la haute noblesse était sensible à ce genre de choses. Il jeta un regard en biais à Théféor d’où l’intérêt pour l’art était moindre mais même le colosse semblait impressioné par les talents de son frère d’armes. Ils étaient des guerriers, parmi les meilleurs de leur royaume mais ils restaient avant tout des hommes et une âme ne pouvait rester insensible à l’amour qui avait guidé le crayon de Théodell sur le parchemin qui représentait sa belle. L’amour.... Ici tous le connaissaient. Complétion sublime de deux être et hydre destructrice. Certains parmi eux avaien décidé d’embrasser ce sentiment; faisant le choix de la famille au risque de devoir la laisser seule s’il venait à tomber au combat; un risque inhérent à leur poste. D’autres encore l’avaient rejeté, par dédain ou surtout par crainte; et, seuls, ils se réfugiaient dans l’alcool et les bras des filles de joies, choisissant de porter le dur fardeau du guerrier solitaire pour s’épargner des responsabilités. Entre regrets et nostalgie, l’amour ne pouvait laissait aucun de ses hommes indifférents; et la passion avec laquelle Théodell parlait d’Iléna ne pouvait que toucher ses hommes au plus profonds de leurs coeurs endurcis.
Méared qui n’avait rien perdu de son verve applaudit son frère d’arme et, levant une énième fois sa chope, s’exclama: “Quel talent mon ami! Et vous avez là une ravissante fiancée! Il nous tarde de rencontrer celle qui a obtenu les faveurs du plus grand artiste de la Garde Royale ! Pour Théodell et Dame Iléna!”
Les autres gardes imitèrent leur compagnon et vidèrent prestement le contenu de leurs verres. La soirée se poursuivit pendant encore plusieurs heures; on alluma un feu et les guerriers s’installèrent tout autour. On multipliait les énigmes et boutades, relatait les exploits guerries de chacun ou relayait les derniers potins des couloirs du Château d’Or.
La petite fête fut cependant interrompue par l’arrivée de Fokral, visiblement peu heureux d’être de service de nuit alors que ses camarades profitaient de leur temps libre. Il balaya la salle d’un regard hautain et s’arrêta sur Théodell. Fokral était un formidable soldat d’élite, rusé et ambitieux dont le zèle parfois très poussé était à la fois salué par ses supérieurs que critiqué par ses pairs. “Eh toi! Le Dessinateur!” fit-il d’un ton sec qui provoqua une légère tension dans la pièce. “Allez Fokral! Viens t’asseoir avec nous pour te détendre!” s’exclama Méared toujours désireux de désamorcer ce genre de situations. Mais le principal intéressé ne daigna pas répondre et ne semblait s’intéresser qu’à Théodell. “Le Capitaine Wald veut te voir!” ajouta-t-il simplement.
Malgré l’heure pour le moins tardive, il n’y avait pas lieu de discuter un ordre direct du chef de la Garde. Théodell avait déjà eu l’occasion d’échanger quelques mots avec l’officier , notamment au cours des entraînements, mais n’avait encore jamais eu l’occasion de parler en tête-à-tête avec lui. Wald passant le plus clair de son temps avec les dignitaires du Royaume ou en compagnie du Vice-Roi, il n’était pas forcèment facile, pour un Garde Royale, de créer une réelle relation d’homme à homme avec leur supérieur. Un mode de commandement plus conservateur que celui de son prédecesseur mais qui avait déjà fait ses preuves par le passé. La troupe était la troupe et ne pouvait trop se mêler aux officiers supérieurs. Par conséquent, être ainsi convoqué par le capitaine représentait quelque chose d’assez rare, et plutôt inquiétant.
Sans un mot, Théodell sortit du réfectoire pour suivre Folkar qui le guida jusqu’à l’aile des officiers. Ils traversèrent les couloirs tapissés de rouge et d’or sans prononcer le moindre mot; le regard expert de Théodell ne pouvait qu’être accrochée par les nombreuses tapisseries et gravures qui parsemaient les murs de Meduseld, retraçant les grandes heures du peuple du Riddermark et ses faits d’armes les plus marquants. Ils débouchèrent finalement sur un long corridor dont les murs étaient recouverts par une immense draperie représentant la Bataille du Nord. Au centre on pouvait distinguer feu Roi Firion, flanqué du légendaire Capitaine de sa Garde Foldar. Tous deux vêtus d’armures reluisantes et faisant face à un gigantesque dragon cracheur de feu.
La bravoure de ces héros ne tomberait jamais dans l’oubli. “C’est ici.” annonça simplement Folkar en pointant une porte tout au bout du couloir avant de tourner les talons sans demander son reste.
Wald était là, debout derrière son bureau et attendant patiemment l’arrivée du soldat convoqué. Quand Théodell poussa la porte, il dut d’abord faire face au regard sévère et le visage impassible de son capitaine. Comme toujours l’homme était insondable; impossible de déterminer son humeur. Les deux hommes se firent à face-à-face, en silence, pendant des secondes qui parurent bien longues pour Théodell. On pouvait faire de nombreux reproches au Capitaine pour son mode de fonctionnement mais son charisme naturel et sa poigne étaient indéniables. Du haut de son mètre quatre-vingt quinze, le Garde était bien plus grand que son supérieur et pourtant il se sentait bien petit sous el regard acéré du vétéran. On n’arrivait pas aussi haut dans la hiérarchie par simple chance.
Sans prendre la peine d’offrir un siège au nouveau venu, ni même de la saluer verbalement - il s’était contenté d’un simple mouvement de tête- Wald l’interrogea: “Théodell Korsessen c’est cela?”
Il marqua une pause, à la fois pour laisser à son interlocuteur le temps de répondre mais aussi pour entreteni la tension qui restait dans la pièce. “J’ai entendu beaucoup de bonnes choses à votre sujet. Votre rôle durant la guerre civile, vos faits d’armes au sein de la Garde… Vous me semblez être un homme de valeur. Cependant…”
Il s’arrêta une nouvelle fois, laissant sa phrase en suspens; rajoutant un peu plus à l’appréhension de Théodell. “Cependant vous connaissez les règles. Ici, dans notre unité d’élite, rien n’est jamais acquis et il faut constamment prouver sa valeur.”
Wald contourna alors le bureau de chêne pour s’approcher de son subordonné. “Théodell, veuillez répéter le serment de la Garde.”
Le Garde l’avait déjà prononcé lors de son intronisation mais visiblement Wald désirait que ses hommes ne l’oublient pas, en particulier sous sa supervision.
La soirée continuée dans la bière et la bonne humeur, les dessins de Théodell avaient fait grand bruit parmi ses frère et Théodell ressentait une fierté enfantine à recevoir autant de compliments. Méared, toujours aussi espiègle, ne rata pas une occasion de taquiner Théodell sur la fille auquel son cœur appartenait. “Quel talent mon ami! Et vous avez là une ravissante fiancée! Il nous tarde de rencontrer celle qui a obtenu les faveurs du plus grand artiste de la Garde Royale ! Pour Théodell et Dame Iléna!”
Théodell, peu habitué à ce genre de question personnelle, dit sur un ton un peu gêné : « Et bien, je crois que je devrais bientôt vous la présenter, de plus elle s’apprête a emménager au château en temps que servante d’une des dames de la cour... » Théodell renchérit avec un ton que l’amour et l’alcool rendait plutôt comique : « Et le premier qui s’aviserait de lui faire la cour, je jure qu’il passera le reste de sa vie sans rien entre les jambes !! » Cette dernière réplique fut accueillis par une vague de rires avinés.
La soirée continua encore jusqu’à une heure avancée, à se raconter des faits d’armes, des énigmes et les derniers potins du château d’or à la lueur d’un grand feu de bois. Mais la petite fête fut brusquement interrompue quand Fokral entra, faisant s’engouffrer dans la pièce un vent froid. Fokral était un formidable guerrier d’élite, mais son zèle parfois excessif était salué par ses supérieures, mais lui valait l’inimité de ses pairs. “Eh toi! Le Dessinateur!” lança t’il, provoquant une légère tension et un silence dans la salle auparavant si bruyante. “Allez Fokral!Viens t’asseoir avec nous pour te détendre!” dit Méared, tentant de désamorcer la situation, sans résultats apparents. Fokral ne daigna pas lui répondre et ne semblait intéressé que par Théodell. “Le Capitaine Wald veut te voir!” dit il en partant, la porte laissée ouverte derrière lui. Folkar mena Théodell jusqu’à l’aile des officiers en traversant des salles remplie de tapisserie et de gravure retraçant les événements marquant du Rohan.
“C’est ici.” annonça Folkar en désignant une porte tout au bout du couloir avant de se retourner de rebrousser son chemin sans mot dire. Quand Théodell entra, Wald l’attendait debout derrière son bureau. D’un regard sévère, le vétéran toisa le jeune guerrier. Comme d’habitude, l’humeur du capitaine était indiscernable. Théodell ressentit un léger énervement en se rappelant que ce devrait être Learamm devant lui, et non ce capitaine vieux jeu. Mais Wald restait un vétéran et un chef charismatique, et Théodell lui devait son respect.
Théodell, du haut de ses 1 mètre 95 dominait largement le capitaine et pourtant il se sentait bien jeune et petit quand le regard acéré du vétéran le détailla lentement. Théodell comprenait aisément comment un homme comme Wald avait réussi a gravir la hiérarchie jusqu’à devenir son capitaine.
Wald , se contentant d’un léger mouvement de tête en guise de salutation. Sans prendre la peine de proposer a son invité de s’asseoir, Wald commença : “Théodell Korsessen c’est cela?” dit-il, puis marqua une pause, en attente d’une réponse du soldat. « C’est bien ça mon capitaine, Théodell Korsessen. » répondit Théodell. “J’ai entendu beaucoup de bonnes choses à votre sujet. Votre rôle durant la guerre civile, vos faits d’armes au sein de la Garde… Vous me semblez être un homme de valeur. Cependant…” poursuivit Wald, s’arrêtant une nouvelle fois, ajoutant encore à l’appréhension du jeune soldat. “Cependant vous connaissez les règles. Ici, dans notre unité d’élite, rien n’est jamais acquis et il faut constamment prouver sa valeur.”
Wald contourna alors le bureau de chêne pour s’approcher de Théodell et dit sans ambages : “Théodell, veuillez répéter le serment de la Garde.” L’intéressé regardat le capitaine dans les yeux quelques secondes avant de fermer les yeux et de dire d’un ton solennel où perçait une conviction et un sincérité non feintes. “Moi, Théodell fils de Bahdmund , cavalier de la Marche Ouest, jure solennellement de mettre ma lame au service de la famille royale. Je m’engage à protéger de mon corps et de mon âme la Vice- Reine , le Vice-Roi et tous les siens, ainsi que d’honorer la mémoire d’Eorl et les valeurs du peuple des Eorlingas, dussai-je y laisser la vie. " Quand Théodell rouvrit les paupières, ses yeux brillaient. Wald s’approcha tout près du soldat et lui souffla : « Pour le Rohan, soldat ? » « Pour le Rohan, capitaine. » répondit Théodell en fixant son supérieure.
S’en suivit un long silence, seulement entrecoupé par les hennissement des chevaux non loin. Au bout d’un moment, le vétéran se détourna et alla vers son bureau puis déclara, avec un petit sourire en coin. « Soldat Théodell Korssesen, si tous mes soldat étaient de votre trempe, moralement ou physiquement, le pays s’en porterait bien mieux. Ah, cela fait du bien voir que des gens font encore leur devoirs avec autant de passion et de convictions, c’est devenu si rare... » Théodell, flatté répondit avec entrain : « Messire, la garde ne faillera pas , tous son prêts à donner leur vie pour le roi Fendor ou le vice roi Mortensen .Aucun de mes frère d’arme ne faillera a son devoir, moi le premier. » Puis, Théodell demanda avec circonspection au capitaine : « M’avais vous convoquer uniquement pour que je vous prouve ma valeur et ma loyauté ? » Le capitaine le regarda et s’apprêta a répondre.
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“Bien Soldat…” Commenta Wald en allant se replacer derrière son bureau.
Le Capitaine détourna un moment le regard du Garde et fouilla quelques secondes parmi les documents parfaitement ordonnés qui trônaient sur sa table de travail. Il ne mit pas longtemps à trouver la missive qu’il recherchait. “Les temps sont troubles Théodell” affirma le vétéran d’un air énigmatique tout en continuant à lire la lettre qu’il avait sous les yeux.
Le Capitaine de la Garde avait déjà parcouru ces lignes de nombreuses fois mais il avait toujours du mal à croire les informations qu’elle comportait. Le rapport faisait mention de différents troubles au Sud mais aucune source ne semblait pouvoir s’accorder sur la nature précise de ces évènements. Des fermes avaient été brûlés et quelques paysans disparus; rien de bien conséquent pour le moment aux yeux de l’état-major qui était habitué aux incursions Dunlendings à l’Est ( qui s’agitaient de plus en plus près de l’Isengard); mais il avait le sentiment que ce n’était que le début des choses. Plus que tout, il avait horreur de ne pas connaître le contenu de la menace. Comment pouvait-on défendre son royaume lorsqu’on ignorait jusqu’au Mal qui l’accablait.
Wald daigna finalement relever le regard, le parchemin toujours en main. “D’inquiétantes nouvelles nous sont parvenus à l’Est de nos frontières. Avec la Grande Estive beaucoup de nos hommes ont déserté la région en quête de pâturages pour leurs troupeaux. Et il semblerait qu’un mal sévit. Cependant…”
L’officier marqua une pause, réfléchissant un moment à ce qu’il désirait révéler à son subordonné et ce qu’il désirait garder secret. “Cependant la nature de la menace est encore floue et nous attendons encore des nouvelles de la Marche Est. Le Vice-Roi Mortensen a exprimé le désir que des hommes de confiance aillent témoigner eux-mêmes de ce qui se trame dans l’Estenmet.”
Une mission de reconnaissance, voici ce pourquoi Wald avait convoqué Théodell. Ce genre de tâches n’entraient pas vraiment dans les prérogatives traditionnelles de la Garde Royale- avant tout affectée à la protection du Vice-Roi. Mais depuis la montée au pouvoir de Gallen Mortensen, homme d’action impétueux, la Garde avait pris une nouvelle dimension comme corps d’élite au service du Champion du Rohan et il n’était pas rare de les voir parcourir le Riddermark sur ordre de leur supérieur. “Vous partirez dès demain à l’aube. Le capitaine Eofend dirigera la mission.”
Eofend s’était enfin remis des blessures contractées quelques semaines plus tôt dans les Plaines face à la troupe de brigand pyromane ayant volé de précieux artefacts. Rare survivant de l’expédition, il avait été soigné par le maître guérisseur Rihils en Isengard avant de rallier Meduseld. “Vous serez également accompagné de Béhomund, Théféor, Bodvar et Darmuin. Montrez-vous strict mais compréhensif avec ce dernier, ceci est sa première mission dans la Garde. Compris?”
Wald attendit la confirmation de Théodell sans ciller puis se rassit sur son fauteuil en bois en congédiant le Garde. “Disposez à présent Soldat. Eofend vous attendra aux portes de la ville.”
Théodell ne disposait que d’une nuit, déjà bien entamée, pour préparer ses affaires et surtout dire au revoir à celles et ceux qu’il s’apprêtait à quitter. Il s’agissait peut-être d’une mission de routine en apparence mais tout cavalier expérimenté savait que tout pouvait arriver. Tel était la vie des guerriers. Que ferait Iléna si Théodell ne revenait pas de l’Estenmet?
Les premiers rayons du soleil commençaient seulement à pointer au-dessus du Rohan, éclairant d’une faible lumière les chaumières de la capitale. Devant les hautes portes de bois d’Edoras se tenait un petit groupe de cavaliers. Leurs armures rutilantes et prestigieuses capes vertes étaient reconnaissables entre tous: la Garde Royale, ou une partie d’entre elle, s’apprêtait à quitter la ville. Comme nul n’avait vu le Vice-Roi en déplacement, cela ne pouvait signifier qu’une chose: Mortensen était suffisamment inquiet pour envoyer ses soldats d’élite en mission.
Le Capitaine Eofend jeta un œil à l’Est, là où ils feraient bientôt route et d’où l’astre solaire émergeait de plus en plus clairement. Tous les hommes étaient là, à l’exception de Théodell. “Que diable fait-il? Pesta Eofend. -Faut le comprendre Capitaine, dur de s’arracher des bras de sa belle pour partir en patrouille." Commenta Théféor dont la parole était définitivement plus libre en présence d’Eofend que de Wald.
Si les deux capitaines étaient des vétérans parmi les vétérans et de véritables héros de l’Eoherë, ils avaient une relation différente avec la troupe. Wald était un homme issu de la haute noblesse, servant dans la Garde depuis des décennies et qui avaient connu toutes les plus grandes campagnes. Eofend s’était quant à lui distingué pendant la guerre civile et avait intégré l’unité plus récemment, en même temps que de nombreux des Gardes actuels; ils étaient de la même génération, avaient reconstruit la garde ensemble sous le leadership de Learamn. Malgré son statut d’officier, les hommes pouvaient se sentir proche de lui. Pourtant, il n’en demeurait pas moins un homme inflexible et parfois strict. “Ah le voilà!” s’exclama Bodvar.
La silhouette de Théodell qui cavalait en leur direction se dessinait effectivement et Eofend ordonna aux hommes de se préparer au départ. Il n’avait pas le temps pour les excuses.
« Bien soldat » dit Wald en retournant à son bureau de bois ouvragé. Le capitaine chercha des yeux un document dans la pile de feuilles parfaitement rangée qui trônait sur son bureau.
Il ne tarda pas à trouver ce qu’il cherché, et sortit une missive enroulé qu’il déplia.« Les temps sont troubles Théodell »commença le vétéran d’un air mystérieux tout en continuant à parcourir des yeux la missive.Le capitaine pris un air accablé en lisant la missive, qu’il avait d’ailleurs l’air de déjà bien connaître, après quelques secondes, celui ci releva les yeux, le parchemin toujours en main et annonça : “D’inquiétantes nouvelles nous sont parvenus à l’Est de nos frontières. Avec la Grande Estive beaucoup de nos hommes ont déserté la région en quête de pâturages pour leurs troupeaux. Et il semblerait qu’un mal sévit. Cependant…”
Le gradé marquât une pause, manifestement en train de réfléchir, et dit en fronçant les sourcils :“Cependant la nature de la menace est encore floue et nous attendons encore des nouvelles de la Marche Est. Le Vice-Roi Mortensen a exprimé le désir que des hommes de confiance aillent témoigner eux-mêmes de ce qui se trame dans l’Estenmet.”
Une mission de reconnaissance, voila la raison de sa convocation, maintenant, il n’était plus rare que ce genre de mission soit confiée a des gardes royaux, habituellement chargés de la protection du Roi ou du Vice-roi et de leurs familles. Théodell était honoré d’avoir été choisi pour une tel mission, ce serait l’occasion de briller de servir peut être plus activement son pays qu’ en restant à Edoras. “Vous partirez dès demain à l’aube. Le capitaine Eofend dirigera la mission.” continua Wald“Vous serez également accompagné de Béhomund, Théféor, Bodvar et Darmuin. Montrez-vous strict mais compréhensif avec ce dernier, ceci est sa première mission dans la Garde. Compris?” rajouta celui-ci.L’officier
Eofend s’était bien remis des ses blessure reçues il y’a quelques semaines durant une bataille contre une bande de brigands pyromanes ayant volé de précieux artefact. Un homme pour lequel Théodell avait beaucoup d’estime car celui-ci était proche de ses soldat et possédait une manière de penser plus moderne que Wald.« Bien Mon capitaine, vous pouvez compter sur moi, je ferrai honneur à la Garde ! » répondit Théodell, sentant l’excitation monter en lui, [/b]mais aussi la tristesse de devoir dire adieu a sa Fiancé...soudain, de sombre pensées l’envahir, et si il ne revenait pas, ou pas indemne? Que ferait Iléna alors, et sa pauvre mère ?
Théodell se morigéna d’avoir des pensées aussi défaitistes, mais un garde royale se devait de s’attendre à toute les possibilités, même les plus sombres. Et si il devrait donner sa vie pour son pays il le ferait. “Disposez à présent Soldat. Eofend vous attendra aux portes de la ville.” annonça Wald en désignant la porte d’un mouvement de tête.
Théodell sortit puis se dirigeas vers l’aile des soldat, dans la pénombre nocturne. Quand il passa dans la salle commune, elle était vide et les restes de la fête maculaient les tables et le sol. Théodell arriva à sa cellule, à l’étage, et se dirigea vers son équipement. Il rassembla ses affaire et s’arrêta sur son épée, la contemplant longuement. Sa poignée en forme de cheval au galop stylisé était patiné par des années d’utilisation, mais elle était faite pour la main de son porteur, et le fil de sa lame était aiguisé comme un rasoir. Il la son épée dans son fourreau qu’il accrocha a sa ceinture, et enfila son armure, enfin, il saisit sa longue lance de frêne. Mais il lui restait encore deux chose à faire avant l’aube.
Théodell se rendit aux écuries du château et alla jusqu’au box de Mithrin, celui hennit de plaisir quand il aperçut son maître.« Moi aussi je suis content de te voir, compagnon » chuchota Théodell tandis qu’il harnachais sa monture. « Aller viens là, il faut encore que je fasse mes adieux a quelqu’un. Théodell descendit vers la ville, dans le quartier est, jusqu’à sa maison, ou une faible lueur brillait a l’étage.
Après avoir accroché la longe de Mithrin a un piquet devant l’entré, le jeune homme entra et enleva ses bottes, aussitôt, des pas retentirent a l’étage et Iléna descendit en robe de chambre. Dès qu’elle le vit, elle lui sauta au coups en lui demandant pourquoi rentrait t’il si tard.
« J’étais avec le capitaine Wald...Il ma donner une mission de reconnaissance, je part a l’aube ma douce. » lui répondit Théodell en lui tenant les mains.
« Oh Théodell, je savait que tu devrais partir un jour en mission...qu-est ce que je vais faire sans toi » dit elle avec un petit sourire « Mais bon, je sais ce que cela représente pour toi, et je ne peu être que fière que mon promis défende notre terre, mais je t’en supplie, reviens moi en entier...enfin, quelques cicatrises rajouteraient encore peut être a ton charmes »rajouta celle-ci en rougissant un peu.
« Iléna, je reviendrais, ne t’inquiète pas, ce n’est qu’une simple mission de reconnaissance »répondit le jeune homme, même si celui-ci avait le présentement que ce n’était peut être pas qu’une simple mission, mais Théodell ne se sentait pas prêt a faire part des ses noirs présentement a sa fiancé. Elle devait déjà bien assez s’inquiéter. « Théodell...il faut que je dise quelque chose…quand tu seras revenus, je veux que nous nous marions » souffla Iléna en attendant la réaction de son amour. « Mais mon amour, aucune chose ne pourrait me rendre plus heureux !! Je pourrais partir à l’autre bout d’Arda si je savais que a mon retour je me marierais avec la plus belle femme de la marche !! »Théodell sentit toute son appréhension s’évanouir et il prit sa promise dans ses bras et se laissa aller a l’amour dans les bras d’Ilena jusqu’à ce que le soleil pointe ses premiers rayons par la fenêtre de la chambre des deux amants. Théodell se leva alors sans bruit, embrassa sur le front sa Dulcinée et décrocha un dessin la représentant (qu’il lui avait offert le jour ou ils s’étaient rencontrés) de son mur. « pour t’avoir auprès de moi, ma douce » souffla celui ci en regardant par la fenêtre.
Quand Théodell eu rassembler ses affaires, le soleil formait un grand cercle rosé a l’horizon, il monta sur Mithrin et se dirigea vers les portes de la ville.Quand celui ci arrivât, Eofend l’attendait, accompagné de Théféor, Bodvar et Darmuin, le dernier étant un nouveau.Quand Théodell arrivât a leur niveau, Eofend le salua d’un mouvement de sa tête casquée tandis que ses compagnons le saluèrent, sauf Théfeor, qui le gratifia d’un « Salutation le dessinateur. » et d’un sourire goguenard.La petite troupe se mit au trot, l’étendard du Rohan claquant au sommet de la lance d’Eofend.
Learamn Agent de Rhûn - Banni du Rohan
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Les cavaliers galopaient à travers les plaines encore jaunies du Royaume du Riddermark. Cela faisait déjà plusieurs heures qu’ils avaient mis le cap vers l’Est et la capitale avait depuis longtemps disparu derrière eux. Mais pas un seul ne s’était retourné pour jeter ce qui pouvait être un dernier regard vers leur foyer; ils avaient une mission à remplir pour le compte du Vice-Roi lui-même et ne pouvait se permettre de se laisser parasiter par les regrets ou la crainte. “Faire abstraction et se concentrer sur l’objectif.” Voici ce qu’on leur avait inlassablement répété à l’entraînement et la mise en application de cette philosophie leur avait plusieurs fois sauvé la vie.
Le soleil tapait fort sur leurs armures reluisantes et les têtes sous les casques de fonte commençaient à chauffer. Pas un seul ne s’était plaint ou avait montré le moindre signe de faiblesse mais l’officier connaissait bien assez ses hommes. Constatant la fatigue de la troupe, le capitaine Eofend désigna une grange abandonnée un peu plus loin. “Nous ferons une halte là, à l’ombre. Une heure seulement.”
Les Rohirrim se dirigèrent donc vers la bâtisse en bois. Les propriétaires n’avaient quitté les lieux que récemment. A en juger par les abreuvoirs et autres dispositions présentes à l’intérieur, le bâtiment abritait du bétail, en quantité. Pas étonnant qu’il soit ainsi laissé à l’abandon. Les cheptels et leurs propriétaires avaient récemment quitté les plaines desséchées du Rohan pour paître sur les florissantes montagnes des Nains. Cette migration temporaire, la Grande Estive, avait permis aux éleveurs du Rohan de survivre au Long Eté mais aussi de renforcer l’alliance prometteuse entre le royaume du Riddermark et les fils de Durin.
Les Gardes Royaux mirent pied à terre. Certains allèrent directement s’installer sur des fétus de paille pour soulager leurs jambes ankylosées. Bodvar, de son côté se dirigea vers le puits qui se trouvait à proximité, un seau à la main.
Le Capitaine Eofend attacha sa monture et se dirigea vers Théodell. Les deux hommes se connaissaient peu. Ils s’étaient bien entendu croisés lors des entraînements ou diverses cérémonies mais n’avaient jamais eu l’occasion d’échanger. Il fallait dire que la longue convalescence de l’officier vétéran, grièvement blessé à proximité de l’Isengard, l’avait éloigné de la troupe et du terrain pendant de longs mois. “C’est une bien belle bête que vous avez-là Théodell fils de Bahdmund.”
L’officier arriva à hauteur de Mithrin et caressa sa crinière. Ses doigts rugueux glissant entre les poils soyeux du noble destrier. Une lueur mélancolique brillait dans les yeux sombres du capitaine. “Rares sont ceux qui peuvent mesurer l’importance de nos chevaux dans ce monde... Commenta Eofend. Ils sont nos protecteurs, nos amis les plus fidèles, nos plus fidèles compagnons…”
Il reporta son attention sur Théodell. “A chaque fois que nous partons servir notre royaume, nous laissons tous des choses derrière nous sans l’assurance de les retrouver un jour.”
Son regard se perdit alors dans l’immensité du ciel bleu. L’homme semblait plus se parlait à lui-même qu’au Garde qui lui faisait face. “Et un simple “Au Revoir” peut à tout moment devenir un dernier “Adieu””
De toute évidence les récents traumatismes vécus par Eofend avait profondément affecté l’officier qu’il était. Ses soldats s’en souvenaient comme d’un homme pragmatique, droit dans ses bottes et terre-à-terre. Le voir ainsi philosopher était une chose plutôt inhabituelle. Mais la proximité de la mort vous change un homme.
A moins que cela n’était qu’un moyen d’approcher Théodell afin de mieux le sonder et comprendre le Garde qu’il avait sous ses ordres. “Mais votre destrier...Votre destrier restera toujours à vos côtés...Toujours...et jusqu’à la fin.”
Il s’arracha à la contemplation des cieux et fixa de nouveau Théodell. Cette fois-ci la mélancolie avait disparu de ses yeux et seule se lisait la fermeté d’un officier de la Garde. “Et vous Théodell...que laissez-vous derrière? Quelle chose vous rattache au lieu que nous avons quitté? Qu’est ce qui peut bien retenir votre lame et atteindre votre bravoure? “
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Les cavaliers chevauchaient depuis plusieurs heures, et la capitale avait déjà disparu derrière eux depuis longtemps quand Eofend déclara une halte. Les cavaliers étaient fourbus et avaient grand soif, alors quand Eofend s’arrêta devant une grange abandonnée, ceux ci allèrent se reposer sur des ballots de paille, à l’ombre de la bâttisse ou a coté du puits. Quand Théodell descendit de son cheval, le capitaine Eofend l’aborda et lui dit :
“C’est une bien belle bête que vous avez-là Théodell fils de Bahdmund.”
Le capitaine s’approcha de Mithrin et passa ses doigts calleux dans la soyeuse crinière du destrier avec un regard mélancolique. « Mithrin est son nom, et c’est mon plus fidèle compagnon, hein mon beau ! » Répondit Théodell en passant un bras sur l’encolure du cheval. Et Théodell repensa au moment où il avait acquis la bête.
C’était un jour de printemps, il venait d’avoir 20 ans révolus et son oncle lui avait promis de lui acheter un nouveau destrier, car Théodell allait rentrer dans la garde sous peu, et il lui fallait une nouvelle monture. Son oncle l’emmena donc au marché équestre d ‘Edoras, et c’est là bas que Théodell acquit Mithrim. Il l’avait choisi car il se détachait des autres par sa force, son port, et la noblesse qui transparaissait a travers lui . Mithrin n’était alors qu’un petit poulain a la robe grise argent. Le cavalier et le destrier ne s’étaient plus jamais séparés. Et c’était sur Mithrin que Théodell avait participé à ses première batailles pendant la guerre des trois rois . Théodell fut sorti de sa rêverie par la voix d’Eofend.
“Rares sont ceux qui peuvent mesurer l’importance de nos chevaux dans ce monde... Commenta Eofend. Ils sont nos protecteurs, nos amis les plus fidèles, nos plus fidèles compagnons…” « Nos compagnons dans le feu de la bataille et dans le calme de la nuit » répondit Théodell avec un sourire en coin, soudain assailli par des souvenirs de batailles passées sur le dos de son compagnon. Théodell se demanda soudain où est-ce que le capitaine voulait en venir avec cette discussion.
“A chaque fois que nous partons servir notre royaume, nous laissons tous des choses derrière nous sans l’assurance de les retrouver un jour.” dit Eofend, le regard perdus dans l’immensité du ciel bleu. Puis le capitaine reporta son regard sur Théodell et dit d’un ton grave.
“Et un simple “Au Revoir” peut à tout moment devenir un dernier “Adieu””
Apparemment, les traumatismes récemment subis pas Eofend l’avaient profondément affecté. En tout cas se dit Théodell, le capitaine avait été changé par ses blessures, lui qui avant était si terre a terre et pragmatique, il était devenu plus...philosophe. Ce qui ne déplaisait pas à Théodell, qui appréciait la poésie et la sagesse. « Espérons capitaine, que les « au revoir » soient plus fréquents que les « adieux .» rétorqua Théodell au capitaine, toute légèreté s’étant envoler de ses paroles. Tout d’un coup il repensa a Iléna, et eu un pincement au cœur avant de se rappeler qu’ils allaient se marier à son retour. Cette pensée mit du baume au cœur du jeune soldat.
“Mais votre destrier...Votre destrier restera toujours à vos côtés...Toujours...et jusqu’à la fin.” dit Eofend , toute mélancolie disparut de son regard, et seule se lisait la détermination et la fermeté d’un capitaine de la garde royale du Rohan. “Et vous Théodell...que laissez-vous derrière? Quelle chose vous rattache au lieu que nous avons quitté? Qu’est ce qui peut bien retenir votre lame et atteindre votre bravoure? “ rajouta alors Le capitaine.
Théodell regarda alors vers là d’où ils venaient, puis se retourna et dit : « Je ne laisse qu’une personne, et cette personne m’est chérie plus que tout autre, et c’est ma fiancée, Iléna, fille de Olvar Talamond. Et nous allons nous marier à notre retour. Mon capitaine, rien ne pourra atteindre ma bravoure ou ma lame, car nous sommes en mission, et je ne peus me permettre de laisser l’amour guider mes actes. Mais dès que je serais rentré à Edoras, je compte bien profiter de ma femme et d’un repos bien mérité !! » dit Théodell avec un grand sourire
Suite a quoi Eofend grommela un commentaire sur sa propre vie amoureuse et félicita Théodell pour la sienne. Théodell s’en retourna alors à son cheval, la tête pleine d’amour pour sa moitié.
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La marque d’un amour aussi sincère et pur ne pouvait laisser aucune âme indifférente et, l’espace d’un instant, le capitaine Eofend délaissa son air grave pour s’autoriser un sourire. Théodell était un idéaliste, un noble cavalier du Rohan, digne des grandes heures de bravoure de l’histoire de leur royaume. Une qualité désormais bien rare à travers le Riddermark. L’officier posa une main amicale sur l’épaule de son subordonné: “Préservez votre optimisme cavalier et chérissez l’amour qui est vôtre car ce sont là des biens précieux pour un défenseur du Rohan. C’est l’amour de notre royaume qui nous porte lors de nos chevauchée et l’envie de défendre tout ce qui nous est cher qui guide notre lame. Rien d’autre ne devrait compter.”
Le sourire d’Eofend se dissipa lentement et un voile de tristesse passa sur son visage marqué par les épreuves. Il percevait en Théodell une flamme qu’il semblait avoir perdu depuis longtemps. Mais le capitaine n’était pas de ces hommes qui se plaisaient à parler d’eux même, il tourna les talons et se dirigea vers son propre destrier pour en prendre soin.
Une fois les chevaux nourris, les membres du groupe se regroupèrent autour du feu pour souper. Bodvar avait fait cuire du gruau agrémenté de quelques morceaux de viande d’agneau; le repas n’avait rien d’exceptionnel mais tenir entre leur main une assiette chaude pour la première fois depuis leur départ était bien assez pour réchauffer l’âme de ces guerriers. Eofend s’était assis auprès de ses hommes et partageaient avec eux de nombreux récits sur ses nombreuses batailles passées. Le capitaine était un des vétérans de la Garde et avait participé aux grands évènements de l’histoire récente de leur Royale. Avec un silence religieux, et une lueur d’admiration dans le regard, les Gardes Royaux écoutèrent leur supérieur décrire la rigueur de l’Hiver et le blizzard qui venait jusqu’à glacer les os alors qu’ils devaient se battre désespérément pour défendre la forteresse d’Aldburg, dernier bastion de liberté assiégé par les troupes de Hogorwen, le roi félon, lors de la tristement célèbre Guerre des Trois Rois.
Une fois sa gamelle engloutie, Théféor se redressa et saisir sa lourde lame avant de s’exclamer. “Il est grand temps de pratiquer un petit peu! Histoire de ne pas rouiller! Darmuin, prends ton épée!”
La jeune recrue, quelque peu intimidée, se redressa lentement et dégaina aussi son arme. Le colosse lui rendait bien deux têtes et le Garde novice, qui s’était mis en position de garde, ne semblait pas pouvoir peser bien lourd. Et effectivement ce fut une déculottée que lui infligea Théféor. Ce dernier chargea sans crier gare. Ses coups étaient effroyablement puissants et il compensait son manque de vitesse et de finesse tactique par sa force prodigieuse et une garde impassable pour les quelques attaques timides de Darmuin. En l’espace de quelques secondes l’affaire fut entendue et le plus jeune des deux, victime d’un prodigieux coup de pied dans l’abdomen qui le fit s’écrouler au sol, le souffle coupé. “Gagné!” triompha Théféor avant de se retourner en quête de son prochain adversaire.
L’aisance avec laquelle il s’était débarrassé d’un Darmuin, au talent pourtant assez prometteur pour intégrer la Garde sur ordre du Capitaine Wald, était bluffant et prouvait bien que le géant n’avait pas usurpé son statut de l’un des meilleurs combattants de la Garde Royale.
“Théodell! Levez-vous et tâchez d’apprendre à Théféor le sens de l’humilité!” ordonna alors Eofend sur un ton quelque peu amusé.
Théféor partit alors dans un rire gras. “L’humilité? Voilà bien une notion inventée par ceux qui ne touchent jamais la victoire!”
Théodell n’avait pas le choix désormais, il devait faire face au colosse qui se tenait à quelques mètres de lui. Même pour un guerrier d’expérience bien bâti, la silhouette imposante d’un tel adversaire était pour le moins intimidante. Afin de percer sa défense et surtout ne pas subir de plein fouet la puissance du titan, il fallait se montrer adroit et malin.
Sans crier gare, Théféor chargea avec un coup de taille en direction de la hanche de Théodell. Dans ce genre d’entraînement, le but n’était pas de se blesser et les coups étaient donc maîtrisés mais l’engagement étaient certain et les Gardes ne faisaient jamais semblant. Le Capitaine veillait soigneusement à calmer les ardeurs des plus violents pour éviter tout accident. Mais Eofend, était aussi curieux de voir comment pouvait se défendre ce Théodell Korsessen.
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La troupe de cavalier s’était arrêtée pour souper, les guerriers étaient regroupés autour d’un feu. Bodvar faisait cuir du gruau agrémenté de quelques bouts de viande, un repas pour le moins. Mais les cavaliers n’avait pas mangé un repas chaud depuis leur départ, et ce dîner a la belle étoile réchauffait leur cœurs. Le capitaine Eofend racontait les batailles épiques qu’il avait vécu durant la tristement célèbre guerre des trois rois. Eofend était un vétéran de la garde royale, et il avait pris part au grands événements de l’histoire récente de leur Royaume. Tous écoutaient respectueusement Eofend décrire le siège d’Aldburg, dernier bastion libre du Rohan face au roi félon Horgowen.
A l’époque, Théodell n’était qu’un simple cavalier de la marche, mais il avait participé a la bataille, il se souvenait du blizzard qui vous glaçait le sang, du vent qui hurlait a vos oreille et du craquement sinistre de la porte de la citée quand elle avait cédé face au assauts de l’ennemi. Il était dans la troupe du rôdeur, Amadeo, et Théodell se rappelais très bien du combat ardus au portes de la citée.Il se souvenais aussi de la résistance acharnée des naugrims, et de la charge de Hahod croix de fer face au Rohirim. Il se souvenait aussi de l’épique duel entre Owen et son traître de père...et de cet orc immense qui poussait des cris a vous glacer le sang. Brrr pensa Théodell, il n’est point bon pour moi de repenser a cette monstruosité qui lui faisait encore cauchemarder la nuit, et il se concentra sur son écuelle. Soudain, Théféor se leva et lança : “Il est grand temps de pratiquer un petit peu! Histoire de ne pas rouiller! Darmuin, prends ton épée!”
Le jeune garde, quelque peu intimidé par le colosse, se redressa lentement, et sortit sa lame de son fourreau. Darmuin avait l’air d’un semi-homme face à Théféor, mais il se mit valeureusement en garde, solide sur ses appuis. Théféor chargea sans prévenir l’épée levée, le manque de stratégie évident du colosse était largement compensé par sa force surhumaine et sa garde d’acier. Les coups timide du jeune Darmuin ne pouvait réussir a touche cette avalanche de muscles et de fer...Ce qui ce solda évidement par une victoire de Théféor. « Gagné » dit le vainqueur d’un ton suffisant, puis il jeta un regard autour de lui, à la recherche d’un autres adversaire.
Théodell se dit en son for intérieure que si Théféor avait réussi à vaincre un soldat aussi prometteur que Darmuin, c’était que le géant n’avait point volé son statu de combattant émérite. Théodell pensa soudain au résultats qu’il obtiendrait en combattant le tas de muscle. “Théodell! Levez-vous et tâchez d’apprendre à Théféor le sens de l’humilité!” ordonna le capitaine Eofend d’un ton amusé. Le capitaine avait l’air d’avoir confiance en les talents martiaux du jeune homme. « Et bien mon capitaine, je serais ravis d’apprendre l’humilité et la modestie à barbare » répondit Théodell en se levant avec une expression amusée. “L’humilité? Voilà bien une notion inventée par ceux qui ne touchent jamais la victoire!” lança orgueilleusement Théféor. Théodell dégaina sa fidèle lame, la poignée en forme de méoras stylisée s’adaptent parfaitement à sa main. Théodell avait la même taille que son adversaire, mais pas la même carrure, et l’on aurait dit le combat entre un arbre haut et fin et un roc, massif et lourd.
Sans crier gare, son adversaire chargea d’un coup de taille vers la hanche de Théodell. Celui ci esquiva prestement, la stratégie de Théféor restant la même, charger vite et fort . D’un pas sur le coté, Théodell se retrouva sur le flanc du géant, et il décocha un coup d’estoc vers le flanc non protégé de son adversaire. Mais Théféor se retourna juste a temps pour bloquer le coup avec sa lame, et il riposta en envoyant sa épée vers la tête de Théodell, qui réussit à esquiver partiellement le coups, qui lui arriva quand même dans la tempe. Sonné, le garde tomba à terre, en esquivant de justesse la pointe de l’épée de Théféor. Roulant sur le coté, Théodell se remit sur ses jambe et para un coup verticale de son adversaire, qui lui cria d’un ton rageur :
« Arrête de faire ta danseuse, et bat toi comme un homme, allez viens là !!! » Théodell eu un sourire amusé et se désengagea, faisant enragé un peu plus le colosse. « Raaaaahh, viens ici, tâter de ma lame » et celui ci chargea de tout ses force contre Théodell, l’épée en avant au niveau de son oreille.
Théodell tournoya alors sur lui même, faisant un coche pied à son assaillant, qui s’affala lourdement sur le sol. Théféor essaya de se relever mais il sentit la pointe froide de la lame de Théodell sur sa gorge. « Les vrais guerrier ne parle pas pendant le combat, mon frère » dit alors Le grand blond avec un grand sourire.
« Un combat rondement mené, n’est il pas ? Le pragmatisme et l’intelligence seront toujours plus fort que la force brute mes frères.» annonça Eofend, qui se tenait à coté des deux combattants. « Et ce combat en est la preuve » rajouta il avec un léger sourire à l’adresse de Théodell. Apparemment, le capitaine se doutait de l’issue du combat depuis le début.
« Bon et bien je crois que dès notre retour a Edoras, Théféor nous devras une tournée générale » lança Théodell d’un ton guilleret. Le colosse se relevas alors lentement, et se dirigea vers Théodell.
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Humilié, l’arrière-train collé au sol, Théféor lâcha rageusement un flot d’injures colorées. Il s’était fait avoir comme un débutant et il n’y avait rien qu’il méprisait plus que la défaite. Refusant la main tendue par Théodell pour l’aider à se relever, comble de l’humiliation à ses yeux, le colosse se redressa lentement sous les regards amusés de ses camarades. Le Garde était un personnage attachant mais dans ces moments là il pouvait s’irriter facilement. Suite à la remarque de Théodell, nul n’osa rajouter le moindre mot. Théféor s’était retourné et s’approchait dorénavant à grandes enjambées de cet adversaire qui continuait à le narguer. Il le dominait désormais de toute sa hauteur. Théodell, plongé dans l’ombre de son gigantesque torse, pouvait sentir son souffle bovin sur son visage. Etait-il allé trop loin dans la provocation? Le combat était resté amical et les coups avaient été maîtrisés mais au vu de l’expression du géant, celui-ci était grandement contrarié par l’attitude de son frères d’armes. Les autres retenaient leur souffle, sûrement trop craintifs pour se mettre en travers du chemin de Théféor.
Ce dernier prit une longue inspiration et finit par s’exclamer: “Une tournée générale oui! Mais dans ta chope, je ne verserai que ma sueur et mon urine!”
Un large sourire apparut alors sur sa face hirsute et il gratifia Théodell d’une formidable tape sur l’épaule en éclatant d’un rire gras. “ Félicitations frère! C’était un sacré coup; pas très glorieux mais malin et vicieux.”
Théodell pouvait souffler. De toute évidence, Théféor faisait encore une fois preuve de son humour si raffiné. Bodvar, visiblement amusé par le comportement de son incorrigible compagnon de toujours s’approche du colosse. “Allez va! Tu ne vas tout de même pas mettre ta défaite sur le compte de la chance?”
En guise de réponse, il marmonna quelque chose d’incompréhensible mais qui ressemblait fortement à un “Bien sûr que si” .
Le Capitaine Eofend se releva alors, visiblement satisfait du spectacle. “Allons Soldats! Il est l’heure de reprendre notre route!”
Sans plus attendre, tous les gardes royaux empaquettent leurs effets et se remirent en selle avant de galoper dans le sillage de leur commandant.
Ils parcoururent ainsi les plaines du Riddermark pendant de longues heures en direction de l’Est. Sur leur route ils ne croisèrent que peu de monde; cette région du royaume était peu peuplée et les éleveurs qui y résidaient l’avaient même désertés quelques mois plus tôt à cause de la sécheresse, cherchant de nouveaux pâturages près des montagnes de leurs alliés Nains. Il y avait bien quelques hameaux et villages gardés par une poignée d’âmes, attendant le retour des autres, mais rien qui n’indiquait la présence d’une quelconque menace.
Bientôt, le soleil se mit à décliner à l’horizon et la fraîcheur de la nuit délivrerait bientôt des hommes exténués par des heures de cavalcades dans une chaleur suffocante. Eofend avisa une colline surmonté d’un modeste éperon rocheux. Il connaissait visiblement cet endroit. “Je connais une famille de fermiers qui habite de l’autre côté de la colline. Ils nous laisseront dormir dans leur grande, tâchons simplement d’y arriver avant la nuit.”
Il éperonna sa monture, rapidement suivis par ses hommes. Quelques minutes plus tard, ils purent clairement distinguer la forme d’un complexe fermier entouré de champs et de petits potagers. Un volute de fumée sombre s’échappait depuis la cheminée. Eofend lâcha un soupir de soulagement, l’endroit était toujours habité et ils allaient pouvoir profiter d’une bonne nuit de sommeil. Les cavaliers continuèrent au petit trot et débattaient à présent de la générosité de leurs futurs hôtes et si ces derniers allaient leur offrir un bon repas chaud. Il en fallait parfois bien peu pour combler des guerriers en mission.
A mesure qu’ils approchaient, cependant, quelque chose ne semblait pas tourner rond. Bodvar plissa les yeux pour mieux voir leur destination et adopta un air circonspect. “Capitaine... fit-il lentement. Il y a un problème… -Quoi donc ? -La fumée… Regardez! Elle ne s’échappe pas de la cheminée…”
Le Garde disait vraie, la nuée noire s’élevait en volutes sombres et épaisses que nul foyer domestique n’aurait pu produire. Il n’y avait qu’une explication valable pour ce genre de phénomènes. “Un incendie…” murmura Eofend avec horreur.
Quelques minutes plus tard, les hommes de la Garde purent constater les dégâts d’eux-mêmes. Le feu avait ravagé le bâtiment, consumé son toit et ses poutres, ne laissant que des ruines calcinées. La Garde Royale était arrivée trop tard.
Eofend descendit de selle et posa un genou à terre. Ce tableau, il ne le connaissait que trop bien. Des fermes incendiées, le feu qui noircissait les collines du Rohan…. Les images de son affrontement avec les voleurs d’artefacts et le massacre de sa compagnie lui revinrent instantanément en mémoire et l’espace d’un instant l’officier sembla flancher avant de se reprendre et de distribuer des ordres. “Les ruines sont encore fumantes! Le désastre est récent. Bodvar et Théodell! Allez voir à l’intérieur si vous y trouvez quelque chose! Nous allons inspecter les environs en quête d’indices.”
Le Long Eté et le soleil de plomb qui avait régné en maître sur leur pays aurait certes pu provoquer de tels accidents mais depuis plusieurs semaines déjà, la canicule s’était faite moins intense et surtout, le capitaine avait déjà été témoin de ce type de catastrophe pour ne pas rester sur ses gardes.
Bodvar et Théodell s’engouffrèrent dans les ruines encore fumantes du bâtiment, se couvrant la bouche avec leur bras pour ne pas inhaler de vapeurs toxiques. Mais déjà, leur vue se brouillait et le sol brûlant les mettait à l’épreuve.
“Va voir par là-bas si tu y trouves quelque chose, je vais regarder de ce côté-ci.” demanda Bodvar.
Les deux homme se séparèrent alors et Théodell progressa seul dans les décombres. De multiples objets jonchaient le sol noirci par la suie. Là des casseroles, là encore des jouets de bois. Quelques heures plus tôt, cet endroit abritait une heureuse famille de rohirrim.
C’est alors qu’il était sur le point de se dire qu’il ne trouverait rien d’intéressant de le coin et qu’il s’apprêtait à faire demi-tour que Théodell put distinguer clairement des sanglots. Chose étrange, il était pourtant seul dans cet aile de la bâtisse. Pourtant les pleurs semblaient provenir du sol, en-dessous du sol plus précisément. En s’approchant il pouvait désormais distinguer une trappe discrète qui cachait sûrement un passage creusé dans la colline vers une cave.
Et derrière la planche de bois. Les sanglots d’une petite fille.
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Théodell, savourant sa petite victoire sur son frère d’arme, se retourna pour regarder Théféor se relever. Celui-ci arborait une expression menaçante, et s’approchait à grande enjambées. Dans cette état, le colosse paraissait encore plus grand et fort qu’il ne l’était. Théodell se retrouva dans l’ombre menaçante du colosse, sentant son souffle bovin sur son visage. Était t’il allé trop loin avec sa remarque ? Son compagnon était fort sanguin, et le jeune homme ressentit une pointe d’angoisse à l’idée de ce que pourrait faire le garde. Théféor respira longuement et dit soudain :
“Une tournée générale oui! Mais dans ta chope, je ne verserai que ma sueur et mon urine!”
Théodell le regarda un instant, sa main crispée sur la poignée de son épée quand le colosse s’exclama bruyamment : “ Félicitations frère! C’était un sacré coup; pas très glorieux mais malin et vicieux.” Le garde accompagna son exclamation d’un rire gras et d’une formidable accolade sur l’épaule de son compagnon. Théodell souffla, toute angoisse envolée, de toute évidence, Théfeor avait encore une fois fait preuve de son sens de l’humour. Il se dit alors qu’il n’aurait pas dû douter de lui celui-ci était un garde royale, jamais il ne s’en prendrait à un de ses frères sans bonne raison. Malgré cela, Bodvar s’approcha du colosse, sûrement pour le taquiner...décidément, se dit il, Bodvar serait un jour victime de sa malice. “Allez va! Tu ne vas tout de même pas mettre ta défaite sur le compte de la chance?” La seule réponse qu’il reçu de Théfeor fut un grognement inarticulé.
Sur ce, le capitaine déclara, satisfait : “Allons Soldats! Il est l’heure de reprendre notre route!”
Les gardes se préparèrent sans plus attendre, il empaquetèrent leurs affaires, reprirent leurs piques et se remirent en selles en attendent les ordres de leur commandant.
C’est ainsi qu’ils parcoururent les grandes étendues du Riddermark. Ils chevauchèrent de longues heures durant en direction de l’Est. Leur voyage fut des plus vides, car les plaines jaunies du Rohan avaient été désertée par les éleveurs au profit des pâturages plus abondants des montagnes des Nains. Tout cela à cause de cette satanée sécheresse….mais cela avait raproché le Rohan de leurs alliés Naugrims. Les seules signes de présence humaine qu’ils rencontrèrent furent des hameaux ou des fermes isolées seulement gardées par une poignée d’hommes. Bientôt, le soleil commença a disparaître au dessus de l’horizon, et la chaleur du jour laisserait place à la fraîcheur nocturne. Les cavaliers avaient hâtes d’échapper a la canicule . Eofend s’arrêtât et dit en désignant une colline surmontée d’un éperon rocheux “Je connais une famille de fermiers qui habite de l’autre côté de la colline. Ils nous laisseront dormir dans leur grange, tâchons simplement d’y arriver avant la nuit.”
Le capitaine éperonnas alors son cheval, et bientôt la troupe fut en vue d’un petit complexe fermier. Celui ci était assez modeste, composé d’un bâtiment entouré de champs et de potagers. De la fumée s’échappait de la maison. La perspective d’un repas chaud et d’une nuit au sec ne déplaisait pas a Théodell. Les cavalier étaient en train de débattre sur l’hospitalité des fermiers quand Bodvar dit d’un ton inquiet : “Capitaine... Il y a un problème… -Quoi donc ? Répondit Eofend -La fumée… Regardez! Elle ne s’échappe pas de la cheminée…”
Bodvar disait vrai, une fumée noire et épaisse que nul feu domestique n’aurait put produire s’élevait dans le crépuscule. “Un incendie…” murmura le capitaine en fronçant les sourcils.
Les hommes de la garde foncèrent alors vers la ferme, et ils purent constater les dégâts provoqués par l’incendie. Le feu avait quasiment entièrement brûler les bâtiments, les poutres noircies gisaient au sol, entourées de ruine calcinées. Les dernier rayons de soleil illuminaient les ruines d’une douce lueur orangée.
Théodell démonta, et jeta un regard désolé sur les ruines fumantes, il n’avait que trop vu de ferme comme celle ci brûlées et ravagées, fumant sous le soleil de plomb du Rohan.Une odeur de mort et de désolation flottait sur ces terres. Et le silence pesant ne présageait rien de bon…. Théodell eu une sombre pensée pour les pauvres gens morts ici. Mais ses réflexions furent interrompues par la voix puissante d’Eofend. “Les ruines sont encore fumantes! Le désastre est récent. Bodvar et Théodell! Allez voir à l’intérieur si vous y trouvez quelque chose! Nous allons inspecter les environs en quête d’indices.”
« Bien mon capitaine »répondit Théodell, puis il s’adressa a Bodvar : « Regarde bien partout, il y a peut être encore des indices qui indiqueraient ce qui a provoqué ce désastre. Peut être y a t’il encore des survivants, même si cela m’étonnerait fort... »
Bodvar s’engagea alors dans les ruine a la suite de Théodell, ils se couvèrent la bouche avec leur bras pour se protéger de l’épaisse fumée.
Théodell s’enfonça dans la bâtisse, sur le sol noirci gisait des objet commun, des casseroles et des jouets de bois...quelques heures plus tôt, cette maison abritait une heureuse famille de rohirims.
Soudain, alors que Théodell pensait ne rien trouver, il entendit un son venant de dessous lui. Il tendit l’oreille et reconnut les sanglots d’un enfant, et il venait de dessous le plancher !!!Théodell se dirigeât vers la source des pleures et découvrit une trappe discrète. Le jeune homme l’ouvrit et tomba nez a nez avec une petite fille en pleurs, ses habit déchirés et maculés de suie. Il la prit alors dans ses bras et lui dit d’un ton qu’il voulait rassurant : « C’est bon, tu es en sécurité, ca va aller, je ne te veux aucun mal, d’accord. Tout va bien. » La petite fille blottit alors sa tête au creux de son épaule, en continuant de pleurer à chaudes larmes. Théodell lui demanda alors son nom, mais l’enfant avait l’air trop terrorisée pour prononcer un traître mot. Théodell la serra contre lui et sortit au pas de course des ruine de la maison, en criant : « Il y a une survivante, une enfant !!! »
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L’enfant, recroquevillée sur elle-même, tremblait de tous ses membres. Sa petite tête blonde plongée dans ses bras, à la fois d’épuisement et de tristesse. Lorsque son sauveur ouvrit la trappe, elle leva ses grands yeux noisette et humides en direction du cavalier qui chercha à le rassurer. Pourtant, dans le regard terrifié de la petite fille, Théodell pouvait aisément comprendre qu’il faudrait plus que quelques mots pour apaiser cette âme tourmentée. La terreur qui était perceptible sur son visage n’était pas feinte. Elle aurait vu Morgoth en personne qu’elle n’aurait pas été dans un état différent. Elle se laissa pourtant porter par le Garde Royal qui l’amena à l’écart de tout danger, loin des décombres et de la suie. Répondant à l’appel de ce dernier, ses frères d’armes accoururent et entourèrent bientôt la rescapée. Bodvar s’assura rapidement qu’elle n’était pas intoxiquée et lui tendit une outre d’eau pour désaltérer sa gorge desséchée. Malgré le traumatisme, la petite semblait être en bonne santé; la pièce souterraine dans laquelle elle s’était réfugiée lavait relativement bien protéger des flammes et de ses vapeurs toxiques.
Eofend s’approcha lentement et s’accroupit à hauteur de la jeune fille. Elle ne devait pas avoir plus de sept ans et voilà qu’elle se retrouvait déjà confronté à la réalité cruelle de ce monde parfois si injuste. L’officier essuya les larmes qui coulaient sur les joues claires de la survivante. “Quel est ton nom mon enfant?” - Da...Daena...” balbutia-t-elle non sans peine en jetant un regard à Théodell qui lui avait posé la même questions quelques secondes plus tôt. Mais elle n’avait alors pas eu la force de répondre.
Le capitaine regarda autour de lui, à travers les ruines de ce qui fut jadis le foyer d’une famille de fermiers bien connu dans la région. Mais, hormis la fillette, aucun autre rescapé n’avait été retrouvé. Plus intrigant encore, nul corps n’avait été retrouvé dans les vestiges calcinés. A priori nul n’avait laissé la vie dans cet incendie? Mais alors que s’était-il bien passé?
Eofend posa une main rassurante sur l’épaule de l’enfant. “Daena... que s’est-il passé ici? Où sont donc tes parents?”
A l’évocation de ces derniers, la petite se remit à trembler de plus belle. Elle plongea son visage déchiré par le chagrin entre ses petits doigts et éclata en sanglots. Les soldats autour d’elle échangeant entre eux des regards désolés. Y compris pour les cœurs les plus endurcis, la douleur d’un enfant n’était pas chose aisée à voir. Avec patience et délicatesse, l’officier releva la tête de l’enfant du bout de l’index. “Nous sommes ici pour t’aider Daena…”
L’enfant retint ses sanglots et offrit une réponse confuse d’une voix affolée. “Les Dwimmens… Ils sont arrivés.... Ils étaient si nombreux...si nombreux… Père m’a caché dans la cave… Ils ont tout pris...Tout...et puis… et puis...ils ont brûlé la maison…”
Sa gorge était désormais trop nouée pour qu’elle ne puisse prononcer le moindre mot supplémentaire. “Et ils ont également pris tes parents?” insista le guerrier.
Elle répondit d’un mouvement de tête affirmatif avant de replonger en sanglots. Eofend se mordit furtivement la lèvre, coupable de faire ressurgir de terrifiantes images dans ce jeune esprit. Mais cela était néanmoins nécessaire. “Alors nous t’aiderons à les retrouver. J’en fais le serment.”
Les retrouver oui… ou du moins essayer. Mais dans quel état? D’autant plus que l’identité de ces ravisseurs étaient pour le moins mystérieuse. Et entre les informations sporadiques qu’il avait reçues à Edoras, et le témoignage tourmenté de l’enfant; rien n’était très clair à leur sujet. “Ces ...Dwimmen… Combien étaient-ils? Une dizaine? Une vingtaine?”
Dwimmen…
Ce nom signifiait à la fois énormément et peu de choses. Ce terme en rohirric renvoyait à une image sombre, des formes mouvantes et désincarnées. Des spectres.
Daena fit “non” de sa petite tête, ses boucles vénitiennes rebondissant avec grâce sur ses frêles épaules. “Non...Des milliers!”
Eofend écarquilla les yeux. Non; c’était impossible… On lui avait donné cette mission en parlant de la présence de quelques fauteurs de troubles dans l’Estenmet. Nul n’avait mentionné une armée de milliers d’hommes. Ce chiffre extravagant était sûrement le fruit exagéré de l’imagination de l’enfant. Le traumatisme avait été tel pour elle que ses souvenirs étaient confus.
L’officier balaya ses hommes du regard. “Des Dwimmen… Ce nom évoque-t-il quelque chose à l’un d’entre vous? “
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Le capitaine Eofend arrivât, alerté par les cris de Théodell, son regard s’accrochant sur la fillette que le jeune garde tenait dans ses bras .Théodell déposa la jeune fille sur l’herbe jaunis et s’accroupis pour être à sa hauteur. Le capitaine se baissât lui aussi et demandât a la petite fille en essuyant ses larmes du revers de la main :
« Quel est ton nom mon enfant? » « Da...Daena... » répondit l’enfant en tremblant, puis jeta un regard larmoyant a Théodell qui lui avait posé la question quelques instants plus tôt. Théodell regardât alors plus attentivement l’enfant, car il n’en avait jusqu’à lors pas vraiment eu l’occasion. Daena avait de long cheveux blond en désordre entourant un visage enfantin. Ses yeux était d’un bleu glace presque transparents, des yeux purs se dit Théodell. L’enfant était habillé d’une fine tunique grise déchirée et pleine de suie.
Eofend prit alors la parole en posant une main rassurante sur l’épaule de Daena.
“Daena... que s’est-il passé ici? Où sont donc tes parents?”
A l’évocation de ses parents disparus, les larmes de la petite revinrent de plus belle. Elle cacha son petit visage entre ses mains, son corps parcourus de sanglots. Théodell jeta un regard désolé a ses compagnon, ne sachant que dire pour apaiser la fillette. La douleur de l’enfant les touchés tous, même Théfeor, pourtant si insensible habituellement.
“Nous sommes ici pour t’aider Daena…” dit tranquillement Eofend. « Nous ne te voulons aucun mal Daena, nous somme tes amis. » renchérit Théodell.
Les sanglots de l’enfant disparurent pour un temps et elle déclara d’un ton confus : “Les Dwimmens… Ils sont arrivés.... Ils étaient si nombreux...si nombreux… Père m’a caché dans la cave… Ils ont tout pris...Tout...et puis… et puis...ils ont brûlé la maison…”
Ce nom, les Dwimmens, il rappelait à Théodell quelque chose, mais quoi donc ? Tandis que Théodell se creuser la tête pour retrouver où avait il entendus parler de ces créatures, Eofend dit a Daena : “Et ils ont également pris tes parents? Ce à quoi la petite fille répondit par un hochement de tête affirmatif, avant que ses de replonger dans ses sanglots. “Alors nous t’aiderons à les retrouver. J’en fais le serment.”
Le regard de Théodell s’éclaira, oui, il se souvenait ou il avait entendus parler de ces créatures !! C’était dans une taverne d’Edoras, au cheval d’argent, un vieux messager, apparemment venus d’Alburg, disait que des étranges créature venus du sud enlevaient des enfants. Certain voyageur se perdait dans les sombre forets et ne sortait jamais disait aussi le messager. Après quelque verres, le vielle homme avait même parlé d’étrange rassemblement de ces créatures maléfiques. Théodell fut ramené à cette soirée, il y avait a peine deux semaines. « Ce sont de étrange créature, apparentée à des Orcs, ils se nourrissent de chairs Humaines, on dit même qu’ils possède une vil magie tel des spectres ancien …. dit l’homme en avalant le fond de sa pinte et reprit d’une voix ou sourdait l’effroi : même les Orcs craignent ces ténébreuse créatures. » Après un temps de silence pesant, le messager cracha sur le sol pour éloigner le mauvaise œil. De retour a l’instant présent, Théodell entendis Eofend demander a la petite Daena :
“Ces ...Dwimmen… Combien étaient-ils? Une dizaine? Une vingtaine?” La fillette fit non de la tête, ses petit yeux effrayés fixant l’horizon : “Non...Des milliers!”
Les parole de la petite fille estomaquèrent le jeune garde, et dire que Wald lui avait assuré qu’il ne partait que pour une mission de reconnaissance!!D’un coup, Théodell se rappela que le messager de la taverne avait aussi dit qu’il était aller voir le vice roi pour lui faire part de son message concernant les troubles dans le sud et les Dwimmens. Peut être Wald les avait il envoyé ici pour voir si les rumeurs disait vrais. Le capitaine Eofend balaya alors ces hommes du regards et demanda :
“Des Dwimmen… Ce nom évoque-t-il quelque chose à l’un d’entre vous? “
Théodell répondit aussitôt :
« Un vielle homme a Edoras m’en avait parlé, il disait venir d’Aldburg. D’après ses dires, ces...Dwimmens viendraient du sud, et serait des créature maléfique apparentée a des Orcs,mais possédant une espèce de magie vile. Il disait aussi que des rassemblement de plus en plus vaste de ces créatures avait était repérés dans les forets du Sud » Théodell sentit une boule se former dans sa gorge. « On dit aussi...que...qu’il enlèvent les enfants » dit il en regardant Daena.
Et dire qu’il se penser être dans une simple mission de reconnaissance, il se retrouver engager dans une histoire de créature de légende qui mangent de la chère humaine et kidnappent des enfants !! Théodell sentit alors une boule de peur se former dans son ventre, mais sa détermination a défendre son pays face au forces du mal et a protéger cette enfant prit bientôt le pas sur sa peur.
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Eofend haussa les sourcils en écoutant la description faite par le cavalier Théodell. Le capitaine avait assez d’expérience pour savoir qu’il fallait se méfier des racontars venus des vieux colporteurs de la capitale mais il savait aussi qu’il n’y avait jamais de fumée sans feu. Les ruines encore fumantes de la ferme devant eux en étaient la preuve la plus tangible. Il s’approcha lentement de son subordonné, plongeant intensément son regard dans celui de son interlocuteur. “Des orcs magiciens vous dites? Ce serait pour le moins… inhabituel…”
L’officier fit alors volte-face et se dirigea vers sa monture en rangeant sa lame dans son fourreau. “Cela fait bien longtemps que l’ombre de ces monstres n’a pas été vu dans le Riddermark. Les orcs sont des adversaires redoutables mais désorganisés depuis bien trop longtemps pour représenter une réelle menace pour le royaume. Et cela fait des siècles qu’ils ne se déplacent plus par milliers.”
Eofend monta alors en selle, montrant ainsi l’exemple à ses hommes. Il était temps de continuer leur route et de laisser le bâtiment désolé derrière eux. “Ouvrez l'œil messieurs! Il se pourrait bien qu’il y’a quelque chose d’autre qu’une incursion d’orcs qui se trame par ici. Théodell, vous chevauchez avec l’enfant et veillerez à sécurité jusqu’à ce qu’on trouve un refuge pour elle. Ya!”
La petite Daena, encore toute tremblante et qui n’avait plus prononcé le moindre mot depuis son exposé des faits, leva les yeux timidement en direction de son nouveau protecteur. Décidément cette mission prenait une tournure des plus étonnantes.
Ils chevauchèrent ainsi vers l’Est pendant près d’une heure jusqu’à ce que le soleil disparaisse complètement à l’horizon et qu’un vent frais et nocturne vint battre les vertes plaines du Rohan. “Halte! Nous passerons la nuit ici!”
Les soldats mirent pied à terre et se regroupèrent rapidement autour d’un feu allumé à la va-vite pour le souper. Celui-ci fut court et frugal, et bientôt chacun se mit en quête un coin de terre un peu mou pour y déposer ses paquetages et installer leur couchage de fortune. Les organismes étaient épuisés après une longue journée de chevauchée et quelques de heures de repos étaient nécessaire pour tous. Bodvar se porta volontaire pour prendre le premier tour de garde.
Mais alors que le silence régnait sur le petit campement militaire, couvé par la voûte étoilée qui régnait au-dessus de leurs têtes; Théodell ne parvint pas à trouver le sommeil immédiatement malgré sa fatigue. La cause? Une petite tête blonde qui vint lui secouer l’épaule au beau milieu de la nuit. “Je n’arrive pas à dormir” se lamenta Daena avec une petite voix triste.
En l’espace d’une journée le monde de cette innocente enfant s’était entièrement écroulé. Sa maison avait été détruite et sa famille enlevée et voilà qu’elle se retrouvait à parcourir les plaines du Rohan en compagnie d’une patrouille de guerriers qui devaient faire face à une inquiétante et mystérieuse menace. Ses craintes et son agitation étaient pour le moins compréhensibles.
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Lorsque Théodell eut finis sa description des mystérieux Dwimmens, Eofend le regarda d’un regard interrogateur. Le capitaine plongea son regard perçants dans celui du jeune garde...quelques seconde passèrent, Théodell soutenant le regard de son capitaine puis celui ci déclara : “Des orcs magiciens vous dites? Ce serait pour le moins… inhabituel…”
« Je ne fais que raconter ce que ce vielle homme m’a dit. Mais capitaine, notre monde change, des créatures d’un autre age reviennent parmi nous, des puissant artefacts resurgissent, et cela ne m’entonnerait guère que les racontar de ce messager est plus qu’un fond de vérité…..
L’officier fit volte face en rangeant son épée dans son fourreau de cuire.
“Cela fait bien longtemps que l’ombre de ces monstres n’a pas été vu dans le Riddermark. Les orcs sont des adversaires redoutables mais désorganisés depuis bien trop longtemps pour représenter une réelle menace pour le royaume. Et cela fait des siècles qu’ils ne se déplacent plus par milliers.” dit il en montant sur son destrier. « Ces créatures...ces Dwimmens, ce ne sont pas de vulgaire orcs, j’ai la conviction qu’ils sont d’une autre nature. » dit Théodell en frissonnant.
Le garde se remit en selle, bientôt suivis pas ces camarades.
“Ouvrez l'œil messieurs! Il se pourrait bien qu’il y’a quelque chose d’autre qu’une incursion d’orcs qui se trame par ici. Théodell, vous chevauchez avec l’enfant et veillerez à sécurité jusqu’à ce qu’on trouve un refuge pour elle. Ya!” le capitaine ne laissa même pas a Théodell le temps de répondre avant d ‘éperonner son cheval.
Celui ci pris alors Daena dans ces bras et la cala sur sa selle devant elle et chuchota un mot rassurant en entourant l’enfant de son bras. Théodell lança un regard bougon au capitaine qui s’éloignait dans le crépuscule
"Hu Mithrin, il nous reste encore bien des lieux a parcourir !!"
Tandis que la troupe s’élançait à la recherche d’un abris dans la lumière déclinante du jour, Théodell sentit le corps frêle de Daena trembler contre lui...
Ce ne fut que lorsque le soleil eu complètement disparus a l’horizon et qu’une obscurité pesante l’eus remplacé que les Rohirimms trouvèrent un abris et qu 'Eofend déclara une halte Après un souper pris a la va vite, chaque soldat essaya de trouver un endroit assez accueillant pour pouvoir y poser son paquetage et dormir.
Théodell se posa dos à une souche, Daena était silencieuse dans ses bras, elle dormait présumât il. Dans ce campement silencieux au milieu de nul part, sous les froides étoiles, Théodell pensât a sa femme. Ahh, elle lui manquait tant, il n’aurait jamais crus que s’éloigner d’elle comme ça lui procurait autant de tristesse...mais il était en mission pour son pays, sa détermination reviens, et il se laissa aller a des rêves plus heureux ou lui et sa femme vivrait a Edoras, lui en garde royale, voir même capitaine, tout deux entourés de leurs enfants….Il fut sortis de sa rêverie par la voie plaintive de Daena
“Je n’arrive pas à dormir”
Théodell regarda alors la petite fille, elle avait tout perdu à cause de ses créatures, son foyer, sa famille, tout. La douleur de la fillette atteignait le jeune homme de plein fouet. Et il se promit alors qu’il allait retrouver ceux qui lui avaient fait subir tant de peines, il allait retrouver ces choses qui menaçait son pays, et il allait découvrir qu-est ce qu’elles étaient vraiment. Mais en attendant, Daena n’arrivait pas a trouver le sommeille. Il pris alors doucement la petite dans ses bras, et la berça silencieusement. La petite et le grand s’endormir ensemble dans ce campement silencieux, seulement éclairé par la pâle lumière des étoile.
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La petite fille vint se blottir sous l’épaule protectrice de Théodell. Ce dernier pouvait la sentir trembler de tous ses petits membres et ses sanglots prolongés s’élevaient vers le ciel dans une mélodie aussi triste qu’harmonieuse qui venait déchirer la voûte étoilée au-dessus de leur tête. Au bout de longues minutes, le cavalier et l’enfant trouvèrent enfin le sommeil, s’arrachant momentanément à l’horreur de ce monde qui venait de créer une nouvelle orpheline en son sein. En cette journée néfaste, Daena avait sûrement perdu une des choses les précieuses d’une vie humaine: l’amour d’une mère. Tous les mots de consolation du monde ne pouvaient refermer cette blessure qui marquera à jamais le destin de cet enfant.
Théodell se réveilla quelques heures plus tard. La nuit était encore sombre et ses compagnons dormaient tous à poings fermés. La petite Daena était toujours recroquevillée contre le large torse du soldat. Ainsi assoupie, elle affichait enfin une expression apaisée, son petit visage rond encadré par ses nombreuses mèches rebelles d’un jaune couleur paille. Ses larmes avaient séché mais avaient formé de fins sillons humides qui couraient du coin de ses yeux jusqu’à son petit menton.
Le Garde Royal se redressa lentement et jeta un coup d'œil aux alentours. Rien à signaler. Seul Bodvar manquait à l’appel. Sûrement s’était-il un peu éloigné pour monter la garde. D’ailleurs, c’était à lui de prendre la relève et de donner la possibilité à son frère d’armes de profiter de quelques heures de sommeil avant que l’aurore ne se lève sur le Riddermark. Il se leva rapidement pour s’équiper. Seul le bruissement de l’herbe jaunie sous l’effet d’un léger vent nocturne venait troubler le silence absolu qui régnait. Le soldat fit quelques mètres à l’écart du camp pour se mettre à la recherche de son compagnon. Des brindilles craquaient sous ses bottes cloutées. Devant lui se tenait une petite colline parsemée de buissons et de végétation un peu plus haute que la moyenne dans cette région. Bodvar y était sûrement monté pour avoir une vision d’ensemble des alentours.
L'ascension, bien que courte, était bien pénible. La végétation fournie et l’obscurité de la nuit n’offrait que bien peu de visibilité et Théodell manque de trébucher plus d’une fois en essayant de se frayer un chemin jusqu’au sommet. C’est alors qu’il entendit quelque chose sur sa droite. Un frémissement à peine perceptible accompagné d’un mouvement léger venant de derrière un buisson fourni. Sûrement un renard ou quelque rongeur qui peuplaient l’Est du Rohan. Le Cavalier poursuivit sa route.
Mais un nouveau bruit se fit entendre. Cette fois plus proche, plus humain.
Il n’était pas seul.
Avant même qu’il ne puisse esquisser le moindre geste, une silhouette bondit de la pénombre et vint plaquer Théodell au sol. Une main fine mais puissante vint se poser sur sa bouche, empêchant le Garde d’émettre le moindre son. Ce dernier ne mit pas longtemps à identifier son agresseur. L’homme qui avait ainsi sauté sur lui n’était autre que Bodvar. Il avait les cheveux en bataille et de son regard se dégageait un effroi immense. Comme s’il avait vu Melkor en personne.
“Chut” fit-il “ Pas le moindre bruit ou tu vas tous nous faire tuer.” chuchota Bodvar avant de relâcher son étreinte.
Après avoir laissé quelques secondes à Théodell pour reprendre ses esprits, il lui fit signe de le suivre silencieusement en rampant au sol jusqu’au sommet de la colline. Faisant fi des écorces et autres épines qui venaient agresser leurs membres déjà ankylosés, les deux Rohirrim parvinrent à atteindre difficilement leur objectif. “Garde la tête bien baissée.” murmura encore Bodvar en désignant d’un doigt tremblant ce qui se passait de l’autre côté de la butte. “Ils sont là!” finit-il par dire dans un souffle.
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Le soleil était bas dans le ciel, prêt à se coucher derrière les collines herbeuses de ces terres immenses. Ils avaient déchargé leur chariot et monté leur tente. Le petit feu chauffait une casserole emplie d’un ragoût sombre qui, tranquillement, frémissait. De temps en temps, une jeune femme remuait doucement le mélange pour finir au mieux la préparation. Elle ajouta quelques pincées d’épices diverses, permettant de donner un peu plus de goût à sa préparation. Dans la tente, trois jeunes enfants jouaient avec une poupée d’herbe tissée, sans prêter attention aux nombreux passages devant l’entrée de la tente. Une deuxième jeune femme s’approcha, un bébé dans les bras. Elle posa le nourrisson sur un linge dans la tente, et s’agenouilla à côté de celle qui était, de toute évidence, sa sœur aînée. Les deux jeunes femmes papotèrent en finissant de préparer le repas, et furent bientôt rejointes par une plus vieille femme, sans doute leur mère ou une tante, et d’autres enfants et jeunes adolescents.
Elles servirent le repas, la famille étendue assise en cercle autour du feu, les plus jeunes enfants dans les bras de leurs mères. Le soleil s’était couché : entre chien et loup, les couleurs semblaient s’effacer, les visages éclairés par les flammes dansantes prenaient des allures étranges, mystérieuses. Comme des spectres, mangeant avec appétit ce ragoût dans leurs écuelles en bois.
La nuit tomba, et les familles regagnèrent leurs tentes. Serrés les uns contre les autres, les enfants tranquillement assoupis, la jeune femme ne trouvait pas le sommeil et, par l’ouverture de la tente, observait les innombrables étoiles qui parsemaient le ciel dégagé. Depuis longtemps, ils marchaient, et toujours ces petits feux brillants au-dessus de leurs têtes scintillaient. Si lointaines, mais qui semblaient, comme ce soir, si proches.
Tout à coup, une forme sombre s’interposa entre l’entrée de la tente et le ciel étoilé : son homme, qui, enfin, revenait auprès de sa famille. D’un petit mouvement de tête, elle lui indiqua le bol qu’elle avait mis de côté, et il s’assit en tailleur à côté de la tente pour manger rapidement son dîner. Une fois le bol vidé, il le déposa à côté des autres ustensiles de cuisine, et vint se coucher auprès de sa femme.
Ils se levèrent avant l’aube, et réveillèrent les enfants avec les premiers rayons du soleil. Un léger repas était prêt pour les plus jeunes, qui le dévorèrent avec entrain pendant que leurs parents démontaient la tente et chargeaient le chariot de toutes leurs affaires. Aujourd’hui encore, ils marcheraient sous le soleil de plomb de ces prairies infinies…
*** *** *** *** ***
Alors que le soleil s’abaissait dans le ciel, ils s’arrêtèrent et montèrent le camp. Comme la veille, ils commencèrent par décharger le chariot, puis montèrent leurs tentes. Mais, alors qu’ils préparaient le foyer pour le repas du soir, une rumeur leur parvint. On avait trouvé des offrandes pour la cérémonie du soir ! Dès qu’il eut vent de cela, le mari se leva, et, après un léger baiser sur le front de sa femme, partit rejoindre les autres hommes qui se préparaient pour la cérémonie. La jeune femme, quant à elle, finit de préparer le feu, et alla chercher dans ses bagages quelque nourriture plus festive pour l’occasion. Peut-être pourrait-elle tuer un poulet ?
Le mari rejoignit les rapidement les autres hommes, et commença à se préparer. Il y avait deux offrandes pour ce soir : ils auraient pu en espérer un peu plus, mais après de si longues semaines à travers ces étendues vides, ils ne pouvaient qu’être reconnaissants d’avoir pu trouver quelque chose pour la cérémonie du soir.
Lorsque le soleil disparut derrière les collines herbeuses, et que toute couleur sembla abandonner le monde, ils prirent place silencieusement, et observèrent la procession. Deux prisonniers, un homme et une femme, blonds comme les blés, sanglotant, les yeux rougis, des écorchures aux mains et au visage, étaient traînés jusqu’au centre du cercle formé par les hommes du camp. Un feu brûlait en son centre, un grand feu de joie dont les flammes semblaient lécher le ciel bientôt étoilé. Une épaisse fumée noire s’en échappait, montant vers les cieux…
*** *** *** *** ***
Voilà plusieurs jours qu’il suivait ces deux-pattes qui laissaient tant de nourriture sur leur passage. Grâce à eux, il n’avait plus faim, et malgré les dizaines de ses congénères qui, comme lui, les suivaient, ils ne manqueraient de rien et risquaient même de devenir gras à force d’aussi bien manger.
Cette nuit, comme tant d’autres nuits depuis qu’il suivait ces deux-pattes, il survolait le campement, ses yeux noirs scrutant le sol à la recherche de nourriture abandonnée. Ses ailes noires battaient contre le léger vent d’ouest, l’emmenant plus haut. Il pouvait voir les étoiles dans le ciel, partiellement cachées par quelques nuages peu grégaires et, là-bas sur la plaine, les nuées encore plus nombreuses d’étoiles tremblotantes des feux de camp de cette multitude.
Au centre de cette mer de tissus, de bêtes, de chariots et d’hommes, le grand feu offrait à l’univers infini sa fumée noire comme le plumage de l’affamé volatile. Le corbeau fixait cet endroit : deux deux-pattes étaient amenés, à genoux, près du grand feu, encerclés par des dizaines ou des centaines d’autres humains. Une femelle humaine les toisait, sa voix seule brisant le silence de la cérémonie. Les tambours s’étaient tus, attendant le bon moment pour reprendre leur sinistre mélopée.
Le scintillement de l’acier attirait parfois son regard, mais qui, vite, revenait vers le sujet de ses espoirs. Les deux-pattes avaient des comportements étranges, surtout ceux-là : le corbeau avait déjà eu l’occasion d’assister à ce genre de moments. Et il savait très bien comment tout ceci allait se terminer.
Un long couteau s’éleva, ombre noire contre le brasier écarlate.
La lune était haute dans le ciel quand Théodell s’éveilla. Tout ses compagnon dormaient, et la petite Daena était collée à son torse, ses joue portant les traces des larmes séchées. Dans le sommeille, la fillette affichée un air paisible. Son petit visage rond était entouré de mèche rebelles. En la voyant, Théodell fut pris d’un élan d’instinct paternel à son égard, et il passa délicatement sa main dans les cheveux de Daena. Cela lui fit penser à Iléna, sa douce Iléna, elle lui manquait terriblement, il l’imagina, en train de dormir, ses traits parfaits reflétant la pâle lumière de la lune à travers sa fenêtre. Ses cheveux noir comme la nuit, et ses yeux pareil à deux étoiles vertes au milieu de son visage d’un blancheur de lait...Si belle... Mais trêve de rêvasserie, c’était l’heure d’aller remplacer Bodvar a la garde de nuit. Théodell repoussa délicatement la petite tête de Daena, et la reposa contre l’oreiller improvisé que constituait son sac à dos. Le jeune garde se releva silencieusement, passa sa cotte de maille, mit son plastron, harnacha son baudrier en vérifiant bien que son épée s’y trouvée et serra dans sa main sa longue pique. Enfin, par habitude, il vérifia que sa dague était toujours dissimulée sous sa cape. Mais soudain il se demanda ou était passé Bodvar, son compagnon devrait être dans les alentours du camps mais il ne voyais aucun signe de sa présence. Bah, se dit Théodell, il doit être sur la petite colline qui surplombée le camps des cavaliers. Théodell s’y dirigea, faisant craquer l’herbe jaunis du Riddermark sous ses bottes.
L’ascension fut un peu plus compliquée que prévus ,la colline n’était pas aussi petite qu’elle en avait l’air, et la végétation fournie n’aidant pas. Il manqua d’ailleurs de tomber à plusieurs reprises. Théodell se maudit de n’avoir pas pris une torche, puis se repris en se disant que si quelque chose, ou quelqu’un d’hostile traînait dans les environs, une torche aurait était une bien mauvaise idée. Et si l’on en croyait les histoire de Daena, quelque chose rodait bien dans les plaines du Rohan.
Quand Théodell parvint enfin au sommet de la butte, il entendit à travers le vent un étrange bruit, un genre de frémissement dans les buisson, sûrement un des multiple rongeurs qui peuplaient le Riddermark se dit il. Tandi qu'il se demandait où pouvait bien être Bodvar, un autre bruit se fit entendre a sa gauche, plus fort, comme un halètement. Ce n’était pas un animal. Il n’était pas seul. Avant qu’il n’est pus esquiver, une ombre se jeta sur lui, le plaquant au sol.
Une main se plaqua sur sa bouche, l’empêchant de produire le moindre son. Les premier instant de panique passé, Théodell reconnut son agresseur nocturne, et ce n’était autre que Bodvar lui même qui l’avait plaqué au sol. Quand le garde regarda son frère, il vit qu'il avait l’air plus qu’effrayé, son regard était tel qu’on aurait crus qu’il avait rencontré un spectre !
“Chut” fit-il “ Pas le moindre bruit ou tu vas tous nous faire tuer.” Bodvar parlait tellement bas que même à quelque pouces de sa bouche, son compagnon avait du mal à comprendre ses paroles. Après s’être assuré que Théodell ne dise mot, Bodvar retira lentement sa main de sa bouche. Théodell reprit ses esprits, l’adrénaline montant en lui. Mais qu’est ce qu’il y avait qui avait pus mettre Bodvar dans un tel état? Il en avait bien une idée, mais préféras ne même pas y penser.
Son compagnon lui fit signe de le suivre, et c’est ce qu’il fit, faisant abstraction des épine et des buisson qui lui griffaient le visage et accrochaient ses cheveux. Bodvar s’arrêta devant lui, désignant le bas de la colline, à l’opposé de leurs campement.
“Garde la tête bien baissée.” dit le garde, sa voix tremblait. “Ils sont là!” rajouta t’il d’une faible voix
« Alors ces Dwimmens existe vraiment » furent les premier mot de Théodell depuis son réveil. Devant lui , à une petite centaine de mètres, près d’un bois, s’étendait un campement, des tente en peaux, des petits feux brûlaient a coté. Les cavaliers n’avaient pas pus les voir car la colline cachée le camps au yeux des Rohirimms. Mais c’était les habitants du camp qui inquiétaient Théodell, des grande forme noire, leurs dos arqués, leurs visage recouvert par des capuche. Puis Il se rendit compte que le campement était beaucoup plus grand que ce qu’il croyait, bien plus grand, et il était construit autour d’un énorme feux, toute les silhouettes (plusieurs centaines!!!) étaient agenouillées devant. Soudain , Des tambours se firent entendre dans le campement, formant une étrange et envoûtante mélopée
Théodell se tourna vers Bodvar, et dit d’un ton lugubre : « je ne pense pas qu’ils puissent nous entendre d’ici, mais restons prudent. Oh, Eru tout puissant, qu-est ce que ces créature font ici ? » Le garde jeta un autre coup d’oeuil vers le feu, puis se tourna vers Bodvar. « Toi, reste là pour surveiller si personne ne vient, moi je vais aller réveiller le capitaine et les autres. Si il ce passe quoi que ce soit, ne joue pas au héros, rejoint nous, d’accord ? » Bodvar acquiesça, et se remit en position d’observation, serrant son épée comme si c’était son amantes, ses traits crispé dans un mélanges de peur et de determination. Théodell descendit de la colline le plus silencieusement possible, empruntant le chemin qu’il avait tracé pendant son ascension. Arrivé en bas, il de Dirigea vers le capitaine et lui secoua l’épaule en lui déclarant dans un souffle : « Capitaine, les Dwimmens, ils sont là, tout près. »
Learamn Agent de Rhûn - Banni du Rohan
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L’ordre du capitaine était clair. Ce dernier s’était immédiatement éveillé et mis sur pied au moment où le Garde lui avait secoué l’épaule. En état d’alerte, il ceignit sa ceinture et prit son arme avec un voile d’inquiétude sur le visage. Tout expérimenté qu’il était, le vétéran semblait craindre ce peuple mystérieux qui avait investi les plaines du Riddermark. Mais il n’était pas de ceux qui fuyaient face aux dangers, ce n’était certainement pas ainsi qu’il avait gagné ses galons. On réveilla également les autres soldats présents et, en officier exemplaire, Eofend distribua ses ordres en veillant à ne pas hausser la voix. “Théféor, Darmuin. Rassemblez les affaires, éteignez le feu et sellez les chevaux! Préparez-vous à partir d’urgence à tout moment à mon signal.”
Les deux Gardes acquiescèrent et s’activèrent immédiatement autour du petit bivouac, seule la petite Daena dormait encore à poings fermés. Elle avait déjà vu tant de souffrance que les hommes n’avaient pas eu le cœur de l’arracher à son doux sommeil pour la replonger dans la dure réalité qu’ils vivaient tous.
Eofend suivit Théodell à travers la petite colline verdoyante et alors qu’ils s’approchaient du sommet, les deux guerriers s’allongèrent au sol et se mirent à ramper jusqu’au poste d’observation où les attendait toujours Bodvar, les yeux rivés sur le sinistre spectacle qui se jouait devant eux. Le capitaine s’agenouilla près de son ami de longue date, le regard horrifié figé sur les torches qui brillaient dans la nuit.
Les sons des tambours résonnaient à travers le Rohan alors que les cors restaient muets.
De nombreuses personnes, hommes, femmes et enfant s’étaient regroupées en cercle en bordure du campement, accompagnant la musique de leurs instruments de leurs chants gutturaux. Au centre, se tenait une grande et sombre silhouette portant de nombreux ornements et peintures tribales sur la peau gardée presque entièrement nue. Il était difficile de l’analyser avec précision à cette distance mais elle présentait certaines caractéristiques féminines qui ne trompaient pas et semblait mener le rituel. Quelle bien étrange culture.
Depuis la foule, on traîna ce qui s’apparentait à deux prisonniers, un homme et une femme. Ceux-ci avaient la peau claire et les cheveux d’or des habitants du Riddermark. L’homme chercha à se débattre mais fut rapidement maîtrisé par les puissants bras des Dwimmens alors que déjà avait-on attachée la femme sur un pilier en bois; de toute évidence elle avait cessé de lutter pour sa vie depuis bien longtemps. Ses sanglots se mêlaient désormais à la frénétique mélodie des percussions qui s’intensifiaient de plus en plus. La maîtresse de cérémonie s’avança alors. Les rayons blafards de la lune se reflétant sur la lame aiguisée du couteau qu’elle tenait dans sa main.
Eofend sentit Théodell s’agiter à ses côtés et lui posa une main sur le bras. “Restez en retrait soldat. Il n’y a malheureusement rien que nous puissions faire pour eux.”
Pourtant aux sanglots de la mère éplorée, répondit le cri de détresse d’une enfant désespérée.
“Tu penses qu’on devrait aller voir si tout se passe bien là-bas?”
Darmuin était de plus en plus nerveux et faisait les cents pas en rond autour de son frère d’armes qui faisait de son mieux pour contenir son sang-froid, chose qu’il ne faisait que rarement avec succès. “Non non. Les ordres du Capitaine sont clairs. On attend ici le signal et on se tient prêt à foutre le camp.” Rétorqua Théféor en harnachant le dernier cheval du groupe des rohirrim.
En l’espace de quelques minutes, ils avaient regroupé tous les effets de leurs camarades postés un peu plus loin et sellé leurs montures. En cas d’urgence, ils pourraient tous quitter les lieux au plus vite pour rallier la garnison la plus proche et se mettre donc en sécurité. Cherchant à défouler sa nervosité en manipulant frénétiquement un cordage, la jeune recrute demanda.
“C’est toujours Théodell qui a la charge de la môme? -Jusqu’à nouvel ordre oui. -Et il l’a pris avec là-haut? -Non, elle est restée dormir ici. -Tu en es sûr?”
Le colosse se tourna alors vers l’emplacement où se trouvait la couche de la petite fille. Vide. “Mais… mais c’est impossible. Elle dormait là il y a encore une minute!”
Le cri de l’enfant déchira la nuit et son écho se répercuta dans tous les alentours.
Les regards des trois gardes se dirigèrent alors un peu plus loin mais il n’avait pas besoin de voir l’enfant pour savoir de qui il s’agissait. Malgré la distance, Daena, bien trop curieuse pour ne pas s’approcher du campement des Dwimmens, avait reconnu les sanglots de sa mère. Les mêmes qu’elle avait entendu la dernière fois qu’elle l’avait vu au milieu des flammes de l’incendie.
Et voici que, faisant fi de tout danger, elle courait aussi vite que ses petites jambes le lui permettaient en direction de l’ennemi; là où le sacrifice était sur le point d’être effectué. Daena dévalait le versant de la colline à toute vitesse et se rapprochait dangereusement de l’envahisseur. Déjà, des silhouettes sombres armées de longues lances s’élançaient en direction de la petite tête blonde. Pour le moment, les cavaliers du Rohan étaient encore plus proches mais les secondes étaient comptées. “Théodell! L’enfant!” Cria Eofend en se redressant, se révélant ainsi aux yeux de tous.
Bodvar et son capitaine sortirent leur larme de leur fourreau, prêts à faire gagner assez de temps à Théodell pour voler au secours de l’enfant qui avait perdu tout sens de discernement.
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Quand Théodell réveilla le capitaine et lui exposa la situation, ses mots résonnèrent dans la nuit noires “Montrez-moi Théodell.” Eofend s’était réveiller en un instant, et son esprit paraissait déjà alerte. Théodell réveilla les autres soldat, et le capitaine distribuas ses ordres : “Théféor, Darmuin. Rassemblez les affaires, éteignez le feu et sellez les chevaux! Préparez-vous à partir d’urgence à tout moment à mon signal.”
L’officier harnacha ses armes, et, la lance a la main, suivit Théodell toujours silencieux jusqu’en haut de la colline ou se trouvait Bodvar. Durant le cours trajet, aucun des deux hommes de parla, mais sur leurs visages se lisait une inquiétude croissantes.
Théodell repensa à la situation présente, se demandant qu’est ce qu’il allait faire, mais il ne pourrait rien tenter, ils était trop peu nombreux. Un peu avant le sommet de la colline, le jeune homme demanda au capitaine ou était Daena, et celui ci lui apprit qu’elle dormait toujours, auprès de Théféor, Darmuin et Méared. Le son guttural des tambours se mêlait à celui d’un chant bestial, la mélodie qui s’en dégageait faisait froid dans le dos. Une musique des ténèbre se dit Théodell, tandis qu’il avait l’impression que l’obscurité se resserrait autour de lui tel un étau.
Arrivé au sommet, les deux gardes se mirent en position à coté de Bodvar, et Théodell remarqua alors du mouvement dans le camps. Deux prisonniers était amené vers une grande silhouette féminine, presque entièrement nue, sa peau bronzée entièrement recouverte de peintures bizares. Un étrange aura se dégageait de la scène, comme si une grande force se concentrait au même endroit, prête a exploser. Mais le regard de Théodell glissa vers les deux prisonniers, une femme en sanglots et un homme. Tous deux du Riddermark d’après leur peau blanche et leur cheveux blonds. Quelque chose sur le visage de la femme, dans sa démarche, fit tiquer Théodell. Il mit quelque instant avant de la reconnaître. Cette femme. C’était le portrait en plus grand de quelqu’un qu’il connaissait bien. Et cette femme qu’on emmenait au bûcher c’était la mère de Daena !!! Et l’homme a coté devait être son père !!!
« Par Eru le tout puissant, ce sont les parents de la petite !! » jura le jeune homme tout bas. Alors que Eofend posait sa main sur son bras, Théodell regarda son capitaine et lui dit d’un ton furieux : « Ce sont les parents de Daena qu’ils amène a la mort, capitaine, nous devons faire quelque chose ! » L’officier n’eut pas le temps de répondre que la mère de Daena poussa un cris strident à travers ses sanglots. Et un autre hurlement lui répondit. Un hurlement d’enfant. Daena courait à travers la plaine, sa petite silhouette fragile éclairée par la lointaine lumière des feux. Et des ombres armées de lances se lançaient déjà à la rencontre de la fillette.
“Théodell! L’enfant!” cria Eofend et se mettant debout, révélant ainsi leurs présence au Dwimmens.
Mais Théodell ne l’entendait déjà plus, il courait vers la petite, son bouclier dressé et prêt à lancer sa lance. Il se rapprochait de plus en plus de la fillette, son entraînement et sa force physique le faisant aller largement plus vite que Daena. Il n’avait plus qu’une idée en tête, sauver l’enfant, le plus vite possible. Dans un coin de son esprit, Théodell savait que Eofend et Bodvar assuraient ses arrières, prêts lui faire gagner du temps pour sauver la gamine. Il les entendait d’ailleurs derrière lui, haletants sous l’effort. Enfin, il arriva a la petite fille, et en un seule mouvement, il l’attrapa par le col et la tira en arrière, la plaçant juste derrière elle.
Mais il s’était trop rapproché du camps des Dwimmens, et le premier d’entre eux n’était plus qu’a quelques mètres de lui, sa lance en avant. La lueur du feux dessinait ses traits, son visage était dur et buriné, et sa barbes descendait jusqu’à son large torse. Dans les yeux de son attaquant, une lueur maléfique brillait.
Théodell porta le premier coups, en projetant sa lance de toutes ses forces dans le premier assaillant, qui fut transpercer par deux mètre de bois et d’acier dans un bruit ignoble. Un de moins se dit il, mais il fallait qu’ils reculent, qu’ils sauvent Daena. Au moment ou il se disait cela, d’autre guerrier apparurent, et commencèrent à charger vers eux. Reculer serait un suicide. C’est alors d'Eofend souffla dans son cor, donnant le signale pour le reste de ses hommes des leur porter secours.
Jetant un regard en arrière, Théodell se rendit compte que Daena courait vers la colline et sa relative sécurités. Une bonne chose, elle ne serait pas blessée dans le combat. Avant qu'il n’ai pus se réjouir , une autre homme se présenta devant lui, armé d’une énorme hache de bûcheron. Dans un réflexe, le garde leva son bouclier au dessus de sa tête, et le fer de la cognée s’encastra dedans et projetant de petite morceau de bois sur le visage de Théodell. Il essaya de porter un coup fatale à son adversaire par dessous le bouclier avec la pointe de son épée, mais l’homme esquiva et Théodell réussit juste à lui entailler la cuisse.
Le dwimmen tira alors de tout son poids sur le manche de sa hache, espérant la décoincer du bouclier du garde royal. Théodell, haletant, accompagna le mouvement de l’homme vers l’arrière, et poussa d’un coups sec, désarmant le Dwimmens et le faisant basculer. Bodvar entra alors dans son champ de vision, en train d’esquiver les coups de lance d’un ennemis. Puis son compagnon se déporta vers la droite et Théodelle entendit un cris suivis d’un gargouillis, mais cs n’était pas la voix de Bodvar. Il se reconcentra sur son adversaire à terre. « Pour Daena, et pour tout les autres que vous avez tué !!!!! » hurla le jeune homme en enfonçant son épée dans le ventre du Dwimmens, pris d’une grande fureur. Et alors qu’il retirait sa lame du ventre de son ennemis agonisant, d’autre Dwimmens arrivaient. Cherchant Eofend du regard, Théodell cria : « Il faut qu’on recul, on arriverat jamais à tous les contenir » il porta un coup de taille en biais a un homme qui venait d’apparaître devant lui, avant de disparaître dans une giclée de sang. « Capitaine, par Eorl, il faut reculer !!!! » Apparament, le capitaine entendit les paroles de Théodell, car celui ci hocha la tête en guise de réponse C’est alors, que au milieu de la nuit noire, un bruit de chevauchée se fit entendre, par dessus le bruit des combats et le son bestial des tambours.
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Les ennemis déferlaient de tous les côtés et la poignée de Gardes Royaux venu au secours de la petite Daena seraient très bientôt submergés par ces mystérieux individus aux armes inconnues et comportement intrigant. Bodvar et Eofend n’avaient pas hésité une seule seconde à s’élancer à la suite de Théodell et couvrir ses arrières alors qu’il était parti comme une furie pour récupérer l’enfant. Le capitaine prit instantanément les devants, et maniant sa lourde épée à deux mains, se présenta face à deux adversaires robustes qu’il parvenait à tenir seul en respect. Bodvar de son côté se fraya un chemin pour se poster auprès de Théodell et l’épauler dans la protection de la jeune fille. Dos à dos, les deux frères d’armes faisaient de leurs mieux pour garder l’ennemi à distance. Bodvar faisait tournoyer sa lame fine devant lui, menaçant de pointer les adversaires assez téméraires pour s’approcher de trop près des défenseurs du Rohan, l’homme n’était ni le plus puissant, ni le plus habile des bretteurs du Rohan mais c’était un guerrier intelligent qui connaissait parfaitement ses forces comme ses faiblesses. Capable d’analyser les mouvements de l’adversaire et de s’adapter en fonction, Bodvar eut pourtant toutes les peines du monde à appréhender les ennemis qu’il avait face à lui aujourd’hui. La nuit noire n’aidait pas vraiment à la tâche mais c’était bien l’attitude étrange des envahisseurs qui l’interpellaient. Il avait combattu des frères rohirrim durant la guerre civile, avait pourfendu brigands et bandits et avaient fait face à de nombreux mercenaires surentraînés durant sa longue carrière. Mais il n’avait encore jamais rien vu de tel. Ces hommes et ces femmes grimés ne s’embarrassaient pas d’armures ou de quelconque protection; ils se ruaient littéralement sur leurs adversaires avec une fureur et une détermination qui confinait à la folie. Bodvar chercha à analyser leur regard, c’était dans ses yeux que l’on pouvait comprendre l’ennemi. Une femme à la peau sombre se présenta face à lui, armée d’une lance de fortune qui avait été bricolée de bric et de broc. L’arme ne payait pas de mine mais l’agilité et la force avec laquelle sa propriétaire en usait la rendait hautement dangereuse. Avec grande difficulté, Bodvar esquiva un premier assaut et pu échanger un regard avec elle. Mais dans ces pupilles sombres, il ne vit rien d’autre qu’un dévouement absolu mais aussi les larmes d’une profonde détresse. Ces gens-là se battaient assurément pour une cause qui allaient bien au-delà de la simple conquête. Mais le Garde n’avait pas le temps de s’y attarder, la vie de lui et de ses camarades étaient en jeu.
Sur le reculoir, Théodell et lui continuaient de faire écran entre les Dwimmens et Daena; plus loin dans le camp les cris de la prisonnière étaient toujours aussi déchirants. Malheureusement le sort des captifs étaient déjà scellés et cette nuit-là, la Garde Royale n’y pouvait rien. D’innocents rohirrim mourraient sous leurs yeux impuissants. . Eofend se battait comme un lion, repoussant les adversaires les uns après les autres. Devant lui, plusieurs corps sans vies gisaient sur l’herbe desséchée et la puissance de ses coups ne faiblissait pas malgré la multiplication des attaques qu’il devait parer. N’importe quel ennemi normalement constitué aurait éprouvé une certaine hésitation avant de se jeter face à un tel adversaire, mais les Dwimmens, eux, n’affichaient pas le moindre doute et continuait à se ruer inlassablement sur le capitaine. Combien de temps le vieux fauve pourrait-il encore tenir?
C’est alors, qu’au cœur de la nuit, le son de la cavalcade sonna aux oreilles des trois guerriers comme celui de la rédemption. La simple vue de leurs destriers qui arrivaient au galop suffisait à elle seule pour ranimer les âmes des fiers guerriers du Rohan qui se sentirent alors animés par une force nouvelle. Avec un rugissement sauvage, Eofend fit tournoyer son épée et trancha sans ménagement le torse de l'accueillante qui lui faisait face. Cette dernière s’écroula sans un cri, avec un gargouillis pathétique. Triste spectacle mais l’officier, pourtant réputé comme un homme calme et mesuré, n’avait jamais reculé face à l’adversité, peu importait la forme qu’elle pouvait prendre.
Avec un cri rageur Théféor chargea la première ligne de Dwimmens qui continuaient d’arriver depuis leur campement. Sous l’effet de surprise et les sabots de sa monture, les envahisseurs s’écartèrent et la confusion provoquée par le colosse permit à Darmuin d’avoir assez de temps pour s’approcher de ses camarades en compagnie du reste des chevaux. En l’espace de quelques secondes, tous les Gardes Royaux étaient de nouveau en selle. Eofend lança un regard en direction du camp. Là-bas les cris de la femme à la crinière blonde avaient subitement cessé, l’officier ne pouvait distinguer ce qui s’était exactement produit, mais de toute évidence l’intervention des Rohirrim n’avait nullement interrompu le rituel sacrificiel. Quelques troupes avaient été envoyées pour arrêter les Gardes mais la cérémonie semblait avoir suivi son cours. Le capitaine étouffa un juron. “En retraite! Nous battons en retraite! Ya!”
Théodell, qui avait fait monter la petite Daena devant lui, éperonna sa monture et suivit ses camarades qui galopaient désormais à tout rompre vers le Nord pour s’éloigner du danger. Ils poussèrent ainsi leurs chevaux pendant de longues dizaines de minutes jusqu’à ce que le campement des Dwimmens disparaissent à l’horizon et que nul ennemi ne soit visible. De toute évidence, et malgré leur évidente organisation militaire, ce peuple mystérieux ne disposait pas de montures capables de prendre en chasse les étalons des cavaliers Rohirrim. Voyant sa monture à bout de souffle et s’estimant en sécurité, Eofend finit par ralentir la cadence. Il dévisagea alors chacun de ses hommes, ils étaient tous en état de choc. Au cours de leur carrière militaire, ils avaient affronté bien des dangers mais jamais encore n’avaient-ils été témoins d’un tel spectacle. Tout était encore bien mystérieux mais ce qu’ils savaient désormais c’était que ces Dwimmens ne se résumaient pas une simple bande de brigands de passage dans le Riddermark.
Non, l’heure était à l’inquiétude. A l’inquiétude et à la guerre. “Bodvar, ordonna Eofend, chevauche vers Edoras. Sans t’arrêter, ni pour manger, ni pour dormir. Le Vice-Roi doit être mis au courant de l’invasion au plus vite.”
Le Garde accepta l’ordre sans broncher et se prépara déjà à quitter ses camarades. Eofend finit par lui adresser un sourire qui se voulait rassurant. “Gallen Mortensen saura quoi faire.”
L’officier se tourna alors vers le reste du groupe. “Quant à nous, nous allons nous replier vers Aldburg. Les éoreds du Maréchal Olaf sont notre première ligne de défense. Prions pour qu’elles aient déjà été mobilisés à travers toute la Marche Est.’
Il eut alors un regard pour la petite Daena, toujours blotti entre les bras puissants de Théodell. “Elle sera en sécurité à Aldburg. La ville a toujours représenté un refuge pour les orphelins et les plus démunis.”
Après la folle cavalcade et les émotions endurées, les soldats avaient tous besoin de quelques minutes pour souffler un peu et reprendre leurs esprits. Mais, malheureusement, ils ne disposaient pas de ces quelques instants. La guerre était aux portes du Rohan et il devait agir vite. “Vers Aldburg messieurs! Ya!”
Bodvar parti dans la direction opposée, le petit groupe prit la direction de la forteresse de l’Est. Après la Bataille des Trois Rois, le destin du Rohan se jouerait-il à nouveau devant les portes d’Aldburg?
Daena, ballotée par les mouvements de Mithrin, s'agrippait avec ses petits poignets aux avant-bras de son protecteur, essayant ses larmes chaudes sur son armure. Théodell était le seul à pouvoir entendre les complaintes de l’enfant. “Je ne veux pas partir...non… je ne veux pas… Où est maman? Je veux maman…”
[HRP]: Je te laisse répondre à Daena ici pour clôre ce rp et on enchaînera à Aldburg avec un nouveau MJ tout frais pour toi ( même si je devrais rester dans les parages )
The Young Cop
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Le flot des Dwimmens paraissait inarrêtable, il en arrivait encore et toujours plus, leur cris de guerre gutturaux et le son des tambours emplissant la plaine. Mais la charge héroïque de Théféor et du reste de la troupe avait donné une nouvelle force a Théodell. Tandis qu’il décapitait violemment un ennemi, le jeune homme aperçus Eofend a coté de lui, le vieux lion avait tracé un sillage de mort, et des cadavres gisaient tout autour de lui dans l’herbe jaunis du Riddermark. “En retraite! Nous battons en retraite! Ya!” [b] Cria le capitaine, sa lourde lame tournoyant autour de lui dans une danse mortelle.
Soudain, Théféor fut là, et l’impact de la charge mit plusieurs ennemis a terre, ou piétinés par les sabot des étalons Rohirimms. Suivit des autre, le colosse enfonça la ligne des Dwimmens sur plusieurs mètres, ce qui permis a Darmuin de s’approcher de Théodell et ses compagnons avec leur montures. Théodell sauta sur le dos de Mithrin, attrapant la petite Daena au passage, et la calant devant lui sur sa selle. Le garde jeta un regard circulaire autour de lui, tout les cavaliers était en selles, et il éperonna sa monture en même temps que ses frère d’arme, s’éloignant de l’horrible cérémonie sacrificiel. Et une pensée s’imposa a l’esprit de Théodell. Daena était en vie, en sécurité. Une joie et un soulagement intense l’emplirent , et il serra l’enfant un peu plus contre lui.
Ils chevauchèrent encore quelques dizaines de minutes, et quand la fumée du camp des Dwimmens ne fut même plus visible sur le ciel nocturne, ils firent une brève halte. Théodell descendit de Mithrin, sa respiration créant de petits nuages dans l’air frais de la nuit.
“Bodvar, ordonna Eofend, chevauche vers Edoras. Sans t’arrêter, ni pour manger, ni pour dormir. Le Vice-Roi doit être mis au courant de l’invasion au plus vite.” ordonna le capitaine après être descendu de son destrier avec un regard inquiet. Le Rohan courait un grave dangers se dit Théodell, les Dwimmens, n’était pas une simple bande de brigands de passage, c’était des véritables guerriers, et fanatiques qui plus est. Mais les intentions et les motivations de ce peuples restait obscure pour eux tous. Enfin, tout ce qui comptais pour l’instant au yeux du soldat était que ces hommes avaient sacrifier une famille Rohirimms et qu’ils avait voulus faire du mal a Daena. Un puissant sentiment de colère envahit Théodell, contre ces ignobles hommes de sud, qui ne semaient que la mort et la destruction autour d’eux.
“Gallen Mortensen saura quoi faire.” rajouta Eofend d’un ton autoritaire a l’adresse de Bodvar, et l’officier se tourna vers le reste du groupe. “Quant à nous, nous allons nous replier vers Aldburg. Les éoreds du Maréchal Olaf sont notre première ligne de défense. Prions pour qu’elles aient déjà été mobilisés à travers toute la Marche Est.’ La proposition du capitaine fut accueillis avec un murmure approbateur, et Théodell s’avançât, tenant la main tremblante de la petite Daena. « Et la petite ? » demanda le jeune garde « On l’emmène avec nous a Aldburg ? » “Elle sera en sécurité à Aldburg. La ville a toujours représenté un refuge pour les orphelins et les plus démunis.” lui répondis Eofend. « Je m’occuperais d’elle capitaine, vous pouvez comptez sur moi ! » le cavalier prit Daena dans ses bras et se prépara a reprendre le chevauché le capitaine fit de même et lança : “Vers Aldburg messieurs! Ya!” Théodell était fourbus et son fondement lui faisait l’effet d’une brûlure au troisième degrés après cette folle chevauchée. Ou cette folle fuite plutôt. Mais il chevaucherait encore toute la nuit, si cela les menait en sécurité Il approcha son cheval de celui de Bodvar et dit à son compagnon d’un ton tendus
« Fait bonne route mon frère, chevauche comme le vent dans les collines, et avertis notre vice rois de la menace qui plane sur notre royaume. » la voix de Théodell changea « Et si...si tu pouvais passer un mot a ma fiancée quand tu seras là bas… dit lui que je l’aime, et que je vais bien, mais que je ne ne vais pas la revoir de si tôt. Dit lui aussi de faire attention à elle, de se mettre en sécurité. Dit lui aussi que…..non, dit lui juste ça.» Et le jeune homme termina d’un ton déterminé « Bonne chance Bodvar, et fait bien attention a toi » Puis l’interressé éperonna sa monture et partis à vive allure dans la direction d‘Edoras. Théodell , lui, prit le chemin d’Aldburg avec les reste des cavaliers. La dernière fois qu’il avait mit les pieds là bas, c’était pendant la bataille des trois rois, et il était du coté des assiégés sous les ordres d’Owen… A croire que le destin du Rohan se jouerais peut être encore une fois entre les murs d’Aldburg songea Théodell
Daena pleurait dans la nuit, son petit corps ballotté par les mouvements de Mithrin, et ses bras frêles agrippés à ceux de son protecteur. La fillette pleurait tout bas, ses murmures se mêlant à ses sanglots. Seul Théodell était assez proche pour entendre ce qu’elle disait, et la tristesse de l’enfant touchait le garde au plus haut point. Cette enfant était un martyre, ses parents avaient été violemment massacrés, sa maison avait brûlée. Elle n’avait plus rien. Plus personne. Sauf peut être lui, Théodell, garde royale du Rohan, un bien piètre substitut, mais il ferait tout ce qui serait en son pouvoir pour elle.
“Je ne veux pas partir...non… je ne veux pas… Où est maman? Je veux maman…” Sanglota Daena, sa voix pleine d’incompréhension et de tristesse.
Un tas de réponse se bousculèrent dans la tête du jeune homme, il ne savait que dire. Fallait t’il qui lui dise la strict vérité ? Au risque de la choquer ? Qu’il mente ? Au risque qu’elle vive a jamais sans savoir comment ses parents avaient disparus ? Après un instant de confusion, le jeune homme prit la parole d’une voix rassurante.
« Daena, tu sais, t’es parents sont partis. Ils sont partis au-delà de ce monde, ils ont rejoint Mandos dans sa demeure éternel. Il faut que nous partions, nous allons vers un endroit ou tu seras en sécurité, ou tu auras un lit confortable et un repas chaud, ça te dis ça hein ? Où il n’y aura plus aucun monstre affreux ni aucun grand feux. Tu vas voir, ca va aller mieux... » Théodell resserra son étreinte sur l’enfant, la berçant doucement au rythme du galop de Mithrin. Il ne savait absolument pas si ses mots avait eut un quelconque effet sur la petite fille, mais quand il pencha son visage, celle ci dormait a poing fermé, sa petite tête reposant sur le torse de Théodell Dans son cœur, la colère grandissait ainsi le sentiment qu’une nouvelle époque de guerre approchait. Mais il ne se laisserait pas faire, ni lui, ni aucun autres gens de son peuple.
Learamn Agent de Rhûn - Banni du Rohan
Nombre de messages : 1075 Age : 25 Localisation : Temple Sharaman, Albyor Rôle : Esclave au Temple Sharaman, Agent de la Reine Lyra, Ex-Capitaine du Rohan