2 résultats trouvés pour Daena

AuteurMessage
Sujet: Une guerre est juste quand elle est nécessaire
Learamn

Réponses: 8
Vues: 639

Rechercher dans: Aldburg   Tag daena sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Une guerre est juste quand elle est nécessaire    Tag daena sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyVen 9 Juil 2021 - 15:16
Suite de : Rester sur ses gardes



“Halte! Qui va là?”

La tête casquée du garde apparut au sommet des rempart en bois de la mythique forteresse d’Aldburg. Le soleil venait à peine de se lever sur les vertes prairies du Rohan et il faisait encore trop sombres pour distinguer clairement les traits de l’homme qui venait de les interpeller. Eofend et sa troupe avait cavalé à toute allure depuis leur altercation devant le camp des Dwimmen et avaient rallié la place forte de la Marche Est en l’espace de quelques heures. Les montures avaient été poussés à bout et on entendait désormais le souffle saccadé et bruyant au bord de la rupture. Eofend s’avança en direction des grandes portes renforcées.

“Ouvrez-nous par les Valars! Nous devons parler au Maréchal Olaf au plus vite, nous avons des informations d’importance capitale.”


Il y eut un moment de silence, puis le garde, visiblement nerveux, cria à nouveau avec force:

“J’ai dit qui va là?”


Sur ces mots, il y eut du mouvement en haut des palissades et plusieurs soldats se mirent à pointer leurs arcs en direction des intrus. Ces derniers échangèrent des regards interdits, mais que se passait-il donc ici? La forteresse était-elle déjà tombée? La situation était-elle bien plus grave qu’il ne le pensait.

Prenant son courage à deux mains, Eofend s’approcha encore un peu plus et haussa sensiblement le ton, avec toute l’autorité d’un officier.

“Osez-vous menacer un capitaine de la Garde Royale soldat? Savez-vous la peine que vous encourrez en agissant ainsi?”

Pour appuyer ses mots, le cavalier mit sa fameuse cape émeraude en évidence. La manœuvre eut l’effet attendu, des murmures inaudibles descendirent des murailles et le guerrier en charge aboya.

“Vous avez été suivi Capitaine?
-Pour qui me prenez-vous. Un inconscient mettant en danger l’intégrité d’une forteresse de son royaume. Ouvrez-nous c’est un ordre!”

Il y eut un long moment d’hésitation. Finalement, ne voyant aucune armée à l’horizon, le garde lâcha en haussant des épaules:

“Ouvrez les portes! Vite! “


Avec un crissement désagréable un des battants s’entrouvrit juste assez pour laisser pénétrer les quelques Gardes Royaux au sein de la citadelle qui s’éveillait progressivement. En cette heure matinale, Aldburg dont les stigmates de la guerre civile, durant laquelle elle avait été le théâtre de deux sanglantes batailles, étaient encore bien visibles. Partiellement détruite, les travaux de reconstruction avait pris un certain temps et les murailles branlantes qui avaient été rapidement érigées pour combler les brèches étaient le signe le plus équivoque que nul ici ne s’était attendu à devoir mener bataille dans un futur proche. Pourtant, ce matin-là, Aldburg était sur le pied de guerre. De toute évidence, Eofend et les siens n’avaient pas été les premiers à croiser la route des envahisseurs.

Le garde qui les avait interpellés descendit rapidement de son avant-poste, un air coupable sur son visage.

“Excusez-moi mon Capitaine, par les temps qui courent nous sommes tous très tendus…”

Avec un sourire de compassion, Eofend posa une main amicale sur l’épaule du soldat.

“Je comprends soldat. Mes hommes sont fatigués et affamés et nous avons une jeune orpheline qui mérite qu’on s’occupe d’elle comme il se doit. Aldburg a toujours su être un havre de paix pour les réfugiés et les démunis.”

Eofend se souvenait bien des fameux contingents de réfugiés qui avaient rallié la cité, alors dirigé par le Maréchal Gallen Mortensen. Quand la guerre civile ensanglantait les vertes terres du Riddermark, Aldburg était devenu une lumière flambant dans la nuit la plus obscure.

“Mais avant tout nous devons parler au Maréchal Olaf, au plus vite.”

Le soldat fit une grimace qui en disait long.

“Le Maréchal a quitté Aldburg depuis quelques semaines vers son avant-poste situé au Sud au pied des montagnes, nous avons essayé de le joindre au vu des récents évènements mais toujours aucun retour.
-Qui est donc en charge ici?
-Eh bien...disons que le capitaine Thedras assure l’intérim de facto.”


Thedras. Ils ne mirent pas bien longtemps à trouver le charismatique capitaine qui distribuait ses ordres au centre de la cité. C’était un officier encore relativement jeune mais ses traits tirés et ses énormes cernes vieillissent l’apparence d’un homme qui s’était retrouvé propulsé, du jour au lendemain et malgré lui, à la tête du premier rempart défensif du Rohan.
Les présentations furent brèves, Thedras n’avait pas une seule seconde à perdre et s'évertuait à rallier tous les soldats disponibles de la région. Il n’y avait pas le temps pour les amabilités.

“Capitaine Eofend! Vos lames ne sauront pas de trop pour la bataille qui s’annonce? Edoras est-il au courant de ce qu’il se passe ici? Qu’avez-vous-vu dans les plaines.
-Nous avons effectivement croisé la route du campement des étrangers et un de mes hommes est parti alerter le Vice-Roi.
-Bien, les Dwimmens… vous avez pu les observer de plus près.”


Instinctivement, tous les regards se tournèrent alors vers Théodell. Avec Bodvar, il avait été le seul à pouvoir observer leurs ennemis pendant de longues minutes.

#Thedras #Daena #Thénéor #Darmuin
Sujet: Rester sur ses gardes
Learamn

Réponses: 23
Vues: 1020

Rechercher dans: Edoras   Tag daena sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Rester sur ses gardes    Tag daena sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMer 7 Avr 2021 - 11:02

L’enfant, recroquevillée sur elle-même, tremblait de tous ses membres. Sa petite tête blonde plongée dans ses bras, à la fois d’épuisement et de tristesse. Lorsque son sauveur ouvrit la trappe, elle leva ses grands yeux noisette et humides en direction du cavalier qui chercha à le rassurer. Pourtant, dans le regard terrifié de la petite fille, Théodell pouvait aisément comprendre qu’il faudrait plus que quelques mots pour apaiser cette âme tourmentée. La terreur qui était perceptible sur son visage n’était pas feinte. Elle aurait vu Morgoth en personne qu’elle n’aurait pas été dans un état différent.  Elle se laissa pourtant porter par le Garde Royal qui l’amena à l’écart de tout danger, loin des décombres et de la suie. Répondant à l’appel de ce dernier, ses frères d’armes accoururent et entourèrent bientôt la rescapée. Bodvar s’assura rapidement qu’elle n’était pas intoxiquée et lui tendit une outre d’eau pour désaltérer sa gorge desséchée. Malgré le traumatisme, la petite semblait être en bonne santé; la pièce souterraine dans laquelle elle s’était réfugiée lavait relativement bien protéger des flammes et de ses vapeurs toxiques.  

Eofend s’approcha lentement et s’accroupit à hauteur de la jeune fille. Elle ne devait pas avoir plus de sept ans et voilà qu’elle se retrouvait déjà confronté à la réalité cruelle de ce monde parfois si injuste. L’officier essuya les larmes qui coulaient sur les joues claires de la survivante.

“Quel est ton nom mon enfant?”
- Da...Daena...”
balbutia-t-elle non sans peine en jetant un regard à Théodell qui lui avait posé la même questions quelques secondes plus tôt. Mais elle n’avait alors pas eu la force de répondre.

Le capitaine regarda autour de lui, à travers les ruines de ce qui fut jadis le foyer d’une famille de fermiers bien connu dans la région. Mais, hormis la fillette, aucun autre rescapé n’avait été retrouvé. Plus intrigant encore, nul corps n’avait été retrouvé dans les vestiges calcinés. A priori nul n’avait laissé la vie dans cet incendie? Mais alors que s’était-il bien passé?

Eofend posa une main rassurante sur l’épaule de l’enfant.

Daena... que s’est-il passé ici? Où sont donc tes parents?”

A l’évocation de ces derniers, la petite se remit à trembler de plus belle. Elle plongea son visage déchiré par le chagrin entre ses petits doigts et éclata en sanglots. Les soldats autour d’elle échangeant entre eux des regards désolés. Y compris pour les cœurs les plus endurcis, la douleur d’un enfant n’était pas chose aisée à voir.  Avec patience et délicatesse, l’officier releva la tête de l’enfant du bout de l’index.

“Nous sommes ici pour t’aider Daena…”


L’enfant retint ses sanglots et offrit une réponse confuse d’une voix affolée.

“Les Dwimmens… Ils sont arrivés.... Ils étaient si nombreux...si nombreux… Père m’a caché dans la cave… Ils ont tout pris...Tout...et puis… et puis...ils ont brûlé la maison…”

Sa gorge était désormais trop nouée pour qu’elle ne puisse prononcer le moindre mot supplémentaire.

“Et ils ont également pris tes parents?”
insista le guerrier.

Elle répondit d’un mouvement de tête affirmatif avant de replonger en sanglots. Eofend se mordit furtivement la lèvre, coupable de faire ressurgir de terrifiantes images dans ce jeune esprit. Mais cela était néanmoins nécessaire.

“Alors nous t’aiderons à les retrouver. J’en fais le serment.”

Les retrouver oui… ou du moins essayer. Mais dans quel état?  D’autant plus que l’identité de ces ravisseurs étaient pour le moins mystérieuse. Et entre les informations sporadiques qu’il avait reçues à Edoras, et le témoignage tourmenté de l’enfant; rien n’était très clair à leur sujet.

“Ces ...Dwimmen… Combien étaient-ils? Une dizaine? Une vingtaine?”

Dwimmen…

Ce nom signifiait à la fois énormément et peu de choses. Ce terme en rohirric renvoyait à une image sombre, des formes mouvantes et désincarnées. Des spectres.

Daena fit “non” de sa petite tête, ses boucles vénitiennes rebondissant avec grâce sur ses frêles épaules.

“Non...Des milliers!”


Eofend écarquilla les yeux. Non; c’était impossible… On lui avait donné cette mission en parlant de la présence de quelques fauteurs de troubles dans l’Estenmet. Nul n’avait mentionné une armée de milliers d’hommes. Ce chiffre extravagant était sûrement le fruit exagéré de l’imagination de l’enfant. Le traumatisme avait été tel pour elle que ses souvenirs étaient confus.

L’officier balaya ses hommes du regard.

“Des Dwimmen… Ce nom évoque-t-il quelque chose à l’un d’entre vous? “
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
Sauter vers: