|
|
[Dun Caradach] Le Raton et les trois nains | |
| |
Aldarion Roi d'Arnor
Nombre de messages : 1996 Age : 34
~ GRIMOIRE ~ -: Dunadan -: L'age ou l'on est fougeux mais déjà sage -:
| Lun 18 Mar 2024 - 18:00 | | Cela faisait trois jours que le petit groupe avançait sur les routes mal entretenues à l'ouest de la trouée du Rohan. Sourire avait réussi à dégotter un chariot pour les Nains afin d'accélérer la cadence. Les mercenaires de la Meute n'étaient pas de mauvais bougres. Ils montraient un véritable professionnalisme dans leur manière de gérer leur voyage. Deux cavaliers se relayaient à l’avant comme éclaireur. Même si les conversations allaient bon train, chacun paraissait toujours sur le qui-vive, prêt à faire face à toute menace. Le soir, l’endroit du bivouac était toujours bien choisi, le camp était rapidement monté et le repas préparé sans attendre. Le plus incroyable était sans doute que Sourire donnait peu d’ordres, chacun paraissait savoir instinctivement ce qu’il avait à faire. Après avoir longé les contreforts ouest des montagnes blanches, ils s'étaient dirigés vers les gués de l'Isen, s'éloignant par là même du gouffre de Helm et des cavernes scintillantes. Finalement, ils étaient arrivés dans des zones de plaines et de landes. Un petit bois se dressait devant eux. Dun Caradach se trouvait juste de l'autre côté selon ce que disaient les hommes. La troupe s'arrêta soudain. Un des deux éclaireurs était de retour. Il portait une petite branche. Celle-ci ressemblait à toute autre branche à l'exception du fait que l'écorce en avait été retiré au couteau sur quelques centimètres en son centre. “Veneur…”, murmura Sourire. Il saisit la branche et l'observa de plus près. De minuscules petites marques gravées au couteau se discernaient sur le reste de la branche. “Il y a peut être un souci à Dun Caradach. On se rallie au Rocher.”Sans que les Nains ne comprennent quoi que ce soit, le groupe fit volte face pour revenir sur leur pas. Ils contournèrent largement la zone pendant près d'une heure. Finalement ils rejoignirent la route qui venait directement des Gués. Là, cachés derrière un gros rocher, une troupe d'une dizaine d'hommes de la Meute paraissait tenir un conciliabule. *** Le regard de Princesse sembla soudain attiré par quelque chose derrière Talion. “Sourire…”, fit-elle amusée. Une petite troupe d'une dizaine de soldats de la Meute, accompagnée d'un chariot monté par trois nains, avait surgi derrière le Rôdeur du Sud. “Qui sont ces Nains ?”, demanda la cheffe de groupe à moitié curieuse à moitié moqueuse. Sourire leva les yeux au ciel. “Le reste d'une Compagnie d'Argent à qui nous avons eu le tort de confier l'escorte d'un chargement de minerai. Ils l'ont perdu et ne sont pas en mesure de payer leur dette.”Veneur ricanna en donnant un coup de coude complice à Talion. “Encore des volontaires désignés d'office, tu vois Raton, rare sont ceux qui embrassent la carrière de mercenaires par choix.”Sourire pointa du doigt Boréac, Farir et puis Gror. “Je te présente Petit Chef, Fendeur et Bidoche. Le premier est le chef de ce petit groupe, le second n’a pas son pareil pour couper le bois et le troisième a été à deux doigts de servir de repas à un warg… et celui-là ? Un nouveau aussi ?”, fit-il en pointant Talion. Veneur fit un semblant de salut, volontairement ridicule. “Lui, c’est Raton, notre nouveau compagnon… mais ne le taquine pas trop, il plaît beaucoup à notre Princesse.”Sourire porta deux doigts à son front et envoya un salut en direction de Talion. “Alors, c’est quoi le problème avec Dun Caradach ?”, fit finalement Sourire, une fois les présentations terminées. “On a plus de nouvelles du gardien depuis une dizaine de jours. Veneur a poussé la reconnaissance, il y a de l’animation mais il n’a reconnu aucun visage familier. Une grosse dizaine de gars tout au plus, mais on a peur que si on débarque en force, ils appellent du renfort.”, expliqua Princesse. “Le plan c’était d’envoyer un petit groupe, se faire passer pour des voyageurs, et voir un peu ce que ça donne.”, compléta Veneur. “On pensait envoyer Raton, personne ne le connaît… mais on pourrait l’envoyer avec le chariot et les trois nains.”, acheva Princesse. Veneur se tourna vers Talion. “L’idée c’est de faire mine de rien et de voir… Nous on se rapprochera discrètement, s’il y a anguille sous roche, on viendra vous aider. On a nos propres chemins d’accès mais on a besoin qu’ils soient un peu occupés pour ne pas se faire repérer. Le plan est simple de votre côté, il faut juste éviter de vous retrouver enfermés.”, expliqua le vieux mercenaire. Il se tourna vers Talion puis vers les nains. “Ça vous semble à votre portée ? Si c’est le cas, mettez vous en route, vous entrez avec le chariot par l’entrée principale et vous voyez ce qu’il se passe.”Invité, n'oublie pas que le regard des Rois d'Arnor porte au delà des frontières de leurs royaumes.
Dernière édition par Aldarion le Mar 3 Sep 2024 - 18:10, édité 2 fois |
| | | Talion Rôdeur du Sud
Nombre de messages : 46 Localisation : Gondor Rôle : Rodeur
~ GRIMOIRE ~ -: Dúnedain -: 25 -:
| Lun 18 Mar 2024 - 20:40 | | Talion écoutait attentivement les instructions de princesse, quand il vit qu’elle détourna le regard. Ainsi, il vit une dizaine d’hommes de la meute, cela paraissait normal, mais derrière, il vit une charrette avec de petits hommes barbus. Étaient-ce des nains ?
Talion en avait vu une fois par le passé à Minas Tirith. Une race bien étrange, ils étaient semblables à des hommes bourrus, mais raccourci sur pattes.
La charrette se rapprochait et il y vit trois nains. Puis, il écouta lorsque Sourire les présenta. Pendant que l’homme parla, il sentit un coup de coude de Veneur, ensuite, il prononça une phrase faisant allusion à ce qu’il lui avait dit la veille.
Par la suite, il rit légèrement lorsque Veneur dit qu’il plaisait à princesse.
Voilà donc qui en explique beaucoup
Ainsi Talion était-il le protégé de princesse ou était-ce un test de plus ?
Les membres de la meute continuèrent d’énoncer le plan, une fois fini Talion pris la parole ;
Bien alors, nous suivrons le plan. À quels genres d’ennemis devons-nous nous attendre ?
Il enleva ainsi les deux boucles de fer blanc maintenant son fourreau sur lui. Puis, il jeta son épée et son fourreau à terre. Par la suite, il enleva son habit de rôdeur pour ne garder que son pantalon et une chemise. Puis dans sa botte, il prit une dague qui était accrochée avec le fourreau et la cacha dans sa botte. La dague était assez tranchante
Ainsi, je parais plus inoffensif ?
Puis monta à l’avant de la charrette et regarda les trois nains, attendant leur signal pour partir.
|
| | | Boreac Epée d'Acier Garde des Compagnies d'Argent
Nombre de messages : 43 Age : 27 Localisation : A travers le Rohan Rôle : Repanteur actif
~ GRIMOIRE ~ -: Nain -: 75 ans -:
| Jeu 21 Mar 2024 - 11:46 | | Le voyage de Boréac et de ses comparses avait finalement été paisible et presque reposant. Si les premiers jours avaient été passés à marcher, les poneys avaient grandement soulagé les jambes meurtries des nains qui courraient depuis des jours et des jours sans le moindre repos.
Les nains n'avaient pas pu parler entre eux, les oreilles indiscrètes étaient légions et assumées, il ne fallait absolument pas conspirer contre leurs gardiens sans quoi ce serait la mort assurée. En tout cas, Boréac avait suivi sagement le groupe de la meute, aidant au camp, coupant du bois pour s'assurer d'être nourri. Il était connu de tous qu'on ne nourrissait pas ceux qui étaient inutiles. Cependant, ils n'étaient pas dans le secret. S'il savait qu'ils se rendaient à Dun Caradach, le plan en lui même n'était pas connu des Seigneurs nains.
Un événement inattendu se produisit lorsque l'un des éclaireurs revint en brandissant une branche. Elle paraissait normale aux yeux de Boréac mais visiblement, elle avait une signification secrète connue des membres de la Meute uniquement. Cet événement causa une discussion de la plus haute importante dans le groupe de mercenaires. Discussion dont Boréac resta soigneusement et respectueusement à l'écart. Ses geôliers avaient été bons avec eux et Boréac devait leur faire honneur malgré tout.
Quoi qu'il en soit, le groupe fit demi-tour d'un seul homme et ils rejoignirent d'autres membres de la Meute. Le regard de Boréac fut attiré par le visage d'une femme aux cheveux de feu. Cette femme avait l'air importante dans la Meute ainsi Boréac ne la regarda pas plus longtemps et détourna bien vite son regard d'elle.
Boréac écouta le plan des membres de la Meute, entrer incognito dans Dun Caradach pour voir ce qu'il s'y passe. Les membres de la Meute y auraient été rapidement détronchés tandis que le nouveau venu, un dénommé Raton y passerait inaperçu accompagné des membres de la Compagnie d'Argent. Le dénommé Raton se déséquipa de son équipement pour se retrouver en pantalon et en chemise. Un des membres de la Meute s'adressa alors à Boréac et ses compagnons pour leur confier la mission. De toute évident, il n'était pas question de refuser. Cependant, Boréac avait quelques suggestions.
" - Si je peux me permettre votre ami déséquipé de toute arme et vêtements autres que ceux que la décence lui impose est encore plus suspect que s'il portait l'armure des Gobelins de la Moria."
Il renchérit:
" - Il faudrait au contraire être équipé correctement, nous pourrions nous faire passer pour des membres de la Compagnie d'Argent qui viennent signer un contrat. Cela n'aurait rien d'inhabituel, d'autant plus que je pense que votre organisation ne compte que peu de membres de notre espèce." |
| | | Talion Rôdeur du Sud
Nombre de messages : 46 Localisation : Gondor Rôle : Rodeur
~ GRIMOIRE ~ -: Dúnedain -: 25 -:
| Jeu 21 Mar 2024 - 19:21 | | Talion réfléchi quelques instants et répondit avec le plus grand respect à Boréac
Votre suggestion est très bonne, seigneur nain ; après tout, pourquoi un rôdeur ne pourrait-il pas déambuler avec des mercenaires nains.
Il mestrit alors sa cotte de maille ornée de l’arbre blanc du Gondor, puis y attela son l’épée ainsi que son brêlage et par-dessus sa cape, ainsi que sa capuche.
Puis, il monta à l’avant de la charrette
Je prendrai les rênes jusqu’au poste, seigneur nain, lorsque nous convoiterons ; vous êtes celui qui connait le plus cette compagnie, je vous laisserais alors parler en notre nom. Sachez seulement que je suis un gondorien si la question vous est posée. Ainsi, vous serez notre chef lorsque nous aurons passé la courtine.
Talion pris les rênes et dirigea le convoi en direction de l’arrivée.
Le convoi sortit de la buissonade et emprunta un petit chemin de terre. Ce chemin était en piteux état. Il jeta rapidement un regard en arrière pour voir si les trois nains étaient toujours prêts, puis il continua, Les roues du charriot se heurtait aux moult trous et le chariot bataculait dans tous les sens.
Ils arrivèrent prestement à la porte d’entrée ou le chariot s’arrêta.
|
| | | Aldarion Roi d'Arnor
Nombre de messages : 1996 Age : 34
~ GRIMOIRE ~ -: Dunadan -: L'age ou l'on est fougeux mais déjà sage -:
| Lun 25 Mar 2024 - 22:47 | | Dun Carach ressemblait exactement à ce dont il s’agissait : une grosse bâtisse en bois, surmontée d’un chapiteau permettant de surveiller les environs et entourée d’une palissade. C’était un refuge pour les voyageurs de la région, un endroit où s’arrêter pour celui qui souhaitait passer la nuit à l’abri des animaux sauvages et des bandits. La zone encerclée par l’enceinte était large et dégagée, ce qui permettait aux grosses caravanes d’y installer leurs chariots. Ce n’était ni véritablement une place forte ni un véritable lieu de vie. Pourtant, tenu par un groupe d’hommes déterminés, l’endroit pouvait vite devenir une épine dans le pied d’une armée en campagne. Les diverses compagnies de mercenaires qui arpentaient la Route du Sud entretenaient le relais, chacun y laissant du bois pour les suivants et les plus grands groupes y amenant même des vivres prêts à servir en cas d’urgence. Il était de notoriété publique que la Meute y séjournait souvent et que ses règles s’y appliquaient. Il s’agissait cependant de quelque chose de tacite. La porte de la palissade était ouverte, ce qui signifiait que les hôtes étaient les bienvenus ou que personne ne résidait en ce moment dans le relais. Un mince filet de fumée s’élevait de la cheminée, ce qui indiquait certainement que la première option était la bonne. Le groupe pu s’avancer jusqu’à pénétrer dans l’enceinte. Quelques chariots étaient parqués alentour, sans leurs chevaux qui devaient résider à l’écurie, juste en face du relais. Un homme sortit de la grande bâtisse à leur arrivée. C’était un homme d’une quarantaine d’années, le visage marquée par une vie rude. Une barbe grise et de longs cheveux noirs encadraient son visage. “Je suis Funeste, de la Meute. Qu’est-ce qui amène trois nains et un… ranger du gondor à Dun Caradach ? Vous êtes trop peu nombreux que pour être une compagnie de mercenaires et vous n’avez pas vraiment l’air d’avoir beaucoup de choses à transporter dans votre carriole.”Il était en attente de réponses. Derrière lui, on pouvait deviner d'autres hommes en armes tandis que du mouvement paraissait provenir de l'intérieur des chariots. Invité, n'oublie pas que le regard des Rois d'Arnor porte au delà des frontières de leurs royaumes. |
| | | Boreac Epée d'Acier Garde des Compagnies d'Argent
Nombre de messages : 43 Age : 27 Localisation : A travers le Rohan Rôle : Repanteur actif
~ GRIMOIRE ~ -: Nain -: 75 ans -:
| Mer 27 Mar 2024 - 17:43 | | Le voyage se passa sans encombre jusqu'à Dun Caradach. Le rôdeur appelé Raton tenait les rennes et les nains profitaient d'un peu de repos à l'arrière. Ses deux compagnons s'étaient assoupis et Boréac montait la garde si l'on pouvait réellement dire ainsi. Il ne discuta pas avec Raton. Il était plutôt perdu dans ses pensées, réfléchissant à comment ils en étaient arrivés là. A être la vulgaire marionnette d'une bande de bandits se donnant des airs nobles.
Bien vite, le relais de Dun Caradach fut visible, il ressemblait exactement à ce à quoi Boréac s'attendait. Une construction en bois cernée d'une palissade. Bien loin des splendeurs même les plus modestes de facture naine. Cependant, le lieu n'avait pas l'air inhospitalier ou abandonné, la porte de l'enceinte était grande ouverte, de la fumée s'échappait d'un âtre et les lueurs des torches se reflétaient dans les flaques d'eau présentes sur place.
Le chariot s'immobilisa à l'intérieur de la place. Boréac mis pied à terre, lâchant un juron quand sa botte s'enfonça trop profondément dans la boue jonchant le sol. Un homme sortit de la maison principale. Il avait l'air d'un bandit comme tout les autres membres de la Meute et Boréac distingua d'autres hommes d'armes à l'intérieur de la masure. L'homme s'approcha d'eux et se présenta comme étant Funeste de la Meute. Un nom qui en disait long sur ses talents. Il leur demandait ce qu'ils faisaient là. Boréac s'avança.
"Bonjour, je suis Boréac de la Compagnie d'Argent et voici mes camarades de route. Nous sommes venus rencontrer ici un commanditaire afin de signer un contrat d'escorte avec la Compagnie d'Argent. Malheureusement, je n'ai pas son nom. Il nous a indiqué qu'il saurait nous trouver. La Compagnie d'Argent est habituée aux demandes parfois insolites en conviendrez-vous de ses clients."
Il inclina poliment la tête avec respect pour le membre de la Meute. |
| | | Aldarion Roi d'Arnor
Nombre de messages : 1996 Age : 34
~ GRIMOIRE ~ -: Dunadan -: L'age ou l'on est fougeux mais déjà sage -:
| Jeu 4 Avr 2024 - 9:44 | | L’homme se secoua nerveusement, ajustant sa longue cape noire caractéristique des soldats de la Meute. Tandis que Boréact parlait, des hommes portant des tenues de cuir et de peaux de bêtes étaient peu à peu sortis des chariots et s’étaient dispersé dans le camp. Ils murmuraient des mots entre eux mais il était difficile de comprendre le sens de leurs paroles. Était-ce vraiment du parler commun ? Funeste fit encore un pas en avant en direction de Boréac, la main négligemment posée sur la poignée de son épée. “Le Relais est ouvert à tout le monde, quelles que soient les raisons de son voyage.”Il afficha un large sourire, dévoilant une dentition crasseuse mais robuste qui cadrait parfaitement avec l’hygiène générale du personnage. Il ne semblait pas aimer les eaux froides de l’Isen… ni même l’eau en règle générale. “Néanmoins, je dois vous avertir que nous avons un peu revu notre politique d’accueil.. Les coûts à supporter pour entretenir notre bâtiment ne sont pas négligeables et nous avons décidé de faire participer nos aimables visiteurs à ces frais.”Tout en parlant, Funeste s’était rapproché du chariot et paraissait fouiner dans le chariot de son regard perçant. “Nous exigeons désormais des frais de trois cents pièces d’or la nuit, soit mille-deux cents pour l’ensemble de votre groupe, payable de suite.”C’était une somme importante, presque équivalente à la paie d’un soldat. Ces tarifs paraissaient bien éloignés de ceux habituellement pratiqués dans des lieux de ce type. “A moins que vous n’ayez d’autres choses à me proposer… nous sommes preneurs de biens meubles ou immeubles et acceptons les renseignements de premier plan. Je cherche une amie, une autre membre de la Meute surnommée Princesse. Cela fait longtemps que je n’ai plus de ses nouvelles. Je pourrais vous offrir l’hospitalité si vous aviez des renseignements à son sujet.” Tandis qu’il parlait, un claquement retentit dans le dos du petit groupe. On avait refermé la porte du relais derrière eux et les hommes vêtus de peaux de bête avaient progressivement formé un cercle autour d’eux. Ils étaient une bonne dizaine et paraissaient d’assez mauvaise composition. Invité, n'oublie pas que le regard des Rois d'Arnor porte au delà des frontières de leurs royaumes. |
| | | Talion Rôdeur du Sud
Nombre de messages : 46 Localisation : Gondor Rôle : Rodeur
~ GRIMOIRE ~ -: Dúnedain -: 25 -:
| Jeu 2 Mai 2024 - 11:19 | | En entrant dans le camp, Talion scruta chaque homme ainsi que leur matérielle et leur emplacement. Les hommes vêtus de tenues noires était nombreux et les encerclaient, la bataille était donc impossible. Talion se méfait de ces hommes bien qu’ils portent les capes de la meute ainsi que de ridicules sobriquets.
Est-ce un piège ? Peut-être …
Il écouta tout ce que Funeste avait à lui dire
Les tarifs annoncés étaient énormes, cela n’avait point de sens, une telle somme pour une simple nuit dans un bastion peu retranché. Il se méfia alors de plus en plus ne le laissant pas paraitre à son interlocuteur. Alors qu’il écoutait, il entendit la grande porte se refermer ; et il rétorqua.
Malheureusement, nous n’avons aucun renseignement, nous n’avons croisé personne sur ces routes, elles sont bien désertes en ce moment. Hélas cette somme est bien trop élevé pour d’honnêtes voyageurs comme nous. Nous sommes contraints de décliner votre offre et de continué notre route.
Talion les salut d’un signe de tête respectueux
Ce fut un plaisir de vous côtoyer messieurs, nous reviendront une autre fois avec de quoi vous payer cette fois-ci.
|
| | | Boreac Epée d'Acier Garde des Compagnies d'Argent
Nombre de messages : 43 Age : 27 Localisation : A travers le Rohan Rôle : Repanteur actif
~ GRIMOIRE ~ -: Nain -: 75 ans -:
| Ven 3 Mai 2024 - 19:23 | | La situation était mauvaise, elle était même très mauvaise. Boréac était inquiet, il savait qu'au delà d'être des membres de la Meute, ils semblaient avoir fait sédition avec les autres membres et que la clé de cette sédition était cette femme surnommée Princesse aperçue plus tôt.
Un éclaireur de l'autre groupe avait vu un signal inquiétant comme quoi le relais de Dun Caradach était compromis et donc ils avaient été envoyés pour investiguer dans cet avant poste. Enfin ils avaient aussi été envoyés comme des bœufs à l’abattoir. L'atmosphère était plus que lourde, le relais était un cloaque, le sol était recouvert d'une épaisse couche de boue, il pleuvait averse, la maigre lueur des torches ne permettait pas de reprendre un peu d'espoir. C'était au mieux un guet apens et au pire un mouroir.
Les camarades de Boréac avaient bien compris le traquenard dans lequel ils étaient et leur compagnon désigné Talion, Rôdeur d'Ithilien ne semblait pas être né avec les talents de négoce des meilleurs marchands nains. Si sa tentative de les sortir de là était sincère, le succès de cette dernière était plus qu'incertain. Alors qu'il voyait Funeste lorgner le chariot qui les emportait, Boréac décida de découvrir l'intérieur de la remorque. Elle était vide, deux tonneaux vides également composaient ce modeste attelage. Il n'y avait rien à voler ou a piller, Boréac souhaitait montrer qu'ils n'étaient pas des proies intéressante. Leurs bourses également était plutôt vides hormis quelques rares pièces d'argent qui subsistaient de leur escorte commerciale initiale.
Alors que Talion avait fini de vendre ses tapis et qu'ils attendaient tous la réponse de Funeste, Boréac posait les yeux sur chacun des hommes les entourant, il souhaitait déterminer leurs chances de s'en sortir en combat rapproché. Il regarda leur armement, s'il y avait des archers, l'état des armes, des armures, les visages des hommes, leur âge savoir si ils étaient frais, fatigués, apeurés. Il souhaitait estimer les chances qu'ils avaient de s'en sortir. Il regarda ses hommes leur faisant comprendre d'un regard qu'il fallait qu'ils soient prêts à se battre si besoin.
|
| | | Aldarion Roi d'Arnor
Nombre de messages : 1996 Age : 34
~ GRIMOIRE ~ -: Dunadan -: L'age ou l'on est fougeux mais déjà sage -:
| Mar 14 Mai 2024 - 13:22 | | L'observation de Boréac n'était pas vraiment de nature à le rassurer. La bonne dizaine d'hommes qui accompagnaient Funeste étaient solides et paraissaient en forme. Leurs armes, bien que rustiques, semblaient parfaitement entretenues. Bien équipés, en pleine possession de leurs moyens, ils étaient clairement des gens pour qui le combat était plus qu’un passe-temps.
Leur surnombre promettait une lutte acharnée dont l'issue était très incertaine. C’était d’autant plus vrai qu’il ne connaissait pas exactement les compétences martiales du rôdeur, qu’ils étaient mal équipés et que ses compagnons nains n’étaient pas à proprement parler au mieux de leur forme.
Des mots s’échangèrent entre Funeste et quelques-uns des hommes après la réponse de Talion. Ils parlaient une langue étrange qui n’était clairement pas du commun. Pour ceux qui en maîtrisait les sonorités, il était clair qu’il s’agissait de dunlandais, pour les autres il s’agissait juste d’une langue barbare.
Peu à peu, les hommes de Funeste resseraient leur étreinte, s’approchant du chariot vide et de ses occupants. L’homme qui se revendiquait de la meute s’approcha avec un air de défi.
“Je pense que je n’ai pas été clair, vilain… par belle ou par laide il va falloir payer.”
Le ton du chef de bande avait radicalement changé, il n’y avait plus aucune tentative de masquer ses sordides intentions. Profitant du fait que Talion était concentré sur Funeste,un des hommes s’approcha de lui et le repoussa brutalement vers ses compagnons d'infortune. Comme pour indiquer que toute riposte se verrait réprimée brutalement, les hommes de Funeste dégagèrent légèrement leurs armes de leur fourreau.
Il était clairement temps d’agir. Il fallait soit trouver une solution pour gagner du temps et espérer que Princesse et Sourire viendraient à leur secours, soit prendre l'initiative d’attaquer pour éviter de se faire enfermer. Dans tous les cas, les prochaines minutes allaient s’avérer cruciales et nécessiter une bonne dose de sang-froid.
Invité, n'oublie pas que le regard des Rois d'Arnor porte au delà des frontières de leurs royaumes. |
| | | Boreac Epée d'Acier Garde des Compagnies d'Argent
Nombre de messages : 43 Age : 27 Localisation : A travers le Rohan Rôle : Repanteur actif
~ GRIMOIRE ~ -: Nain -: 75 ans -:
| Mer 15 Mai 2024 - 20:29 | | - Et ainsi ils avaient choisi la mort.
Ce furent les premières pensées qui traversèrent l’esprit de Boréac lorsque le bien nommé Funeste referma sur eux la mâchoire acérée des loups qu’ils étaient. Des loups solitaires bien loin de leur meute, des bandits de grand chemin, tuant, pillant, volant et violent pour la nourriture, l’argent et parfois simplement pour le plaisir d’assouvir leur instinct animal.
Boréac se prit presque à regrette Sourire le Mal Nommé. Certes, la Meute était une bande de malandrin mais l’envie du profit l’emportait rapidement sur la volonté de meurtre. Il n’en était pas de même pour ces gens là, des gens de bas étages poursuivis par leurs propres démons et à la recherche de proie.
Le guerrier nain fut attiré par l’éclat terni des lames sorties par les brigands. Des lames fort mal entretenues, piqués par endroits, déformés par d’autres mais toujours tranchante malgré une technique d’aiguisage qui aurait fait pâlir n’importe quel nain.
Ce reflet métallique avait sorti Boréac de ses méditations d’armuriers et il mit fin à l’observation de ses ennemis. Il avait à peine écouté le discours de Funeste. De toute évidence, Talion n’avait pas réussi à vendre ses tapis et il fallait désormais agir pour sauver sa vie. Il était encore plus évident que la somme demandée par Funeste n’était qu’un prétexte pour pouvoir leur faire verser le prix du sang. D’ailleurs, Boréac ne voyait pas pourquoi Funeste s’embêtait à demander un dû alors qu’il savait pertinemment que la compagnie fantaisiste menée par Boréac n’avait pas le moindre kopeck en poche.
Le nain fit un signe de tête à ses comparses et d’un mouvement remarquablement agile pour des êtres si densément conçus ils attrapèrent chacun une torche, Boréac la lança en plein dans le visage de Funeste tandis que ses deux comparses nains lancèrent les leurs dans des matériaux facilement inflammable comme de la paille présente en grande quantité dans le relai. Immédiatement la scène pris un peu en lumière tandis que le feu se rependait rapidement, créant un joyeux bordel dans cette compagnie de ménestrels dansant la gigue enflammée servie par les nains.
Les nains montèrent dans le chariot tandis que les bêtes montraient des signes de panique équivoques, Boréac hurla un simple :
- Talion en selle si vous voulez voir l’aube se lever !
Il attendis une fraction de seconde que l’homme comprenne son ordre et vienne en selle avant de donner un violent coup de pied dans le postérieur d’un des chevaux puis un coup de pied dans celui de l’autre. Les chevaux hennirent furieusement, agacé d’être ainsi violentés dans leur égo et leur amour propre et paniqués se ruèrent en avant mettant en branle la fragile carriole malmenée au vue de son grand âge. Les chevaux foncèrent sur la maigre palissade fermant l’enceinte.
- Ouvrez la porte ! Maintenant !
Boréac saute de la carriole et s’approcha d’un des gardes protégeant la porte. Profitant de sa taille modeste mais néanmoins plutôt grande pour un individu de sa race il entailla l’intérieur de la cuisse du garde et se rua sur la barre fermant la porte pour extraire de ce pétrin la fine équipe qu’ils constituaient désormais.
Une chose était sûre…. Sourire allait en entendre parler !
|
| | | Talion Rôdeur du Sud
Nombre de messages : 46 Localisation : Gondor Rôle : Rodeur
~ GRIMOIRE ~ -: Dúnedain -: 25 -:
| Dim 26 Mai 2024 - 21:17 | | Le plan de Talion n’avait aucune chance de marché, mais il s’était dû de l’essayer, la violence n’avait après tout rien de bon en ce bas. La violence n’entrainait que plus de violence. La véritable sagesse était de se battre que lorsque la situation l’exigeait. Malheureusement, ces hommes avaient choisi l’affrontement. Alors que Talion réfléchissait son plan de bataille, il vit soudain que le relais pris feu. Sans réfléchir, il empoigna son épée et trancha d’un coup sec la jambe de l’homme qui l’avait bousculé, qui lui s’effondra et hurla comme putois dans son dialecte barbare. Le reste du camp commençait à ressembler maintenant plus à un feu de joie plus qu'à une position retranchée. Puis il jeta un rapide coup d’œil en arrière, les nains semblaient toujours être là et un d’entre eux lui cria même une instruction. Talion toujours l’épée à la main, se rua sur son cheval tirant la caravane, le renversant presque. Ils étaient désormais en direction de la porte pendant que Boréac s’élançait dans un coup peu honorifique, mais efficace, taillader l’entrejambe d’un garde. Talion arrivant à son niveau lui tendit la main et le récupéra dans le chariot qui dorénavant fonçait en direction de la liberté ! Les membres de la meute ne devaient pas être loin et avoir remarqué le nuage de fumée imposant qui se dégageait du camp. |
| | | Aldarion Roi d'Arnor
Nombre de messages : 1996 Age : 34
~ GRIMOIRE ~ -: Dunadan -: L'age ou l'on est fougeux mais déjà sage -:
| Mer 5 Juin 2024 - 8:40 | | La diversion de Boréac avait fait son effet. Funeste et ses hommes avaient été complètement désorientés. Le temps de se réorganiser, le nain et ses compagnons avaient eu le temps d'atteindre la porte du relais dont ils s'échinaient à démonter la barre de fermeture.
Entre-temps, Funeste tentait de réorganiser sa troupe. Il hurla quelques mots maladroits à un petit groupe qui se lança à l'assaut du feu. Si la quantité de paille dans le relais avait rapidement provoqué des flammes impressionnantes, l'expression d'usage s'était vérifiée et le feu avait rapidement perdu en intensité, faute d'un combustible consistant.
Deux archers idéalement positionnés décochèrent des flèches en direction des deux chevaux qui tiraient le chariot des nains. Les bêtes hennirent avant de chuter bruyamment. Le chariot bascula vers l’avant, entraîné par le poids des animaux morts, entraînant ses passagers dans une chute incontrôlée.
Seul Talion était encore monté, coincé entre Funeste et ses hommes qui approchaient l’air menaçants et le fatras de corps et de bois qui constituaient les restes du chariot.
Le temps paraissait suspendu, la folie des combats allait reprendre sous peu. Doucement, presque sans un bruit, la lourde barre de la porte se mit à glisser. Les nains avaient réussi à entamer son ouverture et la gravité paraissait décidée à terminer le travail. La barre tomba dans un bruit sourd et la porte s'entrebailla très légèrement. Puis beaucoup plus fort d’un coup, laissant apparaître Princesse, Sourire et le reste de la troupe de la Meute.
Boréac avait vu juste et les flammes avaient décidé les renforts à se mettre en route, changeant complètement le cours de l’escarmouche. Sourire ordonna à ses hommes de mettre pied à terre pour pénétrer à l’intérieur du relais en contournant les restes du chariot, laissant leurs chevaux à l’entrée du relais.
Les hommes de Funeste reculaient, tentant de se réorganiser tant bien que mal. Profitant du chaos, Funeste se rua vers l’avant, bousculant Boreac au passage. D'un mouvement vif, il enfourcha une des montures laissées à l'abandon et se lança sur la route. Princesse qui était toujours en selle fit pivoter donc cheval et s'élança à sa poursuite.
Sourire hurla à Talion de la suivre et à Boréac d'essayer de contenir. Les hommes de Funeste étaient dans une mauvaise posture, abandonnés par leur chef et acculés par les soldats de la Meute. Ceux-ci s'approchaient en ordre serré avec une discipline et une organisation impressionnante.
Les ordres étaient clairs… pourtant l'occasion était réelle pour Talion et Boréac de fausser compagnie à la Meute en profitant du chaos et du manque d'attention de leurs alliés de circonstances.
Invité, n'oublie pas que le regard des Rois d'Arnor porte au delà des frontières de leurs royaumes. |
| | | Talion Rôdeur du Sud
Nombre de messages : 46 Localisation : Gondor Rôle : Rodeur
~ GRIMOIRE ~ -: Dúnedain -: 25 -:
| Mer 5 Juin 2024 - 21:28 | | Le chariot se renversa lorsque les archers décochèrent leurs flèches. Les nains tombèrent au sol tandis que Talion quant à lui était toujours sur une monture, épée à la main, prêt à défier le monde entier pour défendre ses compagnons ; empoignant son épée, paré à trancher les hommes qui approchaient nombreux. Tandis que les hommes se rapprochaient de plus en plus, Talion entendu un bruit sourd venant de derrière. Il avait donc réussi ! ainsi Talion vit Princesse tel l’espoir renaissant. Talion fut soulagé quand il vit princesse, il la regarda dans les yeux ; la bataille était désormais lancée !
Talion sur sa monture vigoureuse vit plusieurs lances posées à la droite du portail à côté de ce qui semblait être un poste de garde. Il y avait aussi quelques boucliers de fer rustique dont l’état était passé depuis fort longtemps, le métal était piqué de rouille, mais pour se battre cela faisait l’affaire. Les lances quant à elle n’avait pas l’air très aiguisée, mais elles étaient pointues, elle ferait l’affaire pour pourfendre ce misérable.
Ainsi, il empoigna sa lance d’une main d’acier et tel un aigle majestueux, il se précipita en direction de sa proie, résigné à lui barrer la route.
L’homme monté sur sa bête arriva à un croisement de deux chemins funeste pris la route de droite. Est-ce seulement un carrefour ? Bien sûr que non, ici deux choix se présentaient, à gauche la liberté. Il lui suffisait de s’évaporer dans la nature et tout cela serait réglé, plus de Princesse, plus de meute. A droite, il pouvait conserver son honneur, se battre tels un homme et poursuivre sa vie la tête haute. La question ne se posa même pas pour Talion, il continua à suivre l’homme, car comme le disait si bien Talion, il faut mieux mourir avec courage que vivre le reste de sa vie comme un lâche.
Talion poussa l’animal à son maximum dépassant princesse et se rapprochant dangereusement de Funeste.
Arrivé à sa hauteur, il transperça le cheval de sa lance. L’animal lançant un énorme hurlement avant d’entamer une chute des plus violentes tandis que Talion le dépassait ralentissant l’animal lancé, laissant Princesse s’occuper de l’homme plutôt amoché.
|
| | | Aldarion Roi d'Arnor
Nombre de messages : 1996 Age : 34
~ GRIMOIRE ~ -: Dunadan -: L'age ou l'on est fougeux mais déjà sage -:
| Mer 26 Juin 2024 - 13:55 | | Talion avait été très chanceux dans son tir, sans doute ses initiatives audacieuses correspondaient elles aux volontés des dieux. Il vit du coin de l'œil Princesse descendre de son cheval et s'approcher de Funeste, une épée à la main. Il n'eut pas l'occasion de s'appesantir sur la scène car sa propre monture se raidit soudainement. Le cheval tressauta, ses pattes avant cédèrent avant qu'il ne glisse vers le sol, projetant Talion vers l'avant. Le rôdeur avait poussé sa monture trop loin et l'animal était au-delà de la fatigue. Une écume bouillonnante se voyait au coin de sa gueule tandis que ses yeux se révulsaient. Les cavaliers expérimentés savaient ce que cela signifiait : l’animal était agonisant. Les cavaliers qui aimaient leurs bêtes savaient aussi ce qu’il convenait de faire dans de tels moments. Quand il s’approcha, Talion put constater que Princesse avait pris en charge Funeste. Le mercenaire était couché sur le dos, il paraissait incapable de bouger, sans doute brisé par la chute violente. Ses yeux paraissaient implorants, bien loin de son arrogante assurance qui était la sienne quelques minutes plus tôt. Le vent avait tourné et il charriait une odeur de mort et de cendres. Princesse était penchée sur lui, parlant à voix basse et lui assénant de petits coups de la pointe de l’épée. Ceux-ci paraissaient d’une précision chirurgicale. Elle savait où frapper pour faire mal et s’appliquait à tourner la lame afin d’obtenir un maximum d’effets. “Talam… les terres d’orages…”, bredouilla Funeste. Le regard de Princesse se fit noir. “Répète.”; fit-elle d’un ton froid et sec. Funeste respira profondément pour tenter de se calmer. “Je suis envoyé par Talam, Krall des Terres d’Orage.”D’un mouvement vif, elle tira la langue de Funeste hors de sa bouche et la sectionna d’un coup vif de son couteau. Funeste hurla un son inintelligible. Princesse se redressa, laissant l’homme se débattre avec sa douleur et le sang qui lui emplissait la bouche. Elle s’essuya les mains sur les vêtements du mercenaire avant de se diriger vers son cheval. “Prends les rênes”, fit-elle à Talion qui assistait à la scène. “On s’en va.”Talion resta encore un moment en arrière avant de monter sur le cheval à l’avant. Princesse sauta derrière lui, s’accrochant à ses hanches. Princesse resta un moment silencieuse avant de reprendre la parole. Elle devait de sérieuses explications à son compagnon. “Nous n’acceptons pas les traîtres et ceux-ci sont tués sans cérémonie. Nous acceptons que certains décident de quitter la Meute. Funeste n’est dans aucun de ces deux cas. Il a été banni de la Meute il y a plusieurs années car il avait un appétit prononcé pour le vol et pour le viol…”Elle marqua une petite pause, Talion perçut qu’il ne devait rien dire. “Une fois banni, il a continué à errer dans la région, s’alliant aux pires raclures de la région et se prétendant toujours des nôtres. Tout le monde y est passé Raton, les hommes, les femmes et les enfants… la mort était un sort trop doux pour lui.”
Elle marqua un nouveau silence, se serrant plus fort contre le rôdeur. La chaleur de son corps, ses mains sur ses hanches, la pression de ses seins contre son dos… Talion pouvait ressentir une intimité peu commune et troublante. Elle approcha sa bouche de son cou et murmura finalement. “Ce soir, rejoins-moi aux écuries.”
Déjà le Relais était en vue, le feu semblait maîtrisé et les hommes de Funeste en déroute. Invité, n'oublie pas que le regard des Rois d'Arnor porte au delà des frontières de leurs royaumes. |
| | | Boreac Epée d'Acier Garde des Compagnies d'Argent
Nombre de messages : 43 Age : 27 Localisation : A travers le Rohan Rôle : Repanteur actif
~ GRIMOIRE ~ -: Nain -: 75 ans -:
| Mer 26 Juin 2024 - 17:16 | | #BoréacLe combat avait laissé le souffle court au guerrier nain. Il fallait dire que ces derniers jours avaient été intenses tant au niveau des combats que des blessures ou de la fatigue. D'un air allant, il alla tapoter sur l'épaule de ses camarades nains, se renseignant sur leur état de santé. S'appuyant sur son épée pour reprendre son souffle il respira lentement l'air vicié par le sang et les flammes, c'était une odeur qu'il ne connaissait que trop, qui n'amenait que le chagrin et la peine et pourtant... c'était un mal nécessaire. Il regarda autour de lui, le combat avait été sanglant et de nombreux corps sans vies jonchaient le sol, le visage dans un triste mélange de boue et de sang. Seul, sans l'aide de personne Boréac alluma un feu au milieu de la place de ce qui avait été le relais et qui n'était plus qu'un vaste cimetière. Il commença à trainer un corps, puis deux, les trainant jusque dans les flammes pour qu'ils soient consumés pour chaque corps, il tira ce qu'il y avait à tirer, arc, épée, bouclier cependant, il ne prit pas les armures, porter l'armure d'un mort n'était jamais bon signe. Il lança le matériel dans un des chariots qui trainait puis entra dans le relai faisant pareil avec la nourriture. Il ne fallait pas gâcher de la nourriture ainsi et elle servirait sans aucun doute. Il jeta un regard à Sourire qui l'observait: - Ainsi nous différencions nous des bêtes sauvages Sourire, ainsi ma conscience sera moins lourde d'avoir du ôter la vie de ces créatures d'Erù Illùvatar, même si j'ai du me défendre et vous savez tout comme moi qu'un bon armement et de la nourriture sont les clés de victoires assurées et qu'il n'y a rien de bon à attirer les loups jusqu'ici d'autant que j'ai vu des fermes non loin. J'ai rempli ma mission et mes frères aussi, j'estime que ma part de notre contrat est rempli. Cependant, j'ai bien conscience qu'il ne semble pas l'être à vos yeux. Quelle est la suite de notre repentance ?
Il regarda d'un air sérieux ses camarades épuisés de leur chemin de croix et leur désigna du doigt les miches de pain qu'il venait de charger dans le chariot les invitant à manger. Il jeta un œil à la femme rousse qui s'était démenée comme un démon pendant les combats, elle semblait s'être entichée du Gondorien comme un loup l'est de son gigot de viande. Combien de temps avant qu'elle ne le dévore ? Les yeux de cette princesse étaient emplis de sang et de mort plus que de vie. Voila une personne dont se méfiait Boréac. Il soupira et monta dans le chariot de ses camarades mordant une bouchée de pain en soupirant devant ses mains sales. |
| | | Talion Rôdeur du Sud
Nombre de messages : 46 Localisation : Gondor Rôle : Rodeur
~ GRIMOIRE ~ -: Dúnedain -: 25 -:
| Jeu 27 Juin 2024 - 14:14 | | Talion fut plus qu’étonné par la violence de la femme, et ce qu’elle avait fait à cet homme. Il savait que c’était une mercenaire, mais on ne pouvait pas soupçonner une telle violence en la jeune femme aux premiers abords. Talion obéit à la jeune femme et pris les rênes jusqu’au relais. Princesse lui expliqua la situation, la jeune femme torride se collait à lui, lui chuchotant à l’oreille un rendez-vous.
Ils arrivèrent au relais, ils rentrèrent, là Talion aperçu le regard des hommes de la meute quand il le vit avec leur cheffe.
Il laissa princesse descendre et reprendre la tête de ses hommes, alors le rôdeur déambula sur sa monture en direction d’un abreuvoir pour le pauvre animal. A sa gauche, il vit une charrette avec les trois nains. Talion leur adressa un signe de tête leur témoignant son respect ; les nains s'était bien battu en ce jour. Il avait de la peine pour ses pauvres nains qui s'était retrouvé ici sans même savoir pourquoi.
Arrivé à l’abreuvoir, il descendit de l’animal le laissant enfin souffler, le pauvre animal s’abreuvant enfin. Talion s’assit à côté, regardant le relais à moitié brulé ; ce paysage inspirait la désolation pour le rôdeur, lui rappelant le camp d’orc brulé il y a quelque mois et la bataille qui s'ensuivit, la ou le pauvre rôdeur d’Osgiliath était mort.
Quelques questions lui taraudaient l’esprit …
Qui était les hommes dont funeste parlait ? et pourquoi cela avait tant énervé princesse ?
Mais surtout, pourquoi les avoir envoyés ici si elle savait que Funeste les tuerait ?
Voulait-elle se débarrasser d’eux ? devenaient-ils trop encombrants ?
Il se leva ensuite et se dirigea vers un bâtiment, ouvrant la porte. Il y avait là, une table et quelques chaises. Il y posa son épée enduite de sang, prit un torchon et commença à la nettoyer ; il doit bien ça à la lame qui lui a sauvé la vie. Une fois propre, il la posa et commença à se déséquiper ; posant tout son barda sur la table avant de prendre un pichet d’eau clair. Avec celui-ci, il commença à se débarbouiller. Le sang avait séché, ayant du mal à se retirer, il était comme incrusté dans sa peau. Et ses cheveux étaient pleins de poussière, surement dû à la chute, il les lava alors. L’eau dégoulinant sur son torse avec quelques contusions. Il finit de se laver et s’habilla de nouveau.
La journée a été éreintante, il se mit alors en quête de quelque chose à manger pour la soirée, cherchant à travers la maison dans les placards. Il y trouve quelques miches de pains et une bouteille de ce qui semble être de la gnôle qu’il prend avec lui.
Après cela, il se reposa quelques heures et à la nuit tombée, il part retrouver princesse aux écuries. |
| | | Aldarion Roi d'Arnor
Nombre de messages : 1996 Age : 34
~ GRIMOIRE ~ -: Dunadan -: L'age ou l'on est fougeux mais déjà sage -:
| Mar 2 Juil 2024 - 12:11 | | Sourire observait Boréac en silence. Le nain était efficace et plein de bons réflexes. Il avait sans doute déjà une solide expérience et son aide s’était avérée précieuse tant contre les hommes de Funeste que dans la gestion de l’après-bataille. Néanmoins, il ne semblait pas tout à fait mesurer le prix à payer pour faire oublier à la Meute son cuisant échec dans sa mission d’escorte. “Votre point de vue est intéressant, Maître Nain, mais pas tout à fait pertinent. Vous nous avez bien aidé et vous avez fait le travail de solides membres de la Meute. Cependant, gardez à l’esprit que nous devons rembourser vos commanditaires pour le coût de votre prestation échouée et les dédommager de la perte de leurs biens. Les comptes ne sont pas encore bons.”Il avait parlé d’un ton relativement calme, loin de l’attitude méprisante qui était la sienne lors de leur première rencontre. D’une manière ou d’une autre, Boréac avait acquis son respect ce qui était précieux pour le chef d’une compagnie mineure de mercenaire car la Meute avait une influence importante tout au long de la Vieille Route du Sud. “Demain, Gobelin, le commandant de notre compagnie, nous rejoindra avec de solides renforts. L’idée est de pouvoir réparer le Relais et surtout de renforcer ses défenses. Les signes ne trompent pas, et l'échauffourée de ce jour le confirme, une période troublée approche, les Dunlendings s’agitent… cet endroit risque de devenir capital dans les mois à venir. Je suis sûr que vous aurez l’occasion d’à nouveau prouver votre valeur et regagner votre liberté. D’ailleurs, les nains sont réputés pour leurs talents de bâtisseurs… si vous avez des idées pour facilement renforcer cette place forte, elles sont toujours bonnes à prendre.”Princesse était seule aux écuries, elle était adossée à un des piliers en bois qui soutenaient le fenil. Elle avait troqué sa tenue de voyage contre une longue chemise de laine légère qui lui descendait à mi-cuisse. Bien que ample, le tissu épousait ses formes gracieuses, soulignant ses petits seins fermes et la courbure de ses reins. Même si elle n'était pas très épaisse, Princesse révélait un corps musclé, façonné par une vie passée sur les routes. Ainsi vétue, elle paraissait soudainement beaucoup plus jeune. La jeune femme avait le visage fermé et paraissait plongée dans ses pensées. Elle releva la tête et ses yeux s’illuminèrent tandis que Talion entrait dans les écuries. Elle avait longtemps craint qu'il ne vienne pas et qu’il ne réponde pas à son invitation. Derrière son apparente assurance, Princesse restait sensible et aurait mal vécu de se retrouver ainsi rejetée. Elle s’approcha du jeune rôdeur, entoura sa tête de ses mains, la pencha doucement en avant et l’embrassa à pleine bouche. Elle ne savait pas s’il s’attendait à un tel accueil mais elle avait été tellement rapide qu’il n’avait pas pu se soustraire à cette étreinte quand bien même il l’aurait voulu. “J’en rêve depuis que je t’ai rencontré.”Elle ne savait pas pourquoi, mais Talion lui avait directement plu. Son côté idéaliste, presque naïf, sa jeunesse aussi… tout cela offrait un contraste incroyable avec les autres hommes de la Meute. Elle avait tenté de réfréner les palpitations qui fourmillait dans son ventre mais les évènements avec Funeste avait rendu cela impossible. Talion fit un léger mouvement, mais sans attendre de voir s’il s’agissait d’un geste de recul ou au contraire d’une prise d’initiative, elle le stoppa d’un geste de la main. “Je t’ai parlé de Funeste… je t’ai expliqué qu’il avait été chassé de la Meute mais je ne t’ai pas tout dit.”
Elle marqua une pause, ferma les yeux. Même des années plus tard il était difficile pour elle d’évoquer ces souvenirs douloureux. Il le fallait cependant, pour pouvoir aller de l’avant, pour construire sur des bases solides. “J’étais encore toute jeune, il y a quelques années d’ici. Il était un des lieutenants de Gobelin et nous étions en mission tous les deux. Le soir, au feu de camp, il m’a forcée. Il m’a fallu un long moment pour oser l’avouer à Gobelin, je me sentais sale et coupable. Funeste a été molesté par Gobelin et laissé au bord de la route.”Elle ferma les yeux, tentant de chasser ce souvenir. “Je veux être aimée Talion, prendre du plaisir à te sentir contre moi, à te sentir en moi.”Elle se colla au jeune rôdeur, dont elle avait utilisé le vrai nom à dessein, et lui jeta un regard plein de désir mais aussi d'appréhension. *** Il y avait d’abord eu l’oiseau. Il avait longtemps tournoyé au-dessus du corps. Ce n’était pas un charognard mais un oiseau de proie. Puis l’homme pâle était arrivé. Il avait ramassé le corps, mécaniquement. Il l’avait conduit auprès du feu. La Dame ne souhaitait pas se déplacer inutilement. #Elsner était là pour ça. Le chaman se tenait accroupi à côté du corps allongé au sol. Même si la nuit était depuis longtemps tombée, la lueur de la lune et du feu permettait clairement de distinguer la pâleur de l’homme qu’ils avaient trouvé. Le bas de son visage était maculé de sang de même que le haut de son habit. #Kanin-DârKanin-Dâr lui ouvrit la bouche et approcha une lame chauffée à blanc dans les flammes. D’un mouvement sûr, il cautérisa la plaie. L’homme se réveilla en sursaut, hurlant de douleur sans parvenir à émouvoir qui que ce soit. Le chaman approcha un bol, redressa la tête de l’homme, et le força à avaler une mixture épaisse. La #Dame #Lome“Est-ce qu’il vivra ?”Kanin-Dâr tourna sa tête vers la Dame, dont seules quelques mèches rouges dépassaient de son masque et de son capuchon. “Oui, mais il ne parlera plus.”Malgré le masque, le chaman pût percevoir un sourire amusé dans les yeux perçant de la Dame. “Je n’ai pas besoin qu’il parle… juste qu’il travaille.”Un nouveau destin… un destin funeste.[/center] Invité, n'oublie pas que le regard des Rois d'Arnor porte au delà des frontières de leurs royaumes.
Dernière édition par Aldarion le Mar 8 Oct 2024 - 10:52, édité 1 fois |
| | | Talion Rôdeur du Sud
Nombre de messages : 46 Localisation : Gondor Rôle : Rodeur
~ GRIMOIRE ~ -: Dúnedain -: 25 -:
| Jeu 4 Juil 2024 - 17:13 | | Talion, surpris par l'élan de la princesse, resta un instant figé avant de se laisser emporter par le baiser passionné qu'elle lui offrait. Ses mains se posèrent délicatement sur les hanches de Princesse, répondant à son étreinte avec douceur et tendresse. Lorsqu'elle rompit le baiser pour lui parler de Funeste, Talion sentit de l’empathie pour elle. La douleur et la culpabilité exprimées par la princesse le touchèrent en plein cœur. Il comprit alors l'importance de ses paroles ainsi que la confiance qu'elle lui accordait en lui dévoilant un tel secret. Talion avait découvert, ce soir-là, une Princesse différente, loin de la mercenaire arracheuse de langue. Il avait découvert une jeune fille tendre et sensible voulant être aimé ; une jeune fille blessée intérieurement. Il caressa tendrement la joue de la princesse, cherchant à apaiser ses peurs. « N’aie crainte, je ne te veux aucun mal, je te protégerai. » Et dans ces écuries aux lumières vacillantes des bougies, Princesse se fit choyer le cœur fendu, assouvissant son désir. Cela était doux et sensuel. Ainsi Talion chevauchant sa nouvelle monture. *** Plus avancé dans la nuit, les deux jeunes gens étaient allongés dans la paille, partiellement dénudés, Princesse contre Talion, partageant leur chaleur. La nuit avait été agitée pour eux. Les deux tourtereaux étaient calmes dans ces écuries à la lumière tamisée. Talion regarda la jeune femme et lui dit tendrement. Cela t’a plu ? Lui laissant le temps de répondre. Puis il partit ensuite sur autre chose, cherchant quelque réponse à celle qui était désormais « sa princesse ». Il y a hélas une question qui me tracasse l’esprit. Vois-tu, j’ai préféré braver la mort plutôt que te vendre, ainsi, je mérite tes faveurs et ta confiance … Si tu savais que cette mission était un piège, pourquoi nous y avoir envoyé ? Qu'ont donc fait ces nains pour mériter une telle mission suicide ? Talion attendait des réponses de sa douce |
| | | Boreac Epée d'Acier Garde des Compagnies d'Argent
Nombre de messages : 43 Age : 27 Localisation : A travers le Rohan Rôle : Repanteur actif
~ GRIMOIRE ~ -: Nain -: 75 ans -:
| Mar 9 Juil 2024 - 10:26 | | Sans répondre à Sourire, Boréac était concentré sur les flammes dansant sur les corps à présent calcinés de leurs ennemis d'il y a peu. Boréac n'était pas heureux d'avoir donné la mort et chaque vie prise était une tragédie immense. Il leva les yeux vers Sourire
- Sachez que je vous remercie de la manière dont vous nous traitez. Cependant, j'ai l'impression que cette dette ne sera jamais épongée et que malgré nous, nous servirons jusqu'à nos morts la Meute.
Il disait cela sans animosité, sans colère, c'était un simple constat qui n'était peut être pas si éloigné de la réalité que cela. Il but une gorgée de sa gourde, Sourire quant à lui était toujours perché sur sa monture, Boréac ne voyait pas vraiment pourquoi. Pourtant il lui parlait du relais à reconstruire. Boréac fit un rapide tour sur lui même. Il était évident que ce relais tenait plus de la masure que de la forteresse. Avec quelques bons ouvriers, de la bonne pierre et du temps, il pourrait presque faire rivaliser cet humble relais avec les plus grandes forteresses des hommes.
- Eh bien, il y de nombreuses possibilités, tout dépend du temps que nous avons, de la somme d'argent à y allouer, les hommes. Je pourrais vous faire une forteresse de pierre avec assez de temps. Sachez que l'usage du bois... eh bien... c'est du bois, soumis aux affres des éléments. Je ne comprends pas comment vous les humains pouvez utiliser autant de bois pour construire vos demeures. Cela me fait penser à une légende naine, trois petits nains souhaitaient échapper à un monstre au souffle si puissant qu'il dévastait tout sur son passage. Le premier nain construisit une maison en bois justement en surface... quelle idée. Elle fut balayée au premier souffle du monstre. Le second construisit une maison en briques pareil en surface et sa maison fut balayée par le souffle du monstre. Le troisième cependant, était ingénieux et construisit sa maison sous terre, creusée dans la pierre qu'a crée notre père Mahal. Le monstre eût beau souffler, souffler souffler et souffler, la maison ne bougea pas. Pourquoi vous humains avez dont besoin de vivre à la surface ?
Il soupira et regarda au sol, ses pieds pataugeaient dans une boue mélange de sang, de terre et d'autres matériaux aussi peu nobles.
- Déjà un bon curage ne serait pas du luxe.
Il leva les yeux vers Sourire sans vraiment savoir si ses paroles l'exaspéraient ou si il l'écoutait attentivement. Dès que l'on parlait construction aux nains, il était difficile de les faire arrêter.
- Enfin bon... combien d'hommes dispose votre commandant ? Il faudra sûrement commencer par étendre les baraquements...
Il leva les yeux vers la masure qui dominait le relais et la pointa avec ses doigts fermant un oeil semblant prendre des mesures en langage nain. Satisfait il hocha la tête en maugréant dans sa barbe. Avant de lever de nouveau les yeux vers Sourire:
- Puis-je poser une question ? Qui est cet humain qui nous a accompagné sur cette mission suicide ? Est-ce un homme de votre troupe ? Je ne pense pas car sinon vous ne lui auriez pas confié pareille mission sans un solide appui militaire et de plus il arbore fièrement l'Arbre Blanc comme une jolie cible parfaitement dessinée sur son torse. Qui est-ce ? |
| | | Aldarion Roi d'Arnor
Nombre de messages : 1996 Age : 34
~ GRIMOIRE ~ -: Dunadan -: L'age ou l'on est fougeux mais déjà sage -:
| Dim 14 Juil 2024 - 16:05 | | Sourire écouta patiemment et sans un mot les explications de Boréac. Le nain était loquace. Il leva les yeux au ciel quand il lui expliqua son histoire des trois maisons. Il l’a connaissait mais avec d’autres héros… la comparaison n’aurait sans doute pas fait plaisir au naugrim. “Sachez que la Meute est une compagnie de mercenaire avec certaines valeurs. Votre dette est importante mais pas insurmontable. Après, il est évident que plus vous prendrez de risques pour nous, plus vous rembourserez vite. Il vous faudra saisir les opportunités si vous voulez retrouver votre liberté.”Il descendit de sa monture et fouilla dans sa sacoche. Il en sortit une bouteille contenant un liquide ambré. Sans un mot, il porta le goulot à sa bouche et avala une rasade, grimaçant au passage. Il tendit la bouteille à Boréac. Le liquide dégageait une forte odeur d’alcool mais aussi de pin. “Nous avons du temps, quelques semaines sans doute, peut-être plus. Néanmoins, nous devons nous parer au plus pressé et nous assurer à tout moment que le Relais offre une protection suffisante. Nous disposerons bientôt d’une centaine d’hommes, plus devraient nous rejoindre par la suite. Je sais que la pierre est bien plus solide que le bois, mais nous ne construisons pas pour des siècles mais bien pour quelques mois, quelques années au plus. Il vaut mieux une structure bien pensée et rapidement mise en place qu’une fortification petite et inachevée. Si le temps nous en est donné, nous pourrons toujours renforcer les secteurs cruciaux. Réfléchissez-y, Maître Nain, car ces questions Gobelin vous les posera demain et de vos réponses pourront dépendre beaucoup de choses.”Sourire reprit la bouteille à Boréac et se dirigea vers le bâtiment principal. “Je ne sais pas d’où vient le gamin, je l’ai rencontré en même temps que vous, c’est un nouveau. De ce ce que j’en ai compris, il est comme vous, volontaire désigné d’office pour nous accompagner pendant un certain temps. Demandez-lui de vous expliquer son histoire si vous voulez… si vous parvenez à le trouver.”Il accompagna cette dernière phrase d’un sourire entendu. “Vous êtes dispensés de quart pour cette nuit.”***
Princesse étant allongée aux côtés de Talion, perdue dans ses pensées. Elle lui fit un petit sourire quand il lui demanda comment il avait trouvé ça. C’était amusant de voir comme les hommes paraissaient préoccupés de leur performance. Elle le rassura… à moitié. “C’était bien… même si j’ai un petit goût de trop peu.”Elle l’embrassa rapidement dans le cou. Il l’interrogea alors sur leur rencontre du jour et sur la prise de risque. Son visage se durcit. “C’était une prise de risque calculée. Nous avions besoin de nouveaux visages, vous étiez les seuls à avec les nains à ne jamais avoir rencontré Funeste. Nous étions juste derrière vous, prêts à intervenir, ce que nous avons fait.”Elle se redressa un peu avant de continuer. “Même si je t’aime bien et que je t’offre la chaleur de mes cuisses, tu restes un soldat de la meute comme les autres Raton, et je reste ta supérieure. Il n’y aura aucun favoritisme.”Sans lui laisser le temps de répondre, elle grimpa à califourchon sur lui. Elle planta la paume de ses mains contre son torse, le maintenant allongé dans la paille. De sa main, elle le glissa en elle et entama un mouvement lancinant, mettant en valeur sa cambrure. “Et maintenant, profitons de notre nuit, il y aura beaucoup de monde demain.”*** La nuit avait été plutôt calme au Relais, bien que peu reposante pour certains. Princesse avait quitté Talion un peu avant l’aube et il ne l’avait plus vu par la suite. Sourire avait organisé la fin du déblayage de Dun Caradach et avait entamé un grand nettoyage de l’intérieur et de l’extérieur. Un petit groupe était parti aux alentours pour inspecter les environs. Gobelin et ses troupes étaient arrivés quelques heures après l’aube. Les soldats de la Meute avaient pris place dans le relais, réorganisant les couchages et montant des tentes dans l’enceinte principale. Les autres troupes de mercenaires sous son contrôle avaient monté leur campement à proximité immédiate du relais. Les roulottes avaient été positionnées pour former une sorte d’enceinte extérieure tandis que leur contenu, principalement des vivres et des armes, avaient été conduits à l’intérieur du relais. Sourire avait rejoint Gobelin dans le bâtiment principal depuis son arrivée. Après plus d’une heure, Lieutenant se présenta auprès de Talion et de Boréac afin de les faire mander auprès des officiers. On conduisit le nain et le rôdeur du sud à l’intérieur de la bâtisse. Ils traversèrent la pièce principale, pour arriver dans une pièce plus petite directement attenante. Une grande table sur laquelle était déroulée une carte occupait le centre de la pièce. Princesse se tenait là, de même que Sourire ainsi que trois autres membres de la Meute que Talion n’avait jamais rencontré. Gobelin leva la tête en voyant entrer les nouveaux venus. “Merci pour le coup de main hier”, fit-il d’un ton neutre. Il fit un signe à Princesse qui lui tendit un paquet allongé enveloppé dans du tissu. Gobelin le saisit avant de le donner à Talion. “Voici ton épée Raton, tu n’es pas encore libéré de ton engagement mais tu as gagné notre confiance et peux donc récupérer ton arme.”Il fit avancer les deux arrivants pour qu’ils se positionnent près de lui. D’un geste ample, il montra la carte. “Notre mission est de tenir Dun Caradach et de s’assurer que le passage entre Edoras et Tharbad reste ouvert. Pour ce faire, nous devons fortifier le relais et y concentrer autant de mercenaires que possible. Nous devons également enquêter sur la présence de Dunlendings dans la zone.”Il laissa le temps à Boréac et à Talion d’enregistrer ses paroles. “Raton, tu mèneras l’enquête avec Princesse. Quant à toi, Petit Chef, j’aimerais avoir ton avis sur la meilleure manière d’organiser nos défenses. Néanmoins, si tu l'acceptes, j'apprécierais que tu accompagnes ces deux-là et que tu laisses Fendeur et Bidoche nous aider au camp. Je sais que tu préfères rester groupé avec tes hommes… et je le comprends. Si tu acceptes cette mission, je te promets de vous libérer après.”Invité, n'oublie pas que le regard des Rois d'Arnor porte au delà des frontières de leurs royaumes. |
| | | Talion Rôdeur du Sud
Nombre de messages : 46 Localisation : Gondor Rôle : Rodeur
~ GRIMOIRE ~ -: Dúnedain -: 25 -:
| Lun 29 Juil 2024 - 16:42 | | Le soleil se levait paresseusement à l’horizon, jetant une lumière douce sur le paysage qui entourait le relais. Les collines verdoyantes ondulaient comme un océan calme, ponctuées par des groupes d’arbres majestueux qui s’élevaient vers le ciel. L’odeur de l’herbe humide mêlée à celle de la terre fraîchement retournée créait une atmosphère à la fois apaisante et empreinte de promesses. *** Talion, toujours silencieux, se tenait près de l’immense table en bois au centre de la pièce attenante. Les murs étaient faits de pierres rugueuses, témoins des récits passés, tandis que des ombres dansaient doucement à la lueur vacillante des torches. Les murmures des autres membres de la Meute résonnaient, faisant vibrer l’air chargé d’un mélange de tension et d’expectation. Gobelin tendit un paquet au jeune rôdeur, cela ne pouvait qu’être son épée, mais Talion avait du mal à y croire. C’était pourtant vrai. Je te rends grâces de tout cœur, et te remercie maintes fois pour ce geste. Son regard parcourut la carte étalée devant lui, ses pensées se synchronisant avec les mouvements des doigts de Gobelin qui traçaient des lignes d’une main ferme. Talion accepta les ordres avec une inclinaison de la tête, signe de son acquiescement. En lui, il sentait gronder ce besoin d’agir, de prouver sa valeur, mais aussi une loyauté indéfectible, afin de gagner sa liberté. Le bruit du vent dans les arbres à l’extérieur était apaisant, contrastant avec l’intensité de la réunion. Les murmures des soldats qui s’organisaient à l’extérieur semblaient presque lointains, comme une mélodie latente, tandis que l’urgence des ordres venait tempérer les pensées distrayantes. Une mission d’enquête. Une nécessité pour la sécurité du relais. Talion se tenait droit, prêt à partir. Lorsque Gobelin désigna Talion pour mener l’enquête avec Princesse, une vague d’excitation, mêlée de respect, roula en lui. Il savait que chaque pas qu’il ferait à ses côtés serait significatif, au-delà de la simple loyauté. Se redressant, Talion accepta leur mission avec une détermination renouvelée. Je mènerai à bien cette mission. L’atmosphère extérieure avait changé. Les soldats s’affairaient dans le levé du jour, leurs rires et leurs discours s’interrogeant sur le mystère des Dunlendings. Talion se dirigea vers la sortie, ses yeux scrutant l’environnement. Le parfum de la nature l’entourait, puisant une force dans chaque souffle d’air frais. Les tentes montées près du relais balançaient doucement, témoins passifs des événements à venir. Les éclats de fer rencontrant le cuir résonnaient au loin, tandis que les mercenaires s’affairaient autour des feux encore fumants des petits déjeuners. Talion toucha l’étui de son épée, son épée enfin retrouvé, cette mission avait porté ces fruits, la liberté n’était plus loin … |
| | | Boreac Epée d'Acier Garde des Compagnies d'Argent
Nombre de messages : 43 Age : 27 Localisation : A travers le Rohan Rôle : Repanteur actif
~ GRIMOIRE ~ -: Nain -: 75 ans -:
| Ven 2 Aoû 2024 - 12:56 | | Boréac écouta attentivement Sourire, ses conseils étaient précieux, il était certain que Sourire était un Lieutenant de confiance pour Gobelin et que son avis serait écouté avec attention. Il but une petite gorgée de l'alcool que lui avait tendu Sourire. Il masqua une grimace, c'était infect, bien loin de la bière que l'on servait à l'auberge du Marteau Martelant, tripot au combien réputé des Cavernes Scintillantes. Il remercia d'un signe de tête Sourire en lui tendant à nouveau son outre. Il hocha la tête lorsque ce dernier lui expliqua ce qu'il savait sur Talion. Pas grand chose à priori, ou du moins de manière officielle. Il aurait fallu être fou pour se laisser berner par Sourire et son éloquence ou même par Princesse et sa chute de rein. Ils n'étaient pas leurs amis. Point final. - Merci, cependant je ne vais pas dormir de suite, j'ai à réfléchir avec mes frères sur cette mission dont vous nous avez chargé.
Il inclina encore la tête et se retira. Il alla retrouver ses deux comparses pour leur exposer la situation. Ils parlèrent à voix basse en langue naine que sûrement bien peu de mercenaires devaient maîtriser. Boréac entama: - Bon, nous sommes à priori dans les bonnes grâces du Lieutenant, cependant, il m'a demandé de concevoir des plans de fortifications pour leur bouiboui en bois. Demain, nous rencontrerons leur chef Gobelin (nom propre prononcé langue naine). Il devrait nous donner une autre mission. Même si nous sommes armés et libres de nos mouvements nous restons leurs prisonniers.
Il posa un moment un silence histoire de faire bien intégrer son discours à ses camarades, le plus anciens s'offusqua: - Boréac tu n'y penses pas ? Partager notre savoir ancestral des constructions avec ces vermines ? Par Aülé, quel blasphème !
Le second lui coupa la parole: - Car tu penses que nous avons le choix ? Vieux fou ! Il s'agit d'une vulgaire construction en bois qu'un enfant nain pourrait concevoir. Ils appelleraient ça une œuvre d'art que ce serait une hutte en bois pour nous ! Nous n'avons pas le choix et dans tous les cas, nous ne partagerons pas nos secrets.
Boréac hocha la tête pour appuyer le discours de son comparse: - Comme il le dit nous n'avons pas le choix, nous allons faire cela, que cela te plaîse ou non. Allez dormir, prenez des forces, veillez l'un sur l'autre, je vais faire un plan...
Sans attendre de réponse il frappa son torse avec le poing en signe de salut et rompit les rangs. Pendant une bonne partie de la nuit, sous l'oeil suspicieux des mercenaires de la Meute, Boréac traversa à plusieurs reprises en long, en large et en travers le relais. Il tapait du pied à quelques occasions dans un des piliers en bois, testant la solidité du bois, des liens et tout ce qui s'en suivait. Les soldats purent l'entendre à de nombreuses reprises jurer en khuzdul. La seconde partie de la nuit fut consacrée à tracer ses plans à la maigre lumière d'une flamme frémissante, un morceau de cuir et un charbon à moitié taillé. Finalement satisfait de son ébauche, il alla se coucher gardant en main précieusement son plan. Quelques maigres heures plus tard, le réveil s'amorça. Boréac alla plonger rapidement le visage dans un tonneau rempli d'eau, avala une demie miche de pain quand un homme qu'il ne connaissait pas le faisant mander près du chef. Exactement comme l'avait annoncé Sourire. Visiblement, il avait l'air digne de confiance... mais tout de même. Boréac hocha la tête et entra dans le hall principal ou le Roi... le chef de la Meute trônait. Il avait le visage grelé, signe de maladie, il devait être de basse naissance car la haute avait depuis longtemps des soins à ces stigmates pour au moins les apaiser. Il avait l'air comme tout ceux de la Meute à l'exception de Princesse, pauvre, souillons, sales. Toutefois, celui qui se faisait appeler Gobelin sûrement à cause de sa peau émaciée était le chef de cette cour des miracles et il s'attendait à être traité de la sorte. Offusquer un cheffelet était sûrement le moyen de s'attirer ses foudres. Moins on a de pouvoir, plus on exige de respect. Etrangement, il commença par remercier la bande de nain et le rôdeur pour leur travail. Boréac regardait cependant Talion d'un air suspicieux, ce dernier avait un air légèrement plus niais que d'habitude sur le visage. On aurait dit qu'il avait vu une licorne. Son œil sembla briller lorsqu'il récupéra son épée et son remerciement plus que de circonstances fit grincer des dents le nain. Gobelin exposa rapidement le plan, il souhaitait améliorer les défenses. Boréac jeta un coup d'oeil vers Sourire pour le remercier de ses précieux conseils de la veille. Par contre, Boréac fut surpris, il s'attendait à ce que ses deux comparses l'accompagne et le fait de diviser la troupe ne lui plaisait pas du tout. Néanmoins, il n'avait pas vraiment le choix. Alors malgré les regards reprobateurs de ses camarades il hocha la tête. - Comme vous voudrez. Mes camarades resteront donc à superviser l'amélioration des défenses. J'ai d'ailleurs concu un plan.
Après avoir demandé l'accord d'un regard pour s'approcher, il tendit à Gobelin le morceau de cuir sur lequel il avait dessiné les plans de fortifications. - Les fortifications sont basées sur une base hexagonales entourée d'un fossé avec des pieux à l'issue. Deux tours l'une au nord et une au sud avec pont levis permettront d'accéder à l'hexagone défensif lequel sera occupé par les campements provisoire. Enfin le fort principal sera rectangulaire cerné de 10 tours, 4 essentielles pour une économie d'hommes et de gardes. Deux batiments seront érigés, l'un sera occupé en son rez-de chaussée par les écuries, des dortoirs pourront être construit au premier étage. Le second bâtiment lui sera occupé par la salle de commandement, le réfectoire et les garnisons des officiers à l'étage. Evidemment tout cela est soumis à validation et peut-être amélioré. Si nous disposons d'assez d'effectif, tout cela peut-être construit en un ou deux mois. Je pense que si vous garantissez de la nourriture aux villageois alentours, il participeront à l'effort de construction.
Il se tût laissant le temps pour d'éventuelles questions de l'un ou l'autre parti. Il continua: - Concernant la mission j'accepte et je vous remercie pour cette promesse de libération. Cependant, nous nains mettons tout par écrit, accepteriez-vous d'acter noir sur blanc votre promesse et de la signer ? |
| | | Aldarion Roi d'Arnor
Nombre de messages : 1996 Age : 34
~ GRIMOIRE ~ -: Dunadan -: L'age ou l'on est fougeux mais déjà sage -:
| Mer 14 Aoû 2024 - 9:18 | | Gobelin avait écouté avec un léger sourire amusé la prise de parole plein de fougue de Talion. Le jeune homme avait pris en maturité dans un certain sens et avait appris à s'intéresser aux autres plus qu'à lui-même ce qui était déjà une belle progression. Néanmoins, il n'en demeurait pas moins un jeune chien fou. Princesse avait fait du bon boulot pour commencer à l'apprivoiser mais elle aurait certainement encore du travail. Il écouta également la présentation du nain. “Il y a malheureusement peu de villageois dans ces régions isolées. Néanmoins en travaillant bien et en nous organisant nous devrions tenir des délais raisonnables.” Il inspecta le schéma de Boréac en détail. “Votre proposition est intéressante. Bien que les bâtiments soient en bois, nos potentiels adversaires ne disposent que d'une infanterie légère peu équipée. Nous devrons également envisager de recouvrir les murs de terre pour éviter d'offrir trop de prise aux flammes. L'approvisionnement en bois et en terre sera crucial… de même que la création d'éléments amont pour canaliser l'ennemi vers le relais. Nous n'aurons pas l'occasion de nous ennuyer pendant votre absence.” Gobelin affiche un étrange rictus quand Boréac lui demanda de réaliser un contrat signé. C’était là une attitude à la fois compréhensible et décevante. La Meute s’était montrée compréhensive et avait cherché des solutions constructives pour sortir Boréac et sa bande de leur mauvais pas, pour le même prix, ils auraient pu les conduire devant un tribunal de la Compagnie du Sud et les faire condamner aux travaux forcés. Il ne releva pas et se contenta de saisir un parchemin et une plume qui trainait sur la table. - Le contrat a écrit:
- La Meute, Compagnie de Mercenaires agréée par la Haute Couronne du Royaume Réunifié, Représentée par son Commandant, Roald Raminian, dit “Gobelin”, s’engage à libérer de tout engagement à son égard la Compagnie d’Argent, représentée par son Capitaine, Boréac Epée-d’Acier, dit “Petit-Chef” au terme des missions suivantes :
- Soutien à la libération du Relais de Dun Caradach
- Soutien dans la fortification du Relais de Dun Caradach
- Participation active et constructive à une mission d’enquête concernant la présence de Dunlending aux alentours de la Trouée du Rohan, la fin de cette mission sera actée par la dénommée “Princesse”.
Pour rappel, et à toutes fins utiles, la Compagnie d'Argent est redevable de ces services auprès de la Meute suite à la perte d’une expédition commerciale confiée à sa garde et à son incapacité à dédommager son commanditaire conformément au contrat de service préalablement conclu. En cas de litige concernant le présent contrat, le Tribunal de la Compagnie du Sud à Tharbad est l’autorité compétente.
Pour la Meute, Roald Raminian, dit Gobelin
Gobelin tendit le papier à Boréac. Pendant qu’il écrivait, Princesse étaient déjà sortie préparer leurs montures avec Talion. Le Commandant de la meute s’approcha de Boréac. “Je compte sur vous pour être attentif à Princesse… elle peut être imprévisible.”Sans lui laisser le temps de répondre, il s’éloigna vers la cour. Princesse était dehors avec Talion. Elle avait préparé sa monture et on avait fourni un nouveau cheval à Talion. Il n’était pas envisageable qu’ils continuent à voyager collée l’un à l’autre sur une seule monture. On avait fait préparer un poney pour le nain. Une bête robuste et trapue dont la mission initiale était de transporter du matériel. Chacun eût l’occasion de remplir ses fontes avec des vivres et de l’eau. Il y avait quelques villages dans les alentours mais il valait mieux avoir des réserves. “Nous partirons vers le nord en suivant la Vieille-Route. C’est de là que viennent les dunlendings. Ceux que nous avons affrontés viennent des Basse-Terres. Ce sont des pillards et des maraudeurs et ils attaquent régulièrement les caravanes mal défendues. Néanmoins, l’engagement de Funeste et leur volonté de contrôler le Relais ne leur ressemble pas. Nous devons essayer de comprendre ce qui amène ce comportement. Il y a un petit refuge à deux jours d’ici. Le gardien est un original mais il connaît très bien la région, il pourra sans doute nous aider.”Invité, n'oublie pas que le regard des Rois d'Arnor porte au delà des frontières de leurs royaumes. |
| | | Boreac Epée d'Acier Garde des Compagnies d'Argent
Nombre de messages : 43 Age : 27 Localisation : A travers le Rohan Rôle : Repanteur actif
~ GRIMOIRE ~ -: Nain -: 75 ans -:
| Mer 14 Aoû 2024 - 9:59 | | D'un geste profondément respectueux il inclina largement le buste en direction de Gobelin, bientôt imité par ses camarades nains. Ils n'étaient plus prisonniers au sens propre du terme mais régit par un contrat au sens propre du terme. Voila ce qu'appréciait les nains, des choses écrites noires sur blanc. Il se redressa lentement:
- Je vous remercie Gobelin, ainsi nous sommes de nouveaux soumis aux lois et à l'honneur d'un contrat. Soyez considéré Gobelin comme le reste de votre Compagnie comme des amis des nains des Cavernes Scintillantes. Une fois cette réparation effectuée, j'espère que de nouveaux contrats uniront nos deux compagnies.
Il se retira une fois qu'il en eût l'accord. Il confia le contrat à l'un de ses camarades avec ces mots en khuzdul:
- Garde ce contrat comme s'il s'agissait de ta propre vie, supervise les travaux, je veux une qualité irréprochable.
Quel chemin avait-il fait depuis qu'ils avaient été quasiment annihilés par ces bêtes sauvages. Ses camarades ne doutaient plus de son commandement et se pliaient à ses directives. Boréac n'oubliait pas le grimoire qu'il devait récupérer, le grimoire de son chef auquel il tenait énormément.
Une fois dehors, Boréac croisa Talion, son sang ne fit qu'un tour. Il s'approcha d'un pas décidé du Rôdeur et le saisit par le col le tirant brusquement en le mettant à sa hauteur:
- Gondorien, n'oublie ou doit aller à ta fidélité, au Gondor que tu as juré de protéger et dont tu arbores si arrogamment l'arbre ou bien aux cuisses d'une mercenaire qui n'hésitera pas à te tuer si elle l'estime nécessaire. Tu es un rôdeur du Gondor alors agit comme tel. Wanaz* va.
Il le repoussa brusquement et tourna les talons sans attendre de réponse de la part de l'humain. Il n'oubliait pas les paroles de Gobelin. Princesse était imprévisible et il était quasiment sur qu'elle leur causerait des soucis dans un temps plus ou moins proche.
(NDLR: Wanaz: Nain aux mauvaises fréquentations avec une barbe mal peignée / Insulte) |
| | | Contenu sponsorisé
| | | | |
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|