*Bonjour à vous Apothicaire, comment allez-vous ?
-Fort bien, et vous-même Juliendhal, avez-vous récupéré de vos déboires en la forêt de Fangorn ?
*Complètement mon ami, je vous remercie.
-Alors, qu’est-ce qui vous amène ici, dîtes-moi…
A nouveau, je racontai mon histoire, mes recherches ainsi que mes différentes trouvailles sans oublier de dire que je venais le voir car le Marchand avait eu la demande de soins pour brûlures et hématomes le matin même de la part d’un homme au teint hâlé vêtu de jaune….
A peine avais-je fini mes explications que l’homme de science me coupa la parole et s’empressa de me narrer la drôle de rencontre qu’il avait fait ce matin…-Je n’avais même pas encore ouvert mon officine, je finissais d’arroser les plantes médicinales que je fais pousser dans mon jardinet derrière la boutique qu’un homme cognait à la porte. Je me suis précipité, pensant au pauvre enfant que j’avais soigné la veille au soir, il s’était fait mordre par un chien, enfin bref, là n’est pas le sujet, je me précipitais à la porte et là, je me suis retrouvé nez à nez avec un homme dont je ne pouvais discerner que les yeux et le nez, le bas de son visage était recouvert d’un voile de couleur sombre, il avait un regard perçant, des cheveux d’un noir de geai et était tout drapé de jaune…
*Que voulait-il acheter ?
-Simplement de quoi soigner des hématomes et des brûlures
*Avait-il de quoi vous payer ?
-Non point, il m’a échangé mes potions contre des feuilles de Longoulet, d’habitude, je n’accepte pas de troquer mais là, ça avait l’air si important pour lui et… je dois avouer que… les feuilles de Longoulet sont de loin les meilleures….
*Avez-vous remarqué quelque chose d’étrange ?
-Etrange… Non, amusant plutôt…
*Quoi donc ?
-Ses amis l’attendaient dehors, l’un n’arrêtait pas de tourner la tête à droite et à gauche comme si il attendait quelqu’un alors que les deux autres étaient avec leurs femmes…
*Leurs femmes ? ? ? ! ! !
-Oui, même qu’ils avaient l’air très amoureux, ils les tenaient tous les deux bien serrées contre eux, sans doute avaient-ils peur qu’on les leur prenne…. ! ! ! !
Tandis que l’Apothicaire s’esclaffait de son histoire, je me rendais compte que j’étais bel et bien sur la bonne piste…
Le vieil homme ne semblait point avoir vu de danger, sans doute était-il trop content d’avoir trouvé de l’herbe à pipe aussi bon marché…*Une dernière question mon ami, avez-vous la direction qu’ils ont pris en partant de chez vous ?
-Pour sûr, ils se sont enfoncés dans la première ruelle à gauche en sortant, celle qui mène aux abords de Rath Dinen !
Vers Rath Dinen, bien-sûr, un endroit tranquille dans la journée, les familles s’y rendent plutôt le soir en général…*Merci mon vieil ami, à bientôt et n’abusez point de l’herbe à pipe, il paraît qu’à force c’est dangereux pour la santé….
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