1 résultat trouvé pour ByeZehev

AuteurMessage
Sujet: De mal en pis...
Sighild Baldrick

Réponses: 41
Vues: 1786

Rechercher dans: Minas Tirith - Le Centre de la Cité   Tag byezehev sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: De mal en pis...    Tag byezehev sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyLun 20 Nov 2023 - 21:26
Tag byezehev sur Bienvenue à Minas Tirith ! Floria14

*** Dans sa chambre ***


*Floria Morbise, avant d’aider et de soigner des inconnus, il aurait fallu s’assurer qu’ils ne s’agissent pas d’ennemis à la Couronne. Inconsciemment ou non, vous vous êtes associée à ces malfaiteurs et cela risque de vous coûter très cher…*

La jeune Morbise ne se remettait pas de ce retournement de situation. Elle avait encore en tête les paroles de ce capitaine et son visage colérique lorsque la tante de Syp était intervenue en leur faveur.

Floria avait fixé du regard le capitaine, tout aussi surprise que lui, à la différence qu’elle ressentait un grand soulagement lorsqu’elle comprit le rôle de cette noble dame. Syp n’était donc pas un simple paysan, il était de bonne naissance. A ses yeux, cela ne changeait pas son opinion sur lui, c’était à sa tante qu’elle se devait d’être reconnaissante.

Elle était donc passée de prisonnière à invitée dans une belle demeure Gondorienne. Elle avait laissé sur le sol de « sa » salle d’eau ses vêtements en lambeaux, prit un terrible plaisir à savourer un bain bien chaud, à se laver le corps et les cheveux en utilisant les lotions misent à cet effet.

C’est en peignant ses cheveux qu’elle repensa à Zehev, à son attitude, à ses mots... Il lui avait glacé le sang…Mais elle sourit, ravie d’être loin de cet homme et d’être libérée de ses chaînes.  

Elle enfila non sans mal la robe posée sur son lit : une robe d’une douleur pourpre, avec quelques dorures sur le col, la ceinture et les manches. Floria laissa ses cheveux détachés. Elle sentait le propre et le parfum, cela la ravit.

Ses affaires lui avaient été restituées, aussi, reprit-elle la bague offerte par sa sœur. Elle la garda un instant devant elle, et eut une pensée pour sa défunte sœur. Le reste de ses affaires était intact, à l’exception de sa bourse qui était désormais vide.
*Je me demande si ce capitaine cautionne le fait que ses propres hommes soient des voleurs. Heureusement que ma bague n’est pas tombée entre leurs mains…un vrai miracle...*


En se contempla une seconde fois dans le miroir de sa coiffeuse, Floria eut un sourire et un regard déterminé : elle avait retrouvé des forces, elle se sentait elle-même. Une vraie beauté Gondorienne.

Une heure s’était écoulée depuis qu’elle avait gagné « ses » appartements. Elle ne souhaitait pas aller à la rencontre de ces personnes qu’elle avait aidé...alors elle décida d’explorer les lieux.

La jeune Morbise fut fascinée par la beauté des lieux et fut rapidement attirée par les œuvres d’art. Les tableaux étaient magnifiques, les vitraux la fascinèrent énormément. Bien qu’elle fût de noble lignée, elle n’avait jamais vu autant de belles choses à un même endroit.


« Vous avez raison d’être admirative Mademoiselle, certaines œuvres ont plusieurs centaines d’années. »


Floria fut tellement concentrée sur ce qu’elle contemplait qu’elle n’avait pas vu Eved se diriger vers elle. Elle sursauta. Il s’excusa :
« Cela n’est pas de votre faute Monsieur, j’étais trop admirative face à temps de beauté. Et ces techniques utilisées sont si impressionnantes, ce sont des choses qui me sont inconnues pour la plupart. Il suffit de constater la manière dont les couleurs sont utilisées pour faire les ombres, pour décrire une émotion, un fait…Pour l’heure, je ne sais que dessiner…j’espère un jour devenir aussi talentueuse que ces maîtres. » elle se reprit « Pardonnez-moi Monsieur, je ne cesse de m’enthousiasmer quand il s’agit d’art. Je tenais justement à vous poser une question : j’ai vu que mes affaires étaient dans ma chambre. Lorsque nous…lorsque les soldats sont intervenus, j’avais avec un moi une jum… »

« Une jument, un âne et une roulotte c’est bien cela ? » dit Eved « Ils se trouvent dans l’écurie, je vais vous y conduire ».

La jeune Morbise fut heureuse d’apprendre qu’Aliéna, Cadichon et que les deux fourchettes furent hors de danger.
*** Les écuries ***


Les deux montures étaient en parfait état. Floria pleura à chaude larmes en les gardant chacun leur tour contre elle. Cadichon était finalement ce qui la rattachait encore à Judia, et Aliéna était sa fidèle jument.

D’un pas délicat, elle monta dans la roulotte des Deux Fourchettes. Le constat était sans appel : il faudrait remettre de l’ordre dedans, poncer voire complétement changer les lattes de bois encore tâchées du sang de Syp. Les banquettes devront également être changées. Le garde mangé fut quant à lui totalement vidé…C’était sans doute le prix à payer pour cette liberté après tout.
« Judia…ô ma chère Judia. Je te promets de respecter tes dernières volontés, ta mémoire sera conservée. Je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour t’honorer. » chuchota-t-elle.

Elle prit un couteau dans l’un des tiroirs et se coupa une mèche de ses cheveux. Retournant dans la cour, et plaçant cette mèche dans la paume de sa main, elle la regarda s’envoler.
*Tu seras pour toujours dans mon cœur ma chère Grande Sœur.*

En se retournant pour rentrer, elle tomba nez à nez avec Syp. Floria eut un mouvement de recul. Il était évident que Syp venait à sa rencontre, mais le voulait-elle vraiment ? Et comment devait-elle se comporter avec lui désormais ?

Syp caressa Cadichon et entama une conversation des plus banales : il était tout aussi heureux que Floria de voir les deux montures en ces lieux. Elle ne tourna pas autour du pot de son côté :
« Il aurait été en effet difficile pour moi de les savoir morts. Je dois rentrer, le vent se lève et je commence à avoir froid. »


C’était bien entendu faux mais elle ne voulait pas rester plus longtemps. Cependant, elle fut retenue avec délicatesse par Syp. Il insista en la tenant un peu plus fermement et l’intima à rester :
« Il est trop tard pour m’en dire davantage Monsieur. Vous vous êtes servi de moi, dans l’unique but de vous sauver vous-même. Vous vous prétendiez ami de ma défunte sœur, je ne suis pas certaine que vous l’ayez vraiment aimé comme une amie. » elle reprit « Sans l’intervention de votre tante…je n’ose imaginer mon sort. »

Il la lâcha alors et entreprit un long monologue, qui la troubla. Il lui parla bien entendu de sa sœur, de son courage, de ses propres erreurs…La cloche annonçant le repas sonna alors.

Les deux protagonistes étaient alors en face à face. Touchés l’un et l’autre par leur dire respectif.
**** A table ****


Ils arrivèrent ensemble dans la salle du repas. Floria s’inclina respectueusement envers Alessa :
« Madame la Comtesse, veuillez recevoir mes plus sincères remerciements. Je vous serai éternellement reconnaissante pour votre aide. »


La Comtesse l’invita à s’assoir à ses côtés, Syp était en face de Floria. Jennifaël arriva, suivit de près d’Orline qui s’était à son tour assise à côté de Floria.

Un bon et vrai repas les attendaient, et c’est tout en dégustant ce repas qu’ils allèrent de découverte en découverte…
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
Sauter vers: