12 résultats trouvés pour Alessa

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Sujet: De mal en pis...
Learamn

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Rechercher dans: Minas Tirith - Le Centre de la Cité   Tag alessa sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: De mal en pis...    Tag alessa sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySam 20 Jan 2024 - 22:41




Le feu crépitait dans l’âtre, faisant craquer le bois qui se consumait au milieu des flammes orangées qui virevoltaient, venant lécher les bordures de la cheminée. La Comtesse avait rapproché son siège du foyer dans l’espoir d’y trouver un peu de réconfort. Cependant la chaleur du feu ne parvint pas à réchauffer son âme. L’hiver était désormais bien installé à Minas Tirith et les larges couloirs de son château étaient traversés de courants d’air froids, le sol marbré était devenu glacial et l’humidité extérieure cherchait constamment à s’infiltrer entre les murs, jadis impénétrables, de la Maison de Sora. À cette époque-là, même durant les jours les plus rudes du Rude Hiver, l’entièreté du palais était chauffée et entretenue par une armée de domestiques qui s’affairaient à ce que chaque recoin de la luxueuse résidence soit aussi accueillante et chaleureuse qu’en été. Pourtant, ce n’était pas les moyens qui manquaient, la fortune des Sora était toujours là et Alessa Erina veillait à maintenir des standards élevés pour sa Maison mais, elle avait beau chercher, l’âme qui rendait ce lieu si spécial s’était envolé depuis quelques temps. Depuis lors, elle s’installait ici, dans ce petit salon après le dîner, en quête de calme et d’un peu d’intimité. Loin des tractations commerciales auxquelles elle s’employait toute la journée, à l’abri des regards des invités de la haute noblesse qu’elle invitait souvent dans le réfectoire. Ici, elle avait le sentiment de se retrouver, à nouveau, seule avec lui.

Plongée dans ses sombres pensées, elle ne remarqua pas l’arrivée d’Eved, dont la silhouette longiligne apparut près de la porte du petit salon. Le chef des domestiques était la seule personne qu’elle avait autorisée à pénétrer dans cette pièce durant les heures suivant le dîner.

“Ma Dame?”
Fit-il pour signaler son présence.

Elle tourna la tête, légèrement surprise, en direction du nouvel arrivant, espérant que ce dernier ne pourrait voir ses yeux légèrement embués dans la pénombre. Si tel était le cas, toutefois, elle ne le saurait pas. Le vieux majordome bénéficiait de la confiance complète de son employeuse; ayant servi les Sora depuis plusieurs décennies, il emporterait dans sa tombe bien des secrets de la famille.

“Comme convenu, vos invités ont rejoint leurs quartiers. Demoiselle Morbise quittera le château dès l’aube. Demoiselle Haradiel et votre neveu ont été convié au petit-déjeuner de demain matin. Quant à Maître Havarian, il ne devrait plus tarder…”

Elle acquiesça d’un signe de la tête. Conscient du mal qui rongeait la maîtresse des lieux, Eved décida de quitter pudiquement les lieux. Il fut cependant stoppé par la voix tremblante d’Alessa.

“Eved…Vous qui le connaissiez presque autant que moi…Qu’aurait-il pensé de tout cela? Qu’aurait-il fait à ma place?”

Le serviteur put remarquer que la Comtesse fixait désormais le tableau qui trônait fièrement au-dessus du foyer. Un homme d’une cinquantaine d’année, charismatique et imposant y était dépeint. La barbe parfaitement taillée et sa crinière grise parfaitement entretenue lui donnait une allure de félin royal, prêt à bondir sur sa proie. Une fureur adoucie par ce regard éternellement figé teinté d’amour pour les siens.

“Je l’ignore Ma Dame ; ce qu’il aurait fait nul ne peut le savoir. Ce que je peux vous assurer, cependant, c’est qu’il vous aurait totalement fait confiance pour gérer tout cela.”

Sur ces mots, Eved quitta la pièce en refermant soigneusement la porte derrière lui.

Une larme solitaire glissa sur la joue d’Alessa Erina de Sora, hantée par le fantôme de Cantelmo.

#Eved

La suite par ici: L'influence et ses limites
Sujet: L'influence et ses limites
Aldarion

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Rechercher dans: Minas Tirith - Le Haut de la Cité   Tag alessa sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: L'influence et ses limites    Tag alessa sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMar 28 Nov 2023 - 22:15

Pifas avait descendu le grand escalier du hall principal d'un pas leste et délicat que son embonpoint n'aurait pas laissé présager. Il arborait, comme à son habitude, son large sourire engageant qui l'avait sorti de bien des situations délicates.

Pifas travaillait à la “Maison de Sora” depuis qu'il avait l'âge de porter un plateau. Il connaissait le bâtiment par cœur ainsi que ses habitants et visiteurs habituels. La “maison”, qui tenait en réalité davantage du manoir voir du château, commençait seulement à s'éveiller.

La Comtesse n’était pas dans le grand salon et des voix attirèrent l’attention du domestique. Il traversa le couloir et vint se placer au sommet de l’escalier extérieur qui descendait jusqu’à la grande cour intérieure puis à la porte qui donnait sur la rue.

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La "Maison de Sora"

Il ne fût pas surpris de trouver Maître Saemon Havarian en grande conversation avec la Comtesse. Pas qu'il espionne particulièrement les allers et venues, mais simplement parce que les visites du Comte en titre étaient souvent un événement qui faisait beaucoup parler les domestiques.

Bien que Saemon ait hérité du nom et des titres de feu Cantelmo, il avait en réalité concentré son énergie à la gestion de la Compagnie du Sud… ainsi qu'à d'autres affaires dont Pifas préférait tout ignorer. La Comtesse gérait en réalité les affaires de la famille ainsi que la demeure. Saemon gardait néanmoins une chambre, parmi les plus belles d’ailleurs, qu’il occupait lors de ses visites dans la capitale.

Pifas s’attendait presque à voir Saemon apparaître vu les circonstances. Les événements des derniers jours avaient remué Minas Tirith et il était homme à s’intéresser à ce genre d’aventures. Là nouvelle avait été confirmée hier quand la Comtesse avait ordonné que l’on prépare la chambre du Maître. C’était une précaution inutile car la chambre était prête en permanence.

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#Saemon Havarian et #Erina #Alessa de #Sora

Erina Alessa de Sora était une femme forte mais une femme quand même. Bien que les mentalités soient en train d’évoluer, elle trouvait en Saemon un puissant relais et un filet de sécurité bienvenu.

“Merci d’avoir pris cette peine…”, l’entendit-elle murmurer.

Il balaya le remerciement d’un geste.

“C’est normal… mais comme convenu, tenez-moi au courant de ce qui remonte..”

Elle acquiesça silencieusement. C’était leur pacte, leurs bons arrangements entre amis.

“Vous avez-pu vous renseigner sur qui vous savez ?”, glissa Saemon.

Erina dodelina de la tête.

“Il est très affable, très sociable… mais il parle très très peu de lui. Je continue à laisser traîner mes oreilles. Je sais que l’homme du nord vous presse.”

Saemon sourit, il avait l’habitude de l’homme du nord et il avait appris à gérer ses impatiences.

“Parfait… Et si le lieutenant qui se fait passer pour un capitaine vous pose encore problème, revenez vers moi. Esmer est un ami.”

Il s’inclina respectueusement et s’éloigna. Il jeta un œil vers les deux statues de lion en bronze qui encadraient l’escalier. Elles lui rappelaient son ami Cantelmo. Il revint sur ses pas.

“Par contre, dites à Syp de faire profil bas. Je ne pourrai pas toujours le protéger. Même mon influence a ses limites.”

Il s’inclina à nouveau avant de se diriger vers le portail où l’attendait son escorte.
Sujet: De mal en pis...
Learamn

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Rechercher dans: Minas Tirith - Le Centre de la Cité   Tag alessa sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: De mal en pis...    Tag alessa sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySam 25 Nov 2023 - 13:08






La Comtesse de Sora écoutait les réponses de ses invités à sa requête en sirotant calmement son verre de vin. Ils semblaient tous désorientés voire traumatisées, et les conditions de détention de l’Arbre Blanc n’étaient pas forcément les seules raisons de cet état. Le petit jeu de regards, tantôt soutenus, tantôt gênés, entre son neveu et la fille du commerçant Haradiel n’échappa au regard acéré de la maîtresse des lieux. Elle ne le releva pas pour le moment, mais elle allait devoir garder un œil sur ces deux-là. L’attirance pouvait parfois mener à faire les plus grandes erreurs. Comme elle pouvait s’y attendre, les deux déserteurs de l’Arbre Blanc acceptèrent sa proposition. Entre une nouvelle mission et les cachots de la Cité Blanche, le choix était aisé. Pour les deux autres jeunes femmes néanmoins, la question était plus épineuse, et celles-ci se montraient bien hésitantes.  Ce fut la guérisseuse qui déclina la première la proposition de la Comtesse.

“Votre choix est respectable Dame Jenifaël. Retrouver ses proches après avoir goûté à la captivité est un bonheur qui n’a pas de prix. Sachez, cependant, qu’en refusant la proposition de l’Arbre vous vous exposez à ce que leurs agents poursuivent leurs enquêtes à charge à votre encontre. Je crois connaître un officier qui ne se fera pas prier pour le faire.”


L’image du visage tout rouge du Capitaine de Siznoff lui revint en mémoire et elle prit une nouvelle gorgée d’alcool pour cacher le large sourire que cette vision lui provoquait. Voir cet officier incompétent et pistonné se faire ainsi flouer, privé du peu de pouvoir dont il pensait disposer, avait un côté particulièrement jouissif.

Ce fut ensuite au tour de la jeune Floria de décliner son offre. Cela paraissait le choix le plus sensé pour elle. Au contraire de la guérisseuse, elle ne s’était pas rendu coupable d’un odieux chantage auprès d’un membre des forces de l’ordre et avait été plus ou moins involontairement été traîné dans cette sombre affaire par des personnes peu scrupuleuses et n’ayant pas hésité à jouer sur la tragique disparition de sa soeur aînée. Elle était encore une enfant, bouleversée par la perte d’un être cher. La douleur du deuil pouvait mener à bien des choses, Alessa Erina de Sora en savait bien des choses. Elle se promit à elle-même qu’elle devrait lui glisser quelques conseils avant son départ, afin qu’elle puisse reprendre sa vie dans les meilleures conditions.

L’hôtesse reposa délicatement son verre qui tinta légèrement sur le marbre de la table.

“Eh bien chers amis, cela est entendu. Dame Jenifaël, Dame Morbise, vous pouvez passer la nuit au sein de mon château. Et demain matin vous vous en irez retrouver vos maisons. Quant à vous…”

Elle se tourna successivement vers Orline et Syp.

“Votre séjour ici ne fait que débuter. Profitez d’une nuit de répit, votre mission débutera demain matin.”

Alessa s’essuya délicatement le coin de sa bouche et se leva en repoussa sa chaise derrière elle.

“Veuillez m’excuser. Je dois me retirer pour ce soir. Profitez du dessert et bonne nuit à vous.”

Elle claqua des talons et quitta l’immense salle à manger alors qu’Eved et ses serviteurs s’activaient pour servir les fruits et gourmandises qui clôtureraient le repas.



[HRP] : Avec ce post s'achève ce rp sur lequel je me suis bien amusé. Merci beaucoup à vous quatres pour votre inventivité et votre rythme de réponses. Je vais ouvrir sous peu un nouveau sujet pour Syp et Orline avec le début de la fameuse mission. Sigh', comme discuté en privé, je mets Floria de côté pour le moment mais avec l'idée de pouvoir l'intégrer à nouveau au rp le moment voulu.
Je laisse ce sujet ouvert si vous voulez jouer des conversations/aventures qui se passeraient au cours de la nuit entre vos personnages.
Sujet: De mal en pis...
Sighild Baldrick

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Rechercher dans: Minas Tirith - Le Centre de la Cité   Tag alessa sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: De mal en pis...    Tag alessa sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyLun 20 Nov 2023 - 21:26
Tag alessa sur Bienvenue à Minas Tirith ! Floria14

*** Dans sa chambre ***


*Floria Morbise, avant d’aider et de soigner des inconnus, il aurait fallu s’assurer qu’ils ne s’agissent pas d’ennemis à la Couronne. Inconsciemment ou non, vous vous êtes associée à ces malfaiteurs et cela risque de vous coûter très cher…*

La jeune Morbise ne se remettait pas de ce retournement de situation. Elle avait encore en tête les paroles de ce capitaine et son visage colérique lorsque la tante de Syp était intervenue en leur faveur.

Floria avait fixé du regard le capitaine, tout aussi surprise que lui, à la différence qu’elle ressentait un grand soulagement lorsqu’elle comprit le rôle de cette noble dame. Syp n’était donc pas un simple paysan, il était de bonne naissance. A ses yeux, cela ne changeait pas son opinion sur lui, c’était à sa tante qu’elle se devait d’être reconnaissante.

Elle était donc passée de prisonnière à invitée dans une belle demeure Gondorienne. Elle avait laissé sur le sol de « sa » salle d’eau ses vêtements en lambeaux, prit un terrible plaisir à savourer un bain bien chaud, à se laver le corps et les cheveux en utilisant les lotions misent à cet effet.

C’est en peignant ses cheveux qu’elle repensa à Zehev, à son attitude, à ses mots... Il lui avait glacé le sang…Mais elle sourit, ravie d’être loin de cet homme et d’être libérée de ses chaînes.  

Elle enfila non sans mal la robe posée sur son lit : une robe d’une douleur pourpre, avec quelques dorures sur le col, la ceinture et les manches. Floria laissa ses cheveux détachés. Elle sentait le propre et le parfum, cela la ravit.

Ses affaires lui avaient été restituées, aussi, reprit-elle la bague offerte par sa sœur. Elle la garda un instant devant elle, et eut une pensée pour sa défunte sœur. Le reste de ses affaires était intact, à l’exception de sa bourse qui était désormais vide.
*Je me demande si ce capitaine cautionne le fait que ses propres hommes soient des voleurs. Heureusement que ma bague n’est pas tombée entre leurs mains…un vrai miracle...*


En se contempla une seconde fois dans le miroir de sa coiffeuse, Floria eut un sourire et un regard déterminé : elle avait retrouvé des forces, elle se sentait elle-même. Une vraie beauté Gondorienne.

Une heure s’était écoulée depuis qu’elle avait gagné « ses » appartements. Elle ne souhaitait pas aller à la rencontre de ces personnes qu’elle avait aidé...alors elle décida d’explorer les lieux.

La jeune Morbise fut fascinée par la beauté des lieux et fut rapidement attirée par les œuvres d’art. Les tableaux étaient magnifiques, les vitraux la fascinèrent énormément. Bien qu’elle fût de noble lignée, elle n’avait jamais vu autant de belles choses à un même endroit.


« Vous avez raison d’être admirative Mademoiselle, certaines œuvres ont plusieurs centaines d’années. »


Floria fut tellement concentrée sur ce qu’elle contemplait qu’elle n’avait pas vu Eved se diriger vers elle. Elle sursauta. Il s’excusa :
« Cela n’est pas de votre faute Monsieur, j’étais trop admirative face à temps de beauté. Et ces techniques utilisées sont si impressionnantes, ce sont des choses qui me sont inconnues pour la plupart. Il suffit de constater la manière dont les couleurs sont utilisées pour faire les ombres, pour décrire une émotion, un fait…Pour l’heure, je ne sais que dessiner…j’espère un jour devenir aussi talentueuse que ces maîtres. » elle se reprit « Pardonnez-moi Monsieur, je ne cesse de m’enthousiasmer quand il s’agit d’art. Je tenais justement à vous poser une question : j’ai vu que mes affaires étaient dans ma chambre. Lorsque nous…lorsque les soldats sont intervenus, j’avais avec un moi une jum… »

« Une jument, un âne et une roulotte c’est bien cela ? » dit Eved « Ils se trouvent dans l’écurie, je vais vous y conduire ».

La jeune Morbise fut heureuse d’apprendre qu’Aliéna, Cadichon et que les deux fourchettes furent hors de danger.
*** Les écuries ***


Les deux montures étaient en parfait état. Floria pleura à chaude larmes en les gardant chacun leur tour contre elle. Cadichon était finalement ce qui la rattachait encore à Judia, et Aliéna était sa fidèle jument.

D’un pas délicat, elle monta dans la roulotte des Deux Fourchettes. Le constat était sans appel : il faudrait remettre de l’ordre dedans, poncer voire complétement changer les lattes de bois encore tâchées du sang de Syp. Les banquettes devront également être changées. Le garde mangé fut quant à lui totalement vidé…C’était sans doute le prix à payer pour cette liberté après tout.
« Judia…ô ma chère Judia. Je te promets de respecter tes dernières volontés, ta mémoire sera conservée. Je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour t’honorer. » chuchota-t-elle.

Elle prit un couteau dans l’un des tiroirs et se coupa une mèche de ses cheveux. Retournant dans la cour, et plaçant cette mèche dans la paume de sa main, elle la regarda s’envoler.
*Tu seras pour toujours dans mon cœur ma chère Grande Sœur.*

En se retournant pour rentrer, elle tomba nez à nez avec Syp. Floria eut un mouvement de recul. Il était évident que Syp venait à sa rencontre, mais le voulait-elle vraiment ? Et comment devait-elle se comporter avec lui désormais ?

Syp caressa Cadichon et entama une conversation des plus banales : il était tout aussi heureux que Floria de voir les deux montures en ces lieux. Elle ne tourna pas autour du pot de son côté :
« Il aurait été en effet difficile pour moi de les savoir morts. Je dois rentrer, le vent se lève et je commence à avoir froid. »


C’était bien entendu faux mais elle ne voulait pas rester plus longtemps. Cependant, elle fut retenue avec délicatesse par Syp. Il insista en la tenant un peu plus fermement et l’intima à rester :
« Il est trop tard pour m’en dire davantage Monsieur. Vous vous êtes servi de moi, dans l’unique but de vous sauver vous-même. Vous vous prétendiez ami de ma défunte sœur, je ne suis pas certaine que vous l’ayez vraiment aimé comme une amie. » elle reprit « Sans l’intervention de votre tante…je n’ose imaginer mon sort. »

Il la lâcha alors et entreprit un long monologue, qui la troubla. Il lui parla bien entendu de sa sœur, de son courage, de ses propres erreurs…La cloche annonçant le repas sonna alors.

Les deux protagonistes étaient alors en face à face. Touchés l’un et l’autre par leur dire respectif.
**** A table ****


Ils arrivèrent ensemble dans la salle du repas. Floria s’inclina respectueusement envers Alessa :
« Madame la Comtesse, veuillez recevoir mes plus sincères remerciements. Je vous serai éternellement reconnaissante pour votre aide. »


La Comtesse l’invita à s’assoir à ses côtés, Syp était en face de Floria. Jennifaël arriva, suivit de près d’Orline qui s’était à son tour assise à côté de Floria.

Un bon et vrai repas les attendaient, et c’est tout en dégustant ce repas qu’ils allèrent de découverte en découverte…
Sujet: De mal en pis...
Learamn

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Rechercher dans: Minas Tirith - Le Centre de la Cité   Tag alessa sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: De mal en pis...    Tag alessa sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyDim 19 Nov 2023 - 14:55




Zehev avait écouté le récit de Floria Morbise sans sourciller, griffonnant quelques notes sur son parchemin à certains moments. La jeune femme semblait sincèrement confuse face à cette situation et ne disposait point, de prime abord, d’informations plus intéressantes. Soit elle était passée maître dans l’art du mensonge et de la manipulation, dissimulant des secrets importants sous ce masque d’inquiétude. Soit elle était réellement effrayée par sa situation et prête à coopérer. Le Capitaine penchait pour la seconde option même s’il devait avouer que l’ampleur de la coïncidence le troublait. Toutes ces personnes, se retrouvant au même endroit, au même moment et qui décident de s’entraider alors même qu’elles ne se connaissent à peine. Il avait bien du mal à tirer un sens logique à tout cela. Cependant, la présence de Floria dans la demeure de sa défunte sœur était la plus compréhensible, de ces quatre captifs, elle était certainement celle qui disposait de l’alibi le plus solide.
Quant aux autres…Quel fugitif serait assez fou pour confier sa vie à de parfaits inconnus? Derrière lui, il entendit Brise-Gueules s'agiter, faisant ostensiblement rebondir son gourdin dans la paume de son immense main. D’un geste, l’officier le rappela à l’ordre.

“Floria Morbise, avant d’aider et de soigner des inconnus, il aurait fallu s’assurer qu’ils ne s’agissent pas d’ennemis à la Couronne. Inconsciemment ou non, vous vous êtes associé à ces malfaiteurs et cela risque de vous coûter très cher…Mais peut être pas autant qu’à votre camarade.”


Il déporta alors son regard sur Jenifaël et s’ensuivit un interrogatoire intense. L’agent avait eu vent de la tentative de chantage que la guérisseuse avait réalisée pour échapper à la garde et visiblement il goûtait peu à ses méthodes. Ce genre de pratiques qui avaient fait de la glorieuse Cité Blanche, un repaire de malfaiteurs et de brigands prêts à tout, au mépris de la loi. Zehev n’avait pas réalisé à quel point la gangrène qui accablait sa ville avait progressé, désormais même des infirmières sans prétention plongeaient dans de telles méthodes. Néanmoins, au-delà du témoignage du soldat, Zehev ne tira pas grand-chose de la jeune femme et de liens supposés avec les deux déserteurs, Elle aussi affirmait ne pas les connaître et rien n’indiquait, pour le moment, qu’elle leur mentait. La prisonnière s’était fortement compromise en s’associant à eux mais, pour le moment, l’espion jugea qu’il ne pouvait en tirer en plus. Il rappela Molek, le geôlier et congédia les deux femmes ; sous le regard triste d’un Brise-Gueules, passablement déçu de ne pas avoir été mis à contribution.

“Ne t’en fais pas mon ami.
Le Rassura Zehev. Les deux autres lascars cachent certainement des choses plus intéressantes…”




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Le gardien les raccompagna jusqu’à leur cellule où régnait une atmosphère glaciale entre Orline et Syp. Visiblement, les deux s’étaient violemment disputés et, désormais, chacun s’était réfugié dans un coin du cachot, murés dans un silence de plomb, attendant qu’on vienne les chercher pour être interrogés.

Commença alors une longue attente. Là encore, il leur était impossible de réaliser combien de temps s’était écoulé. Tout ce qu’il savait c’est qu’on leur avait amené des maigres repas, à quatre reprises, Des pichets d’eau, des miches de pain noir et une mixture qui s’apparentait à un ragoût dont se dégageait une odeur pugnace. Était-ce là une stratégie de l’Arbre Blanc ? Les faire patienter le plus longtemps afin qu’ils gambergent, qu’ils se disputent, qu’ils se divisent ? Les méthodes de manipulation, voire de torture psychologique, ne manquaient pas et ce Zehev de Siznoff ne semblait pas hésiter à user de tout l’arsenal dont il disposait pour arriver à ses fins.

Finalement, on vint les chercher. Le même gardien au crâne rasé, toujours avec ce visage fermé et sans prononcer le moindre mot. Mais il n’était pas seul, un homme de haute taille, vêtu d’un costume de domestique parfaitement soigné les toisait du regard. L’inconnu chuchota quelque chose à l’oreille du gardien. Comme attendu, ce dernier désigna d’un geste Orline et Syp, mais, étonnamment, ne s’arrêta pas là, et pointa ensuite son doigt boudiné en direction des deux autres captives. Que pouvait bien vouloir Zehev à Floria et Jenifaël ? N'avaient-elles déjà pas vidé leur sac ? Pourquoi convoquer tous les prisonniers en même temps ? Etat-ce la un nouveau stratagème retors imaginé par l’agent de l’Arbre Blanc ?

Molek et le domestique les guidèrent à nouveau à travers le dédale de couloirs de la prison de la capitale. Il n’avait pas pris la peine de leur lier les mains, s’exposant ainsi de manière claire. Avec un peu de coordination, les quatres prisonniers auraient pu le submerger et prendre la fuite avec le trousseau de clés. Encore fallait-il pouvoir trouver sa route jusqu’à la sortie sans se faire voir.

Au bout de quelques minutes, Floria put constater que leur gardien empruntait un chemin bien différent de la dernière fois. Une nouvelle salle d’interrogatoire ? Ou pire, de torture ?

Ils montèrent plusieurs volées de marches et bientôt des fenêtres qui donnaient réellement sur l’extérieur apparurent sur les murs de pierre. La lumière du jour, enfin, se mit à les éblouir après de si longues heures passées dans la pénombre. Molek les avait ramenés à la surface.

Il leur fallut plusieurs secondes pour s’habituer à la lumière et réaliser qu’ils se trouvaient dans le vestibule de la prison. De grandes colonnes blanches soutenaient l’édifice, qui contrairement aux autres bâtiments de la ville, s’enfonçaient en profondeur dans les souterrains de Minas Tirith. Le capitaine Zehev de Siznoff était bien là mais il avait troqué son flegme et sa posture arrogante pour une colère noire. Il agitait les bras, le visage rouge et vociférait à l’encontre d’une femme d’un certain âge, qui se tenait stoïquement devant lui, un air légèrement amusé sur son visage harmonieux. Il se dégageait d’elle une noblesse de sang et d’esprit, sa longue crinière grise était parfaitement entretenue et les rides aux commissures de ses lèvres et aux coins de ses yeux venaient ajouter une note de sagesse à sa beauté indéniable.

“Mais qu’est ce que c’est que cette mascarade ? Vous croyez pouvoir venir ici et faire sortir qui bon vous semble comme s’il s’agissait de votre cave personnelle ?” S’emporta Zehev.
“-Précisément” lui répondit la femme avec un calme olympien qui ne semblait pas intimidée pour un sou.

Elle sortit un parchemin marqué du sceau de l’Arbre Blanc et le tendit à son interlocuteur avec un air défiant.

“Voici l’autorisation de libération conditionnelle signée par le Commandant Esmer de Vigo, lui-même. Voyons mon cher Zehev, vous n’allez pas remettre en question un ordre de votre supérieur direct ? Et puis, il est inutile de vous mettre dans tous ces états, si Olorius vous voyez gesticuler de la sorte…”

L’officier de l’Arbre parcourut la lettre et son expression passa progressivement de la rage à la décomposition totale. Sa mâchoire se crispa sous le coup de la frustration et, une fois la lecture achevée, il jeta violemment au sol le manuscrit. Sans demander son reste, il fit signe à Molek de relâcher les prisonniers avant de quitter la pièce en leur lançant un regard noir.

La femme aux cheveux gris se tourna alors vers eux avec un large sourire.

“Oh mesdames, vous me voyez navré du traitement qui vous a été réservé.”

Elle se précipita alors en direction de Syp, cette fois avec un air plus sévère, et examina les plaies de l’assassin de Rhydon.

“Oh Syp , mon petit Syp. Regarde dans quel état tu es…Toujours le don pour attirer les problèmes… Un vrai Sora. Si ton regretté oncle te voyait en ce moment même…”

Face aux regards interrogateurs des trois prisonnières, leur salvatrice se présenta:

“Je suis la Comtesse Alessa de Sora, et vous êtes désormais sous ma protection. Ne vous inquiétez pas, vous n’aurez plus à passer une seule minute dans ces horribles cachots. Ah et voici Eved, mon fidèle maître majordome.”

Le grand homme au crâne dégarni qui était venu les chercher dans leur cellule s’inclina légèrement.

“Ne perdons pas une minute de plus et quittons cet endroit maudit si vous le voulez bien. Un bon repas chaud vous attend.”

La Comtesse se précipita, d’un pas rapide, vers l’extérieur où était stationné un luxueux carrosse poussé par deux magnifiques étalons. Elle les invita à monter à l'intérieur et s’installer sur l’une des banquettes, tandis qu’Eved prenait place devant près du conducteur.

Le trajet fut bref, les menant vers les cercles supérieurs de la cité. Alessa s’enquit de leur état de santé et distribua quelques fruits secs qu’elle conservait dans un petit casier près de son siège. Cependant, elle se garda de donner de plus amples explications concernant les conditions de leur libération. Une libération qui semblait d’ailleurs toute relative, puisque tout indiquait que l’ordre d’Esmer de Vigo les plaçait “sous la protection”, pour ne pas dire la tutelle, de la Comtesse de Sora.

Ils s'arrêtèrent finalement devant une luxueuse bâtisse blanche, ornée de nombreuses moulures. Près de la grande porte d’entrée, gardée par deux sentinelles, trônait une grande statue représentant un lion majestueux en train de rugir. Alessa de Sora, descendit du convoi la première. Les gardes la saluèrent avec respect et lui ouvrirent la porte qui donnait sur un immense salon fait de marbre blanc, au milieu duquel trônait une longue table de pierre. De nombreux tableaux de maîtres et autres objets de grande valeur ornaient les murs, symboles de la puissance passée et présente de la famille qui occupait ce palais.

“Eved va vous conduire à vos chambres. Vous pourrez vous y laver et vous reposer dans des lits propres. Le dîner sera servi dans deux heures.”


Sur ces mots, la Comtesse aux cheveux gris s’éloigna, laissant son maître majordome guider ses invités à l’étage. Chacun d’eux y disposait d’une chambre personnelle et luxueuse, de grandes fenêtres donnaient sur les plus beaux quartiers de la ville et une salle d’eau privée jouxtait chacun de leurs dortoirs.

Ils disposaient à présent de deux heures pour récupérer, mettre de l’ordre dans leurs idées, ou régler leurs comptes…



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Le repas qui fut servi n’avait rien à voir avec la pauvre pitance que Zehev leur avait fait servir dans les cachots. Ici, le pain était frais et encore chaud, sortant à peine du four. La viande était juteuse et parfaitement cuisinée et le vin provenait des producteurs les plus réputés du Harondor, le sceau de la Compagnie du Sud fièrement apposé sur l’une des bouteilles que les convives se passaient de main en main.

Alessa était assise en bout de table, les quatre anciens détenus se tenaient de part et d’autre.

Alors qu’ils mangeaient encore leur plat de résistance, leur hôte déposa ses couverts et s’éclaircit la voie.

“Soyez les bienvenus au château de Sora, la demeure qui a abrité plusieurs générations d’illustres représentants de notre famille qui ont si grandement contribué au rayonnement et au développement du Royaume du Gondor.”

Elle dévisagea un à un ses invités.

“Comme vous avez pu le constater, j’ai usé de mon influence, et pris certains risques, pour négocier votre libération conditionnelle. Le capitaine de Siznoff est un homme détestable mais il n’est pas un officier rebelle et il agissait bien selon ses directives…En l’état actuel des choses, seules Floria et Jenifaël peuvent librement rentrer chez elles et retrouver leurs proches. Si vous le désirez bien sûr. Vous n’êtes point accusé de désertion et tant qu’une enquête sérieuse ne sera pas menée à son terme, vous êtes libres entre les murs de Minas Tirith. Quant à vous…”

Elle se tourna ensuite vers Syp et Orline :

“J’ai obtenu que les autorités vous traitent avec clémence, toutefois vous avez bien cherché à déserter vos fonctions. Le Commandant Esmer de Vigo est cependant prêt à vous pardonner à condition que vous meniez une mission pour l’Arbre Blanc. Votre choix est simple: accepter de reprendre du service  comme agents de l’Arbre Blanc ou retourner au cachot jusqu’à la tenue de votre procès.”


Elle reporta à nouveau son attention sur Floria et Jenifaël :

Compte tenu de votre implication dans les récents évènements, vous pouvez également choisir de vous associer à vos deux compères pour faire toute la lumière sur cette histoire. Si vous ne désirez pas mener cette mission pour l’Arbre Blanc, alors je vous invite à quitter immédiatement le Palais et retourner chez vous.”


La Comtesse les toisait du regard, attendant la réponse de chacun avant de pouvoir donner de plus amples détails sur cette fameuse mission ordonnée par Esmer de Vigo, Commandant de l’Arbre Blanc.

#Alessa #Eved #Sora
Sujet: Chronologie du Quatrième Âge !
Learamn

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Rechercher dans: Contexte   Tag alessa sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Chronologie du Quatrième Âge !    Tag alessa sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyVen 29 Jan 2021 - 13:52
La voilà enfin! L'Administration et le Staff de Bienvenue à Minas Tirith sont heureux de partager avec vous le nouveau chapitre de la Chronologie du Quatrième Âge faisant suite à la Chute de l'Ordre de la Couronne de Fer. L'an 301 du Quatrième Âge nous aura permis de fermer un chapitre pour en ouvrir un nouveau et poser les bases de la nouvelle trame.
L'immense majorité des évènements référencés ci-dessous ont été joués en rp et il vous suffit de cliquer dessus pour retrouver les sujets si vous voulez approfondir.

Bonne lecture à tous!


Citation :
Légende:

Like a Star @ heaven Evenements majeurs connus de la Terre du Milieu.

Like a Star @ heaven Naissances, morts et couronnements de la royauté.






301 du 4A

Janvier:

-Le 20: Disparition d'un régiment de l'armée de l'Arnor au Rhûdaur

Février:

- Le 12: Sur ordre de Gallen Mortensen, le Capitaine Learamn part à la rencontre du Prince #Orwen pour le convaincre de la nécessité d'un accord politique. Orwen prend la fuite devant les troupes du Roi Fendor.  
-Le 16: Mort de Krohr, Roi des Nains
-Le 21: Orwen est  nommé Ambassadeur du Rohan auprès des Nains. Il s'exile ainsi de sa patrie pour ne pas y  semer le trouble.

Mars:

-Le 5: Début d'un été précoce en Terre du Milieu
-Le 13: #Saemon Havarian, Grand Maître de la Compagnie du Sud, nomme #Ella Desbo Grande Marchande du Sud.
-Le 15 : Exécution de Warin, accusé d'être le dirigeant de l'Ordre de la Couronne de Fer.
-Complotant pour arrêter Taorin, L'arbe Blanc décide d'utiliser les services de Ryad Assad, espion rhûnadan.
-Le 16 : Mariage d'Aldarion et Dinaelin
-Le 17: Des objets précieux et parchemins sont dérobés dans le Palais Royal de Minas Tirith
- Couronnement de Thorik comme Roi des Nains
-Le roi Méphisto accorde au royaume du Rohan d'occuper Isengard et d'en disposer à sa convenance pour surveiller la Trouée.
-Taorin, émir autoproclamé du Harondor Libre, rencontre secrètement Evart Praven , noble ambitieux du Gondor, dans l'optique de nouer des liens commerciaux.
- Echange d'informations entre l'Arbre Blanc et la Compagnie du Sud.
-Le 18: L'Intendant Aleth Enon d'Arnor offre le poste de Tribun Militaire à Forlong Neldoreth.
-La Compagnie du Sud complote pour rétablir l'ordre au Harondor en évitant l'intervention militaire.
-Grâce aux informations du jeune Evart Praven, le Gondor cherche à endiguer la menace de l'invasion pirate au Harondor.
-Le 19:  Arrestation de Taorin, Emir du Harondor Libre.
-Shiva, ancienne membre de l'Ordre de la Couronne de Fer, est interrogée à Minas Tirith par les représentants des Peuples Libres. Elle révèle la présence de l'Ordre à Pelargir. Les alliances occidentales commencent à se déliter.
-Le 20: Shiva est tuée dans une embuscade malgré l'escorte de la Rose Noire et de l'Arbre Blanc. Sirion Ibn-Lahad est banni du royaume de Gondor par Capitaine #Neige.
-Le 21: Un tueur de l'Orbe tente d'assassiner Dame Aelyn dans les Maisons de Guérison. Le Comte Skaline s'interpose.
-Le 22: Le guerrier du Rhûn, Rokh est sauvagement assassiné alors qu'il s'apprêtait à combattre le Vice-Roi Mortensen en duel. La reine Lyra envoie Iran, guerrière de sa garde, à Edoras pour trouver les tueurs.  
- Le 24: Retour de la délégation d'Aldarion vers l'Arnor
-Le 27: Avec l'accord de l'Ent VertGland, le jeune Roi Fendor s'installe en Isengard et fonde l'Ordre des Lames.
-Le 29: Création des Âmes Perdues à Lossarnach. Ce  groupe de mercenaires d'élite est dirigé par le Bras de Fer et ses lieutenants.

Avril:

-Le 2: La Régence de Calion Palantir prend place à Fondcombe. Les travaux de reconstruction s'accélèrent.
-Les Nurniens demandent audience au Roi du Gondor. Ils sont renvoyés sans ménagement par le général Cartogan.
- Le 4: La lyre de Vairë est rendue aux elfes de Lothlorien par l'Intendant Bahin de Khazad dûm en signe de bonne foi.
-Du 7 au 9: Le Capitaine Learamn du Rohan, homme de confiance du Vice-Roi Mortensen, et Nathanaël de l'Arbre Blanc mènent une expédition à Pelargir pour chasser les survivants de la Couronne de Fer qui dirigent la ville. La victoire est acquise dans un bain de sang. Chute du dernier bastion de l'Ordre de la Couronne de Fer.
-Le 14: Vol des artefacts dans les Caves d'Or d' #Asthrabal. Les Âmes Perdues tentent de retrouver les coupables.
- Un groupe d'aventuriers se lancent à la quête d'un ancien trésor enfoui dans les Montagnes Blanches. L'artefact est finalement dérobé.
-Le 15: Bataille de Cair Andros.  La forteresse est prise par des étranges envahisseurs venus du Sud-Est.
-Le 16: L'Arc de Vertfeuille, ancienne arme de Legolas, est rendue aux elfes de Vertbois par Oin, compagnon de la Croix de Fer.
-Le 18: L'ost du Gondor se rassemble à Minas Tirith pour faire face aux envahisseurs.
-Le 19: L'Anneau de Laurelin est restitué aux elfes de Lindon par Olfr, ambassadeur de la Moria. Le rapprochement entre Nains et Elfes face à la cupidité des Hommes se précise.
-Le 21: Ella Desbo, Grande Marchande du Sud, nomme Evart Praven comme son secrétaire personnel.
- Le 22: Pourparlers entre le général Cartogan du Gondor et l'envahisseur.
-Le 23:  Un orc sème la terreur à Dur'Zork.
-Le 25: La missive des érudits traitant du nouveau Mal qui guette le continent est rédigée à Tharbad. Elle est envoyée aux dirigeants d'Arda.
-Le 26 : L'armée des envahisseurs qui a conquis Cair Andros se dirige vers les plaines du Rohan.
-Le 27: Les nains envoient une expédition vers le gisement de mithril
-Le 29:Lord #Rhydon est nommé Directeur de  l'Arbre Blanc . La Tête, ancien chef de l'Arbre Blanc, reste introuvable.
- Le Gondor réagit à la Missive des Erudits et se lance dans la course aux artefacts.
-Le 30: D'importants documents sont volés dans la Bibiothèque de Minas Tirith.

Mai:
-Le 2: A Umbar, la grogne monte contre le Gondor.
-Le 4: Début d'épidémie à Minas Tirith
- Le 7: Les armées du Gondor rallient Minas Tirith pour se préparer à l'affrontement  avec les Nurniens qui se font attendre.
-Le 8: Face au retrait du Roi Mephisto, le Sénateur Arnorien #Halbagost défend la nomination d'Aldarion comme Haut-Roy et la mise en place d'une domination de l'Arnor à l'Ouest.
-Le 11: Départ du Tribun Forlong et de ses compagnons à la recherche du régiment perdu au Rhûdaur
-Le 12: Des navires disparaissent à Esgaroth. Delaynna, Elfe de Lorien et Dame de l'Eau, mène l'enquête. Sigval Lingwë s'allie à des réfugiés du Rhûn pour percer le mystère du mal qui sévit sur Lacville.
-Le 15: Début de la Grande Estive.  Les Rohirrims mènent leurs cheptels sur les versants de la Moria pour échapper à la sécheresse dévastatrice.
-Le 18: Bataille de Kalil Abad. Défaite des nains. Hadhod Croix de Fer, Seigneur de la Moria, est fait prisonnier par les gobelins de Gundabad.
-Le 19: Premiers combats entre les Nurniens et les Rohirrims.
-Le 20: #Alessa de Sora arrive à Blankânimad. Elle tente de convaincre la Reine Lyra d'ouvrir son royaume aux savants de l'Ouest pour contrer les plans de la Fraternité de Yavannamirë.
-Le 22: #Dalia de Ronce arrive à VertBois pour alerter le seigneur #Angrod du danger des artefacts.
-Le 23: Les rumeurs des artefacts atteignent Khazad-dûm.
-Le 24: L'aventurier Girion Vernon arrive au Sanctuaire de Minas Tirith, à la rencontre d'un vieil homme vêtu de bleu.
-Le 26: Les pirates fondent un poste avancé à Tolfalas.
-Le 28: L'elfe Lithildren trahit les siens à Fondcombe et prend la fuite avec un survivant de l'Ordre.
-Le 30: Les Melkorites sèment la terreur à Albyor.

Juin:
- Le 1er: Les rumeurs sur  l'infidélité du Haut-Roy Méphisto remontent jusqu'aux palais.
-Le 3: Arrivée de Ryad Assad à Pelargir. Il se retrouve associé à Nathanaël pour une bien curieuse mission.
-Le 7: Arrivée d'Ella Desbo et d'Evart Praven à Djafa.
-Le 11: Tractations chez les Béornides. Les Nains en difficulté face aux gobelins appellent à l'aide.
-Le 12 : L'armée du Rohan se mobilise face aux envahisseurs Nurniens. Arrivée des premiers cheptels du Rohan chez les Nains.
-Le 13:  Capture du Tribun Forlong et d'Elenduril par les gobelins du Mont Gram. Les prisonniers sont menés vers le Mont Gundabad.
-Le 18: Lithildren et Oropher, deux elfes en cavale, pénètrent dans les ruines d'Ost-in-Edhil  où sévit le sorcier #Gier.
-Le 24: Le Grand Prêtre de Melkor, Jawaharlal, cherche à étendre son influence dans tout le royaume de Rhûn.
-Le 26: Les Dunlendings, lourdement impactés par le Rude Hiver et l'été précoce, s'attaquent aux habitations et caravanes arnoriennes dans les alentours de Tharbad.
- Du 28 au 30: Négociations tendues entre Rhûnadans, Nains et Dalites au Comptoir commercial du Rhûn.

Juillet:

-Le 1: Face aux divisions qui déchirent son royaume et l'influence croissante des Melkorites, la Reine Lyra du Rhûn manœuvre pour rétablir son pouvoir.
- En marge de la Grande Estive, les Dunlendings attaquent les cheptels des rohirrim au nord de l'Isen
-Le 4: Arrestation de Nallus, membre de la Société des Chercheurs, par les hommes du général Cartogan.
-Le 5: Les hommes du Sergent Eofend du Rohan prennent en chasse les voleurs d'artefacts dans le Riddermark. Les Rohirrims tombent dans une embuscade.  et sont massacrés. Théomer, un des cavaliers survivants, part vers Edoras.
-Le 11: Troubles au Rohan, Aelyn est enlevée au sein même du Château d'Or de Meduseld. Le Capitaine Learamn, aidée par Iran guerrière du Rhûn, mènent secrètement l'enquête. Le Cavalier de la Marche Théomer fait un rapport inquiétant au Vice-Roi Mortensen. L'elfe Qewiel est retenue dans les géôles d'Edoras.
-Le 13: Le guérisseur Rihils arrive en Isengard.
-Le Vice-Roi  Gallen Mortensen envoie #Harding sur les traces d'anciens compagnons d'armes pour en apprendre plus sur la missive des érudits et les artefacts.
-Le 14: Dame Aelyn, compagne du Vice Roi, est retrouvée sauve. Le Vice Roi Mortensen la demande officiellement en mariage. Son ravisseur Sellig, dernier canthui de l'Ordre de la Couronne de Fer, est abattu par Mortensen. Le Capitaine Learamn est banni de l'armée du Rohan pour insubordination; il s'exile avec une #Iran grièvement blessée.
-Le 17: Arrivée de Lithildren à Minas Tirith où elle rejoint la Société des Chercheurs.
-Le 19: Le faussaire Kaj Olson, soupçonné d'avoir laisser les voleurs s'introduire dans le palais royal, est mystérieusement assassiné dans les geôles de Minas Tirith.
-Le 20:  Le Capitaine Neige et Lithildren s'infiltrent dans les géôles et libèrent Nallus. Les fugitifs rejoignent le Sanctuaire, Alatar les y accueille.
-Le 23: L'Intendant Aleth Enon d'Arnor est atteint d'une maladie qui l'empêche de remplir ses fonctions. #Nivraya l'épaule dans la gestion du royaume.
-Le 29: Les hommes de la Rose Noire prennent d'assaut la demeure du Seigneur Péocle, contrôlée par l'Ordre de la Couronne de Fer. Sirion Ibn-Lahad abat Madhel, adepte du mystérieux groupe "Le Cercle et le Crâne". Mort d'Azami.


Août:

-Le 2: Wald est nommé Capitaine de la Garde Royale du Rohan par Gallen Mortensen.
-Le 5 : Des explorateurs partis en quête de trésors découvrent que des nains occupent toujours les Cavernes Etincelantes.
-Le 8: Le Roi Aldarion nomme Sirion Ibn-Lahad Comte d’Amon Araf et Intendant d'Arnor.
-Du 9 au 11: Le Roi Aldarion d'Arnor  convoque ses gouverneurs et Tribuns à Annúminas
-Le 12: Le Capitain Draggo se met au service du Prince Khaldun d'Assabia
-Le 13: Drake, Sergent de la Garde de la Fontaine,mène l'enquête au sujet d'une intrusion dans le Palais.
-Le 16 : Victoire des nains et de leurs alliés à Therka Nâla grâce au soutien d'Orwen et des renforts dalites et béornides.
-Le 20: La capture d'une prisonnière Dunlending sème le chaos en Isengard, fief du Roi Fendor.
-Le 26: Forlong Neldoreth, Tribun d'Anor, s'échappe des entrailles du Mont Gundabad avec le concours de l'Orc Snardat.


Septembre:

-Le 2 : Mort du Seigneur Alart de Roncefort. Son fils Tryon lui succède comme Baron et affirme ses ambitions.
-Le 4: L'elfe Namarien se joint aux Chevaliers du Cor Brisé qui cherchent à rallier Minas Tirith pour y sonner la révolte contre Cartogan.
-Le 7: Après une mission houleuse sur les Havres d'Umbar, l'assassin Issam Ibn-Djamal intègre la Guilde des Ombres.
-Le 11: L'ambitieux Raz'Oûl, chasseur de prime de renom, part de Djafa dans l'espoir de rallier la légendaire Bibliothèque Interdite du Khand.
-Le 15:  Aurhen, ranger elfe, est envoyé à Morthond.
-Du 22 au 23: La Cérémonie de la Purification se tient à Morthond alors qu'une ancienne malédiction resurgit.
-Le 27: Soulèvement d'esclaves à Albyor. Sanglante répression.
-Le 28: Une tempête de sable menace le Harondor.


Octobre:


-Le 4: Le Seigneur Sharrin Sharh-Narag défie le Conseil des Monts du Fer et mène un groupe de guerriers pour soutenir la reconquête des Nains.
-Le 10: Nimrod Ben-Elros, héritier déchu du Sultanat de Haradwaith, sort de prison.
-Le 13: Iran du Rhûn succombe à ses blessures dans les Terres Sauvages du Rhovanion.
-Le 15: Mise en place du Blocus de Pelargir par les pirates d'Umbar.
-Le 17: Le Conseil de Zulg-ai-Gathol envoie des soldats à la poursuite de Sharrin Sharh-Narag.
-Le 18: Les Gardes de Fer, menés par le Seigneur Sharrin, rallie la coalition de Thorik.
-Le 20: Le Sage Alatar, accueille un groupe d'insurgés dans son Sanctuaire.
-Le 25: La coalition de Thorik quitte Therkâ Nâlâ et marche vers Gundabad.
-Le 30: Le Roi Gudmund mène l'armée de Dale pour soutenir la reconquête des Nains.

Novembre:

-Le 3: Arrivée d'une délégation de Rhûnadans au palais du Roi Shomeri du Khand. A l'Est, des alliances se forment.
-Le 6: Le Roi des gobelins, Baltog, se prépare à affronter la coalition de Thorik.
-Le 7: Une malédiction s'abat sur le clan Lossoth des Ilivaa.
-A partir du 9: Purge de Minas Tirith. Les autorités s'attaquent aux organisations clandestines des bas-fonds de la ville: la Ligue des Ombres, les Griffes d'Ammoth et le Réseau d'Anakel en font tous les frais.
-Le 11: L'ex-capitaine Learamn arrive à Blankânimad. Il prête allégeance à la reine Lyra.
-Le 12: La coalition de Thorik s'empare de Nal Gunir.
-Le 17: Fimbulfambi, Seigneur du Mont Gram, envoie une armée menée pour répondre à l'appel de Baltog.
-Le 20: Arminka, capitaine des varkayin du Rhûn, s'empare de l'épée mythique Lasgarnë sur le sable de l'arène de Kryam.
-Le 23: Des placards appelant au soulèvement populaire fleurissent dans les rues de Minas Tirith.
-Le 25: À l'approche de l'hiver, les Nurniens arrêtent momentanément leur avancée dans les terres du Rohan.
-Le 27: Le Mage Mithrandir intègre la Société des Chercheurs de Minas Tirith afin de lutter contre l'épidémie.

Décembre:

-Le 2: L'Oeil de la Lune, un puissant artefact, refait surface à Tharbad.
-Le 3: Désireux de passer quelques semaines loin de sa capitale, le Roi Aldarion se retranche à Caras Aur avec son épouse.
-Le 4: Début du siège de Gundabad.
-Le 5: Départ d'un commando de la coalition, en quête d'un passage vers Gundabad dans les montagnes.
-Le 6: Nomuas Arnarion, alias le Sabre Noir, établit une antenne des Âmes Perdues à Pelargir. Les mercenaires aident la cité à lutter contre les pirates.
-Le 7: Des éclaireurs de l'Arnor élaborent un plan pour piéger les troupes du Mont Gram, en partance vers Gundabad.
-Le 9 : Arrivée d'Arminka  à Djahar'Mok en Harad dans l'espoir d'y trouver de nouveaux alliés pour sa Reine.
-Le 10: Bataille du Chemin des Trolls. Le Tribun Forlong Neldoreth refait surface avec le régiment perdu et met en déroute les armées du Mont Gram.
-Le 11: Les armées de la coalition pénètrent dans Gundabad.
-Le 12: Fin du siège de Gundabad et de la Reconquête des Nains. Mort du Roi Baltog.  Thorik conclut un accord avec le Grand Gobelin. Gundabad redevient naine mais seule une garnison peut y résider.
-Le 16: Une importante cargaison d'armes  tombe entre les mains des Melkorites d'Albyor.
-Le 20: L'elfe Qewiel vogue vers le Sud en quête d'une carte ancestrale.
-Le 27: Les Chevaliers du Cor Brisé parviennent à entrer dans Minas Tirith.
-Le 30: Naos Ibn-Lahad fait ses adieux à son frère Sirion, Intendant d'Arnor.
Sujet: Qu'ont-ils apporté de la terre effondrée ?
Ryad Assad

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Rechercher dans: Osgiliath   Tag alessa sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Qu'ont-ils apporté de la terre effondrée ?    Tag alessa sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyJeu 15 Fév 2018 - 13:40
Tag alessa sur Bienvenue à Minas Tirith ! Blanch10


Il faisait déjà jour depuis fort longtemps quand Nuril s'éveilla d'un sommeil qui n'avait rien de réparateur. Il commença par s'agiter sur son couchage, agitant les bras comme s'il essayait de chasser un mauvais rêve. Son front était plissé, ses traits soucieux, et bien que ses yeux fussent encore enfermés dans de bien tristes souvenirs qui venaient le hanter en songes, il n'en demeurait pas moins affecté. Blanche, qui avait passé la nuit auprès de son époux, s'était éveillée sans se souvenir de s'être endormie. Elle avait été terrassée par la fatigue nerveuse, et elle s'était assoupie quelques instants alors que les premières lueurs du soleil commençaient à poindre à l'horizon. Quelques heures de sommeil volées, et maintenant que midi était là, elle se retrouvait curieusement désorientée. Les rayons de l'astre solaire l'aveuglaient, et elle mit un moment à retrouver ses esprits, à se souvenir d'où elle était, et de ce qu'elle devait faire…

- Nuril… Souffla-t-elle en voyant son époux qui ouvrait timidement les yeux.

Il était épuisé, et probablement assoiffé, si bien qu'avant même de lui laisser le temps d'ouvrir la bouche, elle lui tendit un gobelet contenant de l'eau, dans lequel elle l'aida à boire. Il se désaltéra comme un malheureux égaré dans les déserts brûlants du Sud, et ce ne fut que lorsque sa tête retomba sur l'oreiller qu'il parut se rendre compte que c'était sa chère et tendre qui se tenait là, penchée sur lui.

- Blanche ? Interrogea-t-il, comme s'il n'en croyait pas ses yeux.

- C'est moi, répondit-elle en cachant son émotion.

Il était en vie. Elle ne pouvait pas s'empêcher d'éprouver une joie sincère, profonde, mais qu'elle savait aussi être égoïste. Elle se sentait coupable de pouvoir prendre la main de son compagnon, de pouvoir entendre le son de sa voix, quand tant de femmes n'auraient plus jamais ce privilège. Il eut un sourire léger qui flotta sur son visage émacié et barbu :

- Nous avons donc réussi… Alessa… ?

- Saine et sauve. Elle se repose probablement à l'heure qu'il est.

Il soupira de soulagement, probablement satisfait d'avoir réussi à mener sa mission à bien. Il essaya de se redresser, mais Blanche l'en empêcha doucement, en lui rappelant son épaule blessée qui demanderait encore du repos avant d'être parfaitement rétablie.

- Je dois voir mes hommes, je dois m'assurer qu'ils vont bien.

- Nuril…

Il se figea. Il connaissait bien son étoile, et il savait déceler dans son ton la gravité de la situation. En cherchant son regard, il la vit détourner les yeux, et il comprit bien rapidement que ses espoirs de ramener ses hommes en vie s'étaient évanouis. Un sentiment d'injustice le saisit, et il serra les poings sans mot dire, les mâchoires serrées. Blanche avait déjà versé trop de larmes, et elle se contenta de rester là, tête basse, incapable de rien ajouter. C'était une tragédie dont le Gondor n'avait pas besoin. Elle prit la main de son époux dans la sienne, et ils restèrent là un moment, silencieux, acceptant progressivement la réalité à mesure que le jour entrait dans la pièce et les enveloppait d'une lumière presque irréelle.

- Pourquoi ont-ils tiré ainsi, mon étoile ? Pourquoi ?

Chercher à comprendre était naturel. Alessa n'avait-elle pas agi de la même manière la veille ? Blanche s'efforça de rassembler ses pensées, et d'offrir un récit cohérent à son époux, en espérant répondre à ses principales interrogations. Elle lui fit part de l'attaque aussi soudaine que brutale des Orientaux sur Cair Andros, de la panique qui s'était répandue au Gondor par la suite. Elle lui raconta comment on avait clos les portes d'Osgiliath, et condamné toute la rive Est de l'Anduin pour empêcher une nouvelle attaque. Elle lui expliqua l'arrivée de milliers d'hommes venus de tout le royaume, rassemblés à Minas Tirith et dans une moindre mesure à Osgiliath pour défendre la cité fluviale. Elle lui raconta la population évacuée, les départs précipités de ceux qui croyaient l'attaque imminente et qui craignaient pour leurs vie. De ses yeux, la jeune femme avait pu constater la fragilité des Hommes, dans leur empressement à protéger leurs biens et leurs maigres richesses, au détriment de la solidarité qui normalement devait les souder. Il y avait eu quelques pillages, des abus, des disputes, des conflits. Elle avait aussi vu le meilleur : de riches marchands acceptant de prendre sous leur aile des orphelins déshérités qui sinon risquaient d'errer dans les rues. Ils les avaient ramenés dans leurs domaines à l'intérieur du pays, pour leur permettre d'échapper à la violence des combats, si Osgiliath venait à être attaquée. Elle lui raconta tout ceci, sa peur, son trouble, mais aussi sa détermination à rester dans la cité et à aider comme elle le pouvait. Nuril savait à quel point elle avait été brave de rester alors que les vents de la guerre faisaient trembler même les guerriers les plus hardis. Il s'en voulait de ne pas avoir été là tout ce temps…

- Tu aurais dû rejoindre ta famille, Blanche. Ils doivent se faire du souci.

Elle ne nia pas l'évidence, mais répondit simplement :

- Nous restons en contact, ils m'ont dit qu'ils respectaient ma décision, mais qu'ils espéraient ton retour rapide. D'après mon père, tu es le seul à pouvoir me convaincre de quitter Osgiliath.

- Me voilà désormais. Tu vas pouvoir te mettre à l'abri à Minas Tirith.

Elle fit « non » de la tête :

- Je suis plus utile ici. Et je ne crois pas que la Cité Blanche soit beaucoup plus sûre. De toute façon, il existe un plan pour nous faire évacuer la ville par l'Anduin, en ralliant Pelargir avec les quelques derniers navires qui n'ont pas quitté la ville. Le gouverneur de la cité a insisté pour que les civils qui se sont portés volontaires pour prêter main-forte à la défense de la ville aient une place garantie à bord. Mais je ne comptais pas embarquer sans toi…

- Parce que tu es folle, répondit Nuril avec un sourire.

Il leva les yeux au ciel en essayant de digérer toutes ces nouvelles. La guerre au Gondor, la panique, la mort qui avait frappé. En tant que militaire, il imaginait très bien la réaction des autorités : verrouiller le pays, renforcer les places fortes, et attendre l'assaut inévitable. Il n'y avait guère d'autre option, les Gondoriens n'étant pas particulièrement adeptes des combats en plaine. Certes, la cavalerie était une arme puissante qui pouvait renverser des batailles, mais dans les circonstances, il était plus facile de compter sur les imposants remparts de pierre des villes fortifiées. Les sept niveaux de Minas Tirith ne tomberaient pas facilement. C'était le plan le plus sensé. Tandis qu'il s'absorbait dans ses réflexions, Blanche l'interrogea timidement :

- Nuril, je sais que ta mission doit rester secrète… mais tu reviens de l'Orient lointain, et tu as probablement vu de quelle force disposent nos ennemis. Crois-tu que nous ayons une chance contre eux ? Crois-tu que le Gondor survivra à cette nouvelle guerre ?

Le guerrier tendit la main, et caressa la joue de son épouse. Il savait combien il était difficile d'être tenu dans l'ignorance, et il jugea que s'il ne pouvait rien dire des détails de sa mission, il n'était pas pour autant tenu au secret concernant ce qu'il avait pu voir durant son voyage. Blanche avait toujours apprécié les récits, et il soupçonnait qu'à son inquiétude sincère se rajoutait une curiosité dévorante vis-à-vis de ces mondes lointains et hostiles. Il commença :

- Les hommes que nous avons affronté dans les forêts d'Ithilien ne ressemblent pas aux Orientaux que nous avons vu en Rhûn, mon amour. Ceux de l'Est lointain affectionnent l'or et les parures, et ils semblent être des adversaires féroces et disciplinés. Ceux que nous avons vu dans les forêts semblaient davantage… désespérés. Il y a à l'Est une grande force qui sommeille, et il est certain que toute la puissance de ce royaume pourrait menacer notre vie ici. Toutefois, la Reine Lyra ne semblait pas belliqueuse : elle nous a accordé une audience, et nous a très bien reçu. Je reste persuadé qu'elle n'est pas notre alliée, mais les hommes qui ont déferlé sur Cair Andros se comptent, dit-on, en dizaines de milliers. Si la Reine du Rhûn voulait vraiment envoyer une telle force à notre rencontre, je crois qu'elle aurait envoyé ses meilleurs officiers pour la commander, et qu'elle aurait peut-être pris part au voyage. Elle aurait également su qu'il n'était pas utile de concentrer toutes ses forces sur Cair Andros, et elle aurait habilement saisi Osgiliath également, pour isoler Minas Tirith.

Il marqua une pause dans son récit. Son expertise militaire et sa désormais bonne connaissance du Rhûn le poussaient à réfléchir, et il trouvait que les choses ne collaient plus si bien que ça. Des Orientaux qui n'en étaient pas vraiment, des guerriers à la fois déterminés mais également désespérés qui n'avaient rien à voir avec les soldats disciplinés et très bien entraînés qui avaient encadré le moindre de leurs déplacements à l'intérieur de Blankânimad… Non, il y avait des choses qui ne collaient pas. Blanche profita de ce qu'il méditait sur le problème pour le relancer :

- Tu penses donc que cette attaque n'est pas l'œuvre du Rhûn ?

- J'en suis persuadé. Et je suis aussi persuadé que l'État-major est arrivé à la même conclusion depuis longtemps. Ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi ils préfèrent maintenir le peuple dans l'ignorance de ces choses, en lui faisant croire qu'il s'agit d'Orientaux… Que cela reste entre nous, Blanche, mais notre voyage vers l'Est cherchait à établir des liens plus solides avec le Rhûn pour contrer une menace commune.

La jeune femme s'agita :

- Et tu penses que ces hommes surgis de nul-ne-sait-où seraient cette « menace commune » ? Tu penses que c'est contre eux que nous devons lutter ?

- Je l'ignore, mon étoile… Il y a encore beaucoup de choses que je ne comprends pas. Toutefois, quelque chose d'étrange se trame, et le silence du Gondor à ce sujet ne peut que m'inquiéter.

#Nuril #Alessa #Blanche
Sujet: Le Centre de la Cité
Ryad Assad

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Rechercher dans: Minas Tirith - Le Centre de la Cité   Tag alessa sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Le Centre de la Cité    Tag alessa sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyDim 26 Mar 2017 - 23:43
Le Centre de Minas Tirith englobe le quatrième et le cinquième niveau de la ville. Il est considéré comme le quartier de la très haute noblesse d'Anórien, et à ce titre les demeures y ressemblent toutes ou presque à des manoirs confortables. Les principales familles de l'aristocratie de Minas Tirith y sont installées depuis des siècles, et rares sont les lignages récents à pouvoir s'offrir une demeure dans cette partie de la cité. En effet, habiter le Centre de Minas Tirith est un symbole de prestige auquel même la famille la plus désargentée se refuserait à renoncer.

Ces cercles ne sont pas fréquentés exclusivement par des gens de noble ascendance, cependant, et on y trouve aussi une population militaire importante. La présence de la caserne centrale de la capitale y est pour beaucoup, car plusieurs maîtres d'armes consciencieux supervisent l'entraînement des recrues, et les aident à peaufiner les arts de la guerre. Les gens du petit peuple sont aussi invités à s'y rendre pour recevoir la justice royale : ils s'habillent de leurs plus beaux vêtements pour l'occasion, et se laissent facilement émerveiller par les grandes façades d'une élégante sobriété sur lesquelles sont frappés les blasons des familles influentes du royaume. Toutefois, on ne trouve pas l'agitation fébrile des marchés des niveaux inférieurs, et à la nuit tombée on ne voit guère d'individus patibulaires errer à la recherche de quelque méfait à commettre. Ces quartiers très calmes sont aussi très sûrs.

~~ :Personnages importants de la région: ~~




- ALESSA ERINA DE SORA -
Comtesse de Sora

Plus connue sous son second nom, Erina, la Comtesse de Sora est la veuve du très regretté Cantelmo de Sora. Sa disparition lors de la lutte contre l'Ordre de la Couronne de Fer a considérablement fragilisé la jadis puissante famille de Sora. Afin de préserver l'équilibre des forces, Erina a accepté que Saemon Havarian reprenne les rênes de la famille, ce qui lui a permis de conserver son influence. Préoccupée par le bien-être de la Terre du Milieu, Erina a apposé sa signature à la Missive des Érudits, qu'elle a portée en personne à la Reine Lyra du Rhûn. Celle qui jusque là agissait dans l'ombre de son mari, le Lion de Sora, entend bien poursuivre son œuvre et lutter activement contre l'injustice et la guerre en Terre du Milieu.


- DEMETION FARTHAS -
Membre de la haute noblesse du Gondor

Ancien Garde de la Fontaine, Demetion est un guerrier aguerri et un noble particulièrement apprécié par ses pairs. Sa réputation irréprochable l'a conduit à rejoindre les Tirissindo, les Vigiles. Il lutte en personne contre la criminalité au Gondor, et plus particulièrement à Minas Tirith n'hésitant pas à mettre sa lame gratuitement au service des causes justes.
Sujet: Rien n'a de sens au-delà de l'Horizon
Ryad Assad

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Rechercher dans: Le Palais de Blankânimad   Tag alessa sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Rien n'a de sens au-delà de l'Horizon    Tag alessa sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMar 15 Déc 2015 - 12:57


Pourquoi avait-il fallu qu'elle entreprît ce voyage ?

Pouvait-on encore parler de voyage, arrivé là ?

Alessa l'aurait sans doute qualifié de périple, à tout le moins. Combien de temps avait duré cette traversée interminable ? Elle n'aurait su le dire. Près de cinquante jours, si elle se fiait au meneur de cette expédition, qui avait été avec elle jusqu'au bout. Elle avait perdu le compte après un mois, pour sa part. Elle avait perdu toute notion du temps et de l'espace, de toute façon. Tout ce qu'elle savait, c'était qu'elle avait pu compter sur l'exceptionnelle rapidité de son escorte, qui avait su éviter tous les dangers, tous les écueils, et tous les problèmes qu'elle avait craint de rencontrer sur son chemin. Les bandits n'étaient pas rares dans les terres sauvages, et elle avait engagé une troupe assez nombreuse pour assurer sa protection au cours de cette épopée. Ils avaient été parfaitement inutiles, car ils n'avaient jamais été approchés par le moindre individu curieux animé de mauvaises intentions, ou par la moindre créature sauvage. Elle aurait pourtant pensé que la Fraternité ne les laisserait pas s'organiser ainsi. Quand elle en avait fait la réflexion, on lui avait répondu que c'était précisément le fait d'avoir une troupe fort nombreuse qui évitait ce genre de désagréments. C'était logique.

La veuve de Sora regarda ses mains, d'où avaient désormais disparu les traces de poussière. Elles lui paraissaient presque étrangères. Elle n'avait pas été particulièrement mise à contribution au cours du voyage, ses compagnons lui épargnant les tâches les plus ingrates, mais la célérité avec laquelle ils se déplaçaient impliquaient qu'ils n'avaient que peu de temps pour se toiletter, ce qui n'était pas d'un grand intérêt de toute façon puisqu'ils ne rencontraient personne. Tout au plus avait-elle pris le temps de se laver à l'eau claire des ruisseaux qu'ils avaient croisés sur leur route, tout en avalant un repas maigre et écœurant qui avait au moins le mérite de lui tenir au corps. Elle avait déjà voyagé dans sa vie, mais jamais dans de telles conditions. Cela lui fit prendre conscience à quel point la vie de son époux avait dû être compliquée, quand il partait en mission pour sauver la Terre du Milieu. Une pointe de chagrin la saisit, en pensant à lui. Cantelmo… Il lui manquait tellement qu'elle sentait physiquement un trou dans sa poitrine, que rien ne semblait pouvoir combler. Elle repensait souvent à lui, à toutes les fois où il était parti en campagne, l'arme à la hanche, aussi beau et brave que le premier jour où elle avait posé son regard sur lui. Elle ne pouvait qu'essayer de reprendre son flambeau, et honorer sa mémoire. Elle n'avait jamais réalisé – et elle ne réaliserait sans doute jamais – à quel point le quotidien des hommes de guerre était pénible et douloureux, quand ils partaient guerroyer dans des terres lointaines.

Par contre, elle comprenait désormais pourquoi il était capable de lui parler des heures et des heures des choses et des gens qu'il voyait le long du chemin. Il n'y avait pour ainsi dire rien d'autre à faire qu'observer les environs. Le paysage avait radicalement changé sous leurs pas et autour d'eux, à mesure qu'ils quittaient le Gondor. Les champs et les petites maisons d'Anorien avaient rapidement cédé la place à de vastes plaines sur lesquelles il paraissait difficile de déterminer un chemin. Ils avaient coupé à travers les collines et les vallées, avaient galopé quand leurs montures leur laissaient croire qu'elles étaient reposées, et avaient ralenti l'allure quand elles avaient eu besoin de récupérer. Les obstacles naturels qui auraient arrêté un convoi en bonne et due forme n'avaient été qu'une formalité pour leur groupe, car elle avait accepté de voyager en selle comme un homme, afin de gagner du temps. Ils auraient pris sans doute une centaine de jours pour faire la même distance, si elle avait exigé ne fût-ce qu'une voiture pour se délasser.

Elle avait apprécié de voyager avec les hommes de son escorte, qui avaient fait preuve de beaucoup de respect vis-à-vis d'elle. Demetion lui avait recommandé certaines de ses connaissances, des hommes d'honneur lui avait-il dit, qui avaient accepté de protéger sa vie au péril de la leur. Alessa ne comprenait toujours pas pourquoi ils étaient si nombreux… de plus en plus nombreux, même… à la respecter autant. Depuis la mort de son époux, elle incarnait quelque chose pour ces hommes d'armes, qui mettaient spontanément leur épée à son service. Elle avait tenu à les payer, incapable de se résoudre à profiter de leur immense générosité, mais deux d'entre eux avaient été particulièrement difficiles à convaincre. Nuril en faisait partie. Ils auraient chevauché pendant des jours et des jours simplement pour avoir l'honneur de faire partie de son escorte. Elle se sentait presque gênée d'être la cible d'autant de prévenance et de bonté. Elle n'avait pas l'impression de le mériter. Elle avait essayé de se convaincre qu'ils avaient eux aussi pris la mesure de la menace qui planait sur eux tous, mais en doutait sérieusement.

Son voyage avait pris un tour étrange, quand ils étaient arrivés à la première ville où ils avaient enfin pu faire une véritable halte. Oh, assurément, les choses auraient pu être bien pires, et s'ils n'avaient pas eu la présence d'esprit d'envoyer depuis Osgiliath un pigeon voyageur qui avait eu le temps de rallier leur destination bien avant eux-mêmes, ils n'auraient certainement jamais été reçus dans de telles conditions. Alors qu'ils pénétraient à Vieille-Tombe, capitale de la région du Dorwinion, et principale cité du Rhûn occidental, ils avaient été arrêtés par des gardes qui leur avaient demandé leur nom et leur provenance, avec un fort accent à peine compréhensible. Bien heureusement, l'homme qui commandait à la petite troupe était plein de ressources, malgré son jeune âge, et il ne se laissa pas démonter par la menace que représentaient ces gardes armés qui les voyaient clairement comme des étrangers. Nuril expliqua avec force détail qui ils étaient, d'où ils venaient, et quelle était la nature de leur séjour. On les questionna longuement, on les fouilla pour vérifier qu'ils n'étaient pas d'infâmes contrebandiers, avant qu'intervinssent enfin des officiers de la garde royale, dépêchés spécialement depuis la lointaine capitale du Rhûn. Ils avaient usé de leur autorité pour congédier les gardes de la ville, et avaient immédiatement encadré les visiteurs de l'Ouest :

- Vous venir, avait dit le premier qui s'exprimait fort mal, en désignant la seule femme du groupe. Un homme. Un homme.

Ils s'étaient regardés… Alessa allait devoir continuer avec un seul compagnon de route, qu'elle n'eût aucun mal à choisir : Demetion lui avait dit le plus grand bien du Capitaine Osenhorn qui dirigeait cette expédition, détaché de la garnison d'Osgiliath grâce à l'influence de la dame, qui avait insisté pour qu'il fût personnellement responsable de sa sécurité. Elle avait eu raison de miser sur lui, car c'était un jeune homme exemplaire, dévoué et profondément serviable. Il n'avait pas hésité à abandonner son foyer où l'attendait sa femme, pour une mission périlleuse à l'autre bout du monde. Elle ne savait comment le remercier. Les autres avaient dû rester à Vieille-Tombe, et ils y étaient toujours, sans le moindre doute, à attendre leur retour. Cela faisait dix jours désormais, qu'ils avaient quitté la cité commerçante, laquelle ne leur avait pas manqué. Il y régnait une atmosphère curieuse, les gens étaient secrets et très superstitieux, ce qui les avait mis assez mal à l'aise. La perspective de voyager sur un navire qui allait les mener à l'intérieur du pays les réjouissait passablement.

Tous deux avaient déjà eu l'occasion de naviguer, et ils s'étaient plus à voguer sur les eaux de cette mer intérieure dont nombre de récits géographiques parlaient, mais qu'ils pouvaient contempler tous deux pour la première fois de leur vie, ce que bien des gens de l'Ouest n'auraient jamais l'occasion de faire. Elle était bien plus étendue qu'ils auraient pu l'imaginer, sillonnée de navires qui suivaient leur cours, ralliant de petits ports côtiers où vivait une population curieuse. Contrairement au Gondor, où les gens étaient d'une grande sobriété, le peuple oriental se plaisait à décorer de pourpre, d'argent ou d'or dès qu'il le pouvait. Les navires arboraient des étendards bariolés, et beaucoup étaient sculptés avec grand talent. Ils n'auraient jamais imaginé que les gens de l'Est fussent aussi créatifs. Le voyage avait duré un moment, et ils avaient pu goûter à la cuisine locale, qui était particulière. On leur avait servi une bouillie dont ils n'avaient pas pu deviner la composition, et qui avait un goût infâme. Les soldats qui les escortaient, quatre hommes et deux femmes – ce qui surprit beaucoup les deux Gondoriens – paraissaient trouver cela à leur goût, et ils rajoutaient allègrement une sorte de purée rougeâtre qu'ils mélangeaient au tout.

Les étrangers avaient essayé de faire la même chose. La purée avait un goût légèrement épicé, qui relevait le plat… au début. En quelques secondes, ils étaient devenus écarlates, le rouge contrastant très bien avec leur teint plus pâle que la moyenne. Ils s'étaient jetés sur l'outre d'eau la plus proche, tout transpirants. Les Rhûnedain avaient beaucoup ri de leurs mésaventures. Cela avait contribué à détendre un peu l'atmosphère. Et, finalement, ils étaient arrivés en vue de l'imposante capitale du royaume de Rhûn. Clairement, ils n'auraient jamais imaginé qu'elle pouvait être aussi grande. Minas Tirith était une cité-forteresse, somptueuse dans son architecture, laquelle s'élevait vers le ciel comme une flèche de nacre jaillie des entrailles de la terre. Cependant, elle n'était pas large, comme Blankânimad. La forteresse en elle-même, où résidait la Reine Lyra, surplombait une cité grouillante, fourmillant d'activité, incroyablement vivante. Les gens du Rhûn les regardaient passer avec étonnement, tournant la tête pour dévisager ces deux étrangers qui allaient, escortés par des cavaliers royaux. Ils se sentaient gênés par ces regards insistants, perdus au milieu de cette population inconnue, qui parlait une langue barbare, et qui leur semblait si différente de chez eux. Ils n'auraient su dire qui était noble et qui venait de la roture, car l'accoutrement de ces Orientaux différait considérablement du leur. Fallait-il voir dans ces couleurs chatoyantes la marque ostentatoire d'une richesse que l'on se refuserait à cacher, ou bien l'absence de retenue et de pudeur des laborieux qui se paraient de leurs plus beaux atours pour venir à la capitale ? Les Gondoriens étaient perdus, et leurs vêtements de voyage empoussiérés leur donnaient l'impression d'être des pouilleux au milieu d'une multitude de beaux et nobles bourgeois.

De Blankânimad, ils ne virent que les merveilles, et leur chemin les conduisit à travers les rues les plus larges, les plus belles et les mieux entretenues. Ils ne virent que les marchands de bijoux, qui exhibaient de superbes créations en or et en argent, des bagues serties de saphirs, de rubis et d'émeraudes. Ils ne virent que les armuriers les plus renommés, qui exposaient des cimeterres d'un grand raffinement que la noblesse examinait d'un œil critique. Ils ne virent que les savants, les lettrés et les administrateurs du royaume, qui vaquaient à leurs occupations en portant sous le bras des parchemins et leur set d'écriture. Ils en furent troublés. Assurément, ils n'imaginaient pas le Rhûn ainsi. Ils ne virent nullement la crasse et la souillure des quartiers les moins fréquentables, ceux où la garde patrouillait régulièrement pour prévenir les rixes et les vols. Pas plus ils n'aperçurent les marchés aux esclaves où les malheureux captifs du front oriental et les raretés ramenées de l'Ouest étaient négociés sur la place publique, vendus aux enchères comme du bétail, lequel était à peine moins bien traité. Ils ne virent pas les adorateurs de Melkor, couverts de scarifications rituelles, haranguer les passants, les exhorter à venir assister aux sombres sacrifices humains qui consacraient chaque jour un peu plus la montée en puissante du Temple Sharaman.

Lyra avait donné des instructions très claires.

Ils furent introduits dans le palais, qui leur apparut comme un labyrinthe glauque et angoissant. La structure en elle-même paraissait anarchique, chaotique, et on aurait dit que la construction était vivante, comme s'ils étaient rentrés dans un estomac qui essayait de les digérer peu à peu. Les murs leur apparaissaient de guingois, sans qu'il leur fût possible de déterminer avec certitude si c'était le cas, ou s'ils étaient simplement abusés par leurs sens. Les couloirs leurs semblaient interminables, penchés, glissants, et ils se sentaient pris de vertige. Les gardes ne les lâchaient pas d'une semelle, et il était évident que c'était davantage pour leur permettre de retrouver leur chemin que par crainte de les voir aller explorer le Palais. Il y avait quelque chose de malsain dans l'air, dans la pierre, dans les inquiétantes torches qui brûlaient à intervalle régulier. Tout leur paraissait irréel, même leur propre existence. Seule la chambre où on les logea leur apporta un peu de réconfort, et ils trouvèrent leurs lits parfaitement accueillants.

Ils eurent le droit à une journée complète de repos, avant d'être autorisés à rencontrer la Reine, qui avait consenti à leur accorder une audience. Par chance, quelques pages, sans doute des fils de très bonne famille, parlaient suffisamment bien le Westron pour répondre à leurs principaux besoins. On les fit conduire dans des bains exquis, parfumés de pétales de rose, où des esclaves vinrent les laver consciencieusement, malgré leurs réticences à être vus dans le plus simple appareil par autrui. Cela ne semblait pas être dérangeant pour les seigneurs d'ici, dont les coutumes étaient décidément incompréhensibles pour les gens de l'Ouest. Ils furent néanmoins bien nourris, bien traités, et reçus dans d'excellentes conditions qui n'avaient rien à envier à ce que l'on pouvait trouver à la cour de Mephisto, ou à celle d'Aldarion.

Puis on vint les chercher. L'audience allait avoir lieu.

Enfin.

- Je reste auprès de vous, Ma Dame.

- Merci, Capitaine.

Elle se rendit compte à quel point elle était anxieuse. Elle avait beau avoir de l'expérience, et avoir déjà conduit des négociations, elle ne s'était jamais imaginée ambassadrice des Peuples Libres… non, de l'ensemble de la Terre du Milieu. La responsabilité qui pesait sur ses épaules était écrasante, et elle eût soudainement l'impression qu'elle ne serait jamais à la hauteur de la tâche qu'on lui avait confiée. Elle était si loin de chez elle, en terre étrangère, chez des gens si différents… Etait-ce finalement une bonne idée de venir contacter la souveraine du Rhûn ? Avaient-ils eu raison de croire qu'elle se montrerait ouverte à leur missive ? Elle inspira profondément, et serra la main du Capitaine entre ses doigts fins. Un officier Rhûnadan leur fit signe de se lever, et ouvrit en grand les portes de la salle du trône.

- Malikah Alessa Erina de Sora ! Salar Nuril Osenhorn !

Ils pénétrèrent dans la pièce, oppressés par son immensité, soumis au regard implacable des statues de Melkor qui penchaient leur sombre silhouette vers eux. Leur malaise était clairement perceptible, car leur vision de Melkor n'était pas celle d'une divinité à révérer, mais plutôt celle d'une noirceur à combattre. Ils firent un immense effort de volonté pour s'avancer courageusement au milieu de la grande salle, encadrés par des soldats qui les dévisageaient froidement.

Tag alessa sur Bienvenue à Minas Tirith ! Lyra10

Lyra était installée là, sur son immense trône, et elle les salua en Commun. Fort heureusement, ils allaient pouvoir converser sans user d'un intermédiaire :

- Dame de Sora. Capitaine Osenhorn. Soyez les bienvenus à Blankânimad. Il y avait longtemps que nous n'avions pas reçu la visite d'étrangers.

- Votre Altesse, commença la veuve de Cantelmo, nous sommes conscients de l'honneur qui nous est fait. J'ose croire que vous avez pris la pleine mesure de ce qu'implique cette lettre. Nous essayons…

- … d'empêcher la « Fraternité de Yavannamire » de « faire vaciller l'équilibre de la Terre du Milieu ». J'ai lu la lettre.

On leur avait naturellement réquisitionné leurs effets à leur arrivée, et la lettre avait été transmise à Lyra avec la garantie qu'elle ne serait ouverte que par elle. Ils n'avaient pas été en position de négocier, et ils pouvaient au moins se satisfaire de voir que la souveraine avait daigné se pencher sérieusement sur leur cas. Il fallait dire que le message qui était parvenu grâce à un pigeon voyageur était particulièrement alarmant, et qu'une délégation venue du Gondor était un petit événement dans le grand royaume de l'Est. Nuril jeta un regard en coin à Alessa de Sora, la femme de feu le comte Cantelmo de Sora, grand défenseur des Peuples Libres. Il la trouvait tout à fait courageuse, et il était extrêmement fier d'être à ses côtés en cet instant. Elle reprit :

- Votre Altesse, nous avons fait tout ce chemin pour vous convaincre du danger que représentent ces hommes qui agissent dans le plus grand secret. Comme l'Ordre de la Couronne de Fer, ils se tapissent, et se préparent à frapper. Nous voulons empêcher de nouvelles catastrophes de survenir...

- Et je suppose que vous entendez me demander quelque chose de particulier, me trompé-je ?

C'était la partie la plus délicate, et Lyra n'avait pas voulu attendre avant de rentrer dans le vif du sujet. Fidèle à sa réputation, elle ne s'embarrassait pas de détails inutiles, et allait droit au but. Elle imaginait déstabiliser ses interlocuteurs par son caractère direct et incisif. Alessa n'entendait pas se laisser malmener, et après avoir inspiré profondément, elle répondit :

- L'Assemblée vous demande humblement de bien vouloir… de bien vouloir ouvrir les portes de votre noble royaume aux savants de l'Ouest, afin que nous puissions étudier les textes et les mystères de votre peuple. Nous pensons pouvoir y trouver des réponses, des… des indices qui nous permettraient de…

Alessa n'alla pas au bout de sa phrase, de son plaidoyer. Elle fut interrompue par le rire cristallin de la souveraine du Rhûn. Un rire aussi bref qu'inquiétant, qui n'avait rien de joyeux. Lyra essuya une larme fictive au coin de son œil :

- Vous ouvrir les portes de mon royaume ? Voyez-vous ça…

Le Capitaine se sentit soudainement très mal à l'aise, et il s'efforça de ne pas se dandiner d'un pied sur l'autre. Alessa chercha soigneusement ses mots. Elle savait négocier, elle l'avait déjà fait. Il était simplement question de trouver ce dont une Reine pouvait avoir besoin qu'elle pouvait lui offrir. Ce qui était certain, toutefois, c'était que si Lyra n'avait pas été disposée à négocier, elle le leur aurait fait comprendre. Elle était de toute évidence préoccupée par cette affaire, et c'était un levier qu'Alessa ne se priverait pas d'actionner.

#Lyra #Osenhorn
Sujet: Couronnes, Plumes et Lames: La Missive des Erudits
Forlong

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Rechercher dans: Tharbad   Tag alessa sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Couronnes, Plumes et Lames: La Missive des Erudits    Tag alessa sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyDim 13 Déc 2015 - 22:45
Une poignée de volontés insatiables et d’irréductibles espoirs. Il n’en fallait pas plus en cette fin de soirée pour réunir ces esprits érudits et sages qui veillaient avec bienveillance sur les Terres du Milieu. Ils n’avaient pas tous été d’accord sur les termes à employer, sur les destinataires et sur le contenu de la missive. Les discussions avaient été longues bien que nécessaires. La situation actuelle exigeait d’eux qu’ils interviennent, qu’ils se manifestent. Ils étaient trop peu nombreux pour intervenir directement, trop peu nombreux pour contrebalancer la nouvelle menace qui pesait lourdement sur les peuples libres … libres mais endormis, insensibles aux échos inquiétants qui parcouraient les royaumes des hommes, des nains et des elfes. Personne ne s’était soucié des lieux de culte et de savoir, des derniers sanctuaires de l’histoire et de la mémoire d’Arda. Les hommes avaient bien plus souvent les yeux rivés sur les pièces d’or, les traités d’échanges commerciaux et les signatures qui ornaient un parchemin venant valider un mariage important. Adieu les contes et les légendes, adieu les histoires de grand-mère lors des veillées au coin du feu, adieu les héros des temps anciens : des boniments, des sornettes, des histoires à dormir debout ! Pourtant l’été précoce n’avait pas porté avec lui que de fortes chaleurs et quelques bonnes transpirées. Un orage important se préparait auquel nul ne prêtait attention, qui se formait ailleurs qu’au creux des nuages et des tourments du ciel.

Ils pensaient à tout cela quand ils apposèrent leur signature au bas de la missive. La plume formait ce bruit si caractéristique lorsque l’encre se pose sur le parchemin, scellant à jamais leur volonté à celle de leurs pairs. L’un après l’autre ils prirent soin d’annoter leur nom dans un silence lourd de sens. Ce n’était pas leur destin qui était en jeu, la plupart d’entre eux avaient vécu de nombreuses saisons, mais bien celui des hommes et des femmes qui peuplaient ces terres, et celui de leurs enfants. Car le mal qui tendait vers eux ses bras menaçants portait le masque de la toute-puissance. Et l’équilibre pouvait être rompu à tout instant.

Ils regardèrent l’ensemble des parchemins qui couvrait la table devant eux. Un exemplaire pour chaque souverain en son royaume. Ils échangèrent un dernier regard, quelques mots, salutations respectueuses ainsi que quelques murmures d’espoir. Rien n’était perdu d’avance.  Ils se saisirent chacun de la lettre qui leur revenait. Les penseurs et les sages se faisaient émissaires, et il n’était plus à présent que les voix qui devaient porter ce message aux quatre coins du monde. La route était plus ou moins longue depuis les portes de Tharbad, mais chacun savait ce qu’il avait à faire, et les doutes n’étaient plus permis.
Tag alessa sur Bienvenue à Minas Tirith ! Missiv12

#Dalia #Ronce #Alessa #Sora #Alatar #Pallando #Makiaveel #Marco #Volo #Gorion #Edwin #Demetion
Sujet: Une éducation
Aldarion

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Rechercher dans: Minas Tirith - Le Haut de la Cité   Tag alessa sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Une éducation    Tag alessa sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyDim 15 Juin 2014 - 18:12

La femme avait fendu la foule à un peu relativement rapide. Elle vérifiait néanmoins régulièrement que la jeune Eliah la suive toujours. Elle n'avait pas été bien loin cependant. Au bout de quelques minutes, elle était arrivée près des remparts qui ceinturaient les étages supérieurs de Minas Tirith.

Elle s'était alors dirigée vers une rue composée d'une série de petits manoirs dotés d'une cour intérieure et d'un mur protecteur. C'était là que vivaient les notables, qu'ils soient dotés d'un pouvoirs politiques, qu'ils appartiennent à la noblesse de la ville ou qu'ils aient réussi dans les affaires.

La rue était fort peu fréquentée ce qui devait contribuer à son charme et au prix démesuré des habitations qui la composaient. Ils passèrent devant un manoir dans lequel semblait se dérouler une petite fête privée. Un blason en pierre était taillé au dessus de la porte représentant un rosier aux épines particulièrement pointues.

Ils continuèrent encore un peu avant d'arriver devant un autre manoir. Celui-ci était manifestement particulier. En effet, une dizaine de gardes de la cité se trouvaient en faction devant. Le haut de la porte était également sculpté représentant un lion la gueule ouverte.

Tag alessa sur Bienvenue à Minas Tirith ! Manoir10

La femme passa devant mais s'arrêta immédiatement devant la porte de la toute petite maison qui la jouxtait. Elle sortit une lourde clef hors de ses vêtements et l'inséra dans la serrure. Elle s'engouffra dans la maison invitant Eliah à la suivre. Elle referma immédiatement la maison derrière la jeune visiteuse.

Le couloir était étroit et relativement sombre. Face à elles se dressait un escalier en bois de facture assez grossière. La femme en commença l'ascension. L'étage supérieur était également assez étroit. Une trappe au plafond était le seul accès vers ce qui devait être le dernier étage. Contrairement au rez-de-chaussée, cet étage était aménagé comme une pièce à vivre. Un lit modeste était dressé contre un des murs tandis qu'une petite table et une chaise étaient placés contre la minuscule fenêtre. Sur la table, un chandelier devait servir de source de lumière pour la nuit.

"Voici votre chambre. Son confort est rustique mais vous n'y resterez que quelques jours. On vous amènera rapidement vos affaires, quelqu'un est allé les récupérer au campement."

Elle s'arrêta puis, fixa Eliah droit dans les yeux.

"J'ai besoin de votre dague."
Sujet: [RP Resynchro]Une histoire s'achève, une autre commence
Aldarion

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Rechercher dans: Minas Tirith - Le Haut de la Cité   Tag alessa sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: [RP Resynchro]Une histoire s'achève, une autre commence    Tag alessa sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMar 10 Juin 2014 - 17:31
La lente procession avait commencé sous la tente. Des gardes de Minas-Tirith veillait à ce que les différents dignitaires entre les uns après les autres. Malgré le boucan sur la place, cela permettait de conserver un minimum le caractère privé des entrevues.

La tradition voulait que le premier à féliciter le couple soit le Roi du Gondor, premier parmi les alliés de l'Arnor. Cependant, aucun fils de Mephisto n'étant en âge de le représenter, on passa directement au Rohan. En effet, Mephisto en tant que Haut-Roy se devait de féliciter les mariés en dernier, juste après le père de Dinael.

Aldarion vit donc, sans surprise, le nouveau Vice-Roi du Rohan se présenter devant lui. Aldarion connaissait les qualités de l'ancien maréchal mais il avait également eu à se plaindre de ses défauts. Un homme souvent impulsif et irréfléchi. Néanmoins, il était convaincu qu'il ferait un excellent mentor pour le jeune Fendor. Par contre, il ne connaissait pas la jeune femme qui l'accompagnait.

"Sa nouvelle compagne, Dame Aelyn", lui glissa Vilyan qui avait eu l'occasion de prendre ses renseignements.

Dinael, à côté de lui, rayonnait totalement. Elle sourit aux invités d'une manière tout à fait sincère. Gallen declama alors les félicitations d'usage.

"Nous vous remercions de votre présence et des bons vœux de votre Roi."

Le tout était particulièrement officiel et manquait de tout évidence de chaleur. Gallen présenta alors le magnifique cadeau qu'il offrait à la nouvelle reine d'Arnor. Celle-ci se dressa et saisit le petit coffret en bois que lui tendait le maréchal.

"Je vous remercie. Nous avons beaucoup à apprendre de nos illustres ancêtres et en particulier de la fière Dame Eowyn. Une digne représentante de votre peuple héroïque qui ne fut jamais épargné par l'histoire."

Elle salua alors Gallen, des paroles qui étaient indéniablement sincère et qui pourrait mettre un peu d'huile dans les rouages des relations entre les deux hommes.

Le Vice-Roi fit alors s'avancer le cadeau à Aldarion. Un magnifique mearas, le roi n'en avait jamais vu d'autre que celui de Rustor, le Prince Elfique. C'était un animal splendide qui respirait la majesté.

"Soyez mille fois remercié."

Aldarion se leva et sortit devant la tente pour admirer l'animal qui forçait l'admiration de tous.

"Je serai fier de monter pareil cheval. Il sera le symbole de l'union sans cesse renouvelé de nos peuples."

Le Roi saisit la main de Gallen qu'il secoua avec force. Ils rentrèrent dans la tente, avant que le couple du Rohan ne prenne congé.

"Allez ami, et sachez qu'il y aura toujours au Nord un refuge pour vous."

Alors que la délégation rohirrim quittait la tente, Aleth fit des signes étrange à Aldarion. Puis fermant les pans de la tente, il annonça à l'extérieur que le Roi et la Reine prenait un rafraîchissement. Puis, par un côté dérobé, il fit entrer Nivraya et son époux.

"Ma Reine, laissez moi vous présenter mon assistante Nivraya et son époux, vous aurez sans nul doute l'occasion de la rencontrer souvent dans votre nouveau palais."

***

Alors qu'Eliah et son frère tentaient de se glisser dans la file des personnes qui cherchaient à voir le couple, un homme bouscula distraitement Oemir. Il se retourna, affichant soudain un large sourire. Il portait une tenue d'officier du Rohan et était accompagné d'une petite troupe rohirrim. Il semblait pour le moins heureux de croiser son compatriote.

Tag alessa sur Bienvenue à Minas Tirith ! Vjv7

"Oemir ! Ou plutôt Capitaine Oemir ! Comment vas-tu ?"

Bien que le visage de l'officier lui dise quelque chose, Oemir ne semblait pas capable de se remémorer le nom de l'inconnu. Celui-ci sembla remarquer le trouble de son interlocuteur.

"Nomeas ! Capitaine Nomeas Ellentsen de la Marche de l'Est ! On s'est croisés à notre formation! Viens, suis moi ! Tous les autres sont réunis par là ! Tu as bien le temps pour une petite bière ?"

Voyant l'hésitation d'Oemir qui portait son regard sur Eliah, Nomeas dissipa ses doutes.

"Si elle fait la file elle en a au moins pour une heure... On sera revenu à ce moment là promis !"

Sans même lui laisser le temps de répondre, les autres compagnons de troupes de Nomeas saisirent fraternellement Oemir et l'attirèrent en direction du buffet, laissant Eliah pantois.

Avant que celle-ci ne puisse décider de le suivre ou de garder sa position dans la fille, une dame à l'aspect noble s'approcha d'elle.




"Dame Tandoril ?"

Eliah n'avait pas encore répondu que la femme avait confirmé son pronostique d'un regard sur la bague qu'elle portait au doigt.

"Suivez-moi si vous voulez les réponses à vos questions..."

Sans laisser un instant de plus à la jeune femme, la dame avait fait volte face et était partie à travers la foule dans la direction opposée à celle que venait d'emprunter Oemir, qui était désormais hors de vue, et ses amis.

#Aldarion
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