9 résultats trouvés pour Eliah

AuteurMessage
Sujet: Une éducation
Eliah Tandoril

Réponses: 12
Vues: 1023

Rechercher dans: Minas Tirith - Le Haut de la Cité   Tag eliah sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Une éducation    Tag eliah sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyLun 16 Juin 2014 - 14:35
La jolie demoiselle se frayait un chemin avec rapidité et agilité parmi la foule en liesse et d'une densité conséquente. Malgré la difficulté de l'épreuve et sa robe qui représentait un réel défi à elle seule, elle réussit à se faufiler telle une souris dans une cuisine bondée. Elle ne quitta pas un seul moment des yeux son “informatrice” qui elle-même ne s'était pas retournée pour l'attendre pendant toute la durée du trajet. Mais elle faisait toujours en sorte qu'Eliah puisse l'avoir dans son champ de vision, de telle sorte que la jeune femme se demanda si elle n'avait pas des yeux derrière la tête. Son coeur battait fort dans sa poitrine et elle se demandait à quoi rimait toute cette histoire. Eliah était essoufflée, fatiguée à cause de la chaleur mais elle continua néanmoins sans se plaindre, pressée d'arriver à destination. Elle ne put toutefois pas jouir à un seul moment, de la beauté de la grande cité, des maisons toutes plus belles les unes que les autres, au fur et à mesure que la distance s'allongeait et que la foule se dés-intensifiait. Son attention était portée sur la dame qui continuait à avancer encore et encore, uniquement sur elle et ses pas.

Elle se rendit soudain compte que la majeur partie des invités allaient en contre sens, se bousculant pour se rapprocher de la scène du mariage, du Roi et de la Reine alors qu'elles s'en éloignaient irrémédiablement. Bientôt elle tourna dans une rue moins agitée et ne distingua plus que la femme élégante qui continuait à marcher, d'un pas plus lent néanmoins. Elle respira profondément et accéléra le pas pour la rattraper, maintenant qu'elle avait moins d'obstacles qui se dressaient devant elle. C'est à ce moment qu'elle se rendit compte qu'ils étaient un peu plus haut dans la cité et que l'endroit était calme et qu'il était très beau et elle devina qu'il s'agissait d'habitation de grandes gens.

Tout était relativement beau, sans pour autant, du point de vue extérieur en tout cas, respirer un luxe malsain comme cela pouvait être le cas parfois dans les grandes maisons de noble. La femme élégante continua un moment son chemin suivie de près par Eliah puis elle s'arrêta devant une maison où se tenaient plusieurs gardes. La brune fit instinctivement un pas en arrière alors que la femme ouvrait la porte et l'invitait à entrer. A présent qu'elle se trouvait loin de la foule, loin de son frère et perdue au milieu de ces belles maisons, elle n'avait pas beaucoup de moyens de défense. S'il s'agissait d'un quelconque piège, elle n'avait plus vraiment la possibilité de s'échapper et cela même, sans compter les gardes qui se trouvaient non loin. Elle pouvait toujours tenter de s'enfuir, mais elle doutait de pouvoir aller bien loin avant qu'on la rattrape ou pire, qu'on lui plante une flèche dans le dos. Par réflexe, ses doigts caressèrent sa cuisse droite par dessus sa robe, allant à la rencontre du petit objet dont elle ne se séparait jamais. Elle pénétra dans la maison, tout les muscles du corps tendus.

“Où allons-nous ?”

Sa question retomba comme une vague allant s'écraser contre les rochers. Son guide n'avait toujours pas parlé et continuait à avancer dans la petite maison d'aspect assez froide et austère. Elle avait refermée la porte derrière Eliah et montait à présent les escaliers. Le silence était à présent pesant. La rohirrime se lança à sa suite, ne la lâchant pas d'une semelle cette fois. Elle observa la pièce et tenta de se remémorer différents détails au cas où cet entretien devrait mal tourner et qu'elle devrait tenter de fuir. A présent qu'elle était à l'intérieur, elle sentait à quel point sa robe était inconfortable après le trajet rapide qu'elle venait d'effectuer, elle se sentait toute poisseuse et son corps  bouillonnait. Elles arrivèrent très vite dans une chambre modestement meublée, qui pouvait être une chambre de Dame de Compagnie. Puis la femme prit enfin la parole et la panique submergea la jeune rohirrime en l'entendant prononcer ces mots. Sa chambre... La belle ne comprenait pas ce qu'elle voulait dire. Il n'avait jamais été question qu'elle reste dans cette endroit, qui plus est pour plusieurs jours d'affilés.

“Je vous demande pardon ? Non, il n'est pas question que je reste ici plusieurs jours. Je ne peux pas laisser mon frère seul, il se ferait trop de soucis. Vous deviez me donner des réponses. J'exige que ...”

Était-elle réellement en bonne position pour exiger quoi que ce soit ? Mais avant même qu'elle eut terminé sa phrase, la femme lui réclama sans ciller l'un de ses objets les plus précieux, comme si cela était une évidence, comme ci cet objet avait toujours été à la vue et au sus de tous. Elle resta un moment interdite, le temps que les choses se remettent en place dans son esprit. Elle ne sortait que très rarement sa dague, seulement dans les moments d'extrême urgence, souvent lorsqu’elle était en danger. La plupart du temps elle était cachée sous ses vêtements. Alors comment cette femme, cette parfaite inconnue pouvait prétendre connaître l’existence de sa précieuse dague ? Ses doigts s'étaient crispés sur le pan de sa robe à droite et elle fusilla la femme du regard, méfiante.

“Comment connaissez-vous l’existence de ma dague ?”

Elle commençait à se dire que tout cela était une très mauvaise idée et qu'elle s'était précipitée sans avoir réfléchit. Peut-être qu'il aurait fallut se retirer, c'était le moment où jamais. Faire demi tour et partir. Mais d'un autre côté, on lui avait proposé de lui donner des réponses. Et elle voulait savoir. Une personne inconnue avait eu le pouvoir et l'envie d'inviter Eliah à ce mariage royale et lui avait donné une somme d'argent assez conséquente pour qu'elle s'y rende. Si cette personne avait voulu la tuer, elle aurait trouvé un moyen bien plus simple et n'aurait pas organisé toute cette mascarade pour le faire. Un peu rassurée, elle décida finalement de coopérer. Elle n'avait pas fait tout ce chemin pour faire demi-tour maintenant. La jeune femme se baissa et releva doucement la longue robe verte le long de sa jambe droite. Elle avait noué un ruban avec lequel l'objet avait été maintenu contre sa peau. Elle savait que les armes étaient interdites dans la cité mais elle n'avait pas pu se résoudre à laisser la dague. L'objet était magnifique, une dague à peine plus longue que son avant-bras, l'étui était d'un blanc écru éclatant et nacré. Sur le dessus étaient incrustées de nombreuses pierres de toutes les couleurs. La jeune femme n'avait aucune idée de la valeur monétaire que pouvait avoir cet objet, mais elle l'aimait et elle avait pour elle une grande valeur sentimentale. Son père le lui avait donné ainsi que sa bague lorsqu'elle avait quinze ans. Il l'avait jugé alors assez mûre pour obtenir ces objets. Ses frères avaient été tous très jaloux et elle, très heureuse. Sur le fonds de l'étui de la dague, des mots étaient gravés, mais puisqu'elle n'avait jamais compris la langue dans laquelle elle était écrite, elle ne s'y était pas plus attardée.

Eliah déboîta la lame de l'étui, la faisant glisser doucement hors de sa protection et la regarda un moment. Elle luisait faiblement et les bords étaient toujours très aiguisés. Elle observa un moment la lame, se demandant ce que cette femme voulait à sa dague et finit par remettre la lame dans l'étui aussi lentement qu'elle l'avait enlevée. Eliah toisa la dame élégante du regard, essayant de capter ses émotions, ses intentions, mais elle ne put discerner quoi que ce soit qui puisse la mettre sur la voix d'un quelconque danger. D'une main hésitante et tremblante, elle tendit le précieux objet à la femme et murmura du bout des lèvres “faites attention, elle a beaucoup de valeur pour moi”. Puis elle observa sa réaction avant de continuer curieuse.

“Pourquoi en avez-vous besoin ?”
#Eliah
Sujet: [RP Resynchro]Une histoire s'achève, une autre commence
Eliah Tandoril

Réponses: 40
Vues: 6573

Rechercher dans: Minas Tirith - Le Haut de la Cité   Tag eliah sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: [RP Resynchro]Une histoire s'achève, une autre commence    Tag eliah sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMer 11 Juin 2014 - 15:19
La grande place de Minas Tirith était noire de monde. Si, au moment de la cérémonie chacun avait trouvé une place et avait patiemment attendu dans le calme et le silence, les choses étaient tout autre à présent que les jeunes mariés se trouvaient sous la tente. Les invités et autres badauds se bousculaient afin d'apercevoir de plus près le Roi et la Reine. Le groupe se resserrait aux abords de la tente alors qu'une file immense commençait à se former. Les soldats triaient les invités et faisaient entrer les plus important d'abord. Eliah dans sa grande robe verte commençait à suffoquer. La chaleur et la foule ne faisait pas bon ménage et elle était de taille moyenne de sorte qu'elle n'arrivait pas à capter autant d'air qu'elle ne l'aurait voulu. Elle fut tentée un moment de s'éloigner et d'aller festoyer en direction du buffet, comme le suggérait son frère, mais elle était trop curieuse et excitée à la fois. Elle voulait être au plus proche du couple royal afin de mieux discerner leurs traits. De loin, elle vit entrer une femme magnifique qu'elle reconnut aussitôt comme étant Aelyn au bras de son compagnon qui n'était autre que le nouveau vice-roi du Rohan, Gallen Mortensen.

Elle sourit en voyant Aelyn aussi resplendissante. Ces six derniers mois avaient été compliqués pour la jeune femme qui avait du faire face à la mort de Farma, la peine de Gallen et les critiques qui s'en suivirent. Eliah qui préférait la jolie dame bien plus que son ancienne maîtresse l'avait aidée du mieux qu'elle avait pu dans ces moments. Elle se plaisait à penser qu'elles étaient comme des amies bien que cela fut impossible puisqu'elle n'était qu'une simple Dame de Compagnie et non une noble. Un sourire aux lèvres, elle se demanda si Dame Aelyn la reconnaîtrait en la voyant habillée ainsi. Cela était peu probable, car elle ne savait même pas qu'Eliah avait été invitée.
Oemir aperçut lui aussi le couple, remerciant intérieurement son nouveau capitaine de lui avoir laissé une journée de repos. Il aurait tout autant aimé faire partie de la garde royale aujourd'hui, mais accompagner ce petit joyaux était bien plus agréable.

Eliah serrait le bras d'Oemir afin de ne pas le perdre. Ils étaient constamment bousculés par les passants qui tentaient de se frayer un chemin au plus près et au plus vite. Tel un mur, Oemir repoussait toutes les tentatives des fraudeurs et les relayaient à l'arrière. Mais la file était déjà longue et ils devraient attendre longtemps avant d'arriver à la tente. La demoiselle n'était pas d'une infinie patiente, mais elle essaya de ne pas s'énerver en observant ce qui se passait autour d'elle afin de se distraire. Les hauts dignitaires étaient rassemblés. Certains attendaient pour rendre leurs hommages au Roi alors que d'autres attendaient comme s'il s'agissait d'une punition qu'ils espéraient vite terminée. Il y avait des délégations venue d'un peu partout avec des armures et des uniformes de couleurs différentes qu'Eliah trouvait magnifiques. Il y avait aussi certains personnages qui avaient l'air de barbares et il fallait l'avouer, de brigands ce qui la mit particulièrement mal à l'aise. Quels étaient ces peuples à l'air si sévères ?

Son frère se pencha légèrement et lui indiqua en lui chuchotant à l'oreille à qui appartenait les différentes couleurs, les différents fanions et les différentes maisons. Il savait que tous pensaient qu'Eliah et lui même étaient des gens de bonne naissance grâce à leurs beaux atours. Ils ne voulaient pas que sa sœur soit démasquée. Elle était si sublime et rayonnante ainsi. Il aurait voulu lui donner cela chaque jour. Les rohirrims étaient les plus beaux selon la brune, leur armure brillait fièrement au soleil et celui qui semblait être leur capitaine était lui même entouré de lumière et éblouissait la plupart de ceux qui se trouvaient à sa proximité. Un homme fort et fière pensa la jeune femme qu'elle admira un moment avant de détourner le regard vers le Mearas que le Roi du Rohan venait d'offrir au Roi Aldarion. Cela fit grand bruit alentours et Oemir lui même était estomaqué de voir de ses propres yeux un si beau spécimen.

Mais ce qui capta l'attention d'Eliah plus que tout autre chose fut la délégation du Rhûn qu'Oemir lui présenta d'un hochement de tête. Leur armure était plus sombre et les soldats également. Quand à leur Reine, il était impossible de la décrire tellement elle paraissait complexe. Si Eliah devait donner des adjectifs elle dirait belle, belle et froide. Certains d'entre eux lui rappelaient le guerrier qu'elle avait rencontré à Aldburg. Surtout l'un d'entre eux qui semblait avoir la même carrure, les même traits, la même posture. Rokh ... Oui cet homme lui ressemblait vraiment beaucoup.

“Rokh ?” le murmure s'échappa de ses lèvres, si faible que son frère n'entendit rien. Son coeur se mit à battre la chamade et elle fut prise de sueur froide. Elle dut serrer plus fort le bras d'Oemir pour ne pas s'écrouler. Ce n'était pas possible qu'il soit là... et s'il était là, que faisait-il avec ces gens à l'air mauvais du Rhûn. Ses lèvres s'entrouvrirent et se refermèrent. Elle se mit à réfléchir à toute vitesse, se demandant depuis quand elle ne l'avait plus aperçu. Et la réponse la frappa comme une évidence. Son duel à mort avec le Maréchal. Elle n'avait pas réussi à assister à la scène se trouvant bien trop mal. Non pas qu'elle doutait des qualités du guerrier, mais cela lui avait été insupportable de regarder un tel gâchis de temps et d'énergie. Et au fond elle avait peur. Mais contre toute attente, alors qu'il avait le dessus, il avait épargné la vie du Maréchal. Et depuis ce jour, elle ne l'avait plus revu, bien que l'idée de le revoir avait commencé à la hanter et à la tourmenter justement à ce moment. La réponse était claire comme de l'eau de roche à présent, il était retourné chez lui, au pays de Rhûn, avec les siens. Il l'avait oublié, il avait oublié sa promesse. Les traits de la jeune femme se figèrent et elle se redressa, fière et froide, respirant à grandes goulées afin de retrouver son calme et de chasser la panique qui l'avait prise. Elle détourna le regard et fixa la tente avec insistance. Elle ne devait plus regarder dans cette direction. Bientôt, elle eut moins chaud et son corps reprit peu à peu une température à normal, eu égard du soleil qui la faisait souffrir. La file avança un peu.

Oemir lui, n'avait rien vu de l'état de la jeune femme et avait encore moins fait attention aux soldats rhûniens. Il était accaparé par le présent fait au roi et Eliah l'entendit dire à demi mot que c'était du gâchis de laisser une telle bête sortir des belles terres de Rohan pour une contrée inconnue. C'était le dernier des soucis de la jeune femme. La file avança encore un peu. Bien trop peu.
Elle commença a trépigner et l'ennui fit subitement son apparition. Apprendre le nom de telle ou telle personne ne l'amusait plus et Oemir soupira, agacé lui aussi. Il essaya de l'encourager mais rien n'y fit, sa bonne humeur s'était comme volatilisée. Et il se demandait si cela était réellement du au fait qu'il y avait beaucoup de monde. Après tout c'était un mariage royal, à quoi s'attendait-elle ?

La file avança encore un peu puis comble de tout, la tente fut fermée pour une durée indéterminée. Le Roi et la Reine souhaitaient prendre un rafraîchissement et avaient fait cesser les visites pour un moment. Eliah s'indigna et se plaignit qu'ils allaient devoir attendre encore longtemps dans cette chaleur infernale et se mit à regretter l'espace de quelques secondes l'hiver et l'air froid. Mais cette pensée s'envola rapidement lorsqu'un groupe de rohirrims s'approcha d'eux l'air enjoués. L'un des hommes héla Oemir, ce qui surprit autant la soeur que le frère. Le chevalier ne pensait pas retrouver une connaissance dans cette foule et en l'occurrence, cet homme qui l'appelaient ne lui revenait pas. Il l'avait déjà rencontré, certes, mais l'endroit et le moment étaient flous jusqu'à ce que celui-ci se présente. Son visage s'éclaira alors et il s'exclama :

“Nomeas ! Comment vas-tu ? En effet cela fait très longtemps. Je n'ai pas eu l'occasion de te rencontrer de nouveau depuis des années !”

Il se rappelait à présent avoir travaillé avec lui dans sa jeunesse lors de leur formation. Cela faisait effectivement beaucoup de temps qui avait coulé sous les ponts. Cette rencontre le ravissait mais la demande de Nomeas ne l'enchanta guère. Il posa un regard plein de tendresse sur la sublime jeune femme vêtue de vert qui était à ses côtés et refusa d'un geste de la main. Il était venu ici pour la protéger. Cette histoire de lettre anonyme (des initiales n'avaient aucune valeur à ses yeux) n'était pas pour le rassurer et la laisser seule dans une foule pareille était beaucoup trop dangereux. Il allait la perdre à coup sûr.

“Je suis désolé, mais je suis accompagné. Je ne peux pas ...”

Mais l'homme tenta de chasser ses doutes et ce fut Eliah qui le persuada. Elle voyait bien que son frère en avait envie et qu'il allait sans aucun doute refuser à cause d'elle. Elle lui sourit et le poussa donc à y aller.

“Il a raison, je ne vais surement pas bouger de plus de deux mètres vu la vitesse à laquelle la file avance et...”

Elle n'eut pas le temps de terminer sa phrase. Oemir tourna donc les talons sous l'impulsion du groupe mais avec hésitation. Un doute s'installa dans son coeur et il espéra qu'elle ne serait pas inconsciente et qu'elle ne ferait pas quelque chose qui pourrait lui nuire. Il avait un étrange sentiment qui lui pesait l'âme. Eliah lui cria avant qu'il ne disparaisse, absorbée par la foule :

“Mais... ramène moi quelque chose à boire je n'en peux plus de cette chaleur !”

A présent qu'elle était seule, la jeune femme se sentit extrêmement fatiguée et vide. Sa tête était douloureuse et elle était un peu chamboulée. Elle se demandait à présent ce qu'elle était venu faire ici. Après tout il s'agissait de personnes de hautes importances, ils avaient tous une fonction plus ou moins importante, mais elle, qui était-elle ? Une simple servante. Ce sont ces pensées qui furent interrompues lorsqu'une femme fort élégante l'interpella. Elle resta un moment interdite, oubliant tout le reste, le mariage, la foule, la chaleur. Il n'y avait plus que cette élégante inconnue et la proposition qu'elle venait lui faire. Sa curiosité venait d'être piquée à vif. Elle hésita un moment, cherchant son frère dans la foule. Elle aurait aimé lui faire un signe, mais il y avait tant de monde qu'il était impossible qu'elle le retrouve à cette distance. Elle avait à peine tourné la tête une seconde que la femme était déjà partie dans la direction opposée. Mais elle marchait à une allure modérée pour que la brune puisse la suivre. Sans avoir même réfléchit à ce que tout cela pouvait signifier, aux conséquences que cela pouvait avoir, la jeune femme se lança à sa poursuite sans jeter un regard en arrière. Elle voulait savoir, elle voulait comprendre. Pourquoi avait-elle été invitée ici ? Pourquoi lui avait ont donné cet argent, cette si belle robe ? Qui ?
#Eliah
Sujet: [RP Resynchro]Une histoire s'achève, une autre commence
Eliah Tandoril

Réponses: 40
Vues: 6573

Rechercher dans: Minas Tirith - Le Haut de la Cité   Tag eliah sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: [RP Resynchro]Une histoire s'achève, une autre commence    Tag eliah sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyLun 9 Juin 2014 - 12:19
L'hiver avait ses côtés difficiles, les récoltes périssaient, le froid faisait des ravages, des gens tombaient malade, se blessaient, mourraient. Mais lorsque le si long hiver cessa et laissa place à des rayons de soleil doux mais chauds, les habitants de la terre du milieux virent un espoir renaître, le commerce reprit, les gens avaient meilleure mine, mais certaines personnes qui n'étaient plus habitués à la chaleur eurent du mal à s'acclimater. C'était le cas d'Eliah à Aldburg qui était, elle, complètement épuisée par cette nouvelle température élevée (selon elle). Tout avait l'air d'être plus lourd, plus long, plus difficile, plus fatiguant. Elle avait chaud et cela s'en faisait ressentir sur son travail et également sur son humeur. La jeune femme ne s'habillait plus qu'avec des robes légères afin de ne pas avoir à traîner de longs et lourds bout de tissus chaque jour. Au début elle avait été exécrable, refusant même qu'on lui parle et rechignait à travailler. Mais plus les jours passaient, plus son corps s'adaptait à ce nouveau changement et elle trouva des solutions pour soulager son indisposition à la chaleur ambiante.

Ce jour là, la jeune femme était justement allongée à l'ombre d'un arbre, les mains derrière la tête et les yeux rivés sur le ciel d'un bleu éclatant. Aujourd'hui encore, il n'y aurait pas de nuages dans le ciel pour leur donner un peu de fraîcheur. Il faisait néanmoins doux à cet endroit précis et une légère brise venait parfois caresser son visage. Elle avait prit l'habitude de venir se réfugier ici depuis que le soleil était de nouveau bien présent dans le ciel. Elle s'y sentait bien, au frais et pouvait penser sans constamment être dérangée. La jeune femme ferma les yeux. Il s'était passé énormément de choses ces derniers mois et elle n'avait pas encore réussi à faire le tri de tout ces évènements. Depuis le jour où Rokh et Oemir s'étaient battus, depuis qu'elle s'était détourné et avait quitté la pièce. Depuis ce jour elle était hantée par tout ce qui s'était passé sans jamais avoir eu le courage d'arranger les choses.

Elle vivait dans la petite maison avec son frère, Snow et Maveli. Elle travaillait toujours dans la demeure du Maréchal et la jeune femme avait croisé de temps à autre qui lui aussi était en fonction au même endroit. Ou plutôt, elle l'avait aperçut parfois et s'était sauvée rapidement pour que lui, ne l'aperçoive pas. Elle avait réfléchit mille fois à la situation et jamais elle n'était arrivé à une solution satisfaisante.  Au mieux, ils pourraient faire comme si rien ne s'était passé, mais c'était au-dessus de ses forces. Elle s'en voulait, elle lui en voulait et elle en voulait également à Oemir. Mais son frère avait un tempérament trop fort pour qu'elle puisse lui tenir rigueur trop longtemps. Elle avait rapidement lâché l'affaire alors qu'il lui faisait ses yeux de chien battu. Quoi qu'il en soit si elle voulait être en paix avec toute cette histoire et avec elle-même, elle devait réagir. Oui elle devait aller confronter l'homme du Rhûn et mettre les choses au clair. Peu importe ce qui devrait se passer par la suite. Au moins elle saurait ...

La brune ouvrit les yeux, elle s'était un peu assoupie mais ce moment lui avait fait du bien. Elle se releva et s'étira. Un petit somme le reste de l'après-midi ne lui aurait pas fait de mal mais elle avait encore du travail. Elle lissa les plis de sa robe, se recoiffa et descendit la pente de la petite colline pour retourner au village. La belle brune acheta un panier de légumes, Ô joie du soleil et de la chaleur et rentra chez elle pour préparer le repas du soir. Mais alors qu'elle s’apprêtait à pénétrer dans la maison, un homme à l'allure étrange se dirigea vers elle d'un air solennel. Curieuse, elle le regarda s'approcher d'elle et demande très poliment.

“Dame Eliah Tandoril ?”

Sa voix n'avait pas d'accent exotique, il parlait parfaitement mais elle avait l'impression qu'il ne venait pas d'ici. La jeune femme fut si surprise qu'il connaisse son nom et qu'il parle d'elle comme une Dame, qu'elle sursauta avant de balbutier, hésitante.

“Euh...O... Oui que puis-je faire pour vous ?”

L'homme lui tendit un parchemin avec un sceau, qu'elle prit d'une main tremblante. Que se passait-il donc pour qu'elle reçoive un message officiel, qu'on vienne lui transmettre ainsi ? Elle se demanda l'espace de quelques secondes si ce courrier était vraiment pour elle, mais l'homme avait prononcé son nom, il n'y avait pas de doutes. Elle défit le cachet, déplia doucement le papier et laissa ses yeux parcourir la feuille. Sa bouche s'ouvrit légèrement alors qu'elle finissait sa lecture.

Æ a écrit:
Dame Eliah Tandoril,

Bien que votre qualité vous amène sans nul doute des considérations bien différentes, nous aimerions pouvoir jouir de votre présence à Minas Tirith pour le mariage du Roi Tar-Aldarion. Vous trouverez une robe appropriée à la circonstance ainsi que de quoi financer le voyage.

Croyez-moi, cela en vaut la peine.

Æ.


La jeune femme n'ignorait pas les préoccupations royales actuelles qui étaient de faire des alliances et de reconstruire le royaume qui avait tant souffert ces dernières années, de la guerre et de l'hiver. Elle avait entendu parlé du mariage à Minas Tirith depuis plusieurs semaines déjà, elle avait entendu parlé de la défaite de la Couronne de fer, son frère rayonnait de bonheur depuis que la guerre avait pris fin. Mais si elle s'attendait à ça ! Une invitation personnelle... Des milliers de questions fusaient dans son esprit. Le doute, le bonheur, la surprise, se succédaient. Elle resta là pendant plusieurs minutes, ses yeux ambrés fixés sur le papier, sans réellement voir ou entendre quoi que ce soit. C'est seulement quand l'homme toujours debout devant elle haussa la voix qu'elle le regarda de nouveau. Il lui tendait un petit paquet. *La robe* supposa Eliah. Elle attrapa machinalement le paquet et déglutit avec peine. Elle avait tellement de questions ...

“Merci, mais est-ce que ...”

“Viendrez-vous ?”

“Pardon ?”

“Viendrez-vous au mariage ?”

“Euh... oui je suppose, mais avant je voudrais savoir qui ...”

“Alors à très bientôt peut-être” coupa l'homme avant de s'incliner. Il recula de quelques pas et monta sur un cheval qui était attaché non loin et que la rohirrim n'avait pas remarquée. Il partit au galop, la laissant là avec son panier, sa lettre et le fameux petit paquet. Son coeur battait la chamade, ses jambes tremblaient et elle avait du mal à respirer. Elle ne comprenait pas tout ce que signifiait cette histoire et maintenant que cet homme était partie, la seule façon de trouver des réponses était de se rendre à se fameux mariage. Après tout, n'était ce pas ce dont elle avait toujours rêvé ? Se retrouver au château ou dans la grande cité et voir des cérémonies aussi belles et grandioses ?
Il fallait qu'elle en parle à Oemir. Quoi qu'il en soit, pour le moment, il y avait plus important à faire. Essayer la robe !

* * * * * * *

Après de nombreuses disputes et plusieurs jours de négociations, Eliah obtenu l'accord d'Oemir pour se rendre au mariage, à condition qu'il l'accompagne. Recevoir une lettre d'un inconnu pour un mariage royal était plus que douteux et il ne pouvait décemment pas laisser sa soeur y aller seule. Au fond, Eliah était soulagée. Elle ne voulait pas l'avouer mais cette invitation la préoccupait. Elle ne connaissait personne qui aurait pu l'inviter à Minas Tirith et les initiales sur le parchemin ne lui disaient rien. Et la raison de l'invitation était plus qu'obscure. On essayer de la convaincre de venir en prétextant que cela était important et intéressant mais jamais le parchemin ne mentionnait pourquoi. Elle n'était qu'une femme sans importance aux yeux du monde, comme le précisait le message, sa condition ne l'amenait pas à avoir ce genre de considérations. Elle était donc à la fois inquiète, anxieuse et complètement remplie de bonheur. Elle était une jeune paysanne qui avait réussi à devenir Dame de Compagnie dans la ville d'Aldburg et la voici invitée à un mariage ! Et un mariage royale qui plus est ... il y avait de quoi déstabiliser la jeune femme. Mais peu importe ce que tout cela signifiait, elle s'y rendrait pour savoir ce qui au juste se passait.

Ils entreprirent donc le voyage vers Minas Tirith quelques temps avant le grand jour afin d'être sûr de ne pas arriver en retard et ils furent logés sous une tente comme de nombreux autres invités. Il y avait énormément de monde venu d'un peu partout, des personnages étranges qu'elle ne reconnaissait pas et dont elle n'avait jamais vu de semblable. La demoiselle était émerveillée par tant de diversités et tant de belles personnes.
Eliah avait découvert dans son paquet avec la robe, une petite bourse bien remplie qui lui avait permis de se payer divers atours et de financer comme prévu le voyage. Il y avait eu suffisamment d'argent pour deux. Oemir connaissait les environs pour être déjà venu plusieurs fois à la grande cité. Il fit découvrir les merveilles des lieux à la petite brune dont les yeux pétillaient. Puis le jour du mariage arriva.

Une fois parée de sa belle robe et coiffée, personne n'aurait pu soupçonner qu'elle avait été élevée dans une ferme aux milieu des prairies du Rohan. Elle avait toujours était différente des autres petites filles qui jouaient parfois avec elle. Ses longs cheveux bruns contrastaient avec le bond de leurs nattes et ses traits fins étaient incomparables. Elle avait l'air d'une petite noble qui s'était perdue dans les champs. C'était ce que Lothir lui répétait souvent avec amusement. Mais lorsque ce soir là elle se regarda dans le miroir, elle crut qu'elle avait une autre personne en face d'elle. La robe offerte était d'une beauté époustouflante. Le toucher du tissu était soyeux et contrairement aux apparences, elle était extrêmement légère de sorte que la jeune femme ne souffrait pas trop de la chaleur ambiante. C'était une longue robe verte émeraude, dont la jupe était plissée et effleurait un peu le sol. Elle était cintrée à la taille par une petite ceinture dorée sertie d'une pierre blanche d'un rare éclat. Elle avait ornée ses longs cheveux de quelques fleurs et les avaient à peine relevé, laissant de longues mèches brunes tomber sur ses épaules dénudées. Elle s'était également offert un petit collier simple avec une pierre verte qui tombait délicatement sur son cou. Le tout relevait ses yeux ambrés et le reflet du vert de sa robe laissait croire que ses yeux étaient d'un vert foncé. Eliah sourit alors que son coeur s'emballait dans sa poitrine. Elle n'avait de cesse de penser à cette invitation et la question qui revenait le plus souvent était “Qui ?”.

* * * * * * * *

Une fois prête, Eliah se rendit au mariage accompagnée d'Oemir qui ne lâchait pas sa sublime petite soeur d'une semelle. Si un homme osait la regarder un peu de travers, le regard seul de l'immense Rohirrim servait à leur faire détourner le regard et de chemin. Il avait toujours été d'une carrure généreuse et n'hésitait pas à en jouer pour intimider ses adversaires. En l’occurrence aujourd'hui, ils prenaient l'apparence de tout être humain de sexe masculin qui pourrait trop se rapprocher de sa princesse aux yeux ambrés. Il y avait énormément de monde et il aurait préféré rester aux abords des entrées ou à l'écart pour être sur qu'en cas de danger, ils puissent s'enfuir. En effet, le chevalier qu'il était avait remarqué chaque garde, chaque épée mais il ne pouvait faire confiance qu'à lui quand il s'agissait de la sécurité de sa soeur. Mais il n'était pas en fonction aujourd'hui et il avait eu interdiction de porter une épée à la cérémonie. Les gardes avaient été très clairs. Mais évidemment, Eliah ne voulait pas rater une miette du spectacle. Il céda donc et se fraya un chemin dans la foule à grand coup d'épaule, sous les cris d'indignement de certaines personnes. Mais il n'en avait cure et réussit à se trouver à une bonne distance de l'espace où se déroulerait le mariage. Eliah était aux anges et elle semblait heureuse. Il se détendit donc un peu et profita du spectacle lui aussi.
Les nouveaux mariés étaient très humbles et ils imposaient le respect, malgré la jeunesse de la reine. Mais les noces furent bien trop brèves au gout d'Eliah. A peine les consentements échangés que la cérémonie avait prit fin. Eliah ne put s'empêcher de s'exclamer :

“Quoi ?! C'est déjà terminé ?”

“Chut, un peu de tenu Eliah ! A présent le roi et sa nouvelle reine vont se rendre dans cette tente afin de recevoir les hommages et les présents de chacun.” Il ne se doutait pas de ce qui allait suivre et ne put que se résigner quand Eliah ordonna :

“Alors allons-y ! Qu'est ce que tu attends ?”

Elle l'attrapa par le bras et le tira à sa suite, prenant la direction du flux de personnes qui se bousculaient pour voir de plus près le roi et la reine. Eliah quant à elle comptait bien profiter des nombreuses festivités et ne partirait pas sans avoir eu des indices sur le (ou la) fameux Æ.
#Eliah
Sujet: Au croisement on a toujours le choix [PV Eliah]
Eliah Tandoril

Réponses: 31
Vues: 1949

Rechercher dans: Aldburg   Tag eliah sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Au croisement on a toujours le choix [PV Eliah]    Tag eliah sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMar 13 Aoû 2013 - 17:40
La situation n'avait plus aucune logique pour la jeune paysanne qui se tenait là, entre une sorte de duchesse et un super soldat. Elle était là dans une demeure qui était aussi luxueuse qu'abandonnée et  triste, en compagnie de personnes qu'elle ne connaissait pas et qu'au fond, elle n'avait aucune envie de connaître. Elle commença à regretter d'avoir quitté ses amies avec qui elle se sentait bien plus à l'aise. D'ailleurs, qu'étaient-elles devenues, Nerwa, Ivy et Dunda ?... lui avaient-elles pardonné son abandon alors même qu'elle n'avait pas prit la peine d'expliquer convenablement son départ ? La raison de sa présence ici la dépassait autant que le garde du corps qui se tenait à la porte. Peut-être qu'au fond, elle n'avait rien à faire ici et qu'il valait mieux qu'elle se retire. Mais alors qu'elle s'apprêtait à rebrousser chemin afin de reprendre le cours normal de sa journée, la porte s'ouvrit à la volée et une voix de femme s'en échappa.

La femme semblait piquée à vif et outrée, agacée et Eliah pensa immédiatement à une vieille mégère qui aimait faire la morale à tous, commander et se faire détester. Une femme aux cheveux blancs et au nez crochu avec un horrible chapeau !
On la pria de rentrer et la vision qu'elle eut de Farma fut toute autre chose que la personne qu'elle s'était peinte quelques secondes plus tôt. Elle n'était pas vieille, ni acariâtre. Au contraire, elle était plutôt belle bien qu'amaigrie et pâle. Elle semblait juste blessée. Profondément blessée. Comme si le monde s'était écroulée sous ses pieds et pourtant, elle était toujours là, la tête haute. Les yeux certes remplis d'amertume et de détresse, mais elle ne semblait pas vouloir baisser les armes aussi facilement. Et c'est avec une immense surprise, que la brune vit Dame Farma parler au grand soldat qu'elle trouvait si impressionnant comme à ... et bien à un chien. Il fallait dire ce qui était !
Il était donc son serviteur, reléguer à une tâche qui ne lui plaisait pas et qui n'était certainement pas digne de son rang, ou de son éducation. Ou elle ne savait quoi !
Elle comprenait mieux à présent son humeur acerbe.

Quoi qu'il en soit, elle s’exécuta et raconta ce que Farma voulait savoir. Elle était là pour trouver son frère et pensait qu'il pouvait être un des hommes de son mari. Le Maréchal pourrait répondre à cette question, mais il n'était pas là pour le moment. Et personne d'autre ne pourrait l'aider. La demoiselle serra des dents mais ne broncha pas. Mais alors qu'elle s'apprêtait à quitter les appartements, la matriarche lui annonça qu'elle devenait à partir de maintenant sa nouvelle Dame de Compagnie. Eliah tressaillit. Ses yeux dévisagèrent les traits du visage de Farma pour savoir si elle ne plaisantait pas. Mais elle avait l'air on ne peut plus sérieuse.
Elle osa même un regard furtif sur le soldat de la porte afin de trouver un quelconque signe de maladie mentale chez cette femme, mais personne ne semblait vouloir remettre en cause ses ordres. La brune ne sut que dire et finit par simplement murmurer un “merci” avant de s'incliner respectueusement. Elle se demandait pourquoi elle n'avait pas eu la force de décliner cette offre alors qu'elle avait tant de choses à découvrir, mais au fond, elle avait juste peur de se retrouver seule. Elle cherchait des réponses, mais si elle pouvait être entourée de personnes cela serait plus agréable. Elle aurait aimé d'ailleurs que ce couple qui lui avait laissé la maison reste pour l'épauler. Mais c'était trop tard à présent. A présent, elle se retrouvait à suivre la trace d'un étranger complètement ignorant des bonnes manières.

Eliah courait presque après le portier de Farma après que celle-ci l'ait obligé à aider Eliah à s'installer. La jeune femme releva discrètement le bas de sa robe afin de se mouvoir avec plus d'aisance, laissant ainsi apparaître de fines chevilles qui s'affairait à ne pas perdre son nouveau guide. Et en plus d'être malpoli, il n'était pas très causant. Au fond, cela ne la dérangeait pas outre mesure. Mais il aurait tout de même put faire un effort pour l'attendre. A ce rythme elle serait épuisée avant d'avoir atteint le bout de leur périple. Ils passèrent devant deux gardes qui paraissaient pétrifiés, ce qui fit monter l'angoisse qui s'était manifestée chez la jeune femme dès qu'elle avait quitté les appartements de sa nouvelle maîtresse. Cette demeure n'était pas un château certes, mais elle paraissait avoir connut de beaux moments et de grandes gens. Peut-être cela lui permettrait-il de se rendre plus tard à Edoras.
Quoi qu'il en soit, elle n'en était pas là et pour le moment il fallait déjà qu'elle arrive à suivre cet homme. Avant de tourner à une intersection, elle entendit les deux gardes apeurés chuchoter des choses insensées. Du moins elle l'espérait.

Après un moment, alors qu'elle commençait à fatiguer, elle ralentit délibérément le pas. Après tout, elle préférait encore être perdue dans ce château plutôt que de s'abaisser à entrer dans le jeu de ce goujat psychopathe selon les dires des soldats. Il valait d'ailleurs peut-être mieux qu'elle se perde plutôt que de rester avec lui. Au cas ou ses humeurs de tueur referaient surface. Mais il avait certainement du se rendre compte qu'elle ne suivait plus aussi bien qu'avant et se tourna vers elle si subitement qu'elle sursauta. Son regard était effrayant et la jeune femme se renfrogna sur elle même. Il ressemblait à son frère quand il voulait lui faire comprendre qu'elle avait fait une bêtise. En moins ... fraternel évidemment. Pourtant à ce moment précis, elle n'avait encore fait aucune bêtise. Mais peut-être que le fait même d'exister dérangeait cet homme qui certainement devait être égoïste et ne penser qu'à lui-même. Elle trouva alors fort étrange qu'il puisse servir Dame Farma. Mais puisqu'il paraissait ne pas le faire de bon coeur, cela restait plausible.

Eliah fuit son regard et finit par baisser la tête, regardant ses pieds sur le dallage sale et non entretenu. Du moins c'est ce qu'il lui semblait. Et enfin après un silence pesant, il avait fini par lâcher des mots. Des reproches pour être plus exact, mais il avait tout de même parlé. Cette fois-ci, c'est la petite brune qui lui lança un regard noir. Elle avait relevé la tête, relâché sa robe qui trainait de nouveau par terre et serra les poings et les dents. Cette fois ce petit jeu ne lui plaisait plus. Certes, dans un combat au corps à corps, elle n'avait pas la moindre petite chance. Lui planter son poignard dans le torse serait comme lui piquer un cure dent dans les gencives. Tout simplement ridicule. Mais s'il voulait jouer au plus désagréable, elle pouvait tenter sa chance. Jusqu'ici, elle avait supporté assez de choses, elle avait gardé son sang froid. Mais elle était toujours fatiguée et las. Et n'avait surtout pas l'habitude qu'on la traite comme une moins que rien. Tout le monde avait toujours été très gentil et attentionné avec elle. Même les inconnus. Et ce n'était pas celui-là qui allait prendre ses grands airs.

Ils continuèrent encore un peu avant qu'il ne reprenne la parole ce qui irrita de nouveau la jeune femme. Elle était tellement concentrée sur tout les noms d'oiseaux dont elle pourrait le traiter qu'elle ne remarqua pas que le garde avait ralentit le pas et qu'elle, avait accéléré le sien. Elle finit par le dépasser et continua à marcher d'un pas rapide. Il lui était impossible de le semer et il lui avait posé une question. A vrai dire c'était plutôt un ordre qu'une question et c'est ce qui avait irrité Eliah. Elle ferma quelques secondes les yeux puis stoppa brusquement et se retourna brutalement vers l'immense soldat de pierre, se retrouvant face à face avec lui. Quelques centimètres de plus et ils auraient pu se rentrer dedans la tuant certainement sur le coup. Il était bien plus grand qu'elle, mais cela lui importait peu. Trichant un peu et se mettant légèrement sur le pointe des pieds, elle plongea ses yeux ambrés dans les siens. Une mou crispée et courroucée sur le visage, elle lâcha d'une voix calme et posée, mais ferme.

“Je crois que la politesse veut que ce soit à vous de vous présenter en premier ! Vous connaissez déjà mon prénom et je ne connais même pas le votre. De plus c'est moi l'invitée ici. Et d'ailleurs, je ne travaille pas pour vous, mais pour Dame Farma. Je n'ai d'ordre à recevoir de personne !
D'ailleurs je n'ai même pas besoin de vous ! Je suis tout à fait capable d'aller récupérer mes affaires toutes seule ! J'ai traversé les plaines dans une tempête de neige et je suis toujours debout. Alors cessez vos grands airs !”


Elle s'était laissée emportée par ses paroles et l'adrénaline, mais son coeur battait la chamade dans sa poitrine et le rouge était monté à ses joues. Il pourrait très bien la tuer d'un revers de main et pourtant elle se tenait là devant lui, les yeux lançant des éclairs et tempêtant. Eliah commença à se demander si elle n'était pas devenue folle. Elle avait peut-être sombré dans la folie sans s'en rendre compte. Après tout, la frontière entre un esprit sein et dérangé devait être bien mince...
Elle avait toujours était effrontée, mais de là à être si imprudente, avec un homme qu'elle ne pouvait pas le moins du monde dominer. Elle redescendit sur terre et reprit sa marche rapide sans même attendre de réponse ou savoir s'il la suivait. La demoiselle voulait s'éloigner de lui le plus possible. Au cas où...
A vrai dire, elle avait menti et avait bien besoin de lui pour retrouver les appartements de Farma, mais ça lui était égal. Eliah continua tout droit jusqu'à arriver à une sortie. Une fois là, elle stoppa net, comme si une porte invisible l'empêchait de continuer. L'homme la rattrapa rapidement lui demandant l'air de rien où ils devaient aller. Comment avait-il bien pu prendre son arrogance et sa provocation ? Allait-il attaquer lorsqu'elle s'y attendrait le moins ?
La brunette soupira et pointa son doigts vers la gauche.

“C'est par là. Suivez-moi. J'ai ... un cheval aussi. Puis-je l'amener avec moi ? Elle n'aime pas être seule.”

Effectivement, elle n'avait pas revu Maveli depuis qu'elle s'était endormi comme une souche. Elle se sentit tout d'un coup coupable et se faufila dans les rues lugubres le plus rapidement possible comme une petite souris qui passait inaperçue. Cette fois-ci, c'était le soldat qui avait plus de mal à suivre. Non pas parce qu'elle marchait plus vite, mais parce que sa petite taille et son corps élancé lui permettait de se faufiler un peu partout. Son pas léger l'amenait où elle voulait sans efforts. Alors que pour lui, tout sembler plus difficile. Elle se surprit à sourire en l'imaginant allant faire le marché avec Dame Farma. Lui au milieu des fruits et des légumes, avec cette marée humaine et ces gens qui crient à tour de bras. Ce devait être un spectacle fort divertissant. Elle retrouva enfin la maison et fit entrer la petite clé dans la serrure et pénétra dans la maison sans prendre la peine de fermer la porte. Elle en avait oublié son guide. L'avait-elle perdu dans les rues d'Aldburg ?
Eliah se précipita dans chaque chambre à la recherche d'une âme qui vive, d'un élément qui puisse faire penser que la maison n'avait pas vraiment été abandonnée, mais ce fut peine perdu.

Ses yeux perdirent leur lueur d'espoir et une petite moue triste apparut sur son visage. Bon il fallait se mettre au travail à présent. Elle noua ses cheveux en une immense queue de cheval et attrapa un grand sac afin d'y mettre ce dont elle avait besoin. Elle se promit de revenir ici aussi souvent que possible pour que la maison ne prenne pas la poussière. Elle devait en prendre soin. Une fois ses affaires rangées, elle courut à l'écurie afin de retrouver Maveli. Cette dernière paraissait désespérée, abandonnée et triste. Eliah l'enserra et lui murmura des mots d'excuse à l'oreille. Elle ne voulait pas l'abandonner, mais elle était si épuisée. Elle enfouit son visage dans la crinière de l'animal, se laissant à verser quelques larmes invisibles et lui tapota le nez.

“Ne t'en fais pas. Tout va bien se passer. Je t'ai promis de me racheter et je tiendrai parole. Une fois que nous serons où aller, nous partirons pour de nouvelles aventures mais pour le moment. Je dois rester et travailler un peu.”

Son regard avait perdu toute irritation et sa mauvaise humeur s'était évaporée comme un flocon de neige au soleil. Eliah parlait à son cheval avec tendresse et amour. Après tout, c'était le commencement de tout ce cheval, son aventure. Si le soldat l'entendait, il la trouverait certainement ridicule. Mais au fond, ce n'était pas si important que cela. D'ailleurs où était-il passé celui-là ?
Elle pensait qu'elle l'aurait dans les pattes jusqu'à ce qu'ils retournent au château mais finalement elle ne l'avait pas vu. L'avait-elle perdu réellement dans les rues de la ville ?
L'idée ne lui déplaisait pas, mais il était possible que Dame Farma ne l'entende pas de cette oreille. Elle allait récupérer son sac et tenta un :

“Hey oh !”

Peu convainquant afin de localiser son guide perdu. Elle haussa les épaules et accrocha ses affaires sur le dos de Maveli. Après tout, elle aurait essayé. Ce n'était pas sa faute si ...
Il avait tenté de la perdre dans les ruines de la ville afin de se débarrasser d'elle. Oui Farma pourrait tout à faire croire à cette histoire. Après tout, vu son sale caractère, ce ne serait pas difficile. Eliah était la plus jeune d'une fratrie de 6 et n'avait que des frères. Apprendre à raconter des histoires pour se sortir d'affaire était un jeu de tout les jours au grands damne des ses frères. Un petit sourire narquois sur le visage, elle grimpa sur son cheval et s'apprêtait à partir lorsqu'elle entendit un bruit qui attira son attention.
#Eliah
Sujet: La vie a une fin, pas le chagrin
Eliah Tandoril

Réponses: 17
Vues: 1516

Rechercher dans: Aldburg   Tag eliah sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: La vie a une fin, pas le chagrin    Tag eliah sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyDim 30 Juin 2013 - 16:46
Eliah sentit son coeur se serrer lorsque le garde lui dit de le suivre. Il n'avait pu lui donner aucune réponse plausible, aucune information concernant son frère et cela l'angoissait. Pourrait-elle un jour obtenir la réponse à ses interrogations ?
D'un autre côté, l'ignorance valait peut-être mieux que d'avoir appris une mauvaise nouvelle. Comment aurait-elle réagit si on lui avait indiqué que celui-ci avait été torturé et tué dans d'atroces souffrances par des monstres sanguinaires ?
Une telle pensée lui déclencha des frissons dans tout le corps et elle resserra son manteau autour d'elle. Avec un signe de la tête, elle accepta de suivre le garde qui avait l'air d'avoir une solution pour elle. Après tout la brunette n'avait rien à perdre.
Eliah était reposée quoique un peu affamée, mais elle n'avait plus aucune fatigue dans son corps. Non son corps allait bien, c'était son âme qui souffrait. Elle était comme une jeune brebis qui venait de voir sa mère égorgée par une meute de loups sauvages. Elle ne pouvait pas décrire son sentiment autrement.

Elle était seule, livrée à elle-même et pourtant elle ne pouvait se résoudre à fuir en laissant derrière elle la dépouille ensanglantée de sa mère. Des larmes venues de nulle part lui montèrent aux yeux, larmes qu'elle ravala aussitôt. Elle se devait d'être forte à présent, elle n'était plus une enfant. Eliah avait choisit l'aventure et la découverte du monde, du vrai et elle devait assumer ses choix à présent.
D'autant plus qu'elle sentait que quelque chose d'étrange se tramait. Tout ceci n'avait pour le moment aucun sens pour elle. Soit elle n'avait pas assez d'expérience de la vie, soit les choses qui se passaient étaient réellement issues d'une entité maléfique. Ou encore pire, les deux !
Quoi qu'il en soit, elle ne pouvait plus être cette jeune fille innocente et naïve qu'elle avait toujours été. Elle avait comprit qu'il fallait se méfier de tout et de tous le monde. Même des soldats qui devaient protéger le peuple pouvaient se montrer terrible. Alors elle ne pouvait faire confiance à personne, personne !

Elle ne devait plus se laisser faire, se laisser influencer. Elle devait à tout prix garder la tête froide et les épaules droites. Être forte tout simplement. Si elle voulait s'en sortir dans ce monde de brutes, elle n'avait pas le choix. Et il s'était déjà passé tant de choses, elle avait déjà vu tellement de malheur en si peu de temps, qu'elle ne pouvait plus reculer. Plus maintenant.
Le trajet se déroula en silence. Ni elle, ni l'homme n'avait l'air d'avoir envie de parler, de quoi que ce soit d'ailleurs.
La faute à l’atmosphère pesante qui régnait dans la ville très certainement. Même dans cette demeure qui était belle et luxueuse à l'origine, la peur et la tristesse se faisait ressentir. Les murs ornés de belles œuvres n'était plus à présent qu'un mur terne et gris, reflétant la beauté d'un temps passé. Faute d'une négligence à peine perceptible. Les pas de la jeune femme pourtant légers retentissaient sur le sol en un claquement régulier, faisant peser encore plus le silence.

La traversée paraissait interminable mais ils finirent par débarquer dans un immense couloir qui ne paraissait pas en être un et continuèrent leur chemin jusqu'à la porte de ce qui semblait être une chambre. Mais très vite, elle remarqua que celle-ci semblait être gardée par un homme qui lui paraissait immense d'où elle était et qui n'en fut pas plus petit lorsqu'elle se rapprocha de lui. Sa curiosité fut piquée à vif, mais elle ne prononça toujours aucun mot. D'où venait cet homme étrange qui ne ressemblait à aucun autre par ici ?
Non elle savait reconnaître les hommes et les femmes de sa région, elle savait même faire la différence entre rohirrim et gondorien et lui n'était aucun des deux. Eliah avait posée ses yeux clairs sur cet homme immense qui lui fit penser à un roc, une immense falaise qu'il était impossible de franchir. Il paraissait aussi froid que la pierre et aussi indifférent que le marbre. Si elle était une vague, elle se briserait sur lui en milles éclats.

Alors qu'elle pensait que le soldat qui l'avait accompagné prendrait les choses en main et lui expliquerait la situation à elle ou à cet homme, il la laissa planter là sans plus d'explication et s'empressa de disparaître. Il n'adressa pas un seul mot au garde et tourna les talons rapidement. Avait-il peur de cette homme étrange lui aussi ?
Oui car Eliah était à la fois fascinée et effrayée par lui. Voyant le soldat s'éloigner, elle se trouva fort dépourvut et balbutia.

“Mais, je ... où...”

Elle se retrouva alors face à lui, sans savoir que dire, sans savoir que faire. Après tout, elle ne savait pas elle-même ce qu'elle faisait ici, comment elle était arrivée ici. La broche et la petite clé que le vieil homme lui avait offert quelques minutes auparavant semblaient peser lourd dans sa poche. Comment avait-elle pu se retrouver dans cette situation étrange et gênante ? Que devait-elle dire à cet homme immense et qui ne semblait pas prompt aux débats et au marchandage ?
Et encore une question, que faisait-il planté là devant cette porte ... après plusieurs minutes de longues réflexion personnelles qui lui parurent des heures, elle finit par se résoudre à ouvrir la bouche. D'une voix timide mais ferme elle annonça.

“Je suis venue voir ... euh Dame ... F... Farma”.

Elle avait hésité un moment sur le nom de cette dame, car elle ne l'avait entendu qu'une seule fois lorsque le garde l'avait prononcé avant de la mener jusqu'ici. La brunette ne savait pas si sa phrase suffirait à convaincre cet homme de la laisser entrer. Il fallait qu'elle trouve une explication plausible. Mais comment expliquer quelque chose à quelqu'un alors qu'elle ne savait pas elle-même ce pourquoi elle était venu !
Eliah se posa quelques secondes et osa croiser le regard de cet homme qui paraissait avoir tout les muscles du corps tendus et en alerte. Même son frère le plus âgé n'avait pas cette prestance ou cette musculature. Et pourtant il était l'un des hommes les plus forts de la région. Eliah se demanda si cet homme pourrait la tuer à une seule main s'il le désirait. Drôle de penser que celle-ci, mais elle ne pouvait s'empêcher de la tourner en boucle dans sa tête en voyant les mains immenses de ce roc abrupt. Elle prit une grande inspiration et se lança.

“Ce garde à l'entrée m'a dit qu'il me confierait à Dame Farma car elle saurait m'aider. C'est pour cette raison que je dois la voir. Puis-je entrer seigneur ?”

Ce mot lui avait échappé et lui paraissait tout naturel. On ne pouvait avoir cette prestance sans être une sorte de prince ou tout au moins un seigneur. Il avait du s'entrainer très dur pour être comme il était à présent et cela signifiait qu'il avait un sang noble. Du moins c'était ce que la jeune femme pensait. Elle se disait à juste titre qu'aucun autre homme n'aimerait tenir tête ou contrarier celui-là. Il n'avait certainement pas besoin d'épée pour se battre et tout cet attirail à ses pieds le prouvait bien. Quel soldat ne gardait pas sa panoplie armure et armes sur lui, prêt à l'emploi ?
Non celui-là préférait les avoir à ses pieds.
Une fois son père avait raconté une histoire à Eliah, qui l'avait fait rêver depuis toute petite. Dans une montagne très très lointaine, il existait des hommes de pierres qui pouvaient se déplacer et parler entre eux. Ils étaient invincibles et ne craignaient pas la mort. Cet homme lui faisait penser à ces géants de pierres.

Mais alors qu'elle était totalement perdue et décontenancée, elle entendit des pas arriver derrière elle, puis une voix se fit entendre. C'était une femme. L'espace de quelques secondes, Eliah pensa que c'était Dame Farma et s'apprêtait à accourir auprès d'elle, mais quand elle se présenta, la jeune femme fut envahit d'une vague de déception. Ce n'était pas elle, mais une visiteuse qui souhaitait également être conduite auprès de la maîtresse des lieux. Totalement mal à l'aise en présence de ces deux personnages, la jeune paysanne se mit un peu en retrait et attendit de voir ce qui allait se passait. Peut-être que si la porte s'ouvrait pour cette comtesse, elle pourrait s'y glisser furtivement telle une petite souris.

Encore une fois, elle se demanda ce qu'elle pouvait bien faire là, mais après tout, elle ne savait pas où aller ou que faire d'autre. Si elle quittait cet endroit, elle pourrait retourner dans la maison de ces personnes qui devaient à cette heure être déjà partie. Mais elle n'aurait aucune piste, aucun moyen pour avoir plus d'information et avancer dans ses investigations. Et c'était un étrange hasard que de se retrouver là alors qu'elle n'avait rien demander. Elle prit donc son mal en patiente, son regard faisant l'aller-retour entre l'homme de pierre et la comtesse de porcelaine. Qu'était-elle entre ces deux personnages ?
#Eliah
Sujet: Adieux déchirants pour une nouvelle aventure
Eliah Tandoril

Réponses: 9
Vues: 664

Rechercher dans: Aldburg   Tag eliah sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Adieux déchirants pour une nouvelle aventure    Tag eliah sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyDim 14 Avr 2013 - 18:51
Cela faisait déjà plusieurs heures que les quatre jeunes femmes chevauchaient dans la neige. Le soleil brillaient haut dans le ciel à présent, réchauffant un peu les corps et les coeurs malgré le chagrin et la terreur des évènements de la veille. Eliah était toujours en tête, perdue dans ses pensées. Elle était comme absente, comme si le froid qui avait envahit son corps n'arrivait pas à le quitter. Comme s'il s'était encré au plus profond d'elle. De temps en temps, des larmes montaient à ses yeux mais elle se ressaisissait. A vrai dire, la jeune femme était complètement perdue. Elle était partagée entre un profond soulagement et un profonde détresse. Les évènements auxquels elle avait assistés l'avaient profondément émus et touchés. Pas totalement de manière positive. La seule chose qui lui restait pour se raccrocher aux bons côtés de cette aventure dans laquelle elle s'était lancée était la présence des trois jeunes femmes qui chevauchaient à ses côtés.

Eliah ne se retourna pas, ne voulant pas donner de raisons aux autres de s’inquiéter et de peur de ne voir des regards pleins de tristesses. Elle ne pouvait pas le supporter. Pourtant il allait bien falloir s'arrêter pour déjeuner et leur expliquer. Leur parler ... Ses long cheveux bruns flottaient dans son dos, reflet d'une liberté recherchée mais aussi d'une innocence perdue. Eliah se disait au plus profond de son coeur qu'elle aurait mieux fait de rentrer chez elle. Mais cette solution était contre son désir de connaître le monde. Là-bas elle serait protégée, mais ce ne serait que faire l'autruche. Mettre sa tête dans un trou et croire qu'on est protégé n'était pas du genre de la jeune femme, pas de son tempérament. Elle voulait comprendre. Et pour cela, elle ne pouvait que faire confiance à une seule personne. Oemir.
Pour cela il allait falloir qu'elle se rende à Aldburg. Elle savait que son frère était dans ces environs en ce moment et elle devait le trouver. Même si cela serait difficile.

Bientôt, Maveli ralentit un peu la cadence, signe de fatigue chez sa monture. Il était temps de prendre une décision. Eliah tira doucement pour que son cheval s'arrête et mit pied à terre. Elle l'attira à l'ombre d'une petite bute et installa tout le nécessaire pour déjeuner. A la vue des autres, elle fit un beau sourire, essayant d'être forte pour elles toutes. C'est exactement ce que les autres devaient faire aussi. Peut-être que Dùnda était celle qui avait le plus de mal mais elle semblait si forte ! Eliah admirait la jeune femme qui venait de perdre énormément de choses et qui pourtant tenait encore debout. Elle se demandait si elle serait capable de faire la même chose dans ces conditions. Son coeur se serra un peu plus. Elle aurait du être la pour elle et elle prenait la fuite lâchement ...
Le repas fut assez rapide et elle ne mangea rien ou presque. Son regard vide allait de droite à gauche et parfois elle jetait un rapide coup d'oeil à ses compagnes de fortune. Jusqu'à ce qu'elle croise le regard de Nerwa et la elle craqua.

La brunette éclata en sanglot. Le moment était venu, elle leur devait au moins d'être sincère avec elles. Mais les au revoir seraient douloureux, très douloureux même si elle ne les connaissait que depuis quelques jours seulement, elle s'était beaucoup attachée. C'étaient des femmes en or et si elle ne se sentait pas aussi perdue, elle resterait certainement avec elles. La demoiselle essaya de se calmer et reprit ses esprits. Mais par où devait-elle commencer ?
Elle sécha ses larmes et leva la tête vers Dùnda et Ivy avant de faire un sourire timide à Nerwa. Ses amies ne pouvaient pas comprendre, pourtant elle voyait dans leur regard une sorte de compréhension, de résignation.

“Je vais devoir vous quitter. J'aurai aimé rester à vos côtés croyez-moi, mais j'ai des choses à régler et je vais devoir me rendre à Aldburg pour un temps. J'espère que l'on se retrouvera à Edoras très bientôt ! Je ne vous oublierez pas, vous avez été de merveilleuses rencontres ! Je vous en prie, ne m'en voulez pas ...”

Eliah passa un temps fou à dire au revoir, à s'excuser et à verser des larmes. Elle s'excusa tout particulièrement auprès de Dunda et lui souhaita beaucoup de bonheur et de se remettre. Elle fit promettre à Ivy et Nerwa de bien prendre soin d'elle. Le temps passa et Eliah du partir si elle voulait trouver un endroit où dormir cette nuit. Elle prit donc Maveli et partit sans se retourner. Car si elle regardait en arrière, elle ne pourrait plus faire un pas de plus et ferait demi-tour. Elle chevaucha des heures entières sans penser à quoi que ce soit. La jeune femme était vidée et épuisée. Le manque de sommeil et la contrariété se faisaient sentir et elle n'était pas infaillible. Quand elle arriva à Aldburg, il faisait déjà nuit et rare étaient les maisons encore éclairées. Elle avait eu un peu de mal à trouver la direction exacte de la ville. Elle se retrouva alors dehors, par un froid terrible, enveloppée seulement dans un manteau et une couverture. Elle ne connaissait pas la ville et ne savait pas où se rendre pour trouver un toit ou s'abriter.

Comme dormir dans les rues ne lui plaisait pas, elle osa aller frapper aux maisons mais rare fut les portes qui s'ouvrirent. Visiblement, les gens n'étaient pas prompt à l'hospitalité ici, ils n'avaient pas l'air d'avoir envie d'accueillir une étrangère chez eux, malgré le froid. Son coeur se serra quand elle pensa que Dunda les avait accueillit à bras ouverts la veille. Que se serait-il passé si elle n'avait pas accepté ? Peut-être que le malheur ne l'aurait pas frappé. Après tout, à chaque fois qu'elle arrivait dans un lieu, il arrivait des choses horribles. Elle n'avait pas oublié la mort de la barde et son coeur était tiraillé à présent par ce qui s'était produit chez Dunda. Le coeur gros et une fatigue terrible dans le corps, la jeune femme se rapprocha d'une grande maison ou quelques lumières étaient encore allumées. Elle n'eut pas le temps de frapper que ses jambes se dérobèrent sous son poids et qu'elle tomba à genoux devant la porte de la maison. De sa petite main, elle eut encore le courage de frapper à la porte en priant pour que celle-ci s'ouvre.

Elle ne se sentait pas capable de se relever et si elle devait passer la nuit ici, elle le ferait. Maveli qui était restée en retrait vint se positionner à côté de sa nouvelle maîtresse afin de la réchauffer un peu. Eliah commença à perdre espoir quand tout d'un coup elle entendit du mouvement. Cela venait-il de l'intérieur de la maison ?
La jeune femme tenta de se relever, mais en vain. Tant pis, tant qu'elle pouvait encore parler, ce serait parfait. Son coeur se mit à battre pendant que l'espoir lui réchauffait un peu le corps. C'était sa dernière chance de passer une nuit au chaud. Elle espérait aussi qu'il y ait une petite place pour sa jument qui devait elle aussi être fatiguée par ce long voyage et le froid infernal qu'il faisait. Encore une fois, elle frappa à la porte.

“Pitié !” dit-elle d'une petite voix.
#Eliah #Eorain
Sujet: Le chien aboie, les voyageuses arrivent [Pv Ivy et Eliah]
Ivy

Réponses: 44
Vues: 1791

Rechercher dans: Les Prairies   Tag eliah sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Le chien aboie, les voyageuses arrivent [Pv Ivy et Eliah]    Tag eliah sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyLun 11 Fév 2013 - 16:07
Eliah, Ivy et Nerwa chevauchèrent pendant plusieurs heures sans s’arrêter comme pour fuir un mauvais rêve qui s’était passé. Plus elles avancèrent, plus elles se rendirent compte que personne ne s’était aventuré au devant du chemin qu’elles empruntèrent. Alors que le soleil brillait au zénith, les trois filles décidèrent de s’arrêter et de manger un petit peu de la bonne nourriture que Ruben leurs avait donné. A chaque bouché Ivy repensait à la gentillesse de l’aubergiste et se promis d’y retourner plus tard afin de le remercier d’avantage pour tout ces mets qui leurs avaient donné sans même demander quelque chose en retour.

Leur repas engloutis, elles chargèrent à nouveau leurs montures et décidèrent de repartir. Ivy se rendit compte que hormis leurs traces de pas il n’y en avait pas d’autres. Elles avancèrent prudemment dans de la poudreuse pendant bien des heures quand soudain Maveli, la jument d’Eliah, commença à s’agiter dans tout les sens. Il est vrai qu’étant donné que su fut une jument qui lui avait été donné, celle-ci, au bout de plusieurs heures, du se demander pourquoi ce ne fut pas sa maitresse habituelle qui la chevauchait. Quand soudain la jument du en avoir marre de sa nouvelle maitresse et se cabra envoyant Eliah, qui pourtant était bonne cavalière, à terre. Eliah tomba dans la poudreuse, ce qui amortit sa chute.
Aussitôt Nerwa se lança au galop afin de rattraper Maveli, elle encouragea Grim, son étalon, à forte voix et celui-ci se mis à galoper de plus en plus vite.
Ivy se mis au trop et d’une main sure, qu’elle tendit à Eliah au moment de passer juste à coté d’elle, fit monter Eliah derrière elle. C’est ainsi qu’Eliah et Ivy galopèrent, sur Largos, dans les traces laisser par Grim et Maveli.

Ce fut qu’au bout d’un quart d’heure que Grim, chevauché par Nerwa, pu rattraper Maveli. Nerwa pu rattraper Maveli uniquement car Grim était jeune et pleine de puissance et qu’elle était encore qu’une enfant. En effet ce fut cheveux au vent et à toute vitesse qu’elle galopait à travers les pleines remplies de poudreuse. Nerwa pu attraper les reines de Maveli, qui flottaient au vent, juste au moment ou la jument avait ralenti pour économiser quelques une de ces forces. Nerwa descendit de Grim de toute hâte afin de calmer Maveli. Cela lui rappela tout les moments passer avec son père et sa mère à s’occuper des chevaux qu’ils élevaient.
Cependant Maveli, galopant sans cavalière, et Grim, chevauché par Nerwa, avaient galopaient assez loin pour ne plus voir Ivy et Eliah. Nerwa décida de mener les deux chevaux par les reines afin de les reposer un peu. Largos les rejoignit que longtemps après. Ivy descendit de toute hâte afin de prendre Nerwa dans ses bras puis lui dit :

« Ma fille, ce que tu as fait est très gentille et très courageuse, tu tiens vraiment de ton père. Cependant tu m’as faite très peur. Cela fait plus d’une heure que nous ne te voyons plus. Peux-tu imaginer à quel point tu nous as fait peur ? »

Ivy eu des larmes chaudes qui perlaient sur ses joues. En effet n’ayant plus que Nerwa, ce fut la seule chose qui lui fit peur tous les jours, perdre sa fille, sa prunelle, sa raison de vivre tout simplement. Nerwa essaya de dire quelque chose à plusieurs reprise pendant que sa mère parlait, mais elle ne pu placer un mot tellement sa mère fut bouleverser. Une fois qu’Ivy avait terminé, Nerwa prit sa mère dans se bras et lui répondit :

« Excuse-moi maman, mais je ne voulais pas qu’Eliah perde Maveli et je savais que du faite que ce long manteau blanc ne fut que briser par nos pas tu me retrouverais sans aucune difficulté. Excusez-moi touts les deux. »

Et à son tour Nerwa sentit des larmes couler sur ses joues froides. Elle sera sa mère aussi forte qu’elle le pouvait, puis frotta sa tête contre sa mère afin d’essayer de la rassurer au mieux qu’elle le pouvait.
Une fois que tout le monde s’étaient calmer, elles décidèrent qu’une petite pause s’imposait. Les chevaux ayant récupérer leur souffle, Nerwa balaya la neige de ses pieds de tel façon que les chevaux puissent entrevoir de l’herbe et la manger. Une fois tout le monde réchauffé par l’infusion qu’avait faite Ivy, elles décidèrent de partir. En effet l’heure avait tourné et le soleil avait déjà bien entamé. Toutes les trois, elles trottinèrent sous un ciel orangé quand soudain elles virent une ferme au loin. Ivy regarda Eliah et lui demanda :

« Que penses-tu si l’on allait voire à la ferme pour voir s’ils ont une place pour nous passer la nuit ? Car je pense que la nuit va être froide ce soir. »

Une fois la réponse par Eliah formulée, elles décidèrent de se rendre à la ferme quand soudain elles furent interpellées par une voix dans le noir.
Les trois jeunes femmes mirent pied à terre et Ivy prit la parole :

« Bonsoir, veuillez nous excusez si nous vous avons fait peur, mais nous somme deux femmes et une enfant et nous voulions savoir si vous auriez ne serait-ce qu’une étable pour nous passer la nuit à l’abri du vent froid ? »

Les trois femmes avaient avancé jusqu’à voir leur interlocutrice.

#Eliah #Ivy #Nerwa
Sujet: Il est huit heures et tout va bien.
Ivy

Réponses: 28
Vues: 1618

Rechercher dans: Les Prairies   Tag eliah sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Il est huit heures et tout va bien.    Tag eliah sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyVen 4 Jan 2013 - 21:24
Ivy s’arrêta à l’appel du chevalier, lança un regard à Eliah et se retourna. Nerwa se plaça instinctivement en retrait derrière sa mère, comme pour créer une défense entre elle et le chevalier.

Méfiante et cherchant à toucher le pommeau de son épée, dissimuler dans son paquetage, Ivy répondit :

« Enchantée Jon. Je me prénomme Ivy et vous remercie de vous proposer à porter nos affaires mais je pense que je vais garder mon paquetage. Prenez donc celui de ma fille si vous le désirez, elle est épuisée.»

Nerwa avança délicatement, essaya de lancer un petit sourire mais fut trop sur ses garde pour réussir entièrement, et tendit ses bagages puis dis :

« Si vous permettez chevalier, voilà les miens. »

Ivy, tout en gardant sa main sur le pommeau de son épée, ne quitta pas le chevalier du regard. Quoi qu’il en soit, elle savait très bien qu’elle n’avancerait pas tant que Jon serait derrière elles.

« Allons-y ! » lança-t-elle en faisant un pas en arrière pour le laisser passer.

Nerwa s’emmitoufla dans la fourrure qu’elle portait tout en suivant les pas de sa mère afin de l’avoir toujours entre elle et Jon.


#Eliah #Ivy #Nerwa
Sujet: La neige est-elle plus blanche ailleurs ?
Eliah Tandoril

Réponses: 9
Vues: 887

Rechercher dans: Les Prairies   Tag eliah sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: La neige est-elle plus blanche ailleurs ?    Tag eliah sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMer 2 Jan 2013 - 20:50
La détermination, l'imagination et les rêves guident les esprits courageux. Rien ne pouvait empêcher une âme aventureuse de parvenir à ses fins. Rien à part peut-être le terrible froid, la neige, le manque de provision et un cheval incapable  de faire plus de quelques pas sans devoir se reposer. Ce n'était pas sa faute à ce pauvre Honnest après tout, il était vieux et fatigué mais cela n'arrangeait pas les affaires de la jeune femme. Elle avait prit sa décision et avait un besoin imminent et inexplicable de se rendre à Edoras. Mais pour cela il lui fallait une monture  digne de ce nom. Évidemment il était hors de question d'en parler à ses parents, elle allait devoir se débrouiller seule. Seule certes, mais comment ? Telle était la question. Elle n'avait pas assez d'argent pour pouvoir en acheter un. Et ce temps terrible n'arrangeait pas ses affaires. Cela faisait longtemps que la ferme ne s'était pas porté si mal. L'hiver durait encore et encore et ne semblait pas faiblir en intensité. Ils avaient à peine de quoi se nourrir. Mais attendre la fin de l'hiver n'était pas possible pour la jeune femme en quête d'aventure et de reconnaissance.

Un jour alors qu'elle observait le château lointain d'un œil pétillant, tremblotante comme une feuille dans un champs stérile, elle prit une décision. Elle irait elle-même chercher un cheval et forcerait le destin. Comment ferait-elle, elle n'en avait aucune idée mais elle trouverait bien une idée en route. Après tout elle vivait au Rohan, cette terre où les chevaux abondaient. Alors pourquoi ne pourrait-elle pas en trouver un. Un cheval sauvage peut-être qu'elle pourrait dresser. Elle savait au fond d'elle que ces pérégrinations étaient un peu fantaisistes mais elle se devait à elle même d'essayer. Elle rentra en courant, prit un déjeuner aussi copieux que possible, attrapa sa cape et sortit avant d'être arrêtée par son plus jeune frère. Il la questionna un moment afin de savoir ce qu'elle allait faire et avec qui avant de la relâcher l'air suspicieux. Ses frères étaient adorables mais parfois un peu trop protecteurs. Mais aujourd'hui personne n'était à la maison, ils étaient certainement allés chercher du travail alentours, car les terres souffraient du froid et ne donnaient plus rien de bon. Elle aurait le champ libre.

Elle se fit donc un petit paquetage, mit des vêtements chauds, s'enroula dans sa cape et se mit en  marche aux alentours de midi. Elle ne croisa que peu de monde ce qui était normal vu le temps. Elle marcha jusqu'à la grande prairie, là où elle aurait le plus de chance de croiser des chevaux. Elle venait souvent par là quand elle était petite avec son frère Oemir pour regarder ces magnifiques créatures courir, la crinière au vent. Mais aujourd'hui, était-ce le vent, le froid ou la chance ... quoi qu'il en soit il n'y avait pas trace d'un animal à poil. La jeune femme changea de direction et c'est la que le vent se renforça. Il faisait si froid et le vent était si fort qu'elle avait du mal à avancer. Elle dut aller s'abriter sous un rocher en attendant une accalmie. Sauf que celle-ci n'arriva que bien plus  tard, presque au coucher du soleil. Quand elle sortit de sa cachette néanmoins, elle vit des traces à  terre. Des traces qu'elle connaissait bien. Celle de chevaux ! Et il y en avait plusieurs.

Elle n'hésita pas un seul instant. Elle n'attendrait pas la ferme avant la tombée de la nuit, elle allait donc devoir dormir dehors cette nuit. Elle s'attendait à recevoir des remontrances voire une bonne raclée en rentrant mais ça n'avait pas d'importance. La jeune femme décida de suivre les traces, le cœur palpitant d'excitation. Elle fit bien d'ailleurs car celles-ci la mena vers un petit village. De loin elle voyait lumière et même de la fumée, signe qu'un repas se préparait. Elle s'approcha d'abord dans l'idée de demander l'hospitalité pour la nuit mais avant qu'elle ne puisse aller plus loin, elle s'arrêta devant de magnifiques chevaux qui se tenaient là dans le froid. Qui avait bien pu laisser d'aussi belles bêtes dehors par un temps pareil ? Ils étaient scellés et sous un abri de fortune, et il ne fallait pas être très futée pour en déduire qu'ils avaient un propriétaire. Mais pourtant, elle bifurqua et se rapprocha des chevaux. Elle s'approcha de l'un deux et lui caressa le museau délicatement avant de se coller à lui profitant de la douce chaleur de l'animal.

“Hey ... doucement chut. Qui a bien pu être assez méchant pour te laisser dehors par un temps pareil hein ?”

Le cheval hennit doucement comme pour lui répondre, bien qu'elle ne comprenait rien. Elle resta un moment contre lui puis recula hésitante. C'est alors qu'elle fit quelque chose qu'elle n'aurait jamais du faire. Qu'elle savait qu'elle ne devait pas faire, qui était complètement fou. Pourtant elle le fit. Doucement et sans bruit, elle détacha le cheval et prit la bride dans ses mains. Mais avant qu'elle ne puisse faire un pas, elle crut entendre du mouvement un peu plus loin. Eliah lâcha la bride comme se rendant compte de son acte et partie dans la direction opposée, espérant disparaître totalement dans la brume. Elle aurait pu aller à la rencontre du visiteur, cela aurait été moins suspect mais elle n'arrivait plus à réfléchir. Son coeur battait la chamade. Pourvu qu'on ne l'ait pas aperçu ! Mais lorsqu'une voie d'homme s'adressa à elle et la jeune femme sursauta et tout ses espoirs s'évanouirent. Il fallait à présent qu'elle trouve un bon alibi. Elle se retourna doucement et lui sourit timidement.

“Bonsoir chevalier. Je suis loin de chez moi et je n'ai nul endroit pour dormir cette nuit. J'ai pensé trouver asile ici, mais au vue de l'écurie pleine de chevaux, je me suis dit qu'il n'y avait plus de place par ici. Alors je vais peut-être trouver un endroit au chaud plus loin.”

Eliah resserra son manteau autour de ses épaules alors que le vent pointait de nouveau le bout de son nez, comme pour se cacher de cet inconnu qui l'avait surpris malgré elle. Elle trouvait que son mensonge tenait bien la route toutefois il fallait espérer que rien ne la trahisse. Le cheval qui n'était pus attaché bougea légèrement, mais leur attention à tout les deux fut fort heureusement détournée par deux cavalières qui venaient d'entrer. Le froid faisait des ravages semblait-il. La brunette hésita alors. Devait-elle partir en courant avant qu'on ne l'accuse de corruption ou d'autre chose, au risque de mourir de froid cette nuit ou devait elle suivre l'exemple de ces personnes et se mettre à l'abri ?

“Ou ... peut-être que finalement on pourrait trouver une petite place pour moi” souffla t-elle dans le vent glacial. De gros flocons tombèrent sur ses gants et elle se dit que non, rester dehors était une mauvaise idée.

“Auriez-vous la gentillesse de m'indiquer le chemin ?”

La jeune femme toujours encapuchonnée n'hésita pas à lui faire tout de même son plus beau sourire. Qu'il le voit ou pas n'avait pas d'importance. Mais oui ! Partir d'ici au plus vite, sinon elle allait mourir ou de froid, ou d'angoisse au choix.

#Ivy #Eliah #Nerwa
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
Sauter vers: