2 résultats trouvés pour Kofur

AuteurMessage
Sujet: Zimrith ib-bekan! *~Sonnez l'alarme!~*
Hadhod Croix-de-Fer

Réponses: 22
Vues: 2054

Rechercher dans: Les Montagnes Grises   Tag kofur sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Zimrith ib-bekan! *~Sonnez l'alarme!~*    Tag kofur sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySam 2 Jan 2016 - 14:56


On pouvait affirmer sans trop prendre de risques que Kofur faisait figure d'exception parmi les Compagnons de la Croix-de-Fer, voire parmi les gens de Khazad-dûm et même parmi les Nains en général. Il préférait le monde extérieur aux profondes excavations, trouvait son bonheur dans la contemplation de la nature plutôt que dans le travail du métal ou de la pierre, et était bien plus renommé pour ses qualités oratoires que pour ses prouesses sur les champs de bataille. Aussi c'est tout naturellement que Hadhod lui avait octroyé la fonction d'ambassadeur. Mais en ce moment, la diplomatie et la rhétorique étaient inutiles : il est des inimitiés tellement ancrées dans la culture que les mots ne peuvent pas les atténuer, et c'est un tel sentiment qui régissait les relations entre les gens de Durin et les peau-vertes.

Pourtant il faisait de son mieux, galvanisé par la présence de son Seigneur et de son Roi, et par la force du désespoir. Il avait remisé son arc et s'était saisi des deux haches jumelles qui pendaient à sa ceinture, armes trop peu subtiles à son goût et qu'il n'utilisait qu'en cas de nécessité. Aujourd'hui, la nécessité était extrême. Sans bruit, sans cri, sans geste excessif, il s'était penché au-dessus du parapet pour voir avec horreur certains rukhsit escalader le murs d'enceinte, ainsi que l'avait prédit Hadhod. Tout comme les quelques camarades présents à ses côtés sur le chemin de ronde, il avait su accueillir les premiers visiteurs avec toute la bienséance et la délicatesse requises. Les invités avaient l'air d'apprécier, car il en revenait sans cesse...

Les choses se compliquèrent passablement à l'arrivée des artificiers. Alors aux prises avec deux minuscules gobelins qui avaient réussi à se frayer un chemin jusqu'à lui, Kofur crut soudain avoir perdu le sens de la vue, tandis qu'une douloureuse irritation faisait flamber ses voies nasales et sa gorge. Désorienté, il ne parvenait plus à définir ce qui lui faisait le plus peur : finir empoisonné par ces fumées nauséabondes ou décapité par un coup porté dans l'obscurité. Il n'avait jamais eu l'occasion de combattre les ressortissants de Gobelinville et ignorait quels pouvaient être au juste les effets de cette sorcellerie, ou de cet artifice, qu'importait le nom qu'il fallait lui donner. Il ne trouva rien de mieux à faire que de se laisser choir à terre, et de ramper comme il le pouvait, à plat ventre sur les pavés froids et rugueux de Kalil Abad.

Un mètre... deux mètres...

Chaque inspiration était une torture : l'air vicié brûlait ses poumons comme si un feu ardent se propageait à l'intérieur de son thorax. Il n'eut pas été étonné de voir des flammes jaillir de sa bouche à la manière des dragons des légendes. Mais même alors, elles n'auraient pas pu éclairer les ténèbres opaques dans lesquelles il évoluait.

Cinq mètres... six mètres...

Kofur ne pouvait plus supporter la douleur. Il poussa une profonde expiration afin de se vider totalement de cette pestilence, et retint sa respiration tout en continuant sa pénible progression. Il ferma les yeux, qui commençaient également à le brûler.

Neuf mètres... Dix mètres... Douze mètres...

Il manquait d'air. Quelle triste manière de quitter ce monde.

S
oudain, une brève bourrasque de vent balaya les hauteurs de la forteresse. Kofur sentit l'air frais affluer sur son visage ; il prit une profonde inspiration et rouvrit enfin les yeux. Il se trouvait à l'autre bout du chemin de ronde. À quelque distance derrière lui, il devinait l'endroit où la boule infernale vomissait encore son infecte émanation : le nuage y était impénétrable. À l'endroit où le nain se trouvait maintenant, l'air, quoique un peu plus respirable, n'était pas pur pour autant. Ses yeux le piquaient encore mais il pouvait discerner son environnement. Ses bronches le brûlaient encore mais il pouvait respirer assez pour rester en vie. Kalil Abad était devenue un labyrinthe cauchemardesque et mouvant où les obstacles n'étaient pas des murs, mais des volutes de fumée à l'opacité plus ou moins prononcée selon les endroits.

Kofur se releva, secoué de terribles quintes de toux, et continua sa progression en marchant doucement. Qu'avait-il fait de ses haches ? Il avait dû les lâcher pendant qu'il rampait, sans doute. Il s'arrêta net. Depuis le pied du mur, dans la cour intérieur, des gémissements, des gargouillements, et des bruits de succion parvenaient à ses oreilles. Il se pencha et écarquilla les yeux, et devina plus qu'il ne vit l'horrible spectacle qui se déroulait. Un de ces abominables peaux-vertes avait, de toute évidence, trouvé une proie et la vidait, encore vivante, de son sang. Le cœur de l'ambassadeur se mit à battre plus fort encore : et si la victime était l'un de ses proches compagnons ? Et si c'était un Croix-de-Fer ?

Ne répondant qu'à son instinct, il fit la chose la plus stupide et la plus courageuse qu'il ait jamais fait dans ses deux cents quinze ans d’existence : désarmé, il dévala l'étroit escalier qui courait sur la face intérieure du mur d'enceinte, et arrivé en bas, se jeta l'épaule en avant contre l'acteur de ce sanguinaire festin, l'envoyant rouler un peu plus loin. Kofur ne mit pas longtemps à se relever.

– À moi ! À moi ! hurla-t-il en désespoir de cause.

Il était sans arme, face au gobelin dont il venait d’interrompre la pitance. Si quelqu'un ne venait pas rapidement à son secours, il ne donnait pas cher de sa vie. Soudain, un énorme bruit fit vibrer l'air et trembler les pierres... apparemment on frappait à la porte de Kalil Abad. L'espoir s'amenuisa dans l'esprit de Kofur. Qui pourrait bien venir lui prêter main forte alors que la Grande Porte de fer était prise d'assaut ?
Sujet: Zimrith ib-bekan! *~Sonnez l'alarme!~*
Learamn

Réponses: 22
Vues: 2054

Rechercher dans: Les Montagnes Grises   Tag kofur sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Zimrith ib-bekan! *~Sonnez l'alarme!~*    Tag kofur sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyDim 25 Oct 2015 - 14:41

Raztuk sentait à nouveau la forte odeur de ces maudits   « gazat » qui osaient venir les défier. Une odeur dont il avait été privé pendant de trop longues années et à laquelle il pouvait à nouveau goûter de manière régulière depuis plusieurs jours déjà.

Quand le bruit courut que les Nains désiraient attaquer les positions du peuple gobelin Raztuk avait immédiatement répondu à l’appel. Il faisait partie du détachement de l’armée de Goblinville qui avait au plus vite rallié les forces de Gundabad. Il montait enfin au front pour affronter des « gazat » .

Le gobelin n’était pas vraiment impressionnant ou intimidant au premier abord ; petit, chétif et frêle il n’avait ni la force d’un Olog ni la puissance d’un Uruk. Et pourtant le maraudeur gobelin était un combattant émérite, expérimenté et reconnu parmi les siens si toutefois il y a quelque chose qui puisse s’apparenter à de la reconnaissance parmi leur peuple.  La liste des victimes qu’il avaient faites depuis le début des hostilités avait de quoi faire des envieux ; la majorité avaient été des Nains trop sûrs d’eux même face à un adversaire qu’il croyait être de faible envergure . Mal leur en avait pris de ne pas considérer le gobelin à sa juste valeur : Raztuk était agile, vif et rusé et il avait fait regretter à beaucoup de ses ennemis leur prétention.

Il avançait au-devant de la troupe ; il marchait de sa démarche particulière. Il avait le dos courbé et il s’aidait de ses longs bras pour prendre appui sur le sol.  Ses petits yeux malveillants brillaient d’impatience tandis que ses narines frétillaient : dans quelques minutes le sang "gazat" coulerait à nouveau.  Si ses adversaires n’avaient pas été de valeureux combattants Naugrim il n’y avait aucun doute sur le fait que ceux-ci auraient été plutôt effrayés sinon déstabilisés par l’allure de Raztuk. On aurait pu jurer que le haut de son crâne portait des peintures de guerre alors qu’en réalité celui-ci était calciné et ne portait que la marque d’une brûlure au troisième degré hérité durant les guerres intestines entre les cités gobelines. Il était vêtu d’un simple pagne et tout son maigre torse était barré d’innombrables cicatrices qui témoignaient du passé guerrier de Raztuk.   Ses énormes veines qui déformaient ses tempes palpitaient et un sourire mauvais s’esquissait sur son visage hideux à mesure qu’il approchait de la « forteresse » à l’intérieur de laquelle ces stupide "gazat" se croyaient à l’abri. L’armée des gobelins allait bientôt reprendre possession de Daul Dauman .

Une ligne devant lui les archers se mirent en position et commencèrent à tirer sur les positions ennemies qui répliquaient avec acharnement. Déjà les premières victimes tombèrent ; Raztuk observait ce spectacle avec délectation, bientôt ce serait à son tour de rentrer dans ce ballet mortel. Il resserra son emprise autour de sa cimeterre et il s’assura que sa dague en os pendait toujours à la ceinture de son pagne.

L’effet de surprise était à mettre de leur côté , jamais les Nains n’avaient pu imaginer qu’un contingent entier de gobelins réussiraient à contourner le gros de leur force pour s’en prendre à leur Quartier Général qui abritait leurs chefs. Ils avaient mal calculé et aujourd’hui ils paieraient pour leur naïveté.  Ces odieux "gazat" avaient bien cru s’engager dans une campagne facile , leurs premières victoire les ayant conforté dans cette impression trompeuse mais en réalité ils n’avaient défaits que quelques bastions et avant-postes sans conséquence  et maintenant qu’ils affrontaient le gros des troupes réunissant les guerriers de Gundabad , Goblinville et du Mont Gram , les forces "gazat" n’avançaient plus .  Face à l’envahisseur Raztuk et les siens s’étaient terriblement bien organisé en défense et ils pouvaient à présent entreprendre des contres- attaques surprises comme celle qu’ils étaient justement en train de réaliser.  Ils avaient lancé l’offensive au plus fort de la nuit ce qui impliquait un avantage certain pour eux ; Raztuk n’avait aucun problème à se battre et à voir dans la pénombre.

A la faveur de l’obscurité Raztuk et ses semblables se lancèrent à l’assaut de Daul Dauman

-Ij morav ! Ij morav !

Le bastion n’était plus qu’à quelques centaines  de mètres. Raztuk se voyait d’ores et déjà bondir sur la gorge d’un adversaire et la lui trancher d’un coup de mâchoire.

#Hadhod #Dwolin #Kofur #Romo
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
Sauter vers: