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Sujet: Échapper aux Gobelins pour être rattrapé par les Nains
Hadhod Croix-de-Fer

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Rechercher dans: Khazad-Dûm   Tag romo sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Échapper aux Gobelins pour être rattrapé par les Nains    Tag romo sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyJeu 8 Fév 2024 - 18:58
Hadhod aurait pu rentrer en compagnie des Béornides du Val ou des Rohirrim lorsque ceux-ci effectueraient leur voyage de retour. Mais pressé de retrouver son propre bastion, ce fut en petit comité, si l'on peut dire, qu'il prit la route du sud. À vrai dire, ce fut l'état de Romo qui fixa le jour du départ. En plus du vétéran maintenant borgne et manchot, marchaient aux côtés de Hadhod les membres de sa propre Maison, et à leur suite les ressortissants de la Moria qui avaient été libérés des geôles des Gobelins – dont un certain Humlin qui avait été l'un des compagnons d'infortune du Seigneur de Khazad-dûm – ainsi que les survivants des troupes qui étaient montées au nord participer à cette Reconquête. Le voyage dura plusieurs semaines durant lesquelles Hadhod eut tout le loisir de parler avec ses proches.

Un soir, alors que le soleil se couchait par-delà les Monts Brumeux à leur droite et qu'ils n'allaient pas tarder à s'arrêter pour dresser leur campement, Hadhod se porta à hauteur de son ami Romo et marcha à côté de lui.

- Tu sais, lui dit-il avec un sourire bienveillant, il y a quelque chose dont je veux te parler depuis quelques jours. À vrai dire depuis ce jour où nous avons vaincu Baltog et cet infâme Zock-Dah, maudit soit-il... Et plus cette chose chemine dans ma tête et plus je me dis qu'il faut que je t'en parles. À vrai dire c'est plutôt une question. Si tu n'avais pas été là, j'y serais probablement resté. Non, pas probablement d'ailleurs, mais avec certitude. Je te dois la vie, et tu l'as payé chèrement, très chèrement... Aussi pour te remercier pour ton courage et ton dévouement, je voulais te demander si tu accepterais de faire partie de ma Maison et de devenir un Croix-de-Fer. Il n'y a ni fonction ni grade attachés à ce titre, qui est comme tu le sais purement honorifique, mais je n'échangerais aucun des membres de ma Maison contre tout un régiment. Tu t'es déjà couvert de gloire à Gundubanâd, et le petit honneur que je te propose fait pâle figure à côté de tes exploits, mais sache que ce serait pour moi un grand plaisir et un honneur de t'avoir à mes côtés.

Il fallut plusieurs semaines à la troupe pour descendre la vallée de l'Anduin sur sa rive occidentale, traversant à gué ou sur pont les rivières Langwell et Rimdath, passant sous les hauteurs habitées par les Grands Aigles puis au pays des Béornides, où Stybeorn serait sous peu rapatrié avec les honneurs et enterré non loin du vrombissement des abeilles et du bruissement de l'eau, suivant sa volonté. Ils croisèrent la Vieille Route de la Forêt puis traversèrent encore le Ninglor non loin des Champs aux Iris. Là, ils obliquèrent vers l'ouest en direction du lac du Miroir et arrivèrent avec des cris de joie – et même quelques larmes – en vue de la Porte de l'Est, où Hurdin, l'un des gardes, les accueillit avec une joie mêlée d'admiration et de respect. Ils étaient les vétérans du Nord, ceux qui avaient reconquis le berceau ancestral de leur peuple.

*
*  *
*

Entre les cheptels rohirrim repartis pour leur pays – Ólfr était parti avec eux –, le sujet épineux des artéfacts et bien d'autres choses à régler, Hadhod fut bien occupé à son retour, mais il fallait avouer que l'intendant Bahin avait bien tenu la barque. Pourtant le seigneur de la Moria, tout occupé qu'il fût, prit quand même le temps d'organiser une cérémonie d'hommage à ceux qui avaient trouvé la mort lors des combats de la Reconquête, cérémonie qui fut également l'occasion d'honorer les vivants, tous les combattants sans qui Gundubanâd ne s'appellerait encore que Gundabad et ne serait pas revenue aux Nains. Y étaient également conviés ceux qui avaient été prisonniers dans l'ex-cité gobeline, car, libérés, ils avaient combattu dans les entrailles de la terre pour faire la jonction avec leurs frères arrivés de l'extérieur. Mais le fils de Trehod se garda bien de rappeler quoi que ce soit sur les conditions de détention et sur les raisons pour lesquelles Baltog les avait gardés en vie.


Ce silence mit la puce à l'oreille de Botha, un seigneur nain résidant au Khazad-dûm et qui, à l'instar de feu Dalin Balrim et bien d'autres, faisait partie d'une famille qui n'appréciait guère les gens de la Croix-de-Fer. En outre il se trouvait avoir des idées assez différentes de Hadhod concernant les relations entre la Moria et Erebor : au contraire de Hadhod, qui prônait le rapprochement avec Erebor et une loyauté sans faille à Thorik, Botha ne voyait pas cela d'un bon œil, craignant une certaine vassalisation de la Moria et arguant qu'il valait mieux privilégier une indépendance – au moins relative – vis-à-vis du Royaume.

Or donc Botha, intrigué par ces prisonniers et par le fait que Hadhod ne dise rien à leur sujet, alla voir l'un d'entre eux après la cérémonie, un dénommé Humlin, dans le but d'en apprendre davantage...

- Excusez-moi, fit-il en rattrapant le fameux Humlin au détour d'un couloir. Puis-je vous parler quelques instants ?


- Bien sûr seigneur Botha, bien sûr... De quoi voulez-vous m'entretenir ?

Le brave Humlin ne se doutait guère de ce que le noble lui voulait, n'étant après tout qu'un modeste soldat.

- Eh bien, répondit Botha, vous n'êtes pas sans savoir que j'ai bien des choses à redire sur la politique et sur la conduite de notre seigneur, mais cette fois-ci je suis parfaitement stupéfait qu'il n'ait daigné parler des souffrances endurées par ceux qui ont été fait prisonniers par les séides de Baltog, comme il a dû les endurer également, je suppose. De valeureux Nains croupissant dans les geôles de Gundabad et qui contre toute attente rentrent au bercail mériteraient des honneurs bien plus grands, et en tout cas pas ce silence.

- Je... eh bien... oui, je vous remercie, bafouilla Humlin. Mais il est vrai, comme vous dites, que notre Seigneur Hadhod a enduré de grandes souffrances, dans sa chair et dans son honneur, et il ne veut sans doute pas remuer le couteau dans la plaie. Vous savez, on cherche tous à oublier.

- Je comprends oui. Mais tout de même un détail m'intrigue. Je suis surpris du nombre de prisonniers à être ressortis vivants de cet enfer, alors qu'on dit que les Gobelins, et en particulier ceux de Baltog, sont impitoyables. Comment se fait-il qu'autant des nôtres aient été maintenus vivants aussi longtemps ?

Humlin paraissait de plus en plus mal à l'aise, ne cessant de regarder de gauche et de droite pour éviter le regard inquisiteur de Botha.

- Vous savez, on nous maintenait en vie dans l'espoir de nous soutirer des informations. J'imagine que vous savez de quoi je parle, vous savez quelles sont les méthodes des Gobelins, n'est-ce pas ?

- Bien sûr, bien sûr, mon cher...

- Humlin.

- ... Mon cher Humlin. Mais il y a deux cas de figure dans ces cas-là. Soit on parle, soit on ne parle pas. Si l'on parle, on dit tout ce que l'on a à dire et ensuite les Gobelins vous tue. Si l'on ne parle pas, les Gobelins ne mettent pas longtemps, comme vous dites, à trouver les méthodes pour vous faire parler. Et ensuite ils vous tuent. Mais pourquoi diable s'embêteraient-ils à nourrir des prisonniers des mois durant ?

- Allez savoir, peut-être comme monnaie d'échange, j'imagine...

- Pourtant, les prisonniers n'ont pas été échangés contre quelque faveur que ce soit alors même que l'armée de la Coalition était aux portes de Gundabad, à ce qu'on raconte...

Le regard de Botha était perçant. Humlin ne savait trop quoi répondre, et un lourd silence tomba pendant quelques secondes. Un silence qui ne fut brisé que par l'écho de pas qui s'approchaient dans le couloir. Un instant plus tard, Botha et Humlin virent à la lueur d'une torche accrochée au mur qu'il s'agissait de celui qu'on appelait le Cœur d'Acier.
#Hadhod #Romo
Sujet: Du Bekar [Final du RP Gundabad]
Forlong

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Rechercher dans: Mont Gundabad   Tag romo sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Du Bekar [Final du RP Gundabad]    Tag romo sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyDim 28 Jan 2024 - 21:10

Thorik, fils de Krohr, était à la frontière entre la vie et la mort. Son visage était méconnaisable, massacré par les poings de Baltog. Son masque reposait à ses pieds, plié comme une vilaine feuille de papier. Il voyait le sourire exalté et horrible de son adversaire comme à travers un nuage. Tant d’effort, de mort, de douleur. N’était-il pas temps de baisser les armes et de rejoindre son père dans les Cavernes de Mandos, jusqu’à ce qu’Aulë fasse appel à eux pour reconstruire Arda après la Dernière Bataille ?

Puis il entendit leur chant. Celui des Khâzad qui chargaient. Aux armes pour les nôtres ! Aux armes pour le Roi !

Un des uruks cria quelque chose en noir-parler dans la direction de Baltog, la panique s’installant dans sa voix. Le roi de Gundabad rétorqua avec une insulte avant de finir en langue commune.

-D’abord, je vais en finir avec lui.


Thorik, toujours maintenu par la main énorme de son adversaire, marmonna un mot, déformé par ses lèvres enflées et le sang dans sa bouche.

-‘Urs

-Qu’est-ce que tu dis, migul ?!


Tag romo sur Bienvenue à Minas Tirith ! Khuzdulerebor

Cette fois-ci, il pronoça le mot en Khuzdul avec force. Les runes gravées sur son gantelet droit s’embrasèrent soudainement et lorsqu’il leva sa main au visage de Baltog, une odeur de chair brûlée se répandit, accompagnée d’un cri de rage et de douleur. Dans une autre vie, longtemps avant que son père ne dévoile l’existence d’un héritier, Thorik était maître des runes à la cour du seigneur Hadhod Croix-de-Fer. Aujourd’hui, alors que le destin de deux peuples était pesé sur la balance de l’Histoire, il avait fait appel au savoir secret pour faire pencher le plateau.

Le fils de Krohr, une étincelle brillant  dans ses yeux malgré ses paupières enflées et noircies, grogna :

-Tu veux ta couronne, alors garde-la !


Il atrappa la couronne d’os et d’acier profitant de l’effet de choc, et enfonça de toutes ses forces une de ses pointes dans l’oeil de Baltog.

Le roi de Gundabad hurla et recula, en lâchant lourdement le nain sur le sol. A moitié fou de rage, il se retourna vers ses uruks noirs pour atrapper un cimeterre et en finir avec ce gâzat qui refusait de céder et de reconnaître sa suprémacie.
Mais à la place de ses fidèles gardes, il fut accueilli par la vue des nains qui venaient de briser violemment la ligne noire. Baltog n’eut pas le temps d’hurler, maudire, insulter ni moquer ses ennemis. Une vague d’acier s’abbatit sur lui, l’écrasant littéralement. La couronne brisée roula sur le sol.

Thorik tituba jusqu’à l’objet et arracha, en serrant les dents, la magnifique pierre précieuse aux éclats bleutés qui l’ornait. Le Joyau de Durin. Il leva la pierre au-dessus de sa tête.

Les cris de victoire de la Coalition remplirent la galerie, noyant les lamentations des défenseurs de Gundabad qui venaient de voir le roi Baltog et le Maître-Fouet Zock-Dah mourir sous les Haches des Nains. Baruk Khazad.

Certains des gobelins survivants battirent en retraite dans la direction de la Ruche, en traversant la passerelle unique. D’autres s’enfuirent vers les tunnels environnants. Personne ne savait où se trouvait Garmuz, un des derniers généraux survivants de Gundabad. Thorik vacilla, avant de s’appuyer lourdement sur l’épaule du nain des Monts de Fer qui avait mené la charge dévastatrice.



Puis, le battement des tambours se fit entendre.






Cette fois-ci, il ne s’agissait pas du battement régulier des tambours de guerre de Gundabad. Ce son était plus rythmé et frénétique, presque tribal.

Des flammes apparurent loin du champ de bataille, à l’autre extrêmité du gouffre qui entourait la Ruche. Des centaines des torches rouges qui sifflaient et crachaient des étincelles de phosphore. La lumière des torches éclaira les rangs des Olog-Hai, terrifiants semi-trolls. Sur leur flanc gauche se tenaient les artificiers, transportant des énormes chaudrons dont se dégageait une fumée noire et étouffante.  Sur la droite, des guerriers gobelins innombrables, armés de sabres, épées, lances et armes d’hast de tout genre.

Devant eux, assis dans un palanquin porté par dix serviteurs, se trouvait le Grand Gobelin. A ses côtés on pouvait distinguer la silhouette mystérieuse de Rog-Narok, le maître des fumées qui avait failli mettre fin à la tentative de la Coalition d’attaquer Gundabad par les tunnels secrets.

Les renforts de Gobelinville étaient là. A vue d’oeil, ils devaient être au moins trois mille. Ils n’avaient peut-être pas la force de frappe des vétérans de Thorik, mais les troupes du Grand Gobelin étaient fraîches et faisaient face à des ennemis ayant subi des lourdes pertes au cours de plusieurs jours de combat acharné. Si les survivants de Gundabad se ralliaient à eux, nul ne saurait prédire l’issue de la bataille.

Une silhouette se détacha de l’armée, chevauchant un loup gris plus petit qu’un warg. Lorsqu’elle s’approcha des forces de la Coalition, certains virent pour la première fois une femelle gobeline. Ses longs cheveux blancs disparaissaient dans son dos, cachés par la peau d’un ours du Gué de Carrock qui lui servait de cape.

-Le Grand Gobelin, seigneur de Gobelinville et du Haut-Col, et souverain de tous les royaumes gobelins suite à la mort de Baltog Durin-Thrug, souhaite parlementer avec le roi Thorik   !


***

Le prince Orwen inclina sa tête face aux mots du roi de Dale qu’il respectait tant, mais détourna le regard.

-Roi Gudmund, les plaines verdoyantes de la Marche m’appellent jour et nuit, et même si je suis reconnaissant d’honorer notre alliance avec les nains et combattre à vos côtés, venir ici n’était pas mon choix. Je retournerai seulement lorsque le Rohan sera prêt à accueillir Orwen Hogorwenson.

Gudmund regarda le jeune homme, avant de s’exclamer :

-Orwen, vous êtes blessé !

En effet, le sang coulait sur la selle du prince, s’échappant d’une blessure dissimulée par son armure. Avant qu’Orwen ne puisse répondre, un cavalier s’approcha au galop.

-Seigneurs Gudmund et Orwen ! Balttog est mort, mais une armée de Gobelinville est arrivée dans les cavernes, et le Grand Gobelin demande de parlementer avec le roi Thorik ! Vous êtes convoqués à le rejoindre et représenter la Coalition pendant les négociations !

-Une autre armée...Bon sang. Orwen, vous vous serez vidé de votre sang avant que les tractations ne prennent fin. Je vais rejoindre Thorik. Vous allez rentrer au campement et vous faire soigner, ainsi qu’informer le seigneur Grimbeärd de ce qui s’est passé. Si les négociations tournent au vinaigre, nois aurons besoin de renforts pour couvrir notre retraite éventuelle.


N’acceptant aucun refus, Gudmund éperonna son cheval pour rejoindre le coeur de Gundabad.

***

Il fallut près de deux heures avant que les commandants de la Coalition se réunissent et qu’une grande tente soit dressée dans l’énorme galerie sous Gundabad, à mi-chemin entre les deux armées.

Le roi Thorik était assis sur un siège, son visage tuméfié dissimulé derrière un autre masque remplaçant celui que Baltog avait détruit. Ses guérisseurs avaient pansé ses plaies tant bien que mal, et lui avaient fait avaler un tonique puissant pour l’empêcher de s’évanouir. A ses cotés se trouvaient le roi Gudmund, le seigneur Hadhod Croix-de-Fer, mais aussi Tharimbier, qui avait hérité du titre de  Ramekhtûrg après la mort tragique de son prédécesseur. Derrière eux, le chroniqueur Hjallrig avait ouvert son grand grimoire et finissait d’affûter sa plume.

Les héros nains, humains et elfiques qui avaient contribué à la victoire contre l’armée de Baltog furent invités à les suivre pour servir de garde honorifique, ne pouvant compter que dix guerriers.

De l’autre côté se trouvait le Grand Gobelin, accompagné du Maître des Fumées Rog-Narok, de la femme gobeline qui avait servi d’héraut, ainsi que quelques autres gobelins inconnus des représentants de la Coalition. Une garde de dix puissants Olog-Hai se tenait derrière eux.


Le Grand Gobelin prit la parole. Sa voix était douce et ses paroles maîtrisées et dépourvues d’insultes, ce qui étonna ses interlocuteurs habitués à la communication vulgaire des habitants de Gundabad.

-Je pourrais crier à l’injustice de votre invasion sur nos terres ancestrales, vous menacer ou vanter la puissance de mon armée. Mais les faits sont les faits. Nous sommes tous à Gundabad, Baltog est mort, et vous avez vu mes troupes de vos propres yeux.  Nous pouvons combattre jusqu’à ce qu’un des côtés ressorte victorieux, mais quel goût aurait cette victoire ? Même si vous gagnez aujourd’hui, vous serez balayés par l’armée de Mont Gram qui est actuellement en route, encore plus nombreuse que la mienne. Mais ce ne sera que maigre consolation pour moi si je finis comme ce brave Baltog avant leur arrivée. Et si vous perdez, bah...je pense que le seigneur Hadhod Croix-de-Fer peut vous expliquer pourquoi devenir un esclave n’est pas un sort enviable. Siffle, claque, craque, écrase, frappe et bats, gémis et bêle, et tout ce joyeux bordel.


L’armée du Mont Gram’ pensa Gudmund. Si ces renforts étaient arrivés quelques jours auparavant, ils n’auraient jamais réussi à perçer les défenses de Gundabad. Son beau père, le roi Aldarion de l’Arnor avait-il contribué à ce retard opportun ?

-Voici ma proposition. Vous accepterez mon autorité en tant que roi des Gobelins et j’accepterai la votre en tant que roi des Nains. Un traité de paix sera signé aujourd’hui entre nos peuples, mettant fin à cette guerre.

-Gundunabad sera naine. – La voix de Thorik résonna, froide comme l’acier.

-Qu’il en soit ainsi, mais vous n’en ferez pas votre capitale, car ce serait un affront qui resterait comme une épine dans le coeur du peuple gobelin, et menerait sans doute à une autre guerre. J’inviterai les habitants de Gundabad à me suivre jusqu’à Gobelinville, qui redeviendra la capitale de tout mon peuple. Quant à vous, vous n’établirez aucune autre colonie ni forteresse dans les Monts Brumeux, au sud de Gundabad.

Thorik resta immobile pendant un instant. Le Grand Gobelin était un fin négociateur. Il lui cédait Gundunabad, mais le roi savait déjà qu’il s’agissait d’un cadeau empoisonné. Waldrum Esprit d’Or et ses hommes avaient passé les dernières heures à inspecter les dégâts causés par les tremblements de terre qui avaient eu lieu pendant la bataille et leur rapport était formel. Les galeries sous Gundunabad, dont certaines taillées des millénaires auparavant par le peuple de Durin, avaient été affaiblies par les mouvements tectoniques et les centaines de tunnels creusés par les gobelins depuis. Cette montagne n’était plus assez solide pour accueillir une véritable cité naine, son industrie lourde et ses grandes constructions de pierre.

Romo Coeur d’Acier et Hadhod Croix-de-Fer se remémorent les dernières paroles de Zock-Dah : Gundabad vous sera tojours maudite. Le berceau du peuple de Durin resterait à jamais l’ombre de ce qu’il aurait pu être.

Pendant que le roi Thorik était plongé dans ses pensées,  Gudmund prit la parole :

-Si aucune forteresse ne doit être établie dans les Monts Brumeux, alors vous cesserez immédiatement toute attaque et raid sur les terres de nos alliés béornides aux pieds du Haut-Col.

-Avec plaisir, bon roi Gudmund. Mais il me faudra de quoi nourrir les milliers des nouvelles bouches qui viendront s’exiler de Gundabad, si vous ne souhaitez pas qu’elles retournent hanter les villages  humains et les colonies naines à la recherche de petits enfants à croquer ! La haine entre le peuple des hommes-ours et le mien est trop profonde et trop ancienne, et la plaie béante laissée par cette terrible guerre contre les nains encore trop récente et pas prête de cicatriser. Mais vous, humains qui habitez à l’ombre du Mont-Dragon et bâtissez des cités sur l’eau ? Je n’ai aucune querelle avec vous. Envoyez vos troupeaux et vos tonneaux jusqu’aux Monts Brumeux et nous ferons du commerce, vous verrez que Gobelinville aura de quoi vous émerveiller.

Les pourparlers continuèrent ainsi pendant plusieurs heures. La hache et le cimeterre laissèrent leur place à l’art de la négociation et à la raison d’état. Thorik était peut-être un roi guerrier, mais il était avant tout un érudit qui avait commencé cette guerre avec l’intention claire de la finir un jour. Ce jour était enfin arrivé, même si le rêve d’une victoire absolue devait céder à la réalité d’une paix négociée. Certains accuseraient peut-être le roi de faire preuve de faiblesse ou de lâcheté, mais les dirigeants de la Coalition savaient très bien que vaincre l’armée de Gobelinville tout en maintenant un nombre suffisant de troupes en vie pour subjuguer la vaste cité de Gundabad était impossible.

Les mots du traité de paix furent écrits par Hjallrig, les signatures des négociateurs apposées sur le parchemin, et les sceaux royaux pressés dans la cire chaude. Ainsi, dans le silence absolu qui régnait au coeur du mont Gundabad, s’achevait l’histoire de la Reconquête Naine, dont le sang et les larmes versées ainsi que les actes héroïques resteront à jamais gravés dans la Chronique de Hjallrig et dans la mémoire du peuple de Durin.

***


Les jours suivants passèrent sans incident majeur. Les gobelins de Gundabad acceptèrent pour la plupart la demande du Grand Gobelin de le suivre jusqu’à Gobelinville, bien que certains avaient choisi de disparaître dans les tunnels dont seuls eux connaissaient l’existence. Lorsque le dernier gobelin quitta la Ruche, un régiment nain s’y dirigea en traversant la passerelle unique qui  menait. Sharrin Sharh-Narag fut le premier à pénétrer dans la salle du trône de Baltog.

Ils y trouvèrent des richesses auxquelles ils ne s’attendaient pas. De l’or, des pierres précieuses, des armes et de artéfacts amassés lors des innombrables batailles, raids et pillages contre les habitants des contrées environnantes.

Les nains établirent un campement dans les parties de Gundabad qui étaient jugées suffisamment stables par les ingénieurs de Waldrum. Quant à leurs alliés humains et elfiques, ils avaient le choix entre l’obscurité pesante des tunnels sous la montagne ou le froid mordant de la vallée qui s’étendait sous son ombre. Des cavaliers furent envoyés vers toutes les cités de la Coalition pour annoncer la victoire ainsi que le traité de paix signé avec Gobelinville.

Parmi les trésors de Gundunabad, les nains trouvèrent des lingots d’un acier bleuté dont le secret avait été perdu au cours des âges, et dont la solidité et légérété n’était dépassée que par le mithril. A leur grande joie, ils découvrirent également les ruines des anciennes forges de Gundunabad qui, pour la première fois depuis des millénaires, furent rallumées.

Sous les ordres du roi Thorik, chaque vétéran de la bataille reçut deux pierres précieuses ainsi qu’une paire de brassards forgés en ce mystérieux acier bleuté et gravés avec la rune de Gundunabad. Les brassards furent ajustés afin de protéger comfortablement les avant-bras de chaque guerrier, qu’il soit nain, elfe, dalite, rohirrim, dunadan ou béornide.

Certains héros avaient eu l’honneur d’être convoqués à la tente royale, pour recevoir leur récompense des mains de Thorik en personne.

#Gurdann Tueur des Loups, reçut un bouclier unique forgé exprès pour lui en acier bleu. Suffisamment solide pour résister même au coup d’un troll. Le roi Thorik lui donna également le rang de sergent de la Garde de Fer, tout en lui indiquant que s’il souhaiterait un jour quitter les Monts de Fer, le rang de capitaine dans l’armée royale l’attendait.

Benethor et Isil avaient déjà reçu des Pioches de Krohr de la part du capitaine Grom, symboles d’Amitié Naine. Ces objets leur ouvriraient les portes de n’importe quel foyer ou forteresse fidèle au roi Thorik tout en garantissant une place d’honneur à la table du Roi sous la Montagne.

#Isil et #Thassael reçurent également six flèches avec des pointes en acier bleuté chacun, le fruit unique d’une collaboration entre les forgerons nains et des artisans de Dale.

Aux braves Dunedain #Benethor et #Elenduril, le roi Thorik offrit des superbes épées anciennes retrouvées dans le butin de Baltog. Celles-ci semblaient provenir du pays des Galgals, et méritaient d’être maniées par des guerriers du royaume du Nord.

L’éclaireur #Daramir fut promu au rang de sergent des éclaireurs aux frontières,  un groupe responsable de s’assurer que les gobelins respectaient les conditions du traité, sous les ordres de leur nouvelle capitaine : #Jutta. Il eut droit à une armure souple et légère mais particulièrement solide, car faite avec le cuir d’un des wargs tués lors de la bataille.

Le surprenant #Draek-Swol, perfumeur devenu héros, reçut lui aussi six flèches aux pointes d’acier bleuté, ainsi que le rang de porte-étendard royal aux côtés du roi Gudmund de Dale.

#Dwolin, le capitaine nain qui avait résisté à la furie de Gundabad lors de la contre-attaque de Zock-Dah, se vit offrir la seigneurie de Therkâ-Nala, jadis une place forte avancée, mais à présent une colonie potentielle prometteuse dans les terres reconquises.

Le seigneur #Hadhod Croix-de-Fer fut accueilli en héros, le roi laissant son stoïcisme habituel de côté pour embrasser un de ses amis les plus anciens.  En plus de retrouver tous ses titres, Thorik lui offrit un artefact trouvé dans le trésor de Baltog : des outils servant à graver des runes secrètes dans la pière et dans l’acier, datant de l’époque où Gundunabad était encore naine.

#Romo Coeur-d’Acier eut droit à un masque de guerre semblable à celui du roi Thorik, mais fait de l’acier bleu trouvé à Gundunabad. Un rubis brillait de mille-feux là où aurait du se trouer l’oeil manquant du véteran. Une seigneurie lui fut également proposée sur les terres reconquises.

#Tharimbier, le nouveau Ramekhtûrg, reçut une garantie du roi que ce dernier viendrait en aide aux nains des Montagnes Bleues dans leur heure de besoin. Il reçut de la part du roi le gantelet runique qui avait brûlé le visage de Baltog.

#Garmuz, le rejeton de Baltog, n’eut le droit à aucune récompense hormis sa propre vie, mais il connaissait l’emplacement secrets de plusieurs caches d’armes et de trésors de son père, et serait sans doute accueilli avec honneur à Gobelinville par les habitants exilés de Gundabad.



Alors que les vétérans de la Bataille de Gundabad soignaient leurs blessures et décidaient de leurs aventures suivantes, #Waldrum Esprit d’Or annonça qu’il resterait à Gundunabad pour construire un nouveau pont menant jusqu’au coeur de la montagne. Sur le pont seraient inscrits  les noms des héros ayant sacrifié leurs vies pour la Reconquête. Il commença son travail patiemment, en gravant sur la première pierre les noms suivants...

#Jenslav .
#Styrbeorn.
#Ramekhtûrg , suivi de son nom secret en Khuzdul.
#Dromli.

La liste fut longue.

***




Hjallrig souffla sur la page, vérifiant que l’encre avait bien séché. De retour à Erebor depuis plusieurs semaines, il avait enfin terminé son oeuvre. La Chronique de Gundunabad. Avec un soupir de contentement, il ferma le grimoire. Tout cela avait donc pris fin.










Spoiler:

Sujet: Zimrith ib-bekan! *~Sonnez l'alarme!~*
Learamn

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Rechercher dans: Les Montagnes Grises   Tag romo sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Zimrith ib-bekan! *~Sonnez l'alarme!~*    Tag romo sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyDim 25 Oct 2015 - 14:41

Raztuk sentait à nouveau la forte odeur de ces maudits   « gazat » qui osaient venir les défier. Une odeur dont il avait été privé pendant de trop longues années et à laquelle il pouvait à nouveau goûter de manière régulière depuis plusieurs jours déjà.

Quand le bruit courut que les Nains désiraient attaquer les positions du peuple gobelin Raztuk avait immédiatement répondu à l’appel. Il faisait partie du détachement de l’armée de Goblinville qui avait au plus vite rallié les forces de Gundabad. Il montait enfin au front pour affronter des « gazat » .

Le gobelin n’était pas vraiment impressionnant ou intimidant au premier abord ; petit, chétif et frêle il n’avait ni la force d’un Olog ni la puissance d’un Uruk. Et pourtant le maraudeur gobelin était un combattant émérite, expérimenté et reconnu parmi les siens si toutefois il y a quelque chose qui puisse s’apparenter à de la reconnaissance parmi leur peuple.  La liste des victimes qu’il avaient faites depuis le début des hostilités avait de quoi faire des envieux ; la majorité avaient été des Nains trop sûrs d’eux même face à un adversaire qu’il croyait être de faible envergure . Mal leur en avait pris de ne pas considérer le gobelin à sa juste valeur : Raztuk était agile, vif et rusé et il avait fait regretter à beaucoup de ses ennemis leur prétention.

Il avançait au-devant de la troupe ; il marchait de sa démarche particulière. Il avait le dos courbé et il s’aidait de ses longs bras pour prendre appui sur le sol.  Ses petits yeux malveillants brillaient d’impatience tandis que ses narines frétillaient : dans quelques minutes le sang "gazat" coulerait à nouveau.  Si ses adversaires n’avaient pas été de valeureux combattants Naugrim il n’y avait aucun doute sur le fait que ceux-ci auraient été plutôt effrayés sinon déstabilisés par l’allure de Raztuk. On aurait pu jurer que le haut de son crâne portait des peintures de guerre alors qu’en réalité celui-ci était calciné et ne portait que la marque d’une brûlure au troisième degré hérité durant les guerres intestines entre les cités gobelines. Il était vêtu d’un simple pagne et tout son maigre torse était barré d’innombrables cicatrices qui témoignaient du passé guerrier de Raztuk.   Ses énormes veines qui déformaient ses tempes palpitaient et un sourire mauvais s’esquissait sur son visage hideux à mesure qu’il approchait de la « forteresse » à l’intérieur de laquelle ces stupide "gazat" se croyaient à l’abri. L’armée des gobelins allait bientôt reprendre possession de Daul Dauman .

Une ligne devant lui les archers se mirent en position et commencèrent à tirer sur les positions ennemies qui répliquaient avec acharnement. Déjà les premières victimes tombèrent ; Raztuk observait ce spectacle avec délectation, bientôt ce serait à son tour de rentrer dans ce ballet mortel. Il resserra son emprise autour de sa cimeterre et il s’assura que sa dague en os pendait toujours à la ceinture de son pagne.

L’effet de surprise était à mettre de leur côté , jamais les Nains n’avaient pu imaginer qu’un contingent entier de gobelins réussiraient à contourner le gros de leur force pour s’en prendre à leur Quartier Général qui abritait leurs chefs. Ils avaient mal calculé et aujourd’hui ils paieraient pour leur naïveté.  Ces odieux "gazat" avaient bien cru s’engager dans une campagne facile , leurs premières victoire les ayant conforté dans cette impression trompeuse mais en réalité ils n’avaient défaits que quelques bastions et avant-postes sans conséquence  et maintenant qu’ils affrontaient le gros des troupes réunissant les guerriers de Gundabad , Goblinville et du Mont Gram , les forces "gazat" n’avançaient plus .  Face à l’envahisseur Raztuk et les siens s’étaient terriblement bien organisé en défense et ils pouvaient à présent entreprendre des contres- attaques surprises comme celle qu’ils étaient justement en train de réaliser.  Ils avaient lancé l’offensive au plus fort de la nuit ce qui impliquait un avantage certain pour eux ; Raztuk n’avait aucun problème à se battre et à voir dans la pénombre.

A la faveur de l’obscurité Raztuk et ses semblables se lancèrent à l’assaut de Daul Dauman

-Ij morav ! Ij morav !

Le bastion n’était plus qu’à quelques centaines  de mètres. Raztuk se voyait d’ores et déjà bondir sur la gorge d’un adversaire et la lui trancher d’un coup de mâchoire.

#Hadhod #Dwolin #Kofur #Romo
Sujet: Le nouveau Roi sous la Montagne
Romo Coeur-d'Acier

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Rechercher dans: La Grande Chambre de Thrór   Tag romo sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Le nouveau Roi sous la Montagne    Tag romo sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMar 15 Sep 2015 - 19:07
La Moria avait connu une agitation peu commune ces dernières semaines. L'empierrement du feu roi Krohr puis l'annonce du couronnement de son fils Thorik avaient sonné un véritable branle-bas de combat à Khazâd-dûm. Les pas des Naugrims résonnaient dans les grands couloirs de Cavenain et les voix s'élevaient toujours plus hautes tandis que le cortège royal se constituait pour conduire le nouveau souverain des nains jusqu'à la montagne solitaire, lieu de son sacre. Pour accompagner Thorik, Hadhod seigneur de la Croix-de-Fer avait donc réuni les chefs de clans les plus prestigieux, les plus influents et par conséquent, les plus riches à les suivre dans leur périple. Mais ils n'étaient pas les seuls. Des nains plus modestes furent également invités à marcher dans leurs sillages : des nains fidèles, talentueux dans leurs domaines respectifs.

Romo Cœur-d'Acier était de ceux-là. Depuis des années, le guerrier qu'il était s'employait à défendre le royaume de ses pères. Il fut donc appelé avec nombre de ses congénères de la garde Khazad à accompagner leur seigneur et leur nouveau roi vers le Mont Solitaire : Erebor.

Le voyage fut plus rapide que le nain ne l'avait imaginé. Leur troupe avançait avec fougue et rapidité. L'enthousiasme du sacre prochain de Thorik devait certainement jouer sur le moral des naugrims. Bientôt ils purent enfin voir les premiers reliefs de la montagne et Romo redécouvrit avec joie l'endroit qui l'avait vu grandir. Originaire des Ered Luin, il avait rapidement émigré vers l'Est avec sa famille. Dès lors, Erebor était devenu sa maison et ses habitants son propre peuple. Le guerrier vétéran sentit perler une larme sur sa pommette saillante comme il arrivait au sommet d'une colline offrant la montagne en paysage lointain. Déjà l'avant de la troupe descendait la douce pente et Romo fut l'un des derniers à pouvoir observer Erebor depuis le point de vue. Il replaça son baluchon dans son dos alors qu'une brise fraîche projeta sa cape de voyage en arrière.

Plus bas, le Cœur-d'Acier devina la silhouette de son ami Hadhod. Cela faisait des lustres qu'ils n'avaient pas eu l'occasion de discuter tous deux autour de quelques bières. L'esprit du chef de la Croix-de-Fer s'était obscurci durant un temps et à présent que l'ordre était à peu près rétabli, le changement de roi venait l'occuper à plein temps. Un râle surprit Romo sur sa gauche, il découvrit un vieux nain tout essoufflé après l'ascension de la colline. Sa barbe blanche était quelque peu défraîchie et les rides sur son visage semblaient infinies. Pourtant une lueur dans ses yeux prouvait que le vieillard avait encore l'esprit vif. Le feu d'Aulë brûlait encore vigoureusement dans son cœur et dans son corps. Il s'arrêta un moment près de Romo, croisa son regard, lui sourit et scruta au loin leur futur gîte rocailleux. Le vieux nain se redressa alors, faisant craquer son dos au passage.

"Magnifique, n'est-ce pas ?" murmura-t-il.

Romo opina du chef. Il sortit de sa besace de cuir une longue pipe qu'il remplit d'herbe. Il l'alluma et tira une longue bouffée tandis qu'il se remettait à marcher, le vieux nain à ses côtés.

"C'est sans doute la dernière fois que je fais ce long voyage, continua-t-il. Mais je ne pouvais pas manquer cet événement."
"Tu as dû en connaître des rois." souffla Romo.
"Quelques-uns, oui. Celui-là me plait bien ! J'espère qu'il fera de grandes choses pour notre peuple."

Les deux nains continuèrent le voyage tout en discutant de leur peuple et du royaume mais aussi de choses plus futiles. Romo n'avait jamais vu ce nain auparavant mais il l'aimait bien. Sa compagnie était agréable.

* * *

L'heure du couronnement arriva enfin.

Des centaines de nains étaient réunis dans la grande salle. La cérémonie se déroula dans le plus grand des silences, chaque nain respectant le calme et faisant preuve de la révérence due à ce genre de cérémonial. Parmi tous les spectateurs, Romo remarqua aisément les quelques humains de Dale présents. Ils étaient faciles à reconnaître, dans leurs grands habits, bien brodés, bien confortables. Le nain se demandait comment ils réagiraient si des peaux-vertes débarquaient sans prévenir. Ils les effraieraient avec leurs tuniques de soie ? Romo se retint de rire. Ce n'était pas le moment. La plupart des humains qu'il avait rencontrés étaient faibles, naïfs et pire encore, ils ne tenaient pas l'alcool.

La fin du couronnement approchait. C'est alors que Thorik prit la parole. Son premier discours en tant que roi des nains. Il distilla de belles paroles et commença à dévoiler ses plans pour l'avenir de son peuple. Ainsi il allait conduire une nouvelle guerre contre les gobelins. Ses mots réveillèrent la salle entière et des cris de joie et d'allégresse s'élevèrent jusqu'aux plafonds titanesques de l'endroit. Les colonnes de pierre se mirent à trembler et le bruit de l'acier que l'on frappe se fit entendre. Les pieds des nains frappèrent le sol à l'unisson. L'on entendit alors des chants guerriers démarrer aux quatre coins de la salle.

Romo fut transporté de joie et de fierté à l'écoute des mots de son roi. Tous les nains semblaient enfin parler comme un seul peuple. Une vague d'émotion submergea Cœur-d'Acier et ses mains se mirent à tressaillir. Ses yeux brillaient d'un éclat guerrier, celui d'un nain prêt à partir en guerre. Sa flamme de vie n'avait jamais été aussi grande.

"La guerre est devant nous."

C'était le vieux nain avec qui Romo avait discuté sur la route. Son regard restait fixé sur Thorik. Il semblait heureux de voir son peuple réuni autour d'un tel chef. Il restait néanmoins calme en comparaison avec ses cadets.

"Les tambours vont résonner et avec eux, les cris de nos ennemis. Tu devras combattre farouchement, Cœur-d'Acier. Combattre et protéger ton roi et ton seigneur. Es-tu prêt à cela ?" demanda-t-il à Romo.

L’intéressé tourna son regard vers le trône. Il dévisagea Thorik en train de saluer la foule, le poing victorieux en l'air. Derrière, Hadhod restait plus emprunt à la réserve et à une certaine prudence. L'alliance de ces deux nains confirma le sentiment de Romo. Il posa ses mains sur ses fidèles couperets de guerre avec un sourire terrifiant propre à leur race.

"Oh que oui !"

#Romo
Sujet: Gros bras et grands pintes
Romo Coeur-d'Acier

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Rechercher dans: La Moria   Tag romo sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Gros bras et grands pintes    Tag romo sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyLun 8 Avr 2013 - 23:20
Hé !

Hmm... fous-moi la paix fumier d'orque ou j'te fends la panse !

Ho !

Tu vas goutter de mes couperets, saleté !!

ROMOOOO !!!

Le Naugrim se réveilla en sursaut, bousculant la serveuse. Le plateau chuta lourdement au sol, tandis que Romo Coeur-d'Acier tentait de retrouver ses esprits. Frala, une jolie naine en temps normal, foudroyait son client du regard. Mais à voir sa tête, ça n'était pas la première fois que le bougre agissait de la sorte.

Coeur-d'Acier ! Si c'est pour roupiller sur une de mes tables et me faire perdre dix clients, tu peux aller insulter quelqu'un d'autre ! Ailleurs ! Loin d'ici !

Wowow... doucement Frala, j'ai un pic vert dans la tête...

Rien à faire, vas désaouler aut'part si tu consommes pas !

Hein ? Ben si, j'consomme...

Quelques pièces d'or jaillirent de la main du guerrier qui, un sourire non dissimulé, regardait Frala avec une certaine joie à l'idée de boire à nouveau. Non pas que son état d'ébriété ait pu diminuer significativement depuis trente secondes mais le peuple de Durin est ainsi fait qu'il ne refuse jamais un combat -ou un verre en l’occurrence.

L'air courroucé, la serveuse se saisit avec célérité des pièces et s'en retourna à son comptoir. En vérité, elle avait beau râler contre Romo, il n'en restait pas moins l'un de ses meilleurs clients. Plus d'une fois, il paya des tournées générales au cours de beuveries mémorables dont beaucoup de seaux se souviennent mais dont peu de Nains ont de souvenirs.

Bientôt cinq nouvelles pintes atterrirent sur la table de l'ami d'Hadhod. Et bientôt, quatre jeunes Nains s'approchèrent du guerrier.

Dites... vous êtes bien Romo Coeur-d'Acier ? demanda timidement l'un d'eux.

Pour sûr qu'c'est moi mon gars ! Tenez, viendez partager une choppe avec le Coeur-d'Acier !

Comme transcendés les jeunes Nains prirent place autour de leur aîné.

C'est vrai que vous avez tué plus de mille peaux-vertes ? le questionna un autre.

Jamais compté mais ça s'pourrait ! répondit Romo entre deux gorgées.

... que vous êtes déjà allés à la surface et que vous vous êtes mouillé ?! l'interrogea un troisième.

La pire expérience de ma vie. C'était comme un bain mais impossible de l'éviter c'lui-là.

... que vous êtes un champion au bras de fer ? termina le quatrième.

HA ! Enfin une question sensée !! La jeunesse n'est pas complètement... hic.... perdue, s'exclama-t-il sous les rires de ses admirateurs.

Un sale tricheur !

Cette voix provenait d'une autre table un peu plus loin dans la taverne. Deux Nains étaient assis là, à scruter le guerrier. Leur regard dur laissait soupçonner une certaine rancœur. Celui qui avait parlé s'appelait Murn et l'autre Durn.

Oui, un sale tricheur ! Au dernier concours, il a bousillé le bras de mon frère, ce dernier leva son bras recouvert de bandages comme preuve, en le déconcentrant ! Coeur-de-Tricheur ouais !

Il n'eût pour seule réponse de l'intéressé qu'un soupir las et moqueur tandis que sa pinte lui arrivait à nouveau au niveau de la bouche. Mais les jeunes Nains, plus vigoureux, n'allaient pas en rester là.

Romo est un grand guer...

Le Nain s'était vu stoppé par son idole. Le bras du guerrier ivre avait saisi celui du jeunot avec une vitesse étonnante vu son état.

Le Coeur-d'Acier a ses jolies admiratrices pour le protéger on dirait ! ironisa Murn.

Ton frère est une souche... lança Romo, sans même prendre la peine de se retourner pour regarder les deux étrangers qui osaient le déranger pendant qu'il buvait.

Quoi ?!! Répète un peu, tricheur !

Cette fois-ci, Romo se leva, se retourna et pointa son index gauche en direction des deux frères.

C'est une souche, une fiente de gobelin, ton frérot ! Il avait décollé son coude de la table pour essayer de me battre. Alors je me suis mis à chantonner un vieux refrain d'chez moi et j'ai donné tout ce que j'avais pour lui exploser l'bras et lui apprendre les bonnes manières... Puis Romo but une nouvelle gorgée tout en se rasseyant.

Tu vas me le...

Un silence lourd et pesant se fit dans la taverne. Tandis que Frala rangeait la vaisselle fragile, des clients s'en allaient et d'autres arrivaient pour observer le spectacle à venir.

Soudain Murn, suivi par son frère, se dirigea vers la table de Romo et se positionna face à lui. Le Nain à la barbe rousse s'assit à la table, dégageant du même temps les jeunes placés là.

Je vais te montrer comment on s'occupe des tricheurs chez nous ! Et pas besoin de chanter de mélodie !

De chanson, corrigea Romo. Une mélodie, y'a pas d'parole, idiot.

Les veines du crâne de Murn devinrent plus visibles qu'un gobelin au milieu de tonneaux de bière brune. C'en était trop pour le Nain roux, il posa alors son bras droit, coude contre la table.

On va voir ce que tu vaux, Coeur-de-Tricheur.

C'est après avoir fini cul-sec la dernière choppe des jeunots que Romo se décida enfin à attraper la main de Murn, signe qu'il acceptait le défi. Un sourire carnassier se dessina alors sur son visage.

Quand tu veux, tête de souche.

#Romo
Sujet: Le projet Krammkarn
Hadhod Croix-de-Fer

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Rechercher dans: Khazad-Dûm   Tag romo sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Le projet Krammkarn    Tag romo sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyLun 14 Sep 2009 - 21:31
Le Seigneur Croix-de-Fer n'avait pas convoqué le chef du clan Krammkarn dans la salle du trône. Non, il y avait en ces murs trop de conseillers, devenus douteux dans l'esprit de Hadhod. Trop risqué, trop indiscret. Plutôt avait-il préféré recevoir son visiteur dans la salle de la Confrérie. Ici, seuls les membres de la Maison de la Croix-de-Fer pouvaient entrer, et nul autre à moins qu'il n'en soit expressément prié par l'un d'eux ou que les circonstances l'exigent. Et aujourd'hui, en l'occurrence, elles l'exigeaient...

- Vous savez sans doute pourquoi j'ai réclamé votre présence ici, Tôrhun, mon vieil ami.

C'était plus une question qu'une affirmation. Tôrhun, assis sur un siège de pierre en face de son interlocuteur, avait toujours été très proche de Hadhod fils de Trehod depuis un certain temps. En fait, depuis le jour où il avait gagné sa confiance en l'arrachant aux mains des Gobelins, bien avant le temps où ledit nain deviendrait Seigneur de la Moria. Et même après sa promotion, Hadhod avait toujours révélé beaucoup de choses sur sa politique au vieux Tôrhun. Aussi s'attendait-il à ce que ce dernier devine le sujet de cette entrevue. Il continua:

- Pour discuter de l'extraction du charbon dans mes mines, officiellement. C'est ce que vous direz si quiconque vous questionne à ce sujet. Mais en réalité, je pensais plutôt à une toute autre utilisation de votre clan, c'est pourquoi j'ai appelé ce projet, le projet Krammkarn: j'ai des buts plus urgent que le charbon, des affaires plus délicates à régler. Non, ne craignez rien, vous êtes en présence de gens de confiance.

Assis un peu plus loin se trouvaient trois autre Nains, l'un à l'aspect âgé, l'autre à l'aspect important, le dernier à l'aspect rustre et peu soigné. Pourtant, tous trois appartenaient à la Croix-de-Fer, il n'y avait donc aucun risque de traîtrise.

- Vous vous rappelez sans doute qu'il y a environ un an, je créai la Brigade des Fidèles, composée de ces trois-là, Oïn, Bahïn, et Thörn de leur nom, et de quatre autres personnes de confiance. Car la confiance était une chose rare par les temps qui couraient, et elle l'est toujours. Cette organisation était censée m'apporter des renseignements, elle avait pour rôle d'identifier les gens douteux et les traîtres. Elle existe toujours, mais les gens qui la composent sont trop connus, ils ne passent pas assez inaperçus. Mais j'ai confiance en vous, Tôrhun, je n'oublie pas le passé. Si je ne vous ai pas proposer d'entrer dans la Brigade, c'était pour une raison simple: j'ai déjà une dette envers vous. Pourtant, aujourd'hui, la nécessité me pousse à vous demander quelque chose. Une demande, notez, pas un ordre. Je pensais appeler votre clan secret à travailler en collaboration avec les Fidèles pour les aider dans leur tâche.

#Hadhod #Romo
Sujet: Des retrouvailles tragiques...
Hadhod Croix-de-Fer

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Rechercher dans: La Moria   Tag romo sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Des retrouvailles tragiques...    Tag romo sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyVen 24 Juil 2009 - 19:24
A vrai dire, le fils de Trehod n'eut pas le temps de réagir. A peine allait-il prendre la parole que le porte s'ouvrit à la volée, laissant paraître un Nain assez vieux, à la barbe et aux cheveux de neige, et pourtant en bonne forme physique et de forte corpulence, bien qu'en l'occurrence il posa ses mains sur ses genou et se tint courber un moment là, sans mot dire, à reprendre son souffle. Quand ce fut enfin fait, il parla précipitamment:

"Monseigneur, je suis le lieutenant Grouz de la Quatorzième compagnie d'infanterie, celle qui a été envoyée pour protéger l'expédition de mineurs. Mes hommes ont été décimés par les forces gobelines, qui sont apparemment nombreuses dans la partie Ouest. Elles nous ont pris par surprise et nous nous sommes retrouvés en infériorité numérique. Lorsque tout mon groupe fut éliminé, j'ai jugé bon de fuir, nous pas par peur, croyez-le bien, mais pour courir vous informer de ce retournement de situation, et pour vous conjurer d'envoyer des renforts vers le gisement de mithril. Sans quoi Flosi et son équipe seront encerclés et mourront: rapidement et par l'épée, ou lentement par la faim, car ils n'ont aucun moyen de fuir."

Et de se laisser tomber sur un siège, exténué par sa longue course. Hadhod hocha lentement la tête.

- Vous avez beaucoup de chance de vous en être sortis, Grouz, mais votre rapidité soit louée! J'enverrai trois compagnies entières de gardes du Khazad. Oui, trois! C'est une force conséquente, mais je ne puis permettre que la situation m'échappe dans cette affaire. Vous les guiderez vers ledit endroit. Faites dire à la 1ère, à la 2nde, et à la 4ème compagnie de Khazad de se rassembler devant les casernes!

Le pauvre Grouz dut donc repartir à la hâte, il disparut bientôt de la vue.

- Et toi, Romo, et vous Salfalur, j'aurais besoin de vos couprets et de vos marteaux! Des places sont vacantes dans la seconde compagnie de gardes du Khazad, et, si tel est votre désir, vous pourrez les intégrer et partir dans la mission que je leur ai assignée. Bien sûr, pas le temps pour une cérémonie, vous entrerez dans les rangs sur-le-champ, après avoir retiré une armure à la forge si nécessaire.

Le Seigneur de Cavenain se leva, et quittant la salle, il dit:

- Suivez-moi, je me rend aux armureries et aux casernes! Pour la vengeance contre Baltog et votre serment, nous verrons plus tard, chaque chose en son temps. Le plus urgent est devant nous!

#Hadhod #Romo
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