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Sujet: Échapper aux Gobelins pour être rattrapé par les Nains
Hadhod Croix-de-Fer

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Rechercher dans: Khazad-Dûm   Tag hadhod sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Échapper aux Gobelins pour être rattrapé par les Nains    Tag hadhod sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyJeu 8 Fév 2024 - 18:58
Hadhod aurait pu rentrer en compagnie des Béornides du Val ou des Rohirrim lorsque ceux-ci effectueraient leur voyage de retour. Mais pressé de retrouver son propre bastion, ce fut en petit comité, si l'on peut dire, qu'il prit la route du sud. À vrai dire, ce fut l'état de Romo qui fixa le jour du départ. En plus du vétéran maintenant borgne et manchot, marchaient aux côtés de Hadhod les membres de sa propre Maison, et à leur suite les ressortissants de la Moria qui avaient été libérés des geôles des Gobelins – dont un certain Humlin qui avait été l'un des compagnons d'infortune du Seigneur de Khazad-dûm – ainsi que les survivants des troupes qui étaient montées au nord participer à cette Reconquête. Le voyage dura plusieurs semaines durant lesquelles Hadhod eut tout le loisir de parler avec ses proches.

Un soir, alors que le soleil se couchait par-delà les Monts Brumeux à leur droite et qu'ils n'allaient pas tarder à s'arrêter pour dresser leur campement, Hadhod se porta à hauteur de son ami Romo et marcha à côté de lui.

- Tu sais, lui dit-il avec un sourire bienveillant, il y a quelque chose dont je veux te parler depuis quelques jours. À vrai dire depuis ce jour où nous avons vaincu Baltog et cet infâme Zock-Dah, maudit soit-il... Et plus cette chose chemine dans ma tête et plus je me dis qu'il faut que je t'en parles. À vrai dire c'est plutôt une question. Si tu n'avais pas été là, j'y serais probablement resté. Non, pas probablement d'ailleurs, mais avec certitude. Je te dois la vie, et tu l'as payé chèrement, très chèrement... Aussi pour te remercier pour ton courage et ton dévouement, je voulais te demander si tu accepterais de faire partie de ma Maison et de devenir un Croix-de-Fer. Il n'y a ni fonction ni grade attachés à ce titre, qui est comme tu le sais purement honorifique, mais je n'échangerais aucun des membres de ma Maison contre tout un régiment. Tu t'es déjà couvert de gloire à Gundubanâd, et le petit honneur que je te propose fait pâle figure à côté de tes exploits, mais sache que ce serait pour moi un grand plaisir et un honneur de t'avoir à mes côtés.

Il fallut plusieurs semaines à la troupe pour descendre la vallée de l'Anduin sur sa rive occidentale, traversant à gué ou sur pont les rivières Langwell et Rimdath, passant sous les hauteurs habitées par les Grands Aigles puis au pays des Béornides, où Stybeorn serait sous peu rapatrié avec les honneurs et enterré non loin du vrombissement des abeilles et du bruissement de l'eau, suivant sa volonté. Ils croisèrent la Vieille Route de la Forêt puis traversèrent encore le Ninglor non loin des Champs aux Iris. Là, ils obliquèrent vers l'ouest en direction du lac du Miroir et arrivèrent avec des cris de joie – et même quelques larmes – en vue de la Porte de l'Est, où Hurdin, l'un des gardes, les accueillit avec une joie mêlée d'admiration et de respect. Ils étaient les vétérans du Nord, ceux qui avaient reconquis le berceau ancestral de leur peuple.

*
*  *
*

Entre les cheptels rohirrim repartis pour leur pays – Ólfr était parti avec eux –, le sujet épineux des artéfacts et bien d'autres choses à régler, Hadhod fut bien occupé à son retour, mais il fallait avouer que l'intendant Bahin avait bien tenu la barque. Pourtant le seigneur de la Moria, tout occupé qu'il fût, prit quand même le temps d'organiser une cérémonie d'hommage à ceux qui avaient trouvé la mort lors des combats de la Reconquête, cérémonie qui fut également l'occasion d'honorer les vivants, tous les combattants sans qui Gundubanâd ne s'appellerait encore que Gundabad et ne serait pas revenue aux Nains. Y étaient également conviés ceux qui avaient été prisonniers dans l'ex-cité gobeline, car, libérés, ils avaient combattu dans les entrailles de la terre pour faire la jonction avec leurs frères arrivés de l'extérieur. Mais le fils de Trehod se garda bien de rappeler quoi que ce soit sur les conditions de détention et sur les raisons pour lesquelles Baltog les avait gardés en vie.


Ce silence mit la puce à l'oreille de Botha, un seigneur nain résidant au Khazad-dûm et qui, à l'instar de feu Dalin Balrim et bien d'autres, faisait partie d'une famille qui n'appréciait guère les gens de la Croix-de-Fer. En outre il se trouvait avoir des idées assez différentes de Hadhod concernant les relations entre la Moria et Erebor : au contraire de Hadhod, qui prônait le rapprochement avec Erebor et une loyauté sans faille à Thorik, Botha ne voyait pas cela d'un bon œil, craignant une certaine vassalisation de la Moria et arguant qu'il valait mieux privilégier une indépendance – au moins relative – vis-à-vis du Royaume.

Or donc Botha, intrigué par ces prisonniers et par le fait que Hadhod ne dise rien à leur sujet, alla voir l'un d'entre eux après la cérémonie, un dénommé Humlin, dans le but d'en apprendre davantage...

- Excusez-moi, fit-il en rattrapant le fameux Humlin au détour d'un couloir. Puis-je vous parler quelques instants ?


- Bien sûr seigneur Botha, bien sûr... De quoi voulez-vous m'entretenir ?

Le brave Humlin ne se doutait guère de ce que le noble lui voulait, n'étant après tout qu'un modeste soldat.

- Eh bien, répondit Botha, vous n'êtes pas sans savoir que j'ai bien des choses à redire sur la politique et sur la conduite de notre seigneur, mais cette fois-ci je suis parfaitement stupéfait qu'il n'ait daigné parler des souffrances endurées par ceux qui ont été fait prisonniers par les séides de Baltog, comme il a dû les endurer également, je suppose. De valeureux Nains croupissant dans les geôles de Gundabad et qui contre toute attente rentrent au bercail mériteraient des honneurs bien plus grands, et en tout cas pas ce silence.

- Je... eh bien... oui, je vous remercie, bafouilla Humlin. Mais il est vrai, comme vous dites, que notre Seigneur Hadhod a enduré de grandes souffrances, dans sa chair et dans son honneur, et il ne veut sans doute pas remuer le couteau dans la plaie. Vous savez, on cherche tous à oublier.

- Je comprends oui. Mais tout de même un détail m'intrigue. Je suis surpris du nombre de prisonniers à être ressortis vivants de cet enfer, alors qu'on dit que les Gobelins, et en particulier ceux de Baltog, sont impitoyables. Comment se fait-il qu'autant des nôtres aient été maintenus vivants aussi longtemps ?

Humlin paraissait de plus en plus mal à l'aise, ne cessant de regarder de gauche et de droite pour éviter le regard inquisiteur de Botha.

- Vous savez, on nous maintenait en vie dans l'espoir de nous soutirer des informations. J'imagine que vous savez de quoi je parle, vous savez quelles sont les méthodes des Gobelins, n'est-ce pas ?

- Bien sûr, bien sûr, mon cher...

- Humlin.

- ... Mon cher Humlin. Mais il y a deux cas de figure dans ces cas-là. Soit on parle, soit on ne parle pas. Si l'on parle, on dit tout ce que l'on a à dire et ensuite les Gobelins vous tue. Si l'on ne parle pas, les Gobelins ne mettent pas longtemps, comme vous dites, à trouver les méthodes pour vous faire parler. Et ensuite ils vous tuent. Mais pourquoi diable s'embêteraient-ils à nourrir des prisonniers des mois durant ?

- Allez savoir, peut-être comme monnaie d'échange, j'imagine...

- Pourtant, les prisonniers n'ont pas été échangés contre quelque faveur que ce soit alors même que l'armée de la Coalition était aux portes de Gundabad, à ce qu'on raconte...

Le regard de Botha était perçant. Humlin ne savait trop quoi répondre, et un lourd silence tomba pendant quelques secondes. Un silence qui ne fut brisé que par l'écho de pas qui s'approchaient dans le couloir. Un instant plus tard, Botha et Humlin virent à la lueur d'une torche accrochée au mur qu'il s'agissait de celui qu'on appelait le Cœur d'Acier.
#Hadhod #Romo
Sujet: Du Bekar [Final du RP Gundabad]
Forlong

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Rechercher dans: Mont Gundabad   Tag hadhod sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Du Bekar [Final du RP Gundabad]    Tag hadhod sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyDim 28 Jan 2024 - 21:10

Thorik, fils de Krohr, était à la frontière entre la vie et la mort. Son visage était méconnaisable, massacré par les poings de Baltog. Son masque reposait à ses pieds, plié comme une vilaine feuille de papier. Il voyait le sourire exalté et horrible de son adversaire comme à travers un nuage. Tant d’effort, de mort, de douleur. N’était-il pas temps de baisser les armes et de rejoindre son père dans les Cavernes de Mandos, jusqu’à ce qu’Aulë fasse appel à eux pour reconstruire Arda après la Dernière Bataille ?

Puis il entendit leur chant. Celui des Khâzad qui chargaient. Aux armes pour les nôtres ! Aux armes pour le Roi !

Un des uruks cria quelque chose en noir-parler dans la direction de Baltog, la panique s’installant dans sa voix. Le roi de Gundabad rétorqua avec une insulte avant de finir en langue commune.

-D’abord, je vais en finir avec lui.


Thorik, toujours maintenu par la main énorme de son adversaire, marmonna un mot, déformé par ses lèvres enflées et le sang dans sa bouche.

-‘Urs

-Qu’est-ce que tu dis, migul ?!


Tag hadhod sur Bienvenue à Minas Tirith ! Khuzdulerebor

Cette fois-ci, il pronoça le mot en Khuzdul avec force. Les runes gravées sur son gantelet droit s’embrasèrent soudainement et lorsqu’il leva sa main au visage de Baltog, une odeur de chair brûlée se répandit, accompagnée d’un cri de rage et de douleur. Dans une autre vie, longtemps avant que son père ne dévoile l’existence d’un héritier, Thorik était maître des runes à la cour du seigneur Hadhod Croix-de-Fer. Aujourd’hui, alors que le destin de deux peuples était pesé sur la balance de l’Histoire, il avait fait appel au savoir secret pour faire pencher le plateau.

Le fils de Krohr, une étincelle brillant  dans ses yeux malgré ses paupières enflées et noircies, grogna :

-Tu veux ta couronne, alors garde-la !


Il atrappa la couronne d’os et d’acier profitant de l’effet de choc, et enfonça de toutes ses forces une de ses pointes dans l’oeil de Baltog.

Le roi de Gundabad hurla et recula, en lâchant lourdement le nain sur le sol. A moitié fou de rage, il se retourna vers ses uruks noirs pour atrapper un cimeterre et en finir avec ce gâzat qui refusait de céder et de reconnaître sa suprémacie.
Mais à la place de ses fidèles gardes, il fut accueilli par la vue des nains qui venaient de briser violemment la ligne noire. Baltog n’eut pas le temps d’hurler, maudire, insulter ni moquer ses ennemis. Une vague d’acier s’abbatit sur lui, l’écrasant littéralement. La couronne brisée roula sur le sol.

Thorik tituba jusqu’à l’objet et arracha, en serrant les dents, la magnifique pierre précieuse aux éclats bleutés qui l’ornait. Le Joyau de Durin. Il leva la pierre au-dessus de sa tête.

Les cris de victoire de la Coalition remplirent la galerie, noyant les lamentations des défenseurs de Gundabad qui venaient de voir le roi Baltog et le Maître-Fouet Zock-Dah mourir sous les Haches des Nains. Baruk Khazad.

Certains des gobelins survivants battirent en retraite dans la direction de la Ruche, en traversant la passerelle unique. D’autres s’enfuirent vers les tunnels environnants. Personne ne savait où se trouvait Garmuz, un des derniers généraux survivants de Gundabad. Thorik vacilla, avant de s’appuyer lourdement sur l’épaule du nain des Monts de Fer qui avait mené la charge dévastatrice.



Puis, le battement des tambours se fit entendre.






Cette fois-ci, il ne s’agissait pas du battement régulier des tambours de guerre de Gundabad. Ce son était plus rythmé et frénétique, presque tribal.

Des flammes apparurent loin du champ de bataille, à l’autre extrêmité du gouffre qui entourait la Ruche. Des centaines des torches rouges qui sifflaient et crachaient des étincelles de phosphore. La lumière des torches éclaira les rangs des Olog-Hai, terrifiants semi-trolls. Sur leur flanc gauche se tenaient les artificiers, transportant des énormes chaudrons dont se dégageait une fumée noire et étouffante.  Sur la droite, des guerriers gobelins innombrables, armés de sabres, épées, lances et armes d’hast de tout genre.

Devant eux, assis dans un palanquin porté par dix serviteurs, se trouvait le Grand Gobelin. A ses côtés on pouvait distinguer la silhouette mystérieuse de Rog-Narok, le maître des fumées qui avait failli mettre fin à la tentative de la Coalition d’attaquer Gundabad par les tunnels secrets.

Les renforts de Gobelinville étaient là. A vue d’oeil, ils devaient être au moins trois mille. Ils n’avaient peut-être pas la force de frappe des vétérans de Thorik, mais les troupes du Grand Gobelin étaient fraîches et faisaient face à des ennemis ayant subi des lourdes pertes au cours de plusieurs jours de combat acharné. Si les survivants de Gundabad se ralliaient à eux, nul ne saurait prédire l’issue de la bataille.

Une silhouette se détacha de l’armée, chevauchant un loup gris plus petit qu’un warg. Lorsqu’elle s’approcha des forces de la Coalition, certains virent pour la première fois une femelle gobeline. Ses longs cheveux blancs disparaissaient dans son dos, cachés par la peau d’un ours du Gué de Carrock qui lui servait de cape.

-Le Grand Gobelin, seigneur de Gobelinville et du Haut-Col, et souverain de tous les royaumes gobelins suite à la mort de Baltog Durin-Thrug, souhaite parlementer avec le roi Thorik   !


***

Le prince Orwen inclina sa tête face aux mots du roi de Dale qu’il respectait tant, mais détourna le regard.

-Roi Gudmund, les plaines verdoyantes de la Marche m’appellent jour et nuit, et même si je suis reconnaissant d’honorer notre alliance avec les nains et combattre à vos côtés, venir ici n’était pas mon choix. Je retournerai seulement lorsque le Rohan sera prêt à accueillir Orwen Hogorwenson.

Gudmund regarda le jeune homme, avant de s’exclamer :

-Orwen, vous êtes blessé !

En effet, le sang coulait sur la selle du prince, s’échappant d’une blessure dissimulée par son armure. Avant qu’Orwen ne puisse répondre, un cavalier s’approcha au galop.

-Seigneurs Gudmund et Orwen ! Balttog est mort, mais une armée de Gobelinville est arrivée dans les cavernes, et le Grand Gobelin demande de parlementer avec le roi Thorik ! Vous êtes convoqués à le rejoindre et représenter la Coalition pendant les négociations !

-Une autre armée...Bon sang. Orwen, vous vous serez vidé de votre sang avant que les tractations ne prennent fin. Je vais rejoindre Thorik. Vous allez rentrer au campement et vous faire soigner, ainsi qu’informer le seigneur Grimbeärd de ce qui s’est passé. Si les négociations tournent au vinaigre, nois aurons besoin de renforts pour couvrir notre retraite éventuelle.


N’acceptant aucun refus, Gudmund éperonna son cheval pour rejoindre le coeur de Gundabad.

***

Il fallut près de deux heures avant que les commandants de la Coalition se réunissent et qu’une grande tente soit dressée dans l’énorme galerie sous Gundabad, à mi-chemin entre les deux armées.

Le roi Thorik était assis sur un siège, son visage tuméfié dissimulé derrière un autre masque remplaçant celui que Baltog avait détruit. Ses guérisseurs avaient pansé ses plaies tant bien que mal, et lui avaient fait avaler un tonique puissant pour l’empêcher de s’évanouir. A ses cotés se trouvaient le roi Gudmund, le seigneur Hadhod Croix-de-Fer, mais aussi Tharimbier, qui avait hérité du titre de  Ramekhtûrg après la mort tragique de son prédécesseur. Derrière eux, le chroniqueur Hjallrig avait ouvert son grand grimoire et finissait d’affûter sa plume.

Les héros nains, humains et elfiques qui avaient contribué à la victoire contre l’armée de Baltog furent invités à les suivre pour servir de garde honorifique, ne pouvant compter que dix guerriers.

De l’autre côté se trouvait le Grand Gobelin, accompagné du Maître des Fumées Rog-Narok, de la femme gobeline qui avait servi d’héraut, ainsi que quelques autres gobelins inconnus des représentants de la Coalition. Une garde de dix puissants Olog-Hai se tenait derrière eux.


Le Grand Gobelin prit la parole. Sa voix était douce et ses paroles maîtrisées et dépourvues d’insultes, ce qui étonna ses interlocuteurs habitués à la communication vulgaire des habitants de Gundabad.

-Je pourrais crier à l’injustice de votre invasion sur nos terres ancestrales, vous menacer ou vanter la puissance de mon armée. Mais les faits sont les faits. Nous sommes tous à Gundabad, Baltog est mort, et vous avez vu mes troupes de vos propres yeux.  Nous pouvons combattre jusqu’à ce qu’un des côtés ressorte victorieux, mais quel goût aurait cette victoire ? Même si vous gagnez aujourd’hui, vous serez balayés par l’armée de Mont Gram qui est actuellement en route, encore plus nombreuse que la mienne. Mais ce ne sera que maigre consolation pour moi si je finis comme ce brave Baltog avant leur arrivée. Et si vous perdez, bah...je pense que le seigneur Hadhod Croix-de-Fer peut vous expliquer pourquoi devenir un esclave n’est pas un sort enviable. Siffle, claque, craque, écrase, frappe et bats, gémis et bêle, et tout ce joyeux bordel.


L’armée du Mont Gram’ pensa Gudmund. Si ces renforts étaient arrivés quelques jours auparavant, ils n’auraient jamais réussi à perçer les défenses de Gundabad. Son beau père, le roi Aldarion de l’Arnor avait-il contribué à ce retard opportun ?

-Voici ma proposition. Vous accepterez mon autorité en tant que roi des Gobelins et j’accepterai la votre en tant que roi des Nains. Un traité de paix sera signé aujourd’hui entre nos peuples, mettant fin à cette guerre.

-Gundunabad sera naine. – La voix de Thorik résonna, froide comme l’acier.

-Qu’il en soit ainsi, mais vous n’en ferez pas votre capitale, car ce serait un affront qui resterait comme une épine dans le coeur du peuple gobelin, et menerait sans doute à une autre guerre. J’inviterai les habitants de Gundabad à me suivre jusqu’à Gobelinville, qui redeviendra la capitale de tout mon peuple. Quant à vous, vous n’établirez aucune autre colonie ni forteresse dans les Monts Brumeux, au sud de Gundabad.

Thorik resta immobile pendant un instant. Le Grand Gobelin était un fin négociateur. Il lui cédait Gundunabad, mais le roi savait déjà qu’il s’agissait d’un cadeau empoisonné. Waldrum Esprit d’Or et ses hommes avaient passé les dernières heures à inspecter les dégâts causés par les tremblements de terre qui avaient eu lieu pendant la bataille et leur rapport était formel. Les galeries sous Gundunabad, dont certaines taillées des millénaires auparavant par le peuple de Durin, avaient été affaiblies par les mouvements tectoniques et les centaines de tunnels creusés par les gobelins depuis. Cette montagne n’était plus assez solide pour accueillir une véritable cité naine, son industrie lourde et ses grandes constructions de pierre.

Romo Coeur d’Acier et Hadhod Croix-de-Fer se remémorent les dernières paroles de Zock-Dah : Gundabad vous sera tojours maudite. Le berceau du peuple de Durin resterait à jamais l’ombre de ce qu’il aurait pu être.

Pendant que le roi Thorik était plongé dans ses pensées,  Gudmund prit la parole :

-Si aucune forteresse ne doit être établie dans les Monts Brumeux, alors vous cesserez immédiatement toute attaque et raid sur les terres de nos alliés béornides aux pieds du Haut-Col.

-Avec plaisir, bon roi Gudmund. Mais il me faudra de quoi nourrir les milliers des nouvelles bouches qui viendront s’exiler de Gundabad, si vous ne souhaitez pas qu’elles retournent hanter les villages  humains et les colonies naines à la recherche de petits enfants à croquer ! La haine entre le peuple des hommes-ours et le mien est trop profonde et trop ancienne, et la plaie béante laissée par cette terrible guerre contre les nains encore trop récente et pas prête de cicatriser. Mais vous, humains qui habitez à l’ombre du Mont-Dragon et bâtissez des cités sur l’eau ? Je n’ai aucune querelle avec vous. Envoyez vos troupeaux et vos tonneaux jusqu’aux Monts Brumeux et nous ferons du commerce, vous verrez que Gobelinville aura de quoi vous émerveiller.

Les pourparlers continuèrent ainsi pendant plusieurs heures. La hache et le cimeterre laissèrent leur place à l’art de la négociation et à la raison d’état. Thorik était peut-être un roi guerrier, mais il était avant tout un érudit qui avait commencé cette guerre avec l’intention claire de la finir un jour. Ce jour était enfin arrivé, même si le rêve d’une victoire absolue devait céder à la réalité d’une paix négociée. Certains accuseraient peut-être le roi de faire preuve de faiblesse ou de lâcheté, mais les dirigeants de la Coalition savaient très bien que vaincre l’armée de Gobelinville tout en maintenant un nombre suffisant de troupes en vie pour subjuguer la vaste cité de Gundabad était impossible.

Les mots du traité de paix furent écrits par Hjallrig, les signatures des négociateurs apposées sur le parchemin, et les sceaux royaux pressés dans la cire chaude. Ainsi, dans le silence absolu qui régnait au coeur du mont Gundabad, s’achevait l’histoire de la Reconquête Naine, dont le sang et les larmes versées ainsi que les actes héroïques resteront à jamais gravés dans la Chronique de Hjallrig et dans la mémoire du peuple de Durin.

***


Les jours suivants passèrent sans incident majeur. Les gobelins de Gundabad acceptèrent pour la plupart la demande du Grand Gobelin de le suivre jusqu’à Gobelinville, bien que certains avaient choisi de disparaître dans les tunnels dont seuls eux connaissaient l’existence. Lorsque le dernier gobelin quitta la Ruche, un régiment nain s’y dirigea en traversant la passerelle unique qui  menait. Sharrin Sharh-Narag fut le premier à pénétrer dans la salle du trône de Baltog.

Ils y trouvèrent des richesses auxquelles ils ne s’attendaient pas. De l’or, des pierres précieuses, des armes et de artéfacts amassés lors des innombrables batailles, raids et pillages contre les habitants des contrées environnantes.

Les nains établirent un campement dans les parties de Gundabad qui étaient jugées suffisamment stables par les ingénieurs de Waldrum. Quant à leurs alliés humains et elfiques, ils avaient le choix entre l’obscurité pesante des tunnels sous la montagne ou le froid mordant de la vallée qui s’étendait sous son ombre. Des cavaliers furent envoyés vers toutes les cités de la Coalition pour annoncer la victoire ainsi que le traité de paix signé avec Gobelinville.

Parmi les trésors de Gundunabad, les nains trouvèrent des lingots d’un acier bleuté dont le secret avait été perdu au cours des âges, et dont la solidité et légérété n’était dépassée que par le mithril. A leur grande joie, ils découvrirent également les ruines des anciennes forges de Gundunabad qui, pour la première fois depuis des millénaires, furent rallumées.

Sous les ordres du roi Thorik, chaque vétéran de la bataille reçut deux pierres précieuses ainsi qu’une paire de brassards forgés en ce mystérieux acier bleuté et gravés avec la rune de Gundunabad. Les brassards furent ajustés afin de protéger comfortablement les avant-bras de chaque guerrier, qu’il soit nain, elfe, dalite, rohirrim, dunadan ou béornide.

Certains héros avaient eu l’honneur d’être convoqués à la tente royale, pour recevoir leur récompense des mains de Thorik en personne.

#Gurdann Tueur des Loups, reçut un bouclier unique forgé exprès pour lui en acier bleu. Suffisamment solide pour résister même au coup d’un troll. Le roi Thorik lui donna également le rang de sergent de la Garde de Fer, tout en lui indiquant que s’il souhaiterait un jour quitter les Monts de Fer, le rang de capitaine dans l’armée royale l’attendait.

Benethor et Isil avaient déjà reçu des Pioches de Krohr de la part du capitaine Grom, symboles d’Amitié Naine. Ces objets leur ouvriraient les portes de n’importe quel foyer ou forteresse fidèle au roi Thorik tout en garantissant une place d’honneur à la table du Roi sous la Montagne.

#Isil et #Thassael reçurent également six flèches avec des pointes en acier bleuté chacun, le fruit unique d’une collaboration entre les forgerons nains et des artisans de Dale.

Aux braves Dunedain #Benethor et #Elenduril, le roi Thorik offrit des superbes épées anciennes retrouvées dans le butin de Baltog. Celles-ci semblaient provenir du pays des Galgals, et méritaient d’être maniées par des guerriers du royaume du Nord.

L’éclaireur #Daramir fut promu au rang de sergent des éclaireurs aux frontières,  un groupe responsable de s’assurer que les gobelins respectaient les conditions du traité, sous les ordres de leur nouvelle capitaine : #Jutta. Il eut droit à une armure souple et légère mais particulièrement solide, car faite avec le cuir d’un des wargs tués lors de la bataille.

Le surprenant #Draek-Swol, perfumeur devenu héros, reçut lui aussi six flèches aux pointes d’acier bleuté, ainsi que le rang de porte-étendard royal aux côtés du roi Gudmund de Dale.

#Dwolin, le capitaine nain qui avait résisté à la furie de Gundabad lors de la contre-attaque de Zock-Dah, se vit offrir la seigneurie de Therkâ-Nala, jadis une place forte avancée, mais à présent une colonie potentielle prometteuse dans les terres reconquises.

Le seigneur #Hadhod Croix-de-Fer fut accueilli en héros, le roi laissant son stoïcisme habituel de côté pour embrasser un de ses amis les plus anciens.  En plus de retrouver tous ses titres, Thorik lui offrit un artefact trouvé dans le trésor de Baltog : des outils servant à graver des runes secrètes dans la pière et dans l’acier, datant de l’époque où Gundunabad était encore naine.

#Romo Coeur-d’Acier eut droit à un masque de guerre semblable à celui du roi Thorik, mais fait de l’acier bleu trouvé à Gundunabad. Un rubis brillait de mille-feux là où aurait du se trouer l’oeil manquant du véteran. Une seigneurie lui fut également proposée sur les terres reconquises.

#Tharimbier, le nouveau Ramekhtûrg, reçut une garantie du roi que ce dernier viendrait en aide aux nains des Montagnes Bleues dans leur heure de besoin. Il reçut de la part du roi le gantelet runique qui avait brûlé le visage de Baltog.

#Garmuz, le rejeton de Baltog, n’eut le droit à aucune récompense hormis sa propre vie, mais il connaissait l’emplacement secrets de plusieurs caches d’armes et de trésors de son père, et serait sans doute accueilli avec honneur à Gobelinville par les habitants exilés de Gundabad.



Alors que les vétérans de la Bataille de Gundabad soignaient leurs blessures et décidaient de leurs aventures suivantes, #Waldrum Esprit d’Or annonça qu’il resterait à Gundunabad pour construire un nouveau pont menant jusqu’au coeur de la montagne. Sur le pont seraient inscrits  les noms des héros ayant sacrifié leurs vies pour la Reconquête. Il commença son travail patiemment, en gravant sur la première pierre les noms suivants...

#Jenslav .
#Styrbeorn.
#Ramekhtûrg , suivi de son nom secret en Khuzdul.
#Dromli.

La liste fut longue.

***




Hjallrig souffla sur la page, vérifiant que l’encre avait bien séché. De retour à Erebor depuis plusieurs semaines, il avait enfin terminé son oeuvre. La Chronique de Gundunabad. Avec un soupir de contentement, il ferma le grimoire. Tout cela avait donc pris fin.










Spoiler:

Sujet: Qui n'a plus rien à perdre a tout à retrouver
Ryad Assad

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Rechercher dans: Mont Gundabad   Tag hadhod sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Qui n'a plus rien à perdre a tout à retrouver    Tag hadhod sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMer 7 Déc 2016 - 14:08

- Hadhod… Kroadefer…

Les mots sortaient déformés de la bouche du Gobelin immense, mais il était certain qu'il savait à qui il avait affaire. Depuis le début, en réalité. Il avait simplement amené son prisonnier au bord du précipice pour l'entendre céder, l'entendre s'affaisser et se recroqueviller comme une pathétique créature. Le Nain, du moins ce qu'il en restait, ne pleurait pas. Il était à un stade au-delà du simple désespoir. Tout simplement, il avait été anéanti, et son avenir dansait au creux de la paume de son adversaire invincible. Lever les yeux vers cet être abject qu'était Zock-Dah revenait à lever les yeux vers son destin, lequel paraissait arborer un sourire malveillant.

- Bienvenue à Gundabad, laissa-t-il échapper en dévoilant ses canines gigantesques, celles d'un prédateur.

Il confia Barazanthathûl au Gobelin qui l'accompagnait, lequel s'inclina servilement en faisant de son mieux pour ne pas chanceler sous le poids de l'arme. Il était curieux d'observer le Maître-Fouet, qui se déplaçait avec une forme d'élégance répugnante. On le sentait maladroit, gauche et asymétrique comme ses congénères, mais dans tout ce chaos régnait une forme de magnificence malsaine. Les Gobelins étaient par nature des créatures imparfaites et viles, mais Zock-Dah incarnait la quintessence de ces immondes choses qui pullulaient dans les souterrains du monde. Il tourna le dos à la foule, et fit un signe de la main pour inciter Hadhod à le suivre le long du même couloir qu'ils avaient empruntés. Toutefois, quand ils en émergèrent pour se retrouver le long des coursives branlantes qui se jetaient à l'assaut du vide avec une audace confinant à la folie, ils prirent une autre direction que celle des geôles.

- Vous avez de la valeur, Hadhod… Kroadefer.

Il ménageait de longues pauses dans son discours, sans qu'il fût possible de dire s'il ménageait ses effets volontairement, ou s'il réfléchissait simplement aux mots à utiliser. Le Westron restait une langue que les créatures de la nuit utilisaient peu, et elle leur brûlait la bouche quand elles devaient l'utiliser. Malgré sa stature, Zock-Dah ne faisait pas exception. Il marchait en tête, le Nain sur ses talons, lequel était suivi du Balafré qui gardait un œil attentif sur lui.

- Vous savez des choses… importantes…

Nouvelle pause. Ils quittèrent le système de coursives à donner le vertige, et s'engouffrèrent dans un nouveau tunnel qui ne montait ni ne descendait. Ils bifurquèrent à droite, puis débouchèrent sur un vaste espace. Le temps de s'habituer à la pénombre ambiante, et Hadhod put constater qu'il s'agissait d'ouvriers en train de s'affairer avec empressement. Ils déployaient leurs talents et leur agilité pour grimper sur les murs et travaillaient à y installer de nombreux pièges et dispositifs complexes. Certains taillaient à l'aide de pioches usées des niches dans lesquelles des archers embusqués pourraient se tapir, tandis que d'autres consolidaient ou renforçaient des passages que les guerriers emprunteraient pour surgir discrètement derrière les forces qui tenteraient d'attaquer la cité.

Gundabad se préparait à la guerre.

Malgré l'imposante force coalisée que les Nains avaient réussi à rassembler sous l'égide de leur roi, il fallait bien admettre que la bataille serait particulièrement âpre et rude. Si l'on prenait en compte les importants sacrifices auxquels les forces de la Reconquête devraient consentir avant d'arriver aux portes de la place-forte, il faudrait sans doute des années aux armées Naines pour enlever la cité aux Gobelins. A supposer bien entendu que nulle force ennemie ne vînt pour briser le siège qu'ils tenteraient de mettre en place. Chaque mètre se gagnerait au prix du sang versé, et il n'était pas certain que les Nains sortissent victorieux de cette guerre. Les ingénieurs malingres et colériques discutaient du positionnement des redoutables armes de siège qu'ils disposaient sur les remparts fraîchement renforcés. Les machines complexes, dont le fonctionnement ne pouvait pas apparaître évident à un esprit sain, avaient toutefois un but facilement identifiable : donner la mort. Elles ravageraient les rangs des assaillants, et prélèveraient leur tribut sans merci.

Zock-Dah fit demi-tour, sans faire aucun commentaire sur les préparatifs défensifs des troupes de Gundabad. Il revint exactement sur ses pas, et lorsqu'ils atteignirent de nouveau les coursives, il poursuivit sa route comme s'il offrait une visite guidée à Hadhod. Les raisons d'agir du Gobelin étaient obscures, mais il était probable qu'il voulût offrir une vision de la puissance de son peuple. Toutefois, il y avait davantage que de la vantardise dans sa façon d'agir. Davantage que la volonté d'impressionner un Nain qui n'avait que mépris pour ce qu'il voyait.

- Vous connaissez le Roi Thorik…

La phrase était sortie de nulle part, et elle jeta un froid. Thorik était celui qui avait rendu la Reconquête possible. Il avait unifié pratiquement toutes les forces des Nains sous sa bannière, et avait été à l'initiative de cette grande guerre. Malgré son jeune âge, et sa relative inexpérience, il était soutenu unanimement par tous les grands seigneurs, dont Hadhod lui-même. Sans lui… Sans lui, quelle victoire les Nains pouvaient-ils envisager ? Zock-Dah, qui ne s'était pas arrêté d'avancer, continua lentement :

- Vous connaissez le Prince Orwen…

Cette révélation était plus surprenante encore. Il était évident que les Gobelins disposaient de leurs propres informateurs, et de leurs propres renseignements sur les forces coalisées. Ils n'avaient pas dû manquer de remarquer que des hommes du Rohan se battaient aux côtés de leurs ennemis de toujours, et que ceux-ci étaient menés par un chef aussi charismatique qu'il était jeune. Toutefois, en faisant ces révélations, Zock-Dah dévoilait à quel point les Nains avaient pu sous-estimer les armées Gobelines. L'État-major qui entourait Thorik était capable de déterminer avec précision les mouvements des troupes ennemies, d'estimer leur nombre, la qualité de leur armement. Ils pouvaient prévoir où ils allaient frapper, et où ils allaient craquer. Toutefois, ils ne connaissaient que peu de choses au sujet des personnes et des personnalités qui menaient la défense acharnée des Gobelins. Hadhod pouvait se rendre compte par lui-même à quel point ignorer son ennemi pouvait être dangereux.

Zock-Dah bifurqua de nouveau, mais cette fois il prit une autre passerelle de bois, encore plus instable que les autres. Elle traversait le vide, et se dirigeait vers une gigantesque alcôve de pierre, laquelle n'était accessible que par ce seul pont, lequel devenait rapidement un chemin de cordes. Tressées solidement les unes aux autres, elles étaient paradoxalement plus solides que les fragiles constructions en bois usées, mais elles n'inspiraient certainement pas la confiance. Un bref coup d'œil en-dessous renseignait sur l'issue d'une chute malencontreuse. Quiconque déciderait de tenter le grand saut aurait largement le temps de regretter son acte, avant de s'écraser si profondément que de là où ils se trouvaient, le sol ne leur apparaissait pas.

Ils arrivèrent finalement sur un sol de pierre stable, et ils pénétrèrent dans une salle qui ressemblait à une fosse. Ils se trouvaient sur une sorte de balcon qui faisait tout le tour, et lorsque Hadhod fut invité à s'approcher pour observer en contrebas, il put voir qu'une demi-douzaine de Nains était agenouillés là. Ils avaient visiblement été battus, maltraités, et certains avaient même été dépossédés de leurs oreilles ou de certains de leurs doigts. Mais tous avaient leur barbe, cependant. Ils levèrent les yeux vers le Seigneur, car Zock-Dah avait fait attention à choisir des Nains qui avaient été capturés en même temps que le Compagnon de la Croix-de-Fer. Du coin de l'œil, le Gobelin se délecta de la réaction de son prisonnier de luxe. Était-ce le fait de ne pas être immédiatement reconnu par les siens qui lui faisait le plus mal ? Ou bien le fait d'être justement reconnu et de voir la lueur horrifiée passer dans le regard de ses frères d'armes ?

- Gorid !1 Tonna Zock-Dah.

Dans la seconde, des Gobelins surgirent des ombres et se jetèrent férocement sur les Nains qu'ils poignardèrent sans merci. Il y eut des hurlements de douleur et de désespoir, avant qu'un grand silence ne s'emparât de la fosse, seulement brisé par les rires narquois des assassins qui venaient de commettre leur forfait.

- Vous avez de la valeur, Hadhod Kroadefer… Pas eux.

Le message était clair. S'il ne coopérait pas, s'il n'acceptait pas de parler et de révéler les secrets de la Reconquête, il finirait comme ces malheureux dont le corps serait certainement mutilé et profané. Le grand Gobelin haussa les épaules, et fit un geste éloquent de la main pour congédier son prisonnier :

- Toragid, hum.2

Hadhod allait tranquillement être raccompagné jusqu'à ses geôles, où il serait interrogé sans le moindre ménagement jusqu'à avoir révélé toutes les informations dont il disposait. Il y serait torturé s'il résistait, il serait battu s'il mentait, on le priverait de nourriture s'il essayait de gagner du temps. Son calvaire ne faisait que commencer. Et quand il observa Zock-Dah, il ne put voir que son dos immense.

Le Maître-Fouet s'était déjà désintéressé de lui…


___________

1 Tuez-les !

1 Emmène-le, maintenant.

#Zock-Dah #Hadhod
Sujet: Zimrith ib-bekan! *~Sonnez l'alarme!~*
Learamn

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Rechercher dans: Les Montagnes Grises   Tag hadhod sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Zimrith ib-bekan! *~Sonnez l'alarme!~*    Tag hadhod sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyDim 25 Oct 2015 - 14:41

Raztuk sentait à nouveau la forte odeur de ces maudits   « gazat » qui osaient venir les défier. Une odeur dont il avait été privé pendant de trop longues années et à laquelle il pouvait à nouveau goûter de manière régulière depuis plusieurs jours déjà.

Quand le bruit courut que les Nains désiraient attaquer les positions du peuple gobelin Raztuk avait immédiatement répondu à l’appel. Il faisait partie du détachement de l’armée de Goblinville qui avait au plus vite rallié les forces de Gundabad. Il montait enfin au front pour affronter des « gazat » .

Le gobelin n’était pas vraiment impressionnant ou intimidant au premier abord ; petit, chétif et frêle il n’avait ni la force d’un Olog ni la puissance d’un Uruk. Et pourtant le maraudeur gobelin était un combattant émérite, expérimenté et reconnu parmi les siens si toutefois il y a quelque chose qui puisse s’apparenter à de la reconnaissance parmi leur peuple.  La liste des victimes qu’il avaient faites depuis le début des hostilités avait de quoi faire des envieux ; la majorité avaient été des Nains trop sûrs d’eux même face à un adversaire qu’il croyait être de faible envergure . Mal leur en avait pris de ne pas considérer le gobelin à sa juste valeur : Raztuk était agile, vif et rusé et il avait fait regretter à beaucoup de ses ennemis leur prétention.

Il avançait au-devant de la troupe ; il marchait de sa démarche particulière. Il avait le dos courbé et il s’aidait de ses longs bras pour prendre appui sur le sol.  Ses petits yeux malveillants brillaient d’impatience tandis que ses narines frétillaient : dans quelques minutes le sang "gazat" coulerait à nouveau.  Si ses adversaires n’avaient pas été de valeureux combattants Naugrim il n’y avait aucun doute sur le fait que ceux-ci auraient été plutôt effrayés sinon déstabilisés par l’allure de Raztuk. On aurait pu jurer que le haut de son crâne portait des peintures de guerre alors qu’en réalité celui-ci était calciné et ne portait que la marque d’une brûlure au troisième degré hérité durant les guerres intestines entre les cités gobelines. Il était vêtu d’un simple pagne et tout son maigre torse était barré d’innombrables cicatrices qui témoignaient du passé guerrier de Raztuk.   Ses énormes veines qui déformaient ses tempes palpitaient et un sourire mauvais s’esquissait sur son visage hideux à mesure qu’il approchait de la « forteresse » à l’intérieur de laquelle ces stupide "gazat" se croyaient à l’abri. L’armée des gobelins allait bientôt reprendre possession de Daul Dauman .

Une ligne devant lui les archers se mirent en position et commencèrent à tirer sur les positions ennemies qui répliquaient avec acharnement. Déjà les premières victimes tombèrent ; Raztuk observait ce spectacle avec délectation, bientôt ce serait à son tour de rentrer dans ce ballet mortel. Il resserra son emprise autour de sa cimeterre et il s’assura que sa dague en os pendait toujours à la ceinture de son pagne.

L’effet de surprise était à mettre de leur côté , jamais les Nains n’avaient pu imaginer qu’un contingent entier de gobelins réussiraient à contourner le gros de leur force pour s’en prendre à leur Quartier Général qui abritait leurs chefs. Ils avaient mal calculé et aujourd’hui ils paieraient pour leur naïveté.  Ces odieux "gazat" avaient bien cru s’engager dans une campagne facile , leurs premières victoire les ayant conforté dans cette impression trompeuse mais en réalité ils n’avaient défaits que quelques bastions et avant-postes sans conséquence  et maintenant qu’ils affrontaient le gros des troupes réunissant les guerriers de Gundabad , Goblinville et du Mont Gram , les forces "gazat" n’avançaient plus .  Face à l’envahisseur Raztuk et les siens s’étaient terriblement bien organisé en défense et ils pouvaient à présent entreprendre des contres- attaques surprises comme celle qu’ils étaient justement en train de réaliser.  Ils avaient lancé l’offensive au plus fort de la nuit ce qui impliquait un avantage certain pour eux ; Raztuk n’avait aucun problème à se battre et à voir dans la pénombre.

A la faveur de l’obscurité Raztuk et ses semblables se lancèrent à l’assaut de Daul Dauman

-Ij morav ! Ij morav !

Le bastion n’était plus qu’à quelques centaines  de mètres. Raztuk se voyait d’ores et déjà bondir sur la gorge d’un adversaire et la lui trancher d’un coup de mâchoire.

#Hadhod #Dwolin #Kofur #Romo
Sujet: Zimrith ib-bekan! *~Sonnez l'alarme!~*
Hadhod Croix-de-Fer

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Rechercher dans: Les Montagnes Grises   Tag hadhod sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Zimrith ib-bekan! *~Sonnez l'alarme!~*    Tag hadhod sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMar 13 Oct 2015 - 18:01
Tandis que les cors des Nains sonnaient à tue-tête, Hadhod retira les deux petites figurines de la carte et les fourra prestement dans sa blague d'herbe à pipe. Il fallait à tout prix que la séparation de l'armée en deux reste ignorée aussi longtemps que possible de leurs ennemis. Les guerriers de Hadhod et Thorik, tirés de leur sommeil ou de leur repos, commençaient à se regrouper autour de la petite tour sommitale.

Il y avait là, bien sûr, les Compagnons de la Croix-de-Fer : Thörn, Murin, Drár, Frehin et Fréor, et l'ambassadeur Kofur qui aurait été bien utile pour convaincre les Béornides mais qui se retrouvait bloqué ici comme les autres. Il y avait aussi quelques Gardes du Khazâd qui avaient perdu leur lieutenant quelques jours plus tôt, et tout juste une demi-compagnie de soldats légers de Cavenain, dont les boucliers jaune mordoré cerclés de rouge et de noir rappelaient l'héraldique de leur seigneur. Le reste des troupes était constitué de Nains à l'équipement richement décoré caractéristique des gens d'Erebor, de quelques éclaireurs comme celui qui avait donné l'alerte, de quelques Nains tels Thorkâl, Brisedoigt ou Kordïr qui n'appartenaient pas aux corps d'armées mentionnés ci-dessus, d'une poignée de Gardes Rohirrim qui accompagnaient le Prince Orwen, et enfin d'un mystérieux Elfe. Hadhod avait vu juste : réunis, ils devaient être une cinquantaine à tout casser.

– Piégés sur Kalil Abad alors que les Etoiles de Durin trônent sur des citadelles escarpées bien plus profondément dans les Monts Brumeux,
soliloqua sombrement le Seigneur de Moria. Qui l'eut cru ? Maudites soient les ruses des rukhsit !

Tous avaient les yeux rivés sur les arbres gris et tortueux qui étendaient leurs ramures de toutes parts au pied de la colline. On ne savait plus de quel côté donner de la tête. À l'ouest, au nord, à l'est et au sud, ils ne voyaient que des nuées de torches rougeoyantes qui allaient les submerger sous peu. Ils entendaient avec horreur les hurlements, les craquements, les bruits de pas précipités, les cliquetis des armures, et bientôt le sifflement des premières flèches gobelines qui, enflammées, plongeaient sur Kalil Abad telles des étoiles filantes. Hadhod réagit, l'heure était à l'urgence !

– Tous les artilleurs aux créneaux ! Répondez à leurs tirs ! Visez les porteurs de torches ! Par Mahal, dépêchez-vous !


La panique faisait se bousculer les pensées sous son casque. Alors que lui-même et les membre de sa Maison n'avaient subi que des blessures assez superficielles depuis le début de cette campagne, il prévoyait le pire pour cette nuit maléfique. L’espace d'un court instant, il eut la vision d'une rune H sur une petite pierre bleue trouée en son milieu... si tant est qu'il y ait encore quelqu'un pour porter cette pierre-du-souvenir. Mais la vision passa, il se ressaisit. Il pensa au réseau de souterrains mais renonça vite à cette idée. D'une, les peaux-vertes s'y trouvaient peut-être déjà, s'ils avaient reconquis d'autres bastions. De deux, présenter le dos à ces créatures signerait leur arrêt de mort. Non, il fallait les combattre. Ici. Maintenant.

Se saisissant de Barazanthatûl, Hadhod se rapprocha de Thorik.

– Mon ami et Roi, je crois que l'heure est venue d'honorer mon serment.
#Hadhod
Sujet: Le nouveau Roi sous la Montagne
Hadhod Croix-de-Fer

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Rechercher dans: La Grande Chambre de Thrór   Tag hadhod sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Le nouveau Roi sous la Montagne    Tag hadhod sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyVen 28 Aoû 2015 - 19:07
Quatre semaines s'étaient écoulées depuis la cérémonie d'empierrement de l'ancien Roi des Nains quand, un soir au crépuscule, les gardes postés sur le promontoire de Ravenhill avaient été témoins de l'arrivée de deux corbeaux, l'un vieux et chenu, et l'autre paraissant encore jeune, les plumes touffues et luisantes, qui s'étaient posés sur le parapet crénelé. Le vieil oiseau s'était mis à pépier et, pour le plus grand émerveillement des nains, ils s'étaient aperçus qu'au milieu de ses piaillements se trouvaient des bribes de phrases en langage commun, et qu'avec un peu d'attention ils pouvaient comprendre ce qu'il disait. Il était de la lignée de Roäc, le légendaire corbeau qui traita avec Thorin Ecu-de-Chêne au temps jadis, et seuls les oiseaux de cette descendance pouvaient s'exprimer ainsi. Il avait dit que le volatile vigoureux qui l'accompagnait était nommé Rhöc, qu'il appartenait au Seigneur de la Moria, et que ce dernier avait dressé son camp à plusieurs miles au nord-ouest d'Erebor, dans la plaine qui fait la jonction entre les contreforts des Ered Mithrin et l'orée de Vertbois. Et qu'il était accompagné de nombreuses personnes. Et aussi qu'il avancerait le lendemain vers le Mont Solitaire pour demander audience au Seigneur Grimbeärd.

Aussi, lorsque le lendemain matin on vit une troupe de naugrim contourner lentement les éperons occidentaux de la Montagne et arriver vers midi à la Grande Porte, toute l'aristocratie d'Erebor se trouvait sur le seuil pour les rencontrer, bien qu'en vérité on ne voyait que peu de sourires sur les visages des nains locaux. Hadhod avait, il n'y a pas si longtemps encore, occasionné un froid entre les deux royaumes, et bien qu'il s'en fut repenti, certains ne lui avaient apparemment pas tout à fait pardonné. Mais quand il avait expliqué la raison de cette expédition et s'était écarté pour faire place à l'Héritier de Krohr, il y avait eu maints murmures admiratifs, et on avait fait entrer toute la compagnie. Les gens d'Erebor n'avaient d'yeux que pour celui qui, le dos recouvert d'une magnifique cape bleu ciel brodée d'un gland d'argent, marchait au centre, escorté par six Gardes du Khazad.

La rumeur se répandit comme une traînée de poudre sous la Montagne : le Haut Roi des Nains était mort, et son héritier était venu se faire couronner ici, à Erebor. Les préparatifs avaient duré une semaine entière. Il avait fallu prouver au Seigneur d'Erebor le bien-fondé des prétentions de ce Thorik qu'il ne connaissait ni en blanc ni en noir. Il avait fallu dépoussiérer le Grand Trône qui n'avait pas servi depuis la mort de Thorin III Heaume-de-Pierre, les seigneurs qui lui avaient succédé n'ayant pas osé s'assoir sur le Trône Royal mais sur un autre trône, plus modeste. Il avait fallu établir le protocole de la cérémonie, ce qui chez les Nains n'était pas une mince affaire. Il avait enfin fallu accueillir des émissaires venus des contrées alentours, car un évènement comme celui-ci ne pouvait être manqué.

Le grand jour arriva enfin.

La Grande Salle de Thrór n'avait pas vu pareil rassemblement depuis bien des décennies ; depuis, en fait, le sacre de Durin VII il y a plus de deux siècles. Contre le mur du fond, le Grand Trône, le Trône de Fer, attendait. Au centre de la pièce se trouvait un petit réceptacle de pierre, de forme cylindrique et de coupe octogonale, sur lequel reposait la Couronne des Rois Nains, que Hadhod avait soigneusement apporté de Khazad-dûm. Dans l'espace séparant le réceptacle du trône, un long tapis semblait indiiquer le chemin, bleu saphir parcouru d’entrelacs d'argent. Tout autour, le long des trois murs restants, d'imposants gradins de pierre permettaient aux invités de ne pas manquer une miette de l'évènement. Il y avait là les sept ex-représentants de Krohr qui avaient accepté de suivre Thorik en tant que conseillers ; il y avait la Maison de la Croix-de-Fer presque au grand complet – seul Bahin était resté en Moria pour garder la cité ; toute la noblesse d'Erebor était présente, ainsi que des émissaires des Ered Mithrin, et quelques-uns de Zulg-ai-Gathol qu'on pouvait compter sur les doigts d'une main ; et les autres places étaient occupées par les plus fortunés habitants de la Montagne.

L'excitation était à son comble.

On entendit soudain grincer les gonds de la porte à double battant. L'heure était enfin venue ! Entrèrent Hadhod et le seigneur Grimbeärd d'Erebor, et ils marchaient côte à côte comme un symbole. Derrière eux venait Thorik, entouré de ses deux compagnons de voyage – le nain à barbe rousse et le guerrier en armure. Lorsque les cinq personnages furent au centre de la salle, les discours purent commencer. Si vous savez de quoi sont capables les Hommes lors des cérémonies protocolaires, alors je vais me garder de vous relater tout ce qui fut dit en cette heure, car les Nains ont une tradition immensément plus pointilleuse que celle des Hommes en pareille occasion. Pourtant nul spectateur ne s'ennuya, car un tel évènement, un tel avènement, ne se produisait que rarement et chaque khazad ici présent savourait l'instant avec un bonheur extrême.

Enfin, après maints discours et maintes éloges, Hadhod prit à nouveau la parole :

« Nains des Montagnes Grises, des Montagnes Bleues1, des Monts du Fer, des Monts de Moria et de la Montagne Solitaire, voici venu l'instant que nous attendons tous ! Aujourd'hui Aulë nous a envoyé un Héritier pour assurer la gloire et le rayonnement des Nains : Thorik, fils de Krohr, descendant en branche directe de Durin à travers une lignée de Rois qui a traversé les Quatre Âges de ce Monde. »

Voilà, ils y étaient enfin. C'était l'heure des grands serments. Et du couronnement...



1. Bien qu'aucun ambassadeur n'avait eu le temps de faire directement le voyage depuis l'Ered Luin – ils étaient en route, mais arriveraient plus tard vu la distance, et le couronnement ne pouvait être reporté – le compagnon roux de Thorik était originaire de ces montagnes et représentait les Nains de l'Ouest.
#Hadhod #Thorik
Sujet: Une couronne s'hérite, un royaume se mérite
Forlong

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Rechercher dans: Khazad-Dûm   Tag hadhod sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Une couronne s'hérite, un royaume se mérite    Tag hadhod sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySam 15 Aoû 2015 - 15:45
Le nain allongé sur le magnifique lit éclairé par une fenêtre taillée dans la roche n'était qu'une ombre du puissant souverain guerrier qui régnait jadis sur les royaumes nains. Des longues années étaient passées depuis que la maladie mystérieuse s'abattit impitoyablement sur le roi Krohr, le rendant incapable de diriger son peuple, ni même de tenir sur ses jambes sans l’aide de son fidèle serviteur. Des longues années pendant lesquelles la puissance et la splendeur des cités naines s’effaça peu à peu, laissant place aux querelles et l’isolation…

Certes, il y avait encore des seigneurs naugrims qui brillaient parmi leur peuple comme des diamants au milieu du charbon. Hadhod Croix-de-Fer, fils de Trehod et Dris, descendant de Gûrbor Croix-de-Fer, Seigneur du Khazad-Dûm et détenteur de Barazanthatûl, était de ceux-là. Guerrier redoutable, dirigeant charismatique et personnage influent parmi les grands de la Terre du Milieu, sous sa régence le mithril remplit à nouveau les coffres de la Moria, et le battement des marteaux contre les enclumes se faisait entendre jour et nuit dans les grandes galeries du royaume sous la montagne.

Et pourtant le Rude Hiver avait laissé des cicatrices sur le peuple de Khazad-Dûm, comme sur le reste d’Arda. Les routes commerciales recommençaient seulement à être réutilisables depuis quelques lunes, et certaines grandes familles se regardaient encore avec méfiance après les intrigues fratricides propagées par la Couronne de Fer. Le seigneur Hadhod se retrouva incapable d’envoyer ses guerriers à l’aide de ses cousins des Monts du Fer ; une fois de plus, les cités naines ne pouvaient compter sur aucun allié dans leurs guerres contre les gobelins. Unis, les Naugrims étaient capables de faire trembler n’importe quel adversaire ; vêtus d’acier de la barbe aux pieds, endurcis, infatigables et puissants, les guerriers nains ne reculaient jamais. Mais aucune armée fédérée naine n’était sortie des montagnes depuis le jour où Krohr de la Lignée de Durin succomba à la malédiction.

...Mon Roi…

…Mon Roi…

…Seigneur !...


Krohr ouvrit les yeux lentement, comme s’il revenait de très loin. Le visage flou au-dessus de lui se clarifia peu à peu, et il reconnut les traits de son plus fidèle ami et serviteur, Thasgrik, le seul à être resté à ses côtés pendant toutes ces années de maladie.

-Mon Seigneur, trois jeunes nains sont arrivés dans la cité, ils disent qu’ils ont voyagé en provenance de Tronjheim. Deux portent des capuches vertes, et le troisième une capuche bleue avec un gland d’argent. Mon Roi…ce dernier a dit de vous annoncer que Thorik est de retour au Khazad-Dûm.

Le roi, immobile pendant la plupart du monologue de Thasgrik, se releva à moitié en entendant ses dernières paroles. D’une voix vibrante qui rappelait à son serviteur les jours de gloire de son souverain, il dit :

-Thorik…faites venir ces jeunes Naugrims ici. Et convoquez le seigneur Hadhod Croix-de-Fer !

Lorsque l’ami du roi regarda dans ses yeux, il y vit une flamme brûlante comme les forges de Belegost. Thasgrik se releva, et sortit de la chambre, presque en courant.

#Hadhod #Krohr #Thorik
Sujet: La bataille des Trois Rois : la Porte du Destin
Hadhod Croix-de-Fer

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Rechercher dans: Aldburg   Tag hadhod sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: La bataille des Trois Rois : la Porte du Destin    Tag hadhod sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMar 25 Sep 2012 - 20:13
Et tandis qu'il apercevait, là-devant, la marée mouvante des quatre milliers d'assaillants et la trajectoire circulaire des blocs atterrissant dans l'herbe enneigée, Hadhod le Nain esquissa un sourire. Un sourire de défi, un sourire de fou, peut-être. Le genre de sourire qui, transposé en mots, dirait une phrase du genre : « Regardez, nous sommes le plus courageux des deux camps, dans ce domaine-là nous sommes déjà gagnants. Et en prime nous allons essayer de gagner la bataille ». Car en effet, malgré le déséquilibre numérique vertigineux, nul parmi les khazad n'envisageait une mort inéluctable et glorieuse. Non, tous conservaient une parcelle d'espoir de l'emporter. Ils avaient tout bien préparé pour atteindre ce but...



♦ ♦ ♦


Dans les heures qui précédèrent...


Le serment d'Aldburg tout juste scellé et le conseil à peine bouclé, les compagnons de la Croix-de-Fer avaient régroupé leurs compatriotes au milieu de la cour, dans le froid glacial et le brouillard opaque, les informant brièvement des décisions prises et leur exposant les ordres. Et tous, tous les Gens de Durin sans exception s'étaient mis au travail, tels des robots aux rouages de pierre que rien n'empêche de trimer. Tous, même leur seigneur, même Hadhod. Plus de cent cinquante mains mises à contribution pour les travaux manuels, et quatre vingt têtes imaginant la meilleure façon d'user du temps imparti.

Première idée, et non la moindre, criée au et fort par Hadhod : il fallait renforcer la porte, car c’était le point le plus fragile et, dans toute l'histoire des sièges, le plus visé. Mais plutôt que les habituels rocs, Frehin avait eu l'idée m'amasser des blocs de neige tassée derrière le portail. Par groupes de sept ou huit, tels des enfants trapus et barbus œuvrant à un bonhomme de neige, les ressortissants de Cavenain s'étaient mis à faire rouler leurs boules à l'extérieur, avant de les diriger lentement à l'intérieur de l'enceinte, puis de les installer, maousses et pesantes, contre la face intérieure des battants tout juste refermés. Spectacle comique pour les observateurs, mais qui se révéla efficace. Car lorsque des dizaines de ces mastodontes cotonneux se trouvèrent empilés, la solidité inerte qui s'en dégageait avait redonné une dose d'assurance aux plus effrayés des défenseurs.

Deuxième idée, qui découlait de la première : consolider le haut du portail pour éviter que les gonds les plus élevés ne lâchent trop vite. Les nains avaient demandé à Mortensen si Aldburg ne disposait pas de poutres de construction. Par chance, les gens d'ici avaient réussi à leur en trouver, bien que leurs tailles et leurs épaisseurs fussent disparates. En calant ces madriers en diagonale, du haut de la porte jusqu'au sol du corridor d'entrée, un renfort très correct avait été obtenu.

Troisième idée — et c'était un capitaine d'éored du nom d'Amadeo qui l'avait soufflé à Hadhod et Cie : répandre le contenu de tonneaux d'eau des deux côtés de la Grande Porte. Les solides nains avaient donc acheminé les barils et les avaient déversés en une flaque quasi circulaire dans la cour, un peu en retrait du couloir de la porte. Ils avaient bien fait attention de laisser deux passages non humidifiés, sur les côtés.  De cette manière, si les sbires d'Hogorwen réussissaient à passer le seuil, leur charge serait mise à mal par la glace ainsi formée. Les barbus sétaient cependant sentis bien bêtes quand ils avaient compris qu'ils ne pourraient opérer de la même manière à l'extérieur, la porte étant d'ores et déjà condamnée... Aussi avaient-ils hissé bravement trois tonneaux en haut de la tour de défense la plus proche et les avaient-ils fait basculer par-dessus bord. Dans des craquements sinistres et des éclaboussures, le pas de la porte avait été inondé, et le froid avait pu faire son effet.

« Puisse ce verglas improvisé leur rendre difficile l'usage du bélier ! Pendant qu'ils tâtonneront devant la porte, les tireurs pourront les cribler de flèches à tout-va. »

Mais tout cela était purement théorique, bien sûr, car au final, si les choses tournaient mal, il faudrait bien en venir aux corps à corps. À ce sujet, les troupes naines avaient été placées comme suit. Les vingt-cinq gardes de Khazad, forces les plus lourdes dont disposaient les défenseurs, avaient été soigneusement alignées au plus près de la porte, juste derrière la muraille de neige, sous le commandement du solide et rustre Thörn. Derrière eux, débordant un peu dans les deux passages latéraux non gelés de la cour et menés par Frehin le Débrouillard et son casque cornu, quarante soldats nains classiques qui pourraient se montrer très complémentaires avec les grands guerriers d'Orwen. Une quinzaine d'archers et d'arbalétriers, ayant servi d'éclaireurs pour le voyage, avaient été intégrés aux tireurs Rohirrim sur la tour de défense, à droite de la porte en regardant de l'intérieur. Fréor, le gai luron, et Drár, le champion des Idrafang, n'avaient pas souhaité conserver de place précise, prétextant qu'ils préféraient attendre de voir la tournure des évènements pour jouer de la hache et du glaive ça et là.

Et enfin, Hadhod s'était posté bien en évidence sur la tour de défense, un peu en retrait des archers, afin d'avoir une vue à la fois sur les troupes assaillantes et sur ses hommes derrière la porte, et pouvoir crier ses directives. Ainsi juché, il se tenait prêt à affronter la furie du monde.



♦ ♦ ♦


Dans les minutes qui précédèrent...

Mais ça n'avait pas été la marée humaine tant attendue qui était apparue la première. Trois chevaux l'avaient dévancée; trois chevaux trottant et un unique maître sur l'un d'eux. Et il avait parlé — bien que, selon Hadhod, il eut mieux fait de se taire. Il avait demandé l'ouverture des portes de la cité. Le roi nain avait levé les yeux au ciel.

~ Avoir fait tant d'efforts de construction,
avait-il pensé, et tout démolir à la dernière minute, même pour la promesse d'une vie sauve, c'est une requête bien trop grande... Manque de considération pour notre labeur... ~

Mais il s''était abstenu de toute réponse verbale. Car dans l'instant qui avait suivi, le cruel messager avait annoncé le meurtre d'une elfe, Marionel du Bois-Doré. Cette nouvelle, et le sinistre contenu du sac en toile que qu'avaient reçu les Rohirrim, avait semblé provoquer un émoi important dans leurs rangs. Chez les nains, on était resté stoïque. Non pas que Hadhod ait été indifférent à la mort d'un représentant de cette race : depuis quelques années, il ne montrait plus le même mépris qu'avant pour eux. Mais cette elfe, il ne la connaissait point. Et la cruauté de l'Ordre, il la connaissait déjà avant. Rien de nouveau donc, rien qui vaille la peine de se déconcentrer.



♦ ♦ ♦


C'est pourquoi, à l'heure où la Bataille d'Aldburg était sur le point de commencer, Hadhod conservait ce sourire provocateur. Il ne pensait à rien d'autre qu'au premier coup de hache qu'il porterait.

« En bravoure, nous sommes déjà gagnants, murmura-t-il entre ses dents. Maintenant, gagnons cette foutue bataille. »

#Hadhod
Sujet: Le serment d'Aldburg
Gallen Mortensen

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Rechercher dans: Aldburg   Tag hadhod sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Le serment d'Aldburg    Tag hadhod sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMer 15 Aoû 2012 - 23:12
La salle du trône qui avait été érigée par le Roi Eomer lui même au temps de la splendeur était simple, c'était une salle au milieu de laquelle se situait une table de bois simple. Seul un siège avec un dossier plus élevé montrait la place du maréchal.

Gallen Mortensen fils de Lars était assis en ces heures sombres à cette place, il observait la carte du Rohan qui était étalée de tout son long.

A ses cotés debout le cavalier du Rohan Léaramn qui avait choisi quatre gardes fidèles, il sera le garant du bon déroulement de cette réunion.

Toujours assis, le maréchal d'un geste de la main, il demanda au jeune homme de s'approcher pour entendre ses recommandations

"Léaramn, pas d'esbroufe, les naugrims seront armés, on dit qu'ils ont le sang chaud mais ce sont nos alliers Tu pourras demander la parole si tu le veux. Mais mesure tes mots, Je veux que tu surveilles Orwen et Eoseld, je ne veux pas qu'il s'entretuent"

Gallen fixa de son reagrd bleu acier le jeune homme pour savoir si il vait bein compris. puis il sereplongea sur l'étude de la carte;

Un brouhaha parvint aux oreilles des rohirrims . Gallen prit une grosse bouffée et se leva.

La porte s'ouvrit laissant entrer Hadhod Croix de fer et sa suite. Immédiatement Gallen fut surpris par la puissance dégagée par les nains. Il étaient un peu indisciplinés, mais ils s'assirent enfin.

Le maréchal posa son regard sur les haches de mithril étalées devant les naugrims. Il eut un frisson  dans le dos.

Puis il s'avança et chose étonnante, il mit un genou à terre devant le roi de la Moria

"Roi Hadhod de Croix de fer, je vous remercie de votre venue.Votre aide permet de renouer avec les alliances ancestrales. Moi Gallen Mortensen, Maréchal de la troisième marche vous remercie au nom du peuple du Rohan. Votre bras nous réconforte dans notre lutte. Vous êtes à Aldburg plus que bienvenu"

Puis Gallen se releva et retourna s'asseoir.

Eoseld et Fendor entrèrent , Gallen ne se leva pas mais les accueillit simplement d'un signe de tête . En dernier lieu Orwen et son porte étendard firent leur apparition.

Les portes se refermèrent en un bruit sourd. Le maréchal avait en face de lui le roi de la Moria et sa suite. A sa gauche Eoseld, a sa droite Orwen.

Il se leva lentement s'éclaircit la voix

Et tel un stentor commença

"Nous remercions nos amis nains de leur aide en ces temps troubles"

Gallen eut de nouveau un sourire vers la délégation naine

Puis il reprit d'un ton moins amical

"Nous sommes réuni en ce jour fatidique car le souverain du Rohan marche sur Aldburg. Moi maréchal en poste ne peut l'accepter, je protégerai cette cité et ses habitants jusqu'à la dernière goutte de mon sang Et pour des raisons que je ne peux exposer ici, Hogorwen doit quitter le trône d'Edoras. Mais je rappelle qu'il est à l'heure actuelle le roi légitime du Rohan. Notre combat est illégal  il sera surement perçu comme une trahison. Autour de cette table nous avons deux hommes qui réclament justement ce trône, Orwen fils d'Hogorwen, et Fendor prétendu fils de feu le roi Firion.

Avant la bataille qui approche nous devons savoir si chacun va combattre pour des bonnes raisons. Orwen vous avez outrepasser mes ordres récemment pour le panache voire des gamineries, certes vous avez montrer de la grandeur et du courage mais pour quel résultat , vous revenez la queue entre les jambes avec votre père aux trousses , est ce des agissements de roi? Et toi Eoseld de la maison du roi tu autorises un jeune garçon de 11 ans s'autoproclamait roi du Rohan sans apporter aucune preuve; tu veux que le peuple te suive sans comprendre? Prendrais tu les rohirrims pour un troupeau de moutons apeurés? Je ne mets pas en doute votre bravoure mais je ne confierai pas la vie de mes hommes pour des parvenus qui pensent avant tout à leur pouvoir et non au Rohan et ses valeurs


Les yeux de Gallen étaient enflammés, il y avait été fort mais l'heure n'était pas aux rond s de jambe il fallait savoir ce que chacun avait dans le ventre.

#Learamn #Gallen #Mortensen #Hadhod #Eoseld #Fendor #Orwen
Sujet: Trouver l'espionne...
Hadhod Croix-de-Fer

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Rechercher dans: Aldburg   Tag hadhod sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Trouver l'espionne...    Tag hadhod sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyJeu 19 Juil 2012 - 13:49
Nul n'avait dû voir cela depuis les jours anciens: un contingent nain voyageant ouvertement de par le monde extérieur, loin des mines et de leur sécurité réconfortante. Et pourtant, c'était bien le cas, ils avaient affronté l'hiver glacé, la morsure du vent et la neige intermittente, ces quatre-vingt Khazad qui, ainsi arnachés et groupés, paraissaient être des centaines. Descendant les contreforts des montagnes, traversant les rivières à gué, arpentant les plaines sans fin, ils n'avaient jamais renoncé bien que leur allure eut faibli des derniers jours.

~ Rejoindre la guerre en pays étranger, pensa Hadhod, est bien plus pénible que de l'attendre aux portes de nos mines. Pourtant, c'est la meilleure attitude à adopter, en ces temps de grand danger... ~

Ils n'étaient à présent plus très loin de leur destination, il en était sûr. Après avoir dépassé lisières des forêts de Lothlòrien et de Fangorn, les Naugrim avaient passé l'Entalluve et se demandaient bien pourquoi nul Homme ne les avaient encore accostés, étant actuellement en pays de Rohan. Aldburg étant leur destination, Hadhod commençait presque à penser — bien qu'il ne se crut pas lui-même — qu'il y parviendrait sans avoir rencontré âme qui vive et y trouverait les portes grandes ouvertes.

Mais le suzerain se dit qu'il s'agissait là de ce qu'on appelle le calme avant la tempête. Il fallait juste espérer avoir pris la bonne direction, les cartes en possession des éclaireurs de Khazad-dûm se faisant de plus imprécises à mesure que la distance qui les séparait du bercail augmentait.

Soudain... un cavalier à l'horizon.

Quelques arbalétriers chargèrent leur arme, mais Hadhod leur fit signe de les pointer vers le bas; mettre en joue d'emblée ne constituait pas le meilleur moyen de se présenter. Restait à savoir si ce Rohirrim-là était dans le camp des bons ou des mauvais, ce qui, en temps de guerre civile, ne serait pas une mince affaire. Dans le doute, Hadhod Croix-de-Fer disparut au milieu de ses troupes.

Le cavalier approcha et, quand il fut arrivé à portée de voix, héla les Nains. Apparemment, il était seul. Il s'adressait au "roi" avec les paroles habituelles d'un garde méfiant. Hadhod sortit alors des rangs, sans sa grande hache Barazanthaûl qui était restée dans les main d'Azaghâl. Plus le choix, il fallait en venir au fait, quel que soit le camp de l'interlocuteur:

« Quant à nos intentions, déclara-t-il, elles pourront vous paraître bonnes ou mauvaises en fonction du maître que vous servez. Mais dans les deux cas, nous ne retournerons pas chez nous, car nous n'avons pas parcouru la moitié du Rhovanion et tout l'Estemnet à la seule fin de nous dégourdir les jambes. Nous avons appris que le Rohan est déchiré en deux, et nous venons nous battre aux côtés des légitimes Seigneurs de Rohan défenseurs des peuples libres, et contre les traître qui désirent usurper le pouvoir. Mais dites-moi de quel bord vous êtes, que nous sachions s'il faut sortir nos haches tout de suite. »

P
hrase plutôt drôle à vrai dire. S'il était du côté de cet Ordre maléfique, le cavalier décamperait pour prévenir ses supérieurs. S'il appartenait aux bons Rohirrims... il décamperait peut-être également pour prévenir ses supérieurs.

~ Auquel cas je ne serai guère avancé, pensa Hadhod, mais il y a aussi une chance pour qu'un dialogue se noue. ~

#Hadhod
Sujet: Tanakh u Gundulfatu na felak.
Hadhod Croix-de-Fer

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Rechercher dans: La Moria   Tag hadhod sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Tanakh u Gundulfatu na felak.    Tag hadhod sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyDim 5 Fév 2012 - 14:40
Deux jours plus tard...


Tag hadhod sur Bienvenue à Minas Tirith ! Gamil12
GAMIL-AZNÂN et Hadhod discutaient en tête à tête, seulement séparés par le diamètre de la table de pierre de la Salle de la Confrérie à laquelle ils étaient assis. Fondateur de la Loge dirigée par Tôrhun, le vieil homme avait pourtant été soupçonné de trahison par ce dernier, dénoncé, et assigné à résidence par Hadhod, puis libéré après la Bataille de Khazad-dûm, quand il s'avéra que ses mises en garde concernant un ennemi extérieur étaient fondées. Malgré cela, il ne gardait pas particulièrement de grief envers le seigneur nain, encore qu'il se méfiât maintenant davantage du caractère impulsif de ce dernier. La rancune entre alliés ferait le rire de leur adversaire commun, le il le savait.
« Mais comment, répondait Hadhod sans doute à une demande du vieux sage, comment pouvons-nous vous suivre dans des aventures et des guerres alors que l'Ordre de la Couronne de Fer risque, selon vos dires, de frapper de nouveau, et que vous nous tenez dans l'ignorance concernant toute cette affaire. Si je ne sais pas quelles sont vos forces, je ne peux savoir de combien de mes guerriers je peux me passer! »

L'HUMAIN encapuchonné hocha pensivement la tête, pesant les paroles de Hadhod et reconnaissant la bonne volonté nouvellement affichée par le souverain, bonne volonté qui n'était bridée que par la crainte et la responsabilité envers son peuple. Il finit par parler, de manière franche mais bienveillante :
« Vous parlez sagement, et dans d'autres circonstance j'aurais été d'accord. Mais je vous demande de me faire confiance à moi, le serviteur qui n'a voulu que votre bien depuis toutes ces années, même si vous ne portez pas la Loge dans son ensemble dans votre cœur. Une seconde attaque sur Khazad-dûm est envisageable, mais non certaine; une attaque sur une autre cité de la Terre du Milieu, en revanche, est inévitable, selon ce que nous devinons du but final de cet Ordre. L'avenir se jouera dehors. Je pense, après avoir pesé le pour et le contre et tous les risques, que vous pouvez vous permettre de vous séparer d'une Compagnie, voire de deux, et d'y ajouter quelques éléments utiles, comme des éclaireurs, champions, ou autres... Les Passeurs de Khazad-dûm ont une bonne connaissance du conflit au niveau local, aussi resteront-ils ici pour compenser l'envoi de forces à l'extérieur, hors mis quelques-uns qui accompagnerons l'éventuelle expédition. Qu'en pensez-vous, fils de Trehod? »

CELUI-CI mit quelques instants, laissant le silence s'installer et le doute planer, avant de répondre fermement:
« Je ne répèterai pas les erreurs du passé, Gamil mon ami. Oui, la Moria est prête à venir en aide à un royaume qui se trouverait dans un danger encore supérieur au nôtre, mais ce en proportion raisonnable, qui garantisse la défense de ma propre cité. Je m'en remets à vous pour m'indiquer la meilleure action à mener. »

« La Loge est une confrérie puissante et ramifiée, et ses affiliés tâchent d'être bien renseignés: l'information clé pourra venir à tout moment. Je vous conseille de préparer vos soldats. »

#Hadhod
Sujet: Arrestation
Hadhod Croix-de-Fer

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Rechercher dans: Khazad-Dûm   Tag hadhod sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Arrestation    Tag hadhod sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyJeu 17 Fév 2011 - 14:52
Les jours du Seigneur de la Moria semblaient n'être constitués que de hauts et de bas qui revenaient presque mécaniquement, tel le marteau d'un forgeron frappant régulièrement et sempiternellement sur le fer rouge et l'enclume. Et cette existence en dents de scie devenait usante, quoique elle fut tout de même meilleure qu'un désespoir total...

À l'heure où Hadhod achevait le repas du souper en compagnie de Thörn et du vieil Oïn, troisième du nom, il se trouvait dans une disposition d'esprit plutôt apaisée, ce qui pouvait être surprenant en pareille situation. Du moins le chef de Khazad-dûm avait-il laissé derrière lui l'état de quasi-folie qui s'était emparé de lui à la découverte d'Orcrist: cette affaire se trouvait entre les mains de son cousin, et lui-même pouvait se concentrer à une tâche qu'il redoutait et attendait impatiemment, tout à la fois. La réception de son conseiller, Tôrhun.

La table fut remise à net, deux chaises furent placées de façon impeccablement symétrique de part et d'autre de la table massive. Les deux Compagnons de la Croix-de-Fer se rangèrent solennellement le long des murs Ouest et Est, tandis que le fils de Trehod s'asseyait, face à la porte, bras croisés et buste penché sur la table. L'heure était venue de régler les problèmes qui le tarabiscotaient depuis un moment, de discuter serré face au chef du Clan des Krammkarn.

La porte s'ouvrit lentement sans coup préalable, et entra Tôrhun.

« Je vous attendais, déclara maître Croix-de-Fer en fixant son officieux collaborateur. Asseyez-vous si vous le désirez... »

Sa voix était calme bien qu'une pointe de tension émergeât de façon subtile mais néanmoins discernable par ceux qui savent écouter ce genre de signe - et Tôrhun était de ceux-là, pour sûr.

« La situation est grave, maître Tôrhun. Laissez-moi tout vous résumer. Voilà trois jours, Hurdïn, qui garde normalement la porte Est, est venu dans cette salle même, me faisant part de son désir d'observer un Deuil de Trois Jours en mémoire de son père, soit disant ce vieil ermite qui venait juste de mourir de vieillesse. Là, ma curiosité fut titillée et mon cœur se mit à battre un peu plus vite, car je savais bien que Hurdïn n'a jamais connu son père: il avait été abandonné, étant petit, devant le royaume, et fut acceuilli chez nous. Comment pouvait-il avoir le présomption de me tromper ainsi, bien qu'à lépoque je ne fus pas Seigneur des lieux?

Mais je ne dis rien, faisant mine de comprendre et d'accepter sa demande. Par ailleurs, je m'arrangeai pour que Brôn, l'autre garde, soit en retard pour prendre sa suite, afin de lui laisser toute latitude pour mettre en place ce qu'il mijotait. Le soir même, j'envoyai mon fidèle Bahïn pour surveiller les alentours de l'entrée. Il est inutile de dire comment et où il se planqua pour n'être point vu mais pour ne pas rater une miette des allées et venues: le Général connaît les passages et combines de nos mines bien mieux que moi, car cela fait des années et des années qu'il les parcoure en tous sens.

Et tel fut son rapport. Bien avant la fin du poste de Hurdïn, il vit un individu qu'il ne connaissait ni en blanc ni en noir s'avancer dans les galeries et s'embusquer, tout comme lui, dans une cachette sombre offrant une ligne de mire impeccable. Il aperçut également, plus tard, trois autres nains arpenter les couloirs et se diriger vers la porte. D'après les connaissances de Bahïn et les descriptions qu'il nous fit, à moi, Thörn et Oïn, ici présents, nous avons identifié deux d'entre eux: l'un est un forgeron du nom d'Aîmen, et l'autre le garde de Khazad que vous avez déjà rencontré, Romo Cœur d'Acier. Le troisième est une petite personne fluette que Bahïn connaissait de vue mais dont nous n'avons pas réussi à deviner l'identité.

Et voici la fin de l'histoire: ces trois nains ont passé le seuil du monde extérieur et, avec Hurdïn et l'inconnu finalement sorti de sa planque, se sont volatilisés dans la nature. Dans des buts peu avouables, je présume, puisqu'on veut me les cacher. Un complot contre moi, si vous tenez à connaître mes soupçons. »
#Hadhod
Sujet: Drôle de surprise!
Hadhod Croix-de-Fer

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Rechercher dans: La Moria   Tag hadhod sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Drôle de surprise!    Tag hadhod sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMar 8 Fév 2011 - 16:17
Les idées se bousculaient à vitesse grand V dans la tête du pauvre Hadhod. Déjà bien secoué par les affaires internes, il lui fallait maintenant contrer une soit-disant machination, qui ne pouvait qu'être venue de l'extérieur, cette fois. C'en était trop: malgré son bouillonnement intérieur, le seigneur de la Moria ressentit la très forte envie de laisser aller les choses... Son peuple allait l'assaillir d'accusations, ses adversaires profiteraient de la situation pour le discréditer une fois de plus, et le froid qui régnait entre les deux territoires nains se transformerait en tension explosive, à coup sûr. Alors à quoi bon essayer de sauver les meubles lorsque tout le reste a déjà pris l'eau.

Son esprit se laissa emporter sur l'autre affaire qui le turlupinait: ces cinq nains qui venaient de quitter la Moria en catimini et sans autorisation. Sa colère se dirigea plus que jamais vers eux, bien qu'ils n'aient rien à voir dans cette apparition. Il les punirait. Par dépit, par vengeance, il les punirait plus que jamais. Pour le reste, il ne fallait plus rien lui demander.

Hadhod sursauta. Un regard était braqué sur lui. Pourtant, ce n'était qu'un de ses gardes du corps, Azaghâl Dur-Ecu, qui le questionnait tacitement sur son état suivant les codes de communication habituels. Le fils de Trehod opina verticalement du chef pour répondre que cela allait un peu mieux. Le choc avait du mal à passer, mais ses sens étaient à présent totalement retrouvés, bien qu'il n'en fît pas grande utilité.

Son cousin arriva à son tour...

« Oui, la Moria entière murmure, répéta le vieux dirigeant. Eh bien, laissons-la murmurer, je n'en sais absolument pas plus sur le pourquoi du comment, par conséquent quel discours pourrait apaiser le peuple? »

Se retournant vers la tombe de Balïn, il saisit brusquement l'épée par la poignée et se dirigea vers la sortie tête dans le guidon, n'ayant cette fois pas besoin de sa garde pour que les curieux et badauds ne fassent place. Une étincelle de folie parcourait ses yeux.

« Le mal est fait. Le mal est fait. » ne cessait-il de marmonner.

Ses Khazad le suivirent néanmoins, bien qu'il ne le leur eut pas demandé. Mohrnar suivit également, mais Bahïn jugea bon de rester sur place pour superviser la remise en ordre et l'évacuation de la vingt-et-unième Chambre.

« Le mal est fait, déclara-t-il une dernière fois, plus nette et plus forte, lorsque le petit groupe se fut éloigné de toute oreille non désirée. Il ne reste plus qu'à rapporter l'objet volé à son propriétaire, et espérer qu'il se montrera clément envers le voleur. Car le voleur aux yeux du seigneur Derin et de l'Intendant Grimbeärd, c'est moi! Gardes, vous pouvez disposer. Et toi, mon cousin, je te laisse le soin de cette épée, puisque tout ce que je fais va de travers. On dirait qu'une malédiction plane sur moi! En toi, je sais que je peux faire confiance. Aussi, suis ses gens jusqu'aux casernes et ordonne à trois d'entre eux de renvoyer Orcrist là-haut. S'ils ne la revendent pas en chemin, peut-être que la colère du Mont Solitaire sera apaisé de la revoir. Je n'impose à personne de mener une enquête pour une cause déjà perdue, bien que si je le faisais Brôn en entendrait des nouvelles! Il était seul en faction à la porte aujourd'hui, et pas même capable de discerner cette lame d'un vulgaire bout de fer blanc, apparemment... »

Il déposa l'épée aux pieds de Mohrnar et prit la direction de la salle de la confrérie.

« J'ai une affaire encore plus sombre à régler, dit-il. À plus tard! »
#Hadhod #Azaghâl #Mornharn
Sujet: À l'aube du déclic
Hadhod Croix-de-Fer

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Rechercher dans: Khazad-Dûm   Tag hadhod sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: À l'aube du déclic    Tag hadhod sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMar 26 Jan 2010 - 15:54
Tag hadhod sur Bienvenue à Minas Tirith ! 120x140_image20_mages
Gamil n'avait pas même entendu arriver le visiteur tant il était plongé dans ses pensées. Il faisait les cent pas, s'écartant de plus en plus dans les corridors en quête d'inspiration. Mais elle ne venait pas: chaque personne à laquelle il pensait avait un défaut, une particularité, une situation ou un trait de caractère qui ne pouvait concorder avec la tâche à accomplir. Certains étaient trop louches, d'autres trop influents et importants, d'autres encore trop occupés...

Ce ne fut que lorsque les coups à sa porte s'intensifièrent que le vieux sage se hâta de parcourir la courte distance qui le séparait de son logis.

"Bonjour, dit-il quand il vit le barbu à son palier. Excusez-moi de ne pas être venu de suite, j'ai la tête encombrée de mille soucis occasionnés entre autres par ma dernière sortie hors des mines. Mais je vous ennuie avec mes histoires sans intérêt pour votre personne. . . Qui êtes-vous, et pourquoi cherchez-vous à me voir ?"

Tout en posant cette question, il sortit une clef de la poche de son vêtement et l'introduisit dans la serrure de la petite porte. Tous deux entrèrent. Le logement était de taille assez réduite. Composé de deux pièces seulement (une chambre et une salle principale qui servait à la fois de cuisine, de salle à manger et de remise), il était archaïque, mais propre et rangé.

Gamil-aznân fit asseoir son hôte sur une chaise en bois et en paille, puis tira des rayons d'une étagère une bouteille de vin rouge de vieille date, ainsi que deux verres qui ne tardèrent pas à être pleins. Le vieux s'assit ensuite face à Tôrhun et, buvant une ou deux goulées, commença à l'observer.

I
l l'avait déjà vu, pour sûr, mais ne connaissait point son nom. Gamil savait simplement que ce Naugrim était mystérieux et, en quelque sorte, discret. Un peu comme lui-même en vérité. Ce n'était pas le genre à traîner dans les tavernes pour boire, mais bien le genre à traîner dans les tavernes pour espionner les clients en faisant semblant de boire. D'ailleurs, plusieurs autres individus en Moria semblaient être de la même trempe, parlant peu mais écoutant beaucoup. Travaillaient-ils de connivence? Étaient-ils ligués? Gamil lui-même ne l'avait jamais su... mais voilà que l'un d'eux venait lui parler directement! C'était le moment d'en savoir plus... d'où la boisson et l'accueil si chaleureux.

#Gamil #Hadhod
Sujet: Quand la situation vous échappe...
Hadhod Croix-de-Fer

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Rechercher dans: Khazad-Dûm   Tag hadhod sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Quand la situation vous échappe...    Tag hadhod sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyVen 30 Oct 2009 - 14:40
Hadhod avait du pain sur la planche: il avait deux affaires à traiter séparément, deux entretiens qui ne devaient surtout pas être mêlés, mais qui tournaient tous deux autour du conseil de tout à l'heure, celui-là même qui avait dégénéré. En premier lieu étaient attendus Dalin Balrim, Golam, et ce Tarâk - dont le fils de Trehod ignorait le nom et l'appartenance - pour cette tentative d'assassinat. Ensuite viendraient Tôrhun et Romo pour livrer leur rapport de mission.

Ces entrevues se dérouleraient dans une pièce minuscule, annexe à la Salle du Trône vidée pour l'occasion afin de garantir la discrétion. Le seigneur Croix-de-Fer s'y trouvait déjà, assis à une unique table ronde qui occupait presque toute la superficie du lieu. Un bon mètre séparait les bords de bois verni des murs afin de permettre la circulation.

- Alors! Vont-ils se décider à arriver, ces trois-là? maugréa-t-il à haute voix.

Voilà dix bonnes minutes qu'il avait envoyé Thorik les chercher, mais nul bruit de pas ne se faisait entendre. Il regretta presque de ne pas s'y être rendu lui-même, mais cette idée le quitta lorsqu'il pensa à l'accueil qui lui aurait été fait: ces opposants avaient dû conquérir les foules lors du début de conseil, et cette tentative d'homicide ne corroborait que trop leurs dires... le Pays allait mal.

Une vague de culpabilité déferla sur lui en un instant, faisant un peu plus couler son esprit dans le doute. Fixant sans la voir son ombre provoqué par une petite torche grésillante sur le mur opposé, il se demanda comment il avait pu en arriver là. Il avait la situation bien en main quelques années plus tôt; les affaires allaient bien, le mithril était extrait tous les jours; l'union faisait la force, et tous les Gobelins fuyaient devant elles. Aujourd'hui, il avait laissé échappé la situation: ses opposants se multipliaient, les royaumes alliés lui tournaient le dos, les Nains commençaient à vouloir se tuer entre eux. Et tout cela sous son règne...

- Les Gobelins reviendront en force, et divisés, nous ne pourront faire face...

Voilà qu'il se parlait à lui-même, maintenant.

- Si j'avais su ce que serait mon règne, serai-je parti d'Erebor pour émigrer ici?

P
arler comblait le silence qui s'était installé, mais ne soulageait pas pour autant Hadhod. En fait, cela ne faisait que rendre plus pressants les problèmes actuels.

- Non, répondit-il à sa propre interrogation. Mais maintenant que j'y suis, je ne peux plus reculer.

En effet, il ne pouvait pas s'éclipser ainsi, ni laisser à d'autres le soin de redresser la situation. Il devait s'en sortir lui-même. D'ailleurs, comment retournerait-il à Erebor sans honte, s'il avouait sa défaite?
Erebor...
Avait-il commis une erreur en coupant les ponts avec le Mont Solitaire? Il était prêt à le croire, mais ne voulait pas l'admettre.

- Non, ils l'ont mérité,
déclara-t-il en essayant de se convaincre lui-même.

Soudain, des voix retentirent. Quelqu'un traversait la salle du Trône. Quelques-uns même. Mais comment pouvait-il juger une affaire avec autant d'interrogations en tête? Il le fallait bien, pourtant...

#Hadhod
Sujet: Le projet Krammkarn
Hadhod Croix-de-Fer

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Rechercher dans: Khazad-Dûm   Tag hadhod sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Le projet Krammkarn    Tag hadhod sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyLun 14 Sep 2009 - 21:31
Le Seigneur Croix-de-Fer n'avait pas convoqué le chef du clan Krammkarn dans la salle du trône. Non, il y avait en ces murs trop de conseillers, devenus douteux dans l'esprit de Hadhod. Trop risqué, trop indiscret. Plutôt avait-il préféré recevoir son visiteur dans la salle de la Confrérie. Ici, seuls les membres de la Maison de la Croix-de-Fer pouvaient entrer, et nul autre à moins qu'il n'en soit expressément prié par l'un d'eux ou que les circonstances l'exigent. Et aujourd'hui, en l'occurrence, elles l'exigeaient...

- Vous savez sans doute pourquoi j'ai réclamé votre présence ici, Tôrhun, mon vieil ami.

C'était plus une question qu'une affirmation. Tôrhun, assis sur un siège de pierre en face de son interlocuteur, avait toujours été très proche de Hadhod fils de Trehod depuis un certain temps. En fait, depuis le jour où il avait gagné sa confiance en l'arrachant aux mains des Gobelins, bien avant le temps où ledit nain deviendrait Seigneur de la Moria. Et même après sa promotion, Hadhod avait toujours révélé beaucoup de choses sur sa politique au vieux Tôrhun. Aussi s'attendait-il à ce que ce dernier devine le sujet de cette entrevue. Il continua:

- Pour discuter de l'extraction du charbon dans mes mines, officiellement. C'est ce que vous direz si quiconque vous questionne à ce sujet. Mais en réalité, je pensais plutôt à une toute autre utilisation de votre clan, c'est pourquoi j'ai appelé ce projet, le projet Krammkarn: j'ai des buts plus urgent que le charbon, des affaires plus délicates à régler. Non, ne craignez rien, vous êtes en présence de gens de confiance.

Assis un peu plus loin se trouvaient trois autre Nains, l'un à l'aspect âgé, l'autre à l'aspect important, le dernier à l'aspect rustre et peu soigné. Pourtant, tous trois appartenaient à la Croix-de-Fer, il n'y avait donc aucun risque de traîtrise.

- Vous vous rappelez sans doute qu'il y a environ un an, je créai la Brigade des Fidèles, composée de ces trois-là, Oïn, Bahïn, et Thörn de leur nom, et de quatre autres personnes de confiance. Car la confiance était une chose rare par les temps qui couraient, et elle l'est toujours. Cette organisation était censée m'apporter des renseignements, elle avait pour rôle d'identifier les gens douteux et les traîtres. Elle existe toujours, mais les gens qui la composent sont trop connus, ils ne passent pas assez inaperçus. Mais j'ai confiance en vous, Tôrhun, je n'oublie pas le passé. Si je ne vous ai pas proposer d'entrer dans la Brigade, c'était pour une raison simple: j'ai déjà une dette envers vous. Pourtant, aujourd'hui, la nécessité me pousse à vous demander quelque chose. Une demande, notez, pas un ordre. Je pensais appeler votre clan secret à travailler en collaboration avec les Fidèles pour les aider dans leur tâche.

#Hadhod #Romo
Sujet: Des retrouvailles tragiques...
Hadhod Croix-de-Fer

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Rechercher dans: La Moria   Tag hadhod sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Des retrouvailles tragiques...    Tag hadhod sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyVen 24 Juil 2009 - 19:24
A vrai dire, le fils de Trehod n'eut pas le temps de réagir. A peine allait-il prendre la parole que le porte s'ouvrit à la volée, laissant paraître un Nain assez vieux, à la barbe et aux cheveux de neige, et pourtant en bonne forme physique et de forte corpulence, bien qu'en l'occurrence il posa ses mains sur ses genou et se tint courber un moment là, sans mot dire, à reprendre son souffle. Quand ce fut enfin fait, il parla précipitamment:

"Monseigneur, je suis le lieutenant Grouz de la Quatorzième compagnie d'infanterie, celle qui a été envoyée pour protéger l'expédition de mineurs. Mes hommes ont été décimés par les forces gobelines, qui sont apparemment nombreuses dans la partie Ouest. Elles nous ont pris par surprise et nous nous sommes retrouvés en infériorité numérique. Lorsque tout mon groupe fut éliminé, j'ai jugé bon de fuir, nous pas par peur, croyez-le bien, mais pour courir vous informer de ce retournement de situation, et pour vous conjurer d'envoyer des renforts vers le gisement de mithril. Sans quoi Flosi et son équipe seront encerclés et mourront: rapidement et par l'épée, ou lentement par la faim, car ils n'ont aucun moyen de fuir."

Et de se laisser tomber sur un siège, exténué par sa longue course. Hadhod hocha lentement la tête.

- Vous avez beaucoup de chance de vous en être sortis, Grouz, mais votre rapidité soit louée! J'enverrai trois compagnies entières de gardes du Khazad. Oui, trois! C'est une force conséquente, mais je ne puis permettre que la situation m'échappe dans cette affaire. Vous les guiderez vers ledit endroit. Faites dire à la 1ère, à la 2nde, et à la 4ème compagnie de Khazad de se rassembler devant les casernes!

Le pauvre Grouz dut donc repartir à la hâte, il disparut bientôt de la vue.

- Et toi, Romo, et vous Salfalur, j'aurais besoin de vos couprets et de vos marteaux! Des places sont vacantes dans la seconde compagnie de gardes du Khazad, et, si tel est votre désir, vous pourrez les intégrer et partir dans la mission que je leur ai assignée. Bien sûr, pas le temps pour une cérémonie, vous entrerez dans les rangs sur-le-champ, après avoir retiré une armure à la forge si nécessaire.

Le Seigneur de Cavenain se leva, et quittant la salle, il dit:

- Suivez-moi, je me rend aux armureries et aux casernes! Pour la vengeance contre Baltog et votre serment, nous verrons plus tard, chaque chose en son temps. Le plus urgent est devant nous!

#Hadhod #Romo
Sujet: L'ancienne veine de vrai-argent
Hadhod Croix-de-Fer

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Rechercher dans: La Moria   Tag hadhod sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: L'ancienne veine de vrai-argent    Tag hadhod sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyDim 21 Juin 2009 - 13:33
Une bonne semaine après avoir parlé pour la première fois de ce projet un peu fou de recherche de mithril dans la Moria, Kibïn était revenu dans la boutique de son nouvel ami Flosi. Le soldat avait formulé sa demande à Thörn de la Croix-de-Fer quelques jours plus tôt, et ce dernier devait en parler à Hadhod d'un moment à l'autre. Le forgeron, lui, s'était rendu à la bibliothèque sous les montagnes pour feuilleter de vieux ouvrages et en apprendre plus sur ce métal sans prix que certains nommaient aussi, et de manière révérencieuse, vrai-argent.

Soudain, alors que les deux compères discutaient avec excitation de la suite des évènements, quatre coups lourds résonnèrent à la porte, et elle s'ouvrit en raclant un peu le sol pierreux. Apparut alors un Nain à la carrure imposante, au visage dur et aux manières un peu rustres...

Tag hadhod sur Bienvenue à Minas Tirith ! Armethornjv8
Appuyé sur sa grande hache à double tranchant, il resta ainsi dans l'encadrure de la porte, son lourd équipement, ses cheveux et sa barbe hirsutes, et son doigt manquant à la main droite le faisant paraître comme un guerrier coriace et endurant, qui se moque de son apparence physique comme des fardeaux.

Sa voix grave résonna entre les murs de la forge comme il parla:

- Forgeron, si vous ne me connaissez pas encore, je me présente: je suis Thörn fils de Thoran, compagnon de la Croix-de-Fer et serviteur de Hadhod. Inutile de me parler de vous, votre ami m'a déjà parlé de votre nom et de votre personne, Flosi. Il m'a également parlé de votre projet.

Il suspendit un instant son discours, soit pour reprendre son souffle, soit pour laisser planer le suspens un peu plus longtemps. Durant des secondes interminables, Flosi et Kibïn restèrent dans l'ignorance totale de ce qui avait été dit en au lieu à ce sujet. Puis Thörn continua enfin sa prise de parole:

- Sachez que j'ai fait part à notre Seigneur de vos volontés, et qu'il n'a pas encore pris sa décision à ce sujet. Il vous autorise, ou plutôt vous enjoint à participer à une audience, qui aura lieu dans la Salle du Trône, demain, deux heures après le lever du soleil, afin d'en savoir plus sur vos motivations. Pourront vous accompagner tout ceux qui ont participer où comptent participer à ce projet de réhabilitation des anciennes mines de mithril. Nous nous reverrons donc demain, bonne journée à vous deux.

Et, faisant demi-tour, il referma la porte avec le même raclement et disparut au-dehors, apparemment fort affairé. Une chance était donnée à Flosi de convaincre Hadhod Croix-de-Fer du bien-fondé de ses desseins.

#Hadhod #Flosi
Sujet: A l'entrée du royaume d'en dessous
Hadhod Croix-de-Fer

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Rechercher dans: La Moria   Tag hadhod sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: A l'entrée du royaume d'en dessous    Tag hadhod sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyJeu 26 Mar 2009 - 21:36
Le Seigneur de la Moria parut quelque peu troublé par cette demande. En vérité, il s'attendait tellement peu à ce que quelqu'un ait eu vent de la venue des Masques de la Pierrelune dans la Moria qu'il ne parla pas sur le moment, regardant tour à tour ses suivants, Sirion, et Hurdïn de ses yeux profonds mais brillants à la lueur chevrotante des torches.

Puis son regard sévère et grave, dur comme de la pierre, il fixa une nouvelle fois le mercenaire de Khand tout en répondant d'une voix sonore et gutturale, se tenant le plus droit possible et bombant légèrement le torse:

- On vous a bien renseigné, mais depuis, bien des évènements se sont déroulés. Et, sans doute pendant que vous marchiez et accomplissiez le long voyage que la route qui mène aux demeures de mon peuples, une terrible bataille a éclaté près de la Porte Ouest de mon Royaume, à la frontière du pays que certains nomment l'Eregion et que les hommes appelaient Houssaye. Une des conséquences de la longue inimitié entre les Nains et les Gobelins, me direz-vous... oui mais voilà, cette fois-ci, nous n'étions pas seuls!

Son récit s'accéléra à mesure qu'il parlait: Hadhod avait conscience du temps qui pressait, cependant, il devait quelques explications à Sirion.

- Oui, les Masques nous ont prêté main forte durant les combats, aide inattendue mais prodigieuse. Ils sont morts pour nous assurer la victoire. La mémoire de leurs actes sera transmise pendant bien des générations de Nains, mais cela ne les ramènera pas à la vie. Je suis désolé, Sirion du Royaume de Khand.

Un lourd silence s'installa, qui fut une nouvelle fois rompu par le fils de Trehod:

- Mais, pour honorer leur souvenir et participer à l'aventure qui aurait été leur s'ils avaient vécu, je peux mettre à votre disposition une compagnie armée de mes gens. Ainsi, votre quête n'aura pas été vaine.

#Sirion #Hadhod #Brön
Sujet: A l'entrée du royaume d'en dessous
Hadhod Croix-de-Fer

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Rechercher dans: La Moria   Tag hadhod sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: A l'entrée du royaume d'en dessous    Tag hadhod sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMer 25 Mar 2009 - 19:14
Hurdïn avait en effet stoppé sa progression, et par conséquent celle du mercenaire humain qui ne pouvait avancer sans guide. Ils étaient arrivés devant le seuil de la Salle du Trône de Cavenain. Plusieurs gardes étaient également présent à cet endroit, vêtus et armés de la même manière que les sentinelles de la porte de l'Est. Ils reconnurent leur camarade et lui laissèrent le champ libre.

Le Nain s'avança doucement vers la lourde porte de pierre tout en tenant toujours et encore Sirion par le bras - de fait, ce dernier portait toujours et encore le bandeau qui l'empêchait de voir. Mais, à peine Hurdïn effleura-t-il le cercle d'acier qui permettait de tirer le battant droit de la porte, que celle-ci s'ouvrit, poussée de l'intérieur...

Et quelle ne fut pas la surprise du garde de se retrouver face à face avec le Seigneur Hadhod! Mais, plus surpris encore était le Seigneur de la Moria qui se demandait bien ce que fabriquait un de ses gens avec un homme aux yeux bandés.

- Qui est-ce? demanda Hadhod, fils de Trehod.

H
urdïn répondit derechef:

- Il dit se nommer Sirion et être originaire du Royaume oriental de Khand, monseigneur. Je l'ai accompagné ici depuis la porte Est. Il souhaite renc... il souhaite vous soumettre une requête d'importance.

- Laissez-le voir! ordonna Hadhod.

On lui enleva le bandeau, et l'Intenable put voir à quel point le savoir-faire des Naugrim en matière d'architecture était grand. La Salle du Trône, qui s'étendait au-delà du seuil de la porte, était une pure merveille. Mais il ne put s'attarder à cette contemplation: le Seigneur de la Moria et ses quelques suivants semblaient pressés.

- Très vite alors, reprit le fils de Trehod, je dois prendre le chemin de la porte Ouest pour aller à la rencontre de l'armée qui traverse les mines. Alors, voyageur, vous avez donc une requête à me faire... de quoi s'agit-il?

O
n pouvait comprendre l'empressement du Seigneur Nain: une grande armée d'Elfes et de Rhûnien avait reçu l'autorisation d'emprunter le chemin des mines, et Hadhod voulait aller à leur rencontre avant qu'il n'atteignent le cœur du Royaume. Question de courtoisie, ou bien de méfiance?

#Hadhod #Sirion
Sujet: Le convoi
Hadhod Croix-de-Fer

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Rechercher dans: La Moria   Tag hadhod sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Le convoi    Tag hadhod sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMer 11 Fév 2009 - 10:55
Tag hadhod sur Bienvenue à Minas Tirith ! Bordurewr8

Tag hadhod sur Bienvenue à Minas Tirith ! Lelem8es Masques de la Pierrelune n'avaient pas été très bavards, comme à leur habitude. Sans doute était-ce parce qu'ils s'étaient battu pour de l'argent et non pour une cause... Enfin, tant que ce n'était pas les richesses de Hadhod qui partaient en fumée. Le seigneur de la Moria, lui était heureux, il contrôlait à présent un passage, si étroit soit-il, de la Porte Ouest à celle de l'Est.

Les remerciements avaient été faits comme il se devait, même à l'Elfe Arminas qu'ils retrouvèrent un peu en contrebas. L'ambassadeur et ses suivants repartiraient sans tarder vers leurs frères, au Nord, pour la grande bataille du Quatrième Âge, à ce que le fils de Trehod avait compris.

Les Masques, eux, entreraient dans les mines et resteraient le temps qu'il faudrait pour soigner leur capitaine, Kivan, blessé.

- Vous y resterez plusieurs semaines, si cela est nécessaire, avait fait savoir le Seigneur de la Moria. Mais vous vous contenterez de rester dans une petite salle près de la porte de l'Ouest, une salle discrète assez éloignée du passage principal. Ainsi, vous n'entrerez pas en contact avec le reste de mon peuple, qui garde un souvenir mauvais des vôtres. Je maintiendrai quelques gardes pour m'assurer de votre tenue à l'écart. C'est que nous ne voulons pas d'incidents...

Il en fut donc ainsi. L'armée des Naugrim, légèrement amoindrie, prit le chemin du retour. Hadhod posta des sentinelles, de rapides messagers, et une garnison près du Lac, sachant qu'il faudrait bien accueillir les survivants de l'armée unifiée un jour ou l'autre - cela faisait partie du contrat, hélas... Les Masques furent, comme promis, emmenés dans une salle en retrait, et un guérisseur mis à leur disposition dans le plus grand secret.

Hadhod avait hâte de trouver ses sept autres Compagnons de la Croix-de-Fer.


#Hadhod #Kivan
Sujet: Mahal Gabil !
Hadhod Croix-de-Fer

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Rechercher dans: La Moria   Tag hadhod sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Mahal Gabil !    Tag hadhod sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMer 1 Oct 2008 - 19:04
Tag hadhod sur Bienvenue à Minas Tirith ! Bordurewr8

Tag hadhod sur Bienvenue à Minas Tirith ! Lelem8'heure approchait...

Le soleil s'était déjà levé dans le monde extérieur, à en voir la lumière qui se répandait sur la dalle de pierre blanche du tombeau de Balïn. Hadhod n'avait fermé l'oeil de la nuit, comme tous ceux qui partaient en guerre, ou quasiment... Trop occupé à organiser le ressemblement... Trop occupé à penser ses stratégies, à réfléchir à ses plans, à évaluer la distance et le temps qu'ils mettraient pour rejoindre l'autre bout. Bahïn non plus n'avait pas chômé, mais il avait rejoins son Seigneur, prêt à combattre.

Un grand cor retentit, résonnant dans les mines comme cent dragons en courroux, faisant trembler les murs de pierre d'échos infinis. C'était justement le Général qui venait de souffler dedans; cet objet lui appartenait.

Le Seigneur et son second se trouvaient au point central des casernes. Aussi, en un instant, un grand cercle de guerriers Nains se rangea autour d'eux, dans l'ordre et la discipline. Les sept autres Compagnons de la Croix-de-Fer arrivèrent de leur salle fétiche peu après, et réussirent à se frayer un chemin vers Hadhod et Bahïn. Tous, sauf Murin, qui alla derechef se placer en tête de la neuvième section des gardes du Khazad, ceux qu'on nommait les éclaireurs.

Tag hadhod sur Bienvenue à Minas Tirith ! Lelem8'heure était arrivée...

Il était en vérité quatre heurs après le lever du soleil. L'armée pouvait partir en guerre! Bien bien bien, ils étaient tous là, répondant à l'appel, à l'heure prévue, sans retard aucun: Khazad, archers, phalanges et lanceurs de haches, et bien d'autre, allant du plus vieux au plus jeune. Tous étaient là.

Quand les échos du cor de Bahïn se furent tus, un silence de mort envahit les lieux, le calme avant la tempête. Hadhod parla:

- Mahal Gabil! Gabil zata ulganzu!


Aulë est grand! Grande sera votre mort! Il n'y eut pas besoin d'autres paroles que ces cinq mots pour mettre en marche les huit-cent Nains réquisitionnés. Le silence venait d'être brisé: huit-cent voix sanhs exception reprenaient rageusement la menace pour l'ennemi, dans la langue Khuzdul.

Un passage s'ouvrit devant Hadhod et les membres de la Croix-de-Fer, tandis que toute l'armée les suivait. Murin et la neuvième étaient partis en tête, sans prendre cependant une avance abusive.

Un peu plus tôt, le plan avait été dévoilé: il s'gissait grosso modo, de contrôler sept point différents dans la Moria, et d'y laisser des troupes, chacune dirigée par un compagnons de Hadhod. Le premier point stratégique se trouvait encore à une certaine distance devant eux: c'était un long tunnel, où deux seulement pouvaient passer de front.[Je complèterai la carte bientôt]

- Mahal Gabil!

Les cris de l'armée retentissaient toujours.

Tag hadhod sur Bienvenue à Minas Tirith ! Lelem8'heure du rassemblement était passée, maintenant venaient la guerre, les cris... et la mort.

#Hadhod #Bahïn #Zoltan
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