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Sujet: [OUTRO IRL 18 ANS] Les racines profondes de l'Arbre Blanc
Forlong

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Rechercher dans: Minas Tirith - Le Bas de la Cité   Tag syp sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: [OUTRO IRL 18 ANS] Les racines profondes de l'Arbre Blanc    Tag syp sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMar 28 Mar 2023 - 22:54







Je remontais d'un pas énergique les marches menant à l'étage du Chameau qui Tousse, l'établissement où j’avais dégusté quelques jours auparavant un liquide ambré particulièrement délicieux en compagnie du capitaine Esmer.

Depuis, beaucoup de choses avaient changé. Les émeutes que l'armée et la direction de l'Arbre Blanc tentaient d'étouffer avaient éclaté et englouti la moitié de la cité. Pire encore, la nuit dernière les grands trébuchets et les lances brillantes de la garnison de Minas Tirith se tournèrent contre ses propres citoyens.

Et puis, il y avait cette histoire de lettre. Je l'avais reçue la veille, laissée dans une cache dont seule une poignée d’officiers connaissaient l'existence. Quelques mots sur un bout de parchemin, chiffrés avec un code propre à l'Arbre Blanc.
Citation :
Les racines profondes ne sont pas atteintes par le gel. Retrouve-moi sous l'aile brûlée pour comprendre ce qui se déroule réellement dans la Cité.
N.



Je connaissais cette écriture. C'était celle de Neige, camarade d'armes fidèle et capitaine vétérane de l'Arbre Blanc, à présent recherchée pour trahison. Les paroles étaient énigmatiques, mais je la connaissais bien. Sous l'aile brûlée...il pouvait s'agir des sous-sols d'une aile de l'Université de Minas Tirith abandonnée suite à un incendie causé par le département d'Alchimie.

L'affaire était louche. Neige pouvait vraiment être une traîtresse et tenter de m'attirer dans un piège pour se débarasser d'un des capitaines de l'Arbre Blanc. Ca pourrait aussi être une lettre faussée par le Directeur Rhydon en personne, pour tester ma loyauté. Mais je sentais qu'il y avait quelque chose de plus profond dans cette histoire, et j'avais depuis longtemps appris à me fier à l'instinct.

Dans tous les cas, m'y rendre seul serait une folie. Malheureusement, mes hommes fidèles étaient postés loin de la Cité Blanche. Je me voyais donc contraint à utiliser les dernières recrues de l'Arbre.
Les cinq recrues se mirent en garde-à-vous en me voyant arriver, et je les regardai longuement. J'avais pris le temps de lire leurs dossiers.

#Timéon, un vétéran de la milice marchande d’Osgiliath, jovial et en léger surpoids.

#Hoshen, un ancien enfant des rues au regard attentif.

#Judia, propriétaire entrepreneuse d’une série de tavernes itinérantes.

#Edna, une ancienne assistante à la Bibliothèque dont le dossier était étrangement vide, comme si quelqu’un de bien placé dans la hiérarchie de l’Arbre Blanc l’avait nettoyé.

#Syp, le seul qu’on pourrait caractériser d’une recrue plus ou moins typique, ancien mercenaire mais aussi membre de l’influente famille de Sora.
Tag syp sur Bienvenue à Minas Tirith ! Arbreb10


Tout frais dans les services secrets du royaume, ils avaient néanmoins tous des atouts qui pourraient s'avérer précieux. Du moins, s'ils arrivaient à comprendre et assimiler les valeurs de l'Arbre Blanc.
Voilà ce que je savais sur eux, mais pour réellement juger leur caractère, il fallait que je les vois en action.

-Je suis Capitaine Petrus du Lamedon, un des officiers responsables pour votre groupe. Dites-moi, recrues. C'est quoi l'Arbre Blanc pour vous? Quelle est la cause que vous défendez ?

Syp et Hoshen furent les premiers à répondre avec un peu d'hésitation et de maladresse, mais les mots-clés tombèrent. La Couronne. Le Peuple.

-Oui, nous servons la Couronne et le Peuple du Gondor. Nous sommes là pour les défendre des menaces externes, mais aussi internes. N'oubliez pas, jeunes recrues, que l'Arbre Blanc n'est pas et ne sera jamais l'œuvre d'un seul homme. Respectez vos supérieurs, mais ne suivez pas aveuglément leurs ordres si ces derniers visent à détruire la cause que nous avons fait serment de défendre.

Je ne savais pas s'ils avaient compris le sens de mes paroles. Elles étaient osées, voire risquées dans une organisation qui était devenue tant hiérarchisée et strictement affiliée à l'Armée depuis que lord Rhydon en avait pris le commandement.

-Recrues, vous êtes en mission d'entraînement mais comme vous le savez déjà, les circonstances dans la Cité ont changé radicalement. Tout ce qui vous attend sera bien réel, et votre comportement aura un impact direct sur tout ce que nous faisons serment de défendre, même si cela signifiera faire des choix difficiles et démêler l’illusion de la vérité. Il y a des choses que l’on ne comprend pas dans ces émeutes, et tout ne peut pas être résolu par des avis de recherche et de la force brute. J’ai reçu une lettre m'invitant à me rendre dans un lieu spécifique pour en apprendre davantage sur la situation actuelle, mais je ne peux être sûr de son authenticité. Le jeu vaut la chandelle, mais je préfère ne pas m’y rendre seul. Vous allez m'accompagner, recrues.


Je voyais la surprise sur leurs visages, et les questions qui se formulaient dans leurs pensées mais qu'ils n'osaient pas poser. Ensemble, nous quittions la bâtisse pour nous diriger vers l'Université. Je ne leur avais pas dévoilé notre destination pour l'instant.

Les rues étaient pratiquement désertes. Les alentours immédiats du Chameau qui Tousse avaient été plus ou moins épargnés, mais plus loin on pouvait voir les traces des affrontements. Des vitres brisées, des portes barricadées, des traces de sang sur les pavés. La première épreuve arriva plus vite que prévu. Au coin d'une rue, nous nous retrouvions face à quelques miliciens en train de donner des coups de pied à un civil allongé par terre.

Je pouvais intervenir en montrant ma broche de capitaine de l'Arbre Blanc, mais dans la mesure du possible je préférais rester incognito. Et surtout, c'était une chance pour les recrues du Gondor de prouver leur valeur. Même si j'avais besoin d'eux pour une mission bien réelle, j'étais aussi là pour les former.

Syp fut le premier à tenter une approche en interpellant les gardes et leur demandant de laisser le civil tranquille. Il avait le cœur au bon endroit, mais malgré son expérience de guerrier, il manquait un peu de sang froid. Je grimacai en le voyant se prendre un coup de hampe de lance dans l'abdomen. Il fut ramassé par ses compagnons, qui demandèrent qu'est-ce que le civil avait fait de mal. Apparemment, il avait écrit des profanités au sujet du roi Méphisto sur un des murs de la cité. Un acte qui méritait d'être puni, certes, mais pas d'une manière aussi brutale et arbitraire.

L'intervention des recrues avait suffi pour que les miliciens arrêtent de tabasser le malheureux homme mais ils décidèrent quand-même de l'embarquer à la caserne. La situation aurait pu mal finir pour nous lorsqu'ils demandèrent ce que le groupe faisait dehors en plein couvre-feu, mais le groupe fut sauvé par Judia, qui leur expliqua qu'elle devait rejoindre son échoppe.
Peu de temps après Syp remarqua le texte écrit sur un mur, les lettres à moitié effacées :

Citation :
Méphisto tu as trahi ton royaume


Ça n'avait rien de vulgaire, mais si telle était la perspective du peuple, c'était inquiétant. Très inquiétant.



Pour atteindre l'Université de Minas Tirith, il fallait continuer à remonter le Deuxième Cercle de la Cité, mais notre chemin était bloqué par une grande barricade provisoire, sans doute érigée par des émeutiers.

On pouvait tenter de contourner la barricade en nous faufilant dans une des maisons environnantes, mais Judia eut une autre idée. En effet, cette femme dirigeait une chaine d'auberges itinérantes populaires, et proposait de s'en servir pour passer la barricade. L'idée fut accueillie avec enthousiasme par ses compagnons. De mon côté, je me contentais de les suivre.

C'est une fois dans le chariot qu'Hoshen nous dévoila quelques documents qu'il avait discrètement volés aux miliciens. Un geste très risqué, mais impressionnant car je ne l'avais pas vu faire. Je dissimulais une grimace. Il s'agissait de lettres de recherche, offrant une prime pour Neige, ainsi qu'une elfe nommée Lithildren et un professeur de l'Université appelé Nallus.

Bientôt, l'odeur de patates frites remplit l'air, et je me retrouvais, incrédule, en corvée de cuisine dans un chariot tiré par un âne. Lorsqu'on s'approcha de la barricade, Timeon tenta une approche qui me fit lever les sourcils.
-Eh, Morgul, c'est toi ? Comment vas- tu ?

Deux têtes apparurent au-dessus de la barricade, mais les hommes n'avaient pas l'air d'être convaincus.

-On connait pas de Morgul. Qui êtes-vous et qu'est-ce que vous venez faire ici ?

Heureusement, Judia et Hoshen étaient là pour détourner l'attention et offrir une explication aux émeutiers. Ils leur présentèrent l'offre de l'établissement et leur proposèrent même un escompte, en prétendant soutenir les émeutes.
Les défendeurs de la barricade devaient être affaiblis et affamés après une nuit de combats contre la garde, car ils nous laissèrent passer. Heureusement, nos patates frites étaient bien réelles et furent accueillies avec grand enthousiasme. Nous nous apprêtions à continuer notre chemin lorsque la recrue nommée Edna proposa d’offrir du thé aux émeutiers. Il y avait quelque chose d’inquiétant dans son regard et dans son sourire. Heureusement, elle fut vite dissuadée par ses compagnons qui ne souhaitaient pas perdre de temps ni prendre des risques inutiles.

Le reste de notre trajet se déroula sans problèmes majeurs. Bientôt, les ruelles sombres s’ouvrirent sur une grande place pavée, au centre de laquelle se trouvait l’impressionnante bâtisse de l’Université de Minas Tirith.

-Nous y voilà.


Edna me demanda pourquoi je ne lui avais pas confirmé la destination plus tôt, car étant affiliée à l’Université elle aurait pu nous indiquer un raccourci. Je me contentai de lui rappeler que dans notre métier, il valait mieux dévoiler seulement les informations strictement nécessaires.

Le bâtiment impressionnant de l’Université était constitué d’un grand bloc central ainsi que de deux ailes. C’était celle de gauche qui nous intéressait. A présent, l’intégralité de l’université était fermée, sans doute pour la protéger des vandales, mais les barrières sur la porte de l’aile gauche étaient bien plus vieilles. Il s’agissait de la partie de l’université qui était temporairement fermée suite à l’accident du département d’alchimie. Une autre inscription griffonnée sur le mur attira notre attention:
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