A l'Auberge

Le nain bailla lorsque Lost Ore lui parla, il était fatigué de son long voyage depuis Khazad-Dûm. Il était très intrigué par le fait que Lost Ore sache tout ça et la note amère avec laquelle il avait parlé lui faisait penser que sa vie ne lui convenait pas. Lorsqu'il parla de la garde ainsi que des miliciens de la cité il en fut vraiment surpris et il ignorait également ce qu'était un "bordel" ou une "pute" :

-"Vous parlez comme un homme qui à perdu tout espoir, arrêter de voir la vie en noir mon garçon et vous n'en serais que plus heureux, je doutes toutefois que tous les hommes de cette cité soient corrompus comme vous le dites. Je penses plutôt que vous devriez prendre en mains cette milice corrompue et faire en sorte qu'elle devienne aussi prestigieuse qu'à sa création mais, hélas, je penses que ce ne soit un travail de longue haleine. Si vous êtes un descendant des hommes de Nùmenor, eh bien, je penses que vous devez avoir plus de 80 ans car vous avez une longévité supérieure à celle des Rohirrims n'est ce pas ? Qu'est ce qu'un bordel et qu'est ce qu'une pute, je n'en avais jamais entendu parler jusqu'à présent, peut-être parce que je ne sors pas de Khazad-Dûm ou des Monts du Fer.

Le nain préféra rester calme lorsque Lost Ore lui confia qu'il l'avait volé dans une tombe, il détestait les voleurs et surtout les pilleurs de tombes mais une excuse pouvait être trouvé à l'homme : cette arme serait beaucoup plus utile entre les mains de Lost Ore qu'entres celles de son ancien propriétaire dans la tombe.

-Soit, je ne vous embêterais plus avec ceci et je vous contez mon histoire :
Je m'appelles Flosi, descendant de Telchar le forgeron, ma mère et mon père ne sont plus, je vis dans les Monts du Fer 4 mois et 8 mois dans Khazad-Dûm car j'adores les Monts du Fer et j'y ait installé mon entreprise la coopérative du fer qui comme son nom ne l'indique pas n'extrait pas que du fer. J'ai beaucoup étudié pour perfectionner mon art, dans les livres comme auprès d'autres grands forgerons et maintenant, je penses pouvoir me considérer comme l'un des meilleurs forgerons sur cette terre. Je reviens, par ailleurs, d'un long et fastidieux apprentissage chez Ivaldi l'orfèvre qui à duré 5 ans et où j'ai appris beaucoup de choses. J'ai d'ailleurs une forge à Khazad-Dûm où je crées armes et armures comme vous l'a dit le lieutenant Hûrl ici présent. Je te laisses te présenter, Hûrl, nous irons dormir ensuite, je suis éreinté.

Le nain bailla une fois de plus, il avait du mal à se concentrer sur les conversations alentours et comble de tout, sa bière royale est vide...
Il regarda alors Lost Ore avec un large sourire puis lui demanda :

-Et si vous nous accompagniez demain car j'ignores où sont les archives, vous en profiterez pour nous faire visité la cité et pour nous protéger car après vos révélations sur la milice et la garde je préfères être sûr de me promener dans les rues en toute sécurité."

Il commence à se faire tard et la fatigue trouble légèrement mes pensées, ce qui ne m'empêche pas d'écouter Lost Ore avec toute l'attention qu'il mérite. Je jette un coup d'oeil à la table... Plus que des restes et ma chope est presque vide... Il se fait vraiment tard. J'écoute le forgeron et décide d'y aller de mon grain de sel:

Il est vrai que vous ne donnez aucun air d'un soldat mais plutôt d'un commandant. Pardonnez moi si je vous ai offensé par cette proposition, je ne le voulais en aucun cas. Cependant, mon ami forgeron ici présent a une bonne idée! Je suis certain que sous vos ordres la milice retrouvera un rôle important dans cette Cité. J'arrive à comprendre votre abattement face aux moeurs locales mais ne vous résignez pas, il existe bien des moyens à votre portée pour changer les choses! De plus, étant un descendant de Nùmenor vous auriez le temps pour tout mettre en oeuvre! Et puis vous m'avez l'air bien conservé pour un "vieillard"!

Ainsi son nom est elfique! Très bien! "Coeur vide"... Hum... voilà un nom (ou plutôt un surnom dans ce cas je pense) bien mystérieux. Cela me permet d'être sur de deux choses au moins: ce n'est pas un homme ordinaire et il a vécu une dure épreuve qui l'a profondément marquée.

Ah voilà donc d'où il tire son arme! Un pilleur de tombes! Bien que j'exècre ce genre de personne, je ne pense pas pas que ça soit dans ses habitudes ou alors il a énormément changé depuis ce temps là... Je ne me permet pas de juger cet homme, trop d'éléments me manquent pour être juste. N'empêche... piller une tombe quand même! Enfin...

Pendant que Flosi se présente comme il se doit, je vide le fond de ma chope d'un trait. Il en restait moins que ce que je pensais. Mes paupières se font lourdes et je ne peux pas réprimer un bâillement qui demandait à sortir depuis longtemps déjà. Viens mon tour de me présenter en bonne et due forme:

Comme vous le savez déjà, je me nomme Hûrl, fils de Noren. Je suis lieutenant des Gardes de Khazad-Dûm fraichement promu. Tous les nains de ma famille ont été au service de la mine, dans l'armée. La plus grande fierté de notre famille a été mon grand-père, Odo fils de Golan, Commandant des Gardes pendant près de 100 ans. Lost Ore, veuillez me pardonner si mes questions vous ont parues déplacées. Allons nous coucher Flosi je dois admettre que je suis moi même fatigué.

Flosi ne me fait pas confiance ou quoi? Il vet que ce Lost Ore nous accompagne!? Remarque oui pourquoi pas... Si une bande de voleurs nous prends au dépourvu je ne serais mécontent d'avoir une lame de notre côté!

Oui bien sur! Et puis votre présence pourrait nous éviter des ennuis!

Lorsque le forgeron lui donna un conseil banal et le traita de "garcon", Forlong se demanda si il devait lui assener une baffe ou rire.
Il decida cependant de ne faire aucune de ces choses, et ignora simplement les paroles de Flosi.
Il sourit par contre amerement lorsque Flosi fut une supposition sur son age. 80 ans...semblait il si vieux que ca? Bah...a vrai dire...oui...toutes ces cicatrices, ses cheveux blancs...il se sentait vieux aussi, il n'y avait plus dans son coeur la flamme bleue qui y brulait autrefois avec tant d'ardeur.

Il repondit a Hurl:

-Sachez, maitre nain, que ce n'est pas aussi simple que ca...vous me demandez d'aller aux quartiers de la milice et leur dire: Salutations, commandant, je trouve que vous etes un cretin incompetent, je devrais prendre votre place? Je ne pense pas que ca soit la meilleure idee...et meme si ca marchait, je ne suis pas sur que je souhaite me battre contre les bandits par l'intermediaire d'une bande de bons a riens feignants et corrompus. Je ne suis plus l'homme patient que je fus autrefois...Et ne vous inquietez pas, vos paroles ne m'ont pas offence, Hurl.

Il ecouta avec une certaine curiosite les recits des deux nains concernant leurs carrieres. Un lieutenant de Khazad Dum etait un personnage assez important chez les nains, et Flosi semblait etre un forgeron extremement habile...peut etre qu'il lui passerait une commande. En meme temps de quoi un homme comme lui avait besoin...

Il hocha de la tete lorsque les deux nains lui demanderent de les accompagner le lendemain. Il leur devait bien ca, ils lui avaient paye une biere et parle d'une facon amicale...quelque chose qui lui manquait beaucoup ces temps ci.
Il dit:

-Je doute que deux nains robustes comme vous aient besoin d'escorte, surtout si un de vous est un officier de la Garde du Khazad, cependant je vous accompagnerai volontiers. L'antique Bibliotheque se trouve dans le Centre de la Cite, et je vous y amenerai, cependant je ne vous accompagnerai pas si vous souhaitez vous diriger dans le Haut de la Cite...c'est un lieu que je ne frequente plus. Sur ce, bonne nuit messieurs, et a demain.

Sur ces mots, Forlong se leva, et prit son epee de la table, la remettant dans le fourreau. Il monta ensuite l'escalier, et alla dans sa chambre. Il l'enferma attentivement a clef; il ne savait pas si il pouvait faire confiance aux deux nains, et aux autres clients de l'auberge. Il enleva ensuite sa veste, sa chemise, ses bottes et son pantalon, et se coucha dans son lit, posant son epee a cote du lit, et gardant son poignard sous la main.
Il s'endormit, en pensant amerement au fait que les deux nains le jugaient comme un pilleur de tombes...

Flosi était exténué mais il était heureux que l'homme ait accepté de les mener à l'antique bibliothèque qui était, apparemment, située au centre de la cité blanche. Il regarda attentivement Lost Ore quitter la salle commune en remettant l'épée de son fourreau, le nain se leva et se dirigea vers le comptoir :

-"Numéros de chambres pour mon ami et moi s'il vous plaît aubergiste.

-Attendez un petit instant que je regardes mon registre... vous c'est le numéro 42, une coquette chambre pour nain et votre ami c'est la 27 où règne une odeur... spéciale, bonne nuit monsieur !

Flosi regarda un instant l'aubergiste, c'était un abruti ou quelqu'un de sincère car avouer que la chambre puait était vraiment spéciale mais peu importait à Flosi puisque ce n'était pas sa chambre mais celle du lieutenant Hûrl.

-Hûrl, je préfères te prévenir, il paraît que ta chambre pue, c'est la 27 alors bonne chance. "

Flosi monta un petit escalier qui menait à un couloir étroit et au parquet en pierre, il observa les numéros, 30, 34, 40 , il approchait du but et il arriva à la 42 qu'il ouvrit, la clé était sur le lit simple aux draps composés de coton. La chambre était de superficie moyenne et qui avait en guise de parquet du chêne clair, la vue donnait sur la ruelle mais Flosi n'en profita pas et se mit en robe de chambre puis souleva ses draps et se mit à réfléchir à sa journée de demain puis le sommeil l'envahit et l s'endormit.

Notre invité décide de partir. Ca lui fera du bien de dormir un peu il avait l'air fatigué... Je ne dois pas être beaucoup mieux non plus d'ailleurs. En tout cas c'est une bonne chose qu'il ait accepté de nous accompagner. C'est rassurant d'avoir un guide par ici. Déjà que pour trouver un endroit pour manger et boire nous avons failli nous perdre... Un bien étrange personnage que ce Lost Ore... Mais je le comprends. Les quartiers huppés de Minas Tirith doivent être d'un ennui mortel... Pas d'animation des tavernes hors de prix (s'il y en a...)et le tout enrobé de noblesse...

Ah Flosi est allé cherché les clés des chambres... Une chambre qui pue? Bah ça peut pas être pire que la nuit à la caserne où Trimbar avait des... comments déjà... "problèmes gastriques" je crois... On verra bien! Si c'est bien le cas, que l'aubergiste espère pas que je le paye plein tarif! Même si je suis relativement insensible à l'odeur... Y a un minimum quoi!

"Merci Flosi... Je te raconterais ça demain. Bonne nuit!"

Premier étage porte au fond du couloir... Pas bon ça... Chambre 15, 16, ah voilà 17! Bon alors qu'est ce qu'elle a de spécial? Oh un lit adapté au nain! C'est une bonne chose ça! Et les draps? Oui bon je dirais qu'ils sont propres... Et cette odeur? Ah ça vient de dehors... Qu'est ce qu'il y a donc sous ma fenêtre... Bien sur... Les poubelles de l'auberge... Même pas a moitié prix la chambre! Enfin...
Le temps d'enlever mon armure, de poser ma hache et de mettre ma dague sous le matelas que je ne fais presque plus attention à l'odeur... Comme quoi les nuits à la caserne ça a des avantages! Ah s'allonger sur un lit et dormir!! Depuis mon départ des Monts du Fer je n'avais pas dormis ainsi!! Je vais en profiter ça risque de ne pas durer bien longtemps...

Forlong se reveilla, reserrant, comme tous les matins, sa main sur le pommeau de son poignard. Il ouvrit ses yeux, voyant au dessus de lui le plafond familier de sa chambre a l'auberge.
Il avait bien dormi, il n'avait pas cauchemarde cette nuit; ou du moins il s'en rappellait pas. Son front, d'habitude couvert de sueur apres une nuit mouvementee, etait sec. Il se leva, se sentant repose pour la premiere fois depuis cinq ans, et marcha jusqu'a la fenetre. Il sourit en voyant que le soleil venait de se lever; les deux nains dormaient encore surement, le peuple de la montagne n'etait pas repute pour un sommeil court.

Le dunadan decida de prendre un bain; il avait envie de relaxer ses muscles et chauffer ses vieilles cicatrices. Il alluma rapidement un feu dans la cheminee situee dans un coin de la chambre, et fit bouillir de l'eau, ce qui prit une bonne vingtaine de minutes. Lorsque son bain fut enfin pres, il se plongea dans l'eau chaude, et ferma les yeux, laissant tout de meme son epee a portee de main.
L'eau etait chaude et agreable, il sentait ses muscles se detendre, et souhaita que son esprit puisse lui aussi etre detendu...mais c'etait impossible. Le visage mort de la Reine revenait encore et encore dans ses pensees...

Apres une dizaine de minutes, il sortit du bain, et enfila des vetements propres, jettant par dessus sa vieille veste en cuir. Finalement, le dunadan mit son epee antique dans le dos, et accrocha son poignard et sa bourse a la ceinture de cuir. Il se sentait propre et frais, malgre ses pensees noires.

Il descendit dans la Grande Salle de l'auberge, et se posa a une table, puis appella l'aubergiste; ce dernier etait encore a moitie endormi, et commanda une cruche de jus de fruits ainsi que du pain et du jambon du Gondor.
Il commenca a manger, avec un certain appetit, en attendantque les deux nains arrivent.

Forlong fut surpris de decouvrir qu'il avait commence a apprecier la compagnie de Flosi et Hurl...peut etre qu'il n'avait pas perdu tous ses sentiments humains finalement...qui sait.

Un message et une bourse attendais Flosi dans sa chambre au réveil

Il avait quitté précipitamment les deux prostituées. Malgré toute la répugnance qu’il avait à employer une arme, il s’était retenu pour ne pas utiliser son stylet. Il avait, qui plus est, perdu près de 20£ pour soudoyer la jeune débauchée et la vieille maquerelle. Les garces ! Cependant il avait obtenu les informations qu’il cherchait. Il n’avait pas fallu beaucoup de temps. Il s’était montré persuasif. La légende n’en était donc pas une … du moins Gilgamesh l’avait bien renseigné. Lost Ore était dans les parages. Il lui restait à savoir si cet homme était effectivement un ancien capitaine d’Arnor ou si le soldat qui lui avait conté cette histoire avait rajouté des détails de sa propre fabrication. Du moins, de ce qu’il avait lu dans les yeux de cette femme, il était craint. Si une partie de la population l’avait érigée au titre de pourfendeur de la vermine, les personnes dévouées au lucre et à la luxure lui attribuaient des caractéristiques moins poétiques.

Il se dirigeait à présent vers l’auberge. La vieille lui avait enfin craché au visage qu’un dénommé Marceau, un coureur de jupons invétéré sans doute, avait vu un homme répondant à la description de Lost Ore. Ce nom n’était d’ailleurs pas réellement connu des gens du peuple. En le prononçant la jeune fille était restée dubitative. Ce fut l’évocation de la chevelure blanche, détail lui aussi confirmé, qui avait déclenché un débit de parole plus important. Mais les informations étaient ensuite confuses. Homme réellement moral ou vengeur désespéré ? Il n’aurait su le dire. Il ne savait toujours pas ce que ce nom signifiait. Dès qu’il aurait repéré l’individu recherché, il irait à la grande bibliothèque combler son déficit en linguistique.

Nathanael s’assura que son poignard se trouvait toujours à sa ceinture. Refusant de manier les armes, il avait perdu en habileté. Il était incertain quant au déroulement de la mission. Mais pour le moment celle-ci n’avait pas encore réellement débuté. Le plus difficile restait à faire.

Il profita de l’arrivée d’un homme pour entrer avec lui dans l’auberge. Plus discret. Il s’installa à la même table que l’homme arrivé en même temps que lui. Par chance, celui-ci ne lui demanda pas de partir, et prit même la peine d’engager un semblant de conversation. Au regard de son accoutrement il ne devait pas vivre en ville. Il portait des guenilles, mais paradoxalement, semblait avoir une bourse relativement bien fournie.

- Belle journée n’trouvez pas ?

Nathanael fit un signe de tête pour approuver le paysan. Car au son de sa voix, à son accent, il était sûr à présent qu’il ne s’agissait pas d’un habitant de la Cité. Il s’enquit de l’identité de l’homme et de son lieu d’origine.

- J’chuis du bord de l’Anduin moi faut pas croire… j’viens là pour m’ravitailler comme qui dirait hein ! J’m’appelle Diboan. J’passe un temps par ici pour faire paître les bêtes d’un cousin éloigné. Un débutant le ptit gars … pas foutu de faire la différence entre une génisse et un veau … le vaurien ! Hahahha

Nathanael sourit. L’individu semblait très heureux de son jeu de mot. Il interpella l’aubergiste afin de commander de quoi nourrir le semi ivrogne qui se trouvait en face de lui, et lui-même. Deux grandes tasses d’une infusion qu’il n’aurait su identifier, du pain et de grosses tranches de lards lui furent apportées. Diboan le remercia en engloutissant d’une traite sa tisane dans laquelle il avait prit soin de rajouter une substance qu’il devinait être un alcool fort.

Pendant ce temps Nathanael prit soin d’observer les autres personnes présentes à l’auberge. Peu de personne en réalité. Il supposait que ceux qui étaient assis avec un repas plus consistant, digne d’un réel petit déjeuner, devaient être des habitués. Il ne savait pas si l’on pouvait loger continuellement à l’auberge. Il avait connu quelques personnes qui y étaient restées certains mois de l’année quand il venait d’arriver à Minas Tirith et qu’il y avait logé lui-même.

Les autres présents dans la pièce devaient être de passage … peu important. Tous des hommes, de différentes origines cependant. Leur accoutrement différait d’un individu à l’autre. Il repéra rapidement un homme qui aurait pu correspondre au signalement de Lost Ore. Seul. Cheveux blancs. Grand. Il avait quelque chose de fier dans le regard. Mais il ne s’attarda pas à l’observer. Trop indiscret. Il continua de bavarder avec le paysan originaire de l’Anduin en gardant un œil sur sa « cible ».

Le nain avait bien dormi, sa couchette était bien dur et cela lui plaisait car il avait l'habitude de dormir sur des matelas très dur par chez lui. Le nain prit lui aussi un bain pour se relaxer mais il fut fort court et la prochaine qu'il le ferait ce serait dans 1 semaine. Il se vêtit de sa cape et ainsi que d'un habit de moyenne qualité tissé et brodé par ses soins. Il fit les trois tresses de sa barbe puis refit le lit puis à l'instant où il allait sortir il s'aperçu qu'une lettre ainsi qu'une bourse étaient posées sur le parquet et il se demandait ce qu'il faisait là, posé sur parquet. Le forgeron prit la lettre et la lu deux fois, c'était une bonne occasion de gagner de l'argent facilement, la fabrication de pièce était en réalité assez simple. Le forgeron quitta alors la pièce avec un grand sourire puis arriva à la salle commune où il vit Lost Ore.

-"Salutations Lost Ore, la nuit vous a t-elle été bonne ? Oh tiens au fait, regarder ce que j'ai trouvé dans ma chambre, pas mal hein ? Il serait sympathique que vous me guidiez vers une forge où je pourrais effectuer cette tâche facile, malgré tout la tâche difficile sera de créer un moule à pièces de... deux pouces. Savez-vous ce que signifie ce symbole ?

Le nain avait parlé à voix basse, pour cause, il avait remarqué qu'un homme observait Lost Ore et qu'il se pourrait qu'il ait de mauvaises intentions or il n'y avait qu'un moyen d'en être sûr et c'était de s'approcher de lui. Flosi prit la clé de sa chambre et s'excusa poliment auprès de Lost Ore avec un simple "Excuse moi" puis se leva et se rapprocha du comptoir pour donner sa clé à l'aubergiste, il pouvait entendre la conversation de l'homme qui les épiaient et d'un autre homme qui avait l'air d'être un paysan.

-Vous ne désirez pas manger lui fit l'aubergiste

-J'ai assez fait honneur à vos mets hier il me semble, et n'oublions pas qu'il faut manger pour vivre et non pas vivre pour manger.

-Fort bien, fort bien... en vérité.... je voulais vous parler.... vous devriez-vous méfier de cet homme aux cheveux blancs là, c'est un meurtrier vous savez.

-Il est vrai que sa tête peut le faire penser mais je penses que vous ne lui avez jamais parlé alors comment pouvez-vous le juger, moi je dis qu'il à bon fond et qu'il va devenir plus qu'un simple meurtrier à vos yeux. "

L'aubergiste ne prononça aucun mot et se détourna du nain et accueilli d'autres clients qui entraient.

Forlong balayait la piece du regard, comme a son habitude, tout en mangeant son dejeuner. Quelques hommes armes a l'allure de mercenaires, un ou deux miliciens passant boire un cafe apres une nuit de service, trois ou quatre paysans, quelques marchands...rien de tres curieux. Il remarqua un homme barbu vetu comme un voyageur, en train de converser avec un fermier. Rien d'interessant...

Il se concentra a nouveau sur son repas, lorsque Flosi descendit dans la salle.
Le dunadan sourit interieurement lorsqu'il entendit le monologue du nain.
Forlong etudia attentivement le symbole, puis dit:

-Ma nuit fut bonne, j'espere que la votre aussi. Cependant, a votre place, maitre nain, je serais plus tot inquiet du fait que quelqu'un a reussi a se glisser dans votre chambre cette nuit sans vous reveiller...je fermerais mieux la porte la prochaine fois si j'etais vous.
Je vous montrerai la forge, si vous le souhaitez, le forgeron n'a pas beaucoup de commandes par ces temps de paix, et je suis sur qu'il vous louera son lieu de travail...

Il fronca ses sourcils en voyant le nain se lever, et s'approcher de l'aubergiste. Ils avaient echange quelques paroles, mais malgre qu'il avait une ouie fragile, il ne possedait point les oreilles d'un elfe, et ne put comprendre le sens de la conversation.

Le dunadan se sentit soudainement mal a l'aise dans la salle de plus en plus remplie de clients. Il lui semblait qu'il etait observe par quelqu'un, et que son nom etait chuchote partout dans la piece.
Il etait tout de meme un homme calme, et resista a l'envie soudaine de simplement sortir de l'auberge.

Forlong attendit que le forgeron revienne, et lui dit:

-Je pense que des que Hurl se reveillera, nous pourrons partir vers l'Ancienne Bibliotheque. A moins que vous souhaitiez visiter la forge d'abord?

Il tenait sa main gauche sous la table, sur le pommeau de son poignard; les pressentiments et la prudence lui avaient sauve la vie plusieurs fois dans le passe...

Toujours le même odeur nauséabonde... Ça m'a pas empêché de dormir en attendant! Bon, j'ai une bassine avec de l'eau? Excellent! Une petit bain froid de bon matin rien de tel pour se réveiller!
Hum? Oh non... J'ai du m'endormir dans mon bain! J'en ai pris l'habitude et l'eau froide ne me réveille plus du tout! Et le soleil qui est déjà haut dans le ciel... Je dois être en retard! J'espère seulement que je n'ai pas trop fait attendre mes compagnons. Le temps de revêtir mon armure, de mettre ma hache dans mon dos et reprendre ma dague sous le matelas et je m'apprête à sortir. Un dernier coup d'oeil par la fenêtre... Ah les ordures ont eu de la compagnie pendant la nuit. Les ivrognes qui n'ont as été capable de sortir de l'auberge seuls ont du être jeté ici. Ça explique l'odeur d'alcool de plus en plus présente...

Je fais un de ses boucan quand même... Si personne ne m'entend c'est un miracle. Ou alors ils sont sourd. En passant devant la chambre de Flosi, je tends l'oreille, dans l'espoir d'entendre un quelconque bruit qui aurait pu laisser présager qu'il est toujours dedans... Rien... Pourvu que je les fasse pas trop attendre!

Arrivé dans la salle commune, je vais vers l'aubergiste et demande un frugal petit déjeuner à base de lait de chèvre et de quelques tartines beurrées. Je lui demande à être servi rapidement en lui spécifiant que je suis pressé. Je cherche du regard la chevelure blanche de Lost Ore, plus facile à repérer que les habits de voyage de Flosi. À la bas! Je m'approche d'eux et m'attable à leur côté.

"Eh bien j'espère que je ne vous ai pas fait trop attendre! Je m'excuse mon innommable retard... Vous avez passé une bonne nuit tous les deux? L'aubergiste va porter de quoi me déjeuner et nous pourrons partir. Ah le voilà qui arrive!"

En effet, il avait été bien rapide! Bien plus que la veille en tout cas. Il m'a paru très tendu lorsqu'il est passé derrière Lost Ore... Peut être n'a-t-il pas la conscience tranquille et sait qu'il est une cible potentielle...
Il ne me faut que quelques minutes pour avaler mes tartines et vider le contenu de ma chope d'un trait.

"Alors ou allons-nous? À la bibliothèque je suppose, non?"

L'homme semble plus en forme que hier soir. Logique dans le fond... Mais ce n'était pas seulement la fatigue qui tendait son visage autre chose aussi le préoccupait. Et apparemment il n'est pas tout à fait tranquille en ce moment, à regarder autour de lui. Je pense qu'il a du s'attirer des rancoeurs en nettoyant la villes de certains criminels. Il a toujours une main sous la table... Je ferais bien de me méfier. De quoi je ne sais pas mais je me tiendrai quand même sur mes gardes...

Que les paysans pouvaient l’exaspérer parfois ! Diboan ne prenait pas la peine d’articuler chacun de ses mots et il était très difficile de le comprendre. Il lui semblait prendre plus de peine à écouter l’homme en face de lui qu’à observer l’homme aux cheveux blancs. Il cessa d’ailleurs d’observer sa cible lorsqu’il vit un nain s’approcher de lui. Il se renferma un peu sur lui-même et arrêta de démêler les inextricables phrases de Diboan. Les rouages en son cerveau se mettaient difficilement en route. Il se demanda un instant si Gilgamesh ne l’avait pas mis sur une piste suspicieuse pour sa perte. Il avait cru ne devoir suivre qu’un homme solitaire, à l’histoire douteuse et au comportement étrange. Il se retrouvait à observer un être que les prostituées accusaient d’assassin et accompagné d’un nain…

Perdu dans ses pensées il mangea un peu du pain servi par l’aubergiste. Le nain se déplaça. Il n’avait pas prêté attention à son petit manège, ni même remarqué qu’il parlait tout bas à l’homme aux cheveux blancs. De toute façon, essayer de lire sur les lèvres d’un nain relevait de la prouesse, et d’un art qu’il ne possédait pas : ils avaient des barbes et des moustaches tellement fournies qu’ils ressemblaient plus parfois à des buissons humains. Ils avaient d’ailleurs bien souvent les bras aussi noueux que de vieux chênes … à la différence qu’un vieux chêne dépassait de loin le mètre cinquante. Il sourit contre ses propres préjugés mais n’eut guère le temps de se complaire à ses propres descriptions mentales.

Le nain s’entretenait à présent avec l’aubergiste. Cette fois il saisit une partie du propos. Du moins constata-t-il que le nain lui avait jeté un bien étrange regard. Seulement une fois. Peut-être était-ce tout simplement le jeu de son imagination, ou bien une caractéristique propre à ce nain que de froncer toujours les sourcils. Il ne put s’empêcher de douter. Repéré ? Il n’en était pas sûr. Il ne regardait pas assez souvent l’homme aux cheveux blancs pour avoir été repéré, du moins le pensait-il.

- Z’avez pas d’quoi m’r’prendre une pint’ m’sieur Sengore ?
- Pardon ?

Non seulement il n’avait pas compris sa requête, et, qui plus est, il n’aimait pas qu’on écorche son nom, fut-ce t-il son nom de couverture.

- Un p’tite pinte ?

Nathanael regarda Diboan, quelque peu déconcerté. Comment pouvait-il boire de la bière en début de matinée ? Il se tourna vers l’aubergiste pour lui commander une pinte. Celui-ci avait l’air préoccupé tandis qu’il parlait au nain. Un mauvais pressentiment lui indiquait que quelque chose ne tournait pas rond, autant pour lui que pour l’homme assis plus loin vers lequel se dirigeait à présent un autre nain. « Ma parole, il les collectionne… ». Imperceptiblement l’aubergiste avait désigné d’un geste de tête sa cible. Une multitude de questions fusèrent en son esprit. Mauvaise cible ? Complot déjà fomenté ? Un justicier devenu assassin ? Etait-il réellement un justicier après tout ? Peut-être n’avait-il réellement poursuivi des truands qu’une fois ;il leur avait fait juste assez peur pour qu’une petite légende urbaine développe autour de sa personne. Impossible cependant, Gilgamesh avait été clair à ce sujet.

Il jeta un coup d’œil à l’homme aux nains pour s’assurer qu’il était toujours à la même place. Oui. Mais son attitude avait quelque peu changé. Il avait à présent la main sous la table. Un réflexe de soldat ou de mercenaire pensa-t-il. Il avait souvent vu les guerriers aguerris porter rapidement la main à la garde de leur épée dès qu’ils se sentaient agressés, ce même pas un simple regard ou un mot. Un justicier de cette trempe devait bien posséder une épée. Inutile de le vérifier, il le savait au fond – une certitude dont il ne pouvait douter.

Le second nain parut moins discret que le premier. Il l’entendit clairement passer commande à l’aubergiste. Par la suite malgré le brouhaha qui commençait à se faire, il put discerner ses paroles adressées au loup blanc. Il ne sut pourquoi en cet instant cette image lui venait à l’esprit, mais l’air effarouché de ce type et ses cheveux blancs lui renvoyaient à l’esprit cette association.

« Bibliothèque ». Il avait saisit le mot au vol tandis que le second nain engloutissait avec une certaine vitesse – une vitesse certaine – tartines et autres mets matinaux. Coïncidence ? Il ne le saurait jamais. Mais après tout, tout ceci lui rendait bien service. S’ils se rendaient effectivement à la bibliothèque il n’aurait pas à les suivre, il pourrait même les devancer, il y avait à faire. Il s’assura de parler clairement, sans élever la voix cependant. Il parlait comme un marchand pressé.

- Diboan, je me dois de vous laisser à présent. Les affaires m’attendent. Si jamais il vous prend l’envie de conclure un marché avec moi, ce sera avec plaisir. Je souhaiterai voir votre bétail cependant. Vous m’avez dit que l’une de vos génisses souffraient aux postérieurs ?

Diboan acquiesça. Ils avaient effectivement parlé des bovins du paysan et de leur problème de santé, des moyens d’y remédier. L’insertion du mot « marché » se fit d’elle-même et Diboan ne s’en rendit pas compte. Il lui sourit franchement – sourire dont Nathanael ce serait bien passé : il avait les dents jaunes, pour celles qui lui restaient et une haleine fétide.

- Chalut à vous mon p’tit m’sieur. Bonne route hein. Pis p’t’ête bien à la pr’chaine ‘lors.

Nathanael se leva. Sa maladresse chronique, apparente, fit qu’il se prit le rebord de la table au passage. Douleur aiguë à la hanche – elle passerait. Il y était allé un peu fort cependant. Il se tint la hanche droite pour sortir et fit un peu la grimace – celle-ci n’était pas jouée, il avait effectivement eu plus mal que prévu. Il jeta un dernier coup d’œil aux nains et au loup blanc et quitta l’auberge avant que d’être l’objet d’une observation plus assidue du premier nain. Il avait été remarqué, certes, mais comme un imbécile qui s’était pris une table, non pas comme un quelconque espion. Avant d’ouvrir réellement la porte il fit signe à Diboan de la main et s’attarda à observer une jeune fille passant derrière le comptoir. Elle n’avait rien de très beau dans les traits, mais au moins il faisait comme le groupe de militaire, sorti un peu avant lui. Il n’insista pas trop non plus, sans quoi il eut passé pour suspect.

L’air frais des ruelles lui fouetta le visage. Les odeurs de lards et de tartines grillés s’estompèrent au fur et mesure qu’il se dirigeait vers les hauteurs de la Cité.

Flosi, voyant que l'homme étrange partit et rejoignit ses compagnons :

-"Il est vrai que ton retard est "innommable" cher Hûrl, on ne vous apprend pas à être ponctuel dans l'armée des gardes du Khazad dis-moi ? Bref, nous nous rendrons effectivement à la bibliothèque en premier pour que je puisses consulter les archives ensuite j'apprécierais que nous visitions la ville et surtout... j'aimerais voir le fameux Arbre Blanc du Gondor car je ferais une drôle d'impression aux miens si je disais que j'étais venu ici et n'avait point vu le célèbre arbre. Après notre ballade nous irons manger car la marche creuse l'appétit, ne revenons pas ici, il doit exister d'autres auberges dans cette cité n'est ce pas Lost Ore, nous nous rendrons ensuite à une forge pour accomplir mon travail qui ne devrait pas être trop long.

Le nain fit silence quelques instants pour laisser Hûrl finir son déjeuner tranquillement puis il lui demanda sur un ton moins grave que le précédant :

-L'odeur n'était-elle pas trop désagréable Hûrl ? J'ai cru entendre du bruit en bas comme si on jetait quelqu'un sur un tas d'ordures et je dois avouer qu'au début j'ai pensé que Lost Ore avait des problèmes. Maintenant que tu as fini nous pouvons partir, je penses, à moins que Loup Blanc ou toi n'ayez un avis contraire."

Le nain mit son sac sur le dos, il était prêt à partir pour l'antique bibliothèque , il n'était pas très rassuré en vérité, il avait peur que l'homme qui se trouvait dans l'auberge en veuille à Lost Ore et qu'il s'en prenne au tueur de brigands ainsi qu'aux nains.

Pauvre homme... Il a du se faire bien mal en se cognant à la table, à entendre le bruit qu'ont fait les chopes et à voir sa figure... J'ai failli croire à un brigand qui allait nous sauter dessus dans un premier temps. Je dois me détendre quand même...

Certes je respecte mon compagnon mais j'apprécie nettement moins qu'on critique l'ordre des Gardes de Khazad Dum!

"Flosi je ne suis pas la en mission officielle je ne représente en aucun cas les Gardes ici, étant venu à titre purement personnel. Mais si la ponctualité est bel et bien une qualité d'un Garde. Nous n'arrivons jamais après la bataille! Bien, d'accord allons a la bibliothèque! Je pourrais en profiter pour consulter des archives militaires si elles sont disponible. Ou alors des manuels d'armes, pour voir ce que l'on enseigne aux humains! Personnellement, l'Arbre Blanc m'intrigue mais je préférerais voir de plus près la fameuse Tour d'Echtellion et aussi ses taciturnes Gardes de la Fontaine. Et puis tu as raison, changeons d'auberge! Mais de quel travail parles-tu au juste?"

Je finis d'avaler mes tartines en silence, tout en écoutant Flosi. Je m'attendais à cette question de sa part...

"Merci de t'en inquiéter! Je te rassure j'ai déjà senti pire lors de nuit à la caserne... Je n'ai rien entendu par contre. Mais j'ai jeté un oeil ce matin. Il y avait des gens allongé dans des tas d'ordure. Surement les ivrognes de la soirée qui avaient trop bu pour aller plus loin... Je pensais aussi passer à une écurie avant de partir. Je me suis dis qu'un poney pourrait être utile pour voyager, surtout en ce moment. Allez en route alors!"

Je récupère ma hache appuyée contre un pied de la table et la replace dans mon dos puis je replace son manche à son emplacement habituel, pour pouvoir la sortir plus rapidement. D'après ce qu'a dit Lost Ore, les brigands sont assez nombreux dans Minas Tirith. J'espère que les archives militaire du Gondor sont libres d'accès!

Des R roulés de façon prodigieuses, des prononciations à vous faire siffler les tympans, et des accents rauques et gutturaux, durs comme la pierre. Il y avait bien longtemps que Tahar n'avait pas entendu pareilles paroles à Minas Tirith, et cela réjouit un peu son esprit assombris.

Ses pensées avaient été tournées bien souvent vers les Nains et son propre royaume en ces jours, ces mois, ces années d'exil. Et aujourd'hui, c'étaient bien des Nains qui se tenaient sur le seuil de l'auberge, apparemment prêts à partir pour quelque destination. Que ce fut pour quitter la cité ou pour se rendre en un autre bâtiment, Tahar l'ignorait, mais il n'était pas près de laisser passer sa chance: il fallait qu'il renoue d'une façon ou d'une autre avec sa propre race, et cette rencontre fortuite tombait à pic!

S'avançant vers la devanture du commerce, le Naugrim essaya, avec plus ou moins de succès, de se donner un air agréable et enjoué tout en interpelant d'une voix mesurée ses compatriotes:

"Bien le bonjour, messieurs. Dites-moi, on ne vois pas beaucoup de gens de notre race dans cette ville! Je ne crois pas vous avoir déjà vu dans les parages, peut-être n'êtes-vous donc pas ici depuis fort longtemps... mais peut-être que si. Dans ce dernier cas je m'en voudrais de ne pas vous avoir rencontré plus tôt."

C'était le plus agréable et enjoué qu'il ait pu faire. Jadis, il aurait pu discuter gaiement de la pluie et du beau temps pour s'incruster dans le petit groupe; mais aujourd'hui, par les temps qui courent, c'était sans doute un piètre résultat. Quoi qu'il en soit, un Nain ne se décourage jamais; aussi enchaîna-t-il sur les présentations:

"On me nomme Tahar."

Un peu brusque, mais ses interlocuteurs apprécieraient sans doute sa franchise. Il n'y avait pas été par quatre chemins pour révéler ce qui semblait être son nom, mais il ne tourna pas non plus autour du pot pour se renseigner sur les leurs:

"Et vous, comment vous appelez-vous? Vos noms d'usage, bien sûr, pas vos noms véritables, non, pas dans cette cité d'Hommes."

Les Nains possédaient en effet deux noms. L'un était généralement court, utilisé partout et pour tout. L'autre, le vrai patronyme, le nom de langue Khuzdûl, n'était jamais révélé à d'autres races - qui auraient d'ailleurs eu du mal à la retenir - ni utilisé dans des endroits aussi indiscrets. Peut-être certains Naugrim possédaient-ils aussi des surnoms de quelque sorte, pour cacher leur identité ou pour tourner une page de leur vie, mais cela n'est spécifié nulle part.

Or donc, Tahar attendait patiemment la réponse des deux autres, les fixant tour à tour de sous ses sourcils blancs et broussailleux, lorsque s'ouvrit à nouveau la porte de la bâtisse et que sortit Lost Ore. De lui, au moins, Tahar avait déjà entendu parler. Et il l'avait pas mal observé, cet étrange justicier du Niveau Inférieur. Certains l'appelaient Loup Blanc, et il en était un peu jaloux, car ce sobriquet lui aurait très bien convenu. Pourtant, en un sens, ce n'était pas plus mal, car il n'avait que faire de devenir un mythe parmi la populace humaine. Mieux valait ne pas avoir de surnom et passer inaperçu.

Forlong acquiesca les paroles de Flosi avec un hochement de la tete. La matinee avait deja commence depuis longtemps, et les rues de la Cite Blanche se remplissaient chaque seconde de plus en plus. C'est avec un froncement de sourcils qu'il remarqua l'arrivee du troisieme nain. La situation devenait quelque peu grotesque, il etait a present accompagne de trois gentlemen parmis lesquels il prenait des dimensions gargantuesques.

Tahar...Il etait possible qu'il avait deja vu ce nain a Minas Tirith, meme si il ne reconnaissait pas son nom. Ces cinq dernieres annees de sa vie ne furent pas fructueuses socialement...

Il salua le nain:

-Bonjour a vous maitre Tahar...nous partons en ville actuellement, si vous souhaitez continuer votre conversation avec vos compatriotes je vous propose de nous suivre...

Les paroles du dunadan n'etaient peut etre pas les plus chaleureuses, mais il souhaitait quitter la taverne le plus rapidement possible, ne s'etant toujours pas debarasse de son sentiment de danger imminent...
Il dit a Hurl:

-Vous pouvez naturellement visiter le Haut de la Cite, mais comme je vous ai dit hier, Hurl, je ne vous accompagnerai pas dans ce cas. Je ne frequentepas les hauts quartiers. Mais soit, il est temps de partir me semble t'il.

Sur ces mots, il se dirigea vers la porte d'un pas calme. Il fut suivi par les nains, et bientot ils se retrouverent dans les rues de la Cite. Il y avait deja de l'activite dans la Cite; les marchands, les mendiants, les voleurs, les soldats, les voyageurs et les simples citoyens traversaient la ville.

***

Si il n'avait pas eu son pressentiment tantot, le dunadan n'aurait probablement pas remarque que quelques hommes armes semblaient le suivaient discretement parmis la foule depuis la sortie de l'auberge.
Il n'accelera pas, et dit a ses compagnons d'une voix calme:

-Nous sommes suivis, maitres nains...Au moins cinq hommes armes, et je crains que ca ne soit pas tout...Votre remarque sur le fait que vous serez proteges par ma presence, Hurl, n'etait malheureusement pas veridique. Je pense que je vous ai mis en danger...Il y a beaucoup de personnes dans cette ville qui voudraient me voir mort...

Il se tut pendant un moment, et ajouta:

-Ne vous retournez pas, et suivez moi...j'espere que vous etes prets a combattre. Ces hommes veulent nous tuer, et ils le feront dans la rue principale si il le faut. Je suis sur que la milice a recu une jolie somme pour ne pas patrouiller cette rue la a cette heure, afin que les charmants gentlemen qui nous suivent puissent faire leur travail en paix. C'est pour ca que je propose de tourner dans une ruelle; je ne veux pas qu'il y ait des civils qui se fassent tuer a cause de moi. Si il faut affronter ceux qui nous suivent, nous le ferons dans un endroit isole.

Il fronca ses sourcils blancs, et ajouta:

-Il sera peut etre mieux pour vous si vous me quittez la...je suis sur que les bandits tiennent plus a ma peau qu'a la votre. Si on se separe ils me suivront moi.

Il jetta un regard sur ses compagnons, curieux de leur reaction. Ils s'approchaient de l'entree d'une petite ruelle obscure...

Par ici les compagnons :

>ICI<

La journée lui avait paru infiniment longue. Il ressassait les paroles du vieux Gilgamesh dans son esprit. Il n’avait guère d’idée pour trouver les deux enfants. Minas Tirith grouillait quotidiennement de ses milliers de marchands, de serviteurs, de paysans, de petits nobliaux, de soldats, de voleurs, d’enfants … Combien de jeunes gens n’avait-il pas déjà croisé au cours de ses pérégrinations ? Il soupira. Ces pensées sombres ne lui remplissaient en aucun cas l’estomac.

En quittant le Palais le plus discrètement possible, il avait pris le chemin le plus court vers les Bas de la Cité. L’Auberge avait toujours présenté des prix fort élevés mais en l’instant seul sont ventre le préoccupait réellement et l’envie de manger quelque chose de copieux avait priorité sur toute autre chose.

Il délaissa la grande voie principale pour prendre une ruelle parallèle qui le mènerait directement jusqu’à la grande bâtisse. Chaque visage lui paraissait suspect en l’instant. Plus son estomac se manifestait, plus il était prisonnier de ses questionnements. « Marach et Hirlon ». Autant chercher une aiguille dans une botte de foin et encore … Les aiguilles avaient été perdues dans toute une grange. Un nouveau gargouillis le ramena à une réalité plus concrète.

Il entra dans l’Auberge en poussant la porte de son bâton de marche. Quelques poivreaux dessoûlaient dans un coin, le regard vide et la bouche entrouverte, la chope toujours bien en main. Il s’avança vers le comptoir et pris commande auprès d’un jeune homme, nouvelle recrue sans doute. Il ne l’avais jamais vu auparavant. Il paya les 75£ mais déposa avec une certaine retenue les pièces sur le panneau de bois. D’un coup d’œil il repéra cependant une autre personne qu’il avait croisée plus tôt dans la journée. Diboan. L’affreux bonhomme n’avait pas levé le postérieur de la même chaise crasseuse depuis le début de la matinée. Le vacher lui fit un signe tremblant de la main, trop saoul sans doute pour manifester une plus grande vigueur. Il lui répondit d’un signe de tête mais ne se résigna pas à le rejoindre. Les relents d’alcool d’un vieil ivrogne ne lui convenaient jamais à l’heure des repas : cela lui donnait toujours l’impression d’avoir déjà digéré un repas qu’il n’avait pas encore pris.

Il s’installa auprès de trois grands gaillards parlant crument de fort jolies femmes qu’ils auraient conquis la veille. Il restait peu d’autres places même après l’heure du déjeuner. Beaucoup d’hommes faisaient traîner leur retour à leur poste, petits marchands comme jeunes soldats. Les deux seules femmes présentes dans la salle étaient la femme de l’aubergiste et une jeune fille sans grand beauté qui nettoyait les tables après le passage des clients. Il pensa un moment qu’il valait mieux pour toute serveuse ne pas posséder d’atouts physiques sans quoi le travail serait impossible. Même les seigneurs les mieux élevés et les plus polis du monde pouvaient toujours manifester de viles pensées envers une jeune et belle fille.

Le jeune serveur lui apporta une haute chope de bière du Rohan ainsi qu’un morceau de viande de mouton accompagné de pommes de terre grillées. Le tout fut posé sur la table alors que l’homme à ses côtés finissaient de parler de « lèvres qui ne demandaient qu’à être goûtées et baisées et de cuisses dans lesquelles tout un chacun n’aurait pu se retenir de croquer ». Le rapace y aurait, qui plus est, laisser des traces de dents … Il tendit une oreille attentive tout en commençant de manger lui-même un repas plus approprié. Il eut un sourire quant à la comparaison faite entre une damoiselle et un repas bien mérité. Le sien fut mi-englouti, mi-savouré. Sa faim le houspillait à dévorer plus qu’à mâcher, mais le prix des mets le poussaient à prendre tout de même un peu de son temps pour profiter de ce repas. Fort heureusement l’Arbre Blanc était généreux en matière de salaire et il aurait sans doute de quoi prendre encore quelques unes de ces savoureuses chopes de son pays natal. Mais il n’était pas question à présent d’entrer dans un quelconque état second. Il lui fallait rejoindre son logis pour récupérer quelques affaires avant d’entamer sa nouvelle mission.

[Minas Tirith - Les Ruelles]

Heur poussa la porte de l'auberge. Le bruit qui en sortait au-dehors n'était rien en comparaison de celui que l'on pouvait entendre une fois entré. L'auberge était bien remplie. Rires, bardages, chants, cris, Heur pensait qu'ils essayaient de faire le plus de bruit possible pour gagner un quelconque concours.

Il se dégota une petite table à l'écart mais au moment de s'assoir, il s'aperçut que le tabouret était par terre, en morceaux. Sûrement les restes d'une bagarre, car du sang séché trônait au milieu des débris. Le jeune homme alla se chercher un tabouret à une autre table où des hommes faisaient un bras de fer, entouré par quelques spectateurs avides de luttes viriles. Le garçon s'arrêta observer le combat quand l'un des deux hommes, un grand blond imberbe, écrasa le bras de son adversaire contre la table, hurlant l'instant d'après à la victoire et offrant une tournée générale.

Heur ramena son tabouret et s'installa à sa table. Ne sachant pas s'il devait appeler l'aubergiste, il attendit. Une femme vint le voir l'instant d'après pour prendre sa commande. Ce devait être la femme du gérant.

-Bonjour, vous désirez ? s'enquit-elle.
-Euh... si vous avez du pain et de la bière... hésita-t-il.

La patronne regarda le garçon d'un œil interrogateur.

-C'est une auberge ici mon garçon, si nous n'avons pas ça...
-Désolé, ma dame, s'excusa Heur, gêné.
-Je ne suis pas une de ces dames de la cour, patronne suffira. Je vous apporte votre commande.

Heur voulu remercier la dite patronne mais celle-ci s'était déjà éclipsée, ravie de se soustraire à la compagnie du garçon qu'elle jugeait sot. Il haussa les épaules et regarda autour de lui, observant les coutumes de la vie citadine. Toute sorte de gens étaient installés à l'auberge. Des soldats en uniforme, mais sûrement en permission, jouaient aux dés à une table. Les deux hommes du bras de fer riaient à plein poumons à une autre avec quelques autres brutes. Un couple se restaurait en silence dans un coin. Heur pensa à une dispute, les deux quadragénaires s'esquivaient du regard, préférant à leur vue mutuelle celle de leur auge. Au bar, un homme déjà ivre continuait à boire, en solitaire, tandis que deux autres discutaient avec l'aubergiste. La porte claqua. Heur n'eut pas le temps de voir qui s'en était allé.

La patronne revint la minute qui suivit et posa sur la table de son client une demi miche et une pinte de bière. Heur sortit cent pièces de sa bourse, ne sachant pas le prix. La patronne prit le tout, arnaquant le jeune homme de soixante-quinze pièces d'or. Heur ne s'en soucia guère et but une lampée de bière, pour étancher en partie sa soif. Il arracha ensuite un morceau de pain avant de le fourrer dans sa bouche. La nuit devait tomber à l'extérieure. Heur était fatiguée de sa journée, une moitié passée à se rendre à Minas Tirith, l'autre à visiter la cité. D'autant que les jours précédents, il avait dormi à la belle étoile, passant de courtes nuits, peu rassuré dans le noir d'encre qui l'entourait, en l'absence de la lune. Cependant, cette nuit il allait pouvoir dormir dans un bon lit, au chaud et à l'abri.

Mais pour l'heure, il préférait rester dans la salle principale qui continuait à se remplir. Il but de nouveau et écouta un homme à la table voisine qui racontait une plaisanterie à ses auditeurs. Heur rit en même temps que les autres. La patronne qui l'observait au loin ne vit qu'un garçon qui riait tout seul et le prit pour un fou. Elle préféra aller discuter avec des clients, tandis que Heur continuait à observer l'ensemble de l'auberge et de ses convives.

- Hé ! Se plaigna bruyamment un homme.

En ce retournant, Heur découvrit un grand gaillard fixant d’un air belliqueux trois nains qui passaient devant lui, ignorant tout bonnement ses railleries. Le trio prit place à une table à l’équart, foudroyant les curieux d’un regard plein de mauvaises intentions.
L’homme qui c’était visiblement fait bousculé un peu plus tôt vint chercher des explications ou excuses à la table des nains. Il n’y eut aucun haussement de ton et l’homme repartit sans sourire, insatisfait de la conclusion de leur discussion mais un peu moins remonté. La manière don il tenait la bourse qui était fixée à sa ceinture laissait penser qu’il venait de manipuler celle-ci un peu plus tôt… Un des nains capta l’attention qu’avait eut Heur pour leur petite scène. Plissant le regard, il détecta également la bière qu’avait commander le jeune homme, détail qui fit apparaître un sourire amusé à peine distinguable sous sa barbe hirsute.
Sûrement à son plus grand étonnement, Heur fut invité à s’approcher du nain qui l’avait repéré et qui alla jusqu’à tiré une chaise de libre de leur table.

-Hé !

Heur sursauta.

Ses pensées l'avaient emmené loin, plus loin que l'auberge, que Minas Tirith, dans sa ferme, où il se demandait comment se passait la vie sans lui. Peut-être qu'avec une bouche à nourrir en moins, sa famille vivrait un peu mieux. Ce n'était pas le peu de travail qu'il fournissait qui leur ferait défaut.

Le brusque retour à l'auberge, à la table où il était installé, à la choppe de bière qu'il tenait entre ses mains, le fit paniquer. Il se retourna vivement et vit un homme d’une taille et d’une corpulence bien supérieures aux siennes. Le corps du garçon s’affaissa inconsciemment pour passer plus inaperçu. L’envie d’en découdre avec quelqu’un se lisait sur son visage. Heur observa où son regard se portait et remarqua trois nains qui allait s’installer à une table isolée. Ils n’avaient pas l’air plus commodes que l’autre homme. Heur se retourna mais continua à observer la scène du coin de l’œil. L’homme alla voir les nains à leur table. Le garçon pensa qu’une bagarre éclaterait mais à la place, un échange de mots inaudible plus tard, l’homme repartit. Il tripotait sa bourse de manière insatisfaite mais sa colère était quelque peu retombée. Heur se demanda ce qu’ils avaient bien pu se dire pour calmer l’homme. L’innocence de l’adolescent empêcha celui-ci de se demander pour quelle raison l’homme tenait sa bourse comme ça.

Prêt à détourner le regard, l’un des nains lui fit signe d’approcher. Heur déglutit. Il se demandait ce que ces trois-là pouvaient bien lui vouloir, en tout cas, certainement pas du bien. Le nain insista en lui tirant une chaise de libre à leur table. Heur, craignant de les irriter, prit sa bière et se leva. Il se dirigea d’un pas lent et mal assuré vers la table naine. Il regarda autour de lui et chercha de l’aide des yeux. La patronne, accoudée au bar, croisa son regard mais le détourna aussitôt, elle ne supportait pas ce gamin sortit d’on ne savait où. Le patron, lui, discutait sérieusement avec ce qui devait être un marchand aisé, à ses vêtements larges et colorés. Heur s’assit donc sur la chaise tirée mais ne chercha pas à se rapprocher de la table. Il gardait sa bière devant lui, comme pour se protéger.

-Euh... Bonjour. Excusez-moi si je me suis montré impoli tout à l’heure, ce n’était pas dans mes intentions, s’excusa-t-il, penaud.

Les nains regardèrent le jeune homme s'approcher d'eux d'un pas hésitant. L'un deux sourit à Heur tandis qu'un autre lâcha moqueur:

-T'as l'âge de boire ça gamin? C'est pas un peu tard pour toi?

Et il finit sa phrase d'un rire gras que quelque uns de ses compagnons suivirent. Pour tout dire seul une des longues barbes ne ria pas. C'était Norbi le Valeureux un fier vétéran revenu du Grand Nord pour s'installer à Minas Tirith avec les récompenses gagnées aux combats. Il donna un coup de coude à son compare qui venait de se moquer et dit avec un large sourire à travers sa barbe:

-Dick arrête donc, à son âge tu buvais déjà comme une bourrique....Un vrais trou sans fond finit-il. Il montra une chaise vide à ses côtés et montra bien à Heur que ne pas s'asseoir était une très mauvaise idée.
Le dénommé Dick but une grande lampé de sa bière et se renfrogna un peu. Sa chope heurta le table dans un bruit mat. Norbi était le chef incontesté du groupe et le fait qu'il protège le gamin empêchait toute vanne vaseuse sur ce dernier.

Le chef des barbus demanda à Heur le regard bienveillant:

-Alors gamin c'est quoi ton nom? Et pardi que foutus-tu ici? Tu bosses? J'ai vu que tu avais l'oeil attentif aux ptits détails.

Ne laissant pas le temps à heur de répondre que déjà le nain criait à la serveuse:

-Cinq bières, votre meilleur et que ça saute!!!!

La soirée s'annonçait bien, très bien....

Hrp sorry du retard, le Paléo m'a prit tout mon temps hrp

Nurmar entra dans l'auberge et en fit le tour avec son regard. Des soldats, des voyageurs, des brigands, des ivrognes, des nains, des hommes et des elfes rien de surprenant en somme. Il referma la porte derrière lui, pendant un moment il hésita à retirer sa capuche qui couvrait une bonne partie de son visage et qui cachait ses yeux sous une ombre, mais il ne le fit pas. Il traversa l'auberge à grand pas et passa de prêt a une table de nains, en passant à côte ca cape frotta un des nains il ce retourna et grommela:

- Pardons

En regardant plus attentivement il réalisa que ce n'était pas un nain, mais un jeune homme, un humain, mais il ce détourna assez vite et continua à marcher. Il s'assit dans un coin sombre, prêt du feu. Il sortit sa pipe de la poche intérieure de son manteau l'alluma et fit signe à la patronne. Elle arriva même pas deux minutes plus tard:

- Qu'est ce que vous voulez ? Lui dit elle sur un ton méprisant visiblement les gens avec une apparence comme la sienne n'étaient pas les bienvenus.

- Une bière s'il vous plaît. Répondit il d'un ton sec.
Je ne vais pas attirer l'attention et lui faisant un discours sur les bonnes manières, mais cela ne lui ferait visiblement aucun mal.

Aussi vite qu'elle était arrivée elle repartit elle revint cinq minutes plus tard avec sa bière il lui donna cinq pièces d'or et la regarda partir. Tout en fixant le groupe de nains du regard il commença à boire sa bière et à penser. Qu'est ce qui les avaient menés ici? Étaient ils comme lui à la recherche d'aventures, voulaient ils eux aussi accomplir leurs destins? Voilà plusieurs mois qu'il avait quittés son foyer et il commençait à ce demander s'il avait bien fait.

J'espère que je n'ai pas fait d'erreur il y a tant de voyageurs ici, il y a surement une aventure pour moi ici!

-Heur, je m’appelle Heur, sieur nain, se présenta le garçon.

Les intentions du nain n’étaient pas très claires, mais Heur se détendit quand même légèrement devant l’humeur à la fête des nains. Il répondit donc aux autres questions que le chef lui avait posées.

-Je cherche juste un endroit où me reposer cette nuit. Je suis en voyage. Vous m’excuserez d’avoir été indiscret mais c’est la première fois que j’entre dans une auberge, et même que j’entre dans une cité. Je viens d’une ferme en Gondor et je ne connais que le petit village d’à côté, Piair. C’est pour ça que je suis attentif à tout ce qui m’entoure, je trouve cet environnement merveilleux.

Les yeux du garçon pétillaient en pensant à sa première journée à Minas Tirith et à tout ce qu’il n’avait pas encore découvert. Il repensa au sympathique marchand qui lui avait offert une pomme. Il s’était fait la réflexion que tous les gens étaient bons dans cette cité. Après avoir vu l’homme de tout à l’heure, rien n’était moins sûr à présent mais Heur s’en moquait bien, trop content d’observer la vie citadine et ses habitants.

La patronne vint à leur table tenant sur son bras gauche un plateau chargé des cinq bières commandées par le nain. Elle déposa les bières de sa main libre sur la table et récupéra les pièces que lui avait laissées le barbu. La femme remercia avec un vague sourire son client, mit son plateau sous son bras et repartit vers le comptoir. Elle n’avait pas levé les yeux une seule fois vers le garçon alors qu’elle avait fait le tour des autres membres attablés avec lui. Heur le remarqua, et se rappelant qu’elle avait déjà détourné le regard quand il cherchait du soutien plus tôt en arrivant à cette table, il comprit qu’elle ne l’aimait guère. Il ne comprit pas pourquoi cependant et n’irait pas le lui demander. Son attitude le chagrinait quelque peu car il ne pensait pas mériter cette aversion.

Le frottement d’une cape contre lui le tira de ses amères réflexions. Il se retourna et découvrit un homme encapuchonné. Heur fut immédiatement terrifié par ce mystérieux inconnu dont le visage était presque entièrement caché. Il se sentait écrasé, l’autre le dominant complètement de par sa taille. Le garçon retint son souffle. L’homme s’excusa et repartit rapidement pour s’installer à une table à un coin sombre que la lueur des flammes du feu vivace proche n’arrivait pas à éclairer. Heur respira à nouveau mais son visage avait perdu toutes ses couleurs. Il finit sa pinte de bière d’une traite et chercha celle que lui avait commandée le nain sans la prendre. Il jeta un rapide coup d’œil à la table de l’inconnu pour s’assurer qu’il ne s’intéressait pas à eux mais il était occupé à commander auprès de la patronne. Heur reporta son attention à sa table où il trouva finalement la compagnie des nains rassurante.

Dick attrapa sa bière et la but presque en cul sec. Peut-être pour ressayer de se racheter auprès de Norbi. Ce dernier avait l'habitude de se liguer contre lui. Une sorte de rivalité était née entre ces deux valeurs guerriers. A force de combattre au fond des mines, leur amitié avait évalué en une sorte de défi de faire mieux que l'autre.
Norbi fit semblant de ne pas remarquer la descente de son compagnon. Il donna toute son attention à Heur.

-Alors comme ça t'es jamais entrer dans une auberge? Pfffff.....Va falloir qu'on t'enseigne deux trois trucs alors.

Un large sourire lui fendit le visage. Avec sa barbe hirsute autour il ressemblait un peu à un sauvage. Il enchaîna sans attendre:

-Mais avant, boit!!!!

Il fit de même l'air enjoué de pouvoir discuter avec un humain si jeune. Ou étais-ce de la moquerie....Personne ne le savait.

-Piur..Pior. C'est ou? Gondor? J'ai un peu de la peine avec vos cartes, nous autres nains allons à l'instinct dans nos mines, aucun plan ne peut être fait dans ces endroits.

Il jeta un regard mauvais à l'homme qui venait de s'excuser. Son capuchon baissé de couleur sombre ne lui inspirait aucune confiance. En ces temps, Norbi était plus que prudent.
Il fixait à présent Heur. On aurait dit qu'il essayait de le sonder, de voir si ce jeune homme avait quelque chose de mal en lui. Si on pouvait lui faire confiance. Que de question accompagné par la montée de l'alcool dans le cerveau....

Hrp dsl de la longueur, je suis un peu serré avec le temps :P hrp