La venue d'un nouveau Rôdeur

Halbarad Dunàdan, après être passé à la caserne d'Annuminas et avoir discuté avec le Mage Bargonno, se dirigea vers le Palais des Rois d'Anror, un majestueux édifice qui inspirait respect et admiration au Rôdeur, tant il était grand et impressionnant.
Halbarad n'était pas au service de l'Arnor depuis très longtemps, mais il n'avait pas eu de mal à trouver la demeure du Roi, encore qu'il ignorait si ce dernier se trouvait en ce lieu.
C'était justement le but de sa venue. Il souhaitait parler à Aldarion, si la chose lui était accordée.
Il s'avança d'un pas ferme vers les deux gardes en faction à la porte, tout en déclarant:

"Laissez moi passer, je vous prie, je veux aucun mal aux gens d'Arnor. En vérité, je suis Rôdeur du Nord. Mais pas depuis très longtemps toutefois, et si mon visage ne vous dit rien, peut-être vous a-t-on mis au courant de mon nom: je suis Halbarad Dunàdan, fils d'Aglarest."

*Voilà un Homme qui n'a pas sa langue dans sa poche, pensèrent les gardes.*

Et l'un d'eux s'adressa à Halbarad d'un ton froid et dur, presque méprisant:

"Votre visage ne me dit rien, en effet. Mais votre nom ne m'en dit pas plus. Peut-être dites-vous vrai, mais nous sommes méfiants en ces temps de guerre. Qu'êtes-vous venu faire ici?"

Le garde n'avait pas maché ses mots, mais Halbarad en fit de même:

"Je désire voir le Roi Aldarion, si c'est possible, et m'entretenir avec lui!"

Et le garde de répondre:

"Voilà une requête bien hardie! Je vais aller annoncer votre nom à l'intérieur, et viendra vous voir qui voudra bien vous parler!"

Il se fit remplacer par un de ses collègues, et disparut à l'intérieur du palais, se dirigeant vers une des grandes salles du bâtiment.

Le garde revint.Il avait les cheveux longs et bien que cela soit négligeable, une énorme balafre... Il n'était pas beau mais paraissait aimable.

- Le Roi est mort, l'héritier est absent, le Chambellan avec lui et le Maitre du Protocole est occupé. Je suis désolé mais aucun officier ne peut vous recevoir. D'ailleurs il n'y a rien d'important à leur dire, tout soldat est sensé en l'absence d'un roi rester dans sa caserne...

C'était là une des lois élémentaire de l'armée...Sans un roi on ne prenait pas de décision... On risquait trop facilement de disperser l'armée par des ordres et contre-ordres...Et si il y avait bien quelque chose a eviter c'était de disperser l'armée.. De plus les conseiller d'un roi défunt ne seraient pas nécessairement ceux du roi suivant. Aussi il valait mieux éviter les problêmes. Mais malgré tout cette mort survenait à un bien mauvais moment. Mais la mort d'un roi tombait rarement bien

hrp//Ca va Big Brother?//hrp

"Le Roi! Mort!"

Halbarad ne pouvait cacher sa stupéfaction. Il resta bouche bée pendant un bon moment, réfléchissant à son arrivée dans la Cité, et au silence qu'il avait perçu, n'en sachant la cause. Puis il parla, mais ne faisant pas attention au garde, comme pour lui-même:

"Voilà donc pourquoi aucun soldat de l'armurerie n'est venu me parler... tous les Hommes paraissaient préoccupés et pensifs, c'était donc pour ça... Sauf ce Bargonno, lui au moins m'a parlé, mais le savait-il? Il ne m'en a rien dit, m'aurait-il caché cet évènement? Mystérieux, voilà ce qu'il est; mystérieux et peut-être mauvais. Quel est son camp, je me le dem..."

Il s'aperçut que le garde l'écoutait car lui-même parlait à haute voix. Il se tut donc, mais il soupçonnait cet étrange Mage de cacher de noirs desseins... Cette idée n'était cependant pas fondée, bien heureusement. Mais cet évènement brutal l'avait quelque peu bouleversé.

Puis Halbarad Dunàdan dit adieu aux gardes:

"Au revoir, et merci pour vos nouvelles!"

Il les salua, se retourna, et s'éloigna lentement d'eux. Puis le garde lui cria:

"Bonne chance, où que vous alliez, Fils de l'Arnor!"

Ils reprirent ensuite leur veille silencieuse, et Halbarad poursuivit sa marche dans les rues d'Annùminas. Tout en se déplaçant, il réfléchissait aux paroles du garde, qui lui avait dit de rejoindre la caserne.

*Faut-il vraiment que je retourne dans cet endroit? J'en viens, et les Hommes semblent attendre sans rien faire. Combien de temps faudra-t-il pour recevoir de nouveaux ordres? Mais que diront-ils de moi si je ne respecte pas cette demande...*

Il s'arrêta près d'une fontaine pour peser le pour et le contre, en laissant balader sa main dans l'eau fraîche. Peut-être était-il resté une demi-heure comme cela, ou une heure? Il ne n'aurait pu le dire. Puis il se leva soudain, et se dirigea à grands pas fermes jusqu'aux portes de la majestueuse Cité de l'Arnor. La nuit était avancée, et il passa tel une ombre devant les gardiens de la ville qu'il avait vu un peu plus tôt. Ceux si furent surpris de le voir repartir si vite, mais il fila sans un mot d'explication. Il ne fut bientôt plus qu'un petit point sombre sous la faible lueur de la Lune. Sa décision était prise, bonne ou pas; il se rendait à Minas Tirith.