Une bataille dans le Golfe de la Lune.

Eaque sorti de sa tente… Le camp se levait tranquillement. La mer était tranquille et calme…

Il jeta son livre sur son lit avant de s’avancer dans la brise matinal pour aller au rapport des capitaines. Il venait encore de passer une nuit blanche à lire les écrits que l’Amiral Corwen avait laissé à Minas Tirith et que ses officiers avaient emporté. A cela s’était ajouté les écrits donnés par les elfes.

Ajustant l'écharpe affirmant son titre, il passa devant la section qui était de garde devant sa tente. Celle-ci rectifia la position rapidement, mais d'un simple signe de la main, le neveu du feu Prince Berund de Dol Amroth ordonna au sous-officier de ne pas tenir compte de sa présence.

Il se sentait beaucoup plus sur de lui pour les batailles navales. Mais il lui faudrait l’occasion pour le prouver. Et cela ne viendrait surement pas avant longtemps. A l’heure présente les Impériaux devaient surement se découper en deux pour savoir qui succèderai à l’Empereur Astal…

Il trouva une petite agitation lorsqu’il arriva dans la salle du conseil. Le capitaine Turan, un officier qu’il avait nommé sur le Simol pour en être le commandant de bord, lui tendit l’ordre du jour.

Et il était bouleversé. Il le vit dès qu’il entra dans la tente. Alors qu’il devait commencer par une étude de la mutation de la sixième section de Shannon au Simol, ce fut des elfes qu’il accueillit.



Tous les vaisseaux se remplissaient à vitesse grand V… Les armes, les vivres, tout ce qu’il fallait. Eaque observait ce balai depuis la jetée où il attendait le commandant Elfe pour discuter de la stratégie…

Il se souvenait de la première bataille, lorsque Corwen l'avait piégé en le prenant entre le marteau et l'enclume. La flotte de Gondor n'avait du sa survit qu'au talent de ses officiers, et aux chevaliers de Brethil, mort dans l'affrontement... Eaque avait réussit à tuer l'empereur Astral, mais quel en avait été le prix. Ses compagnons d'armes avaient périt par le feu et les flammes... Au moins ne nourrissaient-ils pas les poissons à l'heure qu'il...

La guerre allait commencer, et aujourd’hui, ce serait lui, Eaque, Amiral de Gondor, qui tendrait un piège à l’ennemi qui s’avançait vers lui…





HRP// Ne pas hésiter à déplacer le sujet, je ne sais exactement ou le mettre...//HRP

Il se tenait fier et droit face à la mer.

Son navire Amiral, le Chimaera, dirigé par le capitaine Arshavin, fendait les eaux de la baie en direction des Havres.

Il était contre cette attaque, mais les capitaines n’étaient pas de son avis. Il avait clairement senti qu’il y aurait rébellion dans ses rangs si l’attaque n’était pas rapidement menée pour remonter le moral des troupes. Déjà que son autorité n’était accepté qu’à contrecœur…

. Il avait alors décidé de se mettre à la tête de ce raid, qu’aurait put faire n’importe quel officier. Mais il avait un pressentiment.

Il voyait les multiples voiles de sa flotte. Tout les capitaines avaient répondu présent. Et ce que lui prévoyait comme un simple raid avec deux ou trois vaisseaux de petites tailles, c’était transformé en une grande attaque.

Il y avait un souci : ils se feraient plus facilement repérer et perdrait l’élément de surprise. Ces elfes voyaient loin. Néanmoins, il ne pouvait reculer…

Il fit un rapide tour du navire, Arshavin derrière lui. Il passa devant un nœud de la grande voile… Un vieux reflexe lui fit inspecter le nœud… Il le vit mal fait. D’un rapide mouvement de la main il corrigea l’erreur et se retourna vers son capitaine :

« Capitaine, ce nœud était digne du premier nœud d’un mousse. Or nous sommes sur un navire de guerre. Faite parvenir une réprimande à l’officier responsable des voiles… »



HRP//Vous pouvez maintenant commencer l'embarquement...//HRP

le caporal Riggs observait ses chefs tergiverser. C'était long, trop long;

Il avait hate de monter à bord du bateau amiral.

Il fit une dernière inspection de ses hommes.

il eut un reniflement de dégout

"Des terriens on m'a refilé des terriens !! N'importe quoi !! Je vous préviens, j'abbats le premier qui recule, et j'extermine le premier qui fait une erreur et me protége pas la section"

Des questions ? beugla le caporal borgne

un jeune vomit littéralement parmi les rangs

Riggs eut un rire tonitruant et gueula

"Très bien petit, vide tes tripes avant de monter à bord, par contre épargne moi sinon, je t'etouffe avec"

"Section , gardes à vous crie t'il

puis sous les ordres du capitaine du Simol, la section "phoenix "des troupes marines passant devant l'amiral dans une splandide marche militaire guidéé par les cris strident ducapoaral.

Riggs se situait au niveau du jeune homme qui avit vomi quelques instants auparavant

le caporal lui murmura

"Petit , reste près de moi pendant la bagarre et fais gaffe à tes miches"

Riggs me répondit pas au regard interrogateur du jeune gamin.

Riggs hurlait

"Allez les tafilolles, allons mater du pirate d'eau douce !!"

"Allez on percute, on se magne et on embarque,Vite, plus Vite !!"

Et le commandant Pelleaon avait raison de ne pas accorder une entière confiance à tous les subalternes de sa flotte. Le capitaine Lyankii n'était effectivement pas de ceux qui appréciaient le plus leur nouveau chef. Ce fut une heure malheureuse qui vit la mort de Corwen, l'Empereur Astral, car désormais, on avait un incapable à sa place. C'était du moins ce que pensait l'homme basané en ce moment.

Car Lyankii n'était pas attaché à la gloire de l'Escadre Impériale comme à sa propre vie et à son propre profit: c'était davantage par nécessité qu'il était rentré dans cette alliance... De longues années s'étaient consumées depuis qu'il avait dit adieu à son propre navire, emporté par un bande de mutins. Il s'était retrouvéà terre, sans pouvoir la quitter, sans pouvoir reprendre la mer qu'il aimait tant. Longtemps il resta à Umbar, accompagné par les marins qui lui étaient restés fidèles, la moitié de l'équipage environ. Un voyou, un brigand, voilà ce qu'il était devenu avant que, par le plus étrange des hasards, le commandant Corwen l'ait repéré et lui ait proposé un navire sans équipage: le Septentrion. Oh... cela n'avait pas été du goût de tous dans les rangs de l'Escadre, mais le fait était là: il était de nouveau...

"Capitaine!"

C'était le lieutenant Hafad qui venait de tirer Lyankii de sa rêverie.

"Quoi, lieutenant?" interrogea le capitaine avec un accent fort prononcé.

"Les hommes se demandent pourquoi nous traînons à l'arrière de la flotte, et pourquoi nous n'armons pas les balistes!"

Lyankii eut un léger sourire mais continua de contempler calmement les vagues de la Baie Impériale...

"Ce que j'exige de nos hommes, vous le savez très bien, Hafad. Je veux qu'ils agissent comme des lions, qu'ils tuent sans pitié lorsque le début de la bataille aura sonné. Le port où mouillent nos ennemis est encore à bonne distance au Sud. D'ici là, dites-leur de contempler les embruns de l'océan et de les remercier, en leur coeur, de nous porter chaque jour..."

Le Capitaine Arshavin regardait au loin, vers l'endroit où, bientôt, il verrait apparaître les domes blanchâtres des Havres Gris et les voiles immaculées de ses ennemis. Il caressait tendrement le pommeau de son sabre ouvragé, qui n'avait plus servi depuis quelques temps. Ce n'était pas pour ça que le corsaire avait perdu la main, bien sûr, mais il était satisfait de pouvoir enfin repartir faire couler le sang et semer la mort.

Il n'aimait pas Pelleaon. Ce n'était pas qu'il eut été particulièrement attaché à Corwen, ni de voir le nouvel amiral moins enclin à lancer de grandes attaques. Après tout, cela ne les rendait que plus agréables...
Mais ce qu'il se supportait pas était de voir Pelleaon sur son navire. Depuis la perte de l'Empereur Astral, l'amiral avait élu domicile sur le Chimaera, or le Chimaera était son bâtiment, à lui et lui seul pouvait en être le Capitaine.

Mais pour le moment, il ne disait rien. Il se contentait de se taire, mais il savait très bien qu'il n'éprouverait aucune tristesse si l'Amiral venait à mourir dans la bataille.
Néanmoins, l'heure était aux préparatifs de cet affrontement seulement, le reste appartenait à l'avenir.

"Vérifiez tous les cordages, compagnons d'armes, et que chaque baliste soit huilée, chaque carreau affûté, chaque grapin prêt, et que chacun repense au temps que vous avez attendu cette attaque..."

L'ordre avait été donné sur le Dringalph de se préparer au départ.
On repliait les quelques tentes installés en dehors du navire, on vérifiait chaque cloison pour le départ en mer. Les charpentiers des havres avait fait un excellent travail sur ce fleuron de guerre en réparant le plus gros des dégats tout en gardant son style et les teintes du bois. Même le trou béant au centre du pont avait été réparé avec le meilleur des épicéa du coin. Les mousses s'affairait déjà à armer les balistes et les armes.

De tout côté, on travaillait ardemment. En plus de la bataille qui se préparait, on n'avait pas encore eu des nouvelles de l'Armée Unifiée. On ne savait ce qu'était advenu du seigneur de Pinnath Gellin.

Rylia avait pris en main le vaisseau après la mort de son commandant, le sage Ulfred. Elle s'était chargé de toute la navigation et des armes lourdes alors que Sigil avait eu le droit aux combats rapprochés et à toute la maintenance. Il faut dire qu'elle n'était pas facile cette petite demoiselle des mers. On la craignait bien assez pour son mauvais caractère mais surtout pour faire toujours ce qu'ellle disait.

La cabine du fond n'avait pas été occupé depuis la mort de Ulfred et les deux Lieutenants avait prit les deux cabines juste avant de chaque côté du couloir. Aucune plaque, aucun signe montrait que ces deux cabines différées des autres.

Rylia traversa le couloir et entrant dans la cabine opposé à la sienne sans taper (comme à son habitude). Rylia fixa le lieutenant dans les yeux. Sur le pont, on s'affairait sans ménagement et tout l'équipage était sur les nerfs.

"Si le seigneur Gebir ne revient pas avant le départ, je me chargerais des manœuvres et des balistes ! Quand à toi, j'espérais que tu t'occupes de tout abordage possible, du combat rapproché et bien sûr des possibles voies d'eau sur le navire. Cela te convient-il? En tout cas, si la moindre discorde apparait entre nous deux lors de la bataille, je n'aurais aucun doute sur le bienfait de ta mise aux fers."


Rylia avait placé ses mains sur les hanches. Son regard froid contrastait avec la chaleur que dégageait son corps. Elle était la seule femme du navire et n'allait pas se laisser faire.

La section du caporal Riggs avait pris place sur le pont du navire amiral.

La tension montait, en soldat rompu à de nombreuses batailles il le savait, il devait s'adresser à ses hommes. pas avec des harangues de courage et d'honneur, il laissait cela aux héros, aux Aragorn et autres rois. Le caporal leur parlerait d'homme à homme.

Riggs observa ces hommes

des enfants murmura t-il pour lui

Puis d'une voix de stentor, bourru, il cria

Alors la bleusaille, on vérifie ses arbalètes, on compte ses flèches, on aiguise ses épées. Le premier qui n'a pas une arme en bonne état , je lui asséne une blessure qui le rendra plus honteux qu'une jeune pucelle surprise lors de sa première étreinte.

Riggs ponctua son petit discours d'un rire tonitruant

Riggs avait capté l'attention de ses hommes.

Alors voilà comment cela va se passer, les tapettes des balistes vont balancer leurs gros cailloux. ensuite ce sera l'abordage, ce sera à nous de jouer. N'oubliez pas ecoutez les ordres, ne gachez pas vos fleches au premier assaut. Frappez pour tuer. pas de fioriture !!

Riggs sortit un petit sifflet en or de sa tunique.

Alors les terriens rappelez vous, soyez attentifs au coup de sifflet. un coup on avance, deux coup on se replie ici sur le pont amiral.Même vous vous pouvez comprendre, bande de crabes à la caboche ramollie

Riggs fixa ses hommes de son unique oeil tel un cyclope , fouillant, inspectant leurs ames au désarroi. puis il crie

"Qui sont vos amis, sur qui pouvez vous compter?"

les hommes répondirent en coeur comme un seul fhomme

"La section Phoenix et mon épée"

"C'est bien la bleusaille, avant le combat vous tremblerez, votre tête vous dira de ne pas y aller. envoyez la bouler en Isengard votre voix intérieure, ecoutez votre coeur et foncez comme si vous étiez porsuivis par des nazguls. Certains d'entre vous périront, mais nous vaincrons car je vous ai formé, et vous êtes des soldats des troupes marines du Gondor, l'élite.

Ce ne sont pas des pirates d'eau douce qui se battent pour de l'argent qui nous vaincrons, ma grand mère édentée sur un radeau les repousserait

De toute façon, nous allons recevoir la purée en pleine tranche puisque nous serons sur le bateau amiral, nous serons au coeur de l'enfer, alors donnons leur pour leur argent à ces pirates, puisqu'il aiment l'argent. Faisons leur gouter l'eau salée des havres gris.

Puis Riggs désigna les binomes.Il prit avec lui le petit jeune qui avait degueulé ses tripes lors du rassemblement.

Tu restes avec moi petit mais si tu mes génes, je te tue de ma dague

Puis Riggs scruta la mer noire et l'écume

Oui ce sera une belle bataille

puis il aperçut l'amiral Eaque

il murmura

"Tu as intérêt à être bon Amiral car sinon nous allons tous à la mort !!"

puis il retourna vers ses hommes

"On se magne !! on percute bandes de flemmards, vou voulez que je prenne le fouet , Magnez vous , on va pas y passer la journée!!"

Lyankii avait dû arracher ses yeux à la contemplation des flots. Les tours grises des Havres elfiques n'étaient pas encore en vue, mais il savait que cela n'allait pas tarder à changer. L'horizon ne resterait pas vierge éternellement...

Malgré ses conseils, les marins de son équipage n'avaient pu s'empêcher de s'affairer sur le pont depuis leur départ. Il faut dire qu'ils attendaient cette attaque depuis un certain temps, et que tous n'avaient pas le calme et le sang-froid du capitaine. Pourtant, il pouvait se transformer en véritable taureau dès que les abordages seraient lancés.

Il tira son cimeterre et en contempla la lame courbe au soleil. Elle s'élargissait en s'éloignant de la garde d'or, avant de se terminer en une pointe effilée. Elle braillait comme l'argent des mines des Nains, et était dénuée d'ornement. Soudain, il la remit au fourreau dans un cliquetis métallique, puis effectua un quart de tour sur lui-même.

"Hafad, fait dire à la barre de cesser de vouloir contourner notre flotte. Peu m'importe d'arriver en dernier, il y en aura largement pour tout le monde... Les premiers tirs des balistes ennemis seront dévastateurs, sans doute; pourquoi vouloir servir de chair à canon."

Le capitaine Lyankii semblait tenir au Septentrion, même si ce n'était pas réellement son bâtiment, plus qu'à la gloire de l'Escadre. Puis, pour tout son équipage et plus particulièrement les artilleurs:

"Chargez les balistes et le trébuchet! Tenez vous à vos postes, je sens que le lieu de l'affrontement approche. Les autres, tenez vos sabres et vos grappins à portée de main, et commencez à charger vos arbalètes!"

Les arbalètes avaient été une arme nouvelle pour l'équipage sudiste lors de son arrivée dans l'Escadre. Beaucoup préféraient encore l'arc et les flèches. Mais, bien sûr, tous ces petits jouets existaient dans un même but: tuer.

Sigil était rester à bord, il avait coordonné les réparations, fait charger des vivres et inspecter les cordages, les armes, etc. Il faisait son boulot. Rylia avait été chargée des manœuvres et des armes lourdes, tel que les balistes.
Lorsque le navire fut opérationnelle, il partit du pont ou il avait passé une bonne partie de la journée à tout superviser et il était fatigué.
Il se rendit donc dans sa cabine, en face de celle de Rylia. C'était une femme assez bel, mais qui avait un caractère de chien. Il fallait pas l'embêter car il dégainait très vite et ces estocades était fatal.
Il venait de sortir une bouteille de vin lorsque sa porte s'ouvrit violemment. Sigil qui avait l'habitude des entrées de sa comparace ne sursauta pas. Il finit de se servir son verre, puis il en proposa un à Rylia et lui répondit:

-Je m'occuperai donc des abordages et des voies d'eau. Mais il reste un problème, si je mène l'abordage, je ne peux m'occuper des voies d'eaux....Pour ce qui des discordes, il en va de même pour moi, mais jetons-nous à l'eau après le combat...

Sigil avait parler avec un sourire sur la bouche, un peu moqueur. Il but une gorgé de vin avec délectation car c'était un des meilleurs vins de Belfalas. Il ne quitta pas des yeux Rylia.

Le capitaine Blood se tenait sur le pont de Lachesis, serrant ses mains sur le gouvernail. Comme d'habitude, un calme stoique se degageait de son personnage, seuls ses yeux brillaient d'un feu eternel.


Depuis que son navire precedent fut coule dans la bataille contre les forces de l'Empereur Astral, le capitaine Blood se mit a la recherche d'un nouveau batiment. C'est finalement dans une taverne a Pelargir qu'il acheta un deux-mats a moitie en ruine a un pirate retraite pour un prix raisonnable.
Pendant un mois, son equipage repara le bateau et le prepara pour un nouveau voyage.
Le capitaine Peter Blood donna le nom de Lachesis a ce navire rapide et dangereux, peint entierement en noir.


A present, il remerciait dans les pensees sa seule deesse, Fortune, de lui avoir donne une deuxieme chance de rencontrer la flotte qui avait infligee des pertes aussi terribles aux forces du Gondor a la bataille precedente.
Il ne sous estimait pas ses adversaires, il etait lui meme un corsaire converti au service du Gondor et savait qu'un pirate au combat valait trois soldats reguliers.

Mais ses hommes, surtout son equipage d'assaut, commande par le geant borgne nomme Wolverine, etait compose de vieux loups de mer, et il avait une confiance totale en eux. De plus, il avait prepare quelques petites surprises pour ses adversaires...

Il jetta un regard attentif sur son navire. L'equipage d'assaut etait dissimule a l'avant du bateau, les arbaletriers avaient pris leurs positions sur les plateformes qui entouraient les mats, et les artilleurs sous les ordres d'Ogle etaient prets a utiliser les ballistes et les trebuchets.

Confiant le gouvernail a son navigateur, le capitaine Blood se mit a tapoter le pommeau de sa fine lame avec sa main recouverte d'un gant noir.
Avec un sourire il prit une gorgee d'air frais dans ses poumons, et attendit avec patience ce que la capricieuse dame Fortune allait lui apporter cette fois.

Eaque regardait gentiment les navires adverses foncer vers les Havres.

"Amiral, vingt minutes avant qu'ils ne soient sur nous. Nous devrions embarquer."

"Bien dit capitaine". Eaque ne pris pas le temps de regarder le visage de l'officier qui venait de lui parler. "Prévenez le seigneur des Havres que je prends le commandement."

Il se dirigea vers le Simol, fleuron de la flotte gondorienne.





"L'amiral monte à bord"

"Transmettez à tous, capitaine: en avant. Les croiseurs en protection du Simol et des autres cuirassés, les patrouilleurs longent la cote. Que les navires embusqués le reste. L'ennemi ne peut encore les voir."

Puis il attrapa la longue vu que lui tendait un caporal et la braqua sur la flotte adverse. Il reconnu certains navires qu'il avait affronté la dernière fois.

Et il vit que la bannière du vaisseau amiral flottait sur Le Chimaera...

"Un autre amiral lui a succédé... Fort bien!"

"Hafad, la longue-vue!"

Sans le savoir, Lyankii avait fait le même geste que son ennemi, le commandant Eaque. Pourtant, le capitaine au visage basané n'avait pas la chance d'avoir une ligne de vue aussi directe que le frère du feu Eaquem: situé vers l'arrière de la flotte impériale, il lui fallait jouer avec les obstacles pour que les tours grises soient en ligne de mire...

Il ne voyait qu'une surface blanche à perte de vue. Ah! C'était la voile de ce fier Chimaera. Il pivota légèrement sur lui-même, vers la droite. Ca y est! Les voiles ne le masquait plus, désormais, il voyait le large. Le large à perte de vue!

"Trop à l'ouest... murmura-t-il avec mauvaise humeur. Qui est le diable qui m'a conseillé de rester à l'arrière de la flotte."

Quelle mauvaise foi...

Il tenta de nouveau sa chance après quelques minutes, le temps que la disposition des navires devant lui ait changé. Le capitaine Lyankii voyait de grandes tours grises érigées sur les côtes, direction Sud Sud-Est. La totalité des constructions elfiques n'était pas visibles, les falaises et les contreforts masquant la partie des Havres la plus profondément bâtie à l'intérieur des terres.

Mais ce n'était guère important. Un peu à droite, Lyankii voyait apparaître des voiles blanches. Et comme nulle voile n'arrive jamais seule, il y avait des navires... Certains longeaient le littoral tandis que d'autres se resseraient autour de ce qui devait être le navire amiral, le Simol, comme d'aucuns l'appelaient.

Cette vision fugage prit bientôt fin lorsque le forban ne vit plus que la coque sombre d'un autre navire de l'Escadre. Il ne replia pas sa longue-vue, continuant de la tenir dans sa main droite et de la faire claquer machinalement contre sa paume gauche.

"Messieurs, leur flotte est en vue!"

Toutes les balistes étaient chargés; le trébuchait était prêt à tirer; chacun était à son poste. Les hommes étaient armés, prêts à en découdre. Pourtant, les deux flottes ne se rencontreraient que dans une dizaine de minutes, selon les approximations du capitaine du Septentrion.

Le colosse effleura machinalement la longue cicatrice qui courrait sur son crâne. Ce n'était pas dans ses habitudes d'avoir peur ou de désespérer, et en général ses adversaires s'en apercevaient rapidement, avant d'en faire les frais. En général. Pas toujours. Ceux qui étaient en face, là bas, et dont les voiles se découpaient sur un ciel limpide, étaient courageux. Il fallait leur reconnaitre cet qualité. La dernière fois, alors que la situation tournait clairement en leur défaveur, leur rage de vivre leur avaient donné la victoire. Le tribut avait certes été lourd, mais ils avaient gagné. Les faits étaient là.

Bolotnikov soupira et regarda ses hommes. De ces frères du Nord, beaucoup étaient morts. Le capitaine avait du se résoudre à recruter quelques marins d'eau douce du continent, et avait chargé son plus fidèle matelot de les former au plus vite. Bolot en avait volontairement recruté plus que de nécessaire, mais certains, trouvant les conditions de vie trop dures, les mauviettes, étaient partis. Ainsi, l'équipage avait retrouvé des effectifs normaux, et les nouveaux arrivants, de solides gaillards avaient su se fondre avec les anciens.

Maintenant, tous s'afféraient à leur tâche. Un ensemble presque parfait. Chacun défendrait chèrement sa vie lors des affrontements, mais l'Homme des Steppes avait pleinement conscience que ce ne serait peut-être pas suffisant. L'idée de rejoindre l'autre camp l'avait effleuré, mais il l'avait vite rejeté. Il ne se souciait guère des intrigues politiques, et il tenait à la vie de ses hommes, mais ni eus ni lui n'aurait pu écumer bien longtemps les flots avec le remords d'voir fui et d'avoir choisi la voix de la facilité. S'ils mourraient en cette journée, ce serait avec honneur et dignité.

L'imposante voilure de l'escadre ennemie, et celle plus effilée de leurs alliés elfes grossissaient à vue d'œil. Les balistes étaient chargées, les catapultes prêts à projeter leurs projectiles sur l'adversaire.

Vers midi, Sigil édicda qu'il était tant de suivre le mouvement des autres navires. Il sortit donc de sa cabine ou il avait mangé tranquillement, certains marins mangeaient encore, tant pis pour eux. Le lieutenant cria pour couvrez les bruits venant du côté du port:

-Allez on part. Détachez les amarres. Hissez la grande voile. Tout le monde à son poste. Vérifier les armes, la nourriture, tout!

Il reprit une grande bouffée d'aire et sentit l'odeur de la mer venir lui chatouiller les narines. Il enchaîna directement:

-Darion, contrôle tout les nœuds. Un à un, je vérifie dans une heure. Allez on y va.

Il se tut et monta sur le pont supérieure ou siégeait sa collègue à la barre. Il la regarda un bref instant, puis alla à sa place habituelle remettant en place son col blanc. De là, il pouvait vooir tout ce qui se passait au-dessous de lui et loin à l'horizon. Il sourit en sentant le vent lui fouetter le visage faisant voler ses cheveux comme il l'entendait. Il cria sur un marin répondant au nom de Larr:

-Hé Larr, c'est quoi ça?

Le dénommé Larr se retourna et se mit au garde à vous. Sigil sauta de sa position et amortit sa réception en pliant les genoux. Il alla saisir le sabre du marin et le dégaina. Les yeux de Sigil devinrent mauvais et Larr bredouilla quelques choses que le lieutenant n'entendit pas. Il lança le sabre et son fourreau par-dessus bort et se retourna vers le pauvre Larr qui du subir un sermon:

-Tu te fous de moi?...Comment veux-tu que l'on gagne si tout nos marins on un sabre rouillé! C'est du foutage de gueule. Même un de ces barbares du nord ont des haches mieux entretenues. Tu ira me chercher un nouveau sabre dans la cale et lui tu t'en occuperas!!!! Ou on te dépose avec une planche en pleine mer! Est-ce clair?

La réponse vint de suite:

-Oui, mon lieutenant.

Puis, Larr disparut chercher son nouveau sabre dans la cale et Sigil sourit. Il n'avait pas l'habitude de s'énerver, mais quanmd il voyait une arme mal entretenue, il devenait fou.

"Capitaine Arshavin, fait lancer l'attaque. Comme nous l'avons prévu dernièrement. Patrouilleur et croiseur en tête, les cuirassés suivent sauf le Septentrion qui garde nos arrières. Il a trainé en route, il n'aura la joie de combattre immédiatement."

Arshavin allait répliquer, du moins Corwen le pensait, et il reprit avant que l'autre n'ait put émettre le moindre son:

"Vous voyez capitaine, je ne prends pas notre adversaire pour un incapable. Une flotte peut facilement être détruite si elle est prise entre le marteau et l'enclume, cette stratégie qu’appliquent les nains dans leurs mines. Or, nous allons pallier à ce souci. Que le Faucon dirige la première vague, nous ferons partie de la deuxième."





Les navires de l'Empire volèrent vers l'avant, comme libéré du poids que faisait peser sur eux l'Amiral qui ne voulait déclencher trop tôt les hostilités... Mais maintenant était venu le temps de la guerre. Chaque capitaine haranguait ses hommes. Les soldats étaient vaillants, discipliné, leur armement était des plus meurtriers...

Du Chimaera se leva une flèche enflammée. L'Amiral de l'Empire venait de donner l'ordre d'attaquer...

En face se tenait la deuxième flotte de Gondor. Les troupes de Marine avaient vu nombre de combat, et ne craignait pas celui-ci. A leur coté s'avançaient les nefs elfique, où les immortelles préparaient leurs armes... Aucun capitaine ne criait pour motiver ses troupes. Tous savaient qu'il fallait tuer ou être tuer.

Du Simol se leva une flèche argentée. L'amiral de Gondor venait de donner l'ordre de face à l'ennemi se porter...

La chevauchée avait été longue, quatre jours, quatre nuits , ne dormant que quelques heures et mangeant sur leurs selles.Les chevaux étaient fatigués mais ce n'était rien comparé aux cavaliers qui essayaient vainement de s'assoupir.

On avait désigné des tours de garde pour avoir toujours quelqu'un de réveiller pour suivre la route. Enfin ..... la route, ce n'était pas vraiment une route. Ça ressemblait plus à un chemin de terre complètement défoncé après le passage de l'Armée Unifiée. On s'orientait comme on pouvait dans ce désert nordique.
Gebir savait que l'attaque des Havres était toute proche, mais il savait de même que les hommes et leurs montures ne supporteraient pas d'accélérer la cadence de cette chevauchée.

La guerre, les batailles, le froid, le sang et la fatigue avaient creusé de graves marques sur le corps des hommes.Les barbes des hommes étaient immondes, leurs yeux exorbités, les cernes semblaient si profondes qu'ils ne disparaitraient jamais. Les armures, tachées de sang et de boue, avaient besoin d'être nettoyées, huilées et polis. Les hommes étaient fatigués, usés, blessés.

Mais pourtant, ils étaient sur la route loin de chez eux. Loin du cygne




Ils avaient pris plein sud, vers Annuminas puis sud ouest vers la mer. Ils prenait le même chemin qu'à l'aller mais en nombre bien inférieur.
Les tours des Havres étaient en vue lorsque Gebir accéléra l'allure suivis d'une partie des cavaliers, ceux qui le pouvaient encore. Les elfes aux portes stoppèrent les cavaliers avec leurs lances. La tension se ressentait terriblement.

Étaient ils déjà partis?


"Je suis le capitaine Gebir du Dringalph et voici mes hommes. J'ai reçu un message de l'amiral de Gondor qui appelait à l'aide. "

Un elfe releva sa lance et déclara en Language Commun:

"Passez, l'embarquement est proche, puissiez vous obtenir la victoire!!!"

"Merci, sire elfe. Des hommes à moi vont bientôt arriver, dites leur de se hâter."

Il passa sous l'arche des portes et contempla la baie avec tout les navires qui s'affairaient à la bataille. Les cris retentissaient de tout côté et les tonneaux roulaient sur les quais et les balistes étaient chargées à bord par les fiers matelots.
Gebir descendit de monture et tendit ses rennes à un soldat du Gondor .Lui et ses hommes s'occupaient déjà de prendre toutes leurs affaires dans les sacoches des montures.

Le chevalier à l'armure verte passa sur le pont du Dringalph. Les marins regardèrent un moment cet homme mal rasé avec des vêtements sales avant de reconnaitre leur capitaine.

"Préparez vous à l'appareillage, marins!!! Cette bataille va leur montrer qui sont les hommes du Gondor."

Le capitaine descendit au pont inférieur dans sa cabine pour changer de veste au dessus de son armure. Un coup de peigne dans ses cheveux. Un petit coup d'eau pour se rafraichir.
Tout en faisant cela, il contemplait cette cabine, la sienne. Mais Ulfred l'avait beaucoup utilisé et sur le sol, on pouvait voir des traces du feu qui avait consumé son second.

Quand il ressortit, Alilan l'attendait juste devant sa porte.

"Tu devrais te reposer. Tu es fatigué et tu as prit un mauvais coup sur la tête. Tes lieutenants peuvent très bien faire le travail à ta place."

"J'aime mon travail et j'aime qu'il soit bien fait. Ne t'inquiètes pas mon amour, nous réussirons une fois de plus comme nous l'avons toujours fait et puis nous rentrerons chez nous. Au Gondor. Manges un morceau et reposes toi j'enverrai un marin te chercher quand à ça commencera."

Laissant sa future femme dans sa cabine, le capitaine remonta et se rendit compte que le vaisseau avait déjà largué les amarres et qu'il rejoignait déjà les premiers navires dans la Golfe.

"Qui a ordonné de larguer ces putains d'amarres? Nom d'un nazgul! Qui est ce con? Tout mes hommes n'étaient pas arrivés."

En disant(ou plutôt en le braillant de toutes ces forces) cela, il avait rejoins le pont supérieur à côté de Rylia qui dirigeait le navire vers la sortie de la rade. La lieutenante sourit devant les propos de son capitaine et désigna du menton son homologue un peu plus loin.

"Lieutenant Sigil, qui vous a donné l'autorisation de prendre le commandement. Vous serez le second à l'abordage juste derrière moi et je compte sur vous soldats du Gondor et du cygne à combattre avec moi.
Rejetons ces parjures dans la mer !!!
Je veut que chacune des balistes ne s'arrêtent pas de tirer. Je veut que ces ennemis comprennent à qui ils ont à faire."


Gebir attrapa son cor et commença à grimper dans les cordage pour être à mi hauteur.
Il saisit une corde et se pendit en avant pour le plus grand plaisir de son équipage. Le vent soufflait sur son visage. Les mouettes volaient au dessus des voiles blanches et le clapotis des vagues rendait tout le reste magique.

Il souffla dans son cor tant qu'il le put et une fois terminée et repris son souffle, il ne prononça qu'un mot, un unique.

"Réduisez l'allure, nous gardons leurs arrières!"

Quelques matelots maronnèrent. Avoir attendu tout ce temps pour rester à l'arrière. Néanmois, avant que la bataille ne soit terminée, ils remercieraient peut-être le capitaine d'être resté à la traîne pendant tout ce temps. D'ailleurs, il fallait bien qu'un navire écope de cette tâche, tels étaient les ordres de Pelleaon.

"Il y aurait bien assez de sang et de destruction pour tout le monde, bande de chiens galleux!"

Les voiles furent inclinées de façon à ne pas tirer profit, contrairement aux autres cuirassés de l'Escadre qui suivaient derrière les patrouilleurs et les croiseurs. Lyankii, debout à la proue, aperçut une flèche enflammée s'élever dans les airs à partir du Chimaera, puis une flèche argentée lui répondant, tirée du Simol, navire amiral de la flotte ennemie.

"La bataille commence... fit calmement le capitaine Lyankii, comme pour lui-même, un sourire imperceptible sur le visage. Faites donc chanter vos balistes, mes jolis, videz vos réserves de projectiles."

A quelque distance en avant, les hostilités avaient en effet été engagées, on entendait quelques tirs sifflants de balistes, ainsi que les bruits sonore des coques touchées et le son glauque des projectiles qui ne trouvaient que les embruns du Golfe de Lhûn. Mais cela n'avait absolument rien à voir avec le vacarme assourdissant qui retentirait lorsque la bataille aurait atteint son paroxisme.

Sur le Septentrion, c'était le calme plat. Nul navire de la flotte de Gondor ne semblait vouloir prendre les arrière de celle de l'Escadre Impériale. Pour l'instant...

Cet elfe vit depuis des siècles au bord de l’eau… Ou sur celle ci… Son amour pour la mer n’a d’égal que celui qu’il porte aux navires… Lorsqu’il n’est pas en mer, il hère et offre ses services dans les chantiers navals ou ses dons de charpentier sont plus qu’appréciés… Et pour sa plus grande joie les navires de tout poils sont heureux de prendre à leur bord quelqu’un capable de réparer a peu prés n’importe quelle avarie…

Malgré tout l’amour qu’il porte aux navires les regards qu’il porte sur nombre d’embarcation est absolument déstabilisant… comme si les plus fiers bateaux ne valaient pas mieux que de frêles esquifs… Mais quoi de plus normal pour quelqu’un qui avait fait le tour d’arda ? Qui avait volé sur les incroyables bâtiments de nùmenor… Pour son plus grand malheur, il n’avait néanmoins pas participé à leur fabrication…

C’est donc cet elfe qui était monté a bord du Lachesis … Il avait peu parlé… Il était simplement monté à bord, avait montré ses lettres de recommandations… On l’avait accepté, un hamac lui avait été attribué… Et il était monté sur le pont… Pour combler son désœuvrement était monté sur le pont et avait commencé à y travailler… Renforcer des planches affaiblies… Rééquilibrer les engins de siège…

Malgré son insouciance apparente, ni l’arc ni les lames du charpentier n’étaient jamais bien loin de lui… Il savait que la bataille viendrait sous peu…

Riggs observait la flotte ennemie qui avançait vers eux d'un air de défi.

Il entendit le bruit sec caractéristique des balistes. Son regard se tourna vers les servants de cette machine diabolique.

Ils avaient l'air de saltimbanques au mieux ou de clowns dans leurs beuax uniformes et ils arboraient un air condescendant et sévére.

Des tafiolles murmura Riggs

il savaitluique ce semblant se craquelerait dès que la vraie bataille commencerait, lorsque les pont sentirait la sueur, la peur et le sang.

Ses hommes si surs d'eux priraient pour que ces chiens de la troupe marines soient efficaces

Riggs montra son dégout en crachant dans la mer.

Un rocher tomba près du bateau amiral, inondant le visage du caporal. Celui-ci se contenta d'essuyer lentement son visage.

puis il verifia son épée, son arbaléte, et mit deux carreaux sur son etui en cuir accroché au niveau de son avant bras droit. puis il hurla

Allez on percute, la Bleusaille, ca va bientot commencer, n'oubliez pas on pense seulement à couvrir son binôme, à écouter mon sifflet d'or.Et tuez les tous ces pirates d'eau douce

Riggs eut un sourire qui le fit ressembler à un loup. A coté de lui, le jeune Cilan qui était son binome.

Riggs lui fit une grande claque dans le dos digne d'un ours.

Allez petit on va couper quelques têtes et faire couler quelques boyaux
Cilan revomit sous les rires eclatant de son caporal.

La flèche enflammée s'éleva en une majestueuse parabole, puis disparut dans les flots. Les balistes du Faucon n'avaient pas attendu ce signal pour faire décrire de semblables courbes à leurs carreaux, mais la distance n'avait pas permis d'occasionner de sérieux dégâts dans la flotte ennemie. Mais la distance séparant les deux armadas diminuait rapidement, les choses sérieuses n'allaient pas tarder à débuter...

Bolot plissa les yeux. Non, il ne se trompait pas, c'était bien un pavillon jaune barré de rouge. Ainsi, son navire mènerait la première vague. Pelleaon comptait sur la résistance du Faucon et de ses matelots pour prévenir toute percée au centre des hommes et des elfes. La frégate du Nord devrait tenir. Il n'y avait plus droit à l'erreur ou à la faiblesse.

Plus qu'une poignée de minutes. L'Homme des Steppes leva la main et prononça quelques mots en sa langue. Les tirs de balistes s'arrêtèrent, les marins s'activèrent sur le pont. Un pieu percuta la proue du Faucon et s'y enfonça de quelques misérables centimètres. Le capitaine renifla. Il en faudrait plus pour seulement espérer couler son bâtiment.

Le colosse réajusta sa lourde cape de laine qui le protégeait trop du vent. C'était un vent froid, un vent du Nord, un vent de chez lui. Une bise glacée, piquante, agressive. Trop de bons souvenirs pour ne pas le sentir en profiter.

Les vaisseaux adverses n'étaient plus qu'à une cinquantaine de brasses. Bolotnikov ne dit rien. Quelle utilité de parler à une horloge réglée à la perfection? Les deux catapultes —ces deux fidèles catapultes qui avaient tant servi— fonctionnèrent. Une vingtaine de boules noirâtres volèrent au-dessus des flots avant d'aller s'éclater sur les ponts des deux navires en face. Leur contenu, un liquide sombre et suspect, éclaboussa le bois et les marins proches.

Stupeur. Tous avaient reconnu cette matière visqueuse. Tous avaient deviné son utilité. Personne ne réagit à temps.

Une volée de flèches enflammées s'abattit sur les bateau touchés. Le feu naquit, avide de tout combustible, tels le bois ou la chair. L'un des bâtiments sinistrés était le Lachesis.

//Dernier post avant au maximum une semaine, minimum mardi, dans ce topic. Si un des staffeux reprend le Faucon, vous pouvez vous défouler dessus, sinon, je vous serais gré de ne pas trop l'amocher. Bon vent!//

"Capitaine, ordonné à vos hommes d'ouvrir le feu. Descendez moi le navire de tête, le Faucon."

C'était un des multiples ordres donnés par l'Amiral. Les navires avaient reçu l'ordre de monter le plus vite à l'assaut vers l'adversaire pour éviter d'autre tir de cette matière visqueuse. Le Lachesis et les navires enflammés devaient tenter d'éperonner un croiseur adverse et l'équipage devait prendre le contrôle du navire: Il était impossible de sauver le navire en feu...

Mais si certain navires étaient condamnés à sombrer dans le golfe, devant les havres, ceux de l'Empire aussi. Les batteries des navires du Sud venaient déjà d'envoyer ad patres un cuirassé, ce qui n'est pas un mince exploit...
"Monsieur Riggs, ainsi que votre section, vous portez les munitions aux artilleurs de bâbord. Tir sur le Faucon."

Le capitaine ne pris pas le temps d'attendre la réponse du sous-officier. Il savait que l'ordre serait exécuté. Ils étaient sur le navire amiral de la flotte, et ils allaient vers la victoire...

"Capitaine, je veux un rapport sur tout les navires immédiatement."

Eaque voyait que le moment se rapprocher, le moment où il ferait se refermer le piège... Et là, bonne chance l'Empire...

La victoire allait être resplendissante... Quel bonheur. Il rentrerait à Minas Tirith adulé comme un héros. La force, le talent, la gloire de son oncle ne serait rien comparée à la sienne. Il voyait déjà le Roy venir l'accueillir à sa descente du Simol... La musique, les drapeaux, les femmes...

Il reçut plus d'une goutte sur son visage...

"Amiral, on vient de nous tirer dessus. On réplique?

-A votre avis capitaine?"

Et l'officier se mit à crier des ordres...



HRP// Vous seriez tous bien aimable de m'envoyer par MP le navire sur lequel vous êtes et la fonction que vous occupez, staff aussi bien que non staff. Je commence à me perdre, et pour pouvoir bien répartir la flotte (ce serait bête que notre seigneur nain n'ai pas d'adversaire...^^)//HRP

HRP2// Gallen, tu peux décrire tout les tirs, mais bien entendu, le Faucon ne doit pas être détruit...//HRP

Arshavin hocha la tête en direction de Pellaeon en signe d'assentiment. Au moins, se dit-il, le successeur de Corwen n'avait pas l'outrecuidance d'essayer de lui ôter le droit de conduire son bâtiment durant l'attaque. Il ne l'aurait pas accepté.
Le capitaine du Chimaera avait fait agité les drapeaux rouges - rouges, comme le sang qui allait bientôt se répendre dans la mer- afin de signifier aux autres bâteaux que l'attaque étai lancée.

"Artilleurs ! Les balistes sur le premier vaisseau de la flotte ennemie !"

Arshavin s'était avancé à la proue pendant qu'il lançait ses ordres, afin de superviser le déroulement des hostilités et de voir venir la riposte ennemie. Comme à son habitude, il n'avait pas encore jugé utile de sortir son sabre de son fourreau, contrairement à la plupart de ses corsaires qui se réjouissaient déjà de l'abordage. Le capitaine restait calme et il désirait garder tout son sang-froid pour donner ses ordres et ainsi ne pas agir par précipitation.

"Feu !"

Deux longs traits enflammés partirent immédiatement, et l'un se logea dans la cible, le vaisseau qui avait le malheur de mener l'offensive des elfes et des gondoriens. Un rictus méprisant se dessina sur les lèvres d'Arshavin. Cette fois-ci la mort de plus personne ne pourrait leur empêcher de remporter une victoire éclatante sur ces pourceaux qui croyaient savoir maîtriser un navire de guerre. Il enverrait ces parvenus dire bonjour aux poissons, au fond de la mer.

La bataille avait été engagée en premier par les navires de l'Escadre, et pendant un instant fugace l'officier Lyankii regretta presque de ne pas s'être porté en avant quand l'occasion s'était présenté, lui qui avait ordonné par stratégie puis s'était vu contraint de surveiller les arrières. Mais il se ressaisit, et fut finalement assez satisfait de lui-même quand il vit la flotte adverse riposter, les balistes d'en face chanter et envoyer leurs projectiles sur les coques, la mature et les voiles des patrouilleurs et des croiseurs alliés.

Le capitaine au teint bronzé avait aperçut les boulets spéciaux et apprécié l'originalité de son homologue Bolotnikov, qu'il respectait et estimait même s'ils étaient issus de contrées quasi opposées géographiquement: l'un venait des steppes du Nord, l'autre des déserts brûlants du Sud. Mais l'amour de la mer avait fait croisé leurs chemins, et Lyankii était fier de combattre aux côtés de celui qu'il appelait, comme beaucoup, Bolot - mais pas au point d'encaisser les tirs de balistes de Gondor à sa place...

Le Septentrion disposait encore de toutes ses réserves de carreaux et de boulets; ce serait un avantage. Mais les hommes s'impatientaient... Et si leurs alliés à l'avant étaient défaits, s'il ne restait plus que le Septentrion, que feraient-ils face à l'armada ennemie? Résister et mourir. Autrement dit, rien.

Hafad ne tenait plus en place. Le lieutenant à la peau noire n'avait cessé d'arpenter le navire de la proue à la poupe, trop impatient. Il revint finalement à son point de départ, à côté de son supérieur.

"Capitaine, certains de nos hommes commence à maugréer contre cette stratégie. Les projectiles adverses se sont déjà bien déversés, à présent. Vous savez de quoi j'ai peur... nous avons déjà connue une mutinerie."

"Les ordres se sont les ordres, Hafad. Voudrais-tu aller à l'encontre du commandant Pelleaon?"

"Non", acquiesca le subalterne.

Lyankii fut parcouru d'un rire rageur...

"Alors c'est que tu n'es pas un vrai pirate! rugit-il."

Et tirant son sabre, il cria à l'adresse des hommes à la barre, et de tout son équipage!

"Toutes voiles dehors, contournez nos alliés par bâbord! Nous avons suffisemment attendu!"

Il lui était égal que ces paroles aient atteint les oreilles de Pelleaon. De toute façon, ce dernier aurait bien vite remarqué la manoeuvre infidèle du Septentrion.

"Capitaine, on dirait que des vaisseaux sont en plein combat, là-bas, à l'embouchure du delta de la Lhûn..."

Le cri de la vigie arracha une grimace à Reznor, et ce dernier lui lança un regard noir. Il s'était demandé s'il allait falloir attendre d'être pris entre deux feux avant que le mousse posté en haut du grand mât ne se décide à réagir. Encore une chance que le Capitaine ait été sur le pont et pas dans sa cabine... Mais il était certain qu'ils avaient été repérés, à présent.

"Vraiment ? Je l'avais pas remarqué ! Enfin, mouscailleux, on abaisse le pavillon noir, allez, vite, vite, mordidiou !"

L'étendard personnel de Reznor, un crâne blanc et une lune rouge sang sur fond noir, était en effet assez clair pour qu'on l'assimile directement et sans doute possible à un pirate, et sans le cas, présent, en présence d'un bataille juste devant les principaux ports elfes, il s'en serait bien passé.
Le Capitaine sortit sa longue-vue - il avait déniché celle-là dans un port d'Extrême-Orient, de qualité bien supérieure aux rares exemplaires de cet instrument qu'il avait déjà vu - et il observa les vaisseaux en présence. Il y avait là plusieurs navires Gondoriens, et il reconnut aussi l'étendard du Cygne, Dol Amroth, dont il avait connu feu le prince Berund. Et en face... Aucun doute possible, il reconnaissait certains de ces bateaux pour leur avoir tiré dessus à Umbar... L'Escadre Impériale...

"Eh bien, on dirait qu'on a trouvé la flotille de ce cher Corwen... Dommage que les gondoriens soient arrivés avant nous... Pourvu qu'ils ne fassent pas d'histoire..."

Mais déjà ils s'étaient approchés de trop près et une salve de flèches, sans qu'ils puissent en dire la provenance, vint s'abattre sur leurs voiles...



"Par toutes les catins galeuses d'Umbar ! Pas de ça, mes agneaux, faites hisser un drapeau blanc..."

Hye fut le seul son qui sortit de la bouche du caporal Riggs. Le sous officier avait confiance en cet amiral qui n’était pas une de ces nobliau à la mord moi le nœud qui refusait le combat et tergiversait tout le temps.

Comme un seul homme la section Phoenix se répartit sur les différentes balistes du vaisseau amiral.
Riggs et son jeune binôme était sur la baliste du centre, là où le combat serait à coup sur le plus âpre.

Le caporal des troupes marines fixa un moment l’artilleur chef un sergent aux cheveux blonds filasses avec son bel uniforme impeccable : un bleu fini c’est clair.

D’ailleurs avant la bataille le caporal s’était ouvert au capitaine d’Artillerie Carlito « Vos hommes sont des bébés »Le capitaine répondit laconiquement « je n’ai qu ‘eux monsieur Riggs »

Le tir sur le « Faucon « commença . A gauche trop beaucoup trop à gauche.

« Redressez bougre d’idiot ils vont nous allumer et se calquer sur nos tirs » éclata Riggs .

« Occupez vous des munition Caporal » fut la seule réponse du sergent hautain.

Et cela ne manqua pas le tir du faucon fut précis comme une horloge, la proue fut touché mais rien de bien grave, et un tir fit éclabousser de l’eau inondant le pont.

Immédiatement les ordres précis claquèrent , les manœuvres d’esquive commençaient. L’amiral était malin. Mais cette action devait être couverte par un tir nourri.

Et là les balistes étaient muettes. L’équipe inexpérimentée des artilleurs étaient inertes effrayée , en un mot ne réagissaient pas.

Le capitaine hurlait de réagir mis aucun ne réagissait.

Les regard du capitaine et de Riggs se croisèrent. Le caporal devait agir.

Riggs prit une grosse bouffée d’air. Cela allait faire du bruit , il risquait encore le tribunal militaire

Il cria alors après avoir utilisé son sifflet d’or

« Chaque soldat des troupes marine sortent leur épée et menacent les artilleurs de les éventrer comme des outres trop remplies s’ils ne tirent pas immédiatement »

MAINTENANT hurla t-il

Le cri caractéristique des épées tirées du fourreau emplit le pont.

Le sergent s’avança vers Riggs, la mine renfrognée, un uppercut l’accueillit assommant sur le coup le blond.

« Magnez vous « hurla Riggs au autres artilleurs éberlués.

Le tir fourni attendu s’exécuta enfin. La manoeuvre fut un succés et la baliste de poupe du faucon fut anéantie.

Les deux vaisseaux étaient parallèles maintenant , chaque tir se raprochaient des coques.

Riggs cria

« Preparez vous les Bleux, cela va bientôt commencer »

Le sergent se réveilla accueilli par les vociférations du caporal.

« Magne toi, glandu on a besoin de toi »

Le sergent ne demanda pas son reste et reprit son poste.

Riggs eut un sourire cruel, il adorait ce type de bataille.