Une bataille dans le Golfe de la Lune.

Pour certains navires, cela commençait à sentir le roussit. Et ce aussi bien dans les troupes de Pelleaon que dans celles d'Eaque. Le Simol fonçait droit devant lui à travers la flotte adverse. L'amiral avait pour idée de traverser entièrement l'armada impérial, et de là, de revenir et de prendre le Chimaera entre le marteau et l'enclume.

Un coup d'œil sur le pont, et il vit les armes d'une section tiré, menaçant les artilleurs...

"Capitaine, une fois que nous aurons dépassé le Faucon, vous me mettrez le caporal responsable de cette section au fer, et la section passera à la réparation des voies d'eaux dans la cave. Tribunal martial pour toute la section."

Le capitaine voulu répondre que la section avait fait cela pour permettre le tir, car les artilleurs n'étaient pas assez motivés... Mais l'amiral répondit par une courte phrase, tout en se portant vers l'avant du navire:

"Dura lex, sed lex"



Il déploya sa longue vue, et contempla le golfe... L'instant était propice: le Septentrion s'était enfin porté vers l'avant. Il n'y avait plus de protection à l'arrière de l'armée adverse...

"Voyez vous, amiral, vous dirigez l'Empire, moi la deuxième flotte de Gondor. Mais la différence est de taille: mes ordres sont exécutés. Vous, cela dépend du capitaine qui doit les exécuter..."

Après avoir dit cette phrase, plus pour lui même que pour quelqu'un d'autre, il leva la main. Un soldat fit partir deux flèches enflammées dans le ciel.

Le deuxième signal était donné!



Du coté de la section Phoenix, on avait vu meilleur moment. La garde de l'amiral, accompagné du capitaine, était venue mettre le caporal aux arrêts.

"Désolé Monsieur Riggs. Mais c'est un ordre de l'amiral. Veuillez me remettre votre arme sans discuter. La section passe sous les ordres du lieutenant Goulm, et va s'occuper des quelques voies d'eau du pont inférieur. Immédiatement!"

Le capitaine avait pris son ton le plus autoritaire. Ce n'était pas le moment d'avoir une mutinerie sur les bras.




HRP// Bien entendu tu es libre de ton choix. Si tu accepte d’aller aux fers, tu peux jouer le lieutenant Goulm. Sinon, durant les abordages, il arrive que l’on soit obliger de mettre les prisonniers sur le pont pour combattre…//HRP

Le Septentrion partait à l'assaut, son emblématique capitaine au bandana debout à la proue, transmettant ses ordres à son lieutenant qui les beuglait ensuite aux marins. De sa main droite, Lyankii tenait fermement son cimeterre, tandis que de sa main gauche, il caressait machinalement son menton mal rasé, imaginant le sort qui, selon lui, attendait les navires ennemis.

Alors, alors, lequel choisirait-il, le terrible pirate du sud, pour être la première proie de son cuirassé? Il y avait le Lachesis, qui s'avançait en face de lui, à quelque distance tout de même...

"Mmmh... Pas la peine, autant couler un esquif de pêcheur... murmura-t-il."

Heureusement que le Capitaine Blood ne pouvait pas l'entendre, il aurait sans doute été furieux, ce jeune coq qui prétendait commander un équipage de vieux loups de mer. Fortune allait peut-être l'abandonner aujourd'hui, et pour de bon. Blood se montrerait-il à la hauteur de son nom sanglant? Rien n'était moins sûr.

Et puis il y avait le Dringalph, un peu plus loin, un peu plus en retrait, comme s'il avait traîné en route, lui aussi. Un beau bâtiment, un fier navire dont le seul nom faisait trembler d'épouvante les filles les moins peureuses et faisait rire aux éclats Lyankii le Forban.

Enfin il y avait le Simol... nettement plus distant. Il faudrait une petite manoeuvre supplémentaire pour pouvoir l'atteindre, mais ça valait le coup. De tous les navires de la flotte du Gondor, le seul que Lyankki fils de Yang prenait un tant soit peu au sérieux.

* Voilà un adversaire à la hauteur... *

Telles étaient les pensées du chef pirate avant de crier ses ordres...

"Barre à tribord! Allons rejoindre, viser, et aborder ce fier Simol! Allons dire bonjour au commandant Eaque!"

"Capitaine Arshavin, rappelez le Septentrion à l'ordre. Immédiatement!"

Pelleaon venait de voir le navire de Lyankii se porter vers l'avant. Peut être même le Simol. Il ne pouvait perdre leur couverture arrière.

"Lieutenant, votre longue-vue!"

La braquant vers le lointain, il vit une forme de navire. Il avait déjà vu ce navire... Oui... De lointain souvenir... Il améliora la vu, et la pointa sur le pavillon, qui était en train d'être descendu...

"Reznor! Bienvenue à la fête!"

Ce navire tombait à point nommé. Car le piège que lui avait tendu l'adversaire allait peut être partir en fumée... Oui, une flèche venait de s'élever dans les airs depuis le Simol. Une deuxième la suivie. Et non loin derrière la flotte impériale, des navires elfiques et gondorien firent leurs apparitions. Cachés dans les anses, ils n'avaient put être vu par les navires de l'Empire, obnubilé par les havres...

Mais comble du sort, les navires ouvrirent le feu sur Reznor...

"Capitaine, nous avons de la chance... Frappez plus durement l'adversaire!"

Riggs vit le capitaine Carlito s'avancer vers lui. Riggs comprit.

Le caporal de la section phoenix eut juste un sourire narquois

"Ne vous fatiguez pas Capitaine, les fers n'est ce pas"

Le capitaine acquiessa et mit le caporal aux arrêt. Riggs ne se defendit pas, ne regarda pas en direction de l'amiral, il avait agi en officier, classique !!

Riggs lnça à la cantonade

"Section Phoenix, je vous quitte mais bien que vous soyez des bleusailles, soyez rassurés , vous avez eu le meilleur prof , moi , rappelez vous de mes conseils et tout ira bien mes petits gars"

Rigs confie ses armes à un soldat et tendit au lieutenant Goulm son sifflet d'or

"Bon courage, lieutenant"

Riggs parcoura tranquillement les troupes ,apparemment pas affecté . Néanmoins il faisait des signes d'apaisement et rassurer sa section par des gestes rapides de la main et des clins d'oeil espiègles.

Avant de descendre Riggs se tourna vers le capiatine Carlito

"J'espère que votre conscience ne vous piquera pas les fesses ce soir!!"

Puis le visage de Riggs se figea, crispé, il avait aperçu le vaisseau ennemei qui se rapprochait

"Capitaine si j'étais vous je laisserai la section phoenix en alerte, ce vaisseau las bas, mes hommes sauront se battre en soldat aguerris, mieux que vos puceaux !!"

Riggs pointa le navire ennemi du doigt

"Ils veulent en découdre ses pirates d'eau douce, un abordage se prépare"

puis Riggs regarda droit dans les yeux le jeune lieutenant Goulm

"Si vous me cherchez, vous savez où me chercher le jeunot"




Riggs fut mis au fer. Sa seule inquietude: ses hommes.

Avant qu'il ne parte, le capitaine du navire eut le temps de dire

"Monsieur Riggs, je vous serais grès de ne plus traiter les meilleurs soldats du Gondor, après les troupes royales, de pucelle. Ce n'est pas parce que vous ne participerez pas au combat que vous devez vous sentir frustrer."

Il fit signe au soldat d'emmener le prisonnier.

"Lieutenant, vous avez participez à la dernière bataille. Je vous fais confiance pour motiver vos troupes, qui n'ont pas la joie de servir depuis longtemps dans la marine. Soyez l'honneur de la deuxième flotte."

Puis le Turan rejoignit l'amiral sur le pont supérieur. Celui-ci écoutait les rapports d'officier du soutient

"Les voies d'eau avant seront rapidement colmatées. Par contre nous avons un souci sur l'arrière: la salle des munitions des trébuchets ne peut être sauver. Nous devons la condamné dans moins de cinq minutes si nous voulons nous en sortir.

-Je vous fait confiance pour sortir le maximum de munition. Entreposez les dans ma cabine s'il le faut. La section phoenix vous aidera pour cela. Un peu de manutention fera du bien à ces nouvelles recrues. Nous avons suffisamment d'homme pour manier les balistes et trébuchet sur le pont. Messieurs, à l'œuvre!"

Un unique drapeau noir s'agita sur le pont du Chimaera: son capitaine avait dû ordonner à un de ses hommes d'avertir Lyankii, de lui rappeler le rôle du Septentrion. C'était une simple mise en garde. Mais Dieu sait ce qui pourrait se passer si on tenait tête à l'autorité du commandant Pelleaon.

Pourtant, le pirate suderon n'avait guère envie de rebrousser chemin.

"A quoi bon surveiller les arrières alors que seuls les cygnes pourraient nous surprendre de ce côté."

Le fils de Yang avait en effet vu quelques-uns de ces oiseaux blancs prendre leur envol à leur arriver pour se poser de nouveau sur l'eau un fois la flotte passée. Mais il avait tort d'ironiser ainsi.

Il y eu force cri à bord des navires de l'Escadre Impériale.

"Navires à la poupe, navires direction Nord Nord-Est!" hurlait-on.

"Les renforts ennemis nous prennent à revers!" s'égosilla le lieutenant Hafad.

Lyankii se retourna.

"Merde."

L'ennemi les prenaient bel et bien à revers. C'était un coup lâche. Un coup habile. Un coup de génie.

"Pirates!" cracha le capitaine.

La stratégie était peut-être bien digne d'un coup de pirate, il fallait l'avouer.

"Relevez les voiles! Il nous faut perdre de la vitesse, il faut protéger les arrières de notre armada!"

Lyankii devait passer pour un fou, à manœuvrer ainsi, passant de l'avant aux arrières, à récriminer contre les ordres puis à les respecter un instant après. Mais beaucoup le connaissaient comme tel.

le lieutenant Goulf s'entendit dire après avoir utilisé le sifflet d'or
Section Phoenix, vous avez entendu on écope , messieurs au travail

Le lieutenant sentit le regard pesant de la section de la troupe marine. Le jeune lieutenant de 19 ans ne baissa pas les yeux, il était issu d'une longue lignée de soldat et surtout il avait connu le feu, il n'allait pas être impressionné par cette bande de sauvages certes intrépides mais sauvages quand même.

Il sentit un certain respect dans le regard aiguisé des soldats de la section: ils connaissaient son passé militaire c'est déjà cela.

La section s'employa , toujours armée jusqu'au dents, prête à bondir comme un félin.

En résumé,à l'image de son caporal, Goulf eut un sourire en pensant à Riggs, un sacré combattant mais avec un caractère de cochon, oser appeler le caopiataine Turam par son prénom Carlito, quel courage mais quel acte fou et déshonorant de menacer les artilleurs.

Mais le lieutenant ne ferait jamais cela, il agirait en oficier de la marine gondorienne avec honneur , abnégation et courage.



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Riggs faillit rire lorsque le capitaine "Carlito" lui dit de respecter ses hommes. respecter des tafiolles de mieux en mieux.

De plus cet officier se trompait, Riggs n'était pas frustré, il enrageait car il sentait cette sensaton qu'il aimait tant,la vague de rage qui renverse toutes les barrières psychologiques.

Quel pied d'avoir cassé la figure du sergent, dommage de ne pas se défouler sur quelques pirates d'eau douce.

De toute façon Riggs ne se faisait pas d'illusions sur sa carrière de militaire, au mieux il finirait sergent, pas plus haut. Par contre ils ont tous peur de lui et cela c'est l'éclate. Ils ont besoin de lui car il reflechit vite et fait des actions qu'ils n'osent pas faire. Le revers de la médaille c'est que dorénavant Riggs est accro à ces decharges d'adrenaline, il se fout de ce que pense les officiers et autre , il va de plus en plus loin juste pour un frisson.

Bref , voilà Riggs menotté avec un marin enivré qui a raté le départ ce matin.

Celui-ci immergea et commença à gueuler.

De l'eau partout, on va mourir

Riggs ne s'était pas aperçu qu'il avait une voie d'eau. il la regarda d'un oeil torve.

et l'autre qui n'arrêtait pas de crier et en plus puait la vieille vinasse.

Riggs regarda en haussant les épaules, le pauvre marin, et lui envoya un méchant coup de tête nonchalament; sans méchanceté.

"Voilà dors un coup, tu me laisseras tranquille et tu n'auras plus peur!!"

Riggs ne s'occupa pas du corps inerte du marin et espérait qu'on vienne le chercher , histoire de surfer sur cette vague qui montait.

Rylia avait habilement contourné les navires dans la rade pour en sortir. Ses cheveux flottaient dans le vent marin. Gebir lui vérifiait toutes les balistes avec un regard attentif malgré son manque d'expérience. Il avait passé en revu chaque équipe et avait encouragé ces soldats. Certains, beaucoup trop à son gout, portaient encore des marques de la dernière bataille navale. Sur le pont supérieur, une douzaine de soldats en armure étaient assis sur le sol. Les chevaliers du cygne étaient fatigués mais heureux d'être de retour dans un lieu plus propice et moins morbide que les terres du Nord.

La bataille allait commencer et le Dringalph était loin derrière, à la traine. Gebir aurait aimé l'être encore plus et avoir plus de chevaliers avec lui. Des troupes de Dol Amroth il en avait sur ce fier bâtiment mais pas de grands vétérans comme ceux qu'il ramenait avec lui.

Les rameurs usaient de l'huile de coude sans s'user pour autant et les voiles argentées étaient toutes sorties. Pour l'instant.

Arrivés au côté des autres navires, le Dringalph ralentit et replia les voiles principales. Le Simol était parti droit devant.

"Jour du Destin devant à bâbord!!"

La vigie ne pouvait douter de ce navire. Rylia fronça des sourcils et manoeuvra pour se mettre en position d'abordage. C'était l'équipage en entier qui avait besoin de cette vengeance et il l'aurait.

"Chargez les balistes! Préparez l'abordage!"



[HRP capitaine Gebir & co, sur le Dringalph, les autres n'oubliez pas de préciser pour Eaque votre navire HRP]

Arshavin constata avec ravissement la désobéisance du Septentrion. Il aurait peut-être été intéressant pour lui que le sieur Pellaeon ne rencontre pas l'unanimité parmi les capitaines. Après tout, il tenait à la parfaite maîtrise de son navire... Mais, bien sûr, il n'aurait pas tellement apprécié qu'il y ait mutinerie à l'instant présent... D'abord finir la bataille et envoyer ces chiens de gondoriens par le fond.

Néanmoins, le Capitaine exécuta les ordres et fit signifier au pirate du sud qu'il lui fallait rebrousser chemin. Il rit jaune lorsqu'il se rendit compte que toute une floppée de renforts ennemis se porta dans cette direction, dans une manoeuvre vicieuse qui aurait bien du mal à tourner à l'avantage de l'Escadre Impériale.

"L'imbécile... Voilà qui lui servira de leçon..."

Mais en même temps, il ne pouvait s'empêcher de penser que c'était un des capitaines qui ne devaient pas voir l'Amiral d'un très bon oeil qui était parti pour livrer une bataille féroce et périlleuse.
Cependant, cela n'était en fait pas son affaire. Il avait des navires ennemis à envoyer par le fond, pour le moment...

"Artilleurs ! A vos balistes ! Sur les navires de t^te !"

Peu importait quel navire ennemi était touché, en fait, tant qu'il s'agissait d'un navire ennemi... Ils firent feu et plusieurus traits firent mouche.

"Alors, qui pour se mesurer au Chimaera ?" ricana Arshavin.

Lorsque Sigil entendit le nom : Jour du destin. Il serra le poing, maudit navire pensa le lieutenant qui venait de dégainer son long sabre ou se reflétait les éclats du soleil. Il le soupesa avec amour. C'était un sabre fait sur mesure, le manche en ivoire recouvert de fine lanière de cuir noir pour avoir une meilleur emprise sur l'arme. Le pommeau en ivoire représentait un cygne, prouvant son allégeance à Dol-Amroth. La garde blanche était en faite deux tête de cygne. La lame était en le meilleur acier, le plus pur. Sigil sourit et reg arda le premier groupe qui allait aborder le Destin du Jour. C'était tous des vétérans sélectionner pour les expériences et leurs habiletés. Ils n'auront qu'un seul but permettre à faire un pont entre les deux navires pour permettre aux fiers chevaliers du Cygne d'aborder à leur tour. Sigil cria à ses hommes:

-Messieurs, êtes vous prêt à montrer à ces pirates d'eau douce, ce que sont de vrais marins. Montrez leur ce que vous valez, vous les hommes du Cygne!

La réponse des marins vinrent sans aucune hésitation et retentirent haut dans le ciel:

-Oui.

Des "pour Dol-Amroth", "pour le Cygne", "pour l'honneur", "pour la gloire" se firent suivirent ce grand "oui". Tout le Dringalph était prêt à en découdre avec le Jour du destin.
Sigil se retourna et demanda à Gebir:

-Monsieur, si vous participez à l'abordage, je vous conseille de mener les chevaliers au combat. Vous êtes le mieux placé pour les commander...

Ce n'était qu'un conseille, mais le lieutenant espérerait que son capitaine prendrait en compte sa remarque....

Reznor fulminait à l'avant du pont du Joyeux Requiem. Il était venu pour livrer bataille à l'escadre impériale de Corwen, pas pour se faire tirer dessus par des Gondoriens. Le Seigneur Pirate n'avait rien contre les Gondoriens. Etant donné qu'il venait d'écouler son stock de marchandises pillées à des navires de l'Extrême Orient à Minas Tirith pour un prix exorbitant, il pouvait même dire qu'il les appréciait.

Le Capitaine se retourna. Un drapeau blanc flottait enfin enfin en haut du grand mât. Ces maudits mousses avaient été plus prompts à hisser l'étendard pirate que celui-ci. Maintenant, il pouvait espérer enfin avoir à s'attaquer à ses ennemis...

"Amennez-moi un porte-voix", fit-il.

C'était une sorte de cone de métal à l'embout percé, qui avait la magnifique propriété de permettre à la voix de porter plus loin. Un tel instrument n'était guère courant sur terre, et les marins étaient ceux pour qui cela avait le plus d'utilité.
Il fit signe aux pirates d'abandonner tous signe d'agressivité et de se rapprocher des vaisseaux de Gondor.

"Holà !" fit-il dans le porte-voix. "Nous ne sommes ici que pour prendre la tête de Corwen et de ses sbires. Nous ne sommes pas des ennemis. Nos ennemis sont les chiens de l'escadre impériale... L'adage ne dit-il pas que les ennemis de mes ennemis sont nos amis ?"

Il espérait qu'un capitaine important de la flotte gondorienne ait entendu ses paroles...

Il semblait bien qu'il n'y ait en fait personne pour se mesurer au Chimaera. Un rictus sadique se dessina sur les lèvres du Capitaine Arshavin. Il était bien conscient que ce n'était pas pour rien que son navire avait été choisi navire principal par l'Amiral. Et il était également bien conscient que ce n'était pas pour rien qu'il en était le Capitaine.
Il se tourna à nouveau vers la rtilleurs qui venaient de recharger les balistes une fois de plus, et étaient prêts à tirer, une dernière fois.

"Artilleurs ! Feu !"

Une nouvelle salve de pieux acérés, enflammés parfois, s'éleva dans les airs pour frapper de plein fouet les navires les plus proches du Chimaera.

"Bien, ce sera le dernier tir de loin pour l'instant, marins, il est temps de se rapprocher quelque peu de cette vermine puante pour faire des trous dans leurs armures étincelantes."

Le Capitaine fit signe aux artilleurs de descendre dans la cale. Pas pour qu'ils aillent se cacher, bien sûr, mais pour remonter des carreaux à la pointe plus large, bien plus meutriers à courte portée. Pendant ce temps, les corsaires fourbissaient leurs arcs et encochaient déjà des flèches...
Arshavin sortit son sabre de son fourreau.

"Bien, marins, nous arrivons à portée, bientôt l'abordage... Alors, qui a peur du grand méchant Chimaera ?"

Par l'intermédiaire de drapeaux, les navires faisaient part de leur état au navire amiral, le Simol. La bataille s'engageait véritablement à partir de maintenant. Les premiers abordages commençaient.
Du côté de la flotte alliée, une bonne part de vaisseaux avaient été lâchement enflammé à l'aide de poix et autres projectiles inflammables.

Ceux là n'avaient qu'une seule échappatoire: aborder le navire ennemi le plus proche possible peu importe les pertes occasionnées.
Puissants étaient les vaisseaux de l'Escadre Impériale mais bien plus nombreux et rapides étaient les navires de la deuxième flotte du Gondor et des elfes.
Le second signal donné, c'était la flotte de Pelleaon qui se retrouvait prit en tenaille. La première ligne d'Eaque devait tenir le plus longtemps possible le temps d'acculer les adversaires. Dans le pire des scénarios pour eux, ils devraient se replier vers les havres et là le combat en serait changé avec les défenses des havres.



Trois navires avaient fondu sur le Requiem pour voir ce que voulait ce navire pirate qui hissait pavillon blanc. Un noble capitaine elfe avait décidé aprés quelques paroles d'accorder sa confiance à ce pirate malgré sa nature. Mais cet elfe savait lire dans le cœur des gens et il savait que ce capitaine détruirai l'Escadre à lui tout seul s'il le pouvait mais quand à son équipage, il devrait le contrôler. Le reste partait déjà s'attaquer au Septentrion et à la flotte impériale.

Le Simol frappait tout navire qui passait à sa portée en s'élançant toujours en avant. La section Phoenix avait évacuer le plus possible de munitions et maintenant il regagnaient leurs postes prêt au combat rapproché.
La seule chose qu'ils étaient capable de faire était de bombarder de traits et de munitions incendiaires l'ennemi. Les balistes et les trébuchets tiraient sans cesse et souvent il touchaient dans le mille. Mais il leur faudrait faire attention aux munitions.

Gebir se tenait droit sur le pont du Dringalph hurlant ses ordres aux marins. Ils se rapprochaient vite du Jour du Destin et les deux navires jouaient déjà au toucher coulé avec leurs balistes. C'était un duel parmi la grande bataille engagée.Sigil encourageait ses troupes d'abordage.
Rylia gérait les balistes et le trébuchet pendant que Gebir s'occupait déjà de surveiller les voies d'eaux. Les carreaux volaient de temps à autre au dessus du vaisseau mais il avançait toujours.

Bientôt, on pouvait discerner les visages de l'ennemi.

En cas d'attaque de l'autre côté, sonnez immédiatement la retraite.
Ce fut le dernier ordre à l'encontre de Rylia avant de se précipiter vers l'abordage imminent.

Soudain, les deux coques furent criblées de grappins et des marins sautèrent de chaque coté sur le navire ennemi. Le Dringalph avait des hommes avec de longs pics qui repoussaient la plupart d'entre eux.
Sigil avait lancé sa vague sur le navire ennemi et bientôt c'étaient les chevaliers menés par Gebir et sa compagne Alilan qui s'élançaient.

Seuls les cris se faisaient entendre dans le tumulte.

C'était une belle bagarre, un beau fouillis.

A peine le Septentrion avait-il obtempéré aux ordres de Pelleaon que les renforts du Gondor se présentaient à portée de tir du vaisseau de Lyankii.

"Tirez!" cria le suderon aux artilleurs.

Aussitôt, des dizaines de traits enflammés avaient été propulsés des balistes, prenant le chemin des coques adverses et causant des dégâts non négligeables. Mais la tactique du fils de Yang n'avait pas eu l'effet escompté: certes, ses réserves de projectiles demeuraient presque pleines, mais celles des navires restés jusqu'à présent cachés l'étaient également. Au moins, le Septentrion n'était pas pris au dépourvu, et la coque du cuirassé pouvait encaisser les coups vaillamment.

Lyankii jeta un coup d'œil aux autres navires de l'Escadre Impériale. Certains abordaient, d'autres étaient abordés. Certains tiraient, d'autres étaient pilonnés. Un beau tumulte. Déjà, le capitaine basané voyait arriver sur lui les navires des Havres; il serait bientôt pris en tenaille. Il avait trop tergiversé et se trouvait à présent sur le flanc de sa flotte, dans une position plus qu'inconfortable. Il était trop tard pour remédier à cela. Il fallait lutter.

"Artilleurs, rechargez les balistes et tirez à volonté sur les navires ennemis de tribord! Ceux de bâbord auront droit au trébuchet!"

Les projectiles des balistes, non enflammés, cette fois, par manque de temps, fusèrent sur leurs cibles en une trajectoire rectiligne, tandis qu'un lourd boulet de plomb décrivit une cloche vers le Requiem et brisa le pont tout près du mat.

"A mort les traîtres! rugit Lyankii. Pillonez-le!"

"Enfer !"

Reznor rugit en se relevant tant bien que mal après le choc qui l'avait envoyé au tapis. Ils ne respectaient donc même pas le temps de parlmenter avec ces elfes. Celui qui faisait des trous dans son bâtiment allait payer. Il se jurait que s'il le prenait vivant, il le ferrait rôtir à petit feu.
Le Capitaine s'approcha du trou béant d'un pas pressé malgré le fait que sa jambe le fasse soufrir. Des mousses étaient déjà en bas.

"Le fond de la cale est endommagé, Capitaine, mais il tiens encore..." fit l'un deux.

"Bien, mes agneaux, alors nous allons montrer à ces mouscailleux de quel bois on se chauffe, et ce qu'il en coûte de faire de s'attaquer à mon Joyeux Requiem..."

Reznor fit volte-face et vint se mettre contre le bastingage où il saisit sa longue-vue pour dévisager le reponsable de tout cela. La vue de Lyankii lui arracha un rictus des mépris.

"Raaah ! Un homme du sud. Ce chien puant, ce fils de serpent de mer pourrait être pirate à Umbar, libre et chez lui, mais il a choisi de rejoindre dans le nord ce corsaire de Corwen ! Le Joyeux Requiem sera sa marche funèbre ! Feu ! Toutes les balistes sur le Septentrion ! Feu !"

Les artilleurs attendaient cet instant depuis un moment déjà. Parmi eux était Bo'zoeil, le borgne, comme toujours, celui qui ne ratait jamais sa cible. Plusieurs carreaux, dont le sien, évidemment, firent mouche.

"Allez ! Chargez les anges-à-deux-têtes, nous allons bientôt passer à l'abordage !"

Un ange-à-deux-têtes désignait le dispositif formé de deux petits boulets reliés entre eux par une chaîne, qui avait pour effet, lorsqu'il était propulsé, de trancher les voiles et parfois même les mâts. Le navire ennemi était ainsi immobilisé, et plus rien de s'opposait à un abordage dans les règles de l'art.

Sigil attendit ce moment avec impatience, le moment ou les deux coques se heurteraient et ou les grappins voleraient entre les deux navires. Ses hommes avaient été placé sur deux rangs. Le premier avait les grappins et devaient les lancés, le deuxième rang armée de long pics devaient repousser les assaillants le temps que leur camardes prennent pieds sur le pont adverse. Une fois fait, ils laissaient tombé leur pic et les remplaçait par leur arme de prédilection.
Sigil tenait d'une mains son grappin et de l'autre son sabre. Il attendit le dernier moment avant de donner l'ordre de l'abordage. Il cria et lançant son grappin:

-On y va!

Il eut le temps de regarder les marins adverses droit dans les yeux. Il discerna dans plusieurs yeux la peur, mais la détermination régnait dans les autres, qui étaient largement majoritaire.
Tout les grappins se croisèrent entre les deux navires puis retombèrent pour s'accrocher au bastingage. Sigil n'attendait pas une seconde pour s'élancer sabre en avant. Il tua un pirate d'un revers de sa lame et continua d'avancer. Il aperçut un pirate se faire embrocher sur un pic, la surprise se lisait sur son visage...
Le combat d'entre deux navires durant quelques minutes avant que Sigil et quelque uns de ses braves marins arrivent à faire une tête de pont. L'entrée pour les chevaliers étaient faite. Le lieutenant cria:

-Marc, prend dix homme et occupe-toi de la proue. Heric, prends.en autant et va à la poupe. Jirll, tu tient ce centre coûte que coûte. Tu as dix hommes.

Tout en beuglant ses ordres pour se faire entendre, Sigil battait ferme pour s'approcher de l'entrée des cales. Il ajouta:

-Mon groupe, on fonce au cale.

Son groupe se composait de vingt marins rompus au combat marin sur qui Sigil pouvait compter en tout temps. C'était tous des vétérans! Lentement Sigil vit ses trois seconds, qui n'occupaient enfaite aucun grade hors combat, se séparer vers leur objectifs. Quant-à lui, il se dirigea vers les cale. Il était quasiment sur que Gebir et ses chevaliers allaient tout bientôt les rejoindre, si ce n'était pas déjà le cas.

Le lieutenant Goulf se tenait au centre du navire amiral, à babord pour être précis. les artilleurs faisaient mouche à quasiment chaque tir. Chaque balistes avait un ou deux binômes de l'ecouade Phénix en protection.

Voyant les munitions se rarifiaient, Goulf soufla calmement dans le sifflet d'or de Riggs, et comme un seul homme, toute la section, arma les arbalètes de poing.

Le jeune lieutenant fut satisfait; de la rapidité d'action de la section. il sortit son sabre d'abordage et cria

"Section phoenix, au premier abordage, vous les accueillez avec les traits d'arbalètes, vous tenez effecturez deux tirs, ensuite vous sortirez les épées"

"Deux tirs" balbutia le capitaine.

Quel dégonflé ce capitaine, si on l'écouatit le Simol se contenterait de navigeur entre les bateaux ennemis, voire se retirerait à l'écart pour superviser.

le lieutenant repondit stoiquement

"Oui capitaine deux tirs, seule la section phoenix aura le courage et l'expérience pour faire cet exploit et les ennemis n'en reviendront pas"


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Dans les cales du Simol, la situation n'était pas des plus engageante. Le caporal Riggs fulminait intérieurement. puis il sentit de l'eau au niveau de ses pieds.

La voie d'eau était plus garve que prévu.

Riggs hurla à pleins poumons

"bandes de marins aux pieds plats, faut venir colmater ici, sinon on va finir comme appats à poissons, Magnez vous les clowns"

Le marin aviné fut réveiller par les cris du caporal.

il se mit à pleurnicher comme un enfant

et Riggs exaspéré fit une mine de dégout et lui rétorqua

"Oh la ferme !! arrête de chialer, tu trouves pas qu'il ya pas assez d'eau ici"

Puis Riggs cria plus fort encore

"Magnez vous bandes de rats, on est mal barrés"

mourir en combattant ou sur l'échafaud oui mais noyer non !!

Le capitaine chauve souriait. Tout se déroulait bien. Parfaitement bien.

Juste après avoir lancé les projectiles qu'il affectionnait tant, l'homme des steppes avait rapidement enchaîné les ordres (si des signes de main peuvent être considérés comme tels). Tandis que quatre matelots s'occupaient à faire chanter les cordes des balistes, les reste de l'équipage se préparait à l'abordage. Ou plutôt à la défense du navire. Des pieux avaient été placés tout le long du bastingage, pointés vers l'extérieur, dans des emplacements prévus à cet effet. Irait s'y embrocher tout attaquant imprudent. Ce n'était pas tout. Ces même garde-corps avaient été enduits d'huile —de l'huile phoque, le dernier tonneau—, empêchant ainsi quiconque d'y prendre appui pour sauter sur le pont. Une dernière mesure, enfin. Quatre grandes bannières, assemblées à partir de pièces de peau de bêtes, représentant grossièrement une tête de monstre à corne. Deux de chaque côté du navire le long de la coque. Rien de bien dangereux en soi. Mais suffisant pour décourager un capitaine hésitant à la vue des piques hérissant le vaisseau. Il devait y avoir des adversaires moins coriaces, devait-il se dire alors.

Le résultat fut parfait. Les navires ennemis se contentaient d'esquiver le Faucon. Bolot jubilait. Le Simol, là-bas, ne faisait pas partie de ces couards. Mais il se réservait un autre adversaire dans un duel à mort. Ces Hommes du Sud... de vrais gentilshommes trop effrayés de salir leurs vêtements de soie. Le pirate allait gentiment attendre que tous les abordages soient lancés pour défaire un à un les bâteau à moitié abandonnés. C'était trop simple.

Sauf que le géant avait oublié un détail. Il n'y avait pas que des humains dans cette bataille. Il y avait aussi des elfes qui ne seraient nullement impressionnés par des têtes de monstres imaginaires. Une flèche à l'empennage blanc le à cinq centimètre de son visage le rappela à Bolot.

Le colosse jura. Tout ne se déroulait pas comme prévu. Il hurla quelques mots en son langage, les matelots s'activèrent. Un navire elfe arrivait.

//Nidnama, si tu n'as pas abandonné ton charpentier, c'est le moment //

HRP Tu te trompes SC, mon cher le zentil charpentier elfe fait parti de l'equipage de Lachesis du capitaine Blood, qui d'ailleurs il est temps de mettre en route HRP

Lachesis, le souple navire du capitaine Blood, peint entierement en noir, s'approchait a une vitesse assez impressionnante du Faucon. Les feux etaient a present eteints, mais une balliste legee fut completement detruite, et plusieurs endroits du navire etaient endommages. Sept hommes de l'equipage avaient souffert des brulures.

Le capitaine Blood en personne, portant un plastron leger noir, ainsi qu'un morion orne de plumes pourpres sur sa tete, regardait le navire barbare avec un petit sourire. C'etait le capitaine ennemi qui avait choisi d'affronter Lachesis...

Bolot...tel etait le nom de ce barbare, connu dans toutes les tavernes des Havres Gris jusqu'au Umbar. Un pirate habile, cruel, et sans pitie. Un adversaire parfait pour le capitaine Blood.

Dans le regard du capitaine de Lachesis se melangaient curiosite et degout. Effectivement, etant dans la profondeur de son ame un romantique, Peter Blood ne pouvait apprecier ce primitif et cruel barbare. Cependant il ne le sous estimait pas, ce qui fut la derniere erreur de plusieurs capitaines de la flotte du Gondor.

Certes, le vaisseau de Bolot etait une fregate, plus grande et plus lourdement armee que le petit deux-mats de Peter Blood. Mais ce n'etait pas specialement un desavantage.
Le capitaine de Lachesis etait doue dans les manoeuvres rapides.

Sa voix metallique se fit entendre sur tout le vaisseau:

-Ogle! Chargez les ballistes de tribord avec la munition pour rompre les mats, et celles de babord avec la munition normale. On va voir si sire Bolot sera aussi rapide apres avoir perdu un mat ou deux!

-Aye Aye sir!

Les deux navires etaient a present a quelques dizaines de metres l'un de l'autre.

-FEU!

Une vingtaine de boulets-briseurs de mats volerent dans la direction du Faucon; certains avaient atteint leur cible, et un mat mineur se cassa, ralentissant le navire. D'autres trouerent les voiles de la fregate, sans cependant faire trop de degats.

Deja, le capitaine Blood tournait le gouvernail; le petit navire essayait de maintenir une position juste en face du Faucon, afin d'etre hors portee de l'artillerie lourde de la fregate.

"Lieutenant, stoppez les tirs sur ce Requiem et occupé vous du Septentrion."

Tels étaient les mots du capitaine des navires embusqués qui prenait la flotte impérial à révère...

"Mais, si c'est un pirate de Corwen, nous n'avons entendu ce qu'il a dit.

-Il ne tirerait pas sur son allié. Puis au pire, on le coule après."



Le Simol battait les flots. Bientôt l'abordage. Enfin, c'est ce que croyait l'équipage. Soudainement, aux ordres de l'Amiral, quatre voiles supplémentaire furent levé, et le navire de Berund échappa à ses adversaires, fonçant droit sur son homologue adverses, le Chimaera.

Les troupes étaient frustrées: le corps à corps n'était pas pour le moment... Mais quand il viendrait, il serait assez compliqué...




Quel ironie... Le navire qu'attaquait les soldats de Dol Amroth était composé, en grande partie, des pirates qu'ils avaient affronté lors du dernier conflit. Le seul capitaine femme de l'escadre impérial n'avait réouvert le combat, mais ses hommes avait embarqué sur le Jour du Destin...

Un combat plein de haine se préparait...

Les hommes de Gebir furent reçus par des carreaux, des piques et d'autres armes... Que de la joie!!!




HRP: A tous, tapez vous bien dessus... Personne n'est dans le Jour du Destin de Souvenir? Sinon, si Laurelin, qui de souvenir n'a rien, veut bien le prendre...
Rad, le Simol fonce sur toi...
Reznor contre Hadhob
Forlong et co contre SC...

J'oublie des capitaines???

Les choses n’avaient pas été vite… Ils se tenaient en retrait depuis un moment… Attendant que son capitaine se décide sur sa proie, Curtilo avait calmement fait son office… A présent les ordres étaient donnés… Le pont fourmilla subitement… Pour sa part, l’elfe préféra s’installer confortablement hors du chemin des marins… Il disposa calmement ses flèches dans le bois devant lui… Il n’était pas encore à portée… Mais ses traits s’occuperaient de quelques détails… Avant qu’il ne range son arc pour sortir ses lames…

Avec le plus grand calme il observa les voiles de leur cible… L’eau entre eux… Les zones de vent sur la mer… Il devait savoir avec précision ce qui l’attendait… Pour l’instant la Lachelis remontait prés au vent, s’éloignant rapidement de sa cible et des combats en général… Les voiles bordées frémissaient sous la tension… Ils arrivaient au large de leur cible... Soudain un cri s’éleva :

- Bordez les voiles !!!! Du nerf !!! On vire !

Le navire remonta au vent… Se retrouvant en quelques instants vent debout… Le foc frémit comme le vent qui le gonflait se dérobait…

- Foc a contre !!!!! Lâchez les voiles !!!

Dans un coup de vent les voiles passèrent sur l’autre bord du bateau… Ils s’éloignaient a présent du vent… Prenant de la vitesse au fur et a mesure qu’ils ouvraient les voiles… Les balistes étaient chargées… Et ils allaient bientôt être à portée…

L'ange-à-deux-têtes qu'avaient envoyé les artilleurs de Reznor sur le Septentrion avait heureusement raté les mats, mais avait pris le chemin - beaucoup plus aisé - des grandes voiles, fendant, déchirant sur son passage. Il arracha à Lyankii un grognement de fureur:un pirate, un pirate qui l'attaquait, un pirate allié à ces marins du dimanche qu'étaient les Gondoriens...

"Tirez! Plein feu sur le Requiem! Balistes et trébuchet! Envoyez ce maudit fils de chien par le fond!"

Les traits fusèrent, les boulets et autres projectiles de fer ou de pierre également, croisant les anges-à-deux-têtes qui passaient en sens inverse. La course des projectiles des deux camps formaient une sorte de voie dans les airs, comme si le Joyeux Requiem et le Septentrion étaient reliés de petites cordelettes. Mais la distance séparant les deux bâtiments faiblissait à vue d'œil tandis que Lyankii exhortait ses marins de maintenir le cap. Il n'y avait guère besoin de connaître les points cardinaux pour cela: cap sur le Requiem, voilà qui était clair.

"Arbalètes, arcs, et sabres d'abordage! Tenez-vous prêts, nous allons leur montrer comment finissent les alliés des Gondoriens et des Elfes!"

"Arbalètes et sabres d'abordage!" répétait le lieutenant Hafad de sa voix tonitruante.

Les marins trouveraient enfin le goût du sang.

"Aaah, enfin un navire qui ose répondre à nos tirs !" s'écria le capitaine Arshavin. Il constata bien vite que le navire en question n'était autre que le Simol, navire principal de le flotte gondorienne.

"Tiens, tiens, le navire du sale rat qui fut le bourreau de l'Amiral Corwen. Il est temps de lui montrer qu'il n'a du sa victoire qu'à la chance. J'en fais mon affaire !"

Il lança un regard de biais vers l'amiral Pellaeon, qui avait repris le flambeau de la direction de l'Escadre Impériale, et dont le poste ne lui aurait pas déplu à lui, Arshavin, capitaine du Chimaera, propulsé premier navire de l'escadre, l'amiral actuel se retrouvant sans bâtiment, à son gran désarroi. Il n'aimait pas que son navire ait deux maîtres à bord...

"Alors ainsi le Simol donne de la voile ? Empressons-nous de faire des trous dedans, et dans le bateau aussi par la même occasion. Enflammez les traits des balistes et pointez les toutes sur le Simol ! Maintenant, tirez, feu, feu !"

Arshavin était comme un chef d'orchestre, utilisant son sabre ouvragé comme baguette, ses marins étaient ses musiciens maniant les cordes des balistes bien plus habillement que celles de la harpe, et les poissons seraient spectateurs de son oeuvre de destruction.
Il avait un sourire cruel sur le visage à mesure que les deux navires se rapprochaient l'un de l'autre. Bientôt se serrait l'abordage.

"Sortez les sabres, camarades, fit-il après avoir ordonné une nouvelle volée de traits. Nous allons leur montrer comment nous nous battons !"

"Le Chimaera fait route sur nous Amiral. Nous acceptons le combat?

-Avec joie capitaine..."

Eaque regarda les projectiles de l'adversaire frapper son navire. Mais il y avait peu de chance que l'ennemi remporte le combat au tir. Le Simol était aussi puissant que leur ancien vaisseau Amiral, l'Empire Astral, vaisseau de Corwen. Les deux navires avaient été imaginé par le même homme. Le Chimaera était un puissant navire, mais peut être pas aussi puissant que celui du feu prince de Dol Amroth.

Et, si Eaque se souvenait bien de la dernière bataille, le capitaine de ce navire avait plutôt bien géré sa manœuvre. Ce pirate tenterait donc le plus vite possible l'abordage...

Accepter ou refuser? Refuser signifierai faire durer la phase de tir, mais dans le Golfe de la Lune, c'était plutôt dur. Dans une dizaine de minutes tout au plus ils n'auraient plus de possibilité de manœuvre. Donc autant en profiter pour lâcher une bonne volée de tir avant de tirer l'épée...

Il fallait profiter de ces quelques derniers instants pour faire le maximum de dégât à l’ennemi… Autant laisser un officier ayant un meilleure expérience.

"Capitaine, dirigez le feu.

-A vos ordre Amiral."

Et l'homme si velléitaire, au service du Roy de Gondor depuis une bonne quinzaine d'année, lança les ordres aux servants, cette fois si entrainés et capables. Il fallait éviter un autre souci comme celui qui avait eut lieu quelques minutes plutôt avec la section Phoenix.




Les carreaux pour les arbalètes, les pierres pour les trébuchets, bref les munitions pour les tirs se passaient de mains en mains. La magnifique dans des troupes de marines commençaient. Des gestes répétés cents et cents fois... Si l'un mourrait sous un tir adverse, il était immédiatement remplacé.

Le Chimaera était sous un feu nourris.



Eaque se laissa mettre son armure par son ecuyer. Cette armure qui lui avait été légué par Berund, son oncle. Les motifs du Deuxième Age de la Terre du Milieu se voyaient. L’île de Numenor, les demeures de Gil-Galad…

A cela il ajouta Mort-bleue, le poignard de l’Océan qui avait tué Corwen, ce vieil adversaire. Enfin il se saisit des objets les plus importants de sa famille : L’épée noire de Brethil et le Heaume de Dor Lomin. La lame transmise de prince en prince, secrètement… Le heaume avait été volé, et finalement retrouvé chez un marchand par Berund… Mais il avait du en payer le prix… La légende disait que personne ne pouvait être blessé lorsqu’il portait ce casque.



Une dernière salve, décimant plus d'une trentaine d'homme, et les unités se mirent en formation. La Phoenix se trouvait à l'avant du vaisseau Amiral.

L'abordage commençait.

"Une cinquantaine d'homme sur le pont...

-Quel dommage pour la flotte de Gondor...

-Une cinquantaine de cadavre au fond du Golfe..."

Ce furent quelques phrases qu'auraient put dire Roundal, successeur de Nârcissa. A la place il pensait:

"Mais ou est cette fichue épée... Ou au moins un sabre..."

En effet, le capitaine du navire cherchait désespérément son arme parmi le fouillis de sa cabine. Pendant ce temps son second dirigeait le combat. Mais il voulait y participer lui aussi...

Finalement il trouva de quoi fendre des chevaliers derrière une botte moisie qui trainé derrière un coffre recouvert de cartes taché de graisse de porc d'Umbar...

Il s'élança sur le pont, agitant son bras... Son unique bras...

Il était manchot.

Mais malgré tout, il était un bon guerrier. Du moins le pensait-il. Ce serait le moment de le vérifier.

Là-haut, le combat faisait rage. Les piques des pirates cherchaient le cœur des hommes de Dol Amroth, les arbalétriers cherchaient à marquer le plus de point (un jeu avec ses hommes: chaque homme blessé à la tête, dix point. Au torse, cinq. Au pied, trois... Les bijoux de famille rapportaient cinquante...).

Et les adversaires leur rendaient la pareille.





Dans la cale, c'était plus des rats que les hommes allaient trouver: Aucun pirate censé ne resterait dans une cale durant un combat...