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Sujet: Le début d'un règne
Fendor

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Rechercher dans: Edoras   Tag ribaldi sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Le début d'un règne    Tag ribaldi sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyJeu 9 Mai 2013 - 15:10
Edoras se présentait enfin devant le cortège royal. La traversée avait été longue de par sa lenteur, faute en grande partie à cette neige que tous maudissaient. Mais rien d’autre n’était venu la troubler. Eoseld envoya des hommes en éclaireurs annoncer l’arrivée du roi et s’informer de la situation. Peu de temps après, des cavaliers venaient dans leur direction. Ils devaient être quelques dizaines, deux ou trois, d’après les estimations du vice-roi. Deux hommes se détachèrent du groupe pour aller à leur rencontre avant le reste de la troupe. Quand ils furent assez près, Eoseld reconnu ses alliés, Mereorn et Keral. Les autres devaient appartenir à la Milice d’Eomer. Ils saluèrent leur ami avec courtoisie. Mereorn prit la parole.

- Vous voilà enfin ! Nous avons essayé d’entrer dans la cité, mais la porte est fermée et ils refusent de l’ouvrir. Nous n’avons qu’une trentaine d’hommes avec nous, alors nous avons décidé de vous attendre.
- Sage décision, répondit Eoseld. Ils vont devoir ouvrir à leur roi, ils n’auront pas le choix. Refuser serait de la folie !

Les cavaliers se joignirent à ce moment-là au convoi. Tous ensemble, ils continuèrent vers Edoras. Les éclaireurs revinrent. Ils confirmèrent que les portes étaient fermées. À l’annonce de l’arrivée du roi, les gardes se seraient apparemment bien agités derrière les murs. Cette information fit beaucoup rire Eoseld. Mais les portes étaient néanmoins restées closes.

Presqu’arrivés, le vice-roi envoya ses soldats prendre position devant les portes d’Edoras. Entouré de deux Gardes royaux - deux soldats qui avaient combattus à ses côtés durant la bataille d’Aldburg et promus durant le voyage - il avança à cheval jusqu’à bonne distance.

- Le roi est là. Ouvrez la porte ou répondez de cette trahison !

Aucune réponse ne vint. Des crissements se firent entendre de l’autre côté, provoqués sans aucun doute par le tassement de la neige par les pieds. Eoseld garda le silence jusqu’à ce qu’enfin quelqu’un se décide à parler.

- Je suis le conseiller Ribaldi. Le roi Hogorwen m’a chargé de veiller sur Edoras. Que voulez-vous ?
- Je me nomme Eoseld, vice-roi du Rohan. L’Usurpateur n’a aucun droit, et de toute façon il est mort. Le roi, le seul et unique véritable roi, se trouve devant vos portes et il attend que vous vous décidiez à les lui ouvrir. Sa patience a des limites.
- Et si je refuse ?
- Vous en répondrez devant le Rohan. Nous avons ici des soldats représentants et la Marche Ouest, et la Marche Est. Je doute que la cité puisse tenir longtemps un siège contre le royaume entier, d’autant plus avec cet hiver qui nous accable.

Trois, deux, un… Un ordre fut crié et les portes commencèrent à s’ouvrir, lentement, gênées par la neige. Des gardes sortirent déblayer la neige tandis que d’autres continuaient à pousser. Le cortège attendit sans leur prêter la moindre aide, jusqu’à ce que les portes furent grandes ouvertes et qu’ils puissent enfin entrer.

Les gardes les suivirent à bonne distance. Leurs tenues noires dépareillaient par rapport à celles des soldats de Fendor. Si on avait retiré toute couleur de la cité, le nombre de manteaux et bannières entrant dans la cité avec le vert et or redonna de son éclat à Edoras la terne. Les citoyens sortaient de chez eux prudemment assister à l’arrivée du cortège. Ils ne savaient pas trop ce qui se passait, mais des murmures disaient qu’un nouveau roi était arrivé. Ils étaient très méfiants, ils ne le connaissaient pas, ne savaient ni qui il était, ni d’où il venait, et après la nuit des lances noires, le peuple était effrayé par tout ce qui avait le pouvoir de les faire souffrir.

Le convoi s’arrêta à la grande place. Eoseld descendit de cheval, puis aida son neveu à faire de même. La Maison du Roi les imita. Le vice-roi appela Ribaldi. Un homme petit et gras, habillé de beaux atours qui le rendaient plus beau qu’il n’était, s’approcha.

- Hum ! Je crois que je vous aurai reconnu même si vous ne vous étiez pas montré. Qui est le capitaine d’Edoras ?

Le conseiller désigna un grand soldat, corpulent, qui en imposait dans son armure parée de noir. Il s’appelait Dorun. Le vice-roi les invita tous deux à les suivre, mais avant cela, il partit chercher un citoyen au hasard. Il choisit un vieil homme contre son gré. Mais après insistance, il suivit plus ou moins docilement. Ils montèrent ainsi avec le roi et sa Maison jusqu’au château d’or. Devant l’entrée de celui-ci, Eoseld demanda aux chevaliers du roi de rester garder la porte tandis que les autres pénétraient à l’intérieur, sans oublier de demander à ses « invités » de laisser leurs armes à l’extérieur, leur assurant qu’ils ne risquaient rien.

- Observez, conseiller, capitaine, vieil homme, intima joyeusement le vice-roi. Vous êtes ici en qualité de témoins, qui mieux que des ennemis et une personne du peuple peuvent servir à cette fin ?

Tous restèrent au milieu de la salle tandis qu’Eoseld parvint jusqu’au trône. Il se posta sur sa droite, face aux hommes. Il sortit alors sa dague et l’enfonça sur le côté de l’accoudoir du trône. Le gamin ne comprenait pas ce que faisait son oncle, il enfonçait sa dague dans le bois depuis déjà quelques minutes. Puis un « Ah ! » le fit sursauter, tout concentré qu’il était. Eoseld venait apparemment de réussir, il exultait. Il rangea sa dague et détacha une partie de l’accoudoir. Il appela ses trois témoins qui s’approchèrent prudemment. Ils se penchèrent vers l’intérieur et hochèrent la tête. Fendor ne savait pas ce qu’ils étaient censés voir jusqu’à ce que son mentor en sortit ce qui y était caché : un parchemin enroulé et scellé.

- Quelle meilleure cachette pour être sûr de ne pas perdre quelque chose d’aussi précieux qu’un trône ? Peu de choses ont autant de chance de perdurer ! s’exclama avec un grand sourire le vice-roi.

Il reconduisit ensuite tout le monde dehors où les armes furent récupérées, comme si la survie des hommes était assurée avec elles. Ils retournèrent sur la grande place, Eoseld gardant toujours le rouleau scellé dans sa main.

- Approchez tout le monde ! Approchez ! Vous devez écouter ! cria-t-il à la foule pour réunir soldats et citoyens.

Il attendit que la foule grossisse, ce qui prit du temps car les habitants balançaient entre leur peur et leur curiosité, mais celle-ci petit à petit se fit plus pressante et bientôt la majorité se trouva à écouter. Eoseld leva le parchemin en l’air et appela à témoigner les trois hommes qu’il avait choisis.

- Moi, Ribaldi, suis témoin que ce parchemin a été découvert scellé dans le trône de Meduseld.
- Moi, Dorun, suis témoin que ce parchemin a été découvert scellé dans le trône de Meduseld.
- Moi, Alma, suis témoin que ce parchemin a été découvert scellé dans le trône de Meduseld.

Le vice-roi tendit le parchemin au conseiller Ribaldi qui le prit de mauvaise grâce, craignant ce qu’il pourrait signifier. Comme intimé, il annonça à l’auditoire que le parchemin était scellé avec le sceau royal. Eoseld lui demanda ensuite de le desceller bien à la vue de tous, ce qu’il fit non sans grimacer. Puis il le déroula et suivit l’ordre de le lire.

- J’atteste par ce document la naissance de mon deuxième fils, Fendor, né de l’union légitime de mon épouse la reine Cella et de moi-même. Pour des raisons que seule une poignée de personnes connaissent et doivent connaître, notre nouveau-né Fendor est envoyé à Minas Tirith. Il reviendra au Rohan une fois sa maturité atteinte. Ce document devra le légitimer comme mon héritier si la mort devait prendre sa mère, dame Cella, son frère, Theneor, et son père, moi-même. Qu’il soit fait roi et que son règne soit long, paisible et heureux. 8 juin 289 4A. Firion, fils d’Urden, vingt-deuxième roi de la Marche.

Tout le monde était silencieux, attendant de connaître la suite des évènements. Mais Ribaldi reprit, apparemment le parchemin ne s’arrêtait pas là.

- Il y a une petite note à la fin, dit-il en levant les yeux au ciel. Fendor, si la mort venait nous prendre avant ton retour, sache que ta mère et moi t’aimons, j’espère que tu comprendras notre décision. Voilà, il n’y a rien d’autre, ajouta le conseiller comme dégoûté par ce qu’il venait de lire.

Fendor resta choqué. Tristesse et colère se combattaient. Plus que le contenu principal qui n’était pas une nouveauté, c’était la petite note qu’avait ajoutée son père qui le torturait. Peut-être qu’un jour il comprendrait, mais c’était encore trop tôt, son exil l’avait meurtri profondément. Pendant que le jeune roi cogitait, Eoseld avait repris le parchemin des mains de Ribaldi. Puis, dans un grand sourire, il annonça à tous la tenue prochaine du couronnement officiel du nouveau roi de la Marche. Un long murmure parcourut la foule. Le vice-roi était véritablement exalté par les évènements. De son côté, Fendor ne cessait de se répéter mentalement le mot de son père, il était très loin de ce qui se passait à ses côtés. Son couronnement n’était que mascarade pour l’asseoir sur le trône, il était déjà roi depuis qu’il s’était lui-même couronné roi à la bataille de Helm. Et il partit se réfugier dans le silence du château, loin de toute politique qu’il n’était plus d’humeur à suivre. Ses chevaliers lui emboîtèrent le pas sans rien demander, visiblement conscients de ce qui le troublait, ayant été les seuls à observer le jeune roi lors de la lecture du document. Eoseld ne les vit pas partir, tout heureux de la tournure que prenaient les évènements. Il jubilait.


#Fendor #Eoseld #Felarel #Ribaldi
Sujet: La nuit des lances noires
Gallen Mortensen

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Rechercher dans: Edoras   Tag ribaldi sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: La nuit des lances noires    Tag ribaldi sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMar 8 Nov 2011 - 22:52
Ceorl , vigilant était caché dans la cave de sa maisonnée avec sa femme hirsute au visage parcheminé par la fatigue. Les trois compagnons avaient péri dans les combats de rue.Jamais l'homme aux bacchantes n'aurait cru vivre un tel cauchemar. Sa douce épouse lui passa la main sur son visage buriné. Ceorl avait une sale estafilade sur son front. Il regarda Melwyn avec les yeux de l'amour. Certes le Rohan s'effondrait mais lui avait l'amour.

Toujours aux aguets, le couple réussit à fuir d'Edoras en profitant de la diversion astucieuse d'Ariane.Direction Ouestfolde pour retrouver leur famille

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Ribaldi eut un frisson en descendant l'escalier secret derrière le trône du roi du Rohan. A espace régulier des torches, Le vieil homme se posa une question pertinente. Comment se faisait il que ces flambeaux étaient perpétuellement allumés ? Ribaldi arriva enfin dans la petite salle. Une pièce simple, avec une table en bois et quatre chaises. Un homme seulement installé. pas n'importe lequel, l'homme le plus puissant du Rohan: Hogorwen le roi du Rohan

Tag ribaldi sur Bienvenue à Minas Tirith ! 2033-89

Ribaldi remarqua immédiatement la main droite tremblante du souverain. Hogorwen buvait choppe sur choppe, il semblait vouloir oublier ou tout du mal se remettre de certains événements. Le vieux conseiller observa la grande carcasse avec acuité . Une des missions de Ribaldi pour l'ordre était de "surveiller " le roi impétueux:le sang chaud du maréchal invaincu , son arrogance et son orgueil démesuré pouvaient être des avantages pour l'OCF mais ces traits de caractère pouvaient se retourner contre la mission de l'Ordre.

Ribaldi se contenta de regarder en silence Hogorwen. Il semblait toujours pris de spasmes. Trois bières le calmérent enfin. Le vieux conseiller remarqua une carte du Rohan posée sur la petite table.

La voix pâteuse d'Hogorwen s'éleva enfin

"Tout s'est bien passé ici??"

Rusé ,Ribaldi laissa un silence se poser. Le souverain emit des signes d'impatience.Le conseiller s'empressa alors de répondre

"Les opposants sont sous les verrous...... Mais mon seigneur vous êtes déjà de retour de votre réunion.......tout s'est bien déroulé j'espère"

Hogorwen ne répondit pas immédiatement

"Une réunion qui ne sert à rien. Je suis un homme d'action. Et je vais le prouver. Vois cette carte. Je mettrais Le Rohan à ma botte"

Ribaldi nota mentalement qu'Hogorwen évitait de parler de la Réunion de l'Ordre. Il devra envoyer  ces éléments à ces contacts.

D'un ton sardonique Ribaldi remarqua

"Pour l'ordre vous voulez dire"

Hogorwen eut l'impudence de sourire

"Naturellement mon ami, Naturellement"

Et cela commencera là, Hogorwen pointa du doigt un lieu particulier.

Ribaldi eut une moue dubitative.

Hogorwen poursuivit toujours penché sur la carte

"Pas d'inquiétude, je n'ai jamais connu la défaite"

Puis Ribaldi d'une voix posée décrivit les derniers événements

D'un ton pensif le roi ponctua

"Edor est un idiot, il payera sa trahison. Orwen...mon fils.... lui aussi payera"


Le ton d'Hogorwen était menaçant.

Ribaldi se racla la gorge. Hogorwen leva les yeux vers le vieil homme

"Pour les prisonn" commença Ribaldi

"Exécutez les tous !!", la réponse d'Hogorwen était directe sans ambages, il ne plaisantait pas.

Ils entendirent des pas lourds dans l'escalier. Un sourire radieux s'afficha sur le visage barbu du roi

"Ah , ce sacré Sando. Il va adorer cet ordre!!"

#Ribaldi #Hogorwen
Sujet: Sale nuit pour Dunlinde et Rimbold
Forlong

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Rechercher dans: Edoras   Tag ribaldi sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Sale nuit pour Dunlinde et Rimbold    Tag ribaldi sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyLun 22 Aoû 2011 - 2:07
Le seigneur Edor soupira discrètement en entendant les paroles de Dame Enelya. L'elfe parlait bien et de façon passionnée, digne de son rang. Cependant, elle avait commis plusieurs erreurs...la première, et la plus grave, fut de nier le rôle que Marionel avait joué dans l'escarmouche où elle avait remporté sa blessure. Il y avait suffisamment des témoins pour confirmer que la femme elfique était responsable des morts de plusieurs soldats rohirrims, et Edor lui même ne pouvait le nier sans mentir, ce qui serait indigne d'un chevalier. Marionel n'était pas une guérisseuse, mais une guerrière de la compagnie du Bois Doré, dangereuse tout comme son père, et avait ouvertement pris le parti du jeune prince Orwen à plusieurs reprises.

De plus, héraut de Fondcombe, ainsi que le garde royal Rimbold, critiquèrent tous les deux ouvertement la façon de laquelle Ribaldi l'avait interrompu. Edor ne voyait pas l'utilité de ce genre de paroles impulsives...maitre Ribaldi s'était avéré un homme honorable, et mènerait sans doute un procès juste...mais face aux critiques, il pourrait perdre son calme.

En entendant les paroles passionnées de Rimbold, un sourire vicieux apparut sur les lèvres d'Eolil, mais Ribaldi ne perdit pas son calme, et lança un regard bienveillant au garde, puis dit patiemment:

-Le sang chaud du peuple Rohirrim et son sens d'honneur le rend puissant et admirable...Vous en êtes un bel exemple, garde Rimbold. Un homme courageux, bah, un héros! Mais vous parlez vite, et vous fiez trop aux apparences. Vous avez été convoqué en tant que témoin, et moi en tant que juge. Ma foi, il est parfois plus simple de servir de bouclier dans une noble cause, que de découvrir la vérité et de condamner des criminels qui se sont avérés être des loups déguisés en moutons...laissez moi donc cette tâche, car personne ne vous demandera d'être le juge dans ce procès.

-Votre vision du peuple elfique, Rimbold, et l'image que vous nous présentez, dame Enelya, sont bien beaux...mais malheureusement, les jours glorieux de la Dernière Alliance sont depuis longtemps passés...certes, les seigneurs des cités elfiques sont sages et nobles, mais il y a aussi des représentants de ce peuple qui traversent les Terres du Milieu, en gagnant leurs vies avec leurs lames. Tous les elfes ne sont malheureusement pas nobles. Tout comme les humains. Le maréchal Mortensen lui même a fait rapport d'une attaque d'une armée mystérieuse sur Aldburg, une armée menée par un bretteur elfe qui a grièvement blessé le maréchal en combat singulier...Gallen Mortensen est un homme d'honneur, et je n'oserais douter de ses paroles...


Edor fut surpris d'entendre Ribaldi prononcer le nom de Gallen Mortensen...Aldburg avait officieusement prêté main forte au prince Orwen, et le maréchal n'était pas un grand ami du roi Hogorwen. Et pourtant il affirmait qu'un elfe avait mené l'attaque sur sa cité...un argument accompagné d'un nom si honorable était d'une grande force...

-Dame Enelya...détrompez vous. Nous ne désirons aucunement de conflit avec Fondcombe. Les seigneurs elfiques ont participé au couronnement de notre bon roi, et ont confirmé sa légitimité...je ne puis m'imaginer que le sage seigneur Sombre-Chêne vous ait envoyé pour semer le chaos à Edoras...mais Marionel est un autre cas. Vous dites qu'elle n'a pas versé de sang...vous avez tort. Le seigneur Edor et une dizaine d'autres rohirrims étaient présents lors de l'escarmouche, et leur parole ne sera pas remise en question. De plus, Marionel est une guerrière, tout comme son père, il me semble qu'ils font partie d'une organisation nommée la compagnie du Bois Doré. En prêtant allégeance au prince Orwen, en combattant sous ses ordres, en tuant des rohirrims, dame Marionel a abandonné les privilèges d'un citoyen de Fondcombe! Elle a versé le sang sur notre terre, et elle sera jugée par les lois de notre pays. Les lois que j'exerce, en l'absence de notre bon roi.

La voix de Ribaldi était calme, mais implacable. Une inquiétude terrible envahit les pensées d'Edor, une poignée de fer semblait s'emparer de ses entrailles. Il dit, lentement:

-Malheureusement, je ne peux nier la participation de dame Marionel dans l'escarmouche en question...cependant, elle combattait en tant que partisane du jeune prince Orwen Hogorwenson...elle a tué des soldats rohirrims, mais ce fut en combat ouvert, et non pendant leur sommeil. Elle fit preuve de grand courage au combat. Je vous demande, maitre Ribaldi, de lui accorder le traitement que l'on accorde à un prisonnier de guerre d'un rang important. L'emprisonnement, mais dans des conditions confortables et avec l'accès aux soins...

Edor avait proposé la meilleure option accessible à Marionel...elle ne pouvait échapper un châtiment, mais celui-ci n'était pas des plus terribles, et semblait juste aux yeux du chevalier.

Cependant Ribaldi répondit tristement:

-Vous voyez à présent, seigneur Edor, pourquoi je vous avais demandé d'attendre avant de nous faire part de vos pensées...si Marionel servait un camp ennemi, une nation avec laquelle on serait en guerre ouverte, elle recevrait le traitement que vous venez de décrire. Mais ce n'est malheureusement pas le cas. Vous voyez, le prince Orwen a été banni du royaume par le roi. Il est non seulement revenu, ce qui fait de lui un criminel selon les lois de la Marche, mais a rassemblé des troupes et a combattu un eored royal...le jeune Orwen n'est pas un ennemi. C'est un exilé, un criminel. Et ses partisans seront traités en tant que tels.

-Le prince Orwen est digne de siéger dans le Château d'Or...ceci n'est pas le cas de Hogorwen. Un tyran, brisant les traditions les plus sacrées de son peuple. Je ne nierai rien, à part le fait que le véritable criminel ici est le père, et non le fils...


La voix épuisée mais claire qui s’éleva dans la salle fut celle de Marionel en personne. L'elfe avait levé sa tête, et regardait Ribaldi de ses yeux brillants, le visage pale. Ses mains, appuyées sur le banc en face d'elle, tremblaient légèrement.

Edor baissa la tête. Il ne savait plus quoi dire face aux paroles du maitre Ribaldi, et à la réaction brusque mais stupide de la jeune elfe...

Pendant ce temps, Ribaldi regarda tristement Marionel, et dit doucement:

-Aveuglée par la haine et les contes mensongers...je crains que je ne puis plus vous aider...

Il se tourna alors vers les autres participants du procès, et dit:

-Je vous remercie pour votre témoignage, mesdames...une marre de sang, des morts, des blessés...c'est un paysage sombre que vous nous décrivez...une nuit tragique pour le peuple rohirrim. Vous nous dites que vous comprenez la réaction d'un père face à la situation de sa fille...Mais est ce que les soldats rohirrims morts cette nuit et le jour de l'escarmouche n'avaient-ils pas de femmes, parents, enfants? Si. Et on leur doit la vérité et le jugement des crimes de leurs meurtriers. La cavalière Dunlinde affirme avoir blessé une des assaillantes. Blessée, poursuivie sur les toits d'Edoras, seule...et elle réussit à s'échapper? Il y a quelque chose de faux dans cette image. D'un côté nous avons la criminelle, seule, après une tentative d'assassinat du seigneur Edor. D'un autre nous avons l'elfe Adanael, qui quitte ses quartiers plus ou moins au même moment que commence la poursuite sur les toits. Et bien après, il apparait dans la maison des guérisseuses, en sachant qu'Edor s'y trouve, et lui aussi, sort sa lame contre le seigneur. Comment le savait-il? Qu'a t-il fait entre le moment de son départ des appartements elfiques, et son arrivée sur le lieu du crime. La réponse me semble simple. Il a rejoint et aidé la criminelle, qui lui a donné le lieu où se trouvait Edor. Cela ne signifie pas que l'assaillante était une elfe. Mais rien n'empêche les elfes de s'allier aux humains...ceci reste une hypothèse...nous n'avons pas encore des preuves.



Ribaldi se tut pendant un long moment, et balaya l'assemblée entière du regard. Il finit par dire, lentement mais d'une voix forte:

-En honorant les lois de la Marche, et ayant pris en compte les témoignages des témoins ici présents, ceci est mon verdict. Dame Marionel fait parti d'une organisation criminelle dirigée par un exilé, et est responsable des meurtres de cinq soldats rohirrims. La peine de mort lui sera attribuée par pendaison, demain à l'aube. Le sergent Eolil, pour cause de ses paroles et actions scandaleuses avant et après le combat nocturne, sera dégradé au rang de caporal et passera trois jours au cachot. Quant à la délégation elfique, elle demeurera dans ses appartements pendant la durée de l'enquête...des conditions confortables vous seront naturellement accordées, mais la justice doit être faite. Ce sera tout.



C'est sur ces paroles fortes et ce verdict sévère que maitre Ribaldi termina le procès...

Un frisson parcourut le dos d'Edor. Il avait tort de faire confiance à cet homme. Maitre Ribaldi...maitre des paroles, certes. Le raisonnement du conseiller royal semblait sans failles, mais était aussi sans pitié, et le traitement de la délégation elfique était scandaleux, malgré leur comportement agressif.

Il avait fait une promesse silencieuse au prince Orwen de s'occuper de Marionel...et maintenant elle allait être pendue comme une simple criminelle...bon sang...

Le chevalier roux sortit de la salle tout comme les autres participants; il n'y avait plus place aux discussions ni protestations. Ribaldi avait quitté la salle, et les gardes du capitaine Eofir emmenèrent Marionel aux cachots, et donnèrent l'ordre aux autres participants du procès de se dissiper.  

***

La nuit avait tombé sur Edoras...des soldats furent postés devant les portes des appartements elfiques, et aux cachots où était détenue Marionel.

Edor était assis dans une petite chambre qui lui avait été attribuée. Il regardait son épée qui reposait sur ses genoux. Les flammes brûlant dans la cheminée faisaient danser les ombres sur son visage tendu. Sa jambe blessée lui faisait mal, mais il ignorait la douleur. Il la préférait largement au conflit qui se déroulait dans son âme. Il avait juré allégeance à la couronne. Il avait toujours servi les rois du Rohan, et savait que la guerre civile était une chose terrible...mais les doutes qui le hantaient depuis la rencontre avec le prince furent confirmés par le procès. Le roi Hogorwen et ses hommes, Ribaldi inclus, étaient cruels et injustes envers leur peuple. Ils se servaient du mensonge, et menaient un règne de terreur avec une poignée d'acier. Il ne voulait pas d'une Marche pareille. Et Marionel ne méritait pas le noeud autour de son cou.

Il lui fallait agir. Il renfila des vêtements sombres, une tunique noire comme la nuit et des mocassins qui ne faisaient pas de bruit. Il s'assura que son épée sortait du fourreau sans aucun problème, et attacha une dague simple à sa ceinture. Il s'apprêta à sortir de la chambre, lorsqu'il aperçut une silhouette svelte, vêtue en sombre elle aussi, à l'entrée de la pièce. Il s'apprêta à dégainer sa lame, mais lorsque l'inconnu baissa son capuchon, il reconnut avec choc qu'il s'agissait du jeune prince Orwen Hogorwenson.

-Vous ici?!

-Oui, seigneur Edor. Après l'escarmouche, mes sauveurs insistaient qu'il était essentiel de quitter les lieux. Mais je ne pouvais pas abandonner la femme qui avait payé le prix de ma liberté. Nous nous sommes dirigés vers Edoras en contournant de loin le chemin le plus court, et j'ai réussi à me faufiler inaperçu dans la cité ce soir...j'ai entendu les rumeurs du procès...et je vois que je ne suis pas le seul qui ai décidé d'agir.

-Vous êtes stupide d'être revenu. Le sacrifice de vos sauveurs sera gâché si vous êtes capturé ici...mais j'aurais fait la même chose à votre place. Vous êtes jeune, et je suis pas sûr si vous méritez d'être un roi. Mais je suis certain à présent que Hogorwen, lui,  ne le mérite pas. Il faut sauver dame Marionel, et la délégation elfique aussi...suivez moi.

Une heure passa avant qu'Edor ne réussisse à rassembler une fois de plus les personnes ayant participé au procès dans la maison des guérisseuses. Il s'était trompé sur le caractère de Ribaldi. Il espérait que Aelyn, Ariane, Rimbold et Dunlinde étaient dignes de confiance...sinon il rejoindrait Marionel demain à l'aube, au grand plaisir du bourreau.

Aelyn et Ariane passaient la nuit dans la grande maison, et avaient décidé que Rimbold devrait demeurer avec elles pendant au moins une nuit encore; le sang chaud du garde royal l'inciterait à une activité nocive à sa santé si elles l'avaient laissé seul. Edor réussit à intercepter Dunlinde lors d'une patrouille que la jeune garde faisait dans le bas de la cité.

A présent, ils étaient tous rassemblés dans la pièce principale, le prince Orwen inclut, et écoutaient les paroles du seigneur Edor:

-Vous vous êtes tous, d'une façon ou d'une autre, opposés à Ribaldi lors du procès. Et vous semblez tous connaitre et apprécier la valeur de l'honneur et de la vie humaine...ou elfique. Cette nuit, beaucoup de choses vont changer. Ribaldi commence son règne de terreur. A l'aube, Marionel sera pendue, mais ca ne m'étonnerait pas que ceux qui ont supporté sa cause lors du procès soient discrètement arrêtés avant le lever du soleil...vous inclus. Je compte quitter Edoras, et aller rejoindre ma femme et mes enfants dans les montagnes, pour ensuite les emmener dans un endroit sauf. Je vous conseille de quitter la cité aussi. Certains d'entre vous désireront peut être se joindre au prince Orwen Hogorwenson...qui est moins loin que vous ne le pensez.

Ce fut seulement lorsque le seigneur Edor prononça ces dernières paroles que le prince Orwen ôta sa capuche, et dévoila son jeune visage sérieux, et le pommeau de son épée antique à sa ceinture. Il prit alors la parole à son tour:

-Il nous faut non seulement quitter la cité avant que les gardes ne nous surprennent, mais aussi sauver ceux qui sont déjà emprisonnés. Marionel et la délégation elfique. Vous n'êtes pas obligés de participer au sauvetage, ce sera sans doute très risqué. Peut être même du suicide. Le seigneur Edor ira seul aux appartements de la délégation elfique...son nom a encore de l'importance dans la cité, il devrait être capable de convaincre les gardes ou du moins faire usage d'une ruse. J'irai aux cachots, pour libérer dame Marionel. Ceux qui le désirent peuvent me suivre. Nous nous retrouverons derrière le palais d'or, où une sortie secrète de la cité
se trouve. Elle sera peut être gardée...Allons-y.

***

Ainsi, une dizaine de minutes plus tard, le prince Orwen suivi par ceux qui avaient décidé de le rejoindre, descendait sans un bruit les marches menant vers les cachots. Il entendit les conversations de quelques gardes devant la cellule de Marionel. Ils semblaient relaxés, et discutaient en riant de la dame elfique, et plus particulièrement de son apparence attirante et des envies qu'elle suscitait en eux...Le prince Orwen leva un doigt, puis un deuxième, et un troisième...puis s'élança, son épée dans une main, sa dague dans une autre.

***

Pendant ce temps, le seigneur Edor avait pénétré dans le Château d'Or, et se dirigeait d'un pas sûr, bien qu'en boitant légèrement, vers les appartements elfiques. Les gardes devant les portes étaient trop nombreux. Cinq...il n'avait aucune chance seul.

Il s'approcha d'eux, et dit:

-Salutations, soldats. Une nuit paisible, n'est ce pas?

-Seigneur Edor! C'est une honneur...mais que faites vous là à une heure si tardive?

Ces paroles furent prononcées par le dirigeant des gardes, qui tenait dans une main les clefs menant à la chambre fermée.

-La blessure dans ma jambe ne me laissait pas dormir...j'ai décidé que j'avais besoin d'air frais...d'ailleurs...Aargh..

Edor se tordit en deux, attrapant sa jambe à deux mains, son visage tordu en une grimace de douleur...le garde se pencha sur lui.

-Seigneur Edor?! Que se passe t'il? Avez vous besoin d'un guérisseur?!

Soudainement, la douleur sur le visage d'Edor fit place à la détermination, et il asséna un coup de poing puissant au garde, en attrapant les clefs de l'autre main. Profitant de la surprise des gardes, il enfonça la clef dans la serrure, et tourna...libérant ainsi les elfes. Il dégaina son épée double, priant qu'il ne soit pas obligé de tuer les gardes rohirrims. Mais le combat était imminent, et seule une intervention rapide de la part des elfes pourrait encore lui laisser des chances...

***

La Nuit des Lances Noires avait commencé. Une nuit sombre, pendant laquelle les gardes de Ribaldi devaient s'emparer de tous ceux qui s'opposaient au règne de Hogorwen...mais cette fois, les défenseurs de la liberté et de la justice avaient agi en premier.

L'aube était encore loin, et beaucoup de choses pouvaient encore changer. Mais une chose était sûre. La paix au Rohan avait touché à sa fin.

#Edor #Ribaldi
Sujet: Sale nuit pour Dunlinde et Rimbold
Forlong

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Rechercher dans: Edoras   Tag ribaldi sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet:    Tag ribaldi sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMar 12 Juil 2011 - 2:35
L'arrivée des voyageurs se fit discrètement et sous le couvert de la nuit. Leur retour n'avait rien de glorieux, et leur compagnie, grotesquement amincie et ayant souffert plusieurs blessures, traversa les portes de la capitale dans un silence fatigué et pesant. Oui...la mission qu'avait été confiée au noble chevalier Edor il y a une quinzaine de jours à présent par son roi s'avéra être un échec. Le prince Orwen, qu'ils devaient ramener jusqu'à son père, avait fuit avec un groupe de guerriers dont l’allégeance officieuse appartenait à Aldburg. Plusieurs hommes, parmi eux le commandant Eovis, avaient péri dans l'escarmouche qui précéda la fuite. Un seul des assaillants avait été capturé; une femme elfique, Marionel. Elle était gravement blessée, et plusieurs des rohirrims enragés désiraient l'achever. Cependant les ordres du chevalier roux les en empêchèrent, et la perspective de goûter à son épée à deux mains refroidissait même les plus agressifs. La mission fut un échec. Le roi ne serait pas satisfait...


Mais ce ne fut pas le roi qui accueillit les voyageurs sur les marches de pierre menant vers le Château d'Or. Ribaldi, un petit homme peu impressionnant, vêtu d'une tunique longue plutôt que d'une tenue rohirrime habituelle, vint à l'encontre d'Edor et lui annonça:

-Le roi Hogorwen est en voyage diplomatique, mon seigneur...il ne pourra pas vous accueillir. Pendant son absence je tenterai de m'assurer de votre confort dans le Château d'Or. Les appartements d'Eowyn seront mis à votre disposition...J'appellerai aussi des gardes pour qu'ils escortent votre prisonnière dans une cellule...


-Non.- La fatigue et une note encore plus sombre se firent entendre dans la voix d'Edor lorsqu'il répondit au petit homme. Sa voix grave, accentuée par sa posture imposante, contrastait fortement avec la taille modeste de Ribaldi et la douceur de ses paroles.-La dame a besoin de soins, et du moins jusqu'à ce qu'elle récupère les forces elle sera traitée comme une invitée et non une prisonnière. Préparez lui une chambre aussi. Il nous faudra voir un guérisseur digne de ce nom...les talents de dame Melwyn dans ce domaine sont très réputés, me semble t'il. Nous devrons la réveiller en cette heure matinale.

-Etes vous sûr que c'est sage, mon seigneur...? - La voix serviable de Ribaldi n'eut aucun effet sur le chevalier roux, qui, prenant dans sa main les rênes de la monture sur laquelle se trouvait Marionel, à moitié consciente, se dirigea vers les appartements de la guérisseuse rohirrime...

#Ribaldi #Edor #Marionel
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