12 résultats trouvés pour Felarel

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Sujet: Isengard
Learamn

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Rechercher dans: Isengard   Tag felarel sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Isengard    Tag felarel sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyLun 4 Jan 2021 - 17:21
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« Isengard était une étonnante place forte, et elle avait longtemps été belle ; et de grands seigneurs y avaient habité, gardiens du Gondor sur ses remparts de l’Ouest, et des hommes sages observant les étoiles. Mais Saruman l’avait lentement pliée à ses desseins changeants – et améliorée, comme il le pensait dans son égarement… »
— Le Seigneur des Anneaux — Livre III — Chapitre 8

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Forteresse bâtie par les Numénoréens pendant le Deuxième Âge, Isengard étaient à l'époque l'une des trois grandes forteresses du Gondor. Située à un endroit stratégique, à la lisière de la forêt de Fangorn, la forteresse permet à la fois de surveiller les Gués de l'Isen et la Trouée du Rohan. L'Isengard est conçu de manière circulaire autour de la tour d'Orthanc. Face aux assauts constants des Dunlendings, l'Intendant Beren du Gondor finit par donner les clefs de la forteresse à Saroumane le Blanc. Ce dernier utilisa la forteresse comme base principale de son armée lors de la Guerre de l'Anneau et ce jusqu'à sa chute lors de l'attaque des Ents.  Restituée au Royaume Réunifié, la forteresse semble toujours habitée par l'esprit maléfique de Saroumane. En l'an 301 du Quatrième Âge, le Roi Méphisto laisse finalement les Rohirrims occuper la forteresse. Le jeune roi Fendor s'y retranche et en fait sa base principale avec l'accord des Ents. Encore peu développée, l'Isengard abrite avant tout une importante garnison militaire ainsi que l'entourage direct du Roi.


~~ Personnages importants de la région ~~

- FENDOR -
Roi de la Marche

Fils proclamé de feu Thénéor, roi du Rohan, mort dans des circonstances obscures; le jeune Fendor grandit au Gondor et bénéficie de l'appui de l'Arnor pour faire valoir ses droits au trône. Fendor n'est qu'un enfant quand il monte sur le trône à l'issue de la Guerre des Trois Rois, son oncle Eoseld prend alors la direction du Royaume. Ce dernier, traître à sa patrie, est finalement tué en duel par Gallen Mortensen. Laissant ce dernier gérer le Rohan, le jeune Fendor et ses proches se retranchent en Isengard, loin de son peuple et de ses revendications.

- FELAREL -

Capitaine de la Maison du Roi

Homme de confiance du Roi, Felarel est le capitaine de la Garde de la Maison du Roi, en charge d'assurer la protection du Souverain. S'il n'est officielement qu'un simple capitaine, le prestige de son rang fait de ce guerrier l'un des hommes les plus respectés et écoutés du Royaume. Ainsi il n'est pas rare de le voir s'opposer ouvertement à des ordres venant des Maréchaux, supposés être ses supérieurs. Loyal avant tout à la lignée du Roi Firion, Felarel est un homme à la fois juste et implacable; n'hésitant pas à prendre des décisions parfois difficiles pour le bien de son pays. Faisant de la sécurité du jeune Roi, qu'il sent de plus en plus contesté, sa priorité,  il contrôle de manière intransigeante les allées et venues au sein de la forteresse d'Orthanc.

- BAROM -
Capitaine de la Garde Verte

Sous-officier de l'ancienne Milice d'Eomer, Barom est désormais le commandant de son unité héritière: La Garde Verte qui a pour mission la surveillance et la protection de  la Trouée du Rohan ainsi que de Fangorn. Issu de la petite noblesse, Barom n'a pas pour autant été propulsé au poste qui est le sien sans avoir au préalable démontré ses aptitudes au combat. Vétéran de la Grande Bataille du Nord et de la Guerre des Trois Rois, il est un officier respecté er rigoureux envers ces hommes. De nature plutôt réservée, Barom fait rarement de vagues dans l'état major et se contente de guider ses troupes de la meilleure façon possible.

- ANSGAR "LA LICE" OSGARSSON -

Capitaine de la Porte d'Isengard

Ansgar est sans aucun doute l'une des personnalités les plus remarquables du Rohan. Issu du peuple et de la troupe, il a gravi un à un les échelons de l'armée jusqu'à atteindre le poste qui est le sien. Illettré et non formé à la stratégie militaire,  son charisme et sa pugnacité en ont fait un des officiers les plus appréciés de l'Ehoerë. Il est un homme hors de son temps, attaché aux valeurs traditionnelles d'une terre qu'il chérit plus que tout mais qu'il ne reconnaît parfois plus.  Méprisant les machinations politiques et ambitions personnelles, la seule chose qui compte pour lui et la sûreté de son peuple. De par sa simplicité et ses origines, il est sans doute l'officier supérieur le plus proche de la troupe qui, en retour, lui a donné le nom de "La Lice" - le rempart du Rohan.

- RIHILS -
Guérisseur du Roi

Les talents de Rihils sont connus bien au-délà des frontières du Rohan. Pourtant relativement jeune, le guérisseur dispose d'un savoir qui semble infini et surtout de talents uniques. Au vu des miracles qu'il est capable de faire, certains lui prêtent même des pouvoirs magiques. Rihils n'a d'ailleurs jamais démenti ces rumeurs et se plaît même à jouer sur l'ambiguïté qui entoure ses dons. Homme de bien, il est toutefois caractérisé par une soif de connaissances intarissable et une hubris démesuré qui pourraient le mener à sa perte.

- FORMA -
Membre des Lames

Comme tout membre de l'Ordre des Lames, nul ne connaît le véritable nom de Forma. Il est même très possible que lui même l'ignore, ou n'y accorde aucune importance. Mais cela ne change pas grand chose pour lui. Espions personnels du Roi Fendor, les membres de l'Ordre des Lames oeuvrent dans l'ombre pour prévenir les dangers qui guettent le Rohan, ou endiguer les menaces avant qu'elles ne se manifestent. Leur mode d'opération calqué sur les services secrets du Gondor ou de l'Arnor ( la Rose Noire et l'Arbre Blanc) soulève beaucoup de questions au sein des Rohirrims, qui voient d'un oeil très méfiant cette nouvelle unité aux valeurs bien éloignées des traditions.
Sujet: Redditions
Learamn

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Rechercher dans: Isengard   Tag felarel sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Redditions    Tag felarel sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMar 27 Oct 2020 - 19:24




Autour de la Lice, tout n’était plus qu’ombre. Il entendit, dans le lointain, le sifflement des flèches et les gémissements des hommes; mais n’y prêta guère attention. Couché au sol et incapable du moindre geste; il se battait pour ne pas sombrer dans les ténèbres. Il ne ressentait plus que le goût du sang et l’appel strident de la mort.  L’attaque de Nuall s’était passée si rapidement. Le capitaine n’avait la vie sauve que grâce à son instinct qui l’avait fait reculer de quelques centimètres au tout dernier moment avant l’impact. Puis il s’était retrouvé au sol. Il avait vu comme un éclair blanc qui l’éblouit pendant une fraction de seconde avant qu’un voile noire accompagnée d’une douleur insoutenable ne vint l’accabler.  Il aurait bien voulu crier pour extérioriser la souffrance qu’il endurait, mais cela lui aurait fait bien trop mal. Peu à peu, il se remit à distinguer le bleu profond du ciel au-dessus de-lui ainsi que les silhouettes floues des charognards ailées qui se préparaient au festin. Il entendit quelque chose sur sa gauche mais, inexplicablement, il ne parvint pas à tourner son regard vers cette direction. Impossible également de tourner la tête, chaque mouvement du visage ne faisait qu'accroître sa peine. Trop confus et perclus de douleur pour comprendre ce qu’il se passait autour de lui; le rohirrim referma son oeil valide, cherchant refuge dans l’obscurité.

Il entendit une voix familière au-dessus de lui:

“Capitaine! Tenez bon Ansgar!”


Il entrouvrit l’oeil pour ne voir qu’une longue chevelure blonde qui se penchait sur lui. Puis ce fut le noir à nouveau. La Lice avait sombré dans l’inconscience.


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Felarel qui s’était immédiatement précipité sur “le champ de bataille” une fois les Dunlendings neutralisés par les archers d’Isengard ordonna que l’on ramène une civière pour l’officier blessé au plus vite. Le Capitaine de la Maison du Roi n’avait que peu de compétence en matière de médecine mais il avait assez d’expérience de la guerre pour savoir que ce genre de plaies devait être traitée au plus vite. On s’occupa ensuite des quelques autres survivants de l’éored d’Irül. Malheureusement, dans leur chute, leurs ravisseurs avaient eu le temps d’en égorger la majorité. D’autres avaient été mortellement transpercés par les traits rohirrim qui n’avaient pas fait la différence entre frères et ennemis. Eotrain faisait partie des victimes, son corps reposait au loin; une flèche fixée dans le crâne.

De la fameuse patrouille à l’origine de tous ces troubles ne restait plus qu’Ameno, dans le couloir de la mort, et le sergent Eadric. Avec ces morts et la disparition de Dairine, la lumière serait-elle jamais faite sur les dessous de ce sombre épisode pour le Royaume de la Marche.  L’officier supérieur avisa la dépouille de Nuall et de ses sbires; ces hommes avaient eu bien du courage pour venir défier les forces du Roi devant leur bastion. Un acte qui semblait désintéressé et ne visait visiblement bien qu’à faire libérer la belle captive. Que représentait-on donc cette fragile créature pour que tout son peuple prenne de tels risques pour elle? Malheureusement, avec le concours du guérisseur, elle s’était volatilisée et les cavaliers de l’Isengard n’aurait probablement jamais la réponse.

Les rohirrims avaient temporairement éliminé la menace qui s’était présenté devant sa porte mais, avec cette désastreuse victoire, ils avaient peut-être perdu bien plus.
#Felarel



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On avait déposé  Ansgar Osgarsson sur l’une des couches de fortunes qui peuplaient l’infirmerie précaire du campement de l’Isengard. Sûrement aurait-il eu le droit d’être soigné par les guérisseurs de Sa Majesté au sein de la tour d’Orthanc s’il en avait fait la demande. Ce privilège était réservé aux hommes de la Garde de la Maison du Roi mais une exception aurait pu être faite pour le Capitaine de la Porte d’Isengard. Mais ce dernier avait, lors de l’un de ses rares moments de pleine conscience, catégoriquement refusé. Son histoire c’était celle de la troupe; il était homme du peuple qui avait mis un point d’honneur à ne jamais oublier ses origines au cours de sa brillante carrière. Il était né avec les gens d’en bas; il mourrait avec les gens d’en bas.

Dame Méronne avait pris en charge l’officier meurtri et distribuait ses instructions avec sa poigne légendaire. Elle n’était ni la plus talentueuse ou la plus délicate des guérisseuses, mais elle restait une femme extrêmement respectée en Isengard. Sa grande expérience et son fort caractère en avait fait une figure incontournable des infirmeries de la garnison; et en l’absence de Rihils, elle était certainement la plus qualifiée pour s’acquitter de cette tâche.

Celle que le troupe surnommait, avec plus ou moins d’affection, “ Mère Torture” s’appliquait à panser les plaies du grand blessé après les avoir nettoyées. Ce dernier, qu’elle croyait totalement inconscient, la surprit en saisissant fermement son avant-bras comme pour la stopper dans sa tâche. Cet homme était tout de même coriace. Ansgar implora dans un grognement :

“Non.. Rihils… Lui seul peut me sauver… Mon ami Rihils…”

Visiblement contrariée, Dame Méronne fronça des sourcils et se défit vigoureusement de la poigne du capitaine. Elle lui répondit sèchement:

“Eh bien votre cher Rihils nous a tous laissé en plan! Vous compris Capitaine! Pouf il s’est envolé. Disparu le vaurien! Alors si vous voulez passer la nuit il va falloir me laisser travailler.”

Trop faible pour contester ou continuer la conversation, la Lice laissa mollement retomber son bras sur sa couche avant de tomber à nouveau dans l’inconscience. Le vaillant cavalier pouvait-il survivre à l’absence de son ami de longue date qui avait trompé sa confiance avant de fuir avec l’ennemi? Au fond, la trahison de Rihils n’était-elle pas blessure plus profonde que celle qui marquait son visage mutilé ?
#Méronne


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Les jours passaient sans véritablement se ressembler pour la Lice. Certaines fois il les traversait comme un fantôme, inconscient sur son lit et inconscient du temps qui s’écoulait. Parfois il s’éveillait pendant de longues heures et se tordait de douleur. Dame Méronne s'évertuait alors à lui faire ingérer diverses sortes de calmants assez inefficaces.

La cinquième nuit après les tristes évènements qui s’étaient déroulés devant les murs d’Isengard. Ansgar, hanté par ses cauchemars, s’éveilla en sursaut. Son oeil valide, mit quelques secondes à s’habituer à l’obscurité ambiante de la petite pièce séparée du reste de l’infirmerie dans lequel on l’avait placé. Il mit donc un certain temps pour constater qu’il n’était pas seul. Et la silhouette imposante qui lui faisait face, adossée contre le mur, n’était définitivement pas celle de Mère Torture. Le visage de l’inconnu était plongé dans l’ombre.

“ Ah! Enfin le réveil du guerrier...”
commenta le visiteur inattendu avec une voix rocailleuse.

Ansgar se redressa autant qu’il le put à l’aide de ses coudes, en état d’alerte. Il tentait de rassembler les maigres force qu’il avait repris, mais savait pertinemment que si l’homme décidait de s’en prendre à lui, il ne pourrait rien faire pour se défendre.

“Qui êtes vous? Déclinez votre identité!
-Mon nom importe peu.

-C’est un ordre! tonna l’officier.
-Je crains n’avoir  aucun ordre à recevoir de vous”.


L’homme avança alors de quelque pas et la petite lampe à huile qui brûlait sur la table de chevet éclaira faiblement l’individu. Mais son visage était toujours invisible; il était caché sous un masque caractéristique de l’Ordre des Lames.

“Et que vient donc faire une Lame à mon chevet? Je doute que vous soyez là pour me souhaiter un prompt rétablissement....” Demanda Ansgar d’un ton méfiant.

“Votre ami Rihils  … Ne vous a-t-il pas fait part de ses envies d’ailleurs? Vers où aurait-il pu suivre la sorcière?”

Pour toute réponse l’inconnu n’obtint qu’un crachat au sol de la part de son interlocuteur qui n’avait rien perdu de son légendaire caractère.

“Allez au diable! Les Lames ne me feront subir aucun interrogatoire!”

Pas de réaction. Plusieurs secondes s’écoulèrent dans un silence pesant avant que l’homme masqué ne change de sujet.

“Je pourrai vous en obtenir un… Un masque, pour dissimuler vos blessures.”

Ansgar fut alors secoué par un petit rire moqueur qui n’eut pour effet que d’amplifier la douleur qui le martyrisait.

“Les stigmates de la guerre n’ont pas à être cachés par un Cavalier du Rohan. Au contraire, il doit les arborer avec fierté. Pourquoi cacherais-je mes blessures? Je n’ai aucune honte d’avoir souffert en défendant mon royaume.”

L’inconnu au masque trembla alors de manière presque impercetible; comme si lui aussi, derrière son voile de mystère, cachait de profondes meurtrissures sur son visage. Il reprit finalement ses esprit et rétorqua:

“Ce royaume vaut-il encore la peine d’être défendue? Ce pays n’est plus reconnaissable; avec un gamin manipulé sur le trône et un dirigeant parvenu qui ne fait que trahir sa parole…
-Le Rohan restera mon pays et je serais toujours prêt à mourir pour lui.
-Alors vous mourrez bien assez tôt Capitaine Osgarsson. Parfois il est préférable de tout détruire pour repartir de rien plutôt que de soutenir un édifice aux fondations branlantes.”


L’homme fit alors volte -face et se dirigea vers la sortie:

“Attendez! Où allez-vous? “
lui demanda la Lice.

L’homme masqué s’arrêta un moment, réfléchit quelques secondes et répondit sans prendre la peine de tourner la tête en direction du blessé.

“Répandre le chaos.”

#Masque


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Rihils était épuisé. Le rythme de la marche forcée - pour ne pas dire la course- imposée par les Dunlendings était de plus en plus compliqué  à suivre pour les fines jambes du guérisseur, peu habitué à se déplacer ainsi à pied sur des lieux et pendant des journées entières. Passé l’effroi évident qui avait suivi sa capture par les Dunlendings, ce fut ensuite la lassitude qui s’était emparé de son esprit. Ils ne faisaient que courir, des heures durant, à travers les plaines jaunies du Rohan et il lui était même impossible de communiquer avec ses “compagnons de voyage” en quête de distraction. Enfin, vers le milieu du deuxième jour, ce fut la fatigue qui se fit la plus prégnante en écrasant tout autre sentiment. En journée il s’efforça de ne pas être totalement à bout de souffle et allait puiser au bout de ses forces mentales pour faire une foulée de plus. Le soir venu, quand le temps d’un court repos était arrivé; il s’endormait quasiment immédiatement avant d’être réveillé bien trop tôt par Konhor. Les hommes du pays de Dûn ne le maltraitaient pas pour autant; ils suivaient le même rythme de marche ( bien qu’ils soient entraînés pour supporter ce genre d’effort) et se contentaient des mêmes conditions de voyages spartiates. Lorsqu’il partageait le pain, Rihils recevait une part égal à celle des autres; une faveur bien inhabituelle pour un captif. Finalement seule la surveillance constante dont il faisait l’objet témoignait de son statut de prisonnier.

Arrivé au pied des montagnes, le guérisseur du Rohan avisa les pentes escarpées et la hauteur du col et ne put réprimer un soupir. L’annonce de l'ascension de ces massifs était loin d’être une bonne nouvelle pour et il se demandait sérieusement si son corps pourrait tenir telle escalade. Il était un expert du corps humain et il avait bien conscience que le sien était déjà presque à bout. Pourtant la moindre chute liée à l’épuisement pouvait avoir des conséquences fatales en haut de ces imposants sommets.

Le repos annoncé et finalement bienvenu serait sans aucun doute de trop courte durée  pour récupérer suffisamment.

Pourtant il fallut d’un seul mot pour que la douleur qui accablait le rohirrim ne semble disparaître soudainement.

“Dairine?”
demanda-t-il avec une note d’espoir dans la voix.

La jeune femme ne l’avait pas complètement abandonnée. Si vraiment elle se trouvait là-haut, alors il n’y avait pas une seule seconde à perdre; il y avait tant de choses à apprendre.

Revigoré d’un coup; le guérisseur voulut prendre les devants et tenta de faire comprendre, à renforts de grands gestes, à son garde personnel qu’il désirait entamer l’ascension immédiatement.

Le corps humain était définitivement une formidable construction au fonctionnement parfois irrationnel.

Sujet: Redditions
Ryad Assad

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Rechercher dans: Isengard   Tag felarel sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Redditions    Tag felarel sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyLun 24 Fév 2020 - 14:13

- Dehors ! Tout le monde dehors !

Felarel botta l'arrière-train d'un soldat un peu récalcitrant, qui s'empressa de filer par la grande porte d'Orthanc. Il dévala maladroitement les marches, et fut retenu par ses compagnons qui ne demandèrent par leur reste et déguerpirent précipitamment, alors que quelques silhouettes aux armures rutilantes et au regard ténébreux descendaient vers eux pour les rosser. C'était le dernier du lot, et il s'en sortait bien. Beaucoup avaient subi les foudres des Chevaliers du Roi, qui n'avaient pas ménagé leurs efforts pour ramener l'ordre dans la grande tour d'Isengard. On dénombrait un certain nombre de nez cassés, et quelques uns parmi la troupe boitaient sérieusement après avoir été bousculés par les redoutables gardes du corps de Fendor. Leur arrivée avait suffi à calmer les ardeurs des plus zélés, qui savaient que leur présence ne signifiait rien de bon.

Ces hommes avaient la charge de protéger le souverain du Rohan, et tuer un de leurs compatriotes ne les gênait pas le moins du monde s'ils estimaient que c'était nécessaire.

La foule en colère avait battu précipitamment en retraite, et s'était dispersée dans le camp. Une enquête plus précise serait menée pour savoir qui étaient les meneurs de cette petite rébellion, et leur cas serait porté devant le roi lui-même qui déciderait de leur sort. Il y avait fort à parier que la punition serait exemplaire. Le capitaine Felarel, cependant, ne se préoccupait guère de ces choses. Tout ce qui lui importait, c'était la sécurité de son suzerain, et de s'assurer qu'une telle incursion dans Orthanc ne se reproduisît plus.

Il poussa un soupir de lassitude, et s'en retourna vers le couloir principal, où l'attendait une bien étrange compagnie qu'il eut tout le loisir d'observer alors que ses grands pas décidés le menaient vers eux.

La Lice se tenait là, encadré par deux soldats de la Maison du Roi qui s'enquéraient de son état. L'homme n'avait heureusement pas été blessé dans l'altercation, mais il avait fallu jouer des coudes pour le protéger, car la piétaille semblait vouloir obtenir des réponses de sa part. Du moins, c'était le sens des invectives que Felarel avait pu entendre, sans trop se préoccuper des détails. Il ne savait pas encore à quel sujet ils voulaient l'interroger, mais il escomptait bien le découvrir afin de s'assurer que personne ne remettrait plus le pied de manière chaotique au sein d'Orthanc. Rihils se trouvait là également, lui qui avait rapidement informé le capitaine de la situation et lui avait permis d'intervenir avant qu'un drame eût lieu. Le guérisseur était en grande conversation avec La Lice, et ses sourcils froncés marquaient bien sa désapprobation… ou sa perplexité. Était-il en train de faire des reproches à son voisin, ou bien s'inquiétait-il seulement de voir comment la situation avait dégénéré ?

Difficile à dire.

Le troisième larron n'avait pas la chance d'être conscient, et il s'agissait d'un soldat dépenaillé qui gisait là, couché sur le sol. Un homme du rang qui pour des raisons obscures ne portait pas son équipement habituel. Il avait dû recevoir un sacré coup à la mâchoire, à en juger par le bel hématome qui gonflait sur sa joue droite. Pour l'heure il était calme, mais si La Lice avait jugé bon de le garder ici, c'était qu'il avait quelque chose à voir avec toute cette histoire, d'une manière ou d'une autre.

Felarel n'était pas un homme loquace, et il se contenta donc de porter son regard froid sur les deux hommes en lâchant d'une voix caverneuse :

- Expliquez-vous immédiatement.

La colère perçait dans son ton, et même La Lice comprit que l'affaire était sérieuse et qu'il ne pourrait pas faire jouer sa réputation ou son grade. La hiérarchie de l'armée du Rohan était claire, et fondée sur le prestige. Ils avaient théoriquement le même rang, mais Felarel était chargé de la protection de Fendor en personne, c'était un des proches conseillers du roi, et un des meilleurs combattants du royaume. Sa parole était souveraine, encore plus au sein d'Orthanc.

Il s'adressait à eux avec toute la puissance de la monarchie rohirrim derrière lui.

Son regard acéré passait de La Lice à Rihils chaque fois qu'ils se passaient la parole, l'un essayant de compléter les dires de l'autre, ou d'apporter davantage de précisions. C'était de toute évidence une histoire fort compliquée, qui impliquait un nombre important de protagonistes. Felarel aurait voulu un récit simple, clair et limpide, qui lui aurait permis de retourner rapidement à ses occupations, tout en laissant à d'autres le soin de s'occuper de trouver et de punir les auteurs de ce mouvement de foule.

Alors que La Lice était pris dans son récit, il fut soudainement interrompu par l'arrivée de deux personnages sortis de l'ombre. Deux silhouettes masquées qui firent lever les sourcils au ciel à Felarel.

« Pas eux... » se dit-il intérieurement.

La Lice les connaissait également, pour en avoir fait la connaissance quelques temps plus tôt. Leur cape grise et leur masque suffisait à renseigner sur leur fonction. Les Lames du roi. Ironie du sort ou habileté de ces espions d'élite, il s'agissait du même duo qui avait interpellé Osgarsson et Rihils quand ils étaient venus enfermer Dairine. Le Gris marchait en tête, toujours flanqué de son acolyte silencieux. Ce qui était peut-être plus surprenant, c'était qu'ils étaient accompagnés de la frêle Dairine qu'ils traînaient comme un animal. Ils avaient passé une corde autour de son cou, et ils la menaient sans ménagement, insensibles à ses larmes, à ses plaintes et à ses jambes flageolantes qui semblaient vouloir se dérober sous elle.

Tag felarel sur Bienvenue à Minas Tirith ! Dairin11

En voyant La Lice et Felarel, ils marquèrent involontairement un temps d'arrêt. Dairine s'écroula sur le sol, visiblement éreintée. Tête basse, elle respirait bruyamment, comme une bête affolée que l'on conduisait à l'abattoir. Le Gris n'y prêta pas la moindre attention, et lança sur un ton désinvolte :

- Bonsoir messieurs, bonsoir capitaine Felarel, capitaine Osgarsson, maître Rihils. Quelle affaire, n'est-ce pas ?

Felarel n'aimait guère les Lames. Il comprenait mal leur utilité, confiant dans la capacité de la Maison du Roi à assurer la sécurité de leur suzerain. Il avait été formé à l'ancienne école, et bien qu'il suivît aveuglément les consignes de ce dernier, il ne voyait pas en quoi ces hommes – et ces femmes, quelle horreur ! – étaient plus efficaces que ses propres soldats. Lui-même ne craignait pas la plus redoutable de ces Lames, et il était persuadé qu'elles prouveraient leur inutilité bien rapidement. Cependant, elles l'agaçaient aussi et surtout car elles ne répondaient que devant le roi Fendor en personne, et qu'elles échappaient ainsi au contrôle de toute autre autorité.

Une récompense pour leur loyauté, que la plupart de ces Lames n'avaient pas méritée aux yeux de Felarel, fidèle parmi les fidèles. Il était blessé de voir que ces hommes pouvaient faire ce qui leur chantait à Orthanc, alors que lui-même s'estimait en charge de la sécurité du roi. Que ferait-il si un assassin s'emparait un jour d'un de ces masques ? Comment discerner l'ami de l'ennemi en avançant ainsi à visage couvert ?

Le capitaine des Chevaliers du Roi était peut-être en train de juger sévèrement le cas de La Lice, qu'il traitait comme son subalterne, mais il était taillé dans le même bois. La même noblesse habitait leurs traits, le même esprit rohirrim, la même bravoure face au danger. Felarel posa un regard sur la jeune femme, et il ne lui fallut pas longtemps pour comprendre que sa présence n'enchantait pas véritablement Osgarsson. Ni Rihils, d'ailleurs.

- C'est la prisonnière ?

La question était presque une affirmation, et elle portait des accents menaçants qui ne plurent guère au Gris. Les Lames observaient ces soldats réguliers avec méfiance, mais ils n'étaient que deux. Deux contre quatre soldats d'élite, dont Felarel, une des plus fines lames de tout le royaume. Un des rares hommes, disait-on, qui aurait pu s'emparer du titre de Champion du Rohan s'il l'avait désiré. L'homme masqué répondit simplement, sur un ton qu'il voulait détendu :

- Nous l'emmenons ailleurs. C'était une grosse erreur de la part du capitaine Osgarsson que d'emmener cette femme ici, si près du roi. Vous avez affirmé assumer toutes les conséquences, et je vous tiendrai à votre parole, capitaine. Dès que nous aurons réglé le cas de la prisonnière, nous nous occuperons de vous.

La menace était à peine voilée, et déplut fortement à Felarel. Cependant, il se refusait à prendre la parole au nom d'Osgarsson. Le capitaine était effectivement responsable de ses actes, mais surtout il était en droit de répondre des accusations qui pesaient sur lui. En outre, une pointe de curiosité agitait le proche de Fendor, qui voulait voir dans quelle direction cette affaire allait évoluer. La Lice et Rihils semblaient avoir des raisons de vouloir garder cette femme en vie et en sécurité, tandis que les Lames paraissaient vouloir régler la question de manière expéditive.

D'ordinaire, Felarel se fichait bien de ce genre d'histoires, mais il lui semblait que celle-ci était importante. Importante pour la sécurité du roi, d'abord, mais aussi importante pour la vie des soldats dans l'enceinte d'Isengard.

A chaque instant, sa curiosité grandissait, en même temps que son intérêt pour cette toute jeune femme, qui semblait concentrer autant d'attentions.
Sujet: Une requête étrange (Passé)
Gallen Mortensen

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Rechercher dans: Isengard   Tag felarel sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Une requête étrange (Passé)    Tag felarel sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyVen 4 Juil 2014 - 17:35
Gallen arriva avec sa troupe constituée d'une dizaine de gardes au petit matin. Il stoppèrent à quelques encablures de l'imposante Tour. Le rohirrim connaissait les lieux pour être passé , étant jeune près de l'imposant édifice.

La troupe avança . Il furent arrêtés par les hommes de Fendor. Mortensen fut surpris car bien que se présentant les soldats restaient tendus , prêts à réagir. Ils étaient sur leurs gardes. Y avait il du danger pour le roi?

C'est Felarel qui accueillit le maréchal. Gallen respectait le guerrier. A l'étonnement de Mortensen, il demanda à Gallen de lui remettre ses armes et de venir seul voir Fendor. Ne montrant pas sa surprise, il acquiesça à la demande et s'exécuta. Il intima à ses hommes de rester calmes. Gallen se sentit presque comme un étranger au milieu de ses compatriotes. Il n'apprécia pas ce sentiment de suspicion mais en ces temps morbides sur le Rohan ce n'était pas étonnant...

Il suivit l'homme qui avait été nommé par le roi en personne capitaine  de la maison du roi. Cet homme avait été un des héros de la bataille d'Aldburg et du siège catastrophique du gouffre d'Helm , mais surtout il était une légende tout comme ....Eoseld. Ils marchèrent un long moment. L'esprit de Gallen était pollué par des images de Farma agonisante et curieusement de la belle Aelyn. Il se reconcentra.

Félarel  décrocha enfin quelques mots

"Tu risques d'être surpris Mortensen. Avance sur ce chemin, tu trouveras le roi au bout"

Gallen eut un regard interrogateur mais il ne répliqua pas. Il parcourt donc le petit chemin et en effet il eut une surprise, il en eut le souffle coupé :Fendor discutait avec un ... Arbre..... Non ce n'était pas possible un Ent . Le regard du maréchal alla de l'un à l'autre. Et enfin ils le virent, les yeux ronds de surprise.......

#Gallen #Mortensen #Felarel #Fendor
Sujet: Bienvenue en Isengard
Fendor

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Rechercher dans: Isengard   Tag felarel sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Bienvenue en Isengard    Tag felarel sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyVen 9 Mai 2014 - 21:34
La Milice d'Eomer et la Maison du Roi se retrouvèrent devant l'Isengard. Les hommes de Mereorn et Keral étaient plus de quatre cents, et pourtant ils n'étaient pas de trop pour le travail à accomplir. Les deux chefs saluèrent le roi et leurs amis. Felarel commença par raconter l'ensemble de ce qui s'était passé à la Forêt de Fangorn, et principalement l'épisode avec Eoseld. Keral ne dit rien, mais Mereorn ne put s'empêcher de tempêter, il était furieux. Il prononça une floppée d'injures envers le Vice-roi et déclara qu'il avait perdu un ami définitivement aujourd'hui. Fendor se tint silencieux, il ne voulait plus penser à son oncle, il avait le cœur déchiré entre le ressentiment qu'il gardait vis-à-vis de ce qu'il lui avait fait dans la forêt et la tristesse et la solitude dues à son abandon. Il décida qu'il valait mieux se tourner vers l'avenir.

- Bienvenue en Isengard, nous voilà chez nous ! Faisons le tour des lieux, nous avons beaucoup à voir et discuter ensemble.

Les hommes hochèrent la tête, comprenant le désir du petit à passer à autre chose. Fendor prit la tête du groupe, tandis que les soldats de la Milice restèrent derrière, en attente. L'absence de murs fut la première chose relevée par Keral.

- Nous allons devoir commencer par reconstruire un mur pour protéger le domaine.
- Non, répondit simplement Fendor.

La réponse médusa l'intéressé. Les autres ne furent pas moins surpris, à l'exception de Felarel qui comprenait ce choix.

- Entendez-vous par là que nous allons commencer par autre chose sire ?
- Je pense que vous avez très bien compris, bien que vous préfèreriez vous trompez. L'Isengard n'aura pas de murs.
- Puis-je vous en demander la raison sire ? Vous voulez défendre la Trouée du Rohan sans position de repli défendable ? Déjà que nous n'avons pas accès à Orthanc...
- Saviez-vous que l'Isengard a été renommé le "Verger d'Orthanc" par les Ents ? Il n'y a plus de Clos, plus de Cercle, plus de murs. Je veux respecter cela, nous possédons désormais le domaine, mais en acceptant d'avoir ce qu'il est aujourd'hui et non pas ce qu'il était hier.
- Je comprends votre décision, majesté, mais vous ne m'avez toujours pas dit comment vous comptiez assurer la défense de la Trouée.
- Notre bouclier sera la menace, notre épée sera nos soldats.
- Eh bien espérons que ce bouclier soit assez puissant pour maintenir à l'écart nos ennemis, sire, parce que je doute que notre épée suffise dans le cas contraire.

Fendor ne répondit rien, il se contenta de faire un signe voulant dire "Nous verrons bien", ce qui ne rassura guère Keral. Ils reprirent leur marche. Différents vergers s'alignaient ci et là, entre plusieurs jardins. Le rendu était très beau, les Ents avaient fait de l'endroit un domaine paisible et agréable dans lequel on passerait volontier tout son temps. Hélas, c'étaient des soldats qu'y amenaient les Rohirrims. Les arbres fruitiers étaient bien portants et ils devraient donner de nombreux fruits si l'hiver prenait fin un jour. Fendor annonça qu'il était de leur devoir de s'occuper de tout l'entretien, mais la nourriture obtenue en retour en valait la peine, et même s'ils amenaient des soldats, beaucoup travaillaient la terre avant de prendre les armes, l'entretien ne serait donc pas un vrai problème.

Ils parvinrent ensuite au Bois de Garde, la forêt que les Ents avaient fait pousser. Quand ils arrivèrent au centre, ils comprirent qu'elle faisait en fait le tour d'Orthanc, qui se retrouvait au centre d'une grande clairière où se trouvait un petit lac en bordure des arbres. Le Bois leur ferait une défense naturelle, tandis qu'elle leur apporterait une autre partie de la nourriture, en même temps que le lac. Fendor, une fois encore, leur adressa les consignes liées au Traité de Fangorn. Ils ne devaient pas toucher aux arbres, si toutefois cela s'avérait être absolument nécessaire, pour chaque arbre coupé un autre devrait être planté. Les animaux de la forêt ne devaient être chassés que pour se nourrir, les fourrures ne seraient donc récupérées que sur ces animaux et aucun ne devait être chassé pour cette unique raison. La chasse pour le plaisir était bien évidemment strictement interdite. Dernière restriction, seuls les mâles adultes pouvaient être tués, ceci afin de préserver les espèces vivantes dans le Bois. Le tour du domaine étant terminé, ils pouvaient maintenant discuter des projets que Fendor avaient pour ce lieu. Ce fut Mereorn qui aborda le sujet sans détour.

- Bon, petit roi, quel est ton grand projet secret pour l'Isengard ? Je n'ai pas oublié ce que tu nous as dit à Edoras.
- Je ne sais pas si on peut appeler ça un "grand projet secret"... Néanmoins, c'est un projet important pour le royaume, et pour moi. Je vous annonce dès à présent la dissolution de la Milice d'Eomer.

Le garçon avait le don de surprendre son auditoire. Felarel demanda plus d'explications.

- Fendor, je crois que vous devez continuer vos explications parce que sinon ils ne vont pas s'en remettre. Vous devriez songer à dire les choses de façon moins direct.
- Je me suis dit que ce serait plus drôle ainsi, répondit le jeune roi avec un grand sourire. Bon, ça va, je vous explique. Je mets fin à la Milice parce que j'ai besoin de vous ici sous une nouvelle forme. Je crée aujourd'hui l'Ordre des Lames, et je veux que Mereorn et Keral, vous en soyez à la tête, tous les deux ensemble, comme vous l'étiez pour la Milice.
- Il va nous falloir plus d'explications, mais nous sommes à vos ordres sire, dit simplement Keral.
- Je vous remercie. L'Ordre des Lames, en quelques mots, c'est la création de soldats, appelées Lames, qui assureront la défense du royaume et du roi. Je veux que ce soient les soldats les plus loyaux du royaume envers moi. Toute leur formation devra être basée sur ce point essentiel. Je refuse que le royaume connaisse de nouveau un épisode comme celui qu'il vient de vivre avec l'Usurpateur. Ces soldats garantiront qu'aucune guerre civile ne pourra exister à nouveau, mais également qu'aucun faux héritier ne puisse monter sur le trône. Surveillance et protection seront leurs missions. Pour cela, ils seront les représentants de l'autorité du roi et personne ne pourra leur refuser leurs demandes, soldats comme seigneurs. Les Lames seront mes yeux, mes oreilles... et mes épées, d'où leur nom.
- Voilà qui n'est pas rien ! Vous avez pensé à ça tout seul ? Questionna Mereorn, épaté par l'idée.
- Oui, bien sûr, avant vous, seul Sylvebarbe était au courant de ce projet.
- Eh bien je ne sais pas ce qu'en pensent les autres, mais moi je dis que votre projet est génial, si avec ça la paix n'est pas garantie !
- Ne nous emballons pas, nous allons avoir beaucoup de choses à discuter pour créer cet Ordre, tempéra Keral. Cela ne va pas être simple d'obliger le royaume à accepter ces soldats, surtout au niveau des Seigneurs, ça risque de coincer. Et je n'ose même pas évoquer le Vice-roi...
- Nous allons créer cet Ordre et nous allons former nos soldats. Nous verrons seulement ensuite pour les imposer au royaume, déclara Fendor.
- Entendu, répondirent ensemble Keral et Mereorn.
- Et je n'ai pas parlé de l'autre face du projet. Nous avons quand même pour responsabilité de protéger l'Isengard, la Trouée du Rohan et la Forêt de Fangorn. Et ce n'est pas là le rôle des Lames. C'est pourquoi je crée en même temps que l'Ordre la Garde verte, c'est elle qui aura cette responsabilité. Vous allez former tous les soldats de la Milice pour devenir des Lames, et au fur et à mesure de l'entraînement, tous ceux qui ne se montrent pas à la hauteur deviendront des Gardes verts. Je veux que les Lames soient les meilleurs soldats du royaume, sans quoi tout cela ne sert à rien. La qualité doit absolument primer sur la quantité. La Garde trouvera ainsi facilement ses recrues.
- Ça me semble être une bonne chose, là-dessus je vous suis sans problème, déclara Keral.
- Parfait. J'ai besoin de trois sergents de la Milice qui étaient des soldats de profession avant. Les meilleurs que vous puissiez me proposer.
- Sans hésiter Barom et Dereo, annonça Mereorn.
- Et Gedur, ajouta l'ancien Arnorien.
- Oui, Gedur est très bon également, acquieça son compagnon.
- Dans ce cas, déclara Fendor, Barom est nommé Capitaine de la Garde verte, il nous faut quelqu'un de confiance au poste, même si cela peut nous priver d'une bonne Lame. Dereo va devenir Maréchal de la Marche Ouest par intendance, en attendant que la situation avec mon oncle change. Je ne peux pas laisser la Marche Ouest sans personne à sa tête, et comme je suis la seule personne qui peut nommer quelqu'un... Quand les choses se calmeront et que nous pourrons enfin nommer quelqu'un au poste, Dereo pourra suivre la formation des Lames, ou on verra, j'ai également besoin de Chevaliers dans ma Maison. Enfin, Gedur va être nommé Capitaine de Helm, même chose que pour Barom, ses responsabilités vont être très importantes. Sans Seigneur, c'est lui qui va devoir assurer la défense de l'Ouestfolde. Vous leur annoncerez tout à l'heure, ils vont devoir se mettre en chemin dès que possible. J'enverrai un message pour prévenir mon oncle de leur nomination, j'espère que ça ira.

Avant de rejoindre les soldats de la Milice, Fendor pensa à donner une dernière précision.

- J'ai oublié de dire tout à l'heure que l'Ordre s'installerait dans la clairière et que la Garde verte prendrait ses quartiers de l'autre côté du Bois. Mais au début, pendant les six premiers mois, je veux que tout le monde soit entraîné de l'autre côté comme s'ils étaient tous des Lames. À la fin de ce délai, les meilleurs deviendront des Lames et s'installeront ici, tous les autres deviendront des Gardes verts et resteront là-bas. Avec cette formation initiale, nous aurons de vrais soldats sur qui nous pourrons compter, en ce moment, la plupart ne font office que de conscrits, ça ne va pas. Ils continueront évidemment à s'entraîner par la suite, parallèlement à leurs missions.

Les autres acquiescèrent, les deux chefs de la Milice savaient pertinemment la véracité des propos du roi, les miliciens étaient paysans, fermiers, artisans... avant de rejoindre la rebellion, très peu avaient été soldats, même si tous avaient reçu un entraînement de base. Le groupe franchit de nouveau la forêt où ils retrouvèrent leurs soldats qui préparaient le camp sous les ordres de leurs sergents. Fendor salua l'initiative de ceux-ci, il avait l'espoir qu'il réussirait à obtenir quelques bonnes Lames parmi eux. Keral interpella le garçon tandis que Mereorn quitta le groupe.

- Nous avons quelqu'un à vous présenter. Il est venu nous retrouver au Gouffre de Helm dans l'espoir de vous rencontrer.
- Pourquoi n'est-il pas venu à Edoras ?
- Parce qu'il avait peur de se faire refouler, et parce que Fort-le-Cor est chez lui. Il pensait qu'on pourrait arranger une rencontre, nous avons là l'occasion.
- Très bien, de toute façon je ne vais pas partir.

Mereorn revint bientôt accompagné d'un jeune Rohirrim, grand et costaud, la chevelure longue et blonde, le pas assuré. Il semblait déterminé à rencontrer le roi. Il mit un genou à terre devant Fendor et le salua. Le roi, gêné lui demanda de se relever. Keral le présenta.

- Voici Thoren, fils de Feoren, Maréchal de la Marche Ouest tombé au combat contre l'Usurpateur.

Fendor ne put cacher sa surprise. Le fils de Feoren Theofinson... Il ne savait même pas qu'il avait un fils. Le jeune roi avait un grand respect pour Feoren qui l'avait accueilli au Gouffre de Helm, qui s'était battu pour le protéger et qui était mort pour qu'il puisse s'enfuir, alors même qu'il ne le connaissait pas et qu'il n'avait aucune preuve de sa légitimité.

- Toutes mes sincères condoléances pour votre père, c'était un homme bon et droit, et il est mort pour me permettre de fuir le siège de Fort-le-Cor. Je vous présente mes excuses pour cela.

Fendor s'inclina bas devant Thoren qui rougit. Le grand gaillard ne savait plus où se mettre.

- Euh... Majesté, ce n'est pas... Merci, mais...

Le garçon se releva. Il remercia Keral et Mereorn pour cette rencontre à laquelle il ne s'attendait pas.

- Alors, on m'a dit que vous souhaitiez me rencontrer. Que puis-je pour vous ?
- Rien, sire, je veux dire, c'est moi qui veut pouvoir faire quelque chose pour vous. J'aimerais que mon épée serve à vous protéger comme celle de mon père avant moi. Il s'est battu pour vous, je veux faire de même.
- Vous semblez être un homme d'honneur, comme l'était votre père. Quel âge avez-vous ?
- Je viens d'avoir dix-sept ans, mon seigneur.
- Vous êtes rompu aux armes ?
- Mon père m'a entraîné depuis ma naissance, sire.
- Agenouille-toi.
- Comment ?

Voyant que le roi ne bougeait pas, Thoren mit un genou à terre, obéissant sans comprendre, et s'inclina.

- Moi, Fendor, fils de Firion, roi de Rohan, je te nomme, toi, Thoren, fils de Feoren, Chevalier de la Maison du Roi. Puisses-tu me servir jusqu'à ce que la mort ou moi-même te libère de ta charge. Relève-toi, Chevalier. Échangeons maintenant à boire pour sceller le lien.

Fendor décrocha sa gourde de sa ceinture et la tendit au nouveau Chevalier qui fit de même avec la sienne. Ils burent chacun une gorgée dans la gourde de l'autre puis ils se la rendirent. Le roi prit sa chevalière et la mit à sa main droite. Il donna alors un coup de poing, l'anneau royal en avant, au niveau du cœur de Thoren qui tressaillit.

- Et ceci afin que tu n'oublies jamais ton allégeance.

Le garçon remit son anneau à sa place et laissa les autres Chevaliers féliciter leur nouveau compagnon. Thoren remercia alors vivement le roi.

- C'est moi qui te remercie. Je vais consacrer les six prochains mois à m'entraîner, comme tous les soldats ici. Je souhaiterais que nous nous entraînions ensemble si cela te convient.
- Ce serait un véritable honneur majesté !
- Alors c'est entendu.

Fendor quitta le nouveau Chevalier et s'approcha de Felarel.

- Dis, je ne peux pas retourner à Edoras, mais mes amis y sont encore. Comment dois-je m'y prendre pour les faire venir ici ?
- Ne vous inquiétez pas, sire, nous allons nous en occuper. Je connais du monde à Edoras, et Alden doit également avoir des contacts si les miens ne marchent pas.
- Est-ce que tu pourrais également faire venir Horst, le forgeron qui a forgé mon armure ?
- Ce sera fait, majesté.
- Je vous remercie infiniment, pour tout.
- C'est mon devoir, c'est mon serment, mais c'est surtout mon plaisir, seigneur.

Le garçon appuya son front contre le capitaine quelques secondes en signe d'affection, puis partit voir les futurs maîtres de l'Ordre qui revenaient vers eux après avoir transmis les ordres dont ils avaient parlé plus tôt. Ensemble, ils allaient devoir créer et organiser au plus vite l'Ordre des Lames et la Garde verte.

Dès le lendemain, l'entraînement commencerait pour six mois. Mereorn, qui prendrait le titre de Maître d'armes des Lames, s'occuperait de la formation physique, apprendre le combat, le maniement des armes, la cavalerie... tandis que Keral, qui prendrait le titre de Maître sage des Lames, se chargerait de la formation intellectuelle, apprendre à lire, à écrire, la stratégie de base, le protocole, la survie... Les journées allaient être longues, et le seul jour de repos qu'ils auraient par semaine serait consacré à l'entretien des vergers, des jardins, de la forêt et à leur installation. Ils feraient venir les matériaux nécessaires aux constructions ainsi qu'à la forge et à la fabrication de leurs équipements. Le jeune forgeron-armurier Horst les rejoindrait avec d'autres artisans. Enfin, les trois amis de Fendor arriveraient très vite. Lysane et Virgon s'entraîneraient avec Fendor et Thoren tandis qu'Eniel, la sœur cadette de Lysane, suivrait une formation adaptée à son jeune âge par Keral. Fendor fêterait son douzième anniversaire durant l'entraînement.

Jusqu'à ce que quelqu'un vienne chercher le roi...

#Fendor #Felarel #Keral #Horst #Mereorn
Sujet: Négociations sous les arbres
Fendor

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Rechercher dans: La Forêt de Fangorn   Tag felarel sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Négociations sous les arbres    Tag felarel sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMar 15 Avr 2014 - 18:37
Le retour au camp se fit dans le silence le plus total. Fendor savait pourtant que son oncle ne laisserait pas passer ses décisions et son comportement. Pourquoi ne disait-il rien ? La colère d'Eoseld était nettement visible et il ne semblait pas chercher à la cacher. Felarel et Artus restèrent muets également, conscients sans aucun doute que cela valait mieux. Fendor s'en voulait maintenant de ce qu'il s'était passé, pourquoi n'avait-il pas tout simplement suivi les ordres de son oncle comme prévu, d'où lui était venue cette idée folle d'annexer Fangorn, au risque de perdre l'Isengard ? Eoseld allait le massacrer. Il avait osé lui dire non et s'imposer auprès de Sylvebarbe. À cette pensée, Fendor frissonna.

Ils quittèrent enfin les arbres et retrouvèrent les autres à une certaine distance, ils ne s'étaient pas trop mal orientés finalement. Le campement était prêt, plusieurs tentes étaient montées, un feu brûlait et une réserve de bois était préparée, du bois mort exclusivement, couper ne serait-ce qu'une branche de la forêt aurait ruiné toute leur entreprise, et pire encore.

- Alors, comment ça s'est passé ? Cria Alden aux arrivants.

Felarel lui fit signe de se taire et désigna Eoseld. Le nouveau Chevalier compris tout de suite en voyant le Vice-roi. Felarel et Artus rejoignirent chacun leurs hommes, tandis qu'Eoseld sortit enfin de son mutisme pour demander à son neveu de le suivre. C'était le moment, Fendor le savait. Il le suivit assez loin, jusqu'à ce que le couvert des arbres les cachent du camp et qu'ils ne puissent pas être entendus. Le poing qui s'abattit sur son visage, il ne le vit pas venir. Il se retrouva sur les fesses, une vive douleur le tiraillant au niveau de la mâchoire. Il s'essuya la bouche et découvrit que sa lèvre saignait. Eoseld entra alors dans une rage folle comme le garçon ne l'avait jamais vu. Il n'avait d'ailleurs encore jamais porté la main sur lui. Il ne le reconnaissait plus, à tel point qu'il en était effrayé.

- Comment as-tu pu ?! Comment as-tu osé espèce de misérable avorton ?! Je t'ai tout donné, j'ai tout fait pour toi, je me suis sacrifié pour que tu montes sur ce putain de trône et que tu retrouves ta place, et c'est comme ça que tu me remercies ?! Réponds, c'est comme ça que tu me remercies ?!

Eoseld sortit son épée et la pointa en direction du gamin.

- RÉPONDS !!!

Fendor essaya de bredouiller quelque chose, mais il était tétanisé.

- Tu vas répondre, bon sang ! Tu as perdu ta langue ? Pourtant tout à l'heure elle semblait aller bien vu comment tu t'en es servi pour m'humilier ! Mais si tu ne veux plus l'utiliser, je peux t'en débarrasser si tu veux !

Il planta d'un coup vif son épée dans le sol et sortit un poignard qu'il approcha du garçon. Fendor s'écarta, toujours par terre. Il essaya de se lever mais ses jambes ne le portaient plus. Il sortit sa hache de sa ceinture et la brandit devant lui. Eoseld lança son poignard qui vint se planter entre les deux jambes du garçon. Fendor donna un coup dedans avec sa hache qui le fit s'envoler plus loin. Eoseld récupéra son épée et s'approcha. Fendor serra de ses deux mains son arme dérisoire face à celle de son oncle. Le garçon ne semblait pas avoir la force de sortir sa propre épée. Eoseld frappa d'un coup vif et nette sur la hache qui s'échappa des mains du garçon et atterrit hors de portée. Eoseld brandit son épée.

- Misérable...
- EOSELD !!!

La voix autoritaire de Felarel arrêta net le Vice-roi qui se retourna pour lui faire face.

- Qu'est-ce que tu es en train de faire Eoseld ? C'est le roi, c'est ton neveu !
- Il m'a humilié ! Devant l'Ent, devant le capitaine de ma Garde, tout le monde saura comment je me suis fait moucher par un môme !
- Par ton roi !
- Il est peut-être roi, mais c'est moi qui gouverne, je suis le numéro un et c'est à moi qu'on obéit. Si je dis de négocier cette chose, alors on la négocie et rien d'autre, et si j'insiste, on ne me dit pas non !
- Et quoi ? Tu vas le tuer pour ça ? Pour ça ou pour autre chose, tu es prêt à le tuer ? À tuer le roi ?
- Mais je n'allais pas le tuer, je lui donnais une leçon qu'il n'est pas prêt d'oublier.
- Range donc ton arme, tu es peut-être le Vice-roi, mais mon rôle est de protéger le garçon contre tous ceux qui se dressent contre lui, toi y compris mon ami.
- « Mon ami », le penses-tu vraiment ? L'avons-nous été un jour ?
- J'aurais aimé le penser, mais je ne suis pas naïf.

Eoseld rengaina son arme, récupéra son poignard et repartit au camp. Felarel le regarda partir et lâcha la poignée de son épée. Il se retourna vers le garçon. Fendor suffoqua, puis fondit en larmes entremêlées de hoquets tandis que Felarel s'approchait de lui. Il s'assit simplement à côté du garçon, sans faire le moindre geste ni rien dire. Il se passa quelques secondes, et le garçon s'accrocha alors au Chevalier et pleura dans ses bras. Il avait subit un siège au Gouffre de Helm face à une armée plus nombreuse, il avait connu la déroute, la mort de ses amis, mais rien ne l'avait autant effrayé que ce moment, seul, impuissant. Il s'effondra complètement, tout ce qu'il avait vécu ces derniers mois sortit, tout ce qu'il avait dû garder en lui pour se montrer digne, à la hauteur de son rang, toute la pression, la terreur, la solitude s'évacuèrent à travers les torrents de larmes qu'il versait. Il n'avait que onze ans, ceci expliquait pourquoi le Rohan avait besoin d'un Vice-roi. Mais ceci expliquera aussi le roi qu'il deviendra.

Au bout d'un temps infini, bien longtemps après que les dernières larmes ait été versées, Fendor lâcha Felarel.

- Je n'ai jamais autant regretté la mort de votre père qu'à cet instant, il a laissé derrière lui un fils qui a terriblement besoin de lui.
- Felarel, vous ne direz jamais à personne ce qui s'est passé ici d'accord ?
- Rien de ce qui se sera passé ou dit après le départ de votre oncle.
- Merci, je vous aime bien. Nous sommes amis n'est-ce pas ?
- Bien sûr, vous êtes mon roi, mais cela ne remet pas en cause notre amitié.
- Bien, bien...
- Êtes-vous prêt à rentrer au camp ? Il fait nuit, les autres vont s'inquiéter.
- Pas tout de suite s'il vous plaît.

Ils restèrent encore un moment assis en silence, puis le garçon s'endormit contre l'épaule de Felarel. Le Chevalier hésita, puis décida de réveiller le jeune roi, il valait mieux que les autres le voient rentrer en marchant que porté. Felarel se leva puis aida son protégé à faire de même. Avant qu'ils ne franchissent les derniers arbres, Fendor s'arrêta.

- Je fais le serment, ici et maintenant, que plus jamais je ne me sentirai aussi impuissant. Je vais devenir plus fort, de corps et d'esprit, et quand je serai prêt, je reprendrai à Eoseld le pouvoir et je deviendrai le plus grand roi qu'ait connu le Rohan. Ce royaume connaîtra la paix et la prospérité sous mon règne. Ce serment, je le fais solennellement à Fangorn, cette forêt qui est là depuis toujours et qui sera toujours là. Elle sera la garante de ce serment. Si je ne m'y tiens pas, qu'elle m'appelle, et je viendrai finir mes jours ici, abandonnant titre et couronne.
- Vous ne devriez pas faire ce genre de serment à la légère, mon roi. Cette forêt est puissante, Sylvebarbe se souviendra.
- J'y compte bien, si je ne puis respecter ce serment, c'est que je ne suis pas digne d'être roi. Ce serment protégera mon peuple de moi, et me donnera la force nécessaire pour devenir celui que je dois devenir.
- Alors je fais le serment ici et maintenant de vous aider jusqu'à ma mort à respecter votre serment.

Tous deux quittèrent ainsi la forêt et rentrèrent au camp. Fendor rentra dans sa tente et s'écroula sur son lit, littéralement épuisé. Felarel raconta aux autres Chevaliers ce qui s'était passé avec Eoseld, en taisant comme promis la suite. Ils décidèrent de ne plus laisser une seconde seul Fendor, son propre oncle n'étant plus quelqu'un de sûr. Felarel décida qu'il veillerait sur le garçon cette nuit.

***

Trois jours s'écoulèrent dans une ambiance morose. Eoseld ne sortait quasiment pas de sa tente, ses hommes ne parlaient pas. Les Chevaliers n'osaient pas rire. De son côté, Fendor passait son temps avec Felarel à s'entraîner. Ils avaient commencer par l'épée, mais elle était encore un peu trop lourde pour le garçon, Felarel décida donc de lui apprendre à manier sa hache et à se défendre à mains nues. Le serment qu'ils avaient chacun fait cette nuit-là, aucun ne le révéla, mais ils n'avaient pas attendus pour s'employer à le respecter.

C'est au soleil couchant du troisième jour que Sylvebarbe réapparut. Il sortit des arbres tout simplement, ce qui effraya les bêtes qu'eurent bien du mal à calmer les hommes. Eoseld sortit de sa tente et Fendor arrêta ses exercices. Tous deux vinrent à la rencontre de l'Ent qu'ils saluèrent. Fendor appréhendait, devait-il laisser parler son oncle ou devait-il finir ce qu'il avait commencé. Felarel se tenait en retrait du garçon. Ce fut Sylvebarbe qui sortit Fendor de son dilemme.

- Je souhaiterais finir ces négociations en m'entretenant seul à seul avec votre roi.
- Mais je suis le Vice-roi en poste, c'est moi qui dirige le Rohan !
- Il suffit ! Vous n'êtes qu'un suppléant, le garçon est l'avenir de ce royaume, c'est donc avec lui que je dois parler.
- On vous dit sage, mais apparemment pas clairvoyant...

Eoseld partit furieux, une nouvelle fois. Fendor n'y était pour rien, mais il aurait préféré qu'il en soit autrement, il redoutait les conséquences. Felarel s'éloigna à son tour sans regret, il savait qu'il serait en sécurité auprès de l'Ent.

- Jeune roi, vous souvenez-vous des conseils que je vous ai donnés à notre première rencontre ?
- Oui, je crois.
- Je sais beaucoup de choses, je peux en prédire d'autres, mais je n'avais pas prévu que ça se passerait de sitôt. Que comptez-vous faire de l'Isengard ?
- Surveiller la Trouée du Rohan pour protéger mon royaume.
- Que comptez-vous réellement faire de l'Isengard ?
- Ah. Je veux former de nouveaux soldats qui me seront loyaux en toute circonstance et qui auront pour mission de protéger le royaume de ses ennemis, mais surtout de ses alliés. Ce qui s'est passé avec Hogorwen m'a fait prendre conscience que les allégeances des uns et des autres ne vont pas forcément au roi, et que chacun est prêt à faire monter sur le trône qui lui semble mieux pour lui.
- Vous êtes un garçon intelligent, encore un peu naïf, mais vous comprenez beaucoup de choses. J'espère juste que vous finirez par voir ce qui se trame sous votre nez.
- Comment ça ?
- Je ne me mêle pas des affaires du Rohan, je vous prodigue quelques conseils parce que je pense que cela est la juste chose à faire, pour le reste, c'est à vous et à vos alliés de vous débrouiller. Mais je considère qu'en ces temps troublés, vous suivez le bon chemin.
- Vous acceptez de nous céder l'Isengard alors ?
- Vous m'avez demandé d'étudier vos propositions comme une seule. Nous en avons discuté, et nous nous sommes décidés. Mais avant cela, nous avons besoin de précisions.
- Je vous écoute.
- En annexant notre forêt, cela veut dire que vous devenez notre roi et que nous avons l'obligation de vous obéir.
- Non. Je dois avouer ne pas y avoir réfléchi en ces termes, mais clairement non. Votre forêt ne sera plus indépendante, mais elle sera autonome. Vous serez toujours le maître de ces lieux, vous ne devrez obéir à personne et nous ne pourrons pas vous ordonner de faire la guerre ou d'autres choses. Je veux vous garantir de vivre en paix. C'est tout ce sur quoi repose ces négociations.
- Et si vous veniez à mourir, que deviendrait notre traité ?
- Il serait garanti. Le traité de notre union sera valable pour mon règne et pour l'ensemble de mes successeurs. Si l'un d'eux venait à le rompre, alors la forêt de Fangorn retrouverait son indépendance, et l'ensemble du traité serait caduc.
- Dans ce cas, nous acceptons ce traité. Isengard et notre forêt font désormais partie du Rohan. Sachez que nous n'aurions sans doute jamais accepté un tel traité en temps normal. Mais les événements d'il y a trois jours ont fait poids. Votre serment a été entendu, et j'en suis le gardien. Si vous ne vous y tenez pas, je vous appellerai.
- Je sais, ce serment, ce sera ma vie.
- Et c'est pour ça que nous avons accepté ce traité. Vous êtes quelqu'un d'ordinaire et d'extraordinaire à la fois. Il n'y a encore pas si longtemps, vous jugiez les gens inférieurs à vous, vous étiez imbu de vous-même, mais la guerre et ce que vous avez vécu vous ont profondément changé, la personne que vous êtes aujourd'hui, même si elle est encore un peu instable, et surtout la personne que vous allez devenir, nous donnent l'espoir d'un bel avenir pour ce royaume. Un avenir de paix, et c'est pourquoi nous nous associons à vous. Quand vous dirigerez ce royaume, si vous réussissez à surmonter l'obstacle qui se dresse devant ce futur, venez me voir de temps en temps, nous pourrons discuter, j'ai maintes histoires que vous aimeriez peut-être entendre.
- Ce sera avec plaisir Sylvebarbe. Je dois vous avouer que j'avais un peu peur en venant ici, les histoires sur votre peuple ne sont pas toujours paisibles. Mais je dois dire que si tous les Ents sont comme vous, vous êtes sûrement le peuple le plus incroyable sur cette Terre. Je suis heureux de vous avoir rencontré.
- Petit homme, je sais maintenant que nous nous reverrons. Avant de vous laisser, je dois vous dire que les Ents ne détiennent pas les clefs d'Orthanc, il y a longtemps, je les ai données au roi Elessar, elles sont donc sûrement à Minas Tirith aujourd'hui.
- Tant pis pour la tour, le domaine est plus important. Peut-être qu'un jour nous aurons l'opportunité de les obtenir, en attendant, nous ferons sans. Merci pour tout Sylvebarbe, et merci aux Ents qui ont accepté de me faire confiance.
- Même si vous n'en avez pas encore la force, vous êtes prêt. N'attendez pas trop longtemps, viendra peut-être un moment où il sera trop tard.
- Qu'est-ce que ça signifie ?

Sylvebarbe disparut sous les arbres, laissant un Fendor perplexe. Il retourna au camp où il découvrit les tentes d'Eoseld et de ses hommes pliées. Eoseld s'apprêtait à monter à cheval.

- Ne dis rien, je ne veux pas savoir. Si tu as eu l'Isengard, vas-y, tu l'as négociée, la terre est à toi, sinon débrouille-toi. Dans tous les cas, ne remets plus les pieds à Edoras, crois-moi, tu n'en as pas envie.

Et il partit au galop, ses gardes à sa suite. Fendor raconta à ses Chevaliers la fin des négociations avec Sylvebarbe. Felarel était quelque peu rassuré, ils avaient l'ancienne forteresse et Eoseld ne serait pas dans les parages. La milice d'Eomer devrait être dans les environs, ils auront ainsi les hommes nécessaires pour se protéger. Il allait y avoir beaucoup de choses à faire. En attendant, direction l'Isengard.

#Eoseld #Fendor #Felarel
Sujet: Le début d'un règne
Fendor

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Rechercher dans: Edoras   Tag felarel sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Le début d'un règne    Tag felarel sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyJeu 9 Mai 2013 - 15:10
Edoras se présentait enfin devant le cortège royal. La traversée avait été longue de par sa lenteur, faute en grande partie à cette neige que tous maudissaient. Mais rien d’autre n’était venu la troubler. Eoseld envoya des hommes en éclaireurs annoncer l’arrivée du roi et s’informer de la situation. Peu de temps après, des cavaliers venaient dans leur direction. Ils devaient être quelques dizaines, deux ou trois, d’après les estimations du vice-roi. Deux hommes se détachèrent du groupe pour aller à leur rencontre avant le reste de la troupe. Quand ils furent assez près, Eoseld reconnu ses alliés, Mereorn et Keral. Les autres devaient appartenir à la Milice d’Eomer. Ils saluèrent leur ami avec courtoisie. Mereorn prit la parole.

- Vous voilà enfin ! Nous avons essayé d’entrer dans la cité, mais la porte est fermée et ils refusent de l’ouvrir. Nous n’avons qu’une trentaine d’hommes avec nous, alors nous avons décidé de vous attendre.
- Sage décision, répondit Eoseld. Ils vont devoir ouvrir à leur roi, ils n’auront pas le choix. Refuser serait de la folie !

Les cavaliers se joignirent à ce moment-là au convoi. Tous ensemble, ils continuèrent vers Edoras. Les éclaireurs revinrent. Ils confirmèrent que les portes étaient fermées. À l’annonce de l’arrivée du roi, les gardes se seraient apparemment bien agités derrière les murs. Cette information fit beaucoup rire Eoseld. Mais les portes étaient néanmoins restées closes.

Presqu’arrivés, le vice-roi envoya ses soldats prendre position devant les portes d’Edoras. Entouré de deux Gardes royaux - deux soldats qui avaient combattus à ses côtés durant la bataille d’Aldburg et promus durant le voyage - il avança à cheval jusqu’à bonne distance.

- Le roi est là. Ouvrez la porte ou répondez de cette trahison !

Aucune réponse ne vint. Des crissements se firent entendre de l’autre côté, provoqués sans aucun doute par le tassement de la neige par les pieds. Eoseld garda le silence jusqu’à ce qu’enfin quelqu’un se décide à parler.

- Je suis le conseiller Ribaldi. Le roi Hogorwen m’a chargé de veiller sur Edoras. Que voulez-vous ?
- Je me nomme Eoseld, vice-roi du Rohan. L’Usurpateur n’a aucun droit, et de toute façon il est mort. Le roi, le seul et unique véritable roi, se trouve devant vos portes et il attend que vous vous décidiez à les lui ouvrir. Sa patience a des limites.
- Et si je refuse ?
- Vous en répondrez devant le Rohan. Nous avons ici des soldats représentants et la Marche Ouest, et la Marche Est. Je doute que la cité puisse tenir longtemps un siège contre le royaume entier, d’autant plus avec cet hiver qui nous accable.

Trois, deux, un… Un ordre fut crié et les portes commencèrent à s’ouvrir, lentement, gênées par la neige. Des gardes sortirent déblayer la neige tandis que d’autres continuaient à pousser. Le cortège attendit sans leur prêter la moindre aide, jusqu’à ce que les portes furent grandes ouvertes et qu’ils puissent enfin entrer.

Les gardes les suivirent à bonne distance. Leurs tenues noires dépareillaient par rapport à celles des soldats de Fendor. Si on avait retiré toute couleur de la cité, le nombre de manteaux et bannières entrant dans la cité avec le vert et or redonna de son éclat à Edoras la terne. Les citoyens sortaient de chez eux prudemment assister à l’arrivée du cortège. Ils ne savaient pas trop ce qui se passait, mais des murmures disaient qu’un nouveau roi était arrivé. Ils étaient très méfiants, ils ne le connaissaient pas, ne savaient ni qui il était, ni d’où il venait, et après la nuit des lances noires, le peuple était effrayé par tout ce qui avait le pouvoir de les faire souffrir.

Le convoi s’arrêta à la grande place. Eoseld descendit de cheval, puis aida son neveu à faire de même. La Maison du Roi les imita. Le vice-roi appela Ribaldi. Un homme petit et gras, habillé de beaux atours qui le rendaient plus beau qu’il n’était, s’approcha.

- Hum ! Je crois que je vous aurai reconnu même si vous ne vous étiez pas montré. Qui est le capitaine d’Edoras ?

Le conseiller désigna un grand soldat, corpulent, qui en imposait dans son armure parée de noir. Il s’appelait Dorun. Le vice-roi les invita tous deux à les suivre, mais avant cela, il partit chercher un citoyen au hasard. Il choisit un vieil homme contre son gré. Mais après insistance, il suivit plus ou moins docilement. Ils montèrent ainsi avec le roi et sa Maison jusqu’au château d’or. Devant l’entrée de celui-ci, Eoseld demanda aux chevaliers du roi de rester garder la porte tandis que les autres pénétraient à l’intérieur, sans oublier de demander à ses « invités » de laisser leurs armes à l’extérieur, leur assurant qu’ils ne risquaient rien.

- Observez, conseiller, capitaine, vieil homme, intima joyeusement le vice-roi. Vous êtes ici en qualité de témoins, qui mieux que des ennemis et une personne du peuple peuvent servir à cette fin ?

Tous restèrent au milieu de la salle tandis qu’Eoseld parvint jusqu’au trône. Il se posta sur sa droite, face aux hommes. Il sortit alors sa dague et l’enfonça sur le côté de l’accoudoir du trône. Le gamin ne comprenait pas ce que faisait son oncle, il enfonçait sa dague dans le bois depuis déjà quelques minutes. Puis un « Ah ! » le fit sursauter, tout concentré qu’il était. Eoseld venait apparemment de réussir, il exultait. Il rangea sa dague et détacha une partie de l’accoudoir. Il appela ses trois témoins qui s’approchèrent prudemment. Ils se penchèrent vers l’intérieur et hochèrent la tête. Fendor ne savait pas ce qu’ils étaient censés voir jusqu’à ce que son mentor en sortit ce qui y était caché : un parchemin enroulé et scellé.

- Quelle meilleure cachette pour être sûr de ne pas perdre quelque chose d’aussi précieux qu’un trône ? Peu de choses ont autant de chance de perdurer ! s’exclama avec un grand sourire le vice-roi.

Il reconduisit ensuite tout le monde dehors où les armes furent récupérées, comme si la survie des hommes était assurée avec elles. Ils retournèrent sur la grande place, Eoseld gardant toujours le rouleau scellé dans sa main.

- Approchez tout le monde ! Approchez ! Vous devez écouter ! cria-t-il à la foule pour réunir soldats et citoyens.

Il attendit que la foule grossisse, ce qui prit du temps car les habitants balançaient entre leur peur et leur curiosité, mais celle-ci petit à petit se fit plus pressante et bientôt la majorité se trouva à écouter. Eoseld leva le parchemin en l’air et appela à témoigner les trois hommes qu’il avait choisis.

- Moi, Ribaldi, suis témoin que ce parchemin a été découvert scellé dans le trône de Meduseld.
- Moi, Dorun, suis témoin que ce parchemin a été découvert scellé dans le trône de Meduseld.
- Moi, Alma, suis témoin que ce parchemin a été découvert scellé dans le trône de Meduseld.

Le vice-roi tendit le parchemin au conseiller Ribaldi qui le prit de mauvaise grâce, craignant ce qu’il pourrait signifier. Comme intimé, il annonça à l’auditoire que le parchemin était scellé avec le sceau royal. Eoseld lui demanda ensuite de le desceller bien à la vue de tous, ce qu’il fit non sans grimacer. Puis il le déroula et suivit l’ordre de le lire.

- J’atteste par ce document la naissance de mon deuxième fils, Fendor, né de l’union légitime de mon épouse la reine Cella et de moi-même. Pour des raisons que seule une poignée de personnes connaissent et doivent connaître, notre nouveau-né Fendor est envoyé à Minas Tirith. Il reviendra au Rohan une fois sa maturité atteinte. Ce document devra le légitimer comme mon héritier si la mort devait prendre sa mère, dame Cella, son frère, Theneor, et son père, moi-même. Qu’il soit fait roi et que son règne soit long, paisible et heureux. 8 juin 289 4A. Firion, fils d’Urden, vingt-deuxième roi de la Marche.

Tout le monde était silencieux, attendant de connaître la suite des évènements. Mais Ribaldi reprit, apparemment le parchemin ne s’arrêtait pas là.

- Il y a une petite note à la fin, dit-il en levant les yeux au ciel. Fendor, si la mort venait nous prendre avant ton retour, sache que ta mère et moi t’aimons, j’espère que tu comprendras notre décision. Voilà, il n’y a rien d’autre, ajouta le conseiller comme dégoûté par ce qu’il venait de lire.

Fendor resta choqué. Tristesse et colère se combattaient. Plus que le contenu principal qui n’était pas une nouveauté, c’était la petite note qu’avait ajoutée son père qui le torturait. Peut-être qu’un jour il comprendrait, mais c’était encore trop tôt, son exil l’avait meurtri profondément. Pendant que le jeune roi cogitait, Eoseld avait repris le parchemin des mains de Ribaldi. Puis, dans un grand sourire, il annonça à tous la tenue prochaine du couronnement officiel du nouveau roi de la Marche. Un long murmure parcourut la foule. Le vice-roi était véritablement exalté par les évènements. De son côté, Fendor ne cessait de se répéter mentalement le mot de son père, il était très loin de ce qui se passait à ses côtés. Son couronnement n’était que mascarade pour l’asseoir sur le trône, il était déjà roi depuis qu’il s’était lui-même couronné roi à la bataille de Helm. Et il partit se réfugier dans le silence du château, loin de toute politique qu’il n’était plus d’humeur à suivre. Ses chevaliers lui emboîtèrent le pas sans rien demander, visiblement conscients de ce qui le troublait, ayant été les seuls à observer le jeune roi lors de la lecture du document. Eoseld ne les vit pas partir, tout heureux de la tournure que prenaient les évènements. Il jubilait.


#Fendor #Eoseld #Felarel #Ribaldi
Sujet: Le souffle de la guerre
Fendor

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Rechercher dans: Le Gouffre de Helm   Tag felarel sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Le souffle de la guerre    Tag felarel sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyDim 18 Déc 2011 - 18:28
Tag felarel sur Bienvenue à Minas Tirith ! Eoseld10 Tag felarel sur Bienvenue à Minas Tirith ! Beleth10 Tag felarel sur Bienvenue à Minas Tirith ! Martel10 Tag felarel sur Bienvenue à Minas Tirith ! Mesald10 Tag felarel sur Bienvenue à Minas Tirith ! Rihils10

#Eoseld #Beleth #Martelon #Mesald #Tihils #Felarel

Fendor était à l’abri dans le bastion, Eoseld l’avait fait garder par Felarel. Sa vie importait plus que toutes les autres. Beleth était avec le capitaine de Helm Fréma au-dessus de la grande porte. Rihils s’occupait des blessés avec d’autres guérisseurs. Eoseld, Mesald et Martelong se battaient aux côtés de Theofison et de maître Graham sur les remparts, repoussant les ennemis qui montaient par les échelles. Puis les soldats amenèrent le bélier jusqu’à la porte. Heureusement, depuis la dernière grande guerre qui avait ravagé le Rohan, la porte avait été changée pour une porte renforcée qui tiendrait le choc face à un bélier fait avec un simple tronc d’arbre. Au-dessus de la porte, Fréma cria :

« Archers, visez les hommes qui tiennent le bélier ! Maintenant ! »

Les archers décochèrent une salve de flèches qui permit de faire lâcher le bélier. Mais tout de suite des hommes le reprenaient et une nouvelle volée les fit tomber. Les soldats essayaient de protéger ceux qui prenaient le bélier mais sans grande réussite.

« Enflammez vos flèches et brulez-moi ce bélier ! » ordonna Beleth.

Les archers obéirent. Durant ce laps de temps, le bélier fut repris et ils eurent le temps de réattaquer la porte une nouvelle fois. Les flèches prêtes et encochées, on les alluma rapidement et elles furent tirées aussitôt. Le bélier ne prit pas feu. Le bois était encore trop frais.

« Allez chercher de la poix, ce maudis bélier n’y résistera pas ! » hurla le capitaine Fréma.

Des gardes partirent en courant en chercher. Les archers continuèrent à tuer les servants du bélier.

Pendant ce temps-là, sur les remparts, les hommes tenaient bons. Ils réussirent même à faire tomber les échelles à deux reprises. Mais toujours de nouveaux hommes arrivaient.

Du côté de la porte, les soldats revenaient enfin. Ils laissèrent les ennemis ramasser le bélier et avancer jusqu’à la porte pour verser la poix dessus. Beleth, qui avait préparé une nouvelle flèche enflammée, la décocha sur le bélier qui prit le feu instantanément, faisant lâcher les soldats qui le tenaient et reculer les ennemis. Les archers en profitèrent pour appuyer leurs tirs. Ils réussirent ainsi à les faire battre en retraite. Ils ne savaient pas combien de temps ils auraient avant qu’ils reviennent, mais ils en profiteraient pour soutenir les hommes qui défendaient le rempart.
Sujet: La reconquête du Gouffre, un premier pas vers le trône ???
Fendor

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Rechercher dans: Le Gouffre de Helm   Tag felarel sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: La reconquête du Gouffre, un premier pas vers le trône ???    Tag felarel sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyVen 9 Sep 2011 - 14:00
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#Mesald #Eoseld #Felarel #Rihils #Martel

Mesald sortit de l’ombre et vint se placer aux côtés de Theofinson. Il regarda tout à tour chaque eored et le corps des gardes. Le silence régnait, nul n’osait parler ni même esquiver le moindre geste. Puis le Seigneur des lieux lui mit un terme.

« Me revoilà devant vous aujourd’hui. Vous qui êtes là, ce n’est pas par hasard. Vous êtes là parce que vous êtes sans aucun doute les hommes les plus loyaux du Rohan. Oui, les hommes qui viennent de partir sont peut-être loyaux envers leur roi, mais ils ne le sont pas envers leur royaume. LE ROI NE L’EST PAS ! cria-t-il soudainement. L’usurpateur Hogorwen n’est roi que par mensonge ! Reniés, lui et sa famille ! Par Urden, voilà bien longtemps maintenant… Cet homme n’est pas le roi, et je regrette aujourd’hui que nous soyons si peu à le savoir. Mais alors qui peut donc répondre à ce titre ? » lança-t-il.

Mesald laissa sa question faire son chemin dans les rangs. Les hommes croyant que la troisième lignée s’était éteinte avec Theneor, ils ne voyaient pas qui pourrait y avoir droit en dehors de l’Usurpateur et son fils.

« Le dernier membre de la troisième lignée des rois ! Je vous présente le prince Fendor, deuxième fils de Firion ! » annonça-t-il d’une voix forte.

Fendor, poussé par Eoseld, sortit à son tour de sa cachette. Il s’avança jusqu’à Mesald et salua les soldats de la main. Puis les Chevaliers du Prince les rejoignirent.

« Et voilà les légendes du Rohan, mes compagnons, qui ont juré de protéger le prince Fendor jusqu’à leur mort. Je vous présente Eoseld, le capitaine des Chevaliers de la Maison du Prince, ancien Maréchal du Rohan. Felarel, ancien Capitaine de la Garde Royale. Rihils, notre guérisseur. Et enfin Martelong, ancien Capitaine de garnison du Gondor. »

La foule murmurait. Ces hommes de légende avaient disparu depuis des années, si bien qu’il se disait tantôt qu’ils étaient morts, tantôt qu’ils avaient quitté le Rohan à tout jamais. Seuls les plus vieux soldats avaient eu la chance de les voir, la plupart les découvraient pour la première fois.

« Vous devez comprendre la situation maintenant. Nous venons à l’instant de reprendre Fort-le-Cor des mains de l’Usurpateur, premier pas de la reconquête du trône. Nous n’avons pas pour but de tuer le moindre Rohirrim dans notre entreprise, mais quiconque se mettra en travers de notre chemin devra en être écarté, même si la mort est le seul moyen. C’est pourquoi nous vous laissons la chance de quitter le Gouffre sans dommage. C’est maintenant ou jamais, tout futur traître parmi nous sera exécuté. Partez ! »

Les soldats se regardèrent les uns les autres, mais personne ne fit mine de s’en aller. Puis les capitaines d’eored et celui de la garde s’inclinèrent en mettant un genou à terre. Alors leurs hommes les imitèrent et pas un seul ne resta debout.

« Vous savez que cette décision vous coûtera la vie si nous échouons. Vous voilà engagé dans une nouvelle guerre. Préparez-vous comme vous pouvez, mais soyez toujours prêts dans les jours, les semaines ou même les mois qui vont suivre. Relevez-vous mes frères ! »

Les soldats se remirent debout. Eoseld posa une main sur l’épaule de Mesald pour lui signifier qu’il voulait dire quelque chose.

« Le noir doit retourner dans l’ombre, le vert est nôtre. »

Il décrocha une bannière aux couleurs d’Hogorwen et la remplaça par une bannière du Rohan. Mesald termina.

« Merci à tous ! »
Sujet: Au grand jour
Fendor

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Rechercher dans: Le Gouffre de Helm   Tag felarel sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Au grand jour    Tag felarel sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyDim 8 Mai 2011 - 11:36
Retour au Rohan. Les huit compagnons revenaient enfin de leur séjour en Arnor. Les choses sérieuses allaient pouvoir commencer. La première étape était le Gouffre de Helm. L’endroit était parfait pour s’y établir, la forteresse pourrait les protéger si jamais l’Usurpateur décidait de les éliminer. Mais avant ça, il fallait la conquérir. Pour cela, Fendor avait avec lui le meilleur avantage qui fut : l’ancien Seigneur de Helm. Mesald fut donc envoyé là-bas pour tâter le terrain. Entre l’Usurpateur, son fils Orwen et maintenant le prince Fendor, difficile de savoir à qui allait leur allégeance. Pour ne pas y aller seul, Rihils accompagna Mesald, ayant travaillé comme guérisseur au Gouffre auparavant, il était le mieux placé pour cela.

Les deux Rohirrims grimpèrent au trot le chemin pavé qui menait aux portes de Fort-le-Cor. Arrivés devant elles, ils les trouvèrent bien évidemment fermées, les temps n’étaient plus sûrs désormais… Les gardes les interrogèrent.

« Qui va là ? cria l’un d’eux.
-Vous ne reconnaissez plus votre seigneur ? gronda Mesald.
-Nous n’avons plus de seigneur, nous sommes sous les ordres de Feoren Theofinson, Maréchal de la Marche Ouest.
-Très bien très bien, alors laissez-moi me présenter, Mesald, Seigneur de Helm, plus en fonction comme vous le savez si bien. Et voici Rihils, un ami à moi, il travaillait ici aussi avant, en tant que guérisseur.
-Seigneur Mesald ? Excusez-nous, nous ne vous avions pas reconnu. Entrez, vous êtes ici chez vous. »

Le garde ordonna qu’on ouvre les portes. Les deux hommes les franchirent au pas.

***

Loin de là, Fendor et ses compagnons campaient dans un endroit isolé. Les quatre Chevaliers bavardaient entre eux tandis qu’Eoseld enseignait l’escrime à son neveu avec des épées de bois.

« Plus haut la garde ! »

Fendor eut juste le temps de lever son épée qu’Eoseld était déjà sur lui. Le jeune prince para en catastrophe avant de reculer. Mais son oncle ne lui laissa pas le temps de se repositionner, il l’attaqua et le désarma sans difficulté.

« C’est lent tout ça ! cria-t-il. Bouge ! Rapidité, souplesse et agilité ! Si tu n’as pas la force avec toi, tu dois compenser avec le reste.
-Quand pourrais-je me battre avec une véritable épée ?
-Le jour où tu seras capable de te battre avec du bois. Aller, reprenons ! »

L’entraînement continua ainsi en attendant des nouvelles de Mesald.

***


À Fort-le-Cor, les deux Chevaliers faisaient le tour du propriétaire en attendant Theofinson. Le garde de la porte les avait prévenus qu’il s’était absenté mais qu’il devrait revenir sous peu. Mesald fut rassurer de voir que les installations étaient bien tenues, mais moins de voir que le nombre de gardes de Helm avait nettement diminué, et à vrai dire, le nombre de soldats tout simplement. Peut-être que l’Usurpateur avait réquisitionné plus de troupes de son côté, mais cela ou autre chose, le Gouffre était en sous-effectif. Cependant, les paysans étaient plus nombreux à s’être installés là, la guerre civile n’étaient pas pour eux. Il était temps que la paix revienne en Rohan, les choses allaient plus mal encore qu’ils ne le pensaient.

***


Du côté du campement du prince, les deux bretteurs s’étaient arrêtés. Si Eoseld avait l’air encore en forme, ce n’était pas le cas du garçon qui était en sueur et dont le bras droit tremblait encore des assauts répétés qu’il avait dû parer. Fendor regrettait de ne pas être à Fort-le-Cor, il aurait pu se reposer convenablement, se laver et manger à sa convenance.

« Mon oncle, pourquoi n’avons-nous pas tous été directement au fort ? interrogea le prince.
-Nous devons d’abord savoir à qui va leur allégeance, répondit tranquillement Eoseld.
-Mais nous aurions pu nous imposer, je suis l’héritier légitime et donc leur prince à tous !
-Mon garçon… Ce n’est pas faute de le répéter, aussi légitime que tu sois, l’Usurpateur ne te cèdera pas sa place, et son fils qui revendique aussi le trône ne le fera sûrement pas non plus. Et sache, ajouta-t-il très sérieusement, qu’agir en s’imposant n’est rarement la meilleure méthode. Je dois t’avouer que ta façon de penser m’inquiète de plus en plus. Je ne me souviens pas t’avoir appris la tyrannie. Sache que pour conquérir le royaume et obtenir la place qui te revient, ce n’est pas la bonne voie, si tu la suis, tu vas t’égarer, et tout seul mon garçon, car je ne te suivrai pas, ni tes Chevaliers. N’oublie jamais ça. »

Fendor ne répondit rien. Il ne voyait pas le mal, pour lui c’était chose normale, il était leur prince, ils lui devaient obéissance. Il s’inquiéta néanmoins de  la loyauté de son oncle et de ses compagnons, peut-être qu’il devrait s’en séparer une fois le pouvoir acquis…

***


« Feoren Theofinson arrive ! »

Mesald entendit l’appel et s’élança directement vers les portes, toujours accompagné par son compagnon. Hale, le garde de la porte, ordonna à nouveau qu’on ouvre la porte pour laisser entrer le Maréchal. Le Seigneur de Helm lança un « Feoren, mon ami ! » retentissant. Les deux hommes se connaissaient depuis longtemps et ils avaient toujours été en bon terme. Mais Mesald s’inquiétait de savoir s’il en était toujours ainsi par les temps qui courraient…

#Mesald #Fendor #Eoseld #Rihils #Theofinson #Felarel
Sujet: Rencontre à Upbourn
Fendor

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Rechercher dans: Les Prairies   Tag felarel sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Rencontre à Upbourn    Tag felarel sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMar 17 Aoû 2010 - 15:47
Le soleil était haut dans le ciel de Rohan quand les deux Rohirrims virent enfin, après trois longues journées de voyage depuis Minas Tirith, leur destination : le village d’Upbourn.  Fendor s’était endormi sur le dos de Niran, le cheval d’Eoseld. Le voyage avait été éprouvant pour le jeune garçon. Il avait bien demandé à son oncle de ralentir mais ce dernier avait refusé car ils avaient rendez-vous au troisième jour en Rohan et ils n’étaient pas en avance. Eoseld réveilla doucement son neveu qui émergea du sommeil tandis qu’ils franchirent les premiers bâtiments. Fendor sentait la légère brise qui soufflait sur son visage le revigorer quelque peu.

Il vit pour la première fois de sa vie des Rohirrims, sur leurs terres. Ils étaient grands et blonds pour la plupart, vêtus pauvrement. Le Rohan n’avait pas les richesses du Gondor et le contraste était saisissant. Mais ils vivaient avec ce qu’ils avaient et s’en contentaient. Les gens de la Marche étaient de grands travailleurs, agriculteurs et fermiers pour la plupart, ils disposaient d’abondantes ressources, fruits de leur labeur. Les Hommes du Riddermark étaient satisfaits de leur vie et fiers de leur royaume, de loyaux sujets qui ne désiraient pour rien au monde quitter leurs terres. C’était en tout cas ce que répétait tout le temps Eoseld.

Un Cavalier vint à leur rencontre. Protégé par une côte de maille, un casque et un bouclier et armé d’une épée à la ceinture et d’une lance dans sa main droite, il avait un quelque chose de menaçant. Mais il sourit à Eoseld qui le lui rendit. Puis il haussa un sourcil, surpris de voir un enfant devant lui. Eoseld fit un geste de la tête en retour pour lui signifier qu’il répondrait plus tard. Le Rohirrim leur fit alors signe de le suivre, ce qu’Eoseld ordonna à son cheval de faire. Tout leur échange s’était fait sans aucune parole, les deux hommes devaient bien se connaître. Ils sortirent du village au trot et s’en écartèrent de moins d’un mille. Ils retrouvèrent bientôt cinq autres Cavaliers qui avaient l’air de les attendre, debout au côté de leur cheval. Leur guide rejoignit les autres et mit pied à terre. Eoseld arriva à son tour et descendit aussi de cheval. Il souleva Fendor et le redéposa au sol. Il alla saluer chacun des hommes puis revint les lui présenter, un à un en partant de celui de gauche.

-Voici Mesald, ancien Seigneur de Helm, dit-il en désignant un homme d’une taille respectable, corpulent, aux cheveux blonds grisonnants.

Il avait une posture noble et fière et devait être un homme respecté. C’était le Rohirrim qui les avait accueillis.

-Là, c’est Felarel, continua Eoseld. Il était Capitaine de la Garde.

De même taille que Mesald, une cicatrice lui barrait le visage du haut du nez au bas droit du menton, lui donnant un air sévère, ajouté à son sérieux apparent.

-Lui, c’est Beleth, le coursier de feu Firion Roi.

Cet homme était plus petit et plus fin que les deux autres, il devait compenser son manque de force par sa rapidité et son agilité, pensa Fendor.

-Le suivant, Rihils, est guérisseur, ce qui ne l’empêche pas d’être un bon cavalier.

Rihils n’était pas quelqu’un d’impressionnant en soi, de taille moyenne, plutôt svelte,  il dégageait pourtant une aura particulière qui faisait se méfier de lui.

-Moi c’est Mereorn, petit. Je suis le plus grand guerrier que le Rohan n’ait jamais connu, ah ah ! s’exclama le Rohirrim à droite du guérisseur, tout sourire. J’ai battu ton oncle en duel de nombreuses fois si bien que maintenant il me craint, plaisanta-t-il.

Sa légèreté et sa joie de vivre n’allait pas avec son physique. De bonne taille et d’une musculature développée, il était né pour combattre. Fendor avait confiance en cet homme, il ne savait pas vraiment pourquoi, mais il pourrait lui confier sa vie sans hésiter.

-Merci pour cette présentation Mereorn, présentation quelque peu fantaisiste, ajouta Eoseld. Fendor, tu dois apprendre à ne pas croire tout ce que te dis ce bougre d’imbécile.
-Comment ça ? Ne suis-je pas le meilleur ?
-Tu n’es certes pas mauvais, mais je ne me souviens pas m’être déjà battu contre toi, et encore moins avoir perdu...
-Le poids de l’âge est un poison pour la mémoire, je le crains,
déplora Mereorn, toujours le sourire aux lèvres.
-Plus sérieusement, Fendor, Mereorn était Chevalier de la Maison du Roi, informa Eoseld. Et enfin, le plus Rohirrim des hommes de Gondor, l’ancien capitaine de garnison Martelong, termina-t-il tandis que l’homme s’inclina.

Le Gondorien à la longue chevelure brune n’était pas aussi grand que Mereorn, Mesald ou même Felarel mais il était trapu et devait se battre avec rage, il avait l’air d’avoir soif de combats.

-Et ce garçon, maintenant, Eoseld, peux-tu nous dire qui il est et ce qu’il fait ici avec toi ? Et pourquoi tu m’as demandé de rassembler nos anciens compagnons ? demanda Mesald.
-Naturellement. Nous sommes réunis ici tout simplement parce que nous avons une nouvelle mission à accomplir. Une mission de la plus haute importance. Une mission, je dirais... princière ! lança soudain l’ancien Maréchal de la Marche.

#Fendor #Eoseld #Felarel #Mesald #Beleth #Mereorn #Martelong #Rihils
Sujet: Départ de Mesald
Fendor

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Rechercher dans: Fort-le-Cor   Tag felarel sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Départ de Mesald    Tag felarel sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyJeu 1 Mai 2008 - 18:14
Firion, Eoseld, Beleth et Felarel chevauchèrent jusqu'à arriver devant le Gouffre de Helm. Ils franchirent les portes et continuèrent en direction du Bastion. Firion voyait des blessés soignés et demanda à un Rohirrim qui les avaient soignés. Il lui répondit qu'il y avait trois guérisseurs au Gouffre. Le roi les fit appeler au bastion où il se rendait. Il entra et vit Mesald donner des ordres à des serviteurs. Quand le seigneur du Gouffre vit le roi, il s'inclina.

"Bonjour, mon seigneur. Que désirez-vous ?
-Vous.
-Moi ? Que puis-je faire pour vous ?
-Je souhaiterai que vous nous accompagnez. Ce n'est pas un ordre, simplement une demande. Nous quittons le Rohan pour voyager et aller où bon nous semble.
-Ce serait un plaisir seigneur que de me joindre à vous."

Trois Rohirrims entrèrent à ce moment-là. Ils s'avancèrent et s'inclinèrent devant le roi. Deux des trois hommes avaient une bonne carrure, ils étaient grands, comme ceux de leur race. Ils devaient avoir entre quarante et cinquante ans.


"Vous nous avez fait appeler seigneur ?
-Oui. Etes-vous tous les trois guérisseurs ?
-C'est exact.
-Est-ce que l'un d'entre vous fait partie de l'armée ?"

Un des trois hommes s'avança.


"J'en fais partie seigneur.
-Bien, acceptez-vous de nous rejoindre pour notre voyage ?
-Je ne pourrais refuser un si grand honneur.
-Parfait ! Quel est ton nom ?
-Je me nomme Rihils.
-Bien, Rihils, Mesald, allons-y !"

Les trois hommes sortirent et rejoignirent les trois autres qui attendaient dehors. Mesald et Rihils récupérèrent leur cheval puis les six Rohirrims partirent, direction le Gondor et Minas Tirith.

#Tihils #Mesald #Firion #Felarel #Eoseld
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