Le Voyage de l'Armée Unifiée

Il ne fallut apparement pas longtemps pour que le bruit d'un départ quasi imminent arrive aux oreilles des soldats et de toutes les sortes de guerriers stationnés dans les camps. il semblait même que tout soit relayé d'une façon ou d'une autre, ce qui en fait semblait indispensable vu le nombre de soldats présents en ces moments dans la vallée entourant Imladris.

Bien sûr, les capitaines et toutes sortes de responsables avaient déjà pris bien des choses en mains, en matière de d'approvisionnement, de ravitaillement et d'équipement, par exemple. Ce travail de gens conpétents sauverait bien du temps , et tous les dirigeants pouvaient constater ainsi qu'ils avaient été épargnés de nombreux soucis techniques grâce à ces gens de confiance.

On répartissait les unités pour assurer un maximum, on adjoignait certains groupes de mercenaires à des troupes plus importantes selons leurs capacités et leurs affinités avec les peuples présents, et principalement leur manière de combattre. D'autres faisaient bande à part, plus efficaces ainsi, sans doute...

On avait conseillé à Morgen le corsaire d'utiliser la voie des mers, car la flotte du conseiller du roi avait rapporté d'étranges choses, et il n'était pas à exclure une force maritime ennemie.

Mais le plus important c'était que toutes les armées semblaient déjà bouger. Les éclaireurs étaient déjà partis, et les troupes principales, elles, étaient sur le qui-vive, certaines déjà en ordre de marche.

C'était la dernière étape avant un affrontement qui était imminent, mais le principal était là, ils taient tous ensembles, l'Armée Unifiée, un nouvelle grande alliance...

Un elfe qui boitait s'avanca devant l'armée. Il semblait encore jeune mais déjà marqué par la vie.

- Je suis Eoweng, ami de Rustor Erumelgos... Vous êtes pour la plupart des soldats de métier, néamoins vous ne l'êtes pas tous. Nous avons forger ici nombre d'arme et d'armure de qualité que nous vous prèterons si daventure vous en avez besoin !!!

En effet, deux immenses chariots remplis d'arme furent apportés devant les troupes.
On amena également à chacun des grand capitaine ou roi ou intendant une armure elfique de première qualitée forgée par Rustor. On en confia une à la Reine d'Arnor pour son époux. Ainsi il serait aisé de reconnaitre les chefs de l'armée.

Laurelin sortit de la salle du conseil dans les dernier. Il était resté là, assis à sa place à méditer sur tout ce qui s' était dit pendant ces longues heures de délibération. Il plissa les yeux alors que les rayons ardents d' un soleil au zénith lui agressait les pupilles. Il prenait de grandes bouffées d' air frais et oublia l' air surchauffée de la salle. Autant par les débats passionnés que par les flammes qui n' avaient cessées de diffuser une intense chaleur d' ailleurs.
La foule était compacte à la sortie et il eut bien du mal à se frayer un chemin parmi ceux qui continuait les commentaires à l' extérieur.
Lui même repensait au dernières paroles prononcées. Le doute était présent, même chez un aussi grand sage que le sage Aiwendil.
Pouvait-il en être autrement ? Bien sur que non ! Beaucoup doutait ...
La pierre de vision n' avait rien révélée de probant au finale et il est vrai que l' armée des peuples libres, si puissante et fière soit elle allait partir vers l' inconnu. Même l' identité de leur ennemi leur était inconnu.
Leur destination n' avait rien de très engageant. La froidure du nord !! Le froid, le gel, l' elfe le redoutait autant que l' armée sombre !
Il sorti de ses pensées alors qu' il arrivait au lieu de rassemblement des troupes des peuples libres. Il avait repéré le détachement des havres et cherchait du regard le Maître des clefs, mais il ne l' apercevait nulle part.
Il passa devant un charriot où des soldats de toutes origines se pressaient en rang serré pour récupérer armes et armures et ainsi améliorer leur équipement. Il restaient encore quelques détails à régler avant que l' armée des peuples libres ne s' ébranle vers un destin dont seul Iluvatar pouvait deviner le dénouement ...

Quelques unités commençaient à marcher vers le Nord quand Nârwel s'arretâ près du chariot où un stock d'armure avait été livrer aux soldats. Derrière lui un sergent beuglait ses ordres à ses hommes. La tête de l'éclaireur bourdonnait dans ce brouhaha ambiant du au mouvement de l'immense force.

"Holà l'ami, mes oreilles ne sont pas à ta charge mais veille à ne pas percer mes tympans..."

A la surprise de Nârwel le ton était étonnement brutal et dédaigneux. Sans attendre de réponse, Nârwel s'avança vers la charrette qui était chargée d'une multitude d'armures.

Sans descendre de cheval Nârwel s'empara d'un plastron aux plaques d'acier. Forgé par les Elfes il était léger et protégerai l'éclaireur s'il devait se lancer dans la mélée. Mais il s'interdirait de la portée durant une de ses excursion solitaire. Les épaulettes étincelaient autant qu'une étoile dans la nuit, de plus le plastron pesait son poids et il ne serait sans doute plus aussi agile une fois qu'il l'aurait endossé. Accrochant la pièce d'armure à sa scelle il remarqua le Seigneur Laurelin. Il n'eut qu'a donner quelques coups de talon à Ërol pour se hisser à la hauteur du Gardien d'Elostirion.

Avec une révèrence toute simple et sourire discret il s'avança vers l'Elfe.

"Seigneur Laurelin, il semble donc que nous ayons quelques amis communs."

HRP Mein Gott! 7 pages a lire! Ca me rappelle mes debuts sur le forum,
en tant que posteur fou et boulet qui prenait bcp trop d'initiatives :P Les staffeux s'en rappellent surement d'ailleurs HRP


Belgarath, l'oncle de Forlong, s'etait tut depuis son arrivee aux cotes de Meneldir. C'etait un honneur de participer a ce conseil, le plus grand depuis la Guerre de l'Anneau, sans aucun doute. Les representants des peuples libres etaient nombreux, parmis eux les plus nobles et importants. Le roi du Gondor et le celebre Intendant Radamanthe, la belle femme de Mithrandir, qu'il connaissait...Les nobles fils d'Elrond, les autres representants du peuple Elfique... Et bien d'autres encore.

Lorsque la pierre de Vision fut utilisee, Belgarath hesita pendant un court moment a supporter les trois nobles
Eldars par sa propre force, mais voyant que d'autres mages comme
Bargonno et Tanarith ne le faisaient pas, il renonca a cette idee.

Les informations obtenues grace au Palantir furent peu nombreuses, neanmoins importantes.

Le Conseil se finissait...on passait a present aux decisions finales, et
plus precises. Isengard semblait etre un bon endroit pour se defendre,
grace a son emplacement strategique ainsi qu'a ses murs inpenetrables.

Quelqu'un demanda comment allait etre organise le commandement des armees. Belgarath se permit de repondre:

-Je pense que nous devons effectivement choisir quelques uns parmis nous les plus aptes au commandement d'une armee, qui disposent a la fois de talents de stratege, et de popularite parmis les soldats.
Mais il serait sage de diviser les membres du Conseil ici presents parmis les differentes parties de l'armee, de facon a maintenir un contact entre l'armee elle meme et le commandement.
J'allais aussi, messires, vous poser une question concernant le soutien de nos troupes. Je ne dispose malheureusement pas d'informations concernant nos effectifs, mais je ne doute point que nous sommes nombreux. L'Isengard est un bon endroit au niveau strategique, mais pas tres riche au niveau de nourriture. Une armee a besoin de se nourrir...Avons nous un bon systeme de ravitaillement? Ou le Rohan etant le plus proche de notre future base sera t'il capable de nous assurer les biens necessaires?

Laurelin se retourna vers l' homme qui venait de s' adresser à lui. Il s' inclina lui aussi avant de lui sourire reconnaissant celui qui lui avait parlé des enfants au conseil :

- Venez, éloignons nous si vous le voulez bien. Ne gênons pas les préparatifs !
Je n' ai malheureusement que peu de temps, il reste beaucoup à faire mais je suis heureux de rencontrer quelqu' un qui soit en mesure de me donner des nouvelles du convoi qui est parti de la forêt noire pour la cité blanche de Minas Tirith ...

L' elfe prit le bras de l' éclaireur et l' emmena un peu plus loin à l' écart, regardant au passage si il n' apercevait pas Vonröwe mais toujours pas de Maître des clefs à l' horizon ...
C' est à l' abri d' un bosquet d' arbre que Laurelin s' arrêta quelques mètres plus loin. Il se mit assis par terre, le dos contre un des troncs et tourna son regard bleu vers le Gondoréen, sourcils froncés, preuve d' une inquiétude certaine :

- Allons mon ami, que pouvez vous me dire sur la petite troupe ? Avez vous rencontrer le jeune Marach et Kairi Logis, Adonor et les autres ? Sont-il bien tous arrivés ?

Pendant les quelques heures qui suivirent le Conseil et qui précédèrent le départ de l'armée, Sombre-chêne aida comme il put à l'aorganisation de l'armée elfique. Et cette organisation n'était pas des plus aisées.. En effet, tous ces groupes d'elfes qui étaient partis des quatre coins de la Terre du Milieu pour venir se joindre aux autres contingent elfes, et qui avaient une organisation indépendante jusque là, tous ces groupes devaient être organisés pour une cohésion des plus efficaces : les affectations par pays furent remplacées par celle par maison. Ainsi, on assista à plusieurs nominations pour une coordination optimum.

L'ambassadeur passa une bonne partie de son temps à converser avec les différents représentants de chaque contingent pour connaitre exactement leur composition. Ainsi, l'armée elfe comptait, plus ou moins :
-3000 soldats en armes et 100 cavaliers pour la Lothlorien,
-500 soldats en armes et 100 cavaliers pour la Forêt Noire,
-800 soldats en armes et 500 cavaliers pour Fondcombe,
-une centaine de soldats en armes pour les Havres Gris.
Chiffres que l'ambassadeur s'empressa de faire passer aux autres dirigeants des autres armées, directement ou par l'intermédiaire de messagers. Déjà, une cinquantaine d'éclaireurs de l'Arbres étaient partis en avant pour contrer tout dangers, accompagnés de soldats humains.

Ensuite, il fallut s'occuper du ravitaillement des armées notamment celle de Gar Thulion (composée en fait d'elfes de tout horizon), qui n'avait pas eu droit au repos depuis de longs mois. Les stocks de flèches, d'armures, d'armes furent reconstitués, ainsi que ceux de vivres. Fondcombe était littéralement dévalisé. En outre, on prodigua de nombreux soins à tous les blessés.

Sombre-chêne passait dans les camps qui étaient démontés, monté sur sa jument, donnant parfois des conseils ou des indications. Le repos serait pour plus tard.

Alors qu'ils s'éloignaient du gros des troupes Nârwel profitait des rayons salvateur du soleil. L'armée qui s'étendait devant leurs yeux portait en elle un espoir vivace, Nârwel le savait. Mais ces temps-ci il avait souvent été d'humeur maussade. Cepandant il avait toujours trouvé un ami qui puisse le sauver des douleurs du passé, sans toutefois les effacer. Alors que l'elfe bombardait Nârwel de questions, il sut dans ses yeux qu'il serait un aussi bon compagnon qu'il était un grand seigneur. Il souriait quand il se tourna vers le gardien d'Elostirion, cepandant il commença son récit par la mauvaise nouvelle.

"Le convoi à été attaqué. Je fut là pour tenir front aux pillards. J'ai fait la rencontre de vos amis le soir precedent. Et je parle bien de tout vos amis. Y compris la dizaines de paires de petite oreilles rondes! Les enfants étaient tous aussi curieux les uns que les autres. Et je fut ravi de les proteger aux côté d'aussi bon Elfes comme Kairi Logis et Maître Adonor."

Le temps passait, assis à l'ombre d'un grand arbre, Nârwel n'omis aucun détails. Parfois Laurelin se mettait soudain à rire à propos de Marach. Ils parlèrent longtemps de l'infernal trio qu'il composait avec sa copine et son petit frère.

Mais Nârwel ne dis rien de l'impression que lui avait laissé l'enfant. Ce n'était rien.

"Quand je les ais quitté, il approchaient de Minas Tirith. Ils y sont, sains et saufs."

Entre l'Elfe et l'Homme, un petit silence se fit.

Nidnama rejoint l’armée, une nouvelle épée ceinte à sa ceinture… Immédiatement il rallia ses "apprentis" pour les aider à renflouer les stocks de simples… Il leur demanda aussi de récupérer des étoffes fines pour les bandages ainsi que diverses ficelles, branches qui pourraient servire à des attelles… Des récipients pour compenser ceux perdus avec un peu de surplus, de la glaise qui pourrait servire pour les immobilisations… Et pour une autre idée qui trottait dans la tête de Nidnama…

Une fois les aides soignants et branle, l’elnaith de la harpe se dirigea vers les rangs de sa maison pour les ordonner au mieux… Se dirigeant vers la tente ou flottait leur bannière, Nidnama alpaga l’un de ses capitaines :

- Vous devez déjà être au courant mais nous allons bientôt partir… Cet fois, le trajet sera moins fatigant… Nous ne pouvons de toute manière pas tuer nos hommes pendant le trajet sans quoi nous ne seront pas aptes à la bataille… Car je craint que bataille il y ait…

L’homme regarda Nidnama avec un regard indiquant qu’il était au courant et se chargeait déjà des préparatifs… Et qu’il prenait les informations de son supérieur en compte…

- Bien… Je sait que des éclaireurs ont déjà été envoyés au moins par l’arbre… Mais j’aimerais que vous détachiez des groupes de deux à cinq hommes avec pour ordre de nous précéder en passant pour des voyageurs ordinaires. Pas trop régulièrement pour que ce ne soit pas suspect. Ils en verront peut être plus… Qu’ils laissent des signes. Ils ne pourront pas faire demi-tour sans raison apparentes… Alors envoyez des hommes qui disposent d’oiseaux ou d’autres animaux s’ils ont besoin de nous avertire. Mais ils ne doivent pas être démasqués. Ce ne sont que des voyageurs insignifiants revenant d’Ilmaris. Et qu’ils collectent autant d’informations que possible.

Ces ordres donnés (ils assureraient leur sécurité et permettrait une collecte d’informations supplémentaire), Nidnama se détourna pour vérifier de ci, de là, se tout allait pour le mieux… Il ne put s’empêcher de penser à ceux qui étaient guérisseurs parmi les humains qui tombaient si facilement malades… Leur travail devait être autrement plus fatigant…

Quelques heures plus tard, l’armée serait prête pour la route et le guérisseur s’accorderait quelques heures de repos…

Laurelin écouta le récit de l' éclaireur en faisant en sorte de l' interrompre le moins possible mais ce fût bien difficie car il voulait un maximum de détail et si possible, des nouvelles de chacun des membres du convoi. Il ne fût pas décu, l' éclaireur n' hésitant pas à apporter moult précisions. C' est ainsi que l' inquietude qu' avait manifesté l' elfe au début de la narration avait laissé place à un franc sourire et à un visible soulagement, il rompit le silence :

- Nârwel Rusc-Iâr, voilà certes de bien bonnes nouvelles ! Certainement les meilleurs que j' ai entendu depuis fort longtemps. Il est agréable de constater que nos combat contre le mal ne sont pas vain et que parfois, nous arrivons à le faire reculer. C' est avec cette pensée positive que je vais entamer le voyage vers le nord ! Grâce à vos bonnes nouvelles, mon coeur est à présent plus léger.

Laurelin soupira avant de reprendre :

- Vous avez risqué votre vie alors qu' ils étaient en vue des portes de Minas Tirith et je vous remercie grandement pour cela. J' espere que ces enfants trouverons leur voie et un avenir à la cité blanche ! Puisse les valar nous protéger durant cette guerre qui s' annonce et qui sait, peut être, un jour prochain, lorsque les troubles se seront calmés, pourrons nous chevaucher ensemble vers Minas Tirith et nous enquérir du devenir de Marach, Bahrin et tout les autres ...

L' elfe et l' humain continuerent à parler ainsi pendant un petit moment faisant connaissance dans la précipitation :

- Je suis très heureux de vous avoir rencontrer Nârwel Rusc-Iâr ! Nous avons chacun beaucoup à faire et l' heure du départ approche !! Toutefois, alors que nous marcherons vers le nord, j' espere que nous pourrons converser à nouveau !

L' elfe plongea ses yeux bleu dans ceux du Gondoréen quelques secondes sans rien dire puis ajouta un dernier mot avant de partir :

- Il n' est pas sage de laisser son esprit et son coeur assombris avant un tel départ pour la guerre ... Ne vous laissez pas submergé par les scories de l' affliction et du chagrin ... J' ai lu plus en vous que ce que vous avez bien voulu ou eu le temps de me dire. On peut sentir dans vos yeux une grande colère, une forte amertume et une profonde désillusion ... Vous devriez déposer ces fardeaux qui vous encombres avant de partir pour le nord mon ami !!
Allons, il est temps, allons nous préparer ...

L'elfe se leva, en ses dernière parole fusèrent vers le coeur de l'éclaireur. Puis le seigneur Laurelin releva Nârwel. Le regard reconnaissant mais l'humeur sombre, il répondit doucement.

"Une fois le fer sorti du fourreau la colère sert bien celui qui la subit. La douleur est à la fois ma pire souffrance et mon meilleur allié Maître Elfe."

Soutenant le regard perçant de Laurelin il sourit franchement.

"Ces fardeaux sont trop chers à mon coeur. Et si quelques souvenirs m'échappent, je..."

Mais sa voix s'étouffa au plus profonds de sa gorge. Son coeur se serra alors qu'un frisson parcourait son corps, faisant brulé d'horribles cicatrices sur son bras gauche.

Puis se rememorant les sages paroles qui s'étaient dites lors du conseil, il ajouta.

"L'espoir est fait pour les autres. Bientôt nous tirerons l'épée ensemble pour le défendre."

Laurelin ne lâcha pas la main du fier éclaireur de Gondor qu' il avait saisie pour l' aider à se relever. Il fronça légèrement les sourcils alors qu' il écoutait ses dernières paroles empreintes d' émotions. De son autre main, il sortit son épée et la tendit pour faire briller la lame dans les rayons du soleil à son zénith :

- Je vous entend bien Nârwel, Si cela nous est possible, Estelië se joindra à votre épée et nous défendrons l' espoir ... Celui des elfes, des hommes, de tout les peuples libres, le mien .... Mais aussi .... Le vôtre ! ... Quoique vous emportiez en votre coeur, si lourd soit votre fardeau, rancoeur et colère sont le plus souvent de mauvaises conseillères. Elles troublent la vue, altèrent la raison ...

Il marqua une courte pause avant de reprendre doucement :

- Si de votre espérance, il ne reste que des vestiges de souvenirs de moments heureux alors vous vous devez de les défendre aussi !! Pour perpetuer leur mémoire ... Il est parfois des rais de lumière qui traverse les plus sombres des nuages, cherchez les ... Ils apparaissent souvent alors que l' on ne les attend plus ...

Laurelin relâcha la main de L' éclaireur et s' inclina avant de replacer Estelië dans son fourreau.

Il avait observé avec admiration la finesse de la lame du seigneur Laurelin, Estelië c'était ainsi quelle se nommait. Il espérait qu'un jour il soit assez proche de l'elfe pour oser lui demander ce que signifiait cette nomination.

"A bientôt seigneur Laurelin, à bientôt." murmura t-il péniblement.

Mais la sagesse et la grandeur de son compagnon l'avait clouè sur place. Et même s'il refusait de l'admettre dans l'immediat ce séjour à Fondcombe lui avait apporté quelque uns de ces "rayons de soleil" aussi fugaces soit-ils.

Puis il le regarda rejoindre les siens. Puis incapable de les retenir plus longtemps, Nârwel se libéra de la douleur qui blessait son coeur. Cela faisait longtemps qu'il ne subissait plus la torture des orcs. Et ses cicatrices n'étaient plus tellement douloureuses. Mais cette douleur, il se l'était infligé lui même. Depuis qu'il l'avait perdu. Il elle n'aurait pas de fin. Il avait tout sacrifié sur l'autel de la liberté. Aujourd'hui, il n'avait plus rien à offrir que sa force et sa rage.

La machoire serrée, les yeux noyés sous les larmes. Il attendit longtemps avant de siffler Ërol. Une fois qu'il fut sur son fidèle canasson, il se surprit à se demander si son épée avait un nom.

Après tout, c'était la fierté de son père. Et celle de son grand-père avant. Selon son ancêtre elle venait de Nùmenor, il n'y aurait donc rien de surprenant à ce qu'une telle lame porte un nom. Cette arme avait traversé plus d'un age. Se rappeller d'où venait le rassura, quand bien même il ignorait comment sa famille en avait hérité.

Perché sur son cheval, l'éclaireur suivait le mouvement. Il chevauchait non loin de la cellule de commandement, afin qu'il soit aisèment joignable. Quand ses collègues éclaireurs reviendraient, il faudra qu'il soit prêt à parer à toute éventualité.

Tandis que Sombre-chêne parcourait inlassablement les rangs elfiques, il vit que plusieurs d'entre eux, ainsi que des hommes et des nains, portaient des casques identiques. Intrigué, il s'informa auprès d'un elfe de la Fleur d'Or, qui lui expliqua qu c'était une mesure du Prince Erumelgos. L'ambassadeur sourit. Les habitudes ne se perdent pas... Déjà, des mois plus tôt, une telle mesure avait été prise : les elfes avaient tous été vêtus d'une cape verte et brune, par souci de cohésion et pour reconnaitre le amis des traitres. Oui, Sombre-chêne le savait bien : il avait lui-même distribué les vêtements.

Un soupir s'échappa d'entre ses lèvres. Tout cela semblait si loin, tant de choses s'étaient passées depuis. Tant de frères étaient mortes. Cette dernière pensée l'interloqua lui-même. La vie reprendrait-elle un jour le cour normal des choses, si un tel cour existait vraiment?

A cet instant, l'ambassadeur aperçut Angrod qui passait dans les rangs des elfes qui l'avaient accompagné. Sombre-chêne descendit de sa monture et en quelques pas se retrouva en face du régent de la Forêt Noire.

Excusez-moi, je suis Sombre-chêne, ambassadeur. Pourrais-je vous parler?

L'elfe haussa un sourcil devant son interlocuteur dont il n'avait jusqu'alors qu'entendu parler, et vu lors du conseil. Rien de bien concret donc pour se faire un opinion. il haussa les épaules et écouta ce qu'on avait à lui dire. Les deux elfes parlèrent pendant plusieurs minutes. Non, Angrod ne savait pas quelles étaient les origines d'Eleriol, même s'il l'avait déjà croisé à plusieurs reprises. L'ambassadeur, déçu, n'en montra rien et la conversation dévia vers la Forêt Noire, où chacun avait vécu de longue années. Puis ils se quittèrent. Amicale, pensait le régent en repartant de son côté, mais que vaut-il dans une bataille?

Sombre-chêne reprit son inspection, inlassablement. Tout semblait prêt. Le départ se faisait attendre.

Laurelin avait rejoins les compagnies elfiques. Il retrouva la centaine de cavaliers des Havres qui stationnaient près des contingents des maisons de Gar Thulion sur une petite butte. Alors qu' il arrivait au sommet, l' elfe regarda autour de lui et ce qu' il vit lui coupa le souffle. Partout où son regard se projetait, il y avait des soldats ...
Sous le ciel bleu azur, tel un océan de métal déchiré de bannières multicolores flottants au gré des vents. Casques, armures, lances et épées des combattants de l' armée unifiés brillaient de mille éclats.
Humains, elfes, nains s' organisaient pour préparer ensemble la défense de la terre du milieu et faire reculer l' ombre qui s' élevait comme une tempête de malheur qui ne tarderait plus à s ' abattre sur eux.
Laurelin détourna les yeux et soupira ... Autour de lui, les elfes des rivages attendaient, immobiles, fiers et droits, leur regards tournés vers le nord ...
Nulle peur dans leur yeux, rien qu' une froide détermination ...

* Combien d' entres nous aurons la chance de refouler un jour les blanches plages du Mithlond ? * Se demanda l' elfe.

Il s' était remis à marcher, cheminant le long des rangs des cavaliers pour arrivé à la tête. Il s' arrêtait souvent pour parler avec l' un ou l' autre s' efforcant de dispenser un maximum d' encouragement. Certains voulaient en savoir plus sur les conclusions du conseil, d' autres sur le temps qu' il restait avant le départ.
Il finit par arrivé à la fin de la colonne et là, un elfe s' approcha, la bride d' un cheval à la robe noire et brillante comme l' ébène :

- Voici la monture qui vous est réservé, dit l' elfe en s' inclinant, il se nomme Nëya ...

Laurelin approcha sa bouche de l' oreille de l' animal, lui susurra quelques mots tout en lui caressant l' encolure avant de se hisser sur son dos. Il remercia l' elfe ...
Du haut de son cheval, il apercut l' Ambassadeur des elfes, Sombre-Chêne un peu plus loin qui semblait inspecter les troupes, cependant, toujours aucune trace de Vorönwe ...

Vorönwe n'avait pas eu la moindre inttention de se cacher. Il était simplement resté un peu à l'écart assis sur un pierre. Les yeux fixé sur la roue d'une charrette qu'il ne voyait sûrement pas, à quoi pensait-il? A Mithlond? A l'océan? Aux Temps Anciens? A rien? Il est si difficile de décrypter un esprit tel que celui du Maitre des Clefs, que nous n'allons pas nous y attarder. Finalement, pensant peut-être qu'on finirait par se demander où il était il se leva et regarda quelques instants autour de lui, à la recherche d'un visage connu. Il en trouva beaucoup. Après tout, n'était-ce pas normal? La population elfe était des plus faible de la Terre du Milieu, alors on finissait bien par connaitre, au moins de vue, ses semblables.

Il s'avança de quelques pas, en direction de Laurelin qui lui tournait le dos, et lui dit :

Seigneur Laurelin, je voulais vous féliciter pour le conseil de tantôt. Les Havres ont été bien représentés. Me cherchiez-vous?

Rien ne lui échappait, même lorsqu'il examinait une roue de charrue. Etrange personnage, c'est sûr.

Laurelin sursauta et se retourna à l' appel de Vorönwe. Son visage s' éclaira soudain et un franc sourire illumina son visage. Il sauta à bas de sa nouvelle monture et se rapprocha :

- Maître, vous réapparaissez enfin ... Je ... Merci bien pour vos compliments ...

L' elfe s' inclina avant de reprendre :

- Votre compagnie est rassemblée et déjà en ordre de marche un peu plus loin, sur la butte à gauche. Bien que nous soyons les moins nombreux, nous avons hérité d' une place privilégié car si vous regardez bien, la situation fait que la bannière des Havres est celle qui flotte le plus haut dans le ciel. De surcroit, de la haut nous avons vue sur la totalité de l' impressionnante armée des peuples unifiés.

Il marqua une pause et son sourire se fit plus discret. Son visage devint plus sérieux et il repris plus doucement :

- L' épisode du palantir ne fut pas une grande réussite n' est ce pas ? Nous partons en aveugle, sans grand repère ... Malgré l' image rassurante que renvoie la force rassemblée des peuples libres, la situation ne nous est guère favorable ...

Laurelin tourna son regard vers la butte, vers l' emblème et la petite centaines de cavaliers des Havres :

- Mon coeur est inquiet Vonröwe ... Constructeurs de navire, batisseurs, Marins, guérisseurs, érudits mais ... Si peu combattants, si peu ...

Il regarda à nouveau le Maître des clefs, cherchant comme souvent à y déceler la moindre expression mais le visage de Vonröwe restait impassible. En y regardant bien, Laurelin remarqua toutefois que son front était à nouveau constellé de petites rides d' anxiété :

- Comme je vous l' ai dit en votre demeure, Estelië, l' épée que vous avez connu dans la main de mon père est vôtre. Je tenterais de vous protéger ainsi que toute la compagnie des Mithlond et ce, jusqu' à mon dernier souffle ... plaisent aux valar qu' un maximum des nôtres puissent revoir un jour le bleu de l' océan, la beauté des ports des Havres et la blancheur de la haute Elostirion.

Laurelin passa sa main devant ses yeux comme pour chasser les doutes qui tentaient de s' insinuer en lui :

- Mais allons, mon ami, vous qui savez interpréter la complainte des vagues s' échouant sur vos côtes. Que vous ont-elles révélées alors que vous les écoutiez juste avant de venir ici ? Vous ont elles apportées une lueur d' espoir pour cette armée unifiée qui marchera prochainement vers les grands froids du nord ?

Voronwë écouta sans broncher Laurelin. Tandis que ce dernier parlait, il avait parcouru distraitement des yeux le camp, sans perdre un mot de ce que disait l'elfe. Lorsque le Seigneur d'Elostirion eut fini, le Maitre ne répondit pas immédiatement. Il fit signe à son ami de le suivre et commença à gravir la butte. Arrivé au somment, il répondit enfin :

"Vue imprenable, en effet. Nous avons une place de choix. Faisons en sorte de nous en montrer digne par la suite. Nous en aurons l'occasion. Vous en aurez l'occasion, et je ne doute pas une seconde de votre dévouement, qu'il se manifeste par votre épée ou de toute autre manière. J'ose espérer que tous, ici, ont un dévouement identique, car c'est cela qui leur donnera une raison pour combattre. Sans raison, pas de conviction, et sans conviction...qu'y at-til? Sauf exception, bien sûr."

IL contempla encore quelques instants l'Armée Unifiée, devant lui, et se tourna finalement vers Laurelin :

"Peu de soldats dites-vous. Cela n'est-il pas relatif? Charpentiers, médecins, sages, savants ne vont-ils pas lutter aux aussi contre notre ennemi, de manière différente? Cela ne fait-il pas d'eux des soldats.Le médecin guérit les plaies, le charpentier construit des abris, le sage donne des conseils. Tout cela n'est pas négligeable, et peut sauver plus d'une vie, ou bien en coûter une à notre adversaire. Mais je comprends le fond de votre pensée, rassurez-vous. Dites-vous simplement que les épées et les arcs ne sont pas les seules armes capables de venir à bout de notre adversaire."

Il ferma les yeux, expirant lentement, longuement. Peut-être se remémorait-il les vagues qui se fraccassent contre les rochers, ou qui, plus doucement, s'étalent sur le sable. Peut-être se remémrait-il le heures qu'il avait passées à les écouter, y cherchant un message d'Ulmo. Il ouvrit les yeux, et presque dans murmure, poursuivit :

"J'ai entendu les vagues s'échouer sur nos côtes. Je les ai entendu des heures entières, des jours entiers, des siècles entiers. Je les ai entendu, et j'ai conmpris. J'ai compris que quoi qu'il arrive sur Arda, quel que soit le Mal qui s'y répande ou le bien qui y prospère, toujours elle continueront à s'échouer sur nos côtes, inlassablement."

Son regard se fit insistant.

"Quelque soit l'issue de ce combat, La Terre du Milieu vivra. Elle souffrira peut-être, elle endrurera peut-être de nombreux sévices, mais toujours, Arda vivra, avec ou sans nous."

La voix était douce et profonde, les mots étaient débités avec une infinie lenteur et alors que Voronwë le fixait de ses yeux à la couleur indéfinissable, Laurelin avait l' impression d' apercevoir le reflet des vagues que le Maître des clefs venait d' évoquer. Il avait eut la sensation de sentir l' air vivifiant de l' océan s' engouffrer dans ses narines et entendre, au loin, le cri d' une mouette qui après un long périple au large revenait, ses ailes blanches déployées, se poser sur les rocher qui surplombaient des plages blanches découpées par un océan au bleu intense ...
Il y avait plus qu' une immense sagesse chez Voronwë. Il y avait aussi un grand pouvoir, le pouvoir de dispenser sérénité et apaisement, équilibre et harmonie pour le coeur et l' esprit de ceux qui avaient la chance de l' écouter.

* Arda était, Arda est et Arda sera ! Tel était son message ... *


Laurelin regarda son ami :

- C' est une très grande chance pour moi que vous ayez accedé à la demande de mon père de me guider après qu' il soit parti rejoindre les terres bénies. Une très grande chance ...

Puis lui souriant il demanda :

J' ai remarqué que vous ne portiez aucune arme mon ami, désirez vous que j' aille chercher quelques équipements ? Vous ne pouvez certes pas partir en guerre avec cette seule cape, aussi élégante soit-elle ...

Egalement, jaimerais vous demander une faveur : Pourrais je me permettre de vous présenter un soldat du Gondor à qui je dois une fière chandelle ... Il se nomme Nârwel Rusc-Iâr et il a participé dernièrement à un sauvetage d' enfants humains. Sans lui, ils ne seraient peut être jamais arrivé à destination ...
Une forte détermination l ' anime pour la guerre qui s' annonce mais il porte en son coeur un lourd fardeau, des souvenirs, stigmates d' épisodes douloureux vécu il y a peu. Il m' ennuie de le voir partir pour le nord charger ainsi. J' ai pensé que peut être, vous sauriez trouver les mots pour alléger un peu son fardeau ...

Le Maitre sourit franchement cette fois. Plus de mimique énigmatique ou de regards rêveur, ailleurs. Cette fois, un visage franc et simple, où un simple amusement apparaissait. Il regarda à sa ceinture, comme pour vérifier les dires de Laurelin avant de répondre d'une voix chaleureuse :

"De la chance dites-vous? Si j'ai permis en quoi que ce soit que vous deveniez ce que vous êtes, ce n'est pas de la chance. Le choix de votre père aurait-il été fait au hasard?"

Tout sourire, il laissa sa question faire son effet, puis continua :

"Je pourais vous dire que je possède d'autres armes que mon épée, pas moins puissantes, mais nous entrerions dans une dimension beaucoup moins concrète que celle qui est l'objet de votre demande. Donc, non, en effet, je ne porte pas d'épée sur moi, pour la simple et bonne raison que je n'avais pas envie de porter d'armes pour le conseil, et que je n'ai pas pris le temps de me vêtir pour la guerre depuis. Rassurez-vous cependant, j'ai de quoi me défendre lors d'un combat non loin."

Il adressa un coup d'oeil complice au Seigneur d'Elostirion. Il semblait méconnaissable par rapport à ce qu'il avait été quelques minutes plus tôt.

"En ce qui concerne votre ami, je serais très honoré de le rencontrer. Il a risqué sa vie pour celle des autres, voilà déjà qui fait delui un homme de valeur. Je ne sais pas si ma seule parole pourra le guérir de ces tourments. Peut-être puis-je l'aider, mais le reste, c'est son propre combat."

Radamanthe était sortit de la salle du feu, là où s'était tenu le fameux conseil rassemblant des représentants de tous les Peuples Libres de la terre du Milieu, et plus encore, certains sages errants, provenant parfois de légendes oubliées par la plupart. Certains le croyaient mort, l'avaient-ils reconnu ?

Mais cela importait peu à l'Intendant, comme il l'avait dit, quitte à ce que ça passe pour une décision impulsive, il fallait se mettre en route, bouger, quitter les lieux pour aller au Nord, pour rejoindre l'Arnor, pour laisser le plus petit écart entre eux et la terrible armée venue du Sud, qui s'apprêtait à rejoindre Eru sait quoi comme menace plus effrayante encore. Car tout cela ne faisait aucun doute.
"Faire des rapprochements avec tout !" avait dit le prisonnier sans âge dans un cachot de Blankânimad.

Et il devenait évident que tout avait un sens...

Arrivant à hauteur des capitaines principaux de l'armée, l'Intendant remarqua qu'ils avaient déjà remarquablement préparé le départ prochain de l'armée du Gondor.
D'ailleurs il était temps d'ailleurs, il faudrait de toutes façon un peuple pour ouvrir la marche, et pour aller chez leurs cousins du Nord, le Gondor était tout désigné.

Un signe de la main, vite relayé.

"Allez, en marche..."

Et c'est qu'ils commencèrent à faire.

Telle une vague géante, les troupes se mettaient en marche. les unes après les autres, les bannières de l' armée unifiée s'élevaient vers le ciel. Le bruit des sabots des chevaux frappant le sol, joint au fracas du cliquetis des armures, était comme le grondement du tonnerre. Des cris jaillissaient, des chants s' élevaient, le son des cors déchiraient le silence, l' éclat argenté des épées tirées du fourreau brillaient comme une nuée d'éclairs argentés se croisant et s' entrechoquant pour la gloire des peuples libres. Des centaines de milliers d' yeux se tournaient dans la même direction, vers le même objectif ... La coalition marchait vers son destin ...

Laurelin avait parcouru le camp à la recherche de l' éclaireur. Il l' avait finalement réussi à le repérer à l' avant d' une des innombrables compagnie gondoréenne. Il avait remonter toute la colonne en hâte sous les yeux ébahis des soldats qui devaient se demander ce qu' un elfe venait faire là alors que l' ordre du départ venait de fuser et que l' armée commençait doucement à se mettre en branle.
Il porta son cheval le plus près possible de celui qu' il cherchait et le héla :

- Nârwel Rusc-Iâr !

L' homme tourna son regard vers lui et quitta le rang et quand il se fût suffisamment rapproché de lui, il lui demanda :

- Voyez-vous quelques inconvénients à chevaucher en compagnie des elfes des rivages pour les premières lieues de ce voyage vers le nord ? Nous ne sommes pas très loin des troupes du Gondor et vous pourriez rapidement réintégrer votre poste dès qu' il vous plaira ou si l' on vous l' ordonnait ... Nous pourrions ainsi reprendre notre conversation de tout à l' heure ...

Tandis que la longue cape de voyage de Laurelin se recouvrait déjà de la poussière que les cavaliers soulevaient en passant près de lui. L' homme semblait hésité à quitter les siens et regardait tour à tour sa compagnie qui prenait de l' avance et les yeux de l' elfe :

- Allons mon ami, je considère avoir une dette envers vous et il m' est désagréable de vous savoir partir l' esprit entravé par les chaines du tourment. Venez donc me conter la suite de votre histoire, Voronwë, Maître des clefs, chevauchera en notre compagnie ...

Il réflèchis quelques secondes, et hocha la tête en signe d'approbation.

"Donnez moi une minute Seigneur..."

En deux coups de talons Ërol et Nârwel avaient rejoins le Lieutenant et sa joyeuse compagnie avec lequel l'éclaireur avait commencer cette nouvelle marche vers le nord. Juché sur un cheval et protegé par une armure clinquante le Lieutenant ne cessait de discuter avec les quelques sergent qui marchaient à ses côtés.

Une centaine de mètre devant, l'Intendant chevauchait à la tête des forces de Gondor, guidant l'immense armée des Peuples Libres.

Nârwel se pencha vers le Lieutenant.

"Mon Lieutenant, je m'en vais avec le Seigneur Laurelin discuter. Si un de mes collègues nommé Earnur me cherche dites lui de me trouver avec les Elfes des Havres."

Après un signe de tête en guise de salut l'éclaireur rejoignis son nouvel ami, le Seigneur Laurelin.

"C'est avec joie que je vous suis Seigneur."

A l'approche de l'Elfe Ërol souffla d'indignation, comme s'il eut été vexé de ne pas avoir été présenter. Reprimant un rire et levant les yeux aux ciel, Nârwel le présenta souriant à l'Elfe.

"Et voici Ërol, il a un fichu caractère si vous me permettez. Mais nous commençons à nous connaître lui et moi. Il a véritablement engloutit les lieux qui nous séparent de Minas Tirith et il est aussi tétû que vaillant."

Ërol paru un peu plus satisfait de son cavalier. Après tout Nârwel n'avait pas que des défaults.

"Et ce sera pour moi un honneur que de chevaucher à vos côtés et ceux du Seigneur des Havres."

Mais d'après les dires de Laurelin, le sujet de la conversation risquait de rouvrir bien des blessures. Mais fort de la confiance que l'Elfe lui inspirait il était décidé à écouter ses conseils. Leurs mises en applications étant une autre affaire...

L' homme et l' elfe se dirigèrent dans le sens inverse de la progression des troupes. Ils passèrent devant un détachement de nains des montagnes bleues qui brandissaient leur haches au passage des deux compagnons. Laurelin s' était incliné en signe de salut pour leur répondre puis il se tourna vers Nârwel pour lui dire en riant :

- Votre cheval, Ërol, vient des fiers élevages du Calenardhon n' est ce pas ? Du nord de la région m' est avis de par la couleur de sa robe ... Ne vous étonnez donc pas de son '' Fichu caractère '' ! C' est un trait propre à tout les chevaux de cette région ... En contre partie, vous pouvez être sur qu' il vous menera promptement là où vous le désirerez et qu' il ne vous fera jamais défaut sauf si vous même le renvoyer.

L' elfe adressa quelque mots en elfique à la monture du Gondoréen qui henni soudain semblant comprendre ce qu' il lui disait puis tapotant l' encolure de son propre cheval Laurelin continua :

- Voici celui qui va m' accompagner pour la rude campagne du nord. Il s' appelle Nëya, c' est du sindarin, en langage commun cela désigne le premier jour de la semaine '' Lundi '' et c' est tout simplement le jour où il est né ...
Souhaitons que tout deux nous portent vers le succès pour la bataille qui s' annonce !

Ils arrivaient en vue de la troupe du Mithlond, qui avait quittée la petite butte sur laquelle elle était rassemblée pour entamé sa marche en avant, la bannière des Havres hautes dans le ciel. Laurelin chercha son ami Voronwë du regard et l' aperçut finalement assez loin au devant de la compagnie. Il força le pas de son cheval et finit par le rejoindre. Il constata que le Maître des clefs s' était équipé pour la guerre et s' inclina en arrivant à sa hauteur :

- Maître, voici celui dont je vous ai parlé et que j' aimerais vous présenter. Si vous n' y voyez pas d' inconvénient, il va nous accompagner pour quelques lieues ...

Se tournant vers Nârwel, il lui indiqua :

- Nârwel Rusc-Iâr, je vous présente Vonrowë, Maître des Havres gris, Maître des clefs, haut elfe parmi les plus sages qui restent encore sur la terre du milieu ... La mer est son amie, il sait percevoir les messages qu' elle lui transmet ...

Ca y était. L'Armée Unifiée se mettait en marche pour le Nord, pour la guerre. Le serpent s'était encore allongé et épaissi. Jamais Sombre-chêne n'avait vu une tel rassemblement. Peut-être n'en reverrait-il plus jamais. Si le Mal était était éradiqué, il devrait espérer que toute alliance de cette taille ne soit plus jamais nécessaire.

Juché sur Niphredil, non loin de son prince, sa cape sur le dos, les yeux rêveurs, l'ambassadeur avançait au rythme de l'armée. Tandis qu'il arrivait en haut d'une colline, il regarda derrière lui. Chaque peuple, avec sa livrée différente des autres, offrait un tableau assez original. Sur plusieurs centaines de mètres, l'éclat de bronze des armures naines prédominait pour subitement laisse place à celui plus blanc du Gondor. Contraste saisissant, qui se répétait entre chaque armées.

Le soleil se rapprochait de l'horizon et nimbait de sang le ciel.



Voronwë s'était en effet vêtu pour le combat, et portait la même armure que lors du départ des Havres. Il tourna la tête vers Laurelin et Nârwel, acceptant d'un hochement de tête que ce dernier les accompagne. Il observa quelques instants l'éclaireur, sans le toiser, l'air détaché.

"Je ne me prétendrai pas ami de la Mer, elle seule peut en décider. Mais un admirateur, oui. J'ai grande hâte d'écouter ce que vous avez à nous raconter, Nârwel Rusc-Iâr."