Le bureau des assignations

(hrp : Dix lignes sont requises en RP sur notre forum )


Le vieux vétéran redressa à peine son regard de la pile de paperasse accumulée sur son bureau qui semblait aussi envahisante que de la mauvaise herbe. Le vieil homme avait lui aussi des allures de plante, usée et enracinée depuis bien trop lentement au même endroit.

C'est d'un ton las qu'il répondit à Largo, qui n'était surement pas le premier à passer dans son bureau aujourd'hui.

- Les marins sont convoqués au port avec le reste de la flotte. Je n'ai pas d'assignations officielles à vous donner, l'état major ce chargera sur place de vous. Il est fort probable que vous partiez avec une importante partie de la flotte pour remonter les fleuves du harad, principalement pour ravitailler l'armée terrestre qui s'y dirige mais également pour intimider les ennemis potentiels. Bonne chance !

Le vieil homme replongea son attention dans ses dossiers sans daigner attendre une attention du marin.

( hrp : je t'invite à lire le sujet suivant si ce n'a pas encore été fait pour savoir ce qui ce trames actuellement à Minas tirith ! ->
https://jeuderoles.forumactif.com/la-salle-du-trone-f113/des-nouvelles-du-prince-t4790.htm )

HRP je peux repondre dessus pour dire que je m'engage sur cette quetes?

Cela faisait maintenant 3 jours que Filian avait quitte son vilage natale pour rejoindre Minas Tirith, 3 jours qu'il battait la campagne a la recherche de la Cite Blanche...
Et voila que devant lui, se tenait les imposants remparts de la ville. Une foule de monde passait sous la porte, que ce soit pour entrer ou sortir. Il fut tout d'abord etonne de voir qu'il n'y avait pas que des humains qui rentraient dans Minas Tirith, mais on etait en temps de Paix provisoire, e Minas Tirith etait une cite puissante et prospere. Apres environ une heure d'attente, il penetra enfin dans la cite.
Il commenca d'abord par mender le chemin de la Caserne, qui lui fut indiquer par un mendiant. Sans l'aide de celui-ci, Filian ne l'aurait jamais trouve : il ne s'attendait pas a la trouver dans la partie superieure de la ville. Il remercia le mendiant en lui donnant deux Pieces d'or. [HRP : je me charge de les retirer de ma bourse]

Il entra donc au fameux "Bureau des Assignations", ou il alla se presenter a un veteran de l'armee Gondorienne assis derriere un Comptoir :

Bonjour ! Je me presente : Filian fils de Gilion. Je viens d'un village de campagne dans les alentours de Minas Tirith, et je suis venu ici aujourd'hui pour integrer l'armee du Gondor ! Je sais deja tirer a l'arc et manier un peu l'epee, et je dois avouer que la force ne me fait pas defaut !

Le jeune homme attendit la reponse de l'homme...

Ernar était un vieil officier de l'armée du Gondor. Âgé de quarante-neuf hivers, il avait combattu à de maintes reprises dans les troupes les plus prestigieuses sous la direction des plus grands stratèges et guerriers. Aujourd'hui, son bras commençait à fatiguer, et son corps à s'user. Il avait été muté à sa propre demande dans le service d'assignation des soldats et d'organisation des combats. Son travail s'agissait généralement de préparer des tactiques militaires et, lorsqu'il avait le temps, il allait aider les quelques soldats s'occupant du bureau des assignations de la caserne de Minas Tirith. Or, par une parfaite coïncidence, Ernar accueillit le jeune Filian lorsque ce-dernier se présenta au bureau. Le fils de Gilion se présenta alors, après quoi un court silence s'établit. Le vétéran pensa qu'il ne s'agissait là que d'un campagnard parmi d'autres qui rêvait d'exploit, se vantant des quelques muscles acquit lors du travail dans les champs. Le vieux guerrier répondit alors, d'une voix forte et franche:

- Et bien, Filian, fils de Gilion, voyons voir ce que tu as dans le ventre. Prends cette épée, elle est émoussée et ne me fera pas mal si tu me touches. Cependant, n'imagine pas un seul instant que tu puisses me toucher, ne serait-ce qu'une moitié de seconde.

Après quoi il tendit une vieille épée au jeune homme, et en attrapa une semblable posée le long d'un mur. Il se déplaça au centre de la pièce du bureau, assez large pour un bureau d'assignations, et commença à se mettre en place pour un duel.

- Laissez moi tester vos aptitudes, voulez-vous ? Faites moi un signe dès que vous serez prêt, jeune gondorien.



HRP: T'en fais pas pour l'argent, premièrement 2 pièces d'or c'est rien donc ne t'embêtes pas avec ça (sauf si ça te tiens vraiment au cœur ^^), ensuite c'est à toi de gérer l'argent que tu as et que tu enlèveras au fur et à mesure de tes dépenses, on ne surveille pas puisqu'on compte sur le fair-play des joueurs ! Si tu as des questions n'hésite pas à me les poser par MP /HRP

- Laissez moi tester vos aptitudes, voulez-vous ? Faites moi un signe dès que vous serez prêt, jeune gondorien.

Filian rit interieurement : comment cette homme qui frisait la cinquantaine pouvait t'il esperer tenir tete a un jeune homme plein de fougue comme lui ?
C'etait la en verite son plus gros defaut : il avait la facheuse tendance de sous-estimer les personnes bien plus ages que lui.
Il fit donc signe a Ernar qu'il etait pret a se battre, mais ce dernier n'esquissa pas le moindre geste. Alors, le jeune homme se jeta en avant, la pointe de son epee visant la poitrine du veteran. Mais l'homme esquiva d'un pas sur le cote et donna un grand coup du plat de sa lame sur l'arriere du crane de Filian qui tomba au sol, sonne.

-Mets toi bien sa en tete, petit : ce genre d'attaque ne marche pas face a un adversaire experimente... un Ennemi moins scrupuleux vous aurez deja trancher le cou.

Filian se releva en grognant : il n'allait pas se laisse reprimander comme un gamin par cette homme. Il reparti donc a l'attaque, essayant un peu plus de finesse, mais rien a faire : le soldat se mouvait et parait a une vitesse incroyable.
Une demi-heure durant, il tenta en vain de l'atteindre. Il etait extenue. Croyant voir une ouverture sur la jambe gauche de son adversaire, il plongea dans cette direction. Il en fut quittes pour un nouveau coup sur le crane.
Il se releva. Pensant que le duel etait acheve, il se retourna pour reposer son epee. Il ressenti alors une cuisante douleur dans le dos.

-Ne tournez jamais le dos a votre adversaire, jeune homme...

[HRP : desole je croyais que l'on avait le droit de faire parler les PNJ des autres]

- Eh bien, Filian... Tu ne te débrouilles pas trop mal, pour un fils de fermier. Tu as du potentiel en tant que soldat dans notre belle armée. Sache cependant qu'au combat, les coups qui te seront portés pourront t'être fatals. Un mouvement plus rapide que le tien, et tu ne revois plus jamais ton bras. Il s'agit là des dures lois de la guerre. Es-tu prêt à continuer ? Ah, au fait, souhaiterais-tu nous montrer tes compétences d'archer ?

Filian fut heureux a l'ecoute des mots du veteran : il s'agissait bien la en effet d'un encouragement a continuer !
Il sentait le regard du soldat sur lui, il savait que l'homme le jugerai sur la reponse qu'il allait maintenant donner.
Il repondit donc en ses termes :

-Depuis de nombreuses annees, mon reve a ete de servir le Gondor par la force de mon bras sur le champ de bataille. Je suis maintenant dans la cite de Minas Tirith et j'ai croise le fer avec un veteran. Je n'abandonnerai pas maintenant. Pas avec toute la peine que je me suis donnee. Je suis donc pret a continuer. Et si je dois y perdre un bras, il me restera toujours l'autre pour venger sa perte.

Il s'arreta, puis repris :

Pour ce qui est du tir a l'arc...Il s'agit la d'une arme que je manie en verite mieux que l'epee. Et je serai ravi de vous faire part de mes aptitudes.

- Prenez un arc et des flèches, il y en a là, derrière. Voyons jusqu'au quel vous arriverez. N'ayez crainte, de votre taux de réussite ne dépendra pas votre entrée dans l'armée. Allez, faites donc.

L'aine se retira et laissa la place a Filian. Celui-ci se saisit d'un arc et de plusieurs fleches.
Il decida de se placer directement sur le pas de tir du mannequin a une cinquantaine de metres. Il n'avait jamais tire a une telle distance. Pourtant, il sentait qu'il en etait capable.
Il encocha la fleche empenee de plumes d'oies a sa corde, releva lentement son arc et tira la corde jusqu'a son oeil.
Une seconde... Deux secondes... A la cinquieme, il decocha.
La fleche vola et atterit dans la tete de la cible, la ou se trouverais l'espace entre les deux yeux d'un homme.
Il etait fier de lui, mais prefera rester stoique...
Il continua ainsi a tirer, et a chaque fois toucha la tete du mannequin. 60 metres, puis 65, 70... Puis enfin 90 metres. A ce moment la, au moment ou Filian s'appretait a decochersa fleche, une goutte de sueur coula sur son oeil et i rata son tir : la fleche atterit dans l'epaule du mannequin. Il paniqua, et retira immediateent apres une autre fleche qui toucha par chance la tete... Il tira ensuite dans la poitrine du mannequin a 95 metres.
Enfin, la derniere cible, et sa derniere fleche... Il encocha la fleche, et releva pour la derniere fois son arc.
Il banda l'arc, l'empennage au niveau de son oeil. Il visa. Son rythme cardiaque s'accelera. Il devait se calmer. Il ferma les yeux quelques secondes. En les rouvrant, il reussit a respirer plus lentement. Il recommenca a viser.
Une minute passa, puis une deuxieme... Puis a la troisieme, il decocha enfin la fleche...
Elle finit enfin sa course, elle se planta dans le bois sense faire office de cou au mannequin.

Le jeune homme se retourna vers le soldat, le sourire aux levres. Il avait reussi !

- Bon, pour faire simple, je pense que vous avez les qualités nécessaires pour faire un bon soldat. Attention, ça ne veut pas dire que la formation vous sera chose aisée. Croyez-moi, il faudra vous faire une place, et il n'y a pas que des tendres campagnards parmi ceux qui veulent entrer dans l'armée de la cité blanche. Étant donné vos capacités à l'arc, vous pourrez être affectés aux garnisons d'archers. Sinon vous pouvez faire partie de l'infanterie. Qu'en pensez-vous ?

Filian repondit au veteran :

-Je pense que le poste d'archer me convient beaucoup mieux ! Mais cela ne veux pas dire que je delaisserai le maniement de l'epee ! Il s'agit en effet d'une arme fort pratique lorsque l'on se retrouve accule ou quand on est contrain a se battre en un lieu restreint...

Le jeune homme fit une pause, reflechissant au question qu'il pourrait poser a son aine.

-J'aimerai vous poser quelques question, si je puis me permettre... Quels est le genre d'affectation le plus frequent actuellement ? Quels sont nos ennemis actuels ? Les nouvelles ne parvenaient pas beaucoup a mon village... Et ou puis-je me procurer un equipement de soldat ? Quand serai-je affecte ?...

Le jeune homme aurait surement continuer ainsi si le soldat ne lui avait pas fait signe de s'interrompre

- Alors, je vais essayer de vous répondre le mieux possible... Les affectations les plus fréquentes sont les soldats, ou encore les gardes de Minas Tirith - qui sont aussi des soldats, d'ailleurs. C'est logique puisque l'infanterie est le groupe le plus important de l'armée. Nos ennemis actuels... C'est difficile à dire. Un Ordre, appelé Ordre de la Couronne de Fer, sévit sur toute la terre du milieu et ce depuis plusieurs mois. Peu de gens connaissent cet ordre, mais sachez que ce ne sont pas des amateurs, bien au contraire. On ne sait jamais quand il vous frapper, ni où. Sinon, il y a toujours des forces maléfiques, des orques, des gobelins, et autres sales créatures. Cependant, ils ne nous posent pas trop de problème, rares sont ceux qui s'aventurent hors des montagnes. Après, il y a toujours les sauvages de Dun et des autres pays du même genre, mais rien de bien important face au Royaume Unifié. C'est relativement tranquille pour notre armée en ce moment, mais tout le Gondor est sur ses gardes. Quant à votre affectation, si c'est bien archer que vous souhaitez, vous serez affecté dès lundi prochain. Ah, pour les armes, il y a une forge, une armurerie, et une archerie. A Minas Tirith, vous trouverez tout ce dont vous rêvez. Avez-vous encore des questions ?

Filian enregistra chacune des informations que le veteran venait de lui fournir. Il ne valait mieux pas oublie ce qu'il avait entendu a propos de cette ordre etrange... La Couronne de Fer.

-Je n'ai plus de questions, j'ai appris tout ce que je voulais savoir... Peut etre meme plus. Et bien sur ce, je vous remercie et vous salue, je m'en vais de ce pas me procurer mon equipement.

Il salua (le veteran en esperant le revoir un jour, car il appreciait l'homme) et s'en alla vers la sortie...

[HRP : desole pour le peu de lignes mais je vois mal comment je pourrais broder. Je me rattraperai sur les suivants]

La liberté de laquelle Drake put profiter après s'être enfin débarrassé du jeune noble arrogant ne dura pas longtemps. Le lendemain matin un messager royal vint le trouver à son poste en Haut de la Cité, et lui donna une enveloppe scellée. Le Garde de la Fontaine dut attendre qu'un de ses frères d'armes le relève avant de pouvoir lire la lettre. Lorsqu'il rompit le sceau et déplia le papier, il put y lire les mots suivants, gribouillés par une main plus habituée à l'épée que la plume.

Citation :

Nous n'avons pas fini notre petite conversation de hier, Drake. Je pense que l'on pourra parler plus calmement maintenant que le jeune aristocrate ne te court plus derrière. Je t'attends dans mon bureau à la caserne avant la tombée de la nuit. J'ai une mission pour toi...j'ai déjà obtenu le permis de ton capitaine. Je te conseille vivement de l'accepter, si tu espères servir l'Arbre Blanc pendant quelques années encore.

Lieutenant Duncanir

***

Lorsque une ou deux heures plus tard Drake franchit les portes du bureau des assignations, alors que le ciel hivernal s'assombrissait peu à peu, il retrouva le lieutenant Duncanir dans son petit bureau dans l'aile Ouest du bâtiment.

Vêtu comme toujours de son uniforme de cuir orné de l'Arbre Blanc du Gondor, Duncanir jouait avec sa médaille, perdu dans ses pensées. Lorsque Drake entra, il mit vite fin à toute forme de politesse, et se lança dans un monologue calme:

-Boros est une ordure. Il est responsable de contrebande, esclavage et corruption. Il est bon guerrier et un vétéran des nombreuses batailles, mais il ne sert que ses propres intérêts. Si il a combattu avec courage lors de l'escarmouche à laquelle tu as participé, c'est parce qu'il s'est aperçu que c'était le meilleur moyen de rester en vie. A présent, il a refusé de se livrer à la justice, et a déserté. Il dispose des moyens financiers importants, et est extrêmement dangereux. Aux dernières nouvelles, cinq hommes du Comte d'Esgaroth périrent aux frontières de la Forêt Noire en tentant de le poursuivre. Trois agents de l'Arbre Blanc tentent de ramasser les informations sur le lieu où il se trouve; pendant leur enquête ils ont découvert de nombreux autres crimes dont cette ordure est responsable. Il y a plusieurs pistes, mais il y a quelques jours, quelqu'un a reporté avoir vu un individu ressemblant Boros sur la route menant vers Pelargir...Trouves le, Drake, et amènes le à Minas Tirith mort ou vif. Tu peux refuser, par ton sens tordu d'honneur ou simplement par arrogance. Mais je te préviens que si tu refuses, un rapport se trouvera sur le bureau d'un général d'ici une semaine, décrivant ta coopération avec Boros lors de ta mission précédente, et l'échec total de celle ci. Comme je t'ai dit, je n'aime pas les talents gâchés. Si tu accomplis ta mission, tu auras peut être une chance de monter en grade. Si tu la refuses, tu devras te trouver un emploi en tant que mercenaire. Je suis sûr que ta femme sera ravie d'apprendre ces nouvelles. Alors?

Le lieutenant leva son regard perçant vers le Garde de la Fontaine, attendant une réaction quelconque de sa part.

Cully arriva d'un pas sûr aux abords de la caserne, qu'il connaissait évidemment comme sa poche, y passant le plus clair de son temps. Néanmoins, on lui avait parlé du bureau des assignations. Ce bureau, était en fait un bâtiment bien à lui. Un bâtiment d'une taille très petite, mais que l'on remarquait au premier coup d'oeil, tant il faisait tâche dans le décor.
Il s'approcha donc de la petite porte qui protégeait l'intimité de la petite masure, et toqua. Une voix dure lui répondit :

" -Entre donc ! Tu ne vas pas passer ta journée devant cette satanée porte !"

Cullyn ouvrit donc, et tomba nez à nez avec un visage, bouffi et empli de cicatrices innombrables. Le jeune soldat recula, surpris et découvrit ainsi un homme de forte carrure, qui le regardait avec dureté. Le soldat ne savait pas trop quelle attitude adoptée face à cet homme de guerre, qui semblait revenir à l'instant des plus durs champs de batailles que la Terre n'est jamais portée. Dans le doute, Cullyn rompit le silence :

" -Hum, bonjour Monseigneur. Je me nomme Cullyn de Sermor, soldat au service de l'Arbre Blanc. Auriez vous une tâche à m'assigner ? Je me ferais une joie de l'éxecuter au mieux... "

Il fit place à nouveau à ce silence, qui devenait plus pesant à chaque instant, attendant une réponse du vétéran...

Le lieutenant n'était pas de bonne humeur. Il y avait des officiers qui aimaient bien travailler au bureau des assignations; il faisait chaud, sec, le travail était peu fatiguant, les heures régulières. L'on pouvait toujours demander à un blanc-bec d'apporter une tasse de thé ou de café...et au fond du troisième tiroir à gauche, il y avait toujours une petite bouteille remplie d'un breuvage ambré aux propriétés...désinfectantes. Un travail facile bien rémunéré.

Le lieutenant Grohnar avait horreur de ca. Il était un homme du champ de bataille, un vétéran. Le combat était dans son sang, depuis des générations. Il n'était pas d'origine noble, mais dans sa famille, l'on servait dans l'infanterie du Gondor de père en fils.

Il y a trois semaines, il avait commandé un détachement de soldats envoyé dans les montagnes blanches pour s'occuper d'un groupement de bandits important. L'escarmouche, bien que victorieuse, lui avait couté un coup de massue dans les côtés, qui lui brisa plusieurs os, et faisait que son crachat était pourpre jusqu'à ce jour là. Une égratignure. Mais ce n'était pas l'avis de ses supérieurs, qui avaient décidé de lui donner le commandement du bureau des assignations jusqu'à son rétablissement. Rah...

Il fut tiré de ses pensées par un frappement à la porte, auquel il répondit de façon assez colérique. Il se calma cependant un peu en voyant le soldat nerveux en face de lui. Il répondit, sèchement mais sans méchanceté:

-Monseigneur? Hah! Ne m'insultes pas! J'ai pas de sang noble dans les veines, et j'en suis fier. Mon lieutenant suffira amplement. Quant à l'assignation...oui..j'ai quelque chose que l'on ne peut confier à la milice...bande d'incapables qu'ils sont. Toi et un autre soldat irez dans le Bas de la Cité, à l'adresse suivante. L'homme qui y habite est un criminel assez dangereux, se spécialisant dans plusieurs domaines assez désagréables, comme l'intimidation, la récupération de dettes, et parfois même l'assassinat. Comme toute personne de ce genre, cet individu sudiste, nommé Malatesta, a des ennemis. Nous avons reçu une lettre anonyme qui dénonce la localisation de ce criminel, ainsi que le fait que dans la cave de sa demeure nous trouverons un cadavre...celui d'une de ses victimes, probablement un autre criminel du bas de la cité. Tu seras accompagné d'un autre soldat, qui attend déjà un compagnon devant l'entrée de la caserne. Ah, et emmenez avec vous le fossoyeur...il s'appelle Deck, ou Duck je crois...quelqu'un doit s'occuper de la dépouille. Voilà un petit bonus pour lui.

Sur ces mots, le lieutenant donna à Cullyn une petite bourse pour le fossoyeur, ainsi qu'un document avec l'adresse du criminel Malatesta.
***

Lorsque Cullyn ressortit du bureau de l'assignation et se retrouva à nouveau dans les rues de Minas Tirith, il fut rejoint par un autre soldat, d'un peu moins de trente ans. Il avait les cheveux blonds très courts, et un sourire charmeur sur les lèvres. Il serra la main de son nouveau partenaire, et dit:

-Je m'appelle Boris, et toi l'ami? Apparemment nous devons attraper un criminel...excitant, n'est ce pas? Mais d'abord il nous faut aller chercher le fossoyeur au cimetière de Rath-Dinên!!

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Voilà un an déjà que l’homme s’était infiltré dans la cîté, remplaçant l’identité d’un infortuné Gondorien. Il était resté discret tout le long, s’épargnant même les considérations de ses supérieurs et évitant ainsi toute promotion. Néanmoins, il avait fait quelques efforts récemment, juste par ce qu’il avait une raison : Il lui faudrait bientôt un alibi pour voyager…

Si seulement il pouvait rejoindre une patrouille. C’était ça ou déserter, quitter son nid qu’il avait peaufiner depuis si longtemps… Cette option n’était pas écartée, il avait la liberté de ne pas exister, s’il disparaissait personne ne pourrait le traquer, les seules personnes connaissant son visage étaient ses ‘collègues’ gardes des murailles (loin d’avoir les pré-requis d’un aventurier).

Quelque part au fond de lui, il avait envie de quitter cette cité qu’il détestait tant… Voilà bien longtemps qu’il n’avait plus d’attaches avec cet endroit et sa haine contenue, qu’on lui interdisait de déferler; lui semblait gâchée dans l'attente d'un ordre… Oui, l’idée de partir à nouveau était tentante.

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