La Route du Nord

/// Désolé S-C !!! J'avais pas du tout vu que la suite était ici ^^' ///

Iorlas était sur son cheval, comme bon nombre de ses camarades qui allaient à la rencontre de la guerre, quand une personne commenca à lui parler:

- La dernière fois que nous nous sommes vu, c'était en Rohan. Bien des choses se sont passées depuis...

Le Capitaine mis quelques temps à comprendre que l'on s'adressait à lui, légèrement pensif, mais se reprit et regarda l'elfe.

- C'est exact ... Oui, énormément de choses se sont passées depuis. Pour ma part, je me suis vu etre contraint de quitter la cité blanche, et par l'occurence mon métier, pour aller trouver un guérisseur. Une terrible maladie, qui était presque incurable, s'est abattue sur moi. Heureusement, aprés un combat mental quotidien et avec l'aide du guérisseur, je m'en suis sorti, hélas bien vieilli, mais toujours le même. Et que s'est-il passé pour toi depuis ?

Iorlas regardait Sombre-Chêne - car tel était son surnom, parait-il - et attendit une réponse. Pendant le bref temps qu'il fallut à Sombre-Chêne pour répondre, le Capitaine des Rangers déscendit de son cheval pour que ce-dernier se repose avant la bataille, mais aussi pour bavarder à la même hauteur que son compagnon elfe.

//Pas grave^^.//

L'elfe écouta le capitaine et plissa impercepiblement les yeux lorsqu'il fut question de vieillesse. Ce mot n'avait pas vraiment de sens pour lui, il ne pouvait qu'imaginer ce qu'était cet étrange concept pour un humain. Comme on le sait, beaucoup d'elfe enviaient les hommes pour mourir, mais cette déclaration de Iorlas rappelait à l'ambassadeur que mortalité était synonyme, généralement, de souffrance lorsque le décompte des années avançait, inexorablement.

Sombre-chêne quitta ses pensées et répondit à son vieil ami :

Je suis heureux de savoir que vous vous êtes remis. Malheureusement, à peine êtes-vous revenu à la vie qu'il vous faut partir pour la guerre. Notre résistance à tous va être mise à l'épreuve...

L'ambassadeur s'arrêta et tourna la tête pour observer l'armée qui s'étendait toujours autant. Il reprit :

En ce qui me concerne, après la Bataille des Cinq Armées, je suis allé en plusieurs étapes à Minas Tirith, où j'ai participé à une étrange attaque suderone sur la Cité Blanche. Blessé, j'ai repris la route vers le Nord, à Gar Thulion où tous les elfes se rassemblaient pour une expédition punitive en Forêt Noire contre des elfes renégats. Le combat ne fut pas aisé, mais nous avons finalement réussi à vaincre, et je suis parti seul pour pour Blankânimad, le palais de Rhûn, pour quérir l'aide de son maître. Il semblerait que cela eut été un échec, même si je ne l'ai appris que plus tard. Je suis ensuite reparti vers Minas Tirith pour y rencontrer le Roi et le Prince Erumelgos (Rustor). Après avoir réglé quelques problèmes, je suis parti avec le Gondor pour le Nord.

Sombre-chêne baissa les yeux sur le sol piétiné, pensif, avant d'ajouter simplement :

Voilà mon histoire.

Sombre-chêne prit son temps pour répondre le plus justement possible au ranger. En vérité, cette remarque était des plus pertinente. L'elfe plissa légèrement les yeux, puis répondit finalement :

Mon avis est que tous les avis peuvent être bons. Il est vrai que ce conceil nous fait perdre un temps précieux, trop précieux peut-être pour être peru, ce que je n'espère pas. mais certains éléments peuvent contrebalancer ce choix. D'une part, aller directement dans le Nord et affronter nos ennemis dès notre arrivée est-il un avantage? Nous serons fatigués par le voyage, et un peu de repos ne sera pas de refus, même pour les plus vaillants je pense. D'autre part, nous ne sommes pas le seul groupe à aller en Arnor. D'autres viennent, et un minimum d'organisation est nécessaire. Et cette organisation se fera au Conseil. En outre, ce sera l'occasion ne tous nous regrouper pour arriver ensemble, et non en groupe éparses.

L'ambassadeur réajusta sa cape sur son dos d'un geste précis, tout en continuant.

Finalement, ce Conseil est important pour avoir une idée de ce que nous allons devoir combattre, ce qui n'est pas le cas actuellement. Pour plus amplement réfléchir à la menace avant de la contrer, ou du moins d'essayer de la contrer.

Un brise fraiche s'était levée et balayait le plateau du Sud au Nord, comme pour pousser l'armée en marche. A leur droite, la ligne coupée des pics s'étendait jusqu'à l'horizon devant eux.

En somme, des avantages et des inconvénients résulteront de ce conseil. il a été jugé que les avantages seraient plus nombreux. Si par malheur nous nous étions trompé, il est trop tard pour changer d'avis.

Soudain l'Intendant s'arrêta net. Non qu'il ait entendu quelque bruit suspect, qu'il ait repéré un quelconque mouvement dans les fourrés ni même que l'atmosphère du lieu soit particulièrement, non, cela n'était rien de tout cela, ils ne s'apprêtaient pas à se faire attaquer...

Non, en vérité, c'était le changement dans la végétation qu'il était en train de notifier. Ces buissons sur le côté, dans lequel on aurait pu cacher plusieurs archers en embuscade, il n'y en avait pas de tels auparavant.
Jusqu'à présent, ils avaient évolué dans des plaines immenses, entrecoupées de collines, et il n'y avait que des amas de pierre pour venir donner du contraste à ce paysage, ce gigantesque désert avec e l'herbe à la place du sable.

Radamanthe bougea enfin, après sa sorte d'inspection des lieux. Il se tourna vers les autres notables, et désignant au loin la végétation qui se faisait plus dense, les arbres qui étaient plus nombreux et garnis de davantage de feuilles :

"Nous arrivons dans la véritable région de Fondcombe... Le Conseil est pour très bientôt..."