L'arrivée à Imladris

Etrange défilé que cette armée toute vêtue de fer dans ces terres de paix qu'est le refuge elfe d'Imladris.
Mais ce n'est pas une armée qui vient en conquérante, elle ne se présente même pas dans sa gloire.
Non, tous ces soldats sont erreintés par cette marche trop longue, et ils savent que ce n'est sans doute pas fini, et que le pire, si c'est possible, viendra après cette paisible halte à Fondcombe.

Ils s'avancent, des camps on été dressés à divers endroits, pour divers arrivants, tous venu soutenir les Peuples Libres. L'armée de Gondor ne sera qu'un camp de plus, quoi que particulièrement important, celui-là.

Un groupe qui se détache, ce sont les dirigeants, les nobles, les étrangers. Ils se pressent aux portes pour annoncer leur soutien aux elfes, et pour que leur venue ne passe pas inaperçue.

"Sans doute pourrions-nous déjà nous entretenir avec les maîtres des Lieux. Quels sont ceux qui sont déjà présents ?" demanda l'Intendant Radamanthe à la porte, à un émissaire elfe.

Sombre-chêne, tandis qu'il avançait dans la vallée cachée d'Imladris, observa les divers camps qui s'étaient créés. Ils grouillaient littéralement de soldats et autres arrivants. Sans doute Fondcombe n'avit-elle pas connu un tel peuplement depuis bien longtemps, peut-être depuis la première Guerre de l'Anneau où l'Armée du Nord s'était arrêtée avant de continuer vers le Sud. Un phénomène inverse se produisait aujourd'hui.

Les autres détails qui attirèrent l'attention de l'ambassadeur furent les elfes qu'il voyait de temps à autres. Les premiers depuis la Forêt Noi... non. Depuis Blankânimad. Ses pensées s'attardèrent un moment sur cette étrange elfe, puis furent ramenées à l'instant présent lorsqu'il parvint devant la porte. L'elfe qui la gardait observa avec une curiosité évidente l'ambassadeur, se demandant ce qu'il faisait, seul, avec les Hommes. Toutefois, il se garda de tout commentaire et répondit à l'Intendant :

"Les jumeaux vous attendaient, quelqu'un va vous conduire auprès d'eux. Qui est déjà arrivé? A vrai dire, seulement des groupes isolés jusqu'à présent. Quelques humains, quelques elfe, aucun nain. Vous êtes les premiers à arriver massivement. Le Cavalier de la Lune, peut-être plus connu sous le nom d'Erumelgos, la Dame de Tar-Aldarion, Milindë et le mage Baragoduin sont également là."

Tandis qu'il parlait, un autre elfe à la longue chevelure de feu était arrivé. Il ajouta :

"Si vous voulez-bien me suivre..."

Sans attendre de réponse, il se retourna et avança, empruntant un chemin encadré d'élégantes demeures. Le Conseil allait bientôt se tenir.


A quelques dizaines de mètres de là, la porte à laquelle avait frappé Earnur s'ouvrit grand. Dans son encadrement apparut Elladan, ou Elrohir, impossible de le déterminer.

"Soyez le bienvenu, maître humain. Que pouvons-nous pour vous?"

Earnur s'inclina avec respect devant les deux elfes . Les fils d'Elrond , descendants par delà les âges d'Eraendil le marin . Leur visages reflettaient la candeur et la jeunesse où les soucis d'un âge plus grand commençaient à peine à altérer leurs traits.

Salutations fils d'Elrond , maîtres de Fondcombe . Je suis Earnur , éclaireur de Gondor , arrivé depuis peu dans la belle cité d'Imladris , je viens vous annoncer l'imminente arrivée de mes maîtres , les seigneurs de Gondor. Ils se trouvent en ce moment même à Fondcombe , mon arrivée aynt été retardée en chemin .

Il s'inclina de nouveau attendant une réponse ou l'arrivée des seigneurs de Gondor.

Dix chevaux montés firent leur apparition dans la cour d'Imladris, vrai joyau elfique caché derrière un paysage somptueux. Le Roi Méphisto s'emerveilla d'être ici, et son regard se posa sur maintes choses d'une incroyable beauté: l'architecture elfique baignait l'endroit d'un charme énigmatique, un vent frais reveillait les voyageurs de leur long voyage tandis que le Soleil les illuminait tous, l'ombre des bâtiments se réflichissant sur le sol herbeux. Deux elfes se présentèrent au Souverain de Gondor; l'un deux emmena les chevaux sans même dire une parole car les bêtes le suivirent sans opposer le moindre signe de crainte.

Méphisto mis pied à terre sur le doux sol pavé de Fondcombe en même temps que sa garde. Tous semblaient assez content d'être ici, certains plus intéressés que d'autres mais l'ensemble ressentait cet aura de grâce et de sagesse qui émanait de l'endroit depuis des siècles.

"Rivendell, nous voici enfin !" fit le Suzerain, à moitié amusé.

- Enfin... le mot est faible... j'ai cru ne jamais vous revoir.

Rustor apparut derrière Mephisto. Il avait un petit sourire amusé. Il regarda directement Radamanthe qui lui sourit. Il avait l'objet.

- Mae Govannen.

Le Prince portait une fine tunique de soie bleu, sur son coeur était gravé l'emblème de sa maison. Et dans son dos l'emblême de Gar Thulion, une porte dans la roche.
Rustor invita les plus prestigieux des hommes à le suivre tandis que d'autres elfes guidaient les soldats vers les camps...

Les deux frères sourirent simultanément, si bien que l'un semblait être le reflet de l'autre, et vice et versa. L'un prit la parole :

"A vrai dire, ami Earnur car tel est votre nom, ils viennent d'arriver dans la cité...

...et devrait entrer dans cette pièce d'une minute à l'autre, enchaîna l'autre. Peut-être désirez-vous attendre vos seigneurs pour leur faire un rapport."

Toujours ce même sourire à l'apparence moqueuse, agaçant.


Sombre-chêne, comme on l'a dit, pénétrait pour la première fois dans ce refuge elfique. Il ne put s'empêcher de rester par moment béat d'admiration. Son regard s'attardait sur chaque bas-relief, sur chaque arbre, sur chaque sculpture. Tout, ici, semblait avoir été conçu comme une oeuvre d'art dans des proportions des plus harmonieuses. Simplicité était maître mot, d'une manière assez contradictoire. En effet, rien avait été laissé au dépourvu, tous les détails avaient été réfléchi, rien avait été laissé au hasard. Combien de temps avait pris la l'édification de la maison? Mais d'un autre côté, les bâtisseurs n'avaient pas cherché la profusion, si bien que l'observateur pouvait contempler sans être assailli de tout côté par des ajouts inutiles.

C'était en cela que la simplicité était présente d'une manière contradictoire.

Sombre-chêne, regarda Rustor, qui ne semblait pas l'avoir remarqué. Il ne s'en formalisa pas, et le suivit.

Sous les bannières étincelantes, la longue colonne des elfes des Havres progressait rapidement vers son objectif : Imladris.
Souhaitant voyager vite et dans la mesure du possible, dans la plus grande discrètion, le Maître, Vonrowë, n' avait accordé que peu de haltes à ses troupes. La comté fût légèrement contournée par le nord où les elfes passèrent par les collines du vent avant de redescendre pour emprunter le dernier pont de la grande route de l' est.
Toute la compagnie avait alors stoppée sa progression pour une ultime halte, tout prés du fourré des trolls alors que la nuit était déja fort avancée.
Laurelin descendit de son cheval et alla s' assoir contre le tronc d' un arbre tout proche. Il avait rejoint un groupe d' elfes qui s' étaient rassemblés tout près de la rivière qu' ils venaient de traverser.
Après avoir partagé quelques morceaux de lembas, tous s' étaient mis à chanter sous le clair de lune, leur amour pour la beauté des Havres, pour la mer, qu' ils avaient quittés pour se diriger vers un destin dont seul Iluvatar pouvait connaitre le dénouement.
Au Matin, la grande légion elfique finit par reprendre sa route pour traverser le gué de Bruinen, et arriver en vue de Fondcombe. Les coeurs se firent moins lourd au fur et à mesure qu' ils approchaient mais les visages restaient graves.
Subitement, Laurelin ralenti sa monture pour laisser son ami prendre un peu d' avance ...

Vonrowë, Maître des Havres Gris, Maître des clefs, entrait à Imladris ...

Même s'il ne l'affichait pas de la même façon qu'un paysan n'ayant jamais quitté sa campagne, il fallait bien avouer que l'Intendant Radamanthe était impressionné.
Certes, la Cité Blanche était stupéfiante dans son apparence, ne fut-ce que par sa taille, mais Imladris avait quelque chose d'autre que la Tour de Garde ne pouvait égaler. C'était plus que la simple architecture, bien qu'elle fut remarquable également, c'était une véritable aura mystique qui enveloppait ce lieu; on y ressentait le poids des âges passés, et leurs souvenirs mélancoliques.

Par une fenêtre ouvragée, outre une vue splendide sur la combe et son prolongement, il put apercevoir une autre compagnie qui pénétrait maintenant dans Rivendell.
*Les elfes, les elfes des Rivages sont venus...*

Radamanthe répondit au Prince des Elfes, celui qui avait été "assassinné". Rustor Erumelgos n'allait tout de même les quitter ainsi...
Mais de là à ce qu'il puisse tirer quoi que ce soit de la chose... Radamanthe ne connaissait que trop les risques. Peu importait, au moins, qui sait...

Arrivée dans une nouvelles pièces, de nouveaux seigneurs elfes à saluer, des qui connurent maintes et maintes guerres, qui virent l'Anneau Unique de leurs yeux, et les fils du Seigneur Elrond, qui avait traversé la Mer.

Immortels resplendissants au milieu desquels Earnur avait un certain côté décalé. Radamanthe lui mrumura :

"Je suppose donc que rien n'a perturbé votre voyage ?"

Une dame s'approcha dans la lumière du Soleil. Elle portait au frond le second Elendilmir. Elle portait une légère cotte de maille de mithril, presque une tunique.

- Je suis Elaera de Fornost, Reine d'Arnor, votre Nièce et humble servante Roi Mephisto.

Ces mots sonnaient faux dans sa bouche, jamais elle ne serait la servante de personne tant son port était royal.

- Je suis heureux que les peuples se mobilisent pour combattre l'ombre qui grandit. Le Roi Aldarion mon époux en tirera grand espoir...

Elle sourit, avec une grace et une force intérieure digne des plus grandes dames du nord.

Ambremage avait maintenant quitté la salle du feu et se tenait sur les pelouses de cet agréable havre de paix que sont la vallée de la combe fendue et la dernière maison simple à l'Ouest des monts. Et de son ouïe aiguisée, le vieux mage avait ressenti un autre son que le sifflement du vent dans les pins, que le grondement monotone des torrents ou le reposant piailement des oiseaux: il avait entendu quelque chose de bien moins agréable, mais pourtant nécéssaires en ces temps sombres.

En vérité, ce qui avait troublé sa méditation et son repos était la venue de nombreuses compagnies armées... des Elfes... des Hommes... pas de Nains. Pourtant Ambremage sait reconnaître les enfants d'Aulë: une démarche lourde et bruyante pouvant réveillé un Gobelin sourd à des milles à la ronde. Non, cela était sûr, aucun fils du peuple de Durïn n'était présent.

Tanarith rentra à l'intérieur des demeures Elfiques pour descendre rejoindre toutes ces gens assemblées en ces lieux. Mais il tomba alors sur Radamanthe, l'intendant de Gondor, et avec lui se trouvaient Earnur, ainsi que de nombreux Hauts Elfes restés en Terre du Milieu, à Fondcombe, comme le fit Elrond le semi-Elfe durant des années presque sans fin, avant de prendre finalement le Mer pour Valinor.

"Tiens donc, fit le mage, évitant l'Intendant de justesse. Voilà une chose étrange... deux Hommes dans cette demeure Elfique, à en croire leur parler et leur démarche. Sans doute le conseil vous amène-t-il ici? Je me rendait justement à l'extérieur, où une armée d'Hommes vient d'arriver, je crois, de Gondor, ou du moins du Sud, êtes-vous au courant de cela?"

Ambremage ignorait que son interlocuteur n'était autre que Radamanthe, l'intendant de ce Royaume. La cécité joue des tours, parfois...

Milindë devant l'arrivée de la troupe quitta les camps et se porta à leur rencontre.

"Radmanathe, Mephisto, quelle joie de vous revoir, je vois que de nombreuses personnes de hautes importances se pressent ici, c'est fort bien, plus nous serons nombreux à nous allier plus nous serons en mesure de faire face à l'esprit ancien et archaïque qui se dresse devant les peuples libres..."

Ce n'est que là qu'elle remarqua une autre présence féminine... Elle se dirigea vers elle...

"Veuillez accepter les salutations, de l'épouse de Mithrandir, Ô Reine du Arnor."

Fit elle en s'inclinant à la manière Elfique...

Earnur se sentait décalé au mileu de touts ces personnages de haut rang à coté desquels il faisaient pâle figue. L'intendant s'approcha de lui...

Je suppose donc que rien n'a perturbé votre voyage ?

Vous faire une réponse précise demanderait un peu trop de temps mais , non mon voyage n'a pas été sans encombre . Je crains que la majorité des passages quitant la région soient désormais surveillés par des créatures au service de l'ennemi . J'ai moi même réchappé à une de ces patrouilles . Je vous livrerait un rapport plus détaillé quand vous en aurez le temps . J'ai pu glaner quelques informations .

Il marqua une pause avant d'ajouter :

Maintenant puis-je me retirer ? Je doute que ma présence soit nécessaire à cette réunion.

Il attendit la réponse de l'intendant , de plus en plus mal à l'aise au milieu des personnes qui arrivaient , surtout des elfes à présent .

Le noir, un noir total, un noir tourmenteur, un noir de mauvaise augure. Ensuite des cris et des sanglots. Tout cela se traduisait en un malheur proche.Un réveil en sursaut, le mage dégoulinait de sueur, ce n'était pas normal, jamais au par avant il n'avait eu ça.

Il se trouvait dans une tente mise à sa disposition, il avait déjà posé toute ses affaires. Un récipient était sur une table pas loin de l'entrer de la tente, il prit entre ses mains un peu d'eau, et et se lança l'eau sur le visage. Il s'habilla d'un habit bleu nuit, et d'une cape grise, pour sortir. Taurnil était juste devant la tente se qui étonna le mage, il croyait l'avoir laissé à l'écurie. Il lui demanda de rester là pendant tout le temps ou il sera partit, il avait besoin de se promener un peu dans l'immense ville qui s'ouvrait à lui.

Au fur et à mesure de traverser les rues, il s'arrêta devant une grande bâtisse, ça devait être le palais ou quelque chose qui si approche. Il y entra et put voire de nombreuse personnes, des elfes et des hommes. Bargoduin put reconnaître, le roi et l'intendant du Gondor, Milindë, le mage Ambremage, sa nouvelle reine, et bien d'autre personne. Il se faufila entre les personnes de cette assemblé, écouta les discutions qui l'entourait, pour pouvoir s'incruster dans l'une d'elle.

Vonröwe arrêta sa monture un instant devant les portes pour contempler, comme tous ceux qui arrivaient, la Cité d'Elrond (nom qui s'était perpétué après le départ de celui-ci : après tout, n'était-il pas parti seulement quelques centaines d'années plus tôt?). Il se retourna et exécuta un bref hochement de tête. Aussitôt, la colonne d'elfe qui se trouvait derrière lui, une poignée de secondes plus tôt impeccable, se quitta le chemin pour que ses membres aillent s'installer autre dans les camps.

Avant que Laurelin n'ait pu se demander s'il devait les suivre ou pas, son ami l'invita à le suivre d'un geste de la main tandis qu'il pénétrait les murs d'Imladris. Le Maître avançait dans les rues dallées, insensible à toute l'agitation (agitation à laquelle il n'était sûrement pas, ou plus, habitué) autour de lui.

Arrivé devant la demeure où étaient accueillis les invités, il murmura quelques mots à son étalon qui s'immobilisa, puis s'adressa à Laurelin :

"Trop de personnes se trouvent ici pour moi, cette effervescence ne m'est pas coutumière. Accepteriez-vous d'annoncer l'arrivée de Mithlond à ma place? Je m'exprimerait seulement lorsque le conseil aura lieu."


Les deux jumeaux étaient montés sur une petite estrade et dominaient désormais l'assemblée, sans rien perdre de leur sourire. Elrohir leva les mains en l'air pour demander le silence et commença :

"Mes amis. Vous venez des quatre coins de la Terre du Milieu, et nous comprenons très bien que vous teniez à converser, mais ce lieu est trop restreint pour se prêter à de grandes conversations animées."

"Par conséquent, avant de vous laisser parler à loisir, enchaîna Elladan, laissez-nous juste vous souhaiter la bienvenue à tous. Nous sommes honorés que notre cité ait été choisie pour le Conseil, et que vous vous soyiez déplacés de si loin pour y venir. Même si après tout, on pourrait se demander si vous aviez le choix..."

Le deux frères s'inclinèrent d'un même mouvement, puis se redressèrent. Elrohir continua :

"Un conseil et une information avant de vous laisser vaquer à vos occupations. D'une part, ne gaspillez pas toute votre salive : la réelle conversation n'a pas encore eu lieue..."

"D'autre part, le conseil débutera quand trois coups de cloche seront sonnés, dans la Salle du Feu."

Une nouvelle salutation, puis ils descendent de l'estrade et se fondent dans la foule.

Alors qu' il venait de s' incliner tout en lui indiquant qu' il agirait selon son désir, Les jumeaux d' Imladris venaient de monter sur une estrade toute proche et Laurelin se retourna pour entendre ce qu' ils avaient à déclarer. Leur déclaration achevée, il se retourna vers Vonröwe mais la longue cape pourpre du Maître des Havres avait déjà disparue.
L' elfe d' Elostirion sourit. Le Maîtres avait de tout temps détesté l' agitation, préférant de loin le calme et la méditation propre à ses rivages bien aimés de Mithlond. Cette façon de faire lui permettait de conserver un certain recul sur les évènements et il en résultait la plupart du temps des prises de décision sages et avisées.
Laurelin regarda autour de lui. Imladris Jouissait encore d' une beauté à nulle autre pareil sur la terre du milieu. Le pouvoir de Vilya s' était éteint certes, mais cette terre avait été en contact maints années avec les puissants charmes de l' anneau de saphir. Son aura perdurait encore, on pouvait la ressentir comme une brise discrète, légère et délicate.
L' elfe poussa un long soupir, submergé par l' émotion. Le nom de sa maison était associé aux anneaux de puissances avant même que ceux çi ne furent forgés : Vilyanár, L' air et le feu ... Un signe du destin sans doute ...
L' elfe retira sa cape de voyage laissant apparaitre une tunique d' un bleu profond où était brodée une tour blanche barrée d' un grand E, symbole d' Elostirion, accompagné de l' écusson des Havres gris, signe de son attachement aux Maître des clefs.
Il pénétra alors dans la demeure où était accueillis les invités conformément au souhait de Vonröwe.

Après s'être incliné devant l'intendant , Earnur sortit de la salle dans la quelle enflait de nouveau la rumeur des conversations après le petit mot des fils d'Elrond. il se retrouve dans une allée bordé de chênes à l'écorce blanche et aux feuilles grise , qui rappellaient un peu le grand Telperion de Valinor , l'arbre d'argent dont la descendance croit devant la tour d'Echtelion; Mais la beauté de Fondcombe n'est pas comparable à celle de la tour de garde . Alors que Minas Tirith est massive et belle dans son architecture et sa majesté , un beauté plus fine et plus futile se dégage de Fondcombe . Une simplicité contrastant avec la complexité de ce qui s'y joue . On reconnait bien là la magie des elfes et leur don de produire des choses compliquées et travaillée et n'en reflètant pas moins une simplicité extraordinaire.
Perdu dans sa contemplation , Earnur déambulair dans les cours du palai . Au loin tremblottait le feux des camps où stationnaient les armées .

Une belle agitation règnait dans la dernière maison simple à l'Ouest des Monts, qui était, voilà quelques jours, si tranquille. Nombre de belles gens et leurs escortes s'y trouvaient, venant des quatre coins de la Terre du Milieu. Maints peuples étaient représentés... Arnor, Gondor, Mithlond, Gar Thulion, et même la lointaine contrée de Harad... tous de bons et fidèles serviteurs des Gens Libres... tous prêts à tenir conseil en la salle du feu de Foncombe en vue de la guerre qui s'annonçait.

Quand à Ambremage, il n'avait point de port d'attache, lui, le mage errant, il ne servait nul Royaume, hors celui qui se trouve dans le coeur de chacun des défenseurs de la Lumière en ces temps sombres, et celui-là est bien plus important que tout autre.

*J'imagine que tous ceux qui voulaient assister à ce conseil sont maintenant arrivés, pensa Tanarith... à quelques exeptions près. J'espère que les cloches annonçant le début de l'assemblée ne vont pas tarder à faire entendre leur son dans le vent d'Imladris.*

Tout comme il y a trois siècles, à l'aube de la guerre de l'Anneau, les cloches allaient sonner. et ce Conseil allait sans doute être le plus important depuis cette époque où tomba le vassal de Melkor... aujourd'hui, il ne s'agissait pas de se débarrasser d'un objet, mais de prendre des décisions pour la guerre s'annonçant dans le nord.

Peut-être que le vieux Mage n'aurait pas grand-chose à partager, mais il se devait d'être présent, et entendre les faits et gestes des autres peuples et la situation des différentes contrées serait pour lui une grande joie.

Radamanthe remercia Earnur de son rapport à propos de sa mission. De légères patrouilles ennemies, on aurait presque pu le deviner... Les frontières étaient tellement secouées qu'on pouvait croiser de la vermine absolument partout, parfois même sans qu'elle se cache.

L'éclaireur s'en allait déjà, regagnant l'extérieur avec les autres soldats lorsque l'Intendant "rencontra" Ambremage.
Lorsque celui-ci lui demanda des nouvelles du Sud, et plus particlièrement de l'armée nouvellement arrivée, il répondit :

"En effet, l'armée de Gondor est venue. Et en effet je suis assez bien au courant de tout celà, car je suis Radamanthe, Intendant de Gondor. Sa Majesté Méphisto est là également.
Mais nous sommes aussi accompagnés des derniers Haradrim alliés aux Peuples de l'Ouest, et les Rohirrim nous en rejoint, après avoir défait une partie d'une terrible armée qui marche sur le Nord..."

Il s'arrêta un instant, tandis que parlaient les Jumeaux, fils d'Elrond, et répondit à leur salut.
Puis, à nouveau au Mage :

"Mais je n'ai pas l'honneur de vous connaître..."

Le voyage avec la compagnie des elfes n'avaient que peu plut aux sénateurs de Dol Amroth qui devaient les accompagner pour présenter à nouveau leur serment au seigneur du Gondor, le Roy Mephisto.
Un faible escorte avait été accordé car les elfes les accompagneraient et ils semblaient sûr de leur route.

Les chevaux protégés par les lourds carapaçons étaient couverts d'une couche brune, mélange de terre et de sueur. Les cavaliers avaient quand à eux sortis leurs mailles les plus éclatantes pour se présenter face à tout ces seigneurs. Seule une délégation des robes grises avaient été accepter pour pénétrer dans l'enceinte même de la cité elfique. La Fondcombe était magnifique et Lenglir en tant que représentant principal de Dol Amroth.
Un grand nombre d'elfes et d'hommes de toute sorte était rassemblé à l'extérieur mais on se demandait par exemple ce que faisait des haradhrims dans cette demeure de paix.
Les messagers et les éclaireurs allaient et venaient déversant lot d'informations.
Soudain, Lenglir demanda à un elfe assez vif du regard où se trouvait les seigneurs du gondor et celui ci désigna d'un air las et profond une direction.

Il ne leur fallut guére de temps pour retrouver parmi les hommes deux silhouettes. Lenglir s'approcha du Roy et de l'homme qui semblait être l'intendant de la cité.

"Seigneurs de Gondor, je tiens à vous présenter mes plus profond sentiments de dévouement à la cause du Gondor et de ses alliées. Je suis Lenglir,fils de Lengle d'Anfalas et représentant des sénateurs de Dol Amroth qui ont tenu à venir jusqu'à cette cité elfique pour vous présenter leurs serments de fidélité. Nous avons accompagner les elfes des rivages,les elfes du Mithlond où la flotte du gondor sous le commandement de Eaque a accosté. De plus, la cité de Dol Amroth a été reprise par les forces conjugués de Brethil et des rebelles sous la direction de Gebir. La flotte du gondor compte à présent une bonne trentaine de navires de guerre près à recevoir vos ordres à tout moment.
De plus, la force militaire de Dol Amroth, sous les ordres de Galathor, gouverneur de Minas Tirith qui a durement œuvré pour cette entreprise, est d'ores et déjà en direction de l'arnor et de sa capitale pour grossir les forces de défense.
La plupart des seigneurs n'ont pas tenu à pénétrer dans la cité sans votre accord car ne sommes nous ici rien de plus que des invités?"

Lenglir s'inclina profondément devant les deux hommes en attendant leur réponse. Il savait qu'il parlait au nom de l'ensemble des sénateurs et pas seulement de ceux de sa région.

"Pardonnez-moi, avait dit Ambremage avant que ne vienne Lenglir, je ne savais point que de tels seigneurs étaient venuus en personne de Gondor, mais il est vrai que les temps sont durs, et que la situation le demande. Et il est vrai que je ne me suis pas présenté... Je me nomme Tanarith, bien que les Elfes m'aient donné le surnom d'Ambremage, et depuis beaucoup m'appellent de cette façon. "Ambremage" conviendra très bien pour ce conseil. Je suis membre de la Guilde de Mithrandir, dont vous avez sûrement entendu parler."

Tanarith entendit alors arriver de loin un homme marchant précipitement, qui n'était autre, en vérité, que Lenglir fils de Lengle. Le vieux mage salua le nouveau venu, avant de prendre la parole:

"Bien le b..."

L'homme semblait bien pressé, et il commença à s'adresser aux seigneurs du Gondor derechef.

*Eh bien, la hâte paraît nécessaire, pensa Ambremage... Mais les nouvelles qu'il nous apporte compensent bien cette petite discourtoisie... Les navires de guerre, les sénateurs de Dol Amroth... tout ça semble de bonne augure. Et en plus, si quelques Haradrims et Rohirrims étaient aussi présents dans le Nord, la situation ne semble plus si critique...*

Elle l'était, quoi que put penser le vieux mage, bien qu'une lueur l'espoir demeurât encore...

Sombre-chêne avait écouté le discours des deux frères, qu'il voyait pour la première fois. L'harmonie dont ils faisaient preuve tira à l'elfe un sourire, reculé dans un coin de la pièce. N'étant engagé dans aucune discussion, il tenta d'écouter celles tenues par les autres, simultanément. Il s'était déjà prêté de temps à autre à cet exercice, et il savait qu'il était ardu. Séparer chaque conversation dans le tumulte, sans prêter attention à l'une plus qu'à l'autre.

Il resta ainsi quelques minutes, le regard perdu dans le vide, immobile. Personne ne lui prêtait attention. Il y était habitué. Un mouvement près de l'entrée, parmi tant d'autres, attira son attention. Délaissant son écoute, il tourna la tête vers un elfe en livrée des Havres qu'il reconnut aussiôt, s'interrogeant quelques instants sur les raisons de a présence avant d'aller à sa rencontre. N'était-il pas sensé être auprès des elfes de Gar Thulion? En outre, les blasons qu'il arborrait n'étaient pas ceux que lui connaissait l'ambassadeur lors de leur dernière rencontre...

Laurelin. Voilà bien longtemps qu'on ne s'étaient vus. J'ai appris que vous aviez repoussé les derniers Hommes du Nord. mais peut-être pourrez-vous m'en apprendre plus sur la suite des évènements? Etes-vous le seul à être venu à Imladris?

Au même moment, un elfe pénétra dans la salle, s'éclaircit la gorge et clama assez fort pour être entendu de tous :

"Les elfes de la Lothlorien et de la Forêt Noire sont arrivés. Ces derniers sont accompagnés de nains d'Erebor et des Monts du fer, ainsi que d'Hommes de Dale. par contre, toujours aucune nouvelle de l'armée de Ga Thulion..."

Milindë se sentait perdue, elle avait été troublée par la beauté e ces lieux qu'elle n'avait jamais vu malgré sa nature Elfique... Les gens discutaient de part et d'autre, elle en connaissait certaisn mais ils discutaient avec des personnes qu'elle ne connaissait pas, et elle décida de ne pas venir les déranger dans leur discussion. elle fit comme Sombre-Chêne l'avait fait auparavant, elle s'assit et écouta...
Elle entendit des choses interessantes, il semblait que d'autres délégations étaient arrivées. Il semblait cependant étrange que les Elfes de gar Thulion ne soit point là.

L' endroit était réellement bondé et Laurelin avait un certain mal à avancer. Il prenait bien soin de ne bousculer personne et tentait de rallier un des deux jumeaux pour leur annoncer l' arrivée des elfes des Havres.
Alors qu' il avait péniblement réussi à avancé de quelques mètres, une voix qu' il n' avait plus entendu depuis longtemps, se fît entendre.
Il se retourna promptement et son visage s' éclaira soudain alors qu' il en déterminait l' origine :

- Sombre-Chêne, cher Ambassadeur ! Voilà bien une heureuse rencontre. C' est un grand plaisir de vous revoir.

Laurelin s' inclina devant l' Ambassadeur avant de reprendre plus grave :

- La forêt noire a été le théâtre de bien des horreurs, le prix de la victoire des troupes de Gar Thulion en a malheureusement été fort élevé ...

Il marqua une pause, se remémorant ceux de ses frères qui étaient tombés sous les coups des barbares mais finalement reprit, tentant de chasser les tristes images qui affluaient en lui en répondant à la seconde question de l' Ambassadeur :

- Je ne suis pas seul non ! Le Mithlond, sous l' impulsion du Maître s' est levé. Un contingent des elfes des rivages mené par Vonröwe lui même est ici. La mer est inquiète, le chant des vagues n' est plus que lamentations pour la terre du milieu, les Havres ne pouvaient les ignorer plus avant et se devait de participer à ce conseil ...

Laurelin remarqua le regard de Sombre-Chêne sur la grande tour blanche brodée sur sa tunique :

- Un nouveau gardien à été désigné. Elostirion et ses deux soeurs sont réouvertes et je suis celui à qui la charge à été confiée. Je représente ici les tours Blanches d' Emyn Beraid et le Harlindon, attaché auprès du Maître Vonröwë.

L' elfe s' inclina à nouveau et se relevant, il sourit à l' Ambassadeur. Il l' avait vu pour la première fois sur les champs du pelennor lors d' une étrange bataille. C' est lui qui l' avait emmené à la cité cachée des elfes à Gar Thulion et c' est avec lui qu' il avait combattu les barbares en forêt noire et ...
Ses souvenirs furent soudain interrompus par une autre annonce, de nouveaux arrivant venaient d' entrer à Imladris.

En effet, un groupe de Nains d'Erebor et des montagnes du Fer avait fait son apparition dans la "Maison d'Elrond", accompagnée par des Hommes de Dale, leurs voisins, leurs alliés. Ainsi, avec cette arrivée toute récente des Fils de Durïn, toutes les races de la Terre du Milieu seraient représentées au conseil, à l'exeption bien sûr des races mauvaises - il aurait sans nul doute été assez étrange de convier un Troll ou un Gobelin dans la salle du Feu.

Mais les Nains et les Hommes n'étaient pas les seuls à faire leur apparition à cet instant; des elfes Sylvestres avaient accompli le voyage depuis le bois d'Or, et même aussi certains venaient de la grande Mirkwood, la forêt Noire des elfes du nord. Peut-être allait-il se dérouler un conseil encore plus grand que celui qui eut lieu il y a trois-cent années? Qui sait?

Quoi qu'il en soit, cette agitation soudaine ne plaisait que peu à Ambremage, qui préférait de loin la tranquilité et le repos à tous ces cris et rires, tous ces bruits de sabots et ces hennissements.

"Puisque le Conseil se réunira dans la salle du Feu, je vais y aller de ce pas, seigneur Radamanthe. Il me faut quelque peu méditer avant de prendre quelque décision ou de donné un avis sur telle ou telle chose..."

Après avoir salué le Roi Mephisto et son Intendant, la vieux Mage tourna les talons et repartit d'où il était venu en si grande hâte.