Le Voyage de l'Armée Unifiée

Alors que Laurelin le présentait Nârwel crut qu'il allait revenir sur sa decision et fuir loin de cet Elfe aux titres plus long que son bras. Que faisait t-il avec l'un des Elfes les plus important de la terre du milieu? Lui simple éclaireur de Gondor, homme désespéré n'ayant que rares excuses pour prolonger son séjour sur le sol d'Arda.

"Je ne me prétendrai pas ami de la Mer, elle seule peut en décider. Mais un admirateur, oui. J'ai grande hâte d'écouter ce que vous avez à nous raconter, Nârwel Rusc-Iâr."

Il abaissa son capuchon, s'inclina du mieux qu'il put, et l'espace d'un instant il crut sentir Ërol s'incliner, lui aussi. Impressioné, il se reprit bien assez vite. Et sans cacher son émotion il salua le Seigneur Voronwë par une formule d'usage en Quenya, le Haut Language des Elfes.

Autour de lui quelques Elfes sourirent, même si Nârwel avait récité l'une des plus belles salutations que le Quenya pouvait offrir, on lui ferais sans doute remarquer que l'usage voulait qu'il y est une coure et un trône à saluer.

Sa diction parlait pour lui. S'il maîtrisait parfaitement chaque sons, chaque syllables de la phrase, tous sûrent qu'il ne saurait dire que bonjour et au revoir. Mais le jeune homme en serait excusé et cette délicate attention saurait être apprecier des Elfes.

"C'est un honneur pour moi d'accompagner si noble compagnie." rajouta t-il en s'inclinant une nouvelle fois.

Cette fois-ci la phrase n'était pas seulement destinée à Voronwë.

Puis menant Ërol aux côtés de Laurelin, Nârwel sembla vouloir parler, mais il ne sut par où commencer. Il venait pour parler de lui. Le Seigneur Laurelin lui faisait cet honneur. Et il devait s'en montrer digne et reconnaissant. Il restait à l'accepter. Lui Nârwel Rusc-Îar allait raconter son desespoir à un Elfe des plus nobles qui vivait depuis des millénaires. Quelle importance cela aurait-il? Il n'était pas grand chose, une petit enfant parmis ces géants.

Alors que Nârwel laissait planer un silence gênant entre lui et les deux Elfes une voix résonna dans son esprit. Elle venait du plus profond de sa mémoire. La voix était grave, c'était celle de son grand père. Aussi chaude et chaleureuse que le foyer d'une cheminée.

"J'emporterais l'Anneau, dit il, encore que je n'en connaisse pas le moye..."

Soudain une autre voix interompue la première, elle était semblable à celle de Nârwel mais tintée d'une note cristalline. Il entrait alors dans sa sixième année.

"Grand-père! Pourquoi est ce qu..."

"Non mais va tu me laisser continuer petit chenapan?!"

"Mais Grand-Père, Frodon est petit!"

"Raaah, écoute la suite. Mmmh, où en étais-je? Ah oui. Alors voyons voir..."

Il reprit le cours du récit.

"Elrond leva les yeux vers lui, et Frodon se sentit le coeur transpercé par l'acuité de son regard.
-Si je comprend bien tout ce que j'ai entendu, dit il, je pense que cette tâche vous est dévolue, Frodon; et si vous n'en trouvez pas le moyen personne ne le trouvera. C'est maitenant l'heure de ceux de la Comté..."

"Grand-Père??"

"Mmmh?"

"Pourquoi il parle comme ça Elrond?"

"Il parle ainsi parce que... Parce que comme disais Mithrandir, Gandalf si tu préfère: Même le plus petit peut changer le plus grand des mondes!"

Le bruit qui sonnait dans la combe le ramena à la réalité. Le temps lui sembla long, et il fut désolé d'avoir laisser ainsi le silence durer, mais en vérité, il ne s'était même pas écouler une demi minute.

Encourager par le souvenir de son grand-père lui racontant la légende de Frodon aux neufs doigts, Nârwel parla ainsi:

"Elessar était désespéré, et l'Espoir, bien qu'il en porta le nom, jaillit des paroles de Mithrandir et d'Elrond le sage. Aujourd'hui encore l'Espoir échappe aux hommes. Je ne peut parler en notre nom. Mais je suis heureux que des Elfes comme vous et les votres soyez à nos côtés. Une fois de plus. Mais l'espoir est fugace et mon coeur en est dépourvu. Aujourd'hui je vit pour servir notre Liberté."

Puis détournant le regard, il chuchota pour lui même.

"Il fut pourtant un temps ou j'aurais espérer..."

Voronwë resta silencieux, bien plus longtemps que Nârwel, mais n'en parut nullement gêné. Tout dans son attitude laissait croire qu'il n'avait pas prêté attention aux paroles de l'éclaireur : le regard résolument fixé devant lui, aucune trace de réflexion sur ses traits. On aurait simplement pu croire qu'il observait le paysage, mais ceux qui l'accompagnaient, en tout cas les elfes, savaient qu'il méditait simplement.

Au loin, un cor sonna. Le Maître n'y prêta pas attention, et dit finalement, sur un ton monocorde :

"L'espoir. Chacun le recherche, seulement certains le trouvent. Mais est-ce vraiment l'espoir qui donne leur force à ceux qui l'ont. Espérer, c'est seulement imaginer, désirer que quelque chose arrive ou n'arrive pas. Souvent, on y crois peu soi-même. Vous ne trouvez pas l'espoir? Qu'à cela ne tienne, vous avez autre chose, de bien plus important."

Tournant le regard vers Laurelin, il continua :

"Comme je l'ai dit au seigneur d'Elostirion tantôt, ce sont les raisons, la confiance qui donnent la force. La conviction, le dévouement. Certains sont certains de la victoire, et c'est cette conviction qui les fera tenir debout jusqu'à ce que leur cœur cesse de battre. Je pourrais vous dire de partager leur confiance, mais je doute que croyiez à la victoire comme eux."

Il s'arrêta et posa ses yeux sur Nârwel, pour la deuxième fois. Ses yeux, indéchiffrables, semblaient sonder l'esprit de l'éclaireur.

"Mais vous l'avez dit vous même : votre vie est vouée à la Liberté. Croyez-moi, le moment venu, ce dévouement vous fera tenir. Il vous suffit d'y croire."

Il tourna la tête et reprit une position identique à celle qu'il avait avant de répondre.

Il faisait nuit, les seul bruits perceptibles étaient les bruissements provoquer par les criquets, c'était d'ailleurs un bruit apaisant, la lune, elle, était bien haute dans le ciel, éclairant la terre de toutes sa luminosité. Sortant de nul part, un cavalier allait au trot ver une destination connue que de lui, le cheval était aussi sombre que la nuit, a première vue il s'agissait d'un superbe étalon elfique, sur son dos se trouvait un cavalier, portant une longue cape, le visage était caché par une capuche, ainsi qu'une longue écharpe recouvrant la moitié du visage, laissant seul visible des yeux sombres et perçant.


Le cavalier revenait de loin, et celui-ci repensait a sa longue absence, sa disparition de l'armée de Rustor, enfin, plutôt l'armée de Gelmir, l'armée ou il avait été caporal. Il avait accompagner nombres de ses amis j'usqu'à l'entrée de la Moria, là ou ils ont combattu des gobelins en masse. Mais, lorsque l'armée pénétra dans la montagne des nains, Hataldir quitta l'armée, sans rien dire a quiconque, il devait prendre du recul a tous ce qui s'était passer, et il parti un moment en voyage solitaire, pendant se voyage, il put se remettre en question, le fait de quitter l'armée le mettait mal a l'aise, la sensation de traîtrise et de lâcheté lui remuait les entrailles,chaque jours, mais quelque chose l'appelait loin de ce qu'il avait toujours juré d'aider.


Pendant ce voyage, il découvrit de nouveaux horizons, utilisant la nature comme seul refuge, il s'entraina beaucoup aussi, le tir a l'arc, l'épée et il dressa encore un peut plus son cheval, Fëanor. Il ne savait pas ce que l'armée elfique était devenue, il n'avait aucunes nouvelles des autres, mais cela, il l'avait fait expret. Chaque soir, il regardait le soleil se coucher, lui rappelant beaucoup de souvenirs, mais il était temps pour lui de retourné vers ses responsabilités, et en ce jour, après un long moment d'absence, et après quelques recherches, il trouva la destination du campement elfe, et, a son plus grand plaisir il le trouva la ou ses renseignements l'avaient mené, mais apperement, il n'y avait pas que des elfes.


il arriva a l'entrée du campement, et des gardes l'arrêtèrent, il découvrit son visage, se présenta, ainsi que l'insigne de la maison du rois, et ils le laissèrent passer, remetant son capuchon et son écharpe, il se dirigea ver le centre du campement, il devait faire part de sa présence, mais comment serait-il accueilli ??

Le destin de l’armée de Gar Thulion avait tardé à être scellé, ce qui avait permis à Silivrien de profiter un peu d’Imladris et de ses environs. Elle avait étrenné pour l’occasion ses nouvelles tenues, bien plus féminines que ses armes et sa besantine, ce qui avait laissé bon nombre de ses compagnons d’armes bouche bée, pour ne pas dire la langue pendante. Dans ces circonstances, la seule concession qu'elle faisait à son statut d'Elnaith et de guerrière émérite, était son long poignard du Cygne, qui pendait élégamment à sa ceinture…Du coup, elle avait emporté une partie de sa garde-robe dans les fourgons de l'armée, et il arrivait parfois qu’elle déambule dans le campement de l’Arbre, vêtue d’une robe en soie qui soulignait subtilement ses hanches. Un soir, elle aperçut au loin Hataldir qui effectuait apparemment un improbable retour. Elle l’appela et se précipita vers lui, étincelant de mille feux sous les rayons du soleil que reflétaient ses bagues, son collier Elfique, et l’élégante couronne qu’elle portait en guise de serre-tête pour maîtriser sa flamboyante chevelure. Elle rejoignit le Caporal Elfe d’une foulée souple et élégante, à peine entravée par les replis de sa robe…

-Mae govannen Hataldir…je suis si heureuse de te revoir en bonne santé. Tu arrives à point nommé, bien que nous ne sachions pas encore exactement quelle sera noter tâche…L'armée des Peuples libres vient de partir pour le nord et comme toujours, nous suivons notre Prince…mais au fait, j’y pense, tu n’es pas au courant…Le Prince Rustor est vivant !! Son meurtre n’était qu’une mise en scène…Descend de ton cheval mon ami, je vais te conduire à ses quartiers…et pendant le trajet, raconte-moi donc ce qui t’est arrivé…


//hrp: avec toutes mes excuses, suite à une mauvaise interprétation de ma part, je viens de modifier légèrement mon post pour rester cohérent avec le sujet et le RP d'Hataldir qui s'en est suivi.//

Hataldir se promenait dans le camp il examinait celui-ci pour s'y retrouver, mais il n'eut pas le temps d'aller bien loin, a sa plus grande surprise quelqu'un cria son nom,quand il reconnu la voix et ne fut plus surpris, il sourit d'ailleurs, il tourna son regard et voulu dire quelque chose a Silivrien, mais son souffle fut couper net, ses habits de voyages avait laisser place a une tenue mettant bien plus en valeur la beauté de l'elfe, il perdit d'ailleurs le fil de ses mots, il bégaya quelque mots mais il se repris vite:

"Mae Govannen a toi aussi Silivrien, je suis content de te retrouvé aussi, en plus en étant aussi élégante ! Je suis sur que c'est parce que tu savais que j'allait revenir !"

Hataldir ris de bon cœur avec son amie, puis descendit de son cheval:

"Je t'aurais bien serré dans mes bras, mais je ne veut pas salir ta belle tenue"

Il lâcha son cheval, lui caressa la crinière, et il partit au petit galop dans un coin sombre du camp, il marcha a côte de Silivrien qui lui parla de la situtation actuelle, et lorsqu'elle prononça ses paroles en parlant du prince, l'ex caporal fut comme toucher en plein cœur, il s'arrêta net, une fois de plus en moins de quelques minutes, il regarda Silivrien d'un regard large et étonné, mais il ne dit rien de plus, il laissa Silivrien continuer son explication, puis quand elle eut terminer, il lui répondit, essayant de ne pas faire attention a la nouvelle de Rustor:

"Je voulait déjà m'excuser d'avoir déserté, mais je devait prendre du recul, je ne sait pas pourquoi, mais je devait partir, je ne devait pas franchir les portes de la Moria, quelque chose me retenait hors des montagnes, mais pour l'histoire de mon voyage, elle devra attendre, je le craint, mais je te la conterais avec plaisir a un moment plus opportun, je doit d'abord apprendre ce qui s'est passé pendant mon absence, ce que j'ai raté. Tu veux bien m'expliquer? ou je poserait mes questions au rois ou a d'autres"

Il attendis un moment, puis continua


"Mais en tout cas, je suis très heureux de te revoir, et de rejoindre l'armée, même en tant que simple soldat. En plus de cela, tu resplendis ! Je me réjuis de revoir les autres"

Il replongea dans ses pensées, son esprit allait a 100 a l'heure, Sombre-Chêne, il devait être la aussi, il était pressé de le voir...

Tout en marchant vers la tente de Rustor, Silivrien écoutait le récit d’Hataldir. Elle tiqua lorsque son ami fit allusion à son départ de l’armée, juste avant de pénétrer dans la Moria, et à ses craintes au sujet de sa réintégration…

-En tant que simple soldat ?…bah, je suis persuadée que tu avais tes raisons, qui ne remettent en cause ni ton courage, ni ton dévouement. Pour ma part, je ne crois pas un seul instant qu’il ait pu s’agir d’une désertion, et mon cœur me dit que notre Prince suivra cet avis…mais effectivement, il est seul juge…

Elle poursuivit après quelques instants d’un silence pesant…

-Donc pour ta gouverne, sache que nous avons dû combattre dans la Moria…des Gobelins, des Uruks, et des Trolls des cavernes…nous y avons donc récolté moult plaies et bosses, ainsi qu'une poignée de Nains absolument charmants…Nous avons ensuite rejoint Fondcombe, où vient de se tenir un conseil des Peuples Libres. Nos forces montent vers l’Arnor, et nous allons établir une base arrière en Isengard. Nous devons faire face à une énorme armée au nord, et une autre énorme armée qui vient du sud…et tous ces gens semblent être commandés par une seule et même personne que nous n’avons pas pu identifier…Comme tu peux le voir, nous avons un plan brillant, de bonnes chances infimes de nous en sortir,…que pouvions-nous rêver de mieux ?…ah voici la tente du Prince…

En effet, les quartiers de Rustor étaient en vue. On pouvait y entendre une conversation où se mêlaient plusieurs voix, dont celle de l’ambassadeur Sombre-chêne…

La progression de la gigantesque armée des peuples unifiés était assez lente. L' organisation du déplacement d' une telle troupe n' était pas chose aisée pour les différents dirigeants qui éprouvaient beaucoup de difficultés à maintenir l' ordre au sein des compagnies. Au milieu de la marée progressait la petite centaine d' elfes du Mithlond et à l' avant de la colonne, un humain, éclaireur pour le Gondor, cheminait à leurs côtés.
Laurelin l' avait fait venir là pour tenter de redonner foi et espérance à celui qui avait pris une grande part dans le sauvetage des enfants de la forêt noire. Risquant sa vie pour eux et pour aider les elfes qui les accompagnaient.
Mais aussi, il y avait quelque chose de spécial chez cet humain. Il émanait de lui une aura particulière, quelque chose de différent. Laurelin ne pouvait en deviner plus, pas encore ... mais il l' avait senti dès son premier contact avec l' éclaireur.
Il écoutait avec grand intérêt Voronwë lui distiller ses sages paroles. Il regardait Nârwel tenter de comprendre les mots du Maître des clefs et espérait bien qu' il réussirait à s' en inspirer. Toutefois, le Gondoréen semblait quelque peu déstabilisé par le côté énigmatique des parole du Maître des clefs et il tourna un regard interrogateur. Laurelin se rapprocha de lui, puis sourit avant de lui dire :

- Les mots de mon ami Voronwë sont comme des graines qu' il sème Nârwel. Il n' est pas aisé de les appréhender dans l' instant. Laissez les faire leur chemin, s' épanouir en vous. Un jour, au moment opportun, ils ressurgiront et raisonneront à nouveau dans votre coeur et là, vous vous souviendrez du Maître du Mithlond, de ses paroles ... Elles prendront alors toutes leur dimensions !

Voronwë fronça les sourcils. Les paroles de Laurelin avaient beau être destinées à l'éclaireur, il n'en avait pas perdu une syllabe. Comme soucieux il déclara :

"Si notre ami est venu me voir pour chercher sa tranquillité d'esprit, mais qu'il ne la trouve que lors du combat, cette conversation n'aura pas réellement été une réussite il me semble. Alors je vous en prie, que la politesse ne vous retienne pas d'exprimer votre désaccord ou votre incompréhension."

Ses yeux fixèrent Nârwel. Il ne cillait pas et ne semblait nullement gêné de dévisager ainsi le jeune homme. Un clairon retentit, relayé par un cor. Le Maître arrêta sa monture, mais n'en descendit pas, attendant une réponse.



Sombre-chêne était bel et bien à l'intérieur de la tente en compagnie du Prince et d'autre elfes, des stratèges, des conseillers et des capitaines. Ils avaient longuement discuté de l'organisation, de la tactique qu'ils devraient adopter lors de la bataille, sans vraiment arriver à une conclusion. L'ambassadeur était irrité : rapidement, la discussion avait déviée sur le rôle que les autres peuples pourraient jouer, et dans la voie de certains transparaissait clairement leur orgueil. Sans le laisser paraitre directement, peut-être sans qu'ils s'en rendent eux-même compte, il considéraient humains et Nains comme leurs inférieurs. Bien sûr, aucune provocation, aucune insulte, mais des mots, des formulations qui faisaient que.

Mais l'ambassadeur n'était pas en position de les rappeler à la réalité, et il ne s'était pas senti le courage de le faire par un sous entendu. las, il avait prétendu un obligation et avait quitté l'assemblée, les idées noires.

Tandis qu'il écartait les pans de la tente, il aperçut Silvirien et Hataldir. Il resta un instant immobile. D'un coup, il pensa à tout ce que le caporal savait, et il savait que Hataldir pensait à la même chose. Il n'en fit rien paraitre et dit :

Silvirien, Hataldir! Siliviren, je n'ai pas eu l'occasion de vous saluer à Fondcombe, veuillez m'en excuser. Hataldir, je ne vous y ait pas vu? Où étiez-vous pendant ce temps?

Nârwel fut soulagé de voir que Laurelin lisait en lui. Il avait quelques choses en commun mais l'éclaireur ne saurait sans doute jamais quoi. Reconnaissant, Nârwel accueilli les dires du Seigneur Laurelin avec un sourire approbateur. Sourire qui retomba, quand le Maître des Havres dévoilà ce qui lui semblait malheureusement être une vérité. Stoppant son cheval peu après le Seigneur Voronwë il se retourna vers lui. Et le regard humide essaya de faire la réponse la plus sage qu'il put.

"Maître, ne me considérez pas comme un rustre, ou autre sauvage assoifé de sang et de gloire. Mais ce que vous dites est vrai. Aujourd'hui j'ai peur de ne trouver la Paix qu'en la protégeant."

Il fit face à Laurelin, puis se retourna vers Voronwë.

"J'ignore si vous les avez vus. Je ne connais pas vos vies, ni vos sentiments, et je n'acquièrerai jamais la moitié de votre sagesse, car il y à toujours quelque chose à apprendre et votre connaissance n'a rien d'humaine. Mais il me semble que nous partageons des souffrances semblables."

Son regard se tourna vers l'Ouest.

"Vous qui preservez le dernier passages vers l'Ouest lointain. Vous languissez vous de ces Terres Immortelles? Ces rivages blanc que je ne verrais pas de mon vivant. Ceux qui sont décris dans les livres. Vous languissez vous de l'amour, celui qui est perdu. Et pourtant nombre d'entre vous sont encore ici, en Terre du Milieu. Afin de défendre ce qui est bon. Moi aussi, je suis encore là."

Des larmes coulaient lentement sur ses joues, un peu honteux, Nârwel tourna Ërol dans le sens inverse de la marche. L'armée avançait.

Hataldir fut heureux que Silivrien ne lui reproche pas son départ et qu'elle le comprenne aussi bien, cependant, ce ne sera pas la seule a convaincre, mais ce n'était pas la son but premier, il devait réintégrer l'armée au plus vite. Il écoutait l'histoire dont il aurait du faire partie, il sourit cependant a l'écoute de celle-ci, et lui dit avec humour:


"Il me semble que cette situation devient habituelle, être en infériorité, pour nous tous ce n'est qu'une histoire de routine n'est-ce pas ?"


Effectivement ils approchèrent d'une grosse et grande tante, de nombreuses voix provenaient de cette tante, toutes se mélangeant les unes avec les autres devenant méconnaissable, il tourna son regard ver Silivrien lui sourit, mais quelqu'un sortit de la tante et attira l'attention des deux amis, Hataldir eu l'heureuse surprise de voir Sombre-Chêne:


"Sombre-Chêne !!"


dit-il avec joie et sans le vouloir, il se redressa et repris son sérieux, il regarda Sombre-Chêne et remarqua qu'il avait le teint pâle, mais il semblait en pleine forme. Il les salua et posa une question des plus gênante au caporal:

"Mae Govannen Sombre-Chêne, je suis heureux de vous revoir puis il baissa la tête et répondit a sa question vous ne m'y avez pas vu car je n'y était"

Il repensa a l'oncle, enfin, le père de Sombre-Chêne, il repensa a ce qu'il lui avait dit.

Erwan avait chevauché toute la nuit et était enfin arrivé dans le campement. Une sentinelle l'interpella lorqui'il entra

Et que faites vous? Vous n'avez pas le droit de rentrer dans le camps!

Ne Vous inquièté pas brave sentinelle. Je suis Erwan, chevalier au Gondor. Je viens tout simplement rejoindre l'armée unifiée comme tous mes camardes.
Je vais de ce pas me présenté au Seigneur Laurelin pour me mettre à son service

Très bien allez-y

Erwan se dirigea vers l'une des tentes où discutaient de nombreuse personnes. Hésitant à leur couper dans leur conversation resta un peu en retrait puis se decida

Bonjour mes seigneurs, je me nomme Erwan et je suis chevalier. J'étais au conseil de foncombe puis je suis partit. A présent je cherche la tente du Seigneur Laurelin

//désolé pour ce texte si court mais je n'ai pas trop le temps de le taper car je suis en période de controle//

Silivrien se fendit d’une élégante révérence devant l’Ambassadeur…

-Mon cher Sombre-Chêne…il est vrai que le conseil ne s’est guère prêté aux civilités et d’ailleurs, je n’ai pas eu moi-même l’occasion de vous faire part de ma joie de vous revoir en aussi bonne santé que notre Prince…En fait, comme vous pouvez le constater, j’ai mis à profit le peu de temps que m’a laissé le départ de l’armée, pour me livrer à des activités de…fille…vous voyez ?…une jeune fille comme il faut…enfin jeune…selon nos critères…Je crois bien que je n’avais pas revêtu de robe depuis des mois…Enfin…j’accompagnais à l’instant Hataldir jusqu’à la tente du Prince Rustor, auquel il ressent le besoin d’expliquer les raisons de son absence depuis la Moria…

Elle désigna du geste le Caporal Elfe, tout en lui adressant discrètement un léger clin d’œil, alors que le regard de l'Ambassadeur, légèrement confus et rougissant, la détaillait de la tête au pieds…

// Pour Erwan Gourmelin //

Le petit campement ne comprenait en fait que quelques tentes montées à la hâte. Des vivres venaient d' être distribuées aux toutes dernières compagnies de la grande armée unifiée et la petite base de ravitaillement était déjà en train de plier bagage alors que le chevalier Erwan Gourmelin y faisait son entrée. C' est le responsable qui vint l' accueillir pour lui signifier :

- Le Seigneur Laurelin ? Mmmmh connait pas ! C' est surement un elfe vu son nom. On a vu une compagnie elfe passer mais c' était il y deux heures déjà ... Peut être en faisait-il partie.

Le responsable se gratta le menton avant de poursuivre :

- Il reste quelques victuailles si vous le voulez, chevalier Gourmelin. Après vous être restauré, portez vous vers l' avant. Là se trouve les troupes du Gondor. Je crois que non loin, chevauche une petite compagnie d' elfe, ceux de la mer si je ne me trompe, Peut être y repèrerez vous celui que vous cherchez ...

Il se mit à rire en sortant les restes d' un jambon d' un tissu de lin blanc et tout en découpant une belle tranche pour le chevalier il termina :

- C' est la plus grande armée que j' ai jamais vu !! Trouver quelqu' un là dedans, fusse-t-il seigneur, pfffh bon courage chevalier ! Autant chercher une aiguille dans une botte de foin !

Il fit un geste en direction d' un de ses aide pour qu' on apporta de l' eau au chevalier puis il tourna les talons pour s' enquérir de l' avancée du démontage des tentes ...

Sombre-chêne observa ses deux amis. En effet, Silivirien n'avait rien à voir avec l'elfe guerrière avec qui il avait combattu quelques mois plus tôt en Forêt Noire. Pour quelqu'un qui ne la connaissait pas, elle aurait pu paraitre inoffensive. L'ambassadeur en sourit intérieurement et déclara, avec son habituel stoïcisme :

Eh bien sachez que cette robe vous va à ravir.

Il se tu, ne sachant quoi ajouter d'autre. Son regard se posa sur Hataldir. Ils parleraient plus tard, seuls. Bien que peu enclin à retourner dans la tente qu'il venait de quitter, il dit :

Vous deviez avoir de bonnes raisons de ne pas participer au Conseil. laissez-moi vous accompagner auprès du prince, il y a plusieurs personnes potentiellement désagréables à l'intérieur qui ne pourraient pas voir d'un bon œil votre retour.

D'un geste, il invita les deux elfes à rentrer.


Voronwë resta (encore une fois) pensif. Son regard avait suivit celui de l'éclaireur vers les vagues qu'ils ne pouvaient qu'imaginer.

"En fait, je ne suis pas sûr moi-même de savoir pourquoi je reste sur les Terres du Milieu. Nombreux sont ceux qui m'ont posé la question, aucun n'a reçu de réponse. Alors je ne vous promets pas que vous soyez le premier à en obtenir une. Peut-être avez vous raison, peut-être suis resté pour défendre ce qui est bon. Peut-être n'ai-je pas pris la route d'Aman pour aider ceux qui ont besoin d'aide. Peut-être est-ce par amour pour Mithlond."

Il s'arrêta, et regarda Laurelin et Nârwel.

"Non, après trois cents ans de réflexion, je ne sais pas."

L’armée de Gal Thurion était partie et Nidnama s’offrit un luxe qu’il s’était refusé depuis longtemps : la solitude… L’elnaith de la harpe n’avait jamais été très à l’aise au milieu des troupes et il avait besoin de réfléchir… Les premières journées ne le virent que peu paraître au camps et encore uniquement pour les taches qu’il ne pouvait éviter… Le reste du temps, il le passait dans la nature environnante avec pour seule compagnie Aladon, Daegal, Maegthir et le petit Bouh…

Les journées passées à courir et à s’entraîner avec ses amis à plumes pour leur enseigner à se défendre contre les humanoïdes… Le temps que lui même passa à perfectionner la vitesse et la précision de ses dagues… Des soirées passées seules à rechercher des moyens de préparer certaines drogues, à rechercher des moyens de les stoker… Ainsi que de longues heures que le guérisseur passa à rechercher des moyens d’utiliser la magie de sa nouvelle arme à la foie si gracieuse et si dangereuse… Sans même compter les soins qu’il avait du promulguer à travers les camps lorsqu’il y retournait…

L’ensemble ne lui avait même pas laissé de temps à passer avec ses amis… A vrais dire, il ne devait pas les avoir plus qu’entrevu depuis leur départ d’Ilmaris…

C’est donc un soir que le guérisseur se décida enfin à sortire de son isolement… Par ailleurs très heureux de ses petites découvertes… Il se changea, troquant ses vêtements habituels contre ceux qu’il portait lorsqu’il vivait une période calme : larges, dans un tissu fin et parcouru de motifs délicats dans les couleurs les plus chaudes… Comme toujours, il portait à la ceinture la sacoche ou il rangeait une partie de ses médications (le reste se trouvant dans son sac laissé dans la charrette), l’ensemble de ses dagues et son épée… Malgré la situation il ne pouvait s’empêcher d’être armé, même si cela ne se remarquait presque pas : a part son épée, aucune arme n’était visible.

Nidnama repéra Silivrien, Hataldir et Sombre-Chêne qui s’apprêtaient à rentrer sous une tente. Il les interpella :

- Mae govannen… Mes amis… Désolé de n’être pas passé plus souvent…

Hataldir apprécia qu'il ne dise rien d'autre a son sujet, il préférait grandement leur en parler plus tard, il ne dit rien de plus a Sombre-Chêne d'ailleurs. Celui-ci les invita a entré, Hataldir s'attendais au pire face aux hauts gradés, et la dernière phrase de l'ambassadeur ne le mis pas plus en confiance. Juste avant de rentré dans la tante, il entendis une voix les interpelés,le caporal se retourna, et ce fut un plaisir de plus de revoir Nidnama, celui a qui il devait le bon fonctionnement de son épaule:

"Bienvenue mon ami et heureux de te revoir, tu m'excuseras, j'aurait préféré te parler, je le ferait d'ailleurs, mais maintenant je doit m'entretenir avec le prince..."

Sur ces mots, il pénétra dans la tante a la suite de Sombre-Chêne, tous les regards se tournèrent d'abord sur l'ambassadeur, puis sur le caporal, la plus part d'entre eux ne le connaissant pas mais le fixait tout de même avec des regards sévèrent, Hataldir soutint ce regards qui se voulait aussi sévère que les hauts gradés. Il avait toujours sa capuche et l'écharpe cachant la moitié du visage, être là ne plaisait pas trop au caporal, d'ailleurs il ne reconnu pas le prince, il ne le voyait pas...

Silivrien salua Nidnama d’un petit geste de la main, et s’engouffra dans la tente, suivie de près par ses compagnons. Son arrivée fit mourir une phrase sur les lèvres du dernier orateur, et tous la regardèrent avec un charmant florilège d’expressions de surprise sur le visage. Quand tous ses amis furent à l’intérieur, elle exécuta une légère révérence avant de s’adresser à l’auditoire, dont elle venait de fixer chacun des membres d’un regard pénétrant…

-Messieurs…je vous en prie, ne vous dérangez pas pour nous…veuillez continuer vos débats…

Le Conseil de Fondcombe, réunissant les représentants de tous les Peuples Libres de la Terre du Milieu était enfin terminé, définitivement maintenant.
Bien qu'on ne vu pas paraître les derniers seigneurs qui étaient restés dans la Salle du Feu plus tard que les autres, leurs ordres avaient été transmis partout dans les campements.

L'armée de Gondor était donc aintenant totalement en marche, les premières colonnes étaient d'ailleurs déjà assez loin. Ils serviraient d'avant-garde, et sans doute se débroulleraient-ils bien pour cela, même si on pouvait espérer que le voyage de l'armée se passe sans encombres.
Sans doute des elfes partiraient-ils en éclaireurs, comme c'est sans doute ces derniers les plus efficaces dans ce domaine.

Tout les peuples suivaient, elfes, Rohirim et nains. L'armée étaient définitivement en marche. Toutes ces conversations, comme celle entre Silivrien, Hataldir, Nidanama et Sombre-Chêne devraient continuer en route, car à présent tout l'immense troupe se mit en marche, et bientôt les champs et les cmaps entourant Fondcombe furent vidés, totalement.

Radamanthe chevauchait aproximativement en tête de la colonne de Gondor, sans doute ferait-il plusieurs allers-retours le long de le colonne, peut-être pour parler avec des siegneurs étrangers.

"Le voyage ne devrait pas être trop long..." murmura t-il.

A peine arrivé à Bree, Turin avait su qu'il ne se reposerait pas. En effet , deux jeunes soldats de la régions,l'avaient interpellé:

"Hé vous, noble voyageur, nous vous rachetons ce lièvre pour le double de ce que vous l'avez payer, nous nous apprêtons à rejoindre l'armée, mais nous n'avons pas le temps d'aller chasser."

"Comment ça une armée?"

"Une grande bataille se prépare, mais fais vite!"

"Quoi une bataille, et imminente en plus de cela... Y a-t-il des représentants de la marche dans cette armée?"

"Surement, on dit que ce sera la plus grande bataille de tous les temps..."

"Et bien considérez ce lièvre bien gras comme vôtre, mais il faudra le séparer en trois parce que je vous suis."

"Un compagnon, en plus de vivres , nous ne nous y attendions pas moi et mon frère mais tu peux nous suivre, nous partons en direction de Fondcombe!Ne nous ralentis pas..."

"Turin, Et les vôtres?"

"Je m'appelle Ermil, et mon frère se nomme Framil. Bien partons!"

Le voyage promettait déjà, entre un homme qui donnait plus l'impression à Turin d'être un boulet qu'un compagnon, et un homme muet, du moins qui ne parlait pas, mais qui n'arrêtais pas de fixer Turin comme si celui-ci avait tuer son père... Mais soit, ce n'était que pour quelques jours, et ces deux la connaissaient le chemin.




La première impression de Turin avait été la bonne, et le trajet s'était fait dans une atmosphère pour le moins pesante. Après avoir mangé le lièvre le premier soir, les deux frères n'avaient même plus daignés adresser la parole à Turin, mais celui-ci les avaient tout de même suivi, à distance respectable toutefois.
En début d'après midi, Ermil décela les traces de l'armée, elles étaient très fraiches et les trois cavaliers pressèrent donc leurs montures. Dans l'heure qui suivit ils avaient atteints l'arrière garde.
Turin s'émerveilla de la puissance de cette armée. Mais par dessus tout il s'émerveillait de voir tant de peuples réunis. Il y avait la des nains équipés lourdement, leurs longues barbes étaient source d'amusement pour Turin, mais dès les premiers regards avec les demi-hommes, Turin avait compris qu'il n'avait que leur taille qui pouvait être qualifiée de "demi". En effet, le regard dur de ces guerriers donnaient à Turin des raisons de louer les cieux que ceux-ci soient leurs alliés aux hommes de la marche et à lui.
Devant venaient les rohirrims, en armure, ce qui fit penser à Turin qu'il valait mieux revêtir lui aussi son armure.
Ensuite venaient les belles gens. Des êtres dont la beauté surpassait de beaucoup ce que Turin avait déjà pu admirer dans sa vie. Ces êtres n'avaient pas le regard durs des nains, mais ils refroidissaient autant Turin que le regards de ces derniers. En effet, quelque chose dans leurs façons de regarder Turin le faisait se sentir insignifiant, ou plus précisément, inférieur. Il détourna donc les yeux de ceux-ci et s'avança au début de l'arrière garde, cherchant un homme qui pourrait le renseigné sur sa future mission...
Les deux frères étaient déjà loin et Turin aperçut, un conglomérat d'armure plus clinquantes de l'autre côté de la colonne. Turin du donc refaire le tour de toute l'arrière garde, ce qu'il fit au grand galop. Arrivé près du conglomérat, Turin s'aperçut soudainement qu'il ne savait pas comment aborder tous ces gens éminent...
Ce fut donc maladroitement que Turin se porta sur la droite du groupe à distance respectable. S'il chevauchait à cette hauteur , de plus sans armures, il espérait se faire remarquer.

*Bien, je vais surement passer pour un idiot, mais je ne suis qu'un ignorant*

Turin continua donc à chevaucher à hauteur, un léger sourire honteux sur les lèvres...

Nârwel se plongea dans le regard du seigneur Voronwë.

"Au final, si vous permettez Seigneur, c'est peut être vous qui avez besoin de paroles réconfortantes. Car votre douleur vous est inconnue."

Lui, un homme, avait prêter serment deux fois dans sa vie. Et ces deux promesses avaient guidé sa vie jusque là, et elles la guidaient encore.

"J'ai juré fidélité au Gondor. En cela je lutterai jusqu'à la fin. Et j'ai donner mon existence à ma femme. Chaque jour loin d'Elle est un calvaire. Que se soit dans la vie ou la mort je continuerai de l'aimer et quand viendra le jour de la rejoindre, mon coeur cessera de brûler, et c'est avec un sourire que j'expirerai."

Il jeta un regard par dessu l'épaule de Laurelin, au loin l'on pouvait apercevoir les lances de Minas Tirith. Puis il se tourna de nouveau vers Gardien des Havres Gris.

"Hormis l'ennemi, la seule personne a pouvoir me libérer serai Son Altesse Royale. Le Roy Mephisto. Et pourtant jamais je n'oserai demandé qu'il me délit de mon serment."

Nârwel soupira. Puis tourna Ërol vers les collonnes de Gondor.

"J'ai de la peine pour vous Voronwë, pour vous et votre peuple. Car vous êtes partagés entre l'amour de cette terre et celui de Valinor. Comme je suis partagé entre mes deux serments. La seule chose qui nous differencie c'est que ma douleur à un visage. Et je la connais."

Il y'eut un silence.

"Je suis heureux que la mort m'épargne vos longues années Maître Elfe."

Comme il l'avait fait en arrivant Nârwel présenta plus dévouée salutation en Quenya. Il se détourna du Gardien des Havres en s'inclinant. Puis arriver devant Laurelin il eut un sourire empreint de tristesse. Il posa une main sur l'épaule du l'Elfe.

"Merci Seigneur. Merci pour ce moment. Merci Laurelin."

Ils se reverraient, Nârwel n'avait pas besoin de le dire pour en être sûr, leur amitié irait dans l'ordre des choses. Doucement il remonta les collonnes des Elfes. Bientot il rejoindrait les étendarts de l'Arbre Blanc.

Laurelin regardait s' éloigner l' éclaireur du Gondor qui à présent regagnait sa compagnie. La douleur de Nârwel, son combat face à l' épreuve l' avait profondément touché et il poussa un long soupir tout en pensant :

* Il a perdu celle qu'il aimait, il part se battre dans le nord avec la peine et la douleur pour compagnes, l'amertume pour conseillère et seul le deuil subsistera pour lui, en récompense à la fin ... *

Il leva son bras et cria fortement en direction de l'éclaireur avant qu'il ne fût trop loin :

- C'est moi qui vous remercie Nârwel Rusc-Iâr !! Au nom des enfants que vous avez permis de sauver ... N'oubliez pas les mots du Maître : Ce sont la confiance et la conviction qui vous donneront la force, et ceci, pour toute les choses que vous entreprendrez ! Un jour, ils rejailliront en vous et prendront tout leur sens ...

L'éclaireur disparu quelques instants plus tard dans la vague géante de soldats qui déferlait vers son destin.
Laurelin reprit place aux côtés de son ami Vonrowë pour continuer sa route, perdu dans ses pensées l'air maussade. Il fixait son regard vers le nord, cherchant à déceler sur l'horizon lointain les raisons qui le poussaient à retarder son voyage vers les blancs rivages de Valinor. Le Maître n' avait pas de réponse lui non plus et peut être n'y en avait-il pas ?
Mais en lui même, il cherchait encore et toujours la réponse :

* Ou peut être si ! Peut être ... Simplement ... L'amour. *

Nârwel avait rejoins la collone de Gondor, croisant un chevalier qui avait l'air aussi pressé qu'il était en piteux état. Il avait dut cavaler nuit et jour pour fatiguer ainsi sa monture. Sur son visage la fatigue creusait des cernes sous ses yeux.

Mais cet homme allait dans l'autre sens. Vers les Elfes. Nârwel esperait ne pas avoir été stupide dans ses propos, il n'avait pas vraiment réflèchit à ce qu'il disait et avait été aussi sincère avec Laurelin et Voronwë qu'il l'aurait été avec lui même.

Se mêlant à l'immensité des troupes de l'Arbre Blanc Nârwel chevaucha un temps avec la 3° Otharrimon puis voyant qu'Ërol commençait à fatiguer Nârwel embarqua dans une calèche d'approvisionnement. Adossé à un sac de blé, il était assis à l'arrière de la calèche qui avançait doucement, au rythme de la marche. Juste derrière venait Ërol qui était attacher à la voiture par les rênes. Regardant dans le ciel Nârwel repensa à tout ce qu'il avait vécu depuis son retour à Minas Tirith et il réalisa à quel point il en était aujourd'hui éloigné. Puis il remarqua un soldat, qui comme lui était embarqué à l'arrière d'une charettes écrivaient dans un petit livre. Une lettres? Un ordre à faire passer? Dessinait-il?

Sans savoir comment Nârwel se rappella que lui aussi savait écrire. Et se jeune soldat lui semblait familier il n'aurait su dire pourquoi.

Il se tourna vers le conducteur de la charette, un petit jeunot dans une armure qu'il ne remplissait pas encore.

"Hé, dis moi. Est ce que tu aurais de quoi écrire?"

Surpris qu'il lui adresse la parôle le jeune homme se retourna le regard un peu paniqué.

"Oui messire, dans le sac là."

Souriant l'éclaireur tendit sa main au bleu qui devait tout juste sortir de la caserne.

"Nârwel, pas méééssire. D'accord?"

Soudain plus détendu le jeune soldat serra franchement la main de Nârwel.

"Je m'appelle Daren Mess..."

Nârwel l'interrompit d'un regard faussement sombre.

"C'est à dire que..."

Nârwel ouvrit la besace et en sortit un petit carnet qui ferais bien l'affaire. Après avoir vérifié qu'il était vierge l'éclaireur le fourra dans sa poche, laissant une petite pièce d'argent dans le sac qui contenait une dizaine de petits carnet semblables.

"Ai je l'air si vieux Daren?"

"Désolé je ne voulais pas vous courroucer."

"Va! Ne t'en fais pas. Merci Daren."

Puis Nârwel retourna s'allonger au fond de la carriole. Puis sortant un petit fusain d'une de ses nombreuses poches il se mit à écrire.



Nombre de soldats écrivent autour de moi. Il y a de plus en plus de plume dans les barda de l’armée. Ils écrivent à leur famille. A leur femme, leur enfants. Leur amour. Je me souvins que je fut comme eux. Il y a longtemps.

Alors que j’écris, il s’est écoulé plusieurs années depuis ma dernière lettre. Et les précédentes furent sans doute perdues lors de l’attaque des Orcs. Je t’aime. C’est horrible. Quand j’ai appris la nouvelle de ta mort je me rappelle avoir voulu attenté à ma vie. Ce fut la seul fois où j’aurais pleuré devant mes hommes. Je crois que le Capitaine Olion, qui était Lieutenant à l’époque, m’a remis d’aplomb. Sans doute a-t-il exulté mon désir de vengeance.

Puis nous sommes tombés. La 23° Ohtarrimion sombra. Les ténèbres me recouvrirent. Cela dura presque deux ans. J’ai lutté pour ne pas perdre la notion du temps. J’ai lutté pour garder mes souvenirs, et j’en perdis. Je t’aime, je le sais. Je me rappelle de toi mon amour. Je te vois devant moi, je me rappelle de notre vie près du grand fleuve. Les pâturages de ton grand-père, la maison de tes parents. Le puits devant chez nous. J’ai toujours gardé notre amour au plus profond de mon être.

Les Orcs, malgré toutes leurs tortures ne parvinrent pas à me l’arracher, mais ils ont fait le mal. Je pleurs rien qu’en y pensant. Ma chérie, ma femme. Je ne connais plus ton nom. Et là bas j’ai oublié le mien.

Les derniers hommes vivants me dirent que j’étais Sergent. Le Sergent Nârwel Rusc-Îar. Ces hommes avaient servis Gondor jusqu’au bout. Et ils étaient avec moi. Rusc-Iar, esprit de renard. C’est de l’Elfique mon amour. Un surnom que mon père me donnait. J’ignore comment il se nommait. Même si je savais tout de lui. Cela me terrifiait. Le mal des Orcs m’arrachait ceux que j’aimais le plus.

Cependant une étrange force me poussait à résister, je me suis souvenu du jour où tu m’as présenté notre enfant. Tu étais resplendissante et ce fut l’un des plus beaux jours de ma vie. Mais tu es morte. Et avec toi toute une part de moi s’en est allé dans l’au-delà. Délaissant la folie, je pus organiser une évasion avec mes trois derniers camarades. Ce fut un échec. Car je fus le seul à regagner la cité blanche. Aujourd’hui il ne reste de moi que ma lame, et elle est acquise à Gondor et aux Peuples Libres. Mon cœur est empli de ton souvenir, de ta vie.

Mais avant de livrer l’une des plus grandes batailles de notre temps j’ai pu rencontrer des enfants. Je n’en avais pas revu depuis si longtemps. Et des Elfes aussi, mon dieu les Elfes. Nous avons tant de choses a apprendre d’eux et pourtant je sais aujourd’hui que le doute les envahit. J’ai pu voir les Rohirrims victorieux au Gouffre de Helm et les terres brulées du Rohan attisèrent encore plus ma soif de vengeance. J’ai put aussi converser avec le Sage Ambremage, je ne saurais dire si il est un homme tellement il a l’air vieux. Mais ses conseil son d’or, et son herbe à pipe aussi. Tu l’aurais apprécié j’en suis sûr.

Après le Conseil qui s’est tenu à Fondcombe nous marchons vers le Nord. J’aurais bientôt des ordres pour partir reconnaître le terrain. Mais je profite de ce temps mort qu’est la marche pour penser à toi et laisser mon cœur saigner, car cette souffrance me permet de ne pas t’oublier, toi ma bien aimée. J’ai réussi à garder ton bijou, hélas la chaîne s’est cassée quand je fuyais les orcs. Mais tu m’accompagne toujours.

Je t’aime mon amour.

Nârwel Rusc-Iar.

Nârwel souffla. Le soleil commençait lentement sa descente vers l'horizon. Ecrire c'est comme ce mettre à nu. Doucement, l'éclaireur s'endormit. Sa dernière pensée fut pour Elle.