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 Un Loup parmi les Chiens...

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Taorin
Emir du Harondor Libre
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Un Loup parmi les Chiens... EmptyLun 25 Jan 2010 - 20:28
Un jeune homme entra dans la bâtisse crasseuse qui servait aux Chiens de lieu de rassemblement. Il avança, peu sûr de lui, et demanda faiblement à Iqbal, le garde de faction, s'il pouvait parler à Salim, l'intendant. Le jeune homme dut progresser parmi les détritus parsemant le sol jusqu'à la porte qui fermait le couloir. Lorsqu'il l'ouvrit, six paires d'yeux se tournèrent vers lui, le scrutant. Cinq jeunes hommes se tenaient au garde-à-vous face à un obèse, le dépassant facilement d'une demi-tête pour le plus petit des postulants. Salim, dit « le Gros » en raison de sa trop forte corpulence, se retourna, et, après avoir toisé le nouveau venu pendant dix longues secondes, lui fit signe de rejoindre les autres.

Puis il reprit là où l'arrivée inopportune du jeune homme l'avait arrêté.

« Vous êtes tous venus ici pour devenir des Chiens. Soit. Vous aurez votre chance. Mais sachez que ce qui vous attends, si vous continuez à persister dans cette voie, vous paraîtra tellement insupportable que vous implorerez la mort. Et si plus de deux d'entre vous réussissent, ce dont je doutes fort, sachez que seuls les meilleurs seront admis. Les autres, ils pourront toujours aller mourir dans le désert... »

Salim s'arrêta et épongea la sueur qui dégoulinait de son crâne rasé avec un chiffon gris, puis il sortit un parchemin usé de sa sacoche. Six noms y étaient écrits, soigneusement calligraphiés par une main méticuleuse. Salim lut le premier nom : Suleyman al-Haik. Ce dernier avança d'un pas, détacha sa bourse de sa ceinture et la tendit à l'intendant des Chiens, qui, méthodiquement, entreprit de compter chaque pièce. Parvenu au bout, il écrivit à côté du nom la mention « Payé », puis passa au second nom.

Le jeune homme s'impatientait. Cela faisait près de trente minutes que l'appel avait commencé, et seulement trois candidats avaient été appelés. Nerveux, il tâta discrètement sa bourse, comme pour s'assurer qu'il ne lui manquait pas une malheureuse pièce qui aurait alors tout gâché. Puis, si soudainement qu'il sursauta, il fut appelé ! « Hamza al-Wahid ! » Il s'avança alors, détacha sa bourse et la tendit à Salim. Ce dernier s'était assis derrière son bureau et avait ouvert un petit coffre, contenant les plusieurs centaines de pièces d'or qui constituaient la fortune des Chiens à Dur'Zork. Salim compta lentement les pièces, puis, satisfait, inscrivit la mention « Payé » à côté du nom d'Hamza.

Ce dernier retourna à sa place, et attendit que tous fussent passés. Cela prit environ une heure de plus, durant lesquelles Hamza eut tout le temps d'examiner en détails chaque recoin de l'établissement des Chiens. Les murs étaient peints de couleurs vives qui tranchaient avec l'aspect extérieur, sinistre. Un léger bruit d'eau courante laissait supposer que, dans une autre salle attenante, une fontaine agrémentait une cour abritée. Sans aucun doute d'autres Chiens se reposaient là, se laissant bercer par la chaleur du début de l'après-midi et par le doux bruit de l'eau qui coule.

La voix de Salim le tira de ses rêveries : il leur fallait partir. Enfin ! se dit Hamza, je vais enfin découvrir ce qui fait leur renommée !

On donna à chacun un paquetage contenant une partie d'une petite tente, des rations militaires suffisantes pour dix jours et deux gourdes d'eau pleines. Puis un Chien les guida hors de la ville, et ils entrèrent dans le désert...

*** *** *** *** ***

Il voyageaient depuis cinq jours sous un soleil de plomb. La chaleur les écrasait, leur ôtait toute envie de continuer, les laissant complètement abrutis. Ils n'avaient désormais plus qu'une envie, se laisser tomber par terre et dormir, même s'ils risquaient la mort. Ils n'en avaient plus rien à faire !

Sauf le Chien, Kamil, qui avançait toujours en tête, fier de sa supériorité sur les jeunes hommes. Lui-même avait sans doute atteint la trentaine depuis plusieurs années, mais il restait vif et vigoureux. Personne n'avait son talent pour repérer les gueltas cachées, ce qui le rendait si précieux pour les Chiens. Il était chargé d'accompagner les groupes de candidats jusqu'au camp, et, si possible, de repérer quelques oasis sur le chemin, afin de fournir une halte aux convois de ravitaillement.

Hamza trébucha dans le sable d'une dune. Le vent s'était levé, un vent chaud transportant le sable sur d'immenses distances. Les nomades du désert l'appelait siroco, pour on ne sait quelle raison. La violence de la bourrasque força Hamza à se baisser et à remonter son turban jusque sur ses yeux afin d'éviter que du sable ne s'infiltre dans sa barbe. Le Chien, au contraire, se redressa, et chercha du regard un djebel, une colline rocheuse, où ils pourraient s'abriter. Mais aucune n'était suffisamment près pour leur permettre de monter le camp avant que le véritable vent ne se lève, apportant sans aucun doute avec lui l'équivalent de plusieurs dunes en grains de sables. Kamil, Hamza et les autres candidats risquaient de mourir ensevelis par une tonne de sable ! Kamil ne pouvait le permettre : une telle mort sans honneur jetterait un tel discrédit sur ses compétences que ses compagnons n'honoreraient pas son cadavre d'une manière aussi digne qu'il n'en avait rêvé !

Faisant signe à ses compagnons de route de le suivre, l'ancien nomade devenu Chien accéléra le pas, courant presque jusqu'à l'abri le plus proche, qui devait être à trois ou quatre kilomètres de là. Les candidats le suivirent, peinant à soutenir le rythme exténuant sous une telle chape de plomb.

Ils réussirent à parcourir un kilomètre avant que la tempête ne se lève. Le vent soufflait si fort qu'ils ne pouvaient s'entendre, et le sable, qui commençait à voler dans tous les sens, les empêchait de voir à plus de dix mètres.

La proximité de la mort leur donna des ailes. Par la suite, aucun d'entre eux ne put se souvenir de ce qui s'était réellement passé : ils purent juste dire que, tout à coup, il s'étaient retrouvés à l'abri au milieu d'une formation rocheuse, le sable sifflant tout autour mais ne pénétrant pas dans l'enceinte formée par les parois rocheuses.

Les sept hommes montèrent le camp, et, exténués, s'assoupirent, laissant la nature tempêter à côté...

*** *** *** *** ***

Deux jours après la tempête de sable, soit sept jours après leur départ de Dur'Zork, les voyageurs pénétrèrent dans le camp d'entraînement des Chiens. Une vingtaine d'hommes y vivaient, dont les trois quarts étaient des postulants à des stades plus ou moins avancés de leur formation. Deux vétérans, sans aucun doute de véritables Chiens, attendaient les nouveaux venus. Les jeunes recrues eurent à peine le temps de déposer leurs paquetages à leurs pieds et de boire les dernières gouttes restant dans leurs gourde que les deux instructeurs leur aboyaient :

« Garde-à-vous devant des supérieurs, misérables ! Ici, vous n'êtes rien ! Même une larve vaut plus que vous ! Demain, je vous jure que vous regretterez votre naissance ! »

Hamza et les autres se relevaient le plus vite possible. Ils restèrent debout, pantelant, et attendirent la suite du discours de bienvenue.

« Vous monterez votre tente à l'ouest du camp. Vous ne parlerez à personne d'autres. Et surtout, vous obéirez aux ordres comme si votre vie en dépendait ! Vous nous répondrez par un Oui, monsieur ! Suis-je bien clair ?
-Oui, monsieur
, dirent les candidats.
-Qu'avez-vous dit ? J'ai rien entendu ! Répondez quand on vous parle !
-Oui, monsieur !
Cette fois-ci, ils crièrent de toutes leurs forces.
-Bien ! Bon, allez monter votre tente. Et revenez en vitesse au centre du camp dans dix minutes !
-Oui, monsieur ! »


*** *** *** *** ***

Ils arrivèrent en retard. Le Chien qui leur avait parlé peu de temps auparavant les attendait, furieux. Il leur cria dessus, les faisant frémir sous la force de sa hargne. Comment les Chiens pouvaient-ils croître en nombre avec un pareil instructeur ?

Leur retard leur valut le droit de déplacer une pile de pierres située en bordure du camp jusqu'à l'autre bout. Cette tâche inutile était épuisante. Un homme s'évanouit, sans forces. Il fut réveillé par une claque monumentale, et forcé à continuer de trimer. Le tas fut déplacé en deux heures. Le soleil rendait la tâche encore plus difficile, mais le niveau de fatigue que les candidats avaient atteint les rendait insensibles au monde extérieur.

Ils furent récompensés par un bol de bouillie qui, du premier abord, semblait infâme mais qui se révéla fort nourrissante. Puis ils reçurent l'autorisation de se reposer. On leur avait fournit des lits de camp fort peu confortable, mais chacun s'en contenta, et tout le monde s'endormit très vite...

#Taorin #Salim #Iqbal
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Etelion
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Un Loup parmi les Chiens... EmptyLun 15 Fév 2010 - 15:25
Des nouveaux, il en venait chaque mois. Cependant, à la fin de l'entrainement intensif que ces étudiants suivaient, ils n'étaient plus qu'une poignée à rentrer dans les rangs des Chiens, cette sorte de guilde qui commençait à prendre de l'importance au sein du peuple haradrim. Elle regroupait des mercenaires qui faisaient partie des meilleurs guerriers du Harad, grâce à l'entrainement qui leur était infligé avant l'entrée de chaque homme dans la guilde.

Prés d'une semaine s'était déroulée depuis la dernière arrivée de futurs entrainés dans le camp d'entrainement des Chiens du Désert.

La veille, trois étudiants avaient finis leur formation et étaient rentrés dans les rangs des Chiens. Le même jour, un groupe de 8 élèves étaient partis dans le désert profond pour passer leur épreuve finale ; ils n'étaient que 6 au départ, mais deux hommes talentueux furent surclassés, alors qu'ils n'auraient du partir qu'un mois plus tard dans cet exercice de survie dans l'enfer qu'était le désert haradrim.

Un des deux instructeurs les avait accompagné et tacherait de les surveiller pour analyser leur attitude face à un problème. La survie n'était pas la seule clé pour rentrer chez les chiens. Il fallait, en quelques sortes, "bien" survivre, c'est-à-dire de manière intelligente, pour en faire partie. Kamil, le chien qui avait guidé les nouveaux jusqu'au camp, avait été rappelé à Dur'Zork pour une affaire assez importante dans le commerce des mercenaires.

Il restait dix recrues possibles au camp - les 6 nouveaux et les 4 qui avaient déjà entamé l'entrainement - ; un instructeur - qui était apparement un homme de confiance, mais ne faisait pas partie des Chiens - ; Farid - le seul lettré du camp - ; et Ahmed - désormais le seul Chien du campement - qui restait là pour superviser les recrues et l'instructeur.

Un calme inhabituel marquait cette chaude nuit dans le désert. Comme il était d'usage, chaque nuit était divisé en tiers temps, et chacun des tiers temps était donné à une recrue, qui était alors chargée de surveiller le camp.
C'était le milieu de la nuit, le changement de sentinelle venait de se faire et Lanos, un jeune arnoréen, avait donc pris cette place. Une heure passa, sans un autre bruit que celui de la toile des tentes qui se soulevait avec le vent, les grains de sable frappant cette même toile avec peu de force. L'arnoréen, bientot âgé de vingt années, était épuisé. Il enviait ceux qui dormaient dans la grande tente., réservée aux recrues. Même Ahmed ronflait dans sa tente privée, ainsi que toutes les autres personnes présentes dans le camp.

Peu aprés, un bruit sourd et faible. Un corps s'effondra dans le sable. Lanos avait encore les yeux ouverts, il n'avait pas eu le temps de voir son bourreau, qui lui avait planté un puis deux carreaux dans le coeur. C'était un professionnel, et non-pas un simple bandit du désert comme il en existait beaucoup au Harad.

De l'autre côté du camp, au même moment, l'instructeur faisait une ronde, s'assurant du bon fonctionnement de la garde de nuit. Il marchait d'un pas lourd, et jamais il n'aurait pu s'attendre à ce qui allait se passer cette nuit. Il passa le coin de la grande tente et tomba sur un effrayant spectacle. Une des recrues, celle qui était de garde, était allongée sur le sable fin. Autour de son corps, ce sable était devenu rouge. La lune éclairait faiblement le campement. Un homme passa par-dessus le corps sans vie de Lanos. Il tenait une arbalète dans la main.

L'instructeur se lança sous la toile de la tente d'Ahmed, et reveilla en silence ce-dernier. Il lui fit comprendre, à l'aide des signes qu'il enseignait lui-même aux recrues, le danger qui guettait le camp d'entrainement. Ahmed se leva d'un bond, enfila sa tunique, et attrapa toutes les armes à portée de main. Il lança un sabre courbé à l'instructeur, ainsi qu'une arbalète de poing. Les deux hommes sortirent de la tente aprés s'être assurés que leur sortie serait discrète. Ils se dirigèrent immédiatement vers la grande tente-dortoir, mais ils s'aperçurent qu'il était trop tard ... Les neuf recrues qui dormaient paisiblement furent reveillée par des hommes armés - une vingtaine. Aucun d'entre eux ne fut executé, mais ils avaient maintenant le statut d'otage. Ahmed et l'instructeur allèrent ensuite vers la tente de Farid, le lettré, et le réveillèrent à son tour.

- On va devoir quitter le campement et revenir avec du renfort, dit Imzid, l'instructeur, d'une voix étouffée.
- On ne sait pas ce qu'ils veulent. Peut-être pourrions-nous négocier, répondit Farid aux paroles du premier.
- Négocier, avec ces brutes ? Imzid a vu comment ils ont tué une des recrues. Ils n'ont pas de pitié. Je me demande même pourquoi les recrues sont encore en vie. Il va falloit agir vite.

Ahmed avait laissé les deux autres hommes sur une réfléxion qui pourrait couter des vies. Farid reprit la parole.

- Il faut négocier. La parole est la solution.
- Tu peux toujours essayer, mais tu y vas seul. Je ne vais pas risquer nos deux vies pour une de tes idées.

Farid sortit de la tente et se dirigea vers la tente-dortoir. Un des hommes armés qui faisait le tour du camp l'arrêta dans sa marche, bien que l'intendant n'avait pas d'arme sur lui, d'un carreau dans la gorge. Pour la deuxième fois en une nuit, un homme tomba au sol, inerte, laissant s'échapper le sang de son corps.
L'instructeur et le lieutenant étaient cachés dans le sable, derrière une dune, à l'arrière du camp.

- Et merde, laissa échapper Ahmed. Mais quel abruti ! Voila ce qu'on a gagné, un mort en plus. Un lettré, tu parles ouai. Bon, 'va falloir qu'on fasse quelque chose. On n'a pas le temps de retourner à Dur. Et les autres r'viendront pas avant la fin de l'épreuve, donc pas avant une ou deux semaines. C'est vraiment la merde. J'déteste ça. Bon, on a quoi comme armes ?
- Une arbalète de poing avec vingt carreaux, un sabre, une lance, une épée courte, trois dagues, deux dagues de lancer. Ah, et ces éspèces de petites étoiles tranchantes assez étrangers. J'ai pris ça dans ma tente avant de sortir, j'voulais les essayer. Pendant la nuit, je sais, c'est pas logique, m'enfin.
- Bon, on va déjà les compter discrètement. On a de la chance, il fait nuit. 'Va falloir en profiter. Ah, 'va aussi falloir qu'on voit si ils ont tué quelqu'un dans la grande tente. Ou si quelques-uns ont réussi à s'échapper, c'qui est possible vu la longueur de la tente. Ces mecs sont peut-être de professionnels de l'assassinat derrière le dos, mais on va voir ce qu'ils ont dans le crane. Allez.

La première chose à faire, à présent, était de savoir si certaines des recrues ont réussi à s'échapper. Plus tard, ce serait de connaitre les raisons de cette action éclair, et de connaitre les identités des commanditeurs.
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Un Loup parmi les Chiens... EmptyMer 10 Mar 2010 - 20:39
La dernière semaine avait été rude. Les jeunes futures recrues avaient dû puiser dans toutes leurs réserves afin de suivre le rythme imposé par les instructeurs. Tous les matins, avant de prendre un rapide petit-déjeuner à base de potage froid mais nourrissant, les jeunes hommes devaient courir trois quart d’heures, afin de s’échauffer. Ensuite venait l’entraînement aux armes, qui durait plusieurs heures jusqu’au repas de la mi-journée. Les jeunes candidats remplissaient ensuite diverses tâches nécessaires à la vie du camp pendant que les instructeurs dormaient dans leur tente, abrités du soleil écrasant du désert. Enfin, lorsque le soleil déclinait, les futures recrues retournaient s’entraîner au maniement d’armes diverses et variées.

Les futures recrues étaient donc exténuées. Même Hamza, qui avait pourtant déjà du accomplir d’importantes performances physiques, restait sans bouger sur son lit de camp dès qu’il y était autorisé, se demandant comment des hommes sains d’esprit avaient bien pu inventer une telle torture.

Hamza était allongé dans le noir, fixant les ombres du feu de camp sur la toile de la tente, lorsqu’il entendit un bruit sourd, comme un trop gros sac tombant sur le sable. Il se redressa, sentant que quelque chose ne tournait pas rond. Tout était trop silencieux. On n’entendait plus les pas réguliers de la sentinelle, ni le bruit de fond des animaux se réveillant une fois la nuit tombé. Hamza se redressa, essayant de faire le moins de bruit possible. Mais à peine fut-il debout qu’une dizaine d’hommes armés s’engouffrèrent dans la tente, sans faire le moindre bruit, mais réveillant toutes les futures recrues par un poignard placé sous la gorge. Hamza se vit pointer sur la poitrine une épée recourbée, typique des nomades du désert. Puis un homme plus imposant entra, et ordonna aux jeunes hommes de se mettre en rang au centre de la tente...

//HRP//Dsl pour le manque de longueur du texte, mais le manque d'inspiration m'a pris... Je ferais mieux la prochaine fois Smile//HRP//
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Un Loup parmi les Chiens... EmptyDim 16 Mai 2010 - 20:01
Imzid, l'instructeur haradrim qui n'appartenait pas aux Chiens mais qui avait conclu une sorte de pacte avec eux, accompagné d'Ahmed, un des Chiens du désert, combattant et stratège de renom, regardaient le camp d'entrainement silencieux. Cela faisait déjà plusieurs heures que la petite vingtaine d'hommes armés avaient pris en otage les neuf recrues potentielles de l'organisation.

Ni l'un ni l'autre ne connaissait l'état d'avancement à l'intérieur de la grande tente qui faisait office de dortoir pour tous les nouveaux. Ils n'avaient pas entendu de cri, ce qui les rassurait sur le fait qu'aucune autre personne n'était tombé sous la lame de cet ennemi mystérieux. Qui pouvait-il donc bien être, d'ailleurs ? Qui avait organisé tout ça ? Il devait connaitre le fonctionnement des Chiens du Désert pour agir d'une telle manière, aussi rapidement et parfaitement. Les hommes qui faisaient partie de ce petit détachement paraissait tous être entrainés et de bon combattants. Cela allait donc rendre la tache plus difficile aux deux experts en armes qui étaient cachés derrière une petite dune au sud du campement.

Qu'allaient-ils faire ? Attendre l'arrivée des huit élèves, partis avec un instructeur, qui étaient censés achever la dernière étape de leur formation ? Non, certainement pas, cela mettrait trop de temps. Sauf, peut-être, s'ils revenaient plus tôt que prévu. Mais ce n'était pas dans les habitudes des instructeurs qui étaient embauchés par les Chiens que de faire grâce aux recrues de quelques jours dans le désert aride du Harad. Ahmed et Imzid devraient donc agir seuls. Et essayer de libérer au plus vite les otages.

Ils ne communiquaient plus qu'avec des signes, venant d'un langage inventé par des soldats haradrims prés d'un siècle plus tôt, leur permettant d'être silencieux. Le problème, c'est que le jour ne s'était pas encore levé, et qu'il ne se lèverait que dans deux ou trois heures. Ils ne voyaient donc pas grand chose, malgré l'absence de nuage et la pleine lune. Ils s'étaient mis d'accord sur une chose: ils éviteraient de lancer les hostilités tant que les recrures ne seraient pas libérées. Ca ne serait pas chose facile, certes, mais ils n'avaient guère le choix. L'instructeur et le combattant partirent donc chacun de leur côté, Imzid par l'Ouest, et Ahmed par l'Est. Le premier tour qu'ils allaient effectué serait un repérage des positions des ennemis et des mauvaises habitudes de ceux-ci, lesquelles pourraient leur être favorable. Ils devaient aussi trouver le meneur. Il y en avait forcément un, et il n'aurait pas honte à dévoiler sa supériorité - au Harad, ça se faisait surtout par les pierres précieuses. Ses armes avaient donc des chances d'être serties.

Cela faisait maintenant trois bonnes heures que le détachement armé était arrivé et avait pris en otage les recrues. Ni l'instructeur ni le chien ne savait si l'une d'entre elles avait prit la parole, ou tenté de s'expliquer. Le vent empechait d'entendre ce qui se passait dans les tentes.
Quinze hommes étaient sortis, tous de simples soldats. Par groupe de deux, ils faisaient des rondes dans le campement, inspectaient les tentes et parfois volaient quelques biens, discrètement. C'était un groupe organisé et compétent, mais ils restaient des mercenaires attirés par l'argent, et ça se voyait aisément de par leurs actions. Les armes en bon état qui étaient restées dans les tentes pendaient maintenant à leurs ceintures, les pièces d'or qui étaient dans les petits coffres en bronze, destinées aux messagers et à l'approvisionnement, étaient maintenant dans leurs poches.
Imzid rangea cette information dans un coin de sa tête et comptait en faire part à Ahmed lorsqu'ils se retrouveraient une trentaine de minutes plus tard, comme ils l'avaient convenu. Chaque information était bonne à prendre, c'était l'une des premières bases qu'il apprenait aux recrues.

Le temps de l'observation écoulé, les deux hommes se retrouvèrent au même endroit qu'ils étaient assis trente minutes plus tôt. Ils échangèrent leurs informations et décidèrent de s'infiltrer dans le camp. Profitant d'un tour de garde en leur faveur - lorsqu'un groupe de deux s'éloigna des tentes, ils se dirigèrent vers la plus éloignée, celle de Farid. Elle avait été dévalisée de tout ce qui pouvait avoir de la valeur: papier, encres, et même les oreillers - certes d'excellente qualité - de l'homme de chiffres défunt. Là, les deux hommes s'organisèrent. Grâce à un morceau de papier vierge déchiré et à une plume cassée en deux, ils dessinèrent un plan du campement, avec le relief qu'ils pourraient utiliser à leur faveur. Dix minutes plus tard, ils étaient prêt à agir.

Vérifiant que personne ne pouvait les voir, ils se dirigèrent vers la tente la plus proche: celle d'Imzid. Ils ne s'arrêterent pas et continuèrent vers la tente-dortoir. C'était là que le moment allait être le plus délicat. Il y avait un homme qui gardait l'entrée de chaque côté de la grande tente. Dix hommes étaient assis de l'autre côté du camp, prés d'un feu, attendant les ordres de leur supérieur. Il y avait trois groupes de deux hommes armés qui patrouillaient dans le camp et ses alentours. Ils devaient être environ cinq à l'intérieur de la tente-dortoir, gardant les prisonniers. L'avantage qu'avaient Imzid et Ahmed était qu'aucun des mercenaires présents ne savait qu'ils existaient. Apparemment, quelqu'un avait du leur dire qu'un groupe était parti du campement. Tant mieux.

En deux minutes, ils arrivaient sur le côté de la grande tente, à l'ombre de la lune. Ils attendirent qu'un groupe de patrouilleur passe, puis ils se dirigèrent discrètement vers l'homme qui gardait l'entrée non utilisée de la grande tente. Celui-là, il avait du avoir de sérieux problèmes lors de l'instruction... Il n'était pas assez attentif à ce qui se passait, trop sûr de la sécurité qui reignait dans le camp. Et il allait le regretter.

En moins d'une seconde, sur un geste d'Imzid, Ahmed bondit sur lui, en le frappant violemment avec le bas de son arme. Il ne cherchait pas à tuer, et il l'assoma donc avant que le combattant n'ait le temps d'émettre le moindre bruit. Du sang coulait de son crâne. Peut-être qu'il aurait un peu plus de mal à se réveiller. Imzid rattrapa l'homme à la volée avant qu'il n'ait le temps de toucher le sol, puis l'allongea en douceur. Le bruit sourd aurait, malgré le sable, pu avertir ceux qui étaient dans la tente. De là, le Chien et son compagnon d'armes du moment pouvaient tendre l'oreille et entendre ce qui se disait à l'intérieur. Un seul homme parlait d'une voix grave et assez puissante. Ca devait être lui, le meneur.
Il posa une question à l'ensemble des recrues.

- Combien ils sont, ceux qui doivent revenir ? Dans combien de temps ? Eh, vous allez m'répondre ? Vous le paierez de votre vie, je vous l'assure ! Dépechez-vous ! Il laissa passer quelques secondes, toisant chacune des recrues, puis reprit. Ceux qui ne coopéreront pas seront tués. On n'est pas là pour se faire des copains, j'vous signale. Vous avez qu'à demander à votre compagnon. Puis, d'un geste de tête, vers un de ses hommes, il aboya un ordre. Amenez son corps !

Un homme répondit "Tout de suite" et sortit de la tente par l'autre côté. Quelques minutes plus tard, il était revenu, trainant le corps du jeune arnoréen derrière lui.

- Voila, Imnlad.
- Ah, le voila, l'heureux gagnant ! Vous voyez, lui, on lui a même pas laissé sa chance. Il a trés peu souffert, je vous l'assure. Par contre, si personne ne parle dans les cinq minutes qui viennent, j'en prendrai un au hasard. Et celui là, il souffrira longtemps avant de mourir. Et tout cela devant vos yeux, evidemment. Alors ?

La situation était critique. Imzid et Ahmed ne pouvaient pas agir, sans quoi les neuf recrues et eux-deux auraient surement péri. C'était maintenant à elles d'agir et de montrer que la parole avait son propre sens... Ou au moins pourraient-elles retarder le moment de la première mort...
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