Une escale avant de combattre...

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celarith nydaem
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celarith nydaem

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Nesrine - Une escale avant de combattre... EmptySam 27 Avr 2013 - 21:42
Le petit groupe, ensemble de membres totalement différent et pourtant rassemblé, arrivèrent en vue d'Annùminas. Les hautes murailles de pierres de cette gigantesque et magnifique cité se découpant sur le paysage d'un blanc immaculé.

La neige s’amoncelait partout, le Rude Hiver n'y arrangeait rien cependant Celarith avait l'habitude du froid, ce pays était le sien. Il y était né et y avait vécu tellement d'année qu'il se sentait totalement alèse et détendu.
Bien qu'il préfère la forêt aux étendus neigeuses il était de retour chez lui.

Le voyage avait été rude, Nesrine en avait le plus souffert, venant de l'Est et des pays du sable chaud cette température était un véritable enfer pour la jeune guerrière. Leur entraînement n'avait pu avoir lieu, impossible avec les vastes plaines habituellement verdoyantes mais en cette période particulière totalement recouverte d'un manteau de neige, de plus les tempêtes n'étaient pas rare et ils durent souvent se trouver rapidement un abri de fortune. Grâce au rôdeur qui connaissait bien ces régions, cela leur permit de ne pas trop en souffrir mais malgré tout, chacun souffrait du temps glacial, le vent traversant leur protections comme si ils n'en portaient pas. Heureusement OeilDeNuit leur permettaient d'avoir une petit source de chaleur...

Ce dernier était en chasseur, ainsi il leur fournir nombres de gibier, malgré la rareté de ceux-ci il trouvait toujours un moyen de rapporter assez de nourriture pour tout le monde: ce qui n'était pas rien!.
Après des jours et des nuits de chevauchés ils virent enfin le bout du chemin... ils pourraient, pour la première fois depuis une semaine, manger à leur faim et dormir au chaud dans un lit confortable... Le petit groupe, ensemble de membres totalement différent et pourtant rassemblé, arrivèrent en vue d'Annùminas.

Les hautes murailles de pierres de cette gigantesque et magnifique cité se découpant sur le paysage d'un blanc immaculé.
La neige s’amoncelait partout, le Rude Hiver n'y arrangeait rien cependant Celarith avait l'habitude du froid, ce pays était le sien. Il y était né et y avait vécu tellement d'année qu'il se sentait totalement alèse et détendu.
Bien qu'il préfère la forêt aux étendus neigeuses il était de retour chez lui...

/HRP/ Désolé je n'ai pas eu plus d'inspiration pour le voyage... je n'ai pas préféré placé des bandits ou autres problèmes hormis le temps :s /HRP/
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Ryad Assad
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Nesrine - Une escale avant de combattre... EmptySam 4 Mai 2013 - 12:55
Nesrine - Une escale avant de combattre... Fille_11

Enfin la fin du cauchemar. Nesrine n'en pouvait plus. Ereintée, épuisée, exténuée, elle tenait à peine en selle, et il était presque hors de question de lui demander de marcher. Elle était dans un état bien pire que celui de ses compagnons, qui n'avaient pas eu à affronter les mêmes problèmes qu'elle. Ils avaient tous souffert du froid terrible qui s'était abattu sur la Terre du Milieu, et avaient dû serrer les dents pour supporter les horribles tempêtes de neige, les longues soirées au coin d'un feu qui ne réchauffait guère que les mains, et les heures insupportables passées à chevaucher sans voir autre chose que du blanc, sur des miles et des miles, à n'en plus finir. Cependant, Nesrine avait cruellement souffert du manque de sommeil en plus des conditions dramatiques pour le voyage. Elle ne dormait pas en présence d'inconnus. Elle ne parvenait pas à trouver le sommeil dans un environnement qu'elle ne considérait pas comme totalement sûr, et elle avait dû lutter pendant des jours et des jours contre son propre corps, qui menaçait de la perdre. Elle avait somnolé toute la journée, à peine consciente, résistant uniquement grâce aux encouragements de Celarith qui lui répétait inlassablement qu'ils étaient presque arrivés. Si elle avait eu un peu d'énergie à dépenser, elle lui aurait collé une claque pour qu'il la fermât, même si elle appréciait ses efforts. C'était simplement qu'elle n'en pouvait plus de lire dans ses yeux de la pitié.

Pourtant, elle s'était raccroché à ses mots comme un naufragé se raccroche à un morceau de bois, essayant de ne pas écouter la partie pessimiste de son esprit qui lui demandait sans arrêt ce qui avait pu lui passer par la tête pour entreprendre une telle expédition dans le Nord, elle qui ne supportait déjà pas la pluie du Gondor. Même la haine profonde qui la consumait avait fini par cesser de la réchauffer, et elle avait failli baisser les bras plus d'une fois. Fort heureusement, Celarith avait été là pour l'en empêcher. Même si elle se refusait à l'admettre, elle lui devait une fière chandelle.

En parlant de chandelle, Nesrine leva la tête en entendant Celarith annoncer qu'ils étaient enfin arrivés. Devant elle, à une demi-heure de marche tout au plus, les remparts d'Annuminas, capitale de l'Arnor, se dressaient fièrement, surmontés par les feux des tours de garde qui rougeoyaient dans le lointain comme de petites bougies. Pour quiconque était resté perdu aussi longtemps dans la campagne enneigée, cette vision avait de quoi susciter l'émotion, et la jeune femme se laissa aller à un sourire ravi qui demeura invisible derrière son voile qui ne l'avait pas quitté. Les chevaux, comme s'ils pressentaient le repos bien mérité que leur offrirait l'abri d'une cité humaine, forcèrent l'allure. Avant même qu'elle ait eu le temps de s'en rendre compte, ils étaient déjà arrivés à l'abri des portes de la cité. Elle n'avait pas remarqué qu'ils avaient été contrôlés sommairement par des gardes compatissants qui avaient accepté de les laisser passer, au vu de leur mine déconfite.

L'elfe connaissait visiblement les lieux, car il les mena vers une petite auberge tranquille, où ne venaient que des habitués et des voyageurs pas assez riches pour s'offrir un couchage grand luxe. Nesrine mit pied à terre avec une grande lassitude, et elle dut s'appuyer lourdement sur son cheval pour ne pas s'effondrer. Avant que quiconque ait pu lui proposer de l'aide, elle lança un regard noir à ses compagnons, pour leur signifier de garder leur galanterie pour eux.

Une fois leurs montures installées à l'arrière du bâtiment, ils pénétrèrent dans l'auberge qui était loin d'être remplie, et ils furent accueillis immédiatement par une bouffée de chaleur, une odeur délicieuse, un peu de musique et le bruit feutré de conversations discrètes. La plupart des clients se retournèrent pour les observer un instant, avant de retourner à leurs affaires. L'ambiance était calme, agréable, et discrète. Loin de ces auberges mal famées dans lesquelles on ne pouvait pas entrer sans s'attirer d'ennuis, d'une manière ou d'une autre. La lassitude se lisait sur les visages des trois voyageurs, et le propriétaire des lieux s'approcha d'eux rapidement :

- Bienvenue à Annuminas, mes amis. Vous semblez avoir fait longue route ! Que puis-je faire pour vous servir ? Est-ce qu'un bon repas chaud vous plairait, à moins que vous préfériez vous reposer dans une de nos chambres ?

Nesrine prit les devants avant que ses compagnons ne pussent répondre quoi que ce fût. Elle était si fatiguée qu'elle avait choisi de consacrer ses ultimes forces à trouver un endroit approprié pour se délasser.

- Une chambre pour moi. Seule. Que personne ne me dérange avant que j'en sorte, c'est compris ?

L'aubergiste, d'abord surpris par le ton impérieux de la jeune femme, se détendit largement en constatant que son agressivité était probablement davantage le fait de son état d'épuisement évident plutôt que parce qu'elle était de mauvais genre. Il n'imaginait pas à quel point il pouvait se tromper sur ce dernier point. Il se fendit d'un sourire mielleux, et lui fit payer une somme raisonnable, avant de lui tendre la clé de sa chambre. Nesrine l'accepta sans un mot, et elle se retourna vers ses compagnons de route :

- Surtout n'entrez pas. Quoi qu'il arrive.

Elle leur avait lancé ça sur un ton qui n'acceptait aucune contestation, et elle ne leur laissa pas vraiment la possibilité de répondre. Elle monta d'un pas chancelant vers sa chambre, grimaçant à chaque marche de l'escalier. Fort heureusement, la pièce qui lui était réservée n'était pas trop loin, et elle put la gagner sans trop d'efforts. Arrivée à l'intérieur, elle verrouilla la porte, s'arc-bouta pour pousser la commode devant elle, afin de bloquer largement l'entrée. Elle ferma les volets, les verrouilla également, et savoura un instant de calme dans l'obscurité. Le bruit de la salle commune lui parvenait étouffé, ce qui n'était pas plus mal. Cela lui permettrait d'être bercée dans son sommeil...même si elle n'en avait pas vraiment besoin.

Elle se débarrassa de son épaisse veste de fourrure couverte de neige, et de son sac de voyage qu'elle jeta négligemment par terre. Puis elle dénoua son voile, qu'elle déposa à côté de son lit avec un soin tout particulier. Elle se dévêtit totalement, ne supportant plus le contact de sa tunique de voyage glaciale et humide, et se glissa sous ses couvertures avec un sourire ravi. Avant de s'endormir, elle dénoua ses longs cheveux bruns, ferma les yeux, et se laissa absorber par le sommeil qu'elle avait fui tant de jours durant.


~~~~


Chez Nesrine, se reposer ne signifiait pas nécessairement la même chose que chez le commun des mortels. Elle se doutait bien que ses compagnons avaient réservé une chambre dans l'auberge, mais il était normal de penser qu'ils allaient y dormir de longues heures avant de partir en ville faire le plein de matériel, de provisions pour leur voyage. La femme du Sud, elle, avait besoin de restaurer ses forces, et cela lui prenait considérablement plus de temps. Elle resta cloitrée dans sa chambre pendant deux jours entiers, qu'elle mit à profit pour se régénérer totalement. D'ordinaire, il lui fallait seulement vingt-quatre heures, mais les conditions climatiques avaient mis son organisme à très rude épreuve, et c'était déjà un miracle qu'elle pût se remettre si rapidement de cette éprouvante semaine de voyage.

A son réveil, elle ignorait précisément quelle était la date, ni même depuis combien de temps ils étaient arrivés. Elle savait simplement qu'elle se sentait affamée. Elle s'habilla prestement, et descendit dans la salle commune commander un bain à l'aubergiste. Midi approchant, elle lui demanda aussi un copieux repas, qu'elle engloutit presque seule dans la salle. Elle mangeait avec un appétit féroce, et elle alla se resservir plusieurs fois en pain et en fromage, pour se caler l'estomac. Il y avait toujours matière à hausser un sourcil en voyant une femme aussi frêle et aussi svelte engloutir de telles quantités de nourriture, mais ceux qui l'avaient côtoyé assez longtemps finissaient par s'y habituer. En parlant de compagnons, Nesrine leva la tête en entendant la porte s'ouvrir. Ses camarades de route venaient de faire leur apparition à l'intérieur de la pièce. Visiblement, ils avaient été faire un tour en ville. Elle leur fit signe d'approcher, mais c'était bien inutile car elle était pratiquement la seule cliente.

- Alors ? Demanda-t-elle lorsqu'ils furent suffisamment proches. Vous avez eu le temps de trouver des choses intéressantes depuis que nous sommes arrivés? C'est quoi le plan, maintenant ?

Miracle biologique, Nesrine semblait beaucoup plus calme, plus encline à converser. Dormir, chez elle, avait tendance à provoquer ce genre de réactions, et il fallait les apprécier, car ces épisodes ne duraient jamais longtemps. Cependant, toute bavarde et chaleureuse qu'elle pût être, elle n'en demeurait pas moins mystérieuse sur les raisons de son isolement de quarante-huit heures. Elle continua à manger plus tranquillement, attendant que l'un ou l'autre de ses compagnons prît la parole pour lui détailler la suite des opérations.


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"Il n'y a pas pire tyrannie que celle qui se cache sous l'étendard de la Justice"
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Nesrine - Une escale avant de combattre... EmptyMar 16 Juil 2013 - 0:08
Après leur arrivé à Annùminas les  compagnons s'étaient réfugiés dans une auberge que Celarith connaissait très bien, pour y avoir fait escale un nombre incalculable de fois et le propriétaire était habitué à sa présence.

Nesrine ayant pris immédiatement une chambre, Celarith se retrouva seul avec le soldat qui, pour une raison inconnu parti peu de temps après et le Rôdeur ne le revit plus. Celarith profita de l'absence de la jeune femme du Sud pour se rendre chez l'apothicaire quelques onguents et plante médicinale.

Le vendeur était un vieille homme à la fin de sa vie mais qui, à l'étonnement de tous, restait aussi vigoureux qu'un jeune homme. Secret personnelle qu'il disait... Le Rôdeur ne s'était jamais posé la question, mais peut-être avait-il tout comme lui du sang Dùnadan dans les veines. Il remercia « ... » puis ressorti dans le quartier marchand. Celui-ci, illuminé par la lumière diurne resplendissait de mille couleur, les bruits des marchants et des clients se mêlant pour former un brouhaha que l'on pouvait entendre depuis la porte de la cité. Chaque marchand essayant de vanté les qualités de leurs produits aux clients alentours. Celarith,lui, savais où allé et ne s'arrêta pas en chemin. Sachant que la guilde des Ombres était partout il apposa, avec un couteau au manche noir, un parchemin indiquant  qu'il était un client potentiel, ayant également déjà acheté dans leur Antre et qu'il avait besoin de fourniture. Il ne doutait pas qu'il serait aborder plus tard par un émissaire de ceux-ci.

Il se dirigea ensuite vers l'archerie pour y refaire son content de flèches et de carreaux qu'il avait fait commander avant de quitté Minas Tirith. L'homme lui donna ses achats, Celarith voulu payer mais l'homme refusa, lui disant que s'était en échange du service qu'il lui avait rendu en s'occupant de des apprentis archers qu'il venait entraîner lors de ses passages à Annùminas.

Peu après il ressortit et se dirigea vers la forge, passant devant l'échoppe de l'apothicaire une nouvelle fois, celle-ci devait être rénovée sous peu car le mur présentait quelque fissure et l'enseigne était bancale. Le Dùnadan continue son chemin,  passant ruelle après ruelles pour arriver finalement devant la forge.

-Bonjour Nammad, ça fait un moment depuis la dernière fois, les affaires vont biens ?
-Tiens ce bon vieux loup solitaire de Celarith. Les affaires vont bien, les soldats ont toujours besoin d'équipements, et tant qu'ils en ont besoin j'ai du travail. En parlant de loup, où est donc OeilDeNuit?
-Pas loin de la ville, je l'ai laissé aller chasser pendant que je faisais le tour de la cité. Je compte aller dans le Nord, tu crois que tu pourrais affûté mes lames ? J'ai déjà utilisé pas mal mes épées et j'ai quelques nouveaux joujoux. Je te laisse 1000 Pièces d'or cela devrait suffire, je viendrai les rechercher en fin d'après-midi...
-Pas de problème je m'en occupe, à tout à l'heure.


Celarith laissa donc Nammad puis se rendis chez Alexius pour quelques passes d'armes histoire de s'entraîner quelques heures. Il était toujours aussi doué et le Rôdeur eut beaucoup de mal à garder sa défense intact mais celui-ci était tout aussi habile que lui et tous deux étaient essoufflés à la fin du combat.

L'après-midi toucha bientôt à sa fin et Il salua donc le maître d'arme, se rendis aux portes et OeilDeNuit le rejoignit bientôt ramenant à la gueule un lapin bien dodu (un petit plus à donné à l'aubergiste pour le repas du soir) lorsque qu'il atteignit l'orée de la forêt . Le Dùnadan passa donc en vitesse à l'auberge pour donner le bon gibier au gérant lui demandant si il pouvait le servir pour le souper, il hocha la tête. Celarith tourna donc les talons, direction la forge où l'attendaient ses armes aussi affûté que des rasoirs, comme l'avait promis Nammad. OeilDeNuit alla saluer le forgeron d'une lechouille amicale et ce dernier le gratifia de plusieurs caresses.

De retour à l'auberge le semi-elf et le loup allèrent s'installer à la table dans un coin du fond et attendirent que le repas soit servit. L'aubergiste lui apprit que la jeune femme, Nesrine, était parti et qu'elle avait demandé de lui annoncé que leurs routes se séparaient ici. Pendant ce temps là, un homme entra, son visage masqué par un capuchon ressemblant à un rôdeur pourtant... différent de ceux-ci. Il dégageait une aura en contraste avec celle de ceux-ci qui était très secret, entouré de mystère et on les évitait. Celarith le suivit du regard un moment puis remercia la serveuse qui venait d'apporter le repas avec également un petit repas pour le loup composé de morceaux de viandes et de quelques os.

Le Dùnadan garda un regard sur l'inconnu, ce dernier était comme... isolé du reste des gens rassemblés ce soir dans l'établissement.


[Hrp: désolé d'avoir trainé, j'ai ma copine à la maison donc je ne répondrai pas très vite mais ne t'inquiète pas on ne va pas traîné non plus ;)bonne lecture]
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Loa Ilfirin
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Nesrine - Une escale avant de combattre... EmptyJeu 25 Juil 2013 - 1:28
Le trajet jusqu’à Annùminas avait été harassant, Ilfirin pouvait le sentir dans chaque recoin de son corps. Il ne regrettait pas cependant d’avoir choisi les Landes du Nord comme itinéraire depuis les Havres Gris jusqu’à la capitale de l’Arnor. Le temps n’avait pas été clément avec le voyageur, certes ! Pluies, vents violents et neiges avaient été du voyage. Le froid et le manque de nourriture avait régné en parité égale dans ces terres désolées. Mais Ilfirin n’étaient pas homme du genre à choisir la simplicité lorsque cela concernait ses voyages. Entre une route de pierre bien rectiligne et un sentier sinueux, le choix du voyageur était vite fait. De plus, les Landes offraient deux avantages non négligeables. D’abord, c’était l’itinéraire le plus rapide pour rejoindre Annùminas. Ensuite, la physionomie des Landes en elles-mêmes plaisait à Ilfirin. Non sujettes aux lois et au temps humains, elles évoluaient sans prendre à partie nulle autre destiné que la leur, comme toutes les terres sauvages en ce monde. Le voyageur s’y sentait de fait bien plus chez lui que n’importe où ailleurs. Il était peut-être originaire du Gondor par sa mère et d’Umbar par son père, mais à ce jour, Ilfirin avait plutôt le sentiment de n’appartenir à aucune patrie ou nation. On pouvait donc, en terme politique, le considérer comme partisan de la neutralité. Cependant, il estimait appartenir à une cause : celle du bien. Cela l’amenait donc à lutter contre n’importe quelle race maléfique issue de Morgoth ou de Sauron, mais aussi contre toute injustice qu’il rencontrait.

C’est ainsi qu’il avait été amené à secourir Arfong, un rôdeur d’Arnor qui s’était fait surprendre dans la grotte où il s’était réfugié pour la nuit par une bande d’orcs avide de sang humain. A deux, ils en étaient rapidement venus à bout. Il avait ensuite partagé le lièvre qu’Ilfirin avait chassé et le pain du rôdeur. Il avait discuté jusqu’à tard dans la nuit. Au matin, ils étaient parti ensemble et avaient fait route jusqu’à la capitale de l’Arnor, ce qui leur avait pris une semaine. Ils avaient fait connaissance, et s’était rapidement lié d’amitié. A deux, ils avaient affronté le froid et la neige qui s’était progressivement installé dans les Landes, ainsi que la brume épaisse qui était descendue des Collines de l’Evendim. Enfin, ils étaient arrivés au pied de la fière et ancestrale cité des rois du Nord. La Tour de l’Ouest s’élevait devant eux juste au moment où la brume se dissipait. Ilfirin et le rôdeur se trouvait alors au sommet d’une petit bute grâce à laquelle ils purent apercevoir, plus loin en contrebas, la porte de la cité. La neige recouvrait tout, Ilfirin dû plisser des yeux pour ne pas être éblouit. En effet, le soleil était encore haut dans le ciel, en cette fin d’après-midi, à croire qu’Arien, appréciant tellement la vue qu’elle avait du Nord à bord du son galion, le survolait plus lentement que partout ailleurs.  

Les deux hommes mirent près de vingt minutes à atteindre la porte d’Annuminas. Une fois franchie, les deux hommes se séparèrent. Ils avaient décidé de se retrouver le lendemain au même endroit. Arfong avait à faire dans la cité et Ilfirin était désireux de trouver de quoi manger et se reposer. A cette idée, son ventre se mit soudainement à grogner. Raffermissant la position de son capuchon sur sa tête, Ilfirin se mit en marche en quête d’une auberge. Après quelques minutes, Ilfirin s’arrêta enfin devant l’une d’elle. Il y était déjà descendu, au cours d’un de ses précédents passages dans la ville, trois ans plus tôt, et le service ne lui avait pas déplu. Aussi y entra donc sans trop d’hésitation.

En pénétrant dans la pièce, il fut tout de suite envahit par la chaleur qui y régnait, ainsi que la fumé des pipes. Le calme était cependant maitre dans la salle, pourtant bien remplie. Tout en avançant parmi les tables, Ilfirin en avisa une, dans un coin, vers laquelle il se dirigea prestement. Tirant la chaise vers lui, il s’y laissa choir souplement, sentant avec soulagement les muscles de ses jambes se détendre. Alors, il pu se concentrer sur la chose qui l’avait intrigué en entrant : un loup. Couché à seulement trois tablés de lui, l’animal grignotait un os bientôt dégarnit de sa chair avec satisfaction. Se sentant observer, il leva la tête et la tourna dans sa direction, pointant sur lui un regard profond et intelligent. Ilfirin connaissait les loups pour en avoir chassés plusieurs de son camp durant ses nombreux voyages. Il savait que celui-ci était différent. Ses yeux le prouvaient. Le voyageur chercha alors son maitre, qui n’était pas bien loin. Assis sur la chaise d’à côté, un homme seul mangeait face à lui. Vêtue d’une cape verte, usée par le temps et les voyages, l’individu possédait un visage taillé dans la pierre, dur mais noble. Une balafre barrait sa joue droite, probablement dû au tranchant d’une épée inamicale. C’était un combattant, nul doute là dessus. Et ses vêtements n’en laissait que peu quant à sa profession : un rôdeur. Ilfirin venait seulement d’en quitter un qu’il en rencontrait déjà un autre.

Le Nord était le fief des dunadain, les descendants Numénoriens dans cette région du monde. Il n’était pas anormal d’en croiser quelques uns, surtout dans la capitale, Annùminas. Le grand Elessar avait été l’un d’entre eux, leur chef. Leur rôle, après que le Royaume du Nord fut tombé au cours du Troisième Age, était de maintenir les forces maléfiques venues d’Angmar le plus à l’écart des populations comme Bree ou la Comté. Ils leur permettaient de mener une vie tranquille, quasi ignorante des dangers qui les entouraient. Leur importance avait été mal appréciée pourtant de la part des citoyens, à la fin du Troisième Age, qui les diabolisaient ou du moins, les craignaient. L’avènement du Quatrième Age avait aidé à redorer, à juste titre, leur blason. Ils restaient cependant plutôt austères et préféraient plutôt l’air des grands espaces que les grandes cités. A cela, Ilfirin leur ressemblait en de nombreux points. D’ailleurs, il arrivait souvent qu’on le confonde avec l’un d’entre eux. Le voyageur appréciait cette comparaison, même si, à l’inverse des rôdeurs, Ilfirin ne répondait plus aux ordres de personne depuis fort longtemps.

Plonger dans ses pensées, Ilfirin ne vit pas arriver une jeune et plantureuse serveuse, qui vint lui demander d’une voix fluette ce qu’il désirait manger. Le voyageur lui sourit, appréciant à sa juste valeur son joli visage entouré d’une liasse de cheveux blond bouclé. Il prit commande du plat du jour ainsi qu’une pinte de bière. La jeune femme hocha la tête et retourna prestement en cuisine. Ilfirin soupira en la regardant partir. Cela faisait bien longtemps qu’il n’avait plus senti la chaleur d’une femme près de lui. Aussi se senti-t-il enivré pendant quelques instant. Lorsqu’il retrouva ses esprits, il eu la désagréable impression d’être observé. Cherchant du regard la cause de ce malaise, Ilfirin constata que l’individu au loup le regardait, ou plutôt, l’étudiait. Croisant son regard aux yeux bleu brillant, les deux hommes se jaugèrent un instant, chacun cherchant à percer la personnalité de l’autre. Il y avait quelque chose chez ce rôdeur qui intriguait Ilfirin, quelque chose de pas tout à fait… humain. Son attention fut détournée par la serveuse qui revenait avec sa pinte et son plat. Le voyageur en oublia pour un temps l’individu le temps du repas.

Plus que salutaire, le diner fut délicieusement exquis ! Notre homme se senti revigorer et savoura quelques minutes cet instant de grâce d’un estomac bien remplit. Il pu en même temps constater que l’homme au loup n’était plus dans là, du moins, plus dans la salle à manger. Un peu déçu de ne pas en avoir apprit plus sûr ce personnage, Ilfirin se leva et se dirigea vers l’aubergiste au fond de la pièce. Il lui demanda une chambre et paya au passage le repas et la nuit d’avance. Dans la perspective du lit qui l’attendait à l’étage, il senti la fatigue le submerger et s’empressa de gravir les marches qui menaient aux chambres. Un fois en haut, Ilfirin emprunta un petit couloir coquet et s’arrêta devant une porte. Au moment où il voulu l’ouvrir, il entendit un pas pratiquement silencieux s’avancer dans sa direction. Un réflexe lui fit porter la main à son sabre, mais il la baissa avec soulagement en constatant qu’il s’agissait du loup de tout à l’heure, suivit de près par son maitre. Plus grand qu’Ilfirin, celui-ci marchait presque aussi silencieusement que la bête qui le précédait. Il avait bien entendu remarqué le mouvement du voyageur, aussi notre homme se devait, par politesse, de s’expliquer, même s’il était certain que l’autre le comprenait très bien.

- Eh bien, ma parole ! dit Ilfirin, avec un sourire. Moi qui pensais être silencieux, je devrais revoir ma définition du mot "silencieux". Vous faites moins de bruit qu’un félin !
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Nesrine - Une escale avant de combattre... EmptyLun 5 Aoû 2013 - 3:35
Celarith observa l'inconnu encore un moment. Puis, ayant fini son repas il regarda autour de lui, fit signe au serveur qu'il prenait congé et laissât un pourboire. Le voyageur quant à lui dégustait son repas, au vu se son appétit il devait avoir fait un voyage épuisant.

En ayant assez vu, le Rôdeur se leva silencieusement, suivi par OeilDeNuit tout deux montèrent sans faire un seul bruit comme à leur habitude. Celarith entra dans la chambre qu'il avait réservé, y plaça quelques affaires et ressorti. Le couloir était plongé dans la pénombre la plus totale, mais des années passées avec son compagnon l'avait rendu capable de bien des choses, notamment une vision nocturne assez développé.

Patientant dans un recoin sombre, le Rôdeur attendit que l'inconnu daigne emprunter les escaliers afin d'aller dans sa chambre. Il n'eût pas à guetter bien longtemps son arrivé car les pas de l'étranger se firent bientôt entendre. Au moment où se dernier allait ouvrir la porte de ses appartements il se stoppa net, OeilDeNuit s'était avancé dans sa direction, suivi par Celarith. L'homme s'était figé à leur approche et avait porter la main à son arme, il se détendit un peu en les voyant et sourit :

-Eh bien, ma parole ! Moi qui pensais être silencieux, je devrais revoir ma définition du mot "silencieux". Vous faites moins de bruit qu’un félin !

Le Rôdeur le regarda puis lui dit simplement :

-Suis moi, tu fermeras derrière toi.

Sur ces mots Celarith se retourna et se dirigea vers sa chambre sans faire attention si le voyageur le suivait ou non. Ils entrèrent dans la pièce. L'endroit était peu meublé : un lit et une armoire étaient le seul mobilier présent., le tout était plongé dans une pénombre qu'une lumière n'atténuait si ce n'était la bougie que venait d'allumer le Rôdeur.

-Assied toi. Tu as l'air d'avoir fait un long voyage jusqu'à Annùminas. La politesse voudrait que je me présente mais pour le moment appel moi juste Galathil, ainsi me nommait-on parfois, il y a des années de cela.

Ce nom lui avait été  donné par son amie d'enfance, une elfe. Il signifiait simplement « loup » car Celarith était, depuis sa rencontre avec OeilDeNuit et d'ailleurs bien avant, un homme vivant la nuit, tout aussi serein que le sont bon nombre de personnes en plein jour. Le dùnadan alla réchauffé de l'eau au dessus du feu lançant des étincelles qui faisait apparaître diverses formes sur les murs.

-Une infusion ?

D'avance, il avait préparer deux tasses. La sienne était déjà prête tandis que l'autre n'attendait que l'arriver des herbes aromatisées et de l'eau bouillante pour être servi.

-Bien, je ne vais pas te faire perdre plus de temps qu'il n'en faut, autant pour toi que pour moi-même. Je pars vers le nord, pas le petit nord dans lequel les pêcheurs s'aventure encore. Le Grand Nord, plus précisément en direction des montagnes. Le Mont Gundabad, c'est ma destination. Comme tu t'en doutes un tel voyage ne peut être effectué seul, quoi que si il ne s agirait que d'une promenade cela resterai faisable, mais c'est bien dommage je ne suis pas du genre balade de santé !

Tu me sembles être un homme qui à l'habitude des routes, de plus au vu de ton physique,de ta cape rapiécé ainsi que ton sabre par endroit ébréché tu sais te battre. Je te fais donc une proposition : Viens avoir moi. Je ne te promet ni richesse, ni trésor ou encore moins d'y survivre, mais je peux en contre partie te promettre du gel, du rationnement, du voyage et sûrement un  combat de tout les jours pour survivre !


Celarith n'était pas du genre à s'attarder sur un sujet, sauf lorsqu'il en valait la peine. Ainsi changea-t-il de conversation rapidement sans laisser le temps à l'étranger de lui répondre.

-Que penses-tu de mon loup ?

L'intéressé était installé près du feu, profitait de la chaleur des flammes pour se reposer tout en restant aux aguets. Sa pelage d'un noir profond était parcourue par des reflets flamboyants, faisant apparaître des couleurs or sur sa fourrure. Le loup était couché, la tête entre les pattes les yeux fermés. Malgré qu'il soit de taille normale et que beaucoup pensait qu'il n'était qu'un simple loup,ceux qui le connaissait savait à quoi s'en tenir. Quant Celarith prononça son nom, il releva la tête la tournant vers les deux hommes en les regardant de ses yeux si spéciaux : l'un était bleu, d'un bleu azur aussi froid que les terres du Nord, du bleu qui à l'air de vous transpercer l'âme, à qui l'on e peut rien cacher. L'autre était vert, vers émeraude. On pouvait y lire une sérénité sans pareil, si l'on si plongeait on pouvait se croire au milieu d'une forêt verdoyante illuminé par un soleil faisant ressortir sa magnificence. Dans ses deux yeux se lisaient une intelligence bien supérieur à celle d'un animal, on y lisait aussi une certain tristesse, trace d'une ancienne blessure cicatrisé. Quand son regard croisa celui du Dùnadan, une lueur nouvelle y était apparu, comme à chaque fois qu'il ne faisait qu'un, de la reconnaissance, un lien indéfectible les liait et une amitié sans limite.

[HRP] Je posterai encore une dernière fois après le tien puis nous rejoindrons Ryad;)[HRP]
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Loa Ilfirin
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Nesrine - Une escale avant de combattre... EmptyJeu 8 Aoû 2013 - 17:04
Ilfirin avait bien penser refuser l'invitation de l'homme au loup. Il n'était pas du genre à obéir aux ordres, même si celui qui les lançait était accompagné d'un animal aux dents aussi acérées. Cependant, la curiosité fut plus fortes que la fierté, aussi suivit-il l'inconnu dans sa chambre. Après avoir refermé la porte en silence, il se retourna vers son hôte. Celui-ci était s'avançait vers une armoire basse, au fond de la pièce, sur laquelle était posée deux tasse et une petite lampe contenant une bougie ratatinée. Il en alluma néanmoins la mèche, et sa lueur se répandit faiblement la pièce étroite.

"Assied toi.  dit-il, sans se retourner. Tu as l'air d'avoir fait un long voyage jusqu'à Annùminas. La politesse voudrait que je me présente mais pour le moment appel moi juste Galathil, ainsi me nommait-on parfois, il y a des années de cela"

La touche de nostalgie qui avait ponctué la fin de sa phrase n'échappa pas à Ilfirin, qui commença à être de plus en plus intrigué par le personnage mystérieux qu'était le dénommée Galathil. Il resta néanmoins debout, ce que l'autre ne releva pas. Ilfirin garda le silence, attendant de voir ce qui allait se passer ensuite.

"Une infusion ?" proposa Galathil, en montrant de la main les tasses sur l'armoire. Voyant qu'Ilfirin acceptait, il alla vérifier la température de l'eau d'une casserole posée sur le feu de la cheminée. Constatant qu'elle n'était pas encore prête, Galathil reposa le couvercle, avant de se retourner enfin vers Ilfirin.

"Bien, lança-t-il", je ne vais pas te faire perdre plus de temps qu'il n'en faut, autant pour toi que pour moi-même. Je pars vers le nord, pas le petit nord dans lequel les pêcheurs s'aventure encore. Le Grand Nord, plus précisément en direction des montagnes. Le Mont Gundabad, c'est ma destination. Comme tu t'en doutes un tel voyage ne peut être effectué seul, quoi que si il ne s agirait que d'une promenade cela resterai faisable, mais c'est bien dommage je ne suis pas du genre balade de santé ! Tu me sembles être un homme qui à l'habitude des routes, de plus au vu de ton physique,de ta cape rapiécé ainsi que ton sabre par endroit ébréché tu sais te battre. Je te fais donc une proposition : Viens avoir moi. Je ne te promet ni richesse, ni trésor ou encore moins d'y survivre, mais je peux en contre partie te promettre du gel, du rationnement, du voyage et sûrement un  combat de tout les jours pour survivre !"

Galathil s'arrêta enfin, et prit le temps de boire une gorgée d'infusion. Cela laissa le temps à Ilfirin de reprendre ses esprits. Bien qu'il ne laissa rien transparaître de ses émotion, le voyageur était abasourdit par le discours de son hôte. Une invitation à quête lâchée de manière aussi direct était pour le moins inhabituelle. Ilfirin comprit que son interlocuteur n'était pas du genre à tourner autour du pot. Son intuition fut confirmer quand Galathil lâcha soudainement :

"Que penses-tu de mon loup ?"

Ilfirin sourit. L'autre n'était peut-être pas diplomate mais il ne put que constater l'habilité de la question. En effet, en passant à brûle-pourpoint à un sujet plus léger, Galathil laissait le temps à Ilfirin de réfléchir à la proposition qu'il venait de faire. Le voyageur regarda le loup, lequel, en entendant son nom, regarda son maître et ami. Notre homme pu remarquer l'intensité du regard que l'animal lançait à Galathil. Tout deux était bien plus lié qu'on ne pourrait l'imaginer. Le loup tourna ensuite sa tête vers lui , et posa ses yeux droit dans les siens. Ilfirin fut étonné de ne pas avoir remarqué qu'il étaient verrons. L'un était bleu ciel, alors que l'autre était aussi vert que l'émeraude la plus pure ! Il en fut troublé, troublé également d'y lire tant d'intelligence. Ce loup n'était décidement pas ordinaire. Enfin, après un court silence depuis que Galathil posé sa question, Ilfirin répondit, sans quitter l'animal des yeux :

- J'ai vu beaucoup de loup durant mes nombreux voyages. Beaucoup ont essayé de m'arracher la gorge mais peu, heureusement, n'ont été assez prêt - prêt comme celui-ci, j'entend par là - pour y arriver ! Les rares qui ont dépasser cette limite ne sont plus de ce monde aujourd'hui. Aussi suis-je intrigué par le vôtre, mais il me suffit de croiser son regard pour savoir qu'il ne correspond en rien avec ceux de mon expérience.  

En terminant sa phrase, il regarda Galathil, qui hocha la tête en signe d'affirmation.

- Je serais curieux de savoir s'il possède un nom... Quoiqu'il en soit, dit-il, empêchant ainsi Galathil de répondre à cette question indirecte. Quoiqu'il en soit, en arrivant ici, à Annuminas, je comptais bien rester deux, trois jours tout au plus avant de rejoindre Fornost. Le Mont Gundabad n'en est pas tout à fait sur sa route, mais un petit détour par le Nord n'est pas pour me déplaire. Et, à ma connaissance, ce n'est pas un endroit réputé pour son hospitalité, mais je m'en reviens à l'instant des Havres, et je suis passé par les Landes du Nord. Bien qu'elles ne furent pas de tout repos, j'ai apprécié de les traverser. Et puis, je dois avouer que vous et votre ami m'intrigué, aussi je vais accepter votre proposition, bien qu'elle soit demandée de façon si peu habituelle. Je n'aurais qu'une seule exigence : je n'accepte pas qu'on me donne des ordres, aussi j'exigerais une parfaite égalité entre vous et moi, si toutefois il n'y a que vous et moi. A part, ça, je suis avec vous !
- Maintenant, s'exclama Ilfirin, je veux bien de cette infusion, dont vous m'avez parlé tout à l'heure. Je sens qu'elle me fera le plus grand bien pour digérer tout ce que nous venons de nous dire et ce qui devra encore être dit avant que je puisse enfin me coucher.
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celarith nydaem
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Nesrine - Une escale avant de combattre... EmptyVen 23 Aoû 2013 - 18:49
Ainsi l'étranger avait accepté, il avait auparavant demandé le nom du loup qui accompagnait Celarith, il avait l'air d'avoir compris qu'il n'était pas comme les autres.

Il consentit ensuite à prendre l'infusion que le Rôdeur lui avait proposé peu avant. Ce dernier ce leva pour aller chercher une tasse, remit de l'eau chauffé et servi le reste du breuvage dans la tasse pour la donner à l'inconnu puis s'assis.

-Sache que je ne dénigres jamais personne, amis, alliés ou ennemis. Tous sont égaux à mes yeux, tant qu'ils ont une once d'humanité. Il est donc tout à fait normale que nous soyons à égalité.

Galathil regarda son loup qui se leva pour venir le rejoindre, sa fourrure d'un noir rappelant les nuits de pleine lune dans lesquelles aucun nuage n'atténuait la beauté. Le feu brûlait faiblement, seul une lueur ténu éclairait encore la pièce pourtant personne ne pouvait douté que le Rôdeur y voyait parfaitement clair. Après un long moment à errer dans ses pensées il se tourna vers l'homme et lui rendit enfin.

-Il s'appelle OeilDeNuit. Il porte un autre nom mais je ne le prononcerai pas, seulement en dernier recours. Si un jour, ou lors de notre périple, nous serions en situation périlleuse, peut-être pourras-tu l'entendre et tu comprendras pourquoi je ne le prononce pas. Peu de gens l'on entendu, rare sont ceux qui peuvent encore le connaitre, et ceux-ci seulement le mérite.

OeilDeNuit tourna la tête de côté, une telle intelligence dans les yeux que l'on savait qu'il avait suivi toute la conversation et bien sur la comprenait. Beaucoup dirait qu'il est inconcevable d'affirmé qu'un animal puisse être ainsi, mais ceux-ci ne l'on alors toujours pas rencontrer.

Le loup se dirigea, lentement, vers l'homme dans sa tenu rapiécé tout en le regardant droit dans les yeux, il resta un long moment ainsi, il montra un instant les crocs en un grognement à la limite du perceptible et fini par s'asseoir en face de lui, ayant l'air d'attendre une réponse, un indice si l'acceptation qu'il lui lançait était réciproque.

Celarith avait donc bien fait son choix, ainsi le lui prouvait la réaction de son loup et ami. Mais il restait deux petits détails à réglé...

-Très bien nous avons donc quelques détails à réglé, premièrement quel est ton nom?
Je t'ai donné l'un des miens, libre à toi de ne pas me donner ton nom courant, peut-être te dirais-je le miens en cours de route.

Ensuite, comme tu l'as mentionné tu veux une égalité parfaite entre membre si toute fois nous ne sommes que deux. Cependant, même moi qui connait les Terres Glacés du Nord je ne me suis pas aventure dans les régions gobelines, inutile de mentionné pourquoi je suppose?

J'ai cependant entendu parler d'un homme se ventant d'y être aller, il se nommerait Guilhelm, il loge pour le moment dans une auberge ici, à Annùminas, "Au Bar du Vaillant" tel est le nom de l'établissement, ironique comme le nom lui sis bien au vu de ses clients tu ne trouves pas?

Quoi qu'il en soit, nous nous rendrons dès demain dans cette auberge, afin de rendre une petite visite à cette homme, peut-être pourra-t-il nous aider ou peut-être est-il un menteur mais nous le saurons bientôt. En attendant nous devrions aller nous reposer, je te donne rendez-vous en début de matinée à l'entré de notre petit logement ici présent puis nous irons là bas.


Le Rôdeur se leva ainsi qu'OeilDeNuit, il déverrouilla la porte annonçant tacitement que l'entretien était terminé, salua l'homme qui s'en allait puis referma et verrouillant la serrure.

Il prit son temps pour ranger tout les ustensiles et les tasses puis parti s'allonger.



----------------------------------------------------------------------------------

Celarith dormit d'un sommeil léger et sans rêve, il n'avait dormi que quelques heures mais cela était suffisant, l'habitude était encrée en lui depuis maintenant des années.

Le Dùnadan se leva, effectuant des exercices d'assouplissement et des mouvements lents autant que rapides, des années d'entraînement lui avait permis de les perfectionnés encore et encore pour lui permettre d'être prêt à engagé le combat ou n'importe quel action immédiatement. C'était à peine l'aube mais il était déjà frais et dispo.

Le Rôdeur descendit, prit son petit déjeuner puis sorti en ville, la ville étant vide de tout passant, se dirigeant vers les murs et le portail de la cité. Il partit chassé quelques heures en compagnies d'OeilDeNuit et refit quelques provisions de flèches et plantes, la plupart servant dans la conception de ses onguents, certains ayant des propriétés moins... curatives dont quelques une que lui avait appris Nesrine pendant leur voyage. Il revint à l'auberge en ramenant un lapin et un cuissot de chevreuil que le loup avait tué et les donna à l'aubergiste, celui-ci le gratifiant d'un grand remerciement et d'un second repas gratuit et quelques réserve pour son voyage.

L'homme le rejoignit peu de temps après et tout deux se dirigèrent vers le Bar du Vaillant.

[HRP désolé d'avoir un peu fait jouer ton personnage, ceci afin d'avancer un peu le Rp, tu post ta réponse après moins , je posterais et Ryad se joindra au RP]
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Ryad Assad
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Nesrine - Une escale avant de combattre... EmptyJeu 5 Sep 2013 - 17:03
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Le Bar du Vaillant était animé en cette froide journée. Il était midi passé, l'heure à laquelle les hommes commençaient à boire pour débuter leurs festivités. Cet endroit, en effet, était un petit établissement où se retrouvaient des habitués qui se rassemblaient pour discuter, échanger leurs histoires, boire, manger et courir les filles. Parmi ceux-là, un homme en particulier attirait immanquablement l'attention sur lui. Assis nonchalamment sur le siège le plus confortable qu'il avait pu trouver, sa main gauche était refermée sur un verre de vin qu'il sirotait avec délectation, la droite caressait machinalement la cuisse d'une fille de joie, plutôt jolie, qui avait trouvé une place sur ses genoux. Un sourire ravageur aux lèvres, qui avait su s'entourer d'un cercle de badauds qui l'écoutaient attentivement raconter son histoire, riant quand il les faisait rire, se montrant sceptiques lorsqu'il leur décrivait une scène improbable.

Il parlait fort, avec emphase, et savait se faire remarquer. Même si en entrant dans la pièce, personne ne pouvait le voir - puisqu'il était littéralement cerné par des admirateurs -, tout le monde pouvait entendre sa voix claire et forte qui résonnait dans le bar. Ainsi s'exprimait-il :

- Je vous l'assure, mes amis ! Ce n'est que pure vérité !

- Attends, attends, Sinistre. Tu veux nous faire croire que tu as réussi à t'infiltrer dans un trou de gobelins, et que tu en es ressorti vivant ? Tout seul ?

L'homme blond éclata de rire. Rire qui fut repris par la catin qu'il avait choisie aujourd'hui, qui laissait courir ses mains sensuellement sur son torse. Les autres clients, eux, attendaient une réponse de la part de celui qu'ils appelaient "Le Sinistre" :

- Non, non. Pas un vulgaire trou de gobelins, voyons ! Le Mont Gundabad, la légendaire forteresse de ces immondes créatures. Et je tiens à clarifier les choses : j'étais accompagné d'hommes valeureux, et je n'ai pas réalisé cet exploit seul. Simplement, ils ont péri, les uns après les autres sous les coups de ces monstres. Levons nos verres à leur mémoire !

Et tous les gens qui écoutaient de porter un toast au souvenir des valeureux disparus entre les griffes des gobelins. Le Sinistre but une gorgée de vin, et sur son visage passa soudainement une expression de peine sincère, comme s'il se souvenait encore clairement des horreurs qu'il avait vues, des cadavres mutilés de ses compagnons lacérés par les griffes gobelines, des faciès hideux aux yeux globuleux qui les avaient poursuivis dans les ténèbres glacées et les couloirs sans fin, des hurlements bestiaux qui accompagnaient les cliquetis innombrables de cette nuée d'horreurs maléfiques. Tous baissèrent la tête, surpris par ce silence brutal, émus par les sentiments qui se lisaient sur les traits du dernier rescapé. Tous sauf un :

- Tu veux nous faire croire que tu es le seul à être revenu de Gundabad ? Tu te serais pas plutôt enfui, pour mieux laisser les autres crever à ta place, Sinistre ?

L'intéressé leva la tête brutalement, et dans ses yeux brillaient une lueur de colère froide. Tout le monde tourna le regard vers l'homme à l'origine de cette réaction, stupéfié par tant de mépris dans ses paroles. La catin sur les genoux du Sinistre se leva en même temps que celui-ci, alors qu'une expression dure venait de prendre place sur son visage. Il n'était pas particulièrement grand, ni particulièrement imposant, mais il était évident qu'il savait se battre, et pas simplement parce qu'il portait une lame au côté. Avec une vitesse saisissante, son bras se tendit et fila heurter le nez du malheureux qui avait eu l'outrecuidance de mettre en doute sa parole et son honneur. Celui-ci s'étala de tout son long en arrière, ramenant le silence dans la salle, même parmi les gens qui, jusqu'alors, n'avaient pas vraiment prêté attention à la conversation. Le vainqueur de ce duel qui n'en était même pas un se dressa au-dessus du corps du vaincu, et le toisa avec mépris :

- Mes compagnons se sont battus vaillamment, et ils ont succombé sous les coups d'ennemis innombrables ! Aurais-tu le même courage qu'eux ? Serais-tu capable d'aller jusqu'à Gundabad pour défier les Gobelins, et essayer de t'emparer des trésors qu'ils cachent aux tréfonds de leurs sombres galeries ? Risquerais-tu ta vie comme ils ont eu le cran de le faire ?

Le Sinistre s'enflammait dans son discours, et il paraissait soudainement animé d'une énergie immense, comme si une étincelle avait embrasé le feu de sa colère et de sa détermination. Il parlait de plus en plus fort, captant l'attention de tous dans la pièce, qui furent contraints de l'écouter presque respectueusement. Tournant sur lui-même, pour plonger son regard pénétrant dans celui de tous les badauds qui avaient formé un cercle respectueux autour de lui, il leur lança :

- Et vous ? Vous qui vous prétendez aventuriers ? Y-a-t-il parmi vous des hommes suffisamment braves pour faire ce que nous avons fait ? Toi, par exemple, irais-tu au devant de ces monstres ?

L'homme montré du doigt recula perceptiblement, et répondit d'une voix hésitante :

- Euh... Eh bien... J'ai pas trop envie de... Enfin...

- Donc c'est un non ! Allez ! Montrez-moi que vous n'êtes pas des lâches ? (il parlait de plus en plus fort, criant presque). Que s'avance face à moi celui qui est prêt à aller poser le pied au cœur de Gundabad, et qui rapportera une preuve de son séjour là-bas !

Ce fut alors qu'il leva la main bien haut, brandissant un poignard d'excellente facture. La lame, d'une finesse incomparable, captait les moindres rayons de lumière, qu'ils fussent projetés par les fenêtres crasseuses qui donnaient sur l'extérieur, ou par les bougies qui éclairaient péniblement les tables, et procuraient un vague sentiment de sérénité. Tous levèrent la tête vers cette arme qui n'avait certainement pas été forgée de mains d'Homme, et qui, à en juger par les filigranes et les inscriptions presque mystiques, était de facture elfique. Une telle merveille ne pouvait pas tomber naturellement entre les mains d'un homme modeste comme Le Sinistre. Par contre, il était vrai que les gobelins gardaient les objets de leurs ennemis tombés au combat. Une de ces créatures aurait pu entreposer ce poignard superbe, et se le faire voler par un aventurier assez fou pour s'infiltrer dans cet endroit maudit. C'était possible. Sûr de capter l'attention, l'homme demanda à nouveau :

- Alors ? Qui veut s'avancer ?

Dans son dos, il capta un mouvement non menaçant qui le poussa à se retourner. De toute évidence, il avait un candidat...


Membre des Orange Brothers aka The Bad Cop

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Nesrine - Une escale avant de combattre... EmptyDim 13 Oct 2013 - 1:16
Celarith et son nouvel acolyte était arrivé tôt ce matin. Ils s'installèrent dans un recoin du Bar du Vaillant, commandant un petit déjeuner copieux ainsi que des rafraichissements. Ils attendirent une bonne partie de la journée cet homme nommé "Le Sinistre" qui, selon les rumeur, avait infiltré le Mont Gundabad et en était revenu vivant.

En début d'après-midi, un homme qui était en fait là depuis un moment s'était mis à parler fort, n'y faisant pas attention au début le Rôdeur se rendit compte que l'homme en question était entouré d'un groupe qui ne cessait de grandir et s'intéressa de loin à ses paroles. Ainsi s'était donc lui ce fameux personnage. Ni grand ni petit, mince mais doté d'une bonne musculature et de plus, quand il allongea au sol un badaud qui venait de l'insulté d'un seul coup rapide il ne fit aucun doute qu'il était un combattant chevronné malgré les apparences.

Au fur et à mesure du discours de l'inconnu, Celarith recueillit les informations dont il avait besoin pour cerner son homme. Infiltrer la base Gobelinne, même avec plusieurs hommes, était du suicide mais il prétendait l'avoir fait et d'en être le seul survivant.
L'homme lança un défit à quiconque oserait aller au Mont Gundabad afin de prouver que ceux-ci n'étaient pas des lâches. Une chose intrigua le semi-elf, quelque chose qui pouvait changer la véracité des dires du combattant, il avait brandi une dague mais pas n'importe quelle dague, une dague de facture sans nul doute elfique.
Celle-ci reflétait les rayons du soleil qui filtrait par les fenêtres et les réverbéraient dans toute la pièce. La lame effilée ne semblait pas terni par le temps.  



-Alors ? Qui veut s'avancer ?

A ce moment Celarith s'était déjà levé, ne quittant pas la dague des yeux et s'avançait à travers les gens attroupés autour, évitant et esquivant les personnages sans même les effleurer tel une ombre et arriva en bordure de foule, au premier rang observant Le Sinitre et fini par dire:

-Ainsi tu es donc ce fameux homme, assez courageux ou assez fou pour t'être introduit au Mont Gundabad? J'aimerai te parler si possible. En privé.
Cependant, qui me dis à moi que tu ne mens pas? Juste un conseil, n'essaye pas de m'étaler comme ce bougre
(désignant d'un mouvement de la tête le corps de l'homme allongé un peu plus loin au sol).

L'homme qui accompagnait le Rôdeur était resté assis à la table sans bougé, observant la scène. OeilDeNuit quant à lui était sous la table, regardant attentivement son maître et ami. Il savait qu'il n'avait pas besoin de bouger, seules certains personnes pouvaient être dangereuse et ceux rassemblé ici n'étaient que des agneaux peureux, quoi que l'homme avec qui parlait son frère pouvait être comparé à... un louveteau?

Le loup reposa sa tête sur ses pattes sur ces petites pensées fugitive et reprit son observation. Seuls ses deux yeux vert et bleu était perceptible de loin, l'ombre le masquant telle une ombre parmi les ombres.

[HRP] Désolé du retard et du manque d'inspiration... je vais essayer de faire mieux la prochaine fois :/[/HRP]
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Ryad Assad
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Nesrine - Une escale avant de combattre... EmptyDim 17 Nov 2013 - 12:14
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Le Sinistre sourit légèrement en voyant l'inconnu l'interpeler ainsi. Il n'imaginait pas que parmi ce ramassis de ratés, de menteurs et d'ivrognes, il trouverait un seul homme capable de relever le défi qu'il venait de leur imposer. Gundabad. Cela représenterait un défi même pour les plus grands héros de l'histoire, et même des armées entières avaient échoué à pénétrer dans cette sombre forteresse. Son nom à lui seul tenait éloigné la grande majorité des aventuriers, et ceux qui ne le connaissaient pas apprenaient bien vite à ce méfier des gobelins qui arpentaient la région, à la nuit tombée. Ils n'étaient pas aussi nombreux que par le passé, disait-on. Sous le règne de Sauron, ennemi des Peuples Libres, ils étaient des milliers à se déverser dans les campagnes, comme une nuée d'insectes, comme une horde frétillante à la recherche de carnages, à la recherche de sang. Mais à l'heure actuelle, ils étaient encore relativement nombreux, et ils erraient parfois, en groupes plus ou moins importants, à l'heure où le soleil ne laissait plus ses rayons réchauffer l'atmosphère, à l'heure où la nuit la plus noire reprenait ses droits. Ils se déplaçaient avec une discrétion prodigieuse, pour des créatures de leur acabit, et ils surprenaient les voyageurs les moins attentifs, en leur fondant dessus au moment où ils ne s'y attendaient pas. Et là, ils ne laissaient rien. Les charriots étaient vandalisés, pillés, et détruits sans pitié. Les chevaux étaient massacrés, et traînés à l'intérieur de la sombre forteresse où ils seraient probablement dépecés et consommés au prochain festin. Les propriétaires malchanceux étaient égorgés, et dévorés sur place par une horde sauvage et affamée, qui ne respectait rien, et ne vivait que pour accomplir de sombres desseins. Cet individu, qui souhaitait lui parler en privé, devait ignorer précisément quels étaient les dangers de Gundabad. Il avait l'air d'un étranger, d'un voyageur venu de loin - en témoignait sa tunique usée. Son corps n'était pas celui des gens de l'Arnor. Il ressemblait à un rôdeur, mais il semblait trop fin, trop élancé pour correspondre à leur profil. Il avait plutôt l'air d'une de ces fillettes du Gondor, qui une fois séparées de leurs armures rutilantes ressemblaient à des brindilles que l'on pouvait casser entre ses doigts.

Et pourtant, il y avait quelque chose de particulier chez cet homme. Quelque chose qui poussait à la méfiance. Etait-ce le calme que l'on lisait dans sa voix, ou bien son regard déterminé qui semblait ne jamais ciller ? Impossible de le savoir. Guilhelm s'était retourné dans sa direction, et demeura un instant sans réponse, devant sa menace à peine voilée. Les autres personnes autour d'eux formèrent un cercle en reculant prudemment, libérant autour d'eux une véritable arène pour les laisser agir et parler. Il était évident que tous souhaitaient voir un duel se livrer et se résoudre ici. Le Sinistre opposé à un inconnu qui ressemblait un peu à un rôdeur. Le combat pouvait certes être intéressant, et il y avait déjà des murmures parmi les observateurs, qui commentaient les points forts et les points faibles de chacun, esquissant les contours d'un pari général organisé autour d'une bagarre de taverne. Mais Guilhelm était davantage intrigué par la proposition de ce nouvel arrivant que par ses propos provocateurs. Il fit tourner sa dague dans sa main, la gauche, avec une dextérité surprenante, avant de lâcher :

- Rien. Je ne peux pas te prouver que j'ai bien été au Mont Gundabad, c'est certain. Mais à moi de te donner un conseil, étranger : ne me prends pas de haut, car je réserve un traitement bien spécifique à ceux qui insultent mon honneur.

Il se rengorgea, et pendant un instant, il parut évident qu'il y allait avoir une confrontation entre les deux. Mais Le Sinistre rangea subitement sa dague dans son fourreau. Elle s'y logea avec un claquement sec, et on put presque entendre un soupir de déception générale parmi l'assemblée, qui ne souhaitait rien d'autre que de voir un beau combat en cette belle soirée :

- Cependant... je suis curieux de savoir de quoi vous voulez me parler. Suivez-moi, si le cœur vous en dit.

Sans attendre, il pivota, et fendit la foule qui s'écarta sur son passage, en direction d'un escalier qui menait à l'étage. Il s'assura que l'inconnu était sur ses talons, et gravit les premières marches alors que derrière lui, les badauds retournaient à leurs activités en grommelant, pour certains, ou en commentant la scène à laquelle ils avaient assisté, pour d'autres. La rencontre entre les deux hommes prenait déjà des proportions Aldariennes, et probablement que dès le lendemain, on raconterait comment Le Sinistre et un inconnu s'étaient affrontés sans merci dans la taverne, dans un combat d'une rare violence. Ah... les rumeurs.

Guilhelm arriva en haut des marches, et il bifurqua immédiatement en direction de la chambre qu'il occupait pour le moment. Contrairement à ce que l'on aurait pu croire, ce n'était pas un palace, et elle était relativement sobre, pour ne pas dire austère. Un lit occupait le milieu de la pièce, bordé par une table de chevet sur laquelle était déposée une unique bougie. Elle ne devait pas dispenser grande lumière lorsqu'elle était allumée, et la nuit, cet endroit devait avoir une atmosphère très particulière. Le Sinistre enfonça sa clé dans la serrure, et pénétra dans la pièce sombre sans rien dire. Il s'effaça poliment pour laisser l'inconnu rentrer, se tenant très légèrement sur le côté. Au moment précis où ils se retrouvèrent côte à côte, Guilhelm réagit avec une vivacité prodigieuse. Il empoigna l'inconnu et le col et par le bras, et le poussa à l'intérieur sans ménagement, abaissant au passage la capuche qui dissimulait ses traits. Son mouvement avait été trop rapide et trop imprévisible pour être anticipé d'une quelconque manière, et l'inconnu se retrouvait désormais au fond de la pièce, à plusieurs mètres de son interlocuteur. Le Sinistre, pendant que son interlocuteur reprenait son équilibre, en avait profité pour dégainer une arbalète qu'il tenait cachée dans un coin. Il en profita pour mettre immédiatement en joue sa cible. Lorsque celle-ci lui apparut clairement, il se permit de hausser un sourcil, avant de lancer :

- Un elfe ? Comme c'est curieux... Je ne pensais pas qu'un elfe voudrait me tuer...

Il se parlait presque à lui-même, et il reprit finalement à l'intention de l'intéressé, qui était toujours pris pour cible :

- Ecoute-moi bien, oreilles pointues. Tu as beau être rapide, à cette distance, tu ne pourras jamais éviter mon carreau, alors ne tente rien de stupide. Dis-moi simplement qui tu es, et ce que tu me veux... Sois honnête, et je te laisserai vivre. Je n'ai pas d'intérêt à te tuer.

Il semblait évident que Guilhelm souhaitait éviter la confrontation autant que possible, et qu'il préférait que tout cela se règle de manière pacifique. Toutefois, on pouvait lire une pointe de crainte dans son regard, et cela ne présageait rien de bon. Au moindre mouvement menaçant, à la moindre tentative suspecte, il appuierait sur la gâchette, et mettrait un terme à la vie de l'elfe sans attendre. Il faudrait jouer finement pour réussir à s'en sortir, cette fois...

#Celarith #Nesrine #Sinistre


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