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 Il y a une fin a toute chose

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Learamn
Agent de Rhûn - Banni du Rohan
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Learamn

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Localisation : Temple Sharaman, Albyor
Rôle : Esclave au Temple Sharaman, Agent de la Reine Lyra, Ex-Capitaine du Rohan

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Il y a une fin a toute chose - Page 2 EmptyDim 16 Mar 2014 - 13:36
[Allongé face  contre terre Learamn se sentait incapable de bouger. Chacune de ses articulations le faisaient atrocement souffrir . Dans sa bouche il sentit du sable mêlé à du sang sombre . Si le jeune capitaine avait depuis le début de l'expédition réussit à aller au-délà de ses limites physiques par la simple force morale les derniers efforts qu'il avait employés pour neutraliser Warin l'avaient complètement brisé. Il ignorait même s'il avait encore la force de parler . Il entendait les combats qui se poursuivaient et priait intérieurement pour que ses amis s'en sorte , puis il pensa aux deux hommes restés dans le tunnel avec la bête maléfique dont al diversion leur avait permis de continuer . Par leur courage et leur sacrifice  , ils avaient sauvé l'expédition entière tout comme les deux hommes restés en arrière du convoi dans la campagne afin de retarder les hommes de l'Ordre qui les traquaient. Learamn avait également fait tout ce qu'il avait pu faire mais  présent on ne pouvait plus rien lui demandait , sûrement les autres combattants le croyaient morts ou terriblement blessé à le voir ainsi  la face dans la poussière . Il ne sut combien de temps il resta ainsi dans cette position à contempler l'invisible et à penser l'impensable. C'est alors qu'un bruit attira son attention , très lentement Learamn tourna la tête et vit  un revenant.

Warin qu'il avait laissé pour mort quelques instants plus tôt remuait et gémissait . Il avait certes grandement perdu de sa superbe. Ses vêtements étaient déchirés et souillés de sang et sable , il transpirait à grande gouttes  , des larmes sombres mêlés à du sang coulaient su son visage et ses paroles ressemblaient plus à des supplication qu'à un discours sûr et posé comme il l'avait pu en prononcer quelques minutes plus tôt à peine. L'homem qui se tenait face à lui tenait plus d'un mendiant que d'un noble fortuné. Mais il était toujours là , bien vivant , à faire face à Learamn , à le regarder à lui parler. Tel l'Hydre de Lerne il semblait immortel, on avait beau l'affaiblir , le priver de ses atouts les plus précieux il restait   bien en vie. Learamn mit un certain temps à capter les paroles de son adversaire , dans cet état même ses capacités intellectuelles se retrouvaient grandement affaiblie. Faisant des efforts surhumains Learamn commença à réfléchir au ralenti. Lui d'habitude si vif d'esprit mettait à présent beaucoup plus de temps à établir les connexions.
Vaincre l'Orchal...Quel or châle?" ...Non l'Orchal ce mot là qu'il avait déjà entendu mais où?... Cela devait avoir un rapport avec l'ordre  puisqu'il il fallait le vaincre...Leur chef sûrement ... Oui leur chef.
Le visage de la jeune femme qu'Erco avait pris pour cible revint à l'esprit de Learamn , c'était cet être en apparence fragile qui était leur chef , qui  présidait cet ordre maléfique , qui répandait la terreur et le chaos. Comment cela était possible de la part d'une si frêle créature? Alors les paroles d'Erco revinrent à l'esprit de Learamn , ce qu'il avait dit à lui Amdeo et Thorseld à Aldburg avant de partir
"Je dois savoir si vous serez prêt à tuer une femme, ou un enfant sur mon ordre? ""ce n'est pas pour rien s'il y a un sale boulot à faire, nous le ferons. "". Et tuer des innocents ne fait pas partie des tâches que j'ai accepté"
Ces mots qui avait laissé perplexe Learamn à l'époque , presque choqués prirent alors tout leur sens, la force du Mal c'est qu'il peut être partout, qu'il peut s'immiscer chez les personnes les plus susceptibles et les ronger peu à peu . Voilà pourquoi parfois il faut aller au-delà des apparences...
Warin parla également du seule endroit où l'Orchâl pouvait véritablement être vaincu , un "tombeau caché " disait-il  ,  il affirmait être le seul à savoir et supplia une nouvelle fois Learamn de l'épargner . De toute évidence il se croyait toujours menacé et en infériorité mais la vérité était que dans son étant Learamn n'était plus capable de faire du mal à une mouche mais cela c'était inutile de le lui préciser . Le fait d'affirmer que lui seul savait devait être un mensonge pour essayer de sauver sa peau. Et le tombeau sûrement un piège sournois , le jeuen homme était prêt à ignorer les paroles de son ennemi et attendre qu'un de ses amis l'achève mai un doute se mit alors à l'assaillir. Et si c'était vrai , et si l'Orchal était vraiment trop puissant pour être vaincu comme un simple soldat alors tout cela n'aura servi à rien . Tous ces braves combattants seraient morts pour rien ? Ce serait trop bête d'en arriver là après le chemin parcouru. D'un oeil Learamn aperçut Hector qui se battait comme un lion. D'une voix très rauque il les interpella
-Hector! Ne le tuez pas ! Ecoutez ce qu'il a à dire , il peut nous donner la clef de la victoire!


The Young Cop


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Gallen Mortensen
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Il y a une fin a toute chose - Page 2 EmptySam 22 Mar 2014 - 21:55
Gallen fixait la belle brune. La pointe de Kaya était toujours dirigée vers son ennemie. Le rohirrim voulait plus que tout récupérer cet antidote mais il devait bien l'avouer cette femme l'intriguait voire...l'attirait comment était ce possible? Le maréchal se doutait bien que cet femme était dangereuse très dangereuse elle était un agent de l'OCF et le champion du Rohan avait plus d'une fois être confronté à la perfidie de cette organisation. Gallen eut un sourire sinistre

Attends femme, reste tranquille !!

Le guerrier rohirrim se tourna vers Swan qui agonisait. Kaya s'abattit de nouveau sur lui à quelques centimètres de la première lame. Swan cracha du sang . Ses pores transpirait du liquide rouge vermillon. Il fut pris de tremeblement. Vainement ses mains se portèrent sur son ventre transpercé. Gallen sadique ouvrit encore la blessure . Swan tangua sur la gauche en hurlant de plus faiblement.

Alors sans arme Gallen se tourna de nouveau vers Shiva et déclara

"Vois c'est cela la mort. Ce n'est pas comme o le dit u sacrifice héroïque mais c'est dégoûtant et horrible. tu n'es pas prête à mourrir , tu veux vivre je le vois dans tes yeux!!"

Gallen jaillit alors, il fonça sur Shiva d'une main il s'empara de la fiole si précieuse et de l'autre retourna le poignet armé de la belle. Il la força à lâcher son poignard. L'arme blanche rebondit sur le sol disgracieux. Se faisant les visages des deux adversaires furent très proches. Gallen poussa d'autant plus Shiva contre le mur décrépi. Et il ne put l'expliquer mais il embrassa les lèvres pulpeuses de Shiva. Ce fut pas un baiser enflammé mais un baiser froid.

Puis Gallen recula de deux pas et ordonna

"Fuis femme, tu veux vivre! Mais un conseil cache toi dans un trou plus profond que l'enfer car nous te poursuivrons. Fuis !!"

Le rohirrim était incapable de le justifier mais il ne pouvait pas tuer cette femme, cette ennemie. Et pourquoi l'avoir embrassée? Impossible à expliquer.

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Sepsis resta un moment qui sembla long presque éternel pour Sirion. Puis ses mains se mirent en action. Puma avait entendu parler de cet art martial venu de l'Est, lui même était passé maître dans l'art du combat à main nues mais jamais au grand jamais il n'avait vu de ses yeux une telle technique exotiquue. Sepsis frappa son adversaire diminué au plexus du plat de la main droite. Epuisé le khandéen ne put réagir. Il se sentit immobilisé incapable de bouger. Sirion tomba de tout son long toujours conscient mais maîtrisé. Il assista à la suite. Sepsis lui fit un sourire presque amical pi à grandes enjambées l se dirigea vers le combat entre Erco Skaline et l'Orchal L'assassin stoppa à quelques pas, il regard avec attention puis il jaillit. Il s'attaqua à Erco Du tranchant de la main droite il attaqua le cou découvert du comte qui eut un mouvement de recul. De sa main gauche il enroula le bras armé d'Erco et s'empara de l'arbalète de Sirion qui pendait aux coté de Skaline.

Puis il quitta le champ de bataille comme par enchantement. Il avait touché Erco mais sans trop de dommages. Mais il avait démontré qu'il pouvait maîtrise quiconque en quelques enchaînements féeriques. Néanmoins d'une certaine manière il avait sauvé in extremis Erco car la lance de l'Orchal s'abattit à l'endroit même o`u se situait quelques secondes auparavant le rohirrim de naissance.

Puis Sepsis revint près de Sirion; Il montra son arme fétiche au pair de l'Arnor. Puis avec une force extraordinaire il porta sur son épaule Sirion, Il redescendit les escalier pour se retrouver dans l'arène. Il déposa son "paquet" debout contre le mur. Il se dirigea de quelques mètres et déposa l'arbalète de Sirion. Sepsis en fait comptait les pas il avait pris en considération l'état du sol, l'état d’extrême fatigue de son adversaire. Le neleg égrenait son avancée en naugrim la langue de la science. avec précaution il déposa l'arme , à ses cotés une unique flèche. Il avait calculé:Sirion aurait besoin de 39 secondes pour aller à son arbalète charger et tirer, lui tirerait au bout de 40 secondes

Il revint vers son "prisonnier". Sepsis prit une longue respiration, il était excité il allait avoir son duel. Il se calma avec une comptine khandéene

Il expliqua

"Voilà Puma nous allons avoir notre duel, l'arc contre l'arbalète, les passeurs contre l'Ordre, la flamme contre l'Ombre. Tu auras une chance minime de me vaincre, mais tu l'auras je t'en donne ma parole. Refuse et je te tue sur le champ"

Sepsis frappa de nouveau Sirion qui retrouva ses sensation aubout de quelques secondes. Sepsis commença à réchauffer son bâton qui allait se transformer en arc précis. Un duel allait se dérouler ou alors ??


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Daix
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Il y a une fin a toute chose - Page 2 EmptyDim 23 Mar 2014 - 22:48
    L'assassin para la première attaque de son ancien maître avec une facilité déconcertante. Nul doute que ce dernier, l'ayant reconnu, l'ai modifié au dernier moment. Le Loup en conclu que Dalamyr, bien que membre de l'ordre, n'était pas prêt à le tuer sans réfléchir. Daix se souvenait d'un maître ferme mais loin d'être méchant ; froid mais capable de gentillesse par moment. La dureté de son enseignement n'était pas accompagné de sadisme. A vrai dire, l'homme que Daix était devenu n'avait pas fait beaucoup honneur à son maître. S'il avait fait de lui un être doué dans l'art de tuer, de se déplacer et de voler, il ne voulait surement pas en faire un monstre. C'était pourtant ce que le jeune homme était devenu, prenant plaisir à tuer et sombrant peu à peu dans la folie.

    Certes, le respect n'était pas une notion que Daix chérissait, mais si quelqu'un le méritait, à ses yeux, c'était bien Dalamyr. Il ne pouvait pas l'affronter. Ça serait comme affronter l'ensemble de sa vie, le mettre directement face à ses erreurs. C'était une trahison qu'il ne pouvait pas faire, la seule. Une trahison envers lui-même et envers l'aide que l'homme lui avait apporté. Si son maître décidait de continuer le combat jusqu'à sa mort, alors son heure viendrait enfin.

    Pendant un moment, ils échangèrent des passes d'armes qui lui rappelèrent les vieux entraînements dans les ruelles désertées de Minas Tirith. Chacun essayait de prendre l'avantage sur l'autre, mais plus comme si c'était un jeu. Dans un sens, ils savaient l'un et l'autre qu'ils ne porteraient pas le coup mortel. Puis la réalité revint à Daix avec une brutalité douloureuse : son maître était désormais une pie et donc son ennemi. Que faisait-il de leur côté ? Il savait qu'il n'était pas du genre à vénérer des divinités obscures ni à suivre n'importe qui. Avait-il été embrigadé, transformé par la couronne de fer ? Si c'était le cas, Daix espérait qu'il existait encore un espoir de le ramener de leur côté.

    Si Dalamyr semblait l'avoir reconnu, il ne cessait cependant de tester son ancien apprenti, comme pour vérifier qu'il n'était pas devenu un incompétent de la pire espèce. Ce fut donc sans surprise que Daix vit venir l'une des bottes ultimes de son maître, qu'il utilisait généralement pour achever un ennemi. Armé de ses deux dagues, il enchaîna subitement les attaques frénétiques, peu puissantes, pour mettre à mal sa défense. Le but étant de provoquer une ouverture en écartant l'arme de son adversaire d'une dague, tandis que l'autre fendait le flanc opposé, suivit d'un demi-tour pour abattre les deux dagues dans le dos. Une technique généralement infaillible car l'adversaire profite généralement des attaques frénétiques pour attaquer, et se ainsi se découvrir.

    Après tant d'année sans entrainement face à une telle botte, Daix faillit se laisser avoir. Il se ressaisit néanmoins avant d'attaquer et plongea en arrière plutôt que de fondre vers l'avant, tout en parant consciencieusement toutes les attaques de son maître sans jamais l'attaquer ; ce qui relevait déjà de l'exploit vu la rapidité de celle-ci. Mais jamais il ne baissa sa garde. Le point faible de cette botte résidait dans l'épuisement rapide qu'elle provoquait chez l'attaquant. Le combat reprenait généralement son cours normal en cas d'échec – ce qui arrivait relativement rarement.

    - Que fais-tu ici Dalamyr ? Que fais-tu avec la couronne de fer ?
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Ryad Assad
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Il y a une fin a toute chose - Page 2 EmptyMer 26 Mar 2014 - 16:39
Il y a une fin a toute chose - Page 2 Warini10

La défaite avait un goût amer. Celui du sang, de la sueur et des larmes.

C'était la première fois que Warin y goûtait, et probablement la dernière fois maintenant qu'il voyait l'œuvre en laquelle il avait cru s'effondrer sous ses yeux. Etendu sur le sol, la main fermement plaquée contre son épaule transpercée, il ne pouvait qu'assister, impuissant, à la chute d'un titan. L'Ordre de la Couronne de Fer était un monstre assoiffé de sang, en lequel il avait placé tous ses espoirs. Il avait soutenu ce dévoreur d'âmes de toutes ses forces, convaincu que l'immensité de sa puissance suffirait à lui assurer une victoire décisive sur l'ensemble des forces qui lui résistaient en Terre du Milieu. Il avait eu la foi, pour la première fois de sa vie, en un pouvoir plus grand que celui de l'argent. Il avait découvert que le mystique, la magie, et le charisme exceptionnel d'une âme damnée depuis des siècles pouvaient triompher là où nulle richesse n'avait prise. Le trésor le plus considérable ne pouvait pas acheter un seul cœur pur. Mais des âmes vaillantes, la main ensanglantée de l'Ordre en avait tué des dizaines avec une égale facilité. Alors comment en étaient-ils arrivés là ?

Warin, le visage crispé par la douleur intense qui rendait son bras gauche inutilisable, essaya de se redresser, et il s'adossa quelque peu au mur de l'arène. Le sable quittait peu à peu ses yeux, et il retrouvait la vue à mesure que le temps passait. Il vit alors le jeune guerrier du Rohan, étendu sur le sol, le souffle rapide et irrégulier. De toute évidence, le sang qui coulait de son épaule et sa blessure à la cuisse l'avaient vidé de son énergie. Il semblait éteint, bien que pas encore mort. Le noble du Gondor, incroyablement opportuniste, vit là une opportunité de se débarrasser une fois pour toutes de ce misérable paysan, qui avait bien failli lui coûter la vie. Il se pencha, et tendit la main dans le sable, à la recherche de la dague du soldat. Celle-là même avec laquelle il avait poignardé le séide de l'OCF. Celle-là même qui abrégerait ses jours lorsqu'elle plongerait dans sa gorge.

Warin était à deux doigts de s'emparer de l'arme, quand soudainement un chevalier en armure fit son apparition devant lui. Fier et altier, il avait le maintien noble d'un guerrier de l'aristocratie du Gondor. Il se battait avec la même puissance et la même élégance que les plus redoutables des bretteurs de la capitale du Roi Mephisto, et il était logique de voir les Pies s'écrouler devant de tels combattants. Les troupes de Boros, depuis longtemps en déroute, avaient tenté de se regrouper pour arrêter la progression de ces hommes, mais Hector - car c'était bien de lui qu'il s'agissait - n'était pas décidé à les laisser se placer en travers de leur route. Il repoussa d'un violent coup de pied un de ses adversaires dans l'escalier qui descendait jusqu'à l'arène, et le malheureux se rompit le cou sur les marches d'obsidienne. Son cadavre désarticulé roula non loin de Warin, qui leva la tête vers ce guerrier redoutable. Leurs regards se croisèrent, avant que le regard d'Hector ne se portât vers Léaramn, gisant... puis vers la main de Warin qui approchait de la dague.

Sa réaction fut prodigieusement rapide, et il descendit les marches quatre à quatre, prêt à venir secourir son compagnon d'armes, et à le sauver d'une mort certaine. Il lui fallut à peine trois enjambées pour arriver jusqu'au sol sablonneux, puis encore deux pour se porter à hauteur du noble du Gondor, qui crut sa dernière heure arrivée. Un tel homme, dont les yeux brillaient de colère, n'échouerait pas à le tuer. C'était une certitude. Sa lame argentée s'éleva avec une lenteur calculée, avant de s'abattre à toute vitesse en direction du cou de cet ancien chef de l'OCF maintenant réduit au rang de misérable. Son geste n'alla cependant jamais au bout, interrompu par la supplique de Léaramn, le jeune cavalier du Rohan, qui n'était pas encore mort.

Une demande qui pouvait paraître bien étrange, en la situation, mais qu'est-ce qui ne l'était pas, actuellement ? Hector avait vu la folie dans les yeux du chef des Pies qui avait voulu les arrêter par deux fois. Il avait vu l'esprit ravagé par le fanatisme des hommes qu'il tuait, et qui se précipitaient presque sur sa lame tant ils craignaient la colère de leur maître. Et quel maître servaient-ils ? Du coin de l'œil, le mercenaire avait pu voir les incommensurables pouvoir de celui pour lequel ils étaient venus. Une créature de cauchemar incarnée dans une fille même pas encore femme, dont les sortilèges défiaient l'entendement. Au final, la requête du jeune chevalier n'était pas déraisonnable, et Hector se contenta de repousser la dague au loin, d'un grand coup de pied, avant d'interroger Warin de la pointe de son épée. Ce dernier, désespéré, répondit :

- Il y a un tombeau... Je peux vous y conduire... C'est la seule façon de vaincre l'Orchâl, je vous l'assure...

Hector considéra cette réponse un bref instant, tout en restant attentif à ce qui pouvait approcher : une Pie désireuse de livrer bataille, ou un piège tendu par un des officiers de l'Ordre. Il répondit finalement, d'une voix sèche :

- Passez devant, et ne vous avisez pas de tenter quoi que ce soit...

Sans effort apparent, Hector releva Léaramn sans vraiment se soucier de ses gémissements de douleur. Il y avait plus urgent, pour l'heure. Tant qu'on n'était pas mort, on se devait de continuer à avancer. L'enjeu était bien trop grand pour se laisser aller à une faiblesse passagère. Warin n'eut pas le droit à une telle sollicitude, et il dut trouver un moyen pour se remettre sur ses pieds par lui-même, ce qui ne manqua pas de lui arracher un grognement endolori. La blessure à son épaule était profonde et elle saignait encore beaucoup... en attestait ses mains couvertes de rouge : la première parce qu'elle tentait de retenir le liquide chaud, la seconde parce que celui-ci s'échappait en de telles quantités qu'il avait coulé jusqu'au bout des doigts du noble.

Une fois prêts à partir, Hector passa son bras sous l'épaule de Léaramn, gardant la main droite libre pour manier son épée en cas de difficulté, et emboîta le pas à Warin qui remontait l'escalier en direction du balcon. Les combats faisaient toujours rage, et de plus en plus de cadavres occupaient l'espace, rendant la progression difficile. L'escalier fut déjà un véritable calvaire pour le cavalier du Rohan, car les marches étaient hautes, et il lui fallait tirer sur sa cuisse blessée pour les gravir. Ils arrivèrent ainsi sur le promontoire où se déroulait le plus gros de l'affrontement, bien qu'ils fussent derrière les principaux protagonistes de cet affrontement décisif. Un soldat de l'Ordre, toutefois, rôdait dans les parages et se jeta sur Hector avec l'intention de le poignarder. Le mercenaire lâcha Léaramn sans cérémonie, et engagea le duel. En deux passes, il réussit à lui planter trente pouces d'acier, mettant ainsi fin aux jours de son opposant. Il se retourna vivement pour observer Warin, qui n'avait pas véritablement eu le temps de fuir, et vint relever Léaramn, qui n'était pas encore assez remis pour tenir sur ses jambes. Ils continuèrent leur progression, et avisèrent un peu plus loin deux silhouettes qui se faisaient face, mais qui ne semblaient pas déterminées à se mettre à mort l'une l'autre. Hector cria par-dessus le vacarme :

- Daix ! Daix pour l'amour des Valars, nous avons besoin de vous !

Il ne savait pas qui était cet adversaire à qui le jeune assassin faisait face, et cela ne l'intéressait pas davantage que ça. Il savait simplement qu'il ne pourrait pas assurer la surveillance de Warin, tout en gérant Léaramn qui retrouvait peu à peu des forces, mais qui était encore loin de pouvoir se débrouiller seul. Il avait besoin de quelqu'un, et c'était Daix le plus proche. Sans attendre de réponse, car leur temps était compté, il poussa leur guide à qui ils n'avaient d'autre choix que de faire confiance devant lui. Ils s'enfoncèrent dans un boyau sombre, éclairé à intervalle régulier par des torches fixées au mur. Nul ne pouvait en récupérer une : Warin n'avait qu'un bras, Hector tenait Léaramn, qui lui-même avait l'épaule touchée. Ils étaient donc esclaves de la faible luminosité, et ils devaient avancer prudemment.

Bientôt, ils entendirent des pas derrière eux, et Hector ordonna à Warin de s'arrêter, pour voir qui les suivait. Ils n'auraient de toute façon aucune chance de fuir dans ces conditions, alors autant affronter la mort en face si elle devait venir les chercher. Mais de mort, il n'y en eut pas. Au lieu de quoi, ils virent arriver la silhouette de Daix, suivie par celle de l'homme qu'il affrontait quelques temps auparavant. De toute évidence, l'un des deux avait changé de camp, et Hector préférait croire que c'était le plus jeune des deux. La situation était trop critique, toutefois, pour se poser de véritables questions. Le Comte Skaline était aux prises avec l'Orchâl, et d'après ce qu'ils avaient pu en voir, il était en mauvaise posture. Les autres combattants luttaient vaillamment, mais Eradan semblait avoir disparu, et au fil du temps, des renforts de l'Ordre risquaient d'arriver en nombre. Il leur fallait faire vite :

- Suivez-nous, et surveillez ce traître, siffla Hector en désignant Warin.

Ce dernier sentait que la situation était en train de tourner à l'avantage des assaillants, et il n'était pas certain que le plan qu'il avait mis en place allait marcher. Il y avait une grande part de risque, encore plus maintenant que deux lames supplémentaires venaient de rejoindre leur cortège. C'était une véritable plaie, car sans cela, les choses auraient été réglées facilement et sans difficulté. Faisant en sorte de ne pas laisser la contrariété s'afficher sur son visage, il continua sa progression, les menant dans une partie des catacombes qui paraissaient plus froides et plus glauques que les autres. Et pourtant, on ne pouvait pas dire que les tunnels qu'ils avaient traversé jusque là eussent été caractérisés par leur côté chaleureux et rassurant. Toutefois, à mesure qu'ils avançaient, c'étaient comme s'ils s'enfonçaient plus profondément dans un blizzard, et l'atmosphère glaciale les horripilait tous également, serviteurs de l'Ordre ou chevaliers venus le détruire.

Il leur semblait qu'une présence fantomatique les accompagnait, et essayait de les dissuader de continuer. Il semblait que des sortilèges étaient à l'œuvre pour les repousser, et qu'il ne s'agissait cette fois pas d'une créature de cauchemar, ou de pièges grossiers, mais bien d'une subtile forme de découragement et de doute qui s'insinuait dans leurs cœurs. Probablement que s'ils avaient avancé sans la présence de leurs compagnons, ils auraient renoncé, indépendamment de leur courage individuel. Cet endroit était malsain, et on pouvait sentir les milliers d'âmes qui reposaient ici, le poids de la terre qui s'accumulait au-dessus de leur tête, et qui les étouffait. L'air était rare et vicié, et c'était comme s'ils respiraient la mort elle-même, qui rongeait leurs organes de l'intérieur. Aller plus avant était aussi facile que s'approcher d'un brasier immense, avec la ferme intention de se jeter à l'intérieur. Il était théoriquement possible de le faire, mais le corps réagissait à l'instinct, et soufflait sur l'étincelle de courage pour justifier par tous les moyens une fuite honorable.

Et pourtant, nul ne songea à fuir. A quelles pensées se raccrochaient-ils en cet instant pour tenir ? Elles devaient être différentes pour chacun, mais suffisamment fortes pour les pousser à poursuivre l'aventure. Ils devaient mobiliser tout ce qui leur était cher, tout ce qui constituait pour eux une motivation suffisante pour affronter la mort, tout ce qui avait du sens dans leur vie. Aucune conviction de surface, aucune belle parole idéaliste n'aurait pu les pousser à aller aussi loin. Ils n'affrontaient pas davantage le couloir qu'eux-mêmes en cet instant, et les lieux n'étaient là que pour les aider à éprouver leur propre force intérieure, à mesurer leur détermination, leur capacité à être en adéquation avec les principes qui les avaient mené jusque là. Ils avaient cru que les choses seraient difficiles, voire même impossibles... Ils étaient encore loin de la vérité. Il leur fallait aller au-delà de tout ce qu'ils auraient jamais pu imaginer, de tout ce qui était humainement concevable. Ils s'enfonçaient dans le royaume de la nuit éternelle, pour y embraser la flamme de l'espoir. Mais assurément, s'ils ressortaient des ténèbres, ils ne seraient plus jamais les mêmes.

- Nous y sommes, lâcha Warin d'une voix qui trahissait sa propre appréhension.

En face d'eux, s'ouvrait un couloir qui ne semblait pas différent des autres, à l'exception du fait qu'il paraissait un peu plus large. Deux individus se trouvaient là. C'étaient deux géants au crâne rasé, aux muscles noueux, et aux yeux menaçants. Ils se levèrent comme un seul homme, et approchèrent la main des armes qui pendaient à leur ceinture : un cimeterre à la courbure effrayante, qui paraissait aussi tranchant que Narsil elle-même, pour le premier ; une paire de haches pour le second. Ils représentaient le dernier obstacle que devraient surmonter les quatre chevaliers. Le dernier obstacle avant le tombeau que leur avait très justement indiqué Warin. De là où ils étaient, ils pouvaient voir une grille d'acier, et une serrure complexe impossible à forcer. La clé était attachée au cou de l'un des deux gardiens, mais il faudrait les vaincre pour savoir lequel la portait.

Et derrière la grille, la tombe. Une sépulture tout en simplicité en comparaison de ce que l'on aurait pu attendre. Et pourtant, la majesté des lieux les écrasait autant que s'ils étaient rentrés dans le palais le plus somptueux de l'univers. Il régnait entre ces parois coupantes comme des rasoirs une atmosphère de cathédrale, et il leur était impossible de savoir si les lieux étaient réellement plus grands que les autres couloirs des catacombes, ou si c'étaient leurs yeux qui étaient abusés d'une façon ou d'une autre. Dans la tombe, ils le voyaient sans difficulté aucune, un corps déposé à la verticale dans un sarcophage d'obsidienne. La partie qui faisait face aux visiteurs était transparente, à l'image d'une vitre épaisse de plusieurs dizaines de centimètres, et ils pouvaient voir le corps qui reposait à l'intérieur. Un corps qui n'avait rien à voir avec les cadavres décharnés et dévorés par le temps qu'ils pouvaient apercevoir ici ou là dans les parois de certains couloirs où on avait inhumé les restes des habitants de Vieille-Tombe. Non. En face d'eux, ils avaient le corps parfaitement conservé - en dépit des siècles - d'un elfe. Le corps de leur ennemi. Ils étaient arrivés face au tombeau de l'Orchâl.

L'elfe leur semblait à la fois proche, car après tout il ne se situait qu'à quelques dizaines de mètres, et incroyablement éloigné, séparé d'eux par cette couche transparente et pourtant indestructible - la magie de l'Orchâl s'en assurait. Maintenant qu'ils étaient arrivés là, Warin savait qu'il marchait sur la corde la plus raide de l'univers. Les options qu'il avait étaient considérablement réduites. Il savait que les deux guerriers qui protégeaient le corps d'Arzazâth, engoncés dans leurs armures d'acier naines, allaient défendre le corps de leur maître avec une férocité incroyable. Ils avaient de bonnes chances de remporter la victoire, surtout qu'ils étaient mieux équipés que leur quatre vis-à-vis... dont un tenait à peine sur ses jambes. D'un autre côté, si les deux hommes étaient vaincus, alors on exigerait de Warin qu'il allât au bout de son serment, et qu'il fît en sorte de détruire le corps de l'Orchâl. S'il ne s'y employait pas, il serait mis à mort immédiatement et sans procès. De fait, il lui fallait continuer à maintenir l'illusion, en espérant que les deux colosses allaient remporter la victoire, tout en surveillant ses arrières. Il ajouta ainsi, à voix basse :

- Vous ne devez pas les tuer. Surtout pas ! Aucun des deux !

On aurait pu croire qu'il bluffait, qu'il essayait de les induire en erreur, mais arrivés là, ils ne pouvaient pas se permettre de ne pas faire exactement ce qu'il disait. Et en effet, il aurait été fou de leur part de mettre à mort un des gardiens, sans quoi ils ne pourraient jamais détruire l'Orchâl. Un des deux hommes ouvrit la bouche et émit un grognement étouffé. Les malheureux avaient la langue tranchée, et ne pouvaient pas s'exprimer le moins du monde, ce qui en faisait des sentinelles particulièrement appréciées d'Arzazâth, qui n'accordait pas sa confiance facilement. Warin savait qu'il s'agissait là d'une question, d'une interrogation quant à leurs intentions. Ils avaient dû reconnaître le noble du Gondor, et devaient se demander qui étaient les quatre hommes qui l'accompagnaient. Warin aurait pu essayer de tromper les deux gardiens, pour faciliter la tâche à aux chevaliers, mais il ne pouvait pas prendre ce risque. Au lieu de quoi, il se contenta de garder le silence, observant le duel qui s'annonçait, curieux de voir quelle partie allait l'emporter... et incidemment de quel côté son destin allait pencher...


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Erco Skaline
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Il y a une fin a toute chose - Page 2 EmptyVen 28 Mar 2014 - 16:45
Dalamyr entama mécaniquement la passe d'arme, elle lui était devenu aussi naturel que de manger ou que de boire. Une dague frappa à droite, l'autre fendit l'air vers la gauche. Des étincelles jaillirent du frottement des lames entre elle. Un petit affrontement de force lame contre lame pour voir le plus fort et cela repartait de plus belle. Des attaques certes basique mais qui mettait automatiquement à mal l'adversaire. L'assassin ne cherchait que une ouverture pour mettre réellement en marche sa botte secrète.

Sincèrement il espérait que l'autre assassin avait compris ce qu'il cherchait à mettre en marche et ne le laisserait pas faire. C'était la seule chance que Daix avait de survivre car s'il laissait Dalamyr partir sur son flanc et terminé sa botte par ce demi tour fatal, le jeune homme allait mourir. Pour l'haradrim c'était clair seul le véritable Daix pouvait s'en sortir face à cette passe d'arme, s'il ne survivait pas c'est que ce n'était pas le bon et donc un imposteur. Raisonnement bien que simpliste, ne dérangeait pas du tous Dalamyr. Un mort de plus ou de moins n'allait rien changer à sa vie.

Rien ne se passa et il dut abandonner de mettre à exécution sa botte. C'était donc réellement Daix qui se trouvait face à lui. Un sentiment assez étrange traversa tous le corps de Dalamyr. Un mélange de joie et de fierté. Son premier élève vivait donc encore et semblait être encore plus talentueux que par le passé. Le garçon qu'il avait formé avait évolué en un assassin digne de ce nom.

-Tu te rappelles alors de cette botte… Bravo mon jeune élève….

Il frappa encore, mais cette fois juste pour rendre apparence si par hasard un de ses supérieures le regardaient. Toujours un plan B.

-Je…. Je fais mon travail ici.

Il était certain que cette réponse ne convainquait pas Dalamyr. le silence au début le prouvait et ne pouvait être interpréter différemment.

-D'abord un contrat juteux, puis la possibilité, enfin le mot possibilité n'est pas approprié, d'avoir des hommes sous mes ordres pour en exécutés des autres encore plus malsain. Et après c'était trop tard, j'étais trop impliqué pour m'en aller… Bloqué, j'ai continué et je me retrouve ici… On ne quitte l'Ordre que tuer…

Pause.

-J'ai compris cela trop tard disons…. Et toi qu'est-ce que tu fais ici? Tu es fou?… Vous ne pouvez en aucun cas vaincre l'Orchal ainsi… Ce corps n'est qu'une enveloppe…. Tu comprends ce que je dis? Vous allez tous mourir si vous restez….

Il se tut et baisser ses deux dagues en ajoutant un sourire d'ironie naissant:

-J'ai du oublier de d'apprendre que certain travail doive être refuser…. Nous courons les deux à notre mort…

Il se tut à nouveau. Son cerveau se mettait en marche en pensant à la situation présente. Il ne souhaite plus vraiment travailler pour l'Ordre, et là il y avait une dizaine d'homme dans ce repaire prêt à donner leur vie pour abattre Arzâzath. C'était peut-être sa chance à saisir. L'Ordre détruit, il serrait de nouveau libre et il avait été assez discret pour ne laisser quasiment aucune trace dans ces précédentes missions.  Le problème était Sirion…. Lui avait survécu et connaissait son visage… S'il se mettait en tête de le rechercher, Dalamyr allait se retrouver pourchasser par le Arnor en entier…. D'un autre côté, l'haradrim avait assez de ressource pour disparaître complètement le temps que l'on l'oublie. Il devait saisir sa chance maintenant:

-Mais il se trouve que je peux vous aider à le vaincre… Il y a…

Et il fut interrompu par un hurlement appelant Daix à l'aide. De toute évidence les choses prenaient une tournure totalement différente et l'Ordre perdait du terrain. Dalamyr reconnut immédiatement Warin à moitié mort. Il faillit ne pas le reconnaître du reste tellement l'ancien aristocrate avait l'air d'un roturier. C'était peut-être aujourd'hui la grande chute du bel Ordre, et l'assassin allait y participer, c'était sûr. Il avait fait son temps avec eux, à présent il sentait la nécessité de changer de camps. Il sourit en pensant à la bonne fortune qu'il avait de rencontrer Daix au milieu de ces affrontements.

On ne survit que par opportunisme.

Alors que les deux assassins rejoignaient Hector, Léarman et Warin, Dalamyr comprit en une fraction de seconde quel était le plan. Tombeau. Rituel. Sacrifice. Il empoigna l'épaule de son ancien élève et lui souffla à l'oreille de sorte que seul lui entende:

-Il y a encore un tatouage à transpercer sur le corps de Kalista… C'est primordial!!!

Il avait fallu plusieurs semaines pour l'assassin d'être sûr de cette information. Il y avait quelque chose qu'il avait vite compris dans l'organisation de l'Ordre: Tous les Nelegs se méfiaient les uns et les autres. De telle sorte qu'il avait été chargé de surveillé Warin par exemple. Il avait été étonné de l'ampleur du jeu de pouvoir interne de l'Ordre, alors que vu de dehors c'était une machine parfaite. Ces mêmes différents avaient grandement aidé Dalamyr a obtenir bon nombre d'information qu'il n'était pas sensé savoir. La connaissance de l'existence du tatouage était l'exemple parfait. Les informations étaient source de pouvoir et de réussite, bien plus que les armes au final pensa-t-il. Devrait-il peut-être se reconvertir dans la contrebande d'information plutôt que dans le commerce du sang. Mais d'un autre côté, il aimait tuer… On ne change pas ce qu'on est si facilement….

-Préviens ton ami… Sinon il va bientôt mourir…

Il parlait évidement d'Erco encore debout par miracle qui faisait encore face à l'Orchal. Le rohirrim n'abandonnait rien et malgré la perte de son bouclier, il tenait bon. L'intervention de Hector lui avait sauvé la vie et lui avait fait reprendre un minimum d'esprit. Il ne pouvait pas mourir ici, et qu'importe les maléfices, et les tours de passe passe, une lame enfoncée jusqu'à la garde tuait à coup sûr n'importe quel adversaire…. Erco le croyait naïvement mais sincèrement.

Dalamyr ne fit pas attention si Daix partit prévenir son allié trop occupé à regarder au fond des yeux de Warin. Alors même cet aristocrate imbu de lui-même et servant si fièrement l'Ordre avait retourné sa veste? Au final, il n'y avait peut-être que les petites troupes qui se comportaient de manière folle et fanatique. Le haut de la hiérarchie voulait vivre, ils n'étaient pas bête…. Il lui lança un sourire froid, puis continua à l'ignorer. Personne ici, hormis Warin, savait quelle avait été son implication ces derniers mois au service de l'Ordre. Il n'avait aucune intention de donner envie à son camarade de parler de tous cela.  L'assassin se demandait déjà comme se débarrasser définitivement du gondorien, et de Sirion peut-être. Pas de survivant, et personne ne pourra l'identifié. Il n'y avait rien de plus fiable que les morts enterrés.

La route continua et mena le petit groupe au plus profond des catacombe, ou personne n'allait normalement. Le mal se ressentait dans l'air, dans les faibles lumières éclairant d'une manière chancelante ces couloirs de pierre noir, dans chaque bruit ou cris ébranlant le calme habituel de cette ancestrale cimetière. Pour Dalamyr ce n'était en rien une découverte, il était déjà venu ici et même plus loin encore. Rien ne plus plaisant dans ces grottes froide, humide et puant la magie, mais il devait bien avouer que ce calme, il l'appréciait. S'il  avait senti la volonté de ses compagnons faiblirent au début de leur entrée dans ces couloirs, il devait bien leur laisser leur courage de continuer ainsi. Il se demandait s'il oserait à leur place. Sans doute oui, il n'avait jamais eut froid aux yeux, et pour un bon contrat il serait aller n'importe ou….

Sa voix sembla siffler dans cet air impie:

-Il y a mille magie à l'oeuvre ici…. Le sentez-vous?

Bientôt ils arrivèrent devant un élargissement de leur route. Enfin plus d'air, mais Dalamyr savait qu'il y avait surtout devant eux deux colosses, des tueurs nés. Pas comme lui ou Daix, ces deux gars étaient la brutalité même et l'absence de toute finesse. Quatre bras, quatre jambes et quelques organes, c'étaient tous. On avait expliqué à Dalamyr qu'ils avaient été choisi pour leur force physique et endoctrinés pendant des mois, puis ils s'étaient coupés eux-même la langue comme preuve de leur dévouement.

Warin fut très clair là-dessus: aucun ne devait mourir. L'assassin fut surpris et avait bien envie de se confronter jusqu'à la mort avec l'un d'eux. Mais Hector, qui semblait mené le groupe, fut très clair à son tour dessus et semblait apporter une grande importance aux dires de Warin. Dalamyr n'ajouta rien et fit quelques pas en avant et lâchant sournoisement à ses nouveaux alliés:

-Taisez-vous, et soyez rapide pour les neutralisés.

En tant que Canthui, il s'était vu montré cet endroit à son arrivée dans le quartier général. Dalamyr n'avait jamais su si c'était un procédé normal ou si c'était parce que l'on lui avait confié la sécurité de leur repère au vue de la fin de Gallen et de Sirion. Il y avait certaine chose qu'on ne pouvait expliquer. Mais quoiqu'il en soit, Dalamyr était connu de ces deux gardiens muets  et donc avait la possibilité de faire se rapprocher d'eux sans devoir subir une charge mortel de leur part.

Sans attendre l'assassin s'avança et prit la tête du groupe. Il devait parler rapidement car il était sûr que très vite ces deux montagnes de muscles allaient comprendre ce qui se passait.

-Nous sommes assiégés et devons tenir à tous prit le tombeau sacré d'Arzazath.

Il ajouta comme si cela avait réellement été un ordre venant d'en haut:

-Sespis nous envoie pour plus de sécurité ici.

Ils continuèrent d'avancer rapidement, Dalamyr toujours en tête. Le combat allait devoir être mené rapidement. Il n'y avait pas d'autre solution.

Hrp: Léa et Daix, vous avez un poste chacun pour décrire comment vous neutralisez ces deux gugusses. Hrp
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Learamn
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Il y a une fin a toute chose - Page 2 EmptySam 5 Avr 2014 - 23:36
Faible n'était sûrement pas assez fort pour décrire l'état dans lequel se trouvait le pauvre Learamn. Etourdi , épuisé , assoiffé , blessé il sentit de puissants bras s'emparer de lui alors qu'il allait sombrer dans l'inconscience. Le jeuen homme ne pouvait tenir debout seul et s'appuyait sur l'homme qui le soutenait . Après quelques secondes il reconnut Hectoor , ses longs cheveux blonds dégoulinaient de sueur mais une lueur de détermination brillait à l'intérieur de ses yeux. Pour Learamn ; et bien qu'il soit soutenu par son frère d'armes , chaque pas était un supplice supplémentaire et il devait se retenir pour ne pas hurler de douleur ou alors peut être était il trop épuisé pour crier. Il ne savait pas trop , il ne savait plus grand chose d'ailleurs. Autour d'eux les combats continuaient à faire rage et personne ne semblait remarquer l'étrange groupe qui avancer . C'est alors qu'un sbire de l'Ordre s'en prit au marenaire aux longs cheveux , ce dernier laissa tomber le rohirrim pour faire face à son adversaire qu'il élimina rapidement ; en tombant sur sa jambe blessé Learamn s'était à nouveau fait mal mais après tout au point où il en était cela n'avait plus vraiment d'importance .Hector reprit Learamn et tenait à distance Warin à l'aide de sa lame, il entendit Hector appeler du renfort , Daix apparemment .

Warin les fit entrer dans un sombre et étroit couloir en obsidienne en tout point semblable à celui où ils étaient tombés sur la bête étrange. A ce moment il ne put s'empêcher d'avoir une pensée pour Gnow et Alarthor les deux hommes qui les avaient sauvés des griffes de la bête , à l'heure qu'il est , ils étaient sûrement morts. Morts pour la cause. Il entendirent alors des bruits de pas derrière eux , Daix et son ancien adversaire venait de rejoindre le groupe, qu'est ce que l'adversaire de Daix pouvait bien faire là? Apparemment il venait de retourner sa veste , en vérité Learamn n'était pas vraiment en l'état de réfléchir au problème . Hector était mieux placé pour mener les opérations.
C'est alors que Warin s'arrêta et déclara qu'ils étaient arrivés .

Face à eux se trouvait un couloir un peu plus large que les autres mais là n'était pas le problème , en effet , deux colosses leur barraient la route . Grands , forts et armés jusqu'aux dents ils étaient sûrement là pour garder un lieu important. En plissant les yeux Learamn put alors apercevoir une sombre tombe qui semblait , tel un trou noir , absorber le peu de lumière restante. Alors c'était ça ce fameux tombeau. La partie allait être rude d'autant que Warin les prévint de ne pas tuer les deux gardes. Mais en quoi un tombeau était-il important? Qu'est ce que cela voulait dire?  L'Orchâl se trouvait dans la salle de l'arène et se battait contre Erco , il fallait aider le Comte à vaincre cette femme maléfique pas fuir les combats pour aller voir un tombe . Le jeune homme n'avait jamais été confronté à toute sorte de magies et il n'y avait jamais vraiment cru , il avait bien entendu des histoires de mages elfes mais pour lui tout ceci était bien loin de sa vie.

Ce fut le nouveau membre du groupe qui prit les devant en les faisant passer pour des renforts de l'Ordre. Learamn comprit alors que pour être crédible il fallait que les deux colosses ne le voit pas , en effet envoyer un infirme parmi les renforts n'étaient pas crédible. Il glissa alors silencieusement sur le sol et rampa discrètement dans un coin sombre et se contenta d'attendre la suite des événements.

#Hector


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Il y a une fin a toute chose - Page 2 EmptySam 12 Avr 2014 - 22:18
    En écoutant les justifications de son ancien maître, Daix ressentit un certain malaise. Un contrat qui avait mal tourné, quel assassin ne s'était jamais retrouvé dans cette situation ? Surement pas lui. En revanche, Dalamyr semblait avoir particulièrement souffert du piège qui s'était refermé sur lui. Il avait perdu sa liberté, une liberté que les assassins chérissaient plus que tout. Mais la liberté survit rarement quand le temps vient de choisir son camp, une cause à défendre. Dans un sens, Daix n'était pas plus libre que son maître. Il s'était embarqué dans un ordre lui aussi, il devait défendre des valeurs, tué pour quelqu'un. C'était tout le temps comme ça, lorsqu'un assassin acceptait un contrat : il troquait une partie de sa liberté contre un peu d'argent. Mais cette fois-ci, c'était bien plus qu'un contrat. Les deux hommes avaient choisi un camp et leur liberté s'était envolée, avec, pour seule récompense, une mort certaine.

    Bien sûr, son ancien maître avait eu bien moins de chance que lui. On ne quitte pas l'ordre de la couronne de fer. Daix, lui, aurait put quitter les Passeurs. Il l'avait d'ailleurs fait ; mais il avait ressentit une telle honte qu'il prit la décision de se racheter. La honte est une forme d'esclavage, dans certain cas. Quoiqu'il en soit, ils se retrouvaient là, face à face grâce à ces mauvaises décisions qu'ils avaient tout les deux prit. C'était l'occasion de regagner sa liberté, pour chacun d'eux. Ce qui voulait dire, sortir de cet endroit intact, et dans le chaos ambiant, ce serait une chose aisée pour les deux ombres. Tout seul, Daix n'aurait pas eu le cran de s'enfuir une nouvelle fois, mais son maître lui rappellait la liberté qu'il lui avait enseigné, la liberté qu'ils avaient abandonné et qu'ils voulaient tout les deux reconquérir.

    Alors qu'il s'apprétait à soumettre son plan à Dalamyr, alors même que celui-ci était en train de proposer son aide dans la lutte contre l'Ordre, un appel à l'aide retentit. Quelqu'un l'appellait lui, Daix. Son rêve de liberté s'envola avec ce hurlement et, se tournant pour voir d'où venait le cri, il ressentit de nouveau une légère honte. Hector, un homme auquel il avait peu parlé, supportait Learamn d'un bras. Ce dernier semblait extrémement blessé, proche de l'inconscience. Le voir dans cet état augmenta la honte que l'assassin ressentait. Il jura silencieusement. Lui-même était mal en point mais toujours en état de se battre, et de se battre bien. S'il s'enfuyait maintenant, il divisait par deux les chances qu'ils avaient de gagner.

    Autrement dit, il devait rester et combattre, certainement jusqu'à la mort. Mais il resterait. Il rejoint Hector. Avec eux se trouvait Warin. Daix avait déjà eu l'occasion de le recontrer, il y a une éternité de celà. Warin était l'un de ses rares échec, et lui avait fait perdre cinq ans de sa vie. L'une des rares cibles qu'il n'avait pas réussit à tuer. Et le voilà devant lui. Le noble ne le reconnaissait pas, évidemment. Il devait l'avoir vu furtivement une fois ; au moment de le jeter en prison. Mais Daix, lui, ne pouvait ignorer le sang qui battait furieusement à ses tempes quand il posait un regard dégouté sur le traître déchu. Il faudrait controler sa haine, pour le moment.

    Fort heureusement, son maître le détourna de ses pensées meurtrières en lui glissant une information capitale à l'oreille. Tout d'un coup, Daix tenait concrétement la vie du comte Erco entre ses mains, la vie de l'homme même qui avait sauvé la sienne. Cette fois-ci, il n'était plus question d'échappoir. Si l'honneur de l'assassin n'était pas forcément l'une de ses plus grandes qualités, il ne tenait pas à laisser mourir cet homme. Pas seulement par principe ; c'était une véritable envie. Il souhaitait vraiment aider Erco, d'une manière ou d'une autre. Un sentiment fort étrange qu'il n'avait que peu ressentit dans sa vie. Il sentait que cet homme-là méritait de vivre. Tandis que ses autres camarades s'engouffraient dans les catacombes, Daix, lui, se précipita vers le combat qui faisait rage entre Erco et le celui que l'assassin avait identifié comme étant le chef de l'ordre.

    Il espérait seulement que son maître n'essayait pas de les trahir, en éloignant Daix. Il ne connaissait rien de cette "Kalista", il était donc obligé de le croire sur parole. Courant vers Erco, il s'aperçut que les combats étaient maintenant très isolés, et peu nombreux. Il y avait peu d'assaillant mais il y avait aussi peu de membre de l'ordre. La plupart semblait avoir fui ou nageait dans des mares de sang. Aussi étonnant que celà puisse paraître, la situation semblait tourner à leur avantage. Daix en éprouva un fort sentiment de satisfaction : peut être que finalement, il s'en sortirait en vie. Il atteint Erco et se demanda comment il pourrait lui glisser l'information cruciale sans risquer de le mettre dans une situtation compromettante.

    Erco se battait avec la force du désespoir, contre un adversaire qui ne semblait souffrir de ses blessures. A vrai dire, Daix sentait que le corps de la femme souffrait, était plus lent, plus lourd ; mais ses yeux démentait ces informations. Ses yeux affichait une détermination que son corps blessé ne possédait pas et aucune souffrance ne se lisait sur son visage. C'était terrifiant. L'assassin n'avait jamais vu ça ; la femme semblait se battre au delà de ses capacités physiques et pourtant, elle dominait totalement ses émotions et sa douleur pour continuer son combat. Face à elle, le comte tenait mais il semblait voir la même chose que Daix : son adversaire était peut être invincible. Pour l'instant, cette pensée ne l'empêchait pas de se battre, mais bientôt, son esprit flancherait.

    Daix se resaisit soudain en se souvenant qu'il tenait justement la solution au problème. Il n'avait pas le temps de préparer un plan, il fallait faire comme il avait toujours fait : frapper et disparaître. Par chance, il n'y avait aucun soldat autour. Il sorti un petit couteau de sa poche et sourit. A une quinzaine de mètre du combat, il se mit soudain à courir vers Kalista tandis qu'elle enchainait ses attaques sur Erco. Il la percuta de plein fouet, en profita pour lui planter son couteau jusqu'à la garde dans la cuisse, en espérant que cela serve à quelque chose et termina le travail en lui assénant un violent coup de pied qui envoya la femme à terre quelques mètres plus loin. Daix bondit vers Erco – alors qu'il vit du coin de l'oeil que son adversaire se relevait déjà-, et s'arrêta une demi seconde pour lui glisser ses quelques mots :

    -Un dernier tatouage pour finir.

    Et déjà, il s'éloignait en courant vers les catacombes. Il espérait qu'Erco comprendrait son message un peu énigmatique, mais il n'avait pas le choix. Il pensait que Kalista n'avait pas eu le temps de voir ni d'entendre cet échange d'information, surement trop occuper à retirer le couteau de sa cuisse sans frémir.



    Daix traversa les couloirs froids et sombres qui menaient au tombeau le plus rapidement possible. Il s'était un moment demandé s'il n'allait pas se perdre. Il comprit vite qu'il n'aurait pas cette chance : ses compagnons n'avançaient pas rapidement, bizarrement ralentit par l'atmosphère très envahissante des lieux. Jamais l'assassin n'avait ressentit pareil sentiment de calme et de malaise. Le silence, le noir, l'ambiance pesante ; tout ce qu'il appréciait, l'univers dans lequel il évoluait le mieux. Mais en même temps, il sentait qu'au bout de ces tunnels sinistres se tapissait un sentiment de haine intense. A vrai dire, les murs de ces couloirs suintaient la haine pure, qu'il avait parfois lui-même ressentit. Ici, elle était maître. C'était enivrant. C'est comme la folie avait soudain eu prise sur le monde réel et avait établi ses quartiers ici. L'assassin ne trouvait pas cela déplaisant, mais il avait l'impression cela minait le moral de ses compagnons quand il les rejoint discrètement. Warin, qui n'en menait déjà pas large, semblait se ratatiner au fur et à mesure qu'ils s'approchaient de ce qui semblait être la source de ce malaise. Il eut l'impression que personne n'avait fait attention à son absence, et son retour ne fit pas plus réagir. Tout le monde était subjugué par la puissance de l'endroit.

    Il arrivèrent dans un couloir plus grand, gardé par deux colosses intouchables. Enivré par la force du lieux, Daix se dit qu'il pourrait ne faire qu'une bouchée de ces deux minables aux langues coupées. Il pesta intérieurement en apprenant qu'il ne pourrait pas exaucer ce souhait. Derrière eux, un tombeau, simple, mais incroyablement attirant. L'assassin comprit qu'il avait devant les yeux la source de la puissance magique des catacombes, et en même temps son salut vers la liberté. Les deux géants étaient les seuls et dernier obstacle avant la consécration finale. Dalamyr les fit passer devant, tandis qu'ils s'écartaient, sceptiques. Daix vit Learamn se glisser dans l'ombre du coin de l’œil et il en fut satisfait. Le jeune homme mal en point ne les aurait pas aider dans le combat à venir et il avait prit la bonne décision.

    Loup se plaça à côté d'une des sentinelles et lui adressa un signe de tête. Une forme de mise en confiance. Il serra les poings discrètement. S'il dégainait son arme maintenant, nul doute que les colosses passeront à l'attaque, dans le doute. Ils ne semblaient pas foncièrement intelligent. En même temps, ils étaient lourdement armé et leurs armures avaient peu de faille. Le colosse lui répondit en grognant avec méfiance et Daix profita de cet instant pour lui décocher un coup de genou dans son entrejambe protégé. Le garde se plia en deux sous la douleur, malgré l'armure qui le protégea de toute la violence du coup. L'assassin ressentit une vive douleur à la rotule, mais trouva quand même la force de l'ignorer pendant quelque seconde. Il enchaîna son adversaire avec un uppercut à lui décrocher la mâchoire et l'acheva au sol avec un coup de talon au visage. L'action n'avait duré qu'une seconde et le colosse ne se relèverait pas avant un moment.

    Il dégaina sa dague en se retournant pour affronter le deuxième adversaire. La surprise lui avait permit de mettre hors jeu la première sentinelle sans trop de soucis. Mais celui-ci lui faisait maintenant face, une expression de surprise se peignait sur son visage, mais il était prêt à affronter la menace. Même si le couloir était plutôt large, il ne l'était pas assez pour permettre à Daix se combattre avec rapidité et légèreté, comme il aurait dû le faire face à une telle force de la nature. Esquivé était plus difficile, tourner autour de son adversaire fut plus compliqué.

    Il bloqua les premières attaques de justesse, mais le colosse l'écrasait de sa force. Sa longue épée l'avantageait dans l'étroitesse relative du couloir. Si l'assassin le laissait prendre l'avantage, il était foutu. Il passa alors à l'attaque, en essayant de d’acculer son adversaire contre un mur. Comme toujours, il enchaîna les attaques rapides sans laisser de répit, se déplaçant autant que l'espace pouvait lui permettre de le faire. Il se sentait pousser par l'énergie que dégageait le tombeau, lui donnant la force qu'il ne pensait plus avoir après tant d'épreuve. Cette fois-ci, aucun doute, il s'écroulerait quand tout cela sera finit.

    Néanmoins, il commençait déjà à faiblir. Ses attaques censées pousser son adversaire contre le mur échouèrent toutes. Ils se battaient maintenant le long de ce mur et Daix sentait parfois le frottement de la pierre sur son flanc gauche. Le colosse attaqua sur sa droite et l'assassin, voulant esquiver, percuta ce même mur. Il réussit à parer, grâce à la chance surtout, mais sa dague glissa de ses mains sous le choc violent de l'immense épée. Déjà, son adversaire arma son bras pour réitérer son attaque et l'assassin n'eut d'autre que de bondir en arrière pour éviter de se faire couper en deux. L'épée se fracassa sur le mur, passant à un cheveu de Daix. L'onde de choc paralysa le géant pendant une seconde. Loup sortit un autre couteau de sa poche – son dernier, s'aperçut-il avec étonnement – plongea en avant et le planta dans la main de la sentinelle. Celui-ci ne lâcha pas son épée mais ouvrit la bouche sous la douleur, bien qu'aucun son n'n sortit.

    Daix profita de ce moment d'absence pour retirer son couteau de sa main. Au passage, il saisit le poignet du colosse et l'attira vers lui. Il ressentit en même temps un picotement dans sa cuisse, à l'endroit où il était déjà blessé. D'un coup de couteau sec, il essaya de trancher la main de son adversaire, mais il dut s'y reprendre à trois fois avec une rage incontrôlée pour qu'elle se détache de son corps pétrifié. Il le plaqua alors contre le mur et lui colla sa lame sous la gorge.

    - Vous êtes certain que je dois le laisser en vie celui-là ?
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Il y a une fin a toute chose - Page 2 EmptyLun 14 Avr 2014 - 21:00
Les deux gardiens étaient de bon guerriers et surtout fortement armé. C'était des de ces molosses que l'on tente d'évite sur un champs de bataille par sécurité. Ils n'avaient sans doute jamais été vaincu, mais sous leur lourde armure d'acier se cachaient de nombreuse cicatrises de leur guerre passés. On ne devient pas des êtres monstrueux comme eux sans se faire transpercer à mainte reprise. Il est donc plus que probable que sans l'intervention de Dalamyr, les deux servants de l'Ordre n'auraient fait que d'une bouchée du petit groupe. Cela aurait été un genre de massacre ou bûcherons affrontent des adolescents plein de fierté chevaleresque.

Mais avant même que le premier ne se rende compte de quelques choses, Daix le mit hors de combat avec une vivacité qui surpris son ancien maître. Dalamyr avait imaginé ce qu'était devenu son élève, mais le voir ainsi à l'oeuvre l'emplit d'une certaine fierté. Il aurait presque pu souffler: Je fus mon maître. Mais il s'abstient de tout commentaire et se prépara à devoir affronter le deuxième gardien. C'était plus que improbable que le 2ème assassin arrive à en envoyer un autre au tapis aussi facilement. L'homme du harad eut donc une belle surprise en pouvant observer Daix terminer le travail avec brio et sans laisser la moindre chance à son adversaire. Un enchainement rondement mené et des coups d'une bonne précision mena Daix a plaqué le gardien contre le mur. Ce fut sans surprise qu'il demanda si c'était vraiment nécessaire de le garder en vie. Warin y répondit dans un cris plutôt clair:

-Non surtout pas, ils nous serviront!!!


Ces paroles déconcentrèrent peut-être Daix, ou ce fut simple la reprise de contrôle mental du gardien mais il réussit à envoyer valdinguer l'assassin à plusieurs mètres et à hurler comme si essayait d'extériorisé la douleur de son bras décapité de sa main. Il allait se ruer sur Daix qui se relevait à peine un peu sonné et étonné que cela prenne cette tournure.

Dalamyr n'avait aucune envie de jouer à observer comme Daix allait s'en sortir, il l'avait déjà jugé suffisant, bien plus que suffisant. En plus, le temps pressait, il y avait Erco qui se débattait  à une dizaine de mètre contre une créature maléfique impossible à tuer dans l'état des choses actuelles. Bien que n'aillant aucune sympathie ou même connaissance de ce dénommé Erco, il venait de changer de camps et cela était bien pour survivre.

La gardien se ruait sur son ennemi bien déterminé à lui montrer que ce n'était pas la perte de sa main qui allait ébranler sa foi en l'Ordre et que grâce à celle-ci, il allait le tuer. Mais Dalamyr fut encore plus rapide et fourbe se déplaçant avec la vivacité d'un chat. Alors que le gardien lui passait devant trop préoccupé par l'autre assassin, l'Ombre abattit son poignard derrière le genou sectionnant ligament et muscle nécessaire à tous mouvement de la jambe. Le molosse avant même de sentir une réelle douleur se retrouva à chuter par terre sans pouvoir rien faire. Le fait était qu'il venait de gagner en une seconde une souplesse illimité de sa jambe droite. Dalamyr n'en fit pas plus grand cas et abattit le pommeau de son poignard sur le crâne du malheureux qui tomba dans les pommes. Alors se relevant il obliqua son regard vers Warin le questionnant simplement:

-Et à présent chère Warin, qu'est-ce que nous devons faire de deux? Ils vivent...

Dans son ton planait clairement un avertissement: "Si tu me mens, je te tue. N'oublie pas que j'ai servis l'Ordre en même temps que toi, j'en sais des choses." Il état en plus très clair par le "chère Warin" que Dalamyr n'avait aucune sympathie pour cet ancien aristocrate.

-Venez, vous voyez le tombeau, il est protégé par un... Mais n'oubliez pas notre marché.... Je veux vivre.

Ce fut Hector qui répondit cette fois en poussant Warin en avant:

-J'espère que cela vaut le prix de ta vie... Allez continue!

Et même si cela n'était en aucun cas une promesse, Warin se rendait compte de son absence de choix, il avait compte sur le massacre de Léaramn, Dalamyr, Daix et Hector, mais cela n'avait pas réellement tourné comme il l'espérait. Il n'avait donc plus trop de choix.

-Un sortilège très puissant protège le corps de l'Orchal... Seul le sang d'un sacrifice peut vous permettre de détruire ce corps vieux de plusieurs milliers d'année... Beaucoup de sang... Vous me suivez n'est-ce pas?

Si tous le monde ne sembla pas prêt à y répondre, Dalamyr l'était. Il comprit directement et en sourit. C'était affreusement tordu mais assez peu étonnant venant de l'Ordre. Faisant un tour de regard, il conclus froidement:

-Un sacrifice... Nos deux amis gardiens feront très bien l'affaire. Allons-y!!! Donc...

Voyant qu'il y avait un certain doute qui s'était installé. Tuer des hommes inconscients semblaient de toute évidence quelque chose de pas commun aux passeurs et leur alliés. Hector prit la parole:

-Je sais pas... Les sacrifier c'est contraire à toute étique guerrière. Je ne suis pas un barbare... Votons... Je suis...

Un lourd silence s'installa attendant la fin fatidique. Tous avaient leurs yeux rivés sur lui. Warin lui souriait dans son coin voyant la tournure que prenait la situation. Il y avait toujours cette morale qui mettait des bâtons dans les roues du bien.

-Pour! Tuons-les pour ma part.

La voix sifflant juste après ne laissait aucune hésitation paraître.

-Pour!

Pour Dalamyr cela n'avait jamais été une question, même pas la plus petite du monde. Il y a des choses qui doivent être faite. En plus si on part en guerre, il faut être prêt à aller jusqu'au bout. Cela rejoignait un peu une règle d'or pour l'Ombre: Toujours finir le travail.
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Learamn
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Il y a une fin a toute chose - Page 2 EmptyVen 18 Avr 2014 - 10:36
Silencieux comme une pierre Learamn observait l'affrontement qui se déroulait à quelques mètre de lui. Il était parfaitement frustrant de voir ses amis lutter et risquer leur vie devant de tel mastodontes sans que lui ne puisse faire quelque chose. La jambe engourdie par la blessure infligée par Warin , Leramn se demanda si il pourrait encore une fois se relever , n'était-il pas encore trop faible? Daix , rapide et vif comme l'éclair , mit rapidement hors d'état de nuire un premier gardien en le prenant par surprise à l'aide d'un enchaînement presque parfait , mais le deuxième lui faisait à présent face et visiblement Daix était à la peine et même s'il réussi à trancher , difficilement , la main de son vis-à-vis ce dernier le fit valser sur plusieurs mètres et il fallut l'intervention du nouveau membre du groupe pour faire chuter le géant. Les deux gardes au sol tous les visages se tournèrent naturellement vers Warin , avec cette même questions lisible sur les visages : " Et maintenant?" Effrayé et visiblement surpris par la rapidité que le groupe avait mis pour vaincre les deux colosses Warin leur rappela leur marché ; Learamn comprit bien que le sbire de l'Ordre s'attendait à ce qu'il se fasse massacrer par les gardes et non l'inverse, devant sa mine déconfite et stupide Learamn ne put s'empêcher de sourire. Il parla alors d'un maléfice très puissant protégeant le tombeau et que pour l'annuler il fallait du sang ...beaucoup de sang , en somme un sacrifice , voilà pourquoi il fallait préserver les gardes. Le sourire de Learamn s'effaça aussitôt , le jeune homme n'appréciait guère tout ce qui touchait au surnaturelle ou à la magie , à plus forte raison quand cette magie était de la magie noire. C'est alors qu'Hector prit la décision d'organiser un rapide vote pour savoir si oui ou non ils allaient sacrifier les pauvres bougres malgré les codes d'honneur. Hector et l'homme ayant rejoint le groupe se déclarèrent en faveur du sacrifice. Learamn prit alors la parole avec une voix calme et posée bien que parfois frêle à cause de la douleur

- Si nous n'annulons pas ce sortilège , c'est le Comte Skaline et tous nos amis encore là-bas qui mourrons . Si nous voulons annuler le sortilège il faut faire un sacrifice , si on ne les sacrifie pas eux ce sera l'un de nous qui devra se sacrifier. Quitte à ce que le sang coule je préfère que ce ne soit pas le nôtre. Cependant ces deux hommes là ne sont que deux pauvres bougres sans grand chose dans la tête , peut être que pour ouvrir le tombeau de l'orchâl le sans de l'un de ses officiers sera mieux vu .
Learamn se tourna alors vers Warin
Il ne nous est de plus aucune utilité , juste un boulet ; il ferait très bien l'affaire.

Un bref instant une lueur meurtrière et vengeresse passa dans les yeux sombres du rohirrim

-Il faut qu'il paie.


The Young Cop


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Erco Skaline
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Il y a une fin a toute chose - Page 2 EmptyMar 6 Mai 2014 - 21:44
Ce combat commençait à faire perdre toute notion de temps à Erco. Cela devait faire un peu plus de dix minutes qu'il combattait l'Orchal, mais déjà il lui semblait que cela en faisait deux heures. Deux heures de supplices ou il avait découvert qu'il n'était pas en train d'affronter une simple femme comme il l'avait pensé, mais bien un être magique et supérieure en tous point au Comte. Rapidité, force, agilité et magie. Surtout ce point précis la rendait plus forte que le rohirrim. Il ne pouvait rien faire contre cela, mais il restait debout et continuait d'enchainer attaque sur attaque... Peut-être bien porté par naïve pensée qu'il allait réussir à lui trancher la gorge par chance... Ou seulement aidé par une détermination de fou. Il avait participé à toute les grandes batailles passés en Terre du Milieu depuis les dernières quinze années. Même s'il ne se rappelait plus de toute avec précision, il savait que mainte fois il s'était retrouvé dans une situation critique ou seul sa détermination l'avait sauvé. Encore une fois il comptait dessus. L'on peut tout abandonner en une fraction de seconde, ou tenter de tenir une de plus et ce sera peut-être celle-ci qui fera pencher la balance.

Il y croyait dur comme fer!

Une autre minute passa ou Erco continua à laisser son instinct le porter en avant. Son bras armé se mouvait avec plus de peine, mais gardait toute sa force. Un coup puis un autre. Un déplacement rapide de jambe pour se placer sur le côté et entamer une frappe latérale. Bloquée évidement....

Devant cet échec de plus, le Comte sentit son énervement monté d'un grade sans pour pouvoir réellement l'utilisé à bon escient le cerveau trop embrouillé et le corps trop endolori. Il reprit alors le rythme de ses coups effrénés et en freinage de vivacité... Daix intervint à ce moment là, bien que son passage fut rapide, il donna quelques secondes précieuse en répit à Erco. Ce dernier n'entendit que d'une oreille les quelques cinq mots prononcés à la va-vite par l'assassin.

Un tatouage pour en finir!

Qu'est-ce que cela voulait dire? Bien entendu Erco comprenait ces paroles, mais n'avait vu jusqu'à présent aucun tatouage sur le corps de son ennemi....

***

A l'autre bout des catacombes ou les combats n'avaient plus lieu, le groupe d'Hector avait finit de voter ou presque. Malgré l'horrible sujet et l'aspect moral de ces "votations", les votes avaient été plutôt clair et sans appel: on sacrifierait les gardiens... Pourtant le jeune Léarman proposait une alternative qui laissait sous entendre une grande haine envers Warin...

Dalamyr ne put que sourire devant cette proposition qui l'arrangeait. Si Warin mourait, il y aurait encore un témoin de moins pour l'identifier, mais il ne pouvait pas réellement expliquer cela à ses compagnons. L'assassin haussa les épaules et entendit Warin s'exclamer:

-Vous ne pouvez pas faire ça... On avait un marché!!!! Vous avez promis!!!

Hector lança avec froideur fixant Learan, mais gardant bien Warin dans son champs de vision:

-Mon gars, ces deux types sont déjà mort dans un certain sens... Et tuer ce bâtard d'aristocrate ne rendra pas ce sacrifice plus moral... Gardons-le pour plus tard... Je suis sûr que de grande instance au Gondor vont s'amuser avec lui... Allons-y!!!

Hector ne put que ajouter dans sa propre tête: On fera bientôt tous des monstres. Participer à un sacrifice de son plein grès était horrible, et y être acteur l'était encore plus. Seul Warin était ici comme spectateur, tous les autres collaboraient en connaissance de cause.

Une minute passa dans un silence, ou même Warin n'osa par re-parler de leur accord sentant que c'était le moment de se faire tout petit et d'être oublié. Et ce fut le temps nécessaire pour faire perdre patience à Dalamyr. Il prit alors la directive des choses en poussant Léarman vers le deuxième gardien:

-Toi et Daix occupez vous ce celui-ci...


Il n'attendit pas la moindre réponse et commença à trainer le corps mou de son gardien vers l'hôtel. Malgré le poids du colosse, l'assassin démontrait à ses compagnons qu'il possédait une force à ne pas sous-estimé. Les mains solidement agrippées autour des deux poignets du sacrifice, il le tirait avec détermination jusqu'à l'autel. Il fut même surpris d'y être arrivé si vite. De premier abord, cela lui avait semblé bien plus loin. Tractionner le corps jusque sur la dalle de la tombe ne fut pas des plus facile. Dalamyr dut même s'y reprendre à deux fois lorsqu'il regarda devant lui, il put constater que Learamn et Daix avaient aussi faire leur part.

L'Ombre lança un regard vers son ancien élève pour voir s'il semblait être dérangé par ce sacrifice... Il ne vit rien de tous cela, juste une indifférence. Il avait vraiment aidé à construire un monstre... L'était-il aussi vu qu'il n'avait que faire de ce sacrifice? Il connaissait la réponse et savait qu'il ne s'était pas amélioré en servant l'Ordre. Il avait été jusqu'à faire assassiné deux familles de paysans, sans compter l'écrivains et les putains de basse zone. Il ne pourra sans aucun doute jamais retourner à Minas Tirith si cela s'apprenait... Mais qui le savait? Personne! ce qui lui déclencha un large sourire avant d'abattre sa lame vers la gorge du gardien et de la trancher de part en part. Un jet de sang cingla son visage de plein fouet avant qu'il ne fasse rouler le corps sur le côté laissant ainsi se répandre le liquide chaud sur la dalle. Des inscriptions se révélèrent alors dessiné par des rivières rougeâtres, mais cela devait être un très vieux langage car jusqu'à présent jamais Dalamyr n'en avait vu un comme ça. Même les langages exotiques du Sud ou de l'Est n'y ressemblaient pas. Il murmura:

-Ce que le sang nous révèle...

Puis sa voix haussa:

-Et ce que tu ne nous as pas dit... Warin, fils de putain!!! C'est un sacrifice de pacotille que nous venons de faire... Me tromperais-je?

Hector eut la réaction plus physique que vocal et avant que l'intéressé ne puisse répondre à l'assassin, il se retrouva envoyer par terre d'un coup de point dans l'estomac et le rebond craquant contre le genou du chevalier. L'aristocrate recula tant bien que mal se trainant sur le fesse. Un enième coup de pied vint le frapper à l'oreille et le fit chaviré sur le ventre... Hector n'en avait clairement pas fini et commença à parler la voix tremblante de colère:

J'ai perdu mes meilleurs hommes pour venir jusqu'ici... Et je me retrouve face à un salaud de ton genre... Et en plus à un menteur... J'en ai que faire de ton marché avec le rohirrim... Tu vas regretter de ne pas t'être fait sacrifier... Ça je peux te le promettre. Batard!!!

Cette dernière insulte fut ponctué d'un sévère coup de botte dans l'estomac.

Warin cracha un file de bave et de sang tentant de prononcer des mots bredouillant de peur, mais aucun n'en saisi le sens... C'était l'heure ou les méchants paient...

***

Un vrai guerrier vit avec son épée, mange, boit et baise avec elle. Elle doit faire parti de son être, s'y ancrer au plus profond de son âme, car ce sera sa seule amie sur un champs de bataille. C'est sa famille et sa meilleur compagne. L'on vit avec, et l'on meurt avec sa main chaude et moite serré fermement autour de son manche de là on a le regard qui remonte le long de la lame enduite de sang pour finir droit dans les yeux de son adversaire. Il n'y a aucun peur là-dedans, juste la fierté de mourir avec elle.

C'est ainsi qu'un guerrier tombe.

Un tatouage. Il devait y en avoir un quelque part sinon Daix ne serait pas venu risquer sa vie pour l'avertir de cela. Erco le cherchait vainement. Il tournait autour de son adversaire depuis déjà quelques secondes pour tenter de l'apercevoir... Mais rien et à chaque nouveau tour ou changement direction pour tenter à nouveau une autre approche, Erco sentait ses forces diminués et sa capacité à réagir devenait laborieuse. Il devait le trouver d'ici peu de temps, sinon ne ferait que de s'écrouler sous une nouvelle attaque magique et cette fois aucun Hector ou Daix n'allaient passer pour le sauver...

Le Comte vit les lèvres de l'Orchal bouger. Cela allait donc bien être finit, il n'allait pas être capable à supporter une nouvelle fois le supplice de la voix. Le murmure se fit grandissant. D'abord un sifflement venteux lointain, puis le brouhaha augmenta petit à petit. Il crut dans un premier temps que mille voix suppliantes et agonisantes lui hurlaient dans la tête. Puis cela changea un peu, ou est-ce juste sa conception de la réalité qui s'estompa légèrement et laissa planer la naissance d'un doux cauchemars. Toujours est-il qu'il commença à distinguer une voix particulière. Elle faisait peur et évoquait à Erco un serpent que l'on arrive jamais à arrêter et qui s'enfile n'importe ou avec sa dose de venin. C'était la voix dans sa définition même. Le Comte savait que c'était des paroles dans une autre langue, pourtant il lui semblait comprendre le sens.

Sa fin venait!

Amdir voulait dire espoir en elfique et à mesure que la voix augmentait, Erco sentait ce mot s'enfuir de sa tête et le quitter pour le reste de sa courte existence. Peut-être encore une minute au grand maximum avant que l'Orchal de l'achève.

Dans ce laps de temps, ou tout perdait de sa signification, Erco entrevit le dit tatouage. Comment n'avait-il pas pu le voir plus tôt. Il se trouvait sur l'avant-bras droite, juste avant le coude. Perdu et concentré en même temps sur son combat, il ne le voyait que à présent. Le moment même ou il pensait mourir, il entrevoyait une issu.

Mais quel issue car face à cette voix, mieux valait peut-être mourir directement que de rester à l'entendre une seconde de plus. Se trancher soit-même la gorge traversa fugacement l'esprit du rohirrim, mais oublia bien vite cette idée alors même qu'il se remettait sur ses pieds... Mais il ne tint que un court moment. La voix haussa le ton et il se retrouva bien vite à genou se tenant la tête entre ses deux mains...

Il n'était dés lors plus un guerrier. Son épée gisait  seul à quelques mètres, mais il n'avait plus la volonté d'aller à reprendre. Il avait déjà que trop essayer sur cette voie. Face à cette chose, il savait à présent que cela n'allait pas marcher. Il eut des larmes qui lui vinrent aux yeux. La douleur dans sa tête devenait invivable. Elles coulèrent et emportèrent un peu du sang séché sur ses joues. Erco redressa la tête avec peine et regarda l'Orchal un bref instant avant de la laisser retomber en avant.

Il était vaincu pour la première fois de sa vie.

Tendant le bras en avant, Erco le laissa s'approcher. Il ne représentait dés lors plus la moindre menace aux yeux de Arzâzath. Ce dernier souriait avec cruauté se sachant victorieux. Comment ce Rohirrim aurait-il pu le vaincre en même temps. L'Orchal avança sa main et leva la tête du Comte. De l'autre il se prépara à abattre son arme exotique.

Et pour la première fois du combat, Erco se retrouva à porter du tatouage. Il le voyait à moins de vingt centimètre de sa tête. C'était sa dernière chance, il devait la saisir!!!

Ce fut alors comme si un chien s'était emparé de lui. Le Seigneur d'Esgaroth saisit de ses deux bras celui porteur du tatouage et lança sa tête en avant. La bouche grande ouverte, il sentit ses dents entrés en contact avec la douce peau de l'Orchal. Il la referma violemment et sentit un goût de sang envahir sa bouche. Il n'attendit pas un instant de plus et tira en arrière comme le ferait un chien enragé. Il en bascula sur le dos à moitié évanouit, les yeux mis clos. La voix qu'il entendait à présent ne venait plus de sa tête, mais bien de dehors. Il devait avoir réussi... Dans un souffle rauque, il recracha un bout de peau ensanglanté tatoué du signe de l'Ordre...

Erco laissa tomber sa tête en arrière épuisé et palpait le sol sans même s'en rendre compte à la recherche d'Amdir. Ce contact avec ce manche d'acier même froid le rassura et le fit redevenir un guerrier.

***

Warin recevait encore des coups lorsque la tombe se brisa en trois parties. Dalamyr avait failli intervenir, il n'aimait pas faire souffrir plus que nécessaire, mais il n'avait aucune compassion pour cet aristocrate gondorien et devait bien se l'avouer il trouvait cela plutôt divertissant. Mais le bruit du brisement fit comme un stop dans le temps. Tous le monde se figèrent et tournèrent la tête dans la direction du tombeau.

Cela avait donc marcher, après certes un peu de temps, mais donc Warin n'avait pas menti; ou pas totalement du moins. Tous s'approchèrent alors à petit pas pour voir ce qui s'y trouvait à l'intérieure.

Hector était le plus curieux, et ce fut donc le premier à arriver. Il recula alors soudainement de surprise et devant l'odeur putride naissant de ce corps millénaire. La décomposions n'avait jamais eut lieu à cause du puissant sortilège. A présent la tombe ouverte, elle faisait son office avec une vitesse éclair, comme pour rattraper le temps perdu. Le corps devenait poussière à vue d'oeil et l'odeur nauséabonde et d'oeuf pourris envahit bientôt les alentours de la tombe.

Hector lâcha en reculant:

-On a donc réussi?
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Il y a une fin a toute chose - Page 2 EmptyDim 11 Mai 2014 - 2:58
Erco, gisant sur le sol d'obsidienne, ne put voir le corps de Kallista s'écrouler par terre déchiré par des convulsions violentes. Le cri inhumain qui retentit dans les catacombes le fit resserrer violemment sa prise sur le manche de son épée. Il y avait tant de choc, de désespoir, tristesse et haine dans ce cri que personne ne douta de la réponse à la question prononcée par Hector.

C'était fini. La guerre brutale et désespérée que les Passeurs et leurs alliés avaient mené contre l'Ordre de la Couronne de Fer depuis des années était enfin terminée. L'énormité de cette réalisation n'avait pas encore trouvé sa place dans les esprits des guerriers épuisés...Ils avaient voyagé au bout de la Terre pour affronter des terreurs inimaginables. Plus de la moitié d'entre eux avaient payé avec leur vie. Guidés par un sens du devoir qui les unissait, ils n'avaient pas reculé une seule fois. Et pourtant, la plupart d'entre eux étaient convaincus que leur mission était suicidaire et impossible.

L'Ordre de la Couronne de Fer était un monstre aussi terrifiant et destructeur que Glaurung...une créature à mille tentacules, se resserrant autour des royaumes de la Terre du Milieu. Cependant, l'Ordre n'avait qu'une tête. Avec la mort d'Arzâzath, l'organisation était vouée à l'auto-destruction. Les fanatiques, opportunistes, assassins, aristocrates, guerriers et espions étaient tous unis par la volonté terrible de cet esprit ancestral, mais ne pouvaient continuer sans lui. Après tout, qui pourrait-il remplacer l'Orchâl? Le puissant mage noir avait péri dans les ruines de Dol Guldur; Lammâth, le bretteur elfe, était victime de sa propre folie. Warin était prisonnier des Passeurs, sa volonté rompue. Le dirigeant de la Couronne de Fer, confiant en son immortalité apparente, s'était assuré qu'aucun rival ni successeur possible ne pourrait émerger au sein de l'Ordre. Des centaines, peut-être même des milliers de Pies et agents de la Couronne survivraient, mais sans leur Maître, les chasseurs deviendraient bientôt la proie...

Il n'y eut pas de tremblement de terre, pas de vague d'énergie pure ni de cité s'écroulant sous l'énormité de ce qui venait de se passer. Juste un cri strident, et un corps transformé en poussière dans l'espace de quelques secondes...les murs d'obsidienne n'avaient perdu rien de leur aura oppressant, et aucun rayon de soleil ne put honorer les champions des Peuples Libres dans ce labyrinthe souterrain.

Le combat était fini. Les quelques Pies et dignitaires de l'Ordre survivants avaient fui, soit à la recherche des renforts, soit pour sauver leurs vies. Les frères d'armes se retrouvaient dans la grande salle de la nécropole, dont le sol était recouvert de cadavres. Ils s'étaient arrêtés devant le corps de Kallista.

Il ne restait plus rien de l'Orchâl dans la silhouette frêle de la jeune femme ensanglantée, qui gisait sur le sol, déchirée par des sanglots impuissants. Une enfant, presque...Ils comprirent aussitôt que Kallista avait peut-être été la victime la plus torturée d'Arzâzath. Les Passeurs emporteraient la fille du capitaine Nogard avec eux...les Pères de la Loge sauront quoi faire d'elle.

Aglahad, le chevalier de Dol Amroth, tenait encore debout. Il tremblait, mais son épée ensanglantée était toujours dans sa main, et plusieurs ennemis morts gisaient à ses pieds. Un coup de cimeterre porté à sa tête, qu'il avait essayé de parer avec son gantelet de fer lui avait coûté trois doigts  ainsi que son oreille. Cet homme qui faisait chavirer les coeurs des dames de la cour ne rejouerait plus jamais de la lyre. Il avait protégé jusqu'au bout son capitaine inconscient, Eradan, et le jeune garçon apeuré...Chaytann, héritier du trône du Gondor.

Eradan était vivant mais les blessures qu'il avait subi, en particulier celle portée par le garçon possédé, le rendaient incapable de marcher seul. Hector ordonna à Warin de soutenir le chevalier du Cor Brisé, le prévenant que si quoi que ce soit arrivait au descendant de Faramir, il l'abattrait sur place comme un chien. Le mercenaire souleva Kallista, inconsciente, tandis qu'Aglahad, vacillant, prit le prince du Gondor sous le bras. La joie de retrouver Gallen et Sirion vivants fut éteinte par la pensée de tous leurs compagnons qui ne sortiraient jamais de cette nécropole. Personne ne se regardait dans les yeux...ils avaient peur d'y voir un reflet de ce qu'ils étaient devenus dans cet endroit. Des sacrifices qu'ils avaient du faire, des principes brisés, des terreurs affrontées.

***

La sortie des catacombes s'avéra être une tâche titanesque pour leurs corps épuisés et ensanglantés...ils y arrivèrent néanmoins, guidés par Warin. Le Fantôme avançait juste derrière lui, son arbalète pointée vers l'arrière de sa tête.

Lorsqu'ils ouvrirent la lourde porte de pierre qui se dressait devant eux, un soleil sans pitié les aveugla, et une vague de chaleur les envahit. Complètement désorientés par le changement brutal de lumière et température, après des heures passées dans un tombeau, ils purent cependant entendre des cris terrifiés dans une langue étrangère, et le bruit des pas s'éloignant à grande vitesse. S'ils parlaient Rhûnien, ils pourraient reconnaître les mots 'démon', 'mort-vivant', les appels à l'aide et les prières à Melkor.

Un groupe de guerriers recouverts de sang et de poussière, pâles comme des cadavres, apparaissant de nulle part dans une ruelle de Vieille Tombe...il n'y avait rien d'étonnant dans le fait que les orientaux superstitieux les aient pris pour des esprits maléfiques.

Comment allaient-ils sortir d'ici?! Ils n'avaient plus la force d'agir, ni même de penser. Les chevaliers étaient en territoire ennemi, dans une ville Rhûnienne protégée par une garnison puissante.

-Vous! Venez vite!

L'homme qui avait prononcé ces paroles venait d'apparaître dans la ruelle. Il portait une tenue Rhûnienne, et parlait avec un lourd accent bien qu'en Langue Commune. Aglahad leva son épée, méfiant, mais l'étranger ne se laissa pas décourager.

-Je suis des Fidèles du Roi, c'est vos Pères qui m'envoient! Si vous voulez vivre, suivez moi, occidentaux!  

Les guerriers n'avaient pas beaucoup de choix. Ils ne survivraient pas seuls dans cette cité. Et si c'était un piège...tant pis. Ils avaient accompli leur mission.

Le Rhûnien les guida dans un grand bâtiment à travers la rue déserte. Même les soldats de la ville manquaient d'enthousiasme pour enquêter sur l'apparition de morts vivants au sein de la cité.

Des serviteurs leur apportèrent des vases d'eau et des coupes de vin, d'autres s'occupèrent de leurs blessures. Epuisés, les hommes ne parvenaient plus à rester sur leurs gardes. Ils ne comprirent pas tout de l'histoire de leur hôte mystérieux, racontée de manière incohérente et avec un accent difficile à comprendre.

Il faisait parti des Fidèles du Roi, une organisation souterraine s'opposant à la théocratie melkorite, à l'Ordre et à la reine Lyra. Des marchands et des intellectuels, ils avaient tous bénéficié des contacts avec l'Ouest sous le règne de l'ancien roi, jusqu'à son assassinat. Les Pères de la Loge les avaient connu pendant ces années, et avaient repris contact avec eux...depuis des jours, des hommes des Fidèles veillaient secrètement sur les passages connus vers le système des catacombes, espérant que les Occidentaux parviendraient vraiment à détruire le nid des vipères sous la cité. A présent ils allaient les aider à quitter la cité, et rejoindre la frontière du Gondor, où une femme aux cheveux argentés les attendait...'Neige'...la façon dont il prononça le nom montrait qu'il ne connaissait pas sa signification.

L'oriental leur exposa ensuite son plan...leurs armes et armures seraient cachées dans les chariots, avec leurs blessés. Ils seraient tous recouverts de bandages, dont ils avaient d'ailleurs grandement besoin, afin de se déguiser en une caravane de lépreux. La milice ni l'armée n'oseraient s'approcher des 'maudits'. Il leur suffisait de modifier un peu leur apparence et transporter un drapeau noir, symbole de la maladie et de la mort.

Quatre Fidèles du Roi les accompagneraient, afin de les guider et les soigner. Sans l'aide des Rhûniens, la plupart d'entre eux seraient morts de leurs blessures avant d'atteindre le Gondor. Personne n'essaya de les arrêter aux portes de la ville. Les soldats n'allaient pas empêcher les maudits de partir, qu'ils aillent au diable! Ils avaient assez de soucis avec la populace terrifiée par les mystérieux démons qui étaient apparus dans la cité quelques heures plus tôt. Des patrouilles prudentes traversaient les rues de la ville, tandis que les feux de sacrifice furent allumés dans les temples Melkorites, implorant la pitié de Morgoth.

Les Peuples Libres ne le savaient pas encore, mais ils venaient d'être sauvés par cette poignée de braves qui, épuisés, ensanglantés et silencieux, traversaient les prairies de Rhûn en se dirigeant vers l'Ouest...La nuit se mit à tomber rapidement, mais les voyageurs ne s'arrêtèrent pas, prenant des tours pour se reposer dans les chariots. Les myriades des étoiles indiquaient le chemin aux Passeurs, les guidant vers la Cité Blanche...





HRP: Fin du scénario! Merci et félicitations à tous les participants. Vous pouvez bien sûr faire un post supplémentaire dans ce sujet pour raconter la sortie des catacombes du point de vue de vos personnages. HRP



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Gallen Mortensen
Vice Roi du Rohan - Champion Rohirrim
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Il y a une fin a toute chose - Page 2 EmptyLun 12 Mai 2014 - 17:52
Gallen arriva sur l'esplanade suite à son "duel " avec la belle Shiva dont il ignorait le nom d'ailleurs. le rohirrim portait avec précaution l'antidote pour son épouse. Le maréchal de la Marche est assista donc aux premières loges à la fin du combat entre Erco et l'Orchal. Gallen tenta même de s'immiscer dans celui-ci il permit juste au comte d'Esgaroth de gagner des secondes et de reprendre son souffle. malgré toute sa maestria Mortensen était impuissant contre le maitre de l'ordre. La lance ennemie semblait avoir sa propre vie et la magie néfaste entourait ce puissant ennemi. Il fut balayé à son tour d'un coup d'estoc puissant. Son corps était une plaie béante. Ses mois de combat associés à ses tortures récentes l'affaiblirent d'autant plus.

Mais Gallen vit de ses yeux Erco triompher comme un mâtin..enragé... Jamais son ami n'avait autant mérité ce surnom.

Ce fut lui qui releva Skaline lui prodiguant des paroles réconfortantes. Gallen pouvait pour une fois aider celui qui plus d'une fois lui avait sauvé la vie. Il soutint son compatriote avec fermeté .... Il découvrit avec stupeur le soleil aveuglant et surtout le lieu dans le quel il se trouvait le lointain Rhun. Le maréchal fut très suspicieux en voyant Warin et surtout Dalamyr. Il lui aurait bien ouvert le ventre. Mais il avait l'antidote. Là était l'essentiel. Et il était vivant ...

Le rohirrim fut ravi de retrouver Léaramn. Décidément le jeune capitaine faisait preuve d'une volonté de fer. Ils récupérèrent Thorseld et Amadeo beaucoup plus diminués mais vivants .Gallen avait des choses importantes à faire au Rohan....Son épouse à  sauver.... Une légende à destituer... Orwen à protéger.....Un jeune roi à réhabiliter.

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Sepsis gisait , les bras en croix sur la sable souillé de l'arène, il sentait le sang couler de sa blessure au ventre. Au dessus de lui le visage déformé dans un rictus de souffrance ou de satisfaction de Puma , impossible à dire... Le neleg se remémorait son dernier duel sur ce monde, il avait été parfait . Il aurait dû gagner mais au moment de se redresser et de tirer sa flèche, Il reçut la flèche de l'arbalète de Sirion Ibn Halab. Impossible pour un homme normal il avait tout calculer. Mais Sirion n'est pas un homme ordinaire il est le fantôme, le puma , un pair du royaume d'Arnor... Faisant fi de ses souffrances pourtant réelles, Sirion s'était lancé dans une course effrénée et désespérée et il avait réussi à vaincre la nature.

Sepsis esquissa un sourire vers Sirion. Ses dents étaient rougies par le sang. Il prononça juste

"Ce fut un beau duel"
en commun la langue de la mort ....


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Learamn
Agent de Rhûn - Banni du Rohan
Agent de Rhûn - Banni du Rohan
Learamn

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Il y a une fin a toute chose - Page 2 EmptyDim 18 Mai 2014 - 19:28
Le sang coula sur la pierre froide. Les gouttes tombaient sur la dalle dure et le mystérieux tombeau ne tarda pas à s'ouvrir révélant un corps parfaitement conservé qui se mit à subir une putréfaction accélérée absolument répugnante et répandant une odeur nauséabonde , le jeune rohirrim eut un léger mouvement de recul devant ce spectacle. C'est alors qu'Hecotr prononça les mots que tous pensaient. "Alors c'était fini? Vraiment fini?"
Comme pour confirmer ses dires un cri strident retentit au-dessus d'eux
-Oui c'est fini , déclara Learamn sans trop y croire.
Il y a quelque semaines , lors de leur départ , Learamn était persuadé qu'une fois leur quête achevée ce ne serait qu'euphorie et fête. Mais à présent personne ne ressentait de la joie , du soulagement certes mais aucune joie . Alors c'était fini , personne ne sembla vraiment y croire pendant une poigné de secondes. Ils restèrent tous debout à observer le cadavre ou plutôt les poussières qui en restaient. Hector prit alors les devants et le petit groupe alla rejoindre le reste des héros. Soutenu par Daix , Learamn remonta péniblement l'étroit passage jusqu'à la salle de l'arène où gisaient corps ennemis et amis. Learamn y retrouva le maréchal Mortensen , une fois de plus cet homme lui avait permis de reprendre espoir et se survivre face à une situation particulièrement hostile , décidément le jeune capitaine devait beaucoup de chose au maréchal. Il apprit également que le jeune garçon présent dans la salle n'était autre que le prince du Gondor , enlevé il y a de longs mois. La remontée à la surface fut particulièrement pénible pour un Learamn particulièrement diminué et sans la miraculeuse aide des Fidèles du Roi , le jeune homme n'aurais sûrement pas survécu au voyage du retour . Ces Fidèles du Roi , une organisation rebelle et alliée les aidèrent grandement à déjouer la vigilance des gardes et des miliciens de la cité rhûnienne encore sous l'influence de cet Ordre disparu.
Dans le chariot dans elquel il avait été placé et couvert de bandages Learamn était songeur. Ils avaient traversés tant de chemin , bravés tant de danger et avaient finalement réussi contre toute attente à venir à bout de ccet Ordre Mystérieux mais Learamn ignorait tout de l'Ordre qu'il venait d'abattre , la plupart des informations qu'il avait reçu venaient de la bouche de Warin , l'un de leurs chefs. Quand il avait combattu en Rohan c'était différent car il savait pourquoi il tuait mais là....
Une fois la nuit tombée et la cité de Vieille-Tombe loin derrière eux Learamn put enlever quelques bandages et après avoir un peu discuté avec Thorseld et Amadeo durant le maigre souper il se décida à aller voir Ouragan , son fidèle destrier qu'il avait dompté dans le Riddermark qui avait été assigné à l'attelage. Il lui caressa le museau et lui murmura à l'oreille
-Bientôt mes blessures vont cicatriser et je pourrai à nouveau te monter hein , on pourra galoper à travers les vertes plaines du Rohan à nouveau.
Il regarda vers l'Ouest.
-Peut-être que quand on sera rentré on pourra prendre un peu de repos , ces derniers mois on n'a eu aucun répit entre la guerre civile et cette expédition , je pense qu'on l'a bien mérité. On ira chez mes parents maintenant que la paix règne à nouveau au Rohan. Enfin j'espère qu'elle y règne.


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Erco Skaline
Ambassadeur du Rohan à Dale
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Il y a une fin a toute chose - Page 2 EmptyMer 21 Mai 2014 - 21:20
Erco fut tiré hors des catacombes dans un état frisant l'inconscient. Ses paupières se fermaient et se ré-ouvraint aux rythmes de ses pas. Sa main tenait son flanc largement entaillé et ses pieds trainaient par terre. Dans sa tête, il se rendait bien compte que Gallen le soutenait, mais cela s'arrêtait là. Il ne sentait rien d'autre à proprement parler. Laissant son frère d'arme le guidé à travers les diverses cavernes qui les menèrent à la sortie, il ne se rendit même pas compte lorsque Alarthor le rejoint dans un état de choc. Son ancien écuyer bredouilla d'une voix tremblante:

-Il est mort... Gnow... La chose l'a eut.


Le Comte ne prendrait conscience de cette phrase que quelques heures plus tard lorsqu'il sera soigner sommairement par des Fidèles du Roi. Et de la partira une certaine tristesse qui prit les deux frères d'armes de longue date. Ils avaient partagé ces derniers mois tous leur repas avec cet arnorien. Son rire leur manquerait à jamais à présent. Et même si Erco savait que c'était une belle fin pour cet aristocrate au fleuret qui s'était juré de tous donner pour mettre fin aux agissements de l'Ordre. Combien d'homme était tombé avec cette idée en tête? Des centaines, des milliers même sans doute. Ce petit groupe de survivant était les élus en quelques sortes, les témoins que la volonté peut faire vaincre. Ils étaient partis à moins de dix d'Alburg avec comme mission de vaincre l'Ordre. Personne n'y croyait vraiment, encore moins Erco qui en partant savait à quel point c'était suicidaire. Mais cela avait été fait. Et cette simple pensée donnait un peu de réconfort à Erco.

Lorsqu'ils partaient de la Vieille Tombe, le rohirrim avait reprit un peu du poil de la bête. Ce fut seulement à ce moment là qu'il serra Sirion et Gallen dans ses bras. Ces deux hommes avaient commencé la lutte avec Erco au tous début. Lorsque l'Ordre émergeait petit à petit de l'ombre et que quelques dizaines d'hommes se juraient fidélité pour le vaincre. Il leur dit sans pour autant chercher une réponse clair:

-Mes amis, on est décidément appeler à vivre... Contre toute attente (un petit rire s'ensuivit)... Combien d'hommes ont péri sous nos ordres pour qu'on en arrive? Mais cela en vaut la peine, n'est-ce pas?

Ils avaient tous toute la route jusqu'à Minas Tirith pour y penser.

***

Pour Dalamyr la fin des combats fut comme une délivrance, et cela à proprement parler. Il se trouvait à présent libre. La tête de l'ordre réduite en poussière, il pouvait enfin retrouver sa liberté. Quel bonheur. Plus besoin d'exécuter des gens pour rien, plus besoin de faire semblant de croire en des idées folles et surtout de devoir suivre des ordres émanant de fanatique. Dans sa tête, il imaginait déjà la suite. Un retour à Minas Tirith n'était pas possible actuellement. Il y avait trop sévit pour aider l'Ordre. Même si toute les preuves se trouvaient sous terre, il avait tous de même organiser l'enlèvement d'ambassadeur du Rohan, c'était trop tôt pour y retourner, mais autant profiter de l'aide des Fidèle du Roi pour sortir de la Vieille Tombe et après il disparaîtrait dans le vent.

Il n'avait pas réelle idée de ou il allait finir, mais une destination lui semblait assez logique: Al-Tyr. Là bas la guilde des Ombres dirigeaient tous, il y serait en sécurité. C'était son plan le plus facile et rentable. Il savait de source sûr que la guerre s'y préparait ou avait déjà lieu peut-être. Ses informations avaient cessé s'arriver à sa venue au Rhûn. La guerre c'était du pain d'or pour un assassin. Personne ne te demande rien, il y a trop d'ennemi potentiel pour se concentrer sur un homme à acheter. Oui cela allait être sa destination.

Il se demandait encore s'il allait parler à Daix de ce projet là. Peut-être que son ancien élève serait intéressé par cela. A présent que Marade avait disparu, Dalamyr se voyait bien marauder avec un nouveau compagnon. Mais est-ce une bonne idée?
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Daix
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Il y a une fin a toute chose - Page 2 EmptyDim 25 Mai 2014 - 22:03
    Était-il enfin mort ? Son calvaire venait-il de prendre fin ? Voilà qu'il se retrouvait plongé dans des ténèbres qu'il ne connaissait pas. Pourtant, il pensait les connaître toutes. Ici, il était perdu, seul. Il se tenait au milieu du vide, du rien absolu. Aucun son, aucune lumière. Plus de corps, plus de souffrance, plus rien. Ses pensée se diluait à l'infini dans ce non-lieu. Penser. Penser... il ne pouvait faire que ça. Et pour l'instant, il ne pensait qu'à penser, qu'à ce lieu, qu'à ce grand mystère. Quel était-il ? Qui était-il ? La pureté de l'endroit l'apaisa. En réalité, ici, il ne pouvait que penser, mais penser sans autre forme de distraction est l'activité la plus pure. A mesure que sa pensée avance, il se souvient. Le combat, la rage, la fatigue, la douleur ; tout ce qu'il avait endurer dans sa vie. Il se souvenait de tout ce qu'il avait vécu. La haine, la mort, la folie. Les quelques instants de bonheur. Il suffisait d'y penser, et tout était là. Mais il suffisait d'y penser. C'est simple, quand on ne peut rien faire d'autre. Cette pensée l'amusa et il s'imagina sourire. Jamais il n'aurait prit le temps de penser s'il n'était pas mort.

    Était-il mort, d'ailleurs ? Qu'est-ce qu'il en savait ? Rien ne l'indiquait, rien ne le démentait. Pour l'instant, il est, et c'est tout. Pensée rassurante. C'est étonnant de constater qu'en pensant, on pense beaucoup au mot penser. Comme si l'on découvrait, enfant, un nouveau jouet dont on ne peux se passé ; la pensée se suffit à elle-même. Mais s'il n'était pas mort, autant penser à autre chose. A ce qu'il ferait si, justement, son corps était encore en vie. Ils avaient gagné. Certainement. A vrai dire, il n'en était pas sûr. Dans ses derniers souvenirs, il se voyait sortir de la tombe, titubant, souffrant de milles blessures. Sa tête tambourinait violemment contre sa boîte crânienne. Horrible. Peut être qu'il se retrouvait maintenant dans ses pensées à cause de la douleur, trop dure a supporter. Peut être qu'il avait finit par succomber, après avoir, dans un dernier accès de rage, survécu à des blessures mortelles. Le passé tout ça. S'il était mort, autant penser à ce qu'il aurait fait s'il ne l'était pas. Cette idée lui plut. Il referait le passé plus tard. Il avait tout le temps.

    Retourner à Minas Tirith pour jouer les assassins de pacotille pour des nobles orgueilleux ne l'intéresser que moyennement. Deux idées lui vinrent, bien plus excitantes : s'exiler quelque part, dans la nature ; ou trouver un autre endroit pour foutre le bordel. Oh oui, s'il vivait encore, ces deux idées l'attireraient. La première serait plus facile à réaliser. Juste partir là où personne d'autre ne va, et vivre en attendant tranquillement la mort. Vivre et non plus survive. C'était tentant. Mais était-il capable de s'offrir tant de bonheur ? Sa dague le brûlerait. Ses crocs appelleraient le sang. Tristesse devant cette terrible constatation. Même en pensée, la violence l'emportait sur la raison. Il sombrerait doucement dans la folie la plus pure, bientôt. La pente était déjà glissante. Il repensa à ces moments d'égarements, à ses actes de barbarie gratuit. Le loup en lui avait déjà gagné...

    Aussi, la deuxième solution paraissait la meilleure. Il sentait que cette pensée n'était pas raisonnable mais il en avait envie. Le loup en avait envie. Recommencer le cycle de la barbarie. Excitant. Oui, cette pensée le contentait bien plus. Sans une pointe de culpabilité ; pourtant, il savait qu'il aurait dû en ressentir. Mais qu'était-il sans tuer ? Un assassin se doit d'assassiner. Il ne peut s'évader en jouant l'ermite perturbé au fond d'une forêt.

    Une pensée raisonnable lui vint alors : pourvu que je ne me réveille jamais.


    Le chariot avançait laborieusement alors que Daix ouvrit péniblement les yeux. Jamais la lumière ne lui fut aussi désagréable. Il retint un cri de douleur alors que ses cinq sens revenaient. L'épaule, la cuisse, l'abdomen. Il avait mal partout. Des douleurs supportables, mais si subites qu'il faillit en vomir. Il ne vomit pas, mais cru qu'il allait une fois de plus tourner de l’œil. Ainsi, il était vivant. L'assassin aurait peut être eu un sourire carnassier si la douleur ne faisait pas taire toute espèce de joie.

    Après s'être accommodé quelque peu à ce retour soudain à la vie, il s'aperçut que son corps était majoritairement recouvert de bandage. Aucun n'était factice. Il ne put donc se rendre compte de la gravité des blessures. S'il devait vivre et perdre un bras, ce n'était même pas la peine. Un homme de la trempe de Daix ne le supporterait pas. Pour l'instant, tout ses membres semblaient présent. Très bien. Un point positif, au moins un. Autour de lui, il reconnaissait les visages de ceux qui l'avaient accompagné. Aucun ne s'aperçut de son réveil. Tant mieux. Peut être s'en fichaient-ils.

    Il se redressa doucement sur ses coudes, essayant de ne pas faire de geste trop douloureux. Une tâche proche de l'impossible. Rien à côté de ce qu'ils avaient enduré. La douleur s'estompait néanmoins petit à petit. En effet, à mesure qu'il s'y habituait, il s'aperçut qu'elle n'était pas si intense. Quelqu'un avait dû le soigner. Il put enfin sourire. Et le sourire qu'il adressa au vent était explicite : je vais pouvoir foutre mon bordel.
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